Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

En léger différé du vignoble!

  • Merci Bernard!

    Bernard, c'est le nom d'un champ, entre Grusse et Cesancey. Un champ planté de savagnin, le seul qui aurait pu revendiquer le statut de grand cru dans le Sud-Revermont à une époque très lointaine où il y eût une proposition de classification des terroirs. Bernard, c'est aussi le prénom de mon père, trop tôt disparu il y a plus de 25 ans. Les vignes de savagnin du Champ Bernard ne sont pas les siennes, mais ce sont pourtant les vignes de mon père. Va y comprendre quelque chose, Charles, mais aussi Bernard.

    Lire la suite

  • Le droit du sol dévoluard

    C’est en descendant le rieur vallon du Faï depuis celui des Narrites que j’ai cogité ce titre clin d’œil au remarquable livre d’Étienne Davodeau, relatant sa grande traversée pédestre entre Pech Merle (et ses fresques peintes à la préhistoire, héritage pictural précieux, témoignage des temps anciens) et Bure (et ses déchets nucléaires enfouis, cadeau empoisonné à destination des générations futures). Pas grand chose à voir, a priori, si ce n’est Bure, dont le plateau et le pic envahissent le paysage. Pas le même Bure, évidemment, et pas le même sol, ni le même sous-sol, évidemment. Mais le Dévoluy se mérite, tout comme il mérite notre attention. Un droit inaliénable, que celui du sol dévoluard.

     

     

    Lire la suite

  • L'ampleur de la tâche de l'écrivain

    Il serait presque indécent de passer sous silence cet événement gustativo-littéraire qui s'est déroulé dans la grisaille d'un mois de novembre jurassien, tant il fut riche en émotions, en échanges, en découvertes et en dégustations. Une Tâche d'une ampleur insoupçonnée, qui est venue parachever un week-end d'anthologie. Chose promise, chose bue...

    Lire la suite

  • Plus on est de Foug...

    Il n'est pas du genre à garder les deux pieds dans le même sabot quand il s'agit d'aller dynamiser la vigne ou de ne pas sulfiter en cave. Corentin Houillon, après une parenthèse vaudoise au Domaine de la Ville de Morges, a posé ses valises en Chautagne en 2020 et repris le domaine de Veronnet. Pile au pied du Gros Foug. Si ce n'est pas un signe, ça, pour un jeune vigneron à la réputation plutôt fougueuse!

    Lire la suite

  • Vinedos Hontza, grand duché de la Rioja Alavesa

    Avec Irouleguy, versant français, la Rioja Alavesa est une région viticole qui colle aux Basques. Située au nord de l'Èbre, elle constitue la plus petite partie de la grande Rioja. Sa situation haute, entre 500 et 800 mètres d'altitude, donne naissance à des vins réputés  plus fins, l'influence océanique venant de surcroît assagir la puissance du tempranillo. Mais, les vins dont il va être question ici ont la particularité supplémentaire d'être "natural & glouglou". Ce sont aussi les premiers à être produits dans le village de Labraza et à revendiquer leurs origines villageoises. Et tout ça grâce à Alice et Iker Garcia de la Viñedos Hontza. Des vins plein de vie, nés du côté de la pinède de Duenas, à Labraza, où un couple de hiboux grand-duc avait l'habitude de nicher. Hontza, en basque. Le hibou. Il fallait bien rendre hommage à l'envergure du plus grand oiseau de proie nocturne d'Europe.

    Lire la suite

  • Si you laiteur, Aligoteur...

    1948, la Peugeot 203 prend son envol sur les routes de France, en version berline, coupé, décapotable ou utilitaire. Ça swingue sur le bitume!

    1955, Bill Haley surfe sur la vague du swanp pop avec ses Comètes en reprenant un titre de Bobby Charles qui a fait le succès du rock du Bayou. Ça swingue sur le dancefloor!

    2018, l'association des Aligoteurs voit le jour, à l'initiative d'une poignée de vignerons passionnés par l'aligoté (Sylvain Pataille et Laurent Fournier, entre autres) et de Philippe Delacourcelle, ancien restaurateur parisien désormais installé à Boisrouge, au cœur de la Côte, à Flagey-Echezeaux, également fou à lier de ce cépage généralement méprisé, qui mérite bien qu'on lui rende ses lettres de noblesse. Ça swingue dans le vignoble!

