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Quartiers libres... - Page 3

  • 120 nuances de Tronches

    Vous n'y couperez pas, c'est la grosse sortie de la rentrée de février, si tant est qu'il y ait une rentrée à cette période de l'année. Succédant de peu à la sortie du navet érotique intersidéral à tendance sado-maso pour ménagère de plus ou moins 50 ans fantasmant habituellement sur le bondage du rôti de porc servi avec la purée du dimanche (enfin, je dis ça, je ne dis rien, je ne suis pas allé au cinéma dernièrement, ne faisant généralement pas dans la nuance, ni le ficelage du rôti dominical, fut-il bipède et en porte-jarretelles), il serait dommageable de ravaler les Tronches à un bête nuancier de couleurs, façon lac jurassique gelé, aussi bleues soient-elles.

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  • To be or not to be...

    Après un début d'année en fanfare, il est déjà l'heure de faire un bilan et de tirer un certain nombre d'enseignements de de que l'on appellera pudiquement "les évènements". Le dessin prémonitoire et provocateur de Charb aura eu pour seul mérite de raccourcir méchamment la période casse-couille de présentation des vœux. Depuis le 7 janvier, on est officiellement autorisés à balancer son poing dans la gueule du premier qui vous souhaite encore une bonne année.

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  • Où est Charlie?

    Ici...

     

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    ..là...

     

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    ...et encore là...

     

     

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    Mais certainement pas là! Charlie n'est pas mort!

     

     

     

    Olif

     

    Merci à ceux dont j'ai piqué les photos sans autorisation.

  • Retired...

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    C'est l'histoire d'un vigneron jurassien qui fait valoir (en partie) ses droits à la retraite. 69 ans, une vie vigneronne bien remplie, des vins réputés sur toute la planète et une barbe qui impose le respect, autant que son pull (malheureusement tombé sur le cliché ci-dessus, qui commence à dater un peu). Un petit moment qu'il songeait à prendre un peu de repos bien mérité, Jacques Puffeney. Réduisant progressivement la voilure, abandonnant des parcelles en fermage, dans l'attente de trouver une solution de reprise familiale. Il a finalement fallu se résoudre à se séparer des 4,25 hectares appartenant en propre au domaine. Un marquis bourguignon venu s'encanailler depuis quelques années dans le Jura voisin gagne le jackpot. Il n'en fallait pas plus pour appuyer sur le symbole. Prompts à la détente, les Américains du Wine Spectator ont flairé le scoop, suite à une indiscrétion, grillant sur le fil les Anglais. Vite repris côté francophone, avec une approche superlative et des gros titres façon buzz. La Bourgogne achète le Jura! Les prix du foncier vont-ils flamber du côté d'Arbois? Les vins de Jacques Puffeney vont-ils devenir une bulle spéculative? Le Duché de Bourgogne va-t-il à nouveau annexer la Comté? Les Chinois vont-ils être de la partie et fusionner administrativement avec le Jura pour s'approprier ce fameux goût de jaune? Les supputations vont bon train et, au petit jeu de celui qui répète, déforme, extrapole et amplifie le plus possible, le vainqueur n'a pas encore été trouvé.

     

    Une vente? Non, une bête location en fermage. Pas de quoi en faire tout un foin. Confirmée par de sérieuses investigations journalistiques bourguignonnes. La vie c'est parfois simple comme un coup de fil. Des vignes qui seront néanmoins rapidement converties en biodynamie pour intégrer les autres parcelles du domaine du Pélican, appartenant à Guillaume d'Angerville. Le "Puf" va continuer de vinifier les vins qu'il a en cave et conseiller un peu son neveu Frédéric, à qui il a cédé une petite parcelle. Et peut-être aussi profiter de la chaise longue qu'on ne manquera pas de lui offrir à l'occasion de son pot de départ.

     

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    C'est l'histoire d'un vigneron jurassien qui fait valoir ses droits à la retraite. Une retraite bien méritée qu'on lui souhaite aussi intense et longue que cette cuvée de savagnin 1997 oxydatif et surmaturé.

     

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    ©Franquin/Gaston Lagaffe

     

     

    Olif

     

    P.S.: la ronde des salons de Noël n'est pas encore terminée et c'est du côté de Paris qu'il faudra chercher son bonheur le week-end prochain. Buvons nature en Seine, un bien chouette programme!

     

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  • Brèves d'automne ...

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    Histoire de mettre fin à la léthargie bloguesque ambiante de ce véritable été indien finissant et lever le voile de brouillard qui transforme la réserve naturelle du lac de Remoray en réserve indienne bien cachée, quelques nouvelles du front de libération des vins libres de leur droit de réserve naturelle.

