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Un bon vin valant mieux qu'un long discours, cause toujours! Cause Toujours!, c'est le rejeton de la gouaille sudiste de Frédéric Palacios et du parler juste de Laurent Bazin, une association volubile et judicieuse. Le vin de ses amis est désormais un petit peu plus le sien. Celui-là, sans aucun doute! Ces vieux grenaches et cinsaults, sauvés de l'arrachage dans un premier temps, puis de plusieurs années de viticulture conventionnelle dans un deuxième temps, sont enfin arrivés dans le verre. Un vin de France, du Mas de mon Père (enfin,... pas le mien, mais celui de Frédéric Palacios), dans la Malepère. Fruité, juteux et soyeux, relevé par une pointe d'épices, il a vraiment beaucoup de choses à dire. Cause toujours, pendant ce temps, je le bois..!
Immortalisé à tort comme produit de beauté par Alain Chabat, dans une courte parodie de pub nullissime, le gamay de qualité, qu'il provienne de Beaujolais, d'Auvergne ou de Loire, ne se pochtronne plus guère au comptoir ou en dessous, avec un béret sur la tête, même s'il continue à donner un teint éclatant et juvénile aux avisés amateurs de vins ayant retrouvé le goût de la/du nature. Qui peut le plus peut Le Moing, et cette cuvée parcellaire de gamay vinifiée de la façon la plus naturelle qui soit par Cyril Le Moing et Nam Joo Son, dans le millésime 2009, porte le nom de la parcelle qui l'a vu naître: Le Ponge. Le Ponge? Le Ponge. Le dernier mot qui t'a servi était Ponge. Serviette éponge? Parfait. Voilà qui nous ramène au vin de toilette grâce à l'ami Boby, toujours à Lapointe en matière de jeux de mots laids ou d'à peu-près.
Pour en revenir à ce Ponge 2009, donc, époustouflant gamay de Fline (49), voilà un vin épicé et fruité, aux tanins frais, juteux et précis, qui coule à la régalade dans l'arrière-gorge, lavant bien l'œsophage de toutes ses impuretés.
The Péteux, Vin de table français, Domaine de L'Octavin
Voilà bien un vin schizophrène! Péteux, il l'est, naturellement, sans aucun ajout ni retrait de quoi que ce soit. Quand on l'ouvre, il en salive d'avance, l'enragé! Mieux vaut se placer au dessus de l'évier pour ne pas inonder la nappe. Mais péteux, il ne l'est guère, ne se prenant pas la tête et ne la prenant pas non plus. Bulle profuse, fruité réjouissant, sec comme il faut, bon comme pas permis. Bon aussi pour fêter le permis de la jouvencelle de la maison. Boire ou permis de conduire, pas besoin de choisir, quand on joue à domicile.
P.S.: Alice Bouvot et Charles Dagand seront pris sur le fait, le nez dans le vert , les 27 et 28 mars, au Domaine de la Pinte en Arbois. Mais eux non plus, ne se la pètent pas!
Pas resté bien longtemps en cave, celui-là! Aussitôt acheté, aussitôt bu. Rencontré une première fois, il y a peu, dans les douves du Château de Brézé, servi par Karim Vionnet himself, entre deux Régnié de Charly et Jean-Paul Thévenet, ce Chiroubles 2009 tiendrait la dragée haute à des crus réputés plus charpentés. Du solide, avec du potentiel, mais déjà beaucoup de séduction et de plaisir donné. Un Vin de Kav qui ne dépareillera pas sur le livre de cave et qui peut se boire aussi bien dans les douves qu'à la cuisine ou au grenier. Va d'ailleurs falloir penser à en racheter!
P.S.: le Beaujolais sera à la fête le 11 avril, avec la désormais célèbre Beaujoloise, qui se paye le luxe de parrainer son propre off bio parallèle. Grande classe, quoi!
On pourrait également l'appeler troyen blanc, chaudenet gras, vert blanc, griset blanc ou encore giboulot.
On pourrait presque le considérer comme le chasselas bourguignon, tant il débourre précocément.