    Le lien entre tout ça? Le troisième salon dédié à ce cépage, ou, plus exactement, une garden-party post Covid, organisée dans les jardins de Boisrouge, une rencontre amicale, conviviale et festive avec barbecue à la clé, afin de mieux faire connaître et promouvoir ce soi disant petit blanc qui, lorsqu'il est bichonné, n'a nul besoin d'un trait de crème de cassis au fond du verre pour être transcendé. Une reprise en douceur dans l'univers de la dégustation, mais ça swingue!

     

    aligoteurs,aligoté,bourgogne,dominique derain

     

    See you later, Aligoteurs!

    Lire la suite

  • La grande bataille d'Anjou

    Anjou, terre d'Histoire, de châteaux, d'histoires, de batailles, au cours des siècles. Et ce n'est toujours pas fini!

    En 1214, la bataille de la Roche aux Moines a fait rage, quand un lointain ascendant de Nicolas Joly a assiégé le Château de la Roche aux Moines pour asseoir définitivement la renommée de la Coulée de Serrant au firmament des grands terroirs de Savennières.

    En 1421, la bataille de Baugé acte la défaite des Anglais, aussi cinglante que celle qu'ils ont vécu dans le Tournoi des 6 Nations en 2020, en plein marathon du Food'Angers.

    En 1620, la bataille des Ponts de Cé est une "drôlerie" entre un Roi et sa mère, un conflit des générations qui n'est pas sans rappeler celui, très récent, entre un certain cépage angevin et son parent génétique, d'origine jurassienne.

    En 1793, à la bataille de Saumur, les soldats de la Dive bouteille, retranchés dans les Caves Ackermann, ont réussi à repousser les hordes de dégustateurs arrivant d'Angers. Voilà qui nous change un peu des guerres de Vendée. Vive celle des salons de vins!

    En 2020, la grande battle d'Angers, culinaire, œnologique et amicale, a opposé l'Anjou et le Jura dans le cadre de la 4ème édition du Food'Angers. C'est elle qui nous intéresse aujourd'hui. Vous pouvez refermer vos livres d'Histoire, je m'en vais vous la conter. 

     

     

    Lire la suite

  • La Carbonelle carbonisée

    2019, l'année des extrêmes. Cette année, le printemps a été froid et la vigne a gelé. Au Nord. Cette année, l'été a été chaud et la vigne a grillé. Au Sud. Et ce n'est peut-être pas fini. +45°C dans le Gard et l'Hérault le 29 juin, record explosé dans beaucoup d'endroits, où les cultures ne se relèveront pas. Un signal d'alarme, un carton rouge chaud bouillant que la Terre nous adresse en pleine face sans que cela renvoie aux vestiaires les fautifs, ou plus exactement les complices de ce réchauffement climatique catastrophique, nous, vous, tous. Dont la majorité rejette la faute sur le voisin sans réévaluer, ni corriger ses pratiques, se disant que ça va bien aller.

    Ce texte, signé Catherine Bernard, vigneronne hérault-ïque à Saint-Drézéry, dont la parcelle emblématique de la Carbonelle (qui se dore sous le soleil de juin 2017 sur le cliché ci-dessus) vient de subir de plein fouet les effets de la canicule, vous pourrez aussi le retrouver demain sur le blog du Taulier Jacques Berthomeau, sans doute assorti de ses propres commentaires. Loin de moi l'idée de vouloir lui griller la politesse, mais je le diffuse également, avec l'autorisation de Catherine Bernard, en espérant qu'il puisse toucher un maximum de gens.

    Lire la suite

  • La Chautagne, ça vous gagne!

    On l'appelle volontiers la Savoie provençale. On y cueille quelques olives et ça sent bon la lavande. Le vieux Rhône serpente gentiment au pied de la montagne, tandis que sa partie canalisée file tout droit le long de l'imposant massif du Grand Colombier. Rive gauche, on trouve quelques pieds de vignes qui peuvent donner de jolis vins dans des mains expertes. La majorité des raisins partent en coopérative, mais les rares à en être sortis ont su mettre en valeur les beaux sols sableux issus de molasse. Bienvenue en Chautagne, bienvenue dans le plus septentrional des vignobles de la vallée du Rhône français, bienvenue sur le terroir du Cellier des pauvres, bienvenue chez Marie et Florian Curtet.