     

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    C'est l'automne, les flyers de salons de vin se ramassent à la pelle, tu vois je n'ai pas oublié. Et les choses commencent sérieusement d'emblée les 2 et 3 novembre avec la déclinaison lyonnaise de Rue89, coachée par Antonin Iommi-Amunategui, qui plaide inévitablement coupable dans l'affaire du vin naturel de Lyon. No wine is innocent! Et surtout pas le vin nature. Dégustations, rencontres, débats, cervelle des canuts, tablier de sapeur, saucisson, tout ça dans la rue, à Lyon, théâtre des Subsistances, quand les chrysanthèmes seront venu.

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    Le week-end suivant, direction Latour, pas dans le bordelais, mais celui de France, dans le Fenouillèdes, pour des portes ouvertes festives qu'il ne sera pas nécessaire d'enfoncer. Théâtre de rue, vin, restauration et beau temps sont au programme. De quoi programmer un tour à Latour.

     

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    En remontant de Latour de France, arrêt possible à Bollène le 11 novembre, pour un salon local organisé par une association d'amateurs et qui regorge de bons vignerons locaux. Une initiative intéressante qu'il faut louer. On y retrouvera Jean David, Jérôme Hue (Mas du Casalas), Eric Bouletin (Roucas Tomba), Gérald Oustric (Le Mazel)... et, en guest, Jean-Baptiste Granier, des Vignes oubliées en Languedoc.

     

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    Ça va aussi déguster sec en Bourgogne-Sud les 8-9-10 novembre, au château de Hurigny, où les artisans vignerons organisent leur journée maintenant traditionnelle.

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    Toujours plus au Nord, les cavistes strasbourgeois d'Entre deux Verres fêtent leur 5ème année d'existence en organisant un salon les 14/15/16 novembre, où 25 vignerons viendront présenter leurs vins. Les alsaciens sont gâtés!

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    Avec tout ça, il en faut bien un peu pour les Parisiens. C'est Vinsurvin, blogueur reconverti en marinier de salon, qui dégaine le premier les 22 et 23 novembre. Ça risque de tanguer fort du côté de Notre-Dame!

    Il y en aura bien d'autres en décembre, et pas des moindres, mais c'est déjà pas mal pour un début!

     

    Olif

     

    P.S.: c'est l'affaire du moment. Le deuxième vin de Pontet-Canet déclassé en vin de France? Quelque part, ça fait du bien. Autre part, ça fait mal. À l'AOP. Au final, on s'en fiche un peu, c'est vrai. Du moment qu'il est bon. Si jamais on arrive à le goûter un jour... La perspective qu'un tel vin, sachant la façon dont il est élaboré, puisse être recalé par un jury d'experts œnologiquement bien-pensants le rend particulièrement excitant. Ce qui n'a pas échappé à son propriétaire, Alfred Tesseron, qui le considère désormais comme un collector. Se vendra-t-il au final plus cher que son grand frère, qui a déjà atteint des prix stratosphériques?

     

    P.S.2:

  • Finding the crow

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    ©mtdm1

    Oiseau de mauvais augure dans la civilisation occidentale, quand il ne s'agit pas d'un dénonciateur anonyme de la pire espèce, le corbeau urbain ne couche pas sous les ponts, sauf à Strasbourg, mais niche plutôt dans les arbres, haut perché dans les allées, affreux affreux affreux. Le trouver n'est généralement pas d'une extrême difficulté, le simple fait de circuler la nuit sous une rangée de platanes suffit à le faire s'envoler prestement, une chance qu'il ne largue pas quelques bombes de guano au décollage. Le crowfinding est né ainsi, l'enjeu principal consistant, après avoir trouvé la nichée, à ne pas se faire toucher par une salve de fiente lors du premier passage.

    Appliqué au monde du web, le crowfinding, bientôt devenu crowfunding, la faute à l'accent prononcé d'un geek hispanique (ta mère), fit revivre le mythe de l'oiseau messager porteur de bonnes nouvelles, dont les innombrables petites déjections qui jonchent le sol sont autant de dons du ciel qui peuvent servir à alimenter la cagnotte de porteurs de projets nécessiteux. Maître Renard, par l'odeur alléché, fut l'un des premiers à vouloir croquer dans ce bon gros fromage où il y a visiblement quelques pépettes à gagner. D'abord fondu dans un financement généraliste, du style Kisskissbankbank, le crowfunding s'est récemment écoulé au rayon liquide pour se spécialiser dans le monde du vin. Le corbeau avait soif! Fundovino est né, entièrement dédié au Mondovino. Acheter un foudre, replanter de la vigne, déposer un brevet, financer une production télé sur le vin, aider à la création d'un bar à vins mobile, ..., autant de projets rondovino bien menés et qui donnent soif. Quiconque peut aider à aboutir grâce à un don, fut-il modeste, en échange de contreparties éventuelles, proportionnelles au financement effectué.