On pourrait aussi lui rajouter 1/5 de crème de cassis pour le rendre moins vif et vert lorsqu'il est produit à gros rendements.
Cela s'appelle un kir et il faut bien reconnaitre que, parfois, la crème de cassis aide à le faire passer.
De ce fait, il ne fait guère triper l'amateur de vins, qui lui préfère le gras, la richesse et l'onctuosité du chardonnay barriqué de noble provenance.
Il faut que j'arrête de faire des sauts de ligne sans arrêt, on va croire que je veux parodier le Bicéphale, buveur de toutes sortes de vins, y compris le Bouzeron d'Aubert de Vilaine, qu'il achète en Hyper ou chez le caviste selon son humeur ou s'il a aussi du papier-toilette à mettre dans le caddie. Alors qu'il n'en est rien.
En plus, du papier-toilette, on en trouve rarement chez les cavistes.
Pourtant, moi, l'Aligoté, ça me fait bien triper. Surtout quand il est bien mûr, bien vif, bien minéral. Quand on sent bien la qualité du raisin et le bon équilibre du vin. Quand il vient, entre autres, de chez Céline et Laurent Tripoz, vignerons du Mâconnais à Loché, fort habiles à rendre l'aligoté gouleyant, voyageur, bien gaulé, avec une belle paire de loches qui prend aux tripes.
P.S.: ce week-end sera angevin ou il ne sera pas. D'abord Renaissance des Appellations, puis la Dive Bouteille, le Frai Salon. On pourra y goûter d'excellents aligotés...
Le chasselas est un raisin qui se mange beaucoup à table mais se boit également dans un verre. Il est cultivé un peu partout en Europe mais les Suisses en sont les champions de l'encuvage, au point d'en avoir fait quasiment leur cépage national. On l'appelle fendant en Valais, parce que les grains ont tendance à se fendre à maturité, ou gutedel en Suisse alémanique, parce que tout ce que tu goûtes d'elle est vachement fendant. Véritable éponge à terroir, révélant alors la minéralité de son sol, il donne naissance à de grands vins complexes et profond. Mais il sait surtout être un parfait vin de soif et d'apéritif, "suscitant l'envie sans jamais la rassasier". Vinifié dans cet esprit, il se boit jeune, à la seille, et possède un léger perlant dû au gaz carbonique préservé lors de la vinification. C'est une culture, c'est suisse, essentiellement, même si on en trouve également en France, dans la Hiaute (à Ripaille), en Alsace, à Pouilly sur Loire et même en Languedoc, chez la Lady Chasselas.
Ce chasselas-là (non, je ne bégaie pas!) a été cultivé en Vaud, en 2008 et en biodynamie, à Tartegnin, chez Alain Bersier, et vinifié en Valais, à Riddes, par Reto Müller, artisan vigneron, avec un naturel revendiqué. C'est un beau romand, c'est une belle histoire. Grosse maturité, grande minéralité, équilibre inhabituel pour ce type de vin mais un grand bonheur dans le verre, qui se lappe avec avidité. Seul petit bémol, les 50 cl de la bouteille, rassasiant vite l'envie évidemment sucitée. Chasselas naturel...
Une drôle d'opération, comme un défi cinglant à la mathématique et à la notation. 1O, d'ys! Reçu 5 sur 5 dans ce millésime 2007, assemblage de 3 parcelles de gamay en appellation Beaujolais-Villages, sur Leynes, Plantes Gallets et Citadelle. 3 parcelles et 3 terroirs distincts: argile, granit et calcaire. 5/5= d'ys. 3+3= d'ys.
d'ys 2007, c'est le premier achat négoce de Yann et Stéphanie Desgouille, vignerons à Leynes, juste dans le pli. Un gars, une fille, un domaine. Et un négoce aussi. Élevé et mis en bouteille par Jean Chagny, ce 2007 de d'ys est un Beaujolais-Vllages qui le disputerait presque à la Bourgogne, tant ce gamay est charpenté et bien rempli, comme un beau bas de Leynes.