    Lire la suite

  • Et Vadim ... créa le vin Aymé

    Aymé Vadim Sidorovitch n'a pas fait de cinéma dans les années 60. Ses divines créatures ne ressemblent pas à la BB* de Roger Vadim Plémiannikov, mais elle vieilliront sans doute plus harmonieusement, pour l'instant encore bien à l'abri dans l'obscurité des caves bourguignonnes. La mise en lumière de son micro-négoce bourguignon haut de gamme, spécialisé dans les grands crus de la Côte (celle qui est d'Or et non d'Azur), ne devrait plus tarder.

    Lire la suite

  • Bises troglodytiques

    "O Bouteille
    Plaine toute
    De mysteres,
    D'une aureille
    Je t'escoute :
    Ne differes."

     

    Telle est la Dive, comme la présenta le pontife Bacbuc à Pantagruel dans le livre cinquiesme de Rabelais. Le livre vingtième de la Dive bouteille de Sylvie Augereau vient tout juste de se tenir dans les caves troglodytiques de Saumur. Cela méritait bien le détour, tout plein de bises, et même un film.

    Lire la suite

  • L’été je mens?

    On m’a vu dans le Vercors

    À l’affût du base jumper

    Voleur d’effort

    En VTT sans moteur

    J'ai fait la cour à des marmottes

    J'ai fait le mur

    J'ai pas vu la mer

    J'ai eu le palais grillé.

    Au monastère orthodoxe

    Je ne me suis pas fait prier

    J’ai vu le Mont Athos

    Pour un peu, j’ai été à Tahiti

    Histoire d'eau...

    Lire la suite

  • Temps ariégeois, on remet le couvert!

    Mirepoix, Ariège. Une petite bourgade visitée en des temps ariégeois déjà un peu lointains. J'ai été contacté depuis plusieurs mois par Émilie, de l'office de tourisme local, pour participer à la 2ème foire des brasseurs et vignerons bio d'Occitanie en temps qu'auteur de livres sur le vin. Mirepoix, c'est loin du Jura. Oui, mais Mirepoix, c'est joli. Avec ses maisons à colombages et ses fameux couverts, sur la place principale du bourg médiéval. Et puis, cette initiative sympathique de l'office du tourisme s'oriente, de façon déterminée et presque militante, vers une sélection de producteurs en agriculture biologique exclusive, vin comme bière. L'Ascension nous offre un viaduc cette année, l'occasion d'une petite balade au Sud. Mirepoix me tend les bras. Allez! On remet le couvert!

    Lire la suite

  • Dix ans de Terres et vins: champagne!

    10 ans, l'âge où tout paraît possible. L'enfance est encore toute proche, la puberté pointe parfois gentiment le bout de son nez, de façon un peu précoce. Les boutons d'acné montent au front et, parfois, déjà, les tétons des filles se dressent fièrement sous leurs tee-shirts. La mue grossit la voix des garçons, précédant la voie empruntée par leurs testicules. Les poils poussent au menton et ailleurs, jusque dans les moindres recoins, que la décence n'incite pas toujours à nommer. Précoces, ils l'auront aussi été, les vigneron.ne.s de Terres et vins de Champagne, en créant en 2009 un petit salon pédagogique, novateur et marginal, histoire d'y voir plus clair à propos de leurs vins. Véritables perturbateurs endoctriniens de la vie viticole champenoise, ils ont osé parlé viticulture et terroir, là où d'autres ne juraient que par marketing, packaging et grand prix de Formule 1. Avec une interrogation sous-jacente toute bête: et si le champagne, ce n'était pas tout d'abord du vin?

    10 ans, l'âge de la maturité, finalement.

    Lire la suite

  • Green was the color of his nose

    Le Nez dans le vert, le grand barnum des vignerons bio jurassiens, vient de clôturer sa huitième édition, la quatrième au château de Gevingey, sud Revermont. Une organisation repensée, pour rendre la dégustation plus pratique et fonctionnelle. Les vignerons ont abandonné les différentes ailes du château pour investir un chapiteau érigé dans la pelouse et devenir ainsi le premier vinicircus jurassique.