     

    Alors, si, toi aussi, ta ville est ravitaillée par les corbeaux, n'hésite pas à financer par solidarité tous ces beaux projets liés au vin et qui peuvent rendre la vie meilleure. Ceux qui figurent ci-dessous ont particulièrement retenu mon attention, mais il y en a plein d'autres, qui valent également le coup, et qu'il faudra aller chercher soi-même sur les sites dédiés, je ne peux pas tout faire non plus. Si jamais l'envie te prend de soutenir ceux présentés ici, clique sur la photo, le corbeau blanc en croassera de bonheur.

     

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    La Goguette mobile, une cave-bar à vins qui sillonnera le Diois, malheureux ceux qui habitent ailleurs.

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    Un foudre pour loger la réserve perpétuelle de Delphine et Francis Boulard. Paetrea, la seule cuvée que l'on est condamné à boire à perpétuité!

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    Dur dur! Mais la dureza mérite d'être sauvée sur les beaux terroirs de Cornas. Merci Petit Ours Brun!

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    Un petit bout de planète jurassienne qui a besoin d'un bon petit coup de pouce au montage pour pouvoir être diffusé sur France 3.

     

     

    Olif

     

    P.S.: je viens de recevoir à l'instant une lettre anonyme d'un corbeau qui me dit que le crowdfunding n'a rien à voir avec lui, parce qu'il y a un "d" à la fin. Financement par la foule serait la traduction littérale. Plus il y a de foule, plus on rit, pour que puissent vivre ces beaux projets!

     

    P.S.2: si toi aussi tu fais partie de la foule qui n'a pas vu qu'il manquait un d à crowdfunding, va voir un ophtalmo et change de lunettes!

     

    P.S.3: quel plaisir de mettre les pieds dans un petit bout de planète, ne fut-ce qu'un instant. Et même si c'est coupé au montage! La preuve en image ci-dessous.

     

     

  • Boüard et déboires, pourquoi il faut regarder Vino Business...

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    Capture d'écran ©France3

    Boüard et déboires, le film! Après le livre polémique, Isabelle Saporta récidive. Ou plutôt continue de creuser son sillon dans le vignoble, pour mettre en lumière des pratiques pas toujours gouleyantes. Ce documentaire, c'est l'aboutissement de son enquête dans le milieu des grands crus classés du bordelais, avec une sympathique incursion bourguignonne au son des merrains et des bruits de corne de vache que l'on tape.

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    Capture d'écran ©France3

    Un documentaire qui se passerait presque de voix off, où l'on peut apprécier le franc-parler de la famille Techer de Pomerol, celui de Stéphane Derenoncourt ou même de Jean-Luc Thunevin, le "bad boy" de Saint-Émilion, qui jouent franc jeu, tout à leur honneur, sans manier la langue de bois, que ce soit au sujet des pratiques vinicoles, des traitements à effectuer ou encore du prix des vins ou des parcelles. Avec une incursion au pays des pesticides, grâce, notamment, à l'éclairage militant de Marie-Lys Bibeyran, victime collatérale de ce lent poison qui affecte tous les ouvriers viticoles des domaines en viticulture conventionnelle.

     

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    Capture d'écran ©France3

    Et, pendant ce temps-là, ce bienheureux Hubert, assis sur son fût (et ses deux caisses, rajouterait la Comtesse), essaye tant bien que mal de détourner la conversation et nie toute tentative de manipulation dans la superbe promotion de son Angélus chéri au rang de Grand cru classé A dans la dernière mouture du sacro-saint classement de Saint-Émilion, qui n'intéresse finalement que les financiers et surtout pas les amateurs de vin.

     

    Vino Business, le film, c'est sur France3 lundi 15 septembre à 20h45, suivi d'un débat dans le Grand Soir 3. À ne pas manquer, évidemment!

     

    Olif

  • Ba moin en Thibon...

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    Crédit photo ©Mas de Libian

    Pas vraiment d'humeur à chanter créole, pourtant! Les catastrophes météorologiques se suivent et ne se ressemblent pas toutes. Manque plus que le tsunami et une nouvelle glaciation pour être pratiquement exhaustif! Après le gel, la grêle et les inondations, place aux tornades. C'est la dèche! Même les saints ne protègent plus leurs administrés, quelle injustice. Just a reçu son lot de malheurs humains au camping, Marcel n'a pas été épargné. Cep de vigne, ce n'est pas le pied comme métier, en Ardèche!

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    Crédit photo ©Mas de Libian

     

    Les millésimes se suivent, ne se ressemblent pas mais auront les mêmes conséquences, au Mas de Libian, chez Hélène et Catherine Thibon. Après les problèmes de cuverie en 2012 (responsables de la perte sèche d'une grande partie des vins), un millésime compliqué à tout petit rendement en 2013 (avec la coulure du grenache), 2014 aura été sinistrée par la violence d'une tornade estivale, hâchant menu les vignes sur pied.

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    Crédit photo ©Mas de Libian

     

    Une fois de plus, il va falloir réapprendre le geste qui sauve les vignerons! Ça va twister dans les verres, La Calade vaut bien une tornade!

     

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    Olif

  • C comme Ça...

     

    "..., lalalala!

    Je n'veux pas t'abandonner mon bébé!"

    frédéric palacios,mas de mon père,côtes de la malepère,

    Pas sûr que Frédéric Palacios ait le cœur à la chansonnette en ce moment, après le méchant coup de grêle que l'Aude a reçu début juillet. Le Mas de son père a particulièrement morflé, réduisant à néant tous les espoirs permis par le millésime. Mais j'espère néanmoins que ce petit air contribuera à lui redonner du baume au cœur.

    frédéric palacios,mas de mon père,côtes de la malepère,

    Une fois de plus, la solidarité vigneronne n'est pas un vain mot. Les vignerons de l'Aude ont spontanément répondu présent pour un don de raisins, qui devrait permettre à Frédéric de vinifier en 2014. Et une souscription en primeur a été mise en place pour l'achat complémentaire de raisins destinés à l'élaboration d'une cuvée "La part de l'orage". En vente 60€ le carton de 6, un vin qui ne pourra être que bon, puisqu'il aura le goût de l'amitié. Celle de Laurent Bazin, entre autres, fidèle parmi les fidèles. Le vin de ses amis est aussi notre ami!

    Pour suivre au plus près l'actualité du Mas du père de Frédéric Palacios: Soutien à Frédéric Palacios sur Facebook.

     

    C comme Ça, 100% carignan du Pays d'Oc, millésime 2010, C pas autrement et C drôlement bon!

     

     

    Olif

     

  • J'aime le vin naturel et je vous emmerde!

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    C'est curieux chez les soi-disant critiques de vin cette manie de faire des phrases ... anti vins natures. Le bashing, dénigrement à la mode, touche toutes les classes du Mondovino. Yohan Castaing, auparavant connu sous le pseudonyme pompeux d'Ambroise Chambertin, directeur éditorial de la revue Anthocyanes, rien ne l'exaspère plus que d'entendre sans arrêt parler de vin "naturel". Alors, comme il est énervé, il en parle. Ben voyons! Son texte n'est ni plus ni moins qu'une nouvelle charge contre les biocons, article fondateur du plus grand dégustateur français du monde, dont il se réclame. On n'est pas près de grimper d'un level au jeu du plus (bio)con! Mais, n'est cependant pas Michel Bettane qui veut! Petite nouveauté, les blogueurs et les journalistes vendus à la cause du "nature" en prennent gentiment pour leur grade, de vils êtres en mal de "(re)connaissance". Les amateurs de vins naturels? Forcément des bobos écolos, bonjour le poncif! On tient donc les responsables: les cavistes, sommeliers (non, pas toi Manu!), journalistes, blogueurs, qui, en encensant ce type de production, incitent les vignerons à en produire davantage. Je n'arguerai pas sur le fait qu'un journaliste d'un tel standing, soucieux de s'en prendre à l'étymologie, devrait un peu mieux soigner son orthographe, ce serait bas. Mais le soufre avec deux "f", c'est quand même disqualifiant d'entrée de jeu, surtout pour un professionnel du vin.

    Finalement, même si Jules Chauvet est appellé à la rescousse , on ne peut pas dire que l'argumentaire des "anti" varie beaucoup. Oui, le vin n'est pas un produit naturel, mais on continuera à l'appeler comme ça, parce que tout le monde sait ce que c'est. Et non, ce n'est pas une mode éphémère. Même si