Leynes, village à cheval sur le Beaujolais et le Mâconnais, juste dans le pli, est également célèbre pour son festival des vins bios, plus connu sous le nom de BiojoLeynes, qui se tiendra pour la deuxième fois cette année le dimanche 24 avril. Quand le Beaujolais nouveau aura fait ses Pâques... Les cloches du monde entier y sont attendues pour déguster en toute convivialité.
1Genre d'insectes à ailes membraneuses, recouvertes par des étuis cornés ; les scarabées forment un genre dans la tribu des scarabéides, famille des palpicornes, ordre des coléoptères. De bons observateurs se sont avisés de dénombrer ces petits yeux, et ils en ont compté 6362 sur la tête d'un scarabée. [Bonnet, La contemplation de la nature]
Scarabée cornu ou cerf-volant, la lucane.
Scarabée disséqueur, le dermeste.
Scarabée enterreur, nécrophore.
Scarabée pilulaire, bousier.
Sur un Nuage 2009, Vin de Table, Le Scarabée
Ce scarabée-là n'est pas un bousier, un nécrophore, un dermeste ni même une lucane, mais il a pris les airs par dessus la lucarne pour se retrouver Sur un nuage. Grenache noir et carignan du Roussillon aériens, évidemment, aux tanins frais et déssoiffants, comme un cumulonimbus un jour d'orage. Un Scarabée qui laisse bouche bée. Et qui l'a donc élaboré, ce petit Scarabée? Si ce n'est toi, c'est donc Isabelle Frère, fière et souriante vigneronne du Roussillon, installée depuis 2007 sur son petit nuage et dont les vins n'ont rien d'un coléoptère.
Cliché piqué sans vergogne au Passeur de vins sur un nuage (mais pas seulement)
Olif
P.S.: ce Scara B., bu bouche B. nous amène directement à parler d'Olivier B., le vigneron AJT des Amidyves qui a eu un gros coup de mou en ce début d'année et sur la tête duquel plane un gros nuage de difficul T. qui l'ont inci T. à vouloir tout arrê T. et mettre la clé sous la porte. S'il vend tout son Ventoux, il peut s'en tirer. Dans un formidable élan de générosi T., la bloglouglousphère, pas toujours nulle à chi É., s'est investie et des solutions sont en passe d'être trou V., grâce notamment à l'hyperactive Eva RobinŒnos et les infatigables BL. Allez, on va y arri V.!
2011 sera saignante ou ne sera pas! Pour le premier billet de l'année sur le Blog d'Olif, il s'agit de repartir du bon pied. 2010 a fini en fanfare désaccordée pour la Bloglouglou, gentiment épinglée par Hervé Lalau, le Chroniqueur vineux, dans un billet "bloguistiquement incorrect", où il s'est lâché à tailler un costard en flanelle aux bloglouglouteurs, prompts à s'auto-congratuler, avec cependant parfois un maximum d'auto-dérision. De l'auto-dérision, Hervé Lalau n'en manque pas non plus, pourtant, tout le monde, y compris lui, ayant dans son post la possibilité de se sentir visé un chouïa par cet excès de nombrilisme qui l'habite. Il n'empêche. Certaines dents ont pu grincer autrement qu'en rayant le parquet. Se voir traité de "gros nul à chier" lorsque l'on n'est effectivement qu'un "gros nul à chier", voilà qui ne fait guère plaisir. Trop premier degré, sans doute. Il n'y aurait manqué que des noms, comme l'a supplié le pourfendeur des valeurs hygiénistes et bureaucratiques républicaines, par ailleurs Président à vie de l'Amicale des Bons Vivants pas encore morts d'un cancer alcoolo-dépendant, et délationniste à ses heures. Il n'en fallait pas plus pour entraîner moult réactions dans les commentaires, puis dans le billet qui a suivi, sur l'intérêt du blogging, avant de déclencher une polémique un peu plus musclée via Facebook, suite à la réponse d'un "néo-blogueur bourguignon", les bottes dans le terroir, amoureux de la beauté de la vie, entier et toujours à fond, qui finit par remettre en cause le bien-fondé de la dichotomie amateur-pro, brocardant même le journalisme vineux en chambre.
Après une pareille intro, brisons tout de suite la glace et ne nous laissons pas embarquer sur une pente glissante avec d'éventuels dommages collatéraux!
La Bloglouglou, un nom que, contrairement à beaucoup, j'affectionne, parce qu'il ne se prend pas au sérieux et qu'il a été suggéré en premier, dans des temps probablement immémoriaux (un temps que les blogueurs depuis moins de 20 ans ne peuvent pas connaître), par un esthète helvète au goût certain et à l'esprit encore plus, alors que les wine-blogueurs se comptaient sur les doigts d'une seule main et d'un pied, l'autre étant occupé à jouer du coude les orteils en éventail. Je le sais, j'y étais! La Bloglouglou, donc, fait sa crise d'adolescence. J'ai beau être increvable, ça me fatigue un peu de me retrouver avec deux ou trois spots luminescents en plein milieu du front ou sur le pif. Cette sphère de blogueurs, loin d'être fermée, est faite de cercles concentriques (les amateurs, les vignerons, les pros du vin, ceux qui voudraient le devenir, les "journaleux", les nantis, les abscons, les vindicatifs, ceux qui ne boivent que du Bordeaux, ceux qui voudraient bien le vendre aux Chinois, les alpinistes, les geeks, les e-communicants, les nuls à chier, les bios, les biodys, les naturistes, les soufreteux...) qui parfois s'entrecroisent quand ils ne s'entrechoquent pas. Les plus anciens d'entre eux se croient revenus au bon vieux temps des forums qu'ils avaient volontairement désertés pour échapper à la perversité du commentaire autodestructeur à fragmentation et/ou à retardement. Généralement, les différents cercles se regardent avec condescendance, parfois bienveillance, quand ce n'est pas de la concupiscence. Rien de graveleux là-dedans, au grand dam du Bicéphale, probablement.
Et le vin, dans tout ça? Apparemment, il délie les langues, mais sur le Blog d'Olif, pas de Bla Blah! Un coup de Sabot d'Hélène dans le cul, et ça repart! Syrah aux 3/4, complétée par du carignan, animal juste ce qu'il faut, concentré mais frais et digeste (un peu de volatile, sans doute?), ce Corbières 2006 d'Alban Michel se laisse boire sans chichi et sans bla-bla. En bavant légèrement sur l'étiquette, toutefois.
Sur ce, je laisse chacun à son introspection, chers camarades blogueurs. Buvez bon ... et n'hésitez pas à le raconter sur votre blog, si le cœur vous en dit encore!
Olif
* mention absolument libre de toute publicité. Ceux qui souhaiteraient en commander une bouteille pour la commenter sur un forum ou ailleurs peuvent bien se la procurer où ils veulent ...!
P.S.: billet volontiers et volontairement un peu obscur dans son écriture. Et si on passait à autre chose, après la pommade, puis le gant de crin?
P.S.2: à la demande générale d'Estèbe, un peu de musique!
Avec à peine 24 heures d'avance, je me suis souhaité un joyeux Noëls. De Montbenault, by Richard Leroy. Millésime 2008, difficile dans la région, mais pourtant diablement réussi ici. Rendements minuscules, mais grosse maturité de fruit, acidité sur le fil, équilibre subtil et élégant, et au final un vin d'esthète gourmand, dans un style riche mais épuré. La bouteille idéale à pendre après le sapin ou à ouvrir sur un homard ou des coquilles Saint-Jacques pour Noël, justement.
L'occasion est donc belle de souhaiter un Joyeux Noëls à toutes et à tous. À tous les Montbenault, à tous les Benoit, à tous les Nono, à ceux qui n'ont jamais goûté cette cuvée, à ceux qui n'ont pas encore touché à leurs bouteilles, à ceux qui ont tout bu, à ceux qui ont cassé les leurs, à ceux qui n'arrivent pas à aimer les vins de Richard Leroy, mais qui persistent. Et puis aux autres aussi, à toutes celles et tous ceux qui lisent le Blog d'Olif, avec plaisir, dégoût ou avec un pistolet sur la tempe ... Et enfin à tous ceux qui ne lisent pas le Blog d'Olif, évidemment, qui sont les plus nombreux.
Buvez bon, sans vous laisser dicter vos goûts! Ni vos dégoûts...
Arbois-Pupillin 2009 Point Barre, Philippe Bornard
Des raisins de ploussard mis dans une cuve, point barre! Dire que certains pensent que les méthodes de vinification naturelle ne peuvent donner naissance qu'à du vinaigre! Il suffit juste de mettre en bouteille au bout d'un certain temps, au bon gré du vin et du vigneron. "Ça devrait être interdit de faire du vin aussi bon!", m'a sussuré la marchande. Oui, Sandra, une telle bouteille est une incitation à la déraison et à la non-modération. Ça devrait être interdit de vendre du vin aussi bon. Point barre!
Nota benêt: l'absence de soufre dans une bouteille de vin est susceptible d'entrainer une réaction épidermique chez les sujets sensibilisés au préalable. Si tel est le cas, merci de prendre conseil auprès d'un pharmacien ou d'un vulcanologue. Point barre!
Décembre, mois de l'avant Noël, mois de l'Avent. Ou comment une fête ecclésiastique est tombée dans le domaine consumériste. Couronne, traction, moulin, calendrier, tout est bon pour faire de décembre le mois à descendre tout ce qui va de l'avant. Même les habitants des Causses ont également droit à leur calendrier de l'aven, c'est dire. Dans le véritable et fameux calendrier de l'Avent, les chocolats et les biscuits ont désormais remplacé les images pieuses. C'est meilleur pour les enfants, paraît-il. Alors pourquoi les buveurs de vin n'auraient-ils pas droit à leur mois de l'Avent? Avent, que l'on prononce volontiers Avin, quand on a l'accent jurassien, québecois ou parisien mâtiné de ligérien, mais aussi (et surtout?) l'haleine un peu chargée. Ce n'est pas Eva Robinœnos qui dira le contraire, elle qui n'a pas hésité à sauter dans ses chaussettes de Noël pour inciter à la réalisation de cet objet purement virtuel où chaque petite porte recèle une bouteille proposée par les bloglouglouteurs motivés. Décembre n'a qu'à bien se tenir, finalement!
Pour se mettre du baume au cœur, en cet hiver précoce, rien ne vaut un petit voyage à Venise. À défaut, un Beaumes-de-Venise suffira à faire se gondoler le palais. La cuvée "Les Terres jaunes" 2009 du domaine de la Ferme Saint-Martin nous vient tout droit du Trias. Composée au 3/4 de grenache, complété par de la syrah, elle n'a rien de préhistorique. Au contraire, un fruité juvénile s'écoule du verre, comme par gourmandise. Ça croque et ça craque, comme les piliers de bois de certains batiments construits sur la lagune. On en boirait jusqu'à Noël et peut-être même avant.
Appartenant à la famille Julien depuis plusieurs générations, le domaine de la Ferme Saint-Martin, en agriculture biologique de longue date, est situé à Suzette, dans le Vaucluse. Ceux qui ne savent pas où est Suzette peuvent toujours chercher, ou, à défaut, réécouter le tube monumental de cette bonne grosse crêpe de Dany Brillant.
LA FERME SAINT MARTIN CÔTES DU VENTOUX - BEAUMES DE VENISE - 84190 SUZETTE FRANCE
DOMAINE SAINT-MARTIN - TEL : 04.90.62.96.40 FAX : 04.90.62.90.84
P.S.: si on pouvait aussi mettre un peu de baume au coeur de Léa, qui a pondu un deuxième questionnaire, amélioré par rapport au précédent, pour son mémoire de master :
Sans attendre la confirmation du succès de son édition rock'n'roll des VdV, la bouillonnante Eva Robinœnos a lancé l'idée d'un Mardi du Bourgogne Live, afin de saluer le savoir-faire et le talent d'Aurélien Ibanez et François Desperriers. Si le premier en est l'œil, jamais avare d'un bon rinçage photographique, le second en est l'oreille et la voix, perpétuellement à l'écoute de tout ce qui bouge dans le monde du vin pour mieux le répercuter ensuite. La veille Internet assurée par François Desperriers assure une audience et une diffusion confortables à tous les blogs intéressants qu'il a pu repérer. Mais son succès, Bourgogne Live, indéboulonnable number one dans le Top 100 Wikio, catégorie Bloglouglou, le doit essentiellement à un contenu axé sur des reportages vidéos autour du monde du vin, principalement bourguignon. Le buzz "énooorme" de leur vidéo sur la 150ème vente des Hospices de Beaune, montrant comment Fabrice Lucchini a brillamment fait voler en éclats le record historique des enchères, a été repris par les télés du monde entier et a brillamment fait voler en éclats le record historique de la vidéo de Bourgogne Live la plus vue dans le monde entier, portant très loin et très haut le logo BL. La stratobloglouglousphère, un nouveau concept qui doit beaucoup aux deux compères bourguignons!
Alors, pour tout ça, joyeux enfants de Bourgogne Live, même si je n'ai jamais eu de guignon Live, tant pis si je vois rougir votre trogne Live, je suis fier d'être fan des Bourguignons Live!
Spéciale dédicace, remember, la Banée 2005...
Et, en prime, un ban bourguignon en différé pour la Bourgogne Live! La la la la lalalalère...
Je lève également mon verre de Bourgogne en léger différé et en votre honneur! Du Bourgogne, oui, mais du Le Bon, de Gilles Ballorin. Du Bourgogne millésimé 2008, un bon vin de pinot noir qui claque et fait claper le palais, un vin qui redemande. Vive la Bourgogne qui gagne, la Bourgogne vivante, la Bourgogne alive, la Bourgogne Live!
Olif
P.S.: rien à voir, mais pour tous ceux que ça ne gêne pas de marcher dans la boue et qui seront dans le coin les 4 et 5 décembre, il y aura plein de bons canons "nature" à goûter aux Vins du coin. C'est aux haras de Blois que ça se passe, et, comme m'a dit Jull, au moins, si ça sent le poney, on saura pourquoi!
P.S.2: si j'ai bien tout pas compris, avec tous ces liens vers Bourgogne Live, je devrais finir par les faire redescendre dans le classement Wikio, ou bien?
Il était une fois ... un vigneron et une vigneronne qui produisaient plein d'octavins tous canons. L'aîné n'avait que 4 ans, et le plus jeune n'en avait qu'un seul. On s'étonnera que le vigneron ait eu tant de vins en si peu de temps; mais c'est que sa femme allait vite en besogne, et n'en faisait pas moins de plusieurs à la fois. Ils étaient fort contents de leur millésime 2009 qui leur plaisait beaucoup, et ils commençaient gentiment à les mettre en bouteilles. Ce qui les chagrinait encore, c'est que le dernier était fort délicat et jusqu'à présent ne disait mot: prenant pour bêtise ce qui était une marque de la bonté de son esprit. C'était du chardonnay qui provenait du terroir de Poussot, ce qui fit qu'on l'appela P'tit Poussot. Ce pauvre vin était le sans soufre-douleur de la maison, et on lui donnait toujours le tort. Cependant il était le plus fin, et le plus fruité de tous ses congénères, et s'il parlait peu, il se buvait déjà beaucoup. Il vint une année très fâcheuse, et la production fut si petite, que ces pauvres gens résolurent de se défaire de certains de leurs vins. Un soir que ces vins étaient couchés, et que le Vigneron était auprès du feu avec sa femme, il lui dit, le coeur serré de douleur :
"Tu vois bien que nous ne pouvons plus élever nos vins ; je ne saurais les voir péricliter devant mes yeux, et je suis résolu de les mener perdre demain chez un caviste, ce qui sera aisé, car tandis qu'ils s'amuseront à s'empiler, nous n'avons qu'à nous enfuir sans qu'ils nous voient.
Arbois Chardonnay P'tit Poussot 2009, Domaine de L'Octavin
"Ah!" s'écria la Vigneronne, "pourrais-tu bien toi-même mener perdre tes vins?" Son mari avait beau lui représenter leur grande beauté et leur valeur marchande, elle ne pouvait y consentir, ils étaient bons mais elle était leur mère. Cependant ayant considéré quelle douleur ce leur serait de les voir mourir de ne pas être bus, elle y consentit, et alla se coucher en pleurant. Le P'tit Poussot ouït tout ce qu'ils dirent, car ayant entendu de dedans sa bouteille qu'ils parlaient d'affaires, il s'était débouché doucement, et s'était versé dans leur verre pour les écouter en étant bu.
La suite, c'est une histoire de petits caillous blancs, traduisant une jolie minéralité fruitée et pure, qu'un vilain ogre avala à grosses lampées sans même se faire mal à l'estomac ni au caisson. Rien qu'un conte défait pour grands enfants buveurs, finalement...
Petites révisions avant un week-end alsacien halloweenesque, il est toujours bon de se recalibrer le palais pour parler la même langue que les autochtones que l'on va visiter. Même pas peur du risque de pénurie de gasoil! Cap au Nord (l'Est, j'y suis déjà) pour une overdose de choucroute, évidemment garnie, accompagnée d'une pointe de raifort, le condiment indispensable à toute bonne table alsacienne.
Premier service: Riesling Vieille vigne 2007, Domaine Rietsch, Mittelbergheim. Un vin à la robe soutenue, aux délicieux arômes de fruits jaunes, très soyeux en bouche mais parfaitement sec. La finale est marquée par une inhabituelle note de zan qui vient se substituer à celle des dépôts de carburants en grève. C'est remarquable de pureté, de minéralité et de gourmandise mêlées. Ça donne envie de remanger de la choucroute le soir même.
Deuxième service, riesling tout bu: Dolmen 2006, Domaine Julien Meyer, Nothalten. Un vin de pierres, forcément, un pinot blanc minéral né des épousailles entre "le sel de la terre et le fruit de la vigne". 3 ou 4 menhirs recouverts d'une grosse dalle plate, un point d'intersection entre l'Alsace et la Bretagne. Patrick Meyer n'est pas un sorcier ni un magicien, mais c'est un druide alchimiste, qui tire la quintessence de ses sols, faisant parler ses terroirs sans les assommer à grands coups de traités d'œnologie moderne. Et ce vin, minéral en diable, exprime une salinité décoiffante, comme si la pointe du Raz de marée avait submergé la plaine alsacienne du côté de Nothalten. Seul inconvénient, avec la choucroute déjà confortablement salée, ce vin donne soif! À vrai dire, un désagrément qui n'en est pas un.
Troisième service, choucroute toute mangée: yop la! Direction l'Alsace!
Olif
P.S.: puisqu'on est dans l'authenticité vinique, Léa a besoin, pour rédiger son mémoire, de sonder les amateurs de vins à ce sujet. En tout bien tout honneur, les VDV du sexe, c'était hier!
fi 44.50 ¬ 4.57. Et π? Et pis c'est tout! Cette équation libidineuse figurant sur l'étiquette devrait permettre, à défaut de connaître l'âge du capitaine, de savoir en combien de gorgées on peut liquider la bouteille de Pédalonavoile. A moins que cela ne corresponde à la durée nécessaire pour remonter sans encombre les raisins ardéchois de Gérald Oustric à Molamboz dans le Jura? En évitant les bouchons, cela va de soi.
Le Pédalonavoile est un moyen de locomotion très peu polluant, particulièrement croquant, gouleyant et désaltérant, vibrant et vinibratant, à la consommation ultra raisonnable, pas plus d'un magnum au 100, à deux ou trois. Il ne demande qu'un léger effort à fournir du côté du coude, effort minime lorsque le vent est favorable et que la mer est calme. Allegro Vinibrato!
Vinibrato, c'est un négoce 100% raisin produisant du vin 100% vibrant, vinifié par Jean-Marc Brignot, de Molamboz (39). En provenance du Beaujolais, de l'Ardèche, du Jura et peut-être même encore d'ailleurs. A découvrir de préférence dans les bars à vins pour bobos branchés de la capitale, mais aussi en Province, dans les mastroquets pour ploucs déconnectés. Partout où c'est ouvert tard le soir et où l'on sait bien boire, en fait.
100% grenache blanc, vinifié naturellement. 300 bouteilles numérotées à la main, moins une désormais. La n° 179. Un vin riche et rond, sans lourdeur. Et long, évidemment. A boire à table, assis sur une des 4 chaises, avec des copains de préférence. Pour refaire tranquillement le monde et la constitution.
Un bon coup de sabot dans le cul de la constitution! Merci Hélène et Alban.
Dur de résister! Pourtant, c'était écrit dessus. En lettres rouges. D'un côté, il eut fallu résister, mais, de l'autre, comment résister à la tentation de se cabrer de plaisir antique?
Clos Romain Patience 2008, Coteaux du Languedoc
Patience, impatience, le Clos Romain joue avec les nerfs de ses clients transformés un temps en patients, pour avaler cette bonne médecine. Des patients impatients, incapables de ne pas succomber à l'appel du tire-bouchon. Cette cuvée majoritairement syrah et grenache, complètée par du cinsault, c'est du velours pour le gosier, un velours de fruits noirs délicatement relevé. Le fût sait se faire discret, en restant en retrait pour ne souligner que le joli grain et la fraicheur du tanin.
Qu'en sera-t-il de Phidias, dominante carignan vinifiée en amphore, un vrai travail de Romain, effectué en grande partie par Céline? Je ne devrais pas être beaucoup patient non plus sur ce coup là!
Non, Marguerite. Même pas pour faire ton bonheur. On peut la voir, certes, mais on ne peut pas la humer, pas la palper, pas la mettre en bouche, pas la mâcher. La sémiotique est une théorie de la connaissance mais pas une théorie du lard.
Le lard, c'est de l'Iberico espagnol (ben oui, forcément!) de premier choix, gentiment chauffé sur une brouillade d'œufs et une pseudo-pipérade maison, à base de piment d'Espelette frais, de poivrons multicolores, d'oignon, d'ail et de tomates. Un frichti plutôt hot, si Paulette n'y va pas de main morte sur le piment. Pour que l'illusion soit parfaite, il fallait déboucher du lourd: Lur Uméa 2005, déjà apprécié in situ, un vin qui voyage et vieillit bien. Une matière solide et fraîche pour un Irouléguy qui répond sans faiblir à la force du plat.
"In Arcady, your life trips along It’s pure and simple as the shepherd’s song"
Ainsi chantait Peter Doherty en ouverture de Grace/wastelands, son premier album solo tout en gracilité et élégance.
"In Arcadie, your wine trips along
It's pure and simple as the winegrower's song"
Ainsi chantait... euh!...
Du Péloponnèse au Roussillon, de la vallée du Rhône à celle de l'Agly, il n'y a qu'un pas, sauté allègrement par Agnès et Raphaël Graugnard, qui ne font pas partie de la vieille garde, que ce soit celle de Bonaparte ou autre. Ils se sont installés en 2003 à Saint-Arnac avant de migrer à Tautavel. Œnologue de formation, Agnès a bourlingué pas mal, avant de créer Arcadie, petite affaire de négoce transformée en domaine à part entière depuis le millésime 2008. 3 cuvées au programme, 3 coups de cœur. TP3 2008, en Côtes du Roussillon, n'a pas les amortisseurs aussi fermes que le vieux camion de l'armée converti en camion vendangeur, qui lui donne son nom. De la souplesse dans les rapports, malgré un bon gros moteur. Le lledoner pelut a beaucoup plû, même associé au grenache noir et à juste ce qu'il faut de syrah. L'Arcadie rouge 2007, assemblage de lledoner pelut et de syrah à parts égales, complété par grenache et mourvèdre, possède la dimension des grands malgré une immédiateté séductrice aux suaves arômes chocolatés. Alba 2008, grenaches gris et blancs mélangés, est un blanc puissant et riche, très mûr, à l'équilibre pourtant suffisamment frais, dans un registre aromatique de fruits jaunes et de mirabelle. Trop bon!
A une lettre près, Arcad(i)e aurait pu allumer le feu. Je ne résiste pas, c'est l'album de la rentrée, à ne manquer sous aucun prétexte. Tout comme les vins du domaine, d'ailleurs.