    Lire la suite

  • Ici commence le (Roi) Chambertin...

    Jeudi 16 novembre 2017. Le beaujolais nouveau 2017 est mis en perce un peu partout, sauf ici. Ici, c'est la Bourgogne. La grande. Celle des terroirs et des climats, comme le dit l'UNESCO. Le climat de ce mois de novembre, lui, est un peu gris, même si le plafond mobile est plutôt haut. Grisaille au dehors, mais le dedans s'annonce chaleureux. En prélude aux trois Glorieuses bourguignonnes, la dégustation du Roi Chambertin est annoncée. Réservée à la presse, à de rares blogueurs et aux professionnels, elle permet d'avoir un aperçu, avec un an de retard, du millésime précédent (le 2016), à un stade relativement plus avancé et moins ingrat que celui d'un vin nouveau. Quoique?

     

    Lire la suite

  • Jura is the new gold

    Jaune, comme un ciel breton photoshopé par un nuage lusitanien.

    Jaune, comme les feuilles de vigne qui virevoltent dans le foehn d'octobre.

    Jaune, comme le vin que l'on produit sous le piton rocheux de Château Chalon.

    John, comme un footballeur écossais et uruguayen dénommé Harley.

    Jaune, la couleur du temps et celle du moment.

    En face, la Côte est d'or, mais le vin n'est pas jaune.

    Ici, l'été indien a un autre nom. On l'appelle automne jurassien.

    Lire la suite

  • Une bonne Pinte de savagnin

    La Pinte, fier vaisseau amiral arboisien, qui, même s'il a régulièrement changé de capitaine au cours des précédentes décennies, continue de corriger son cap sans jamais naviguer à vue, pour toujours flirter avec l'excellence. Et, surtout, ne pas hésiter à se remettre en question s'il le faut. E voga la Pinta, contre vents et marées, sous la houlette de Samuel Berger, actuel régisseur du domaine, qui a remplacé Bruno Ciofi au mercato viniviticole de la saison 2016, juste avant les vendanges. Un travail dans la continuité, qui passe pour lui, entre autres, par la connaissance de ce que ses prédécesseurs ont pu faire ici avant lui.

    Lire la suite

  • Câpres d'après

    C'est la fin du printemps. Au moment pile où l'adolescent languedocien boutonneux voit éclore sur son front pléthore de pustules disgracieux, le câprier entame sa gracieuse floraison, qu'il faut savoir interrompre judicieusement au stade du bouton, justement, comme on tire un comédon entre deux ongles, mais de manière beaucoup plus élégante et moins séborrhéique. Pendant ce temps, l'éleveur caprin emmène paître ses chèvres à la montagne, ce qui n'a guère à voir avec le sujet qui nous préoccupe. Et le vigneron d'Oc profite des chaudes journées de l'été caniculaire qui s'annonce pour faire une sieste post-prandiale réparatrice après les derniers travaux en vert, effectués aux aurores, à l'heure où la température extérieure n'avoisine pas encore celle du rectum et permet encore de se mouvoir, aisément et sans trop suer en station verticale.

    Lire la suite

  • Terres et vins de Champagne, l'âge de glace

    Neuvième édition de Terres et vins de Champagne, la dégustation de vins clairs qui a permis au Printemps des champagnes d'éclore, quelle que soit la météo. Sans glaçon, de préférence, mais c'est loin d'être gagné à tous les coups.

     

    #sansglaçon, hashtag de circonstance pour railler les pratiques marketing impériales de certaines grandes maisons jamais à court d'idées pour écouler à prix prohibitif leur stock de mauvais vin, nécessitant un surdosage suivi d'une congélation pour être consommable. Le champagne que l'on aimerait ne jamais avoir à boire à l'apéritif! Pas mieux que le #sansolive , le hashtag des vrais amateurs de Martini®, ou encore #sansmartini celui des vrais amateurs d'apéritif.

     

    #sansglaçon, hashtag malheureusement toujours de circonstance pour évoquer le gel printanier qui a touché la Champagne quelques jours auparavant. Un coup de froid qui n'a pas refroidi l'enthousiasme des vignerons à partager ce grand moment d'échanges, avec ou sans bulles.

     

    terres et vins de champagne,reims,palais du tau,vins clairs

    Cliché Caroline Henry

    Lire la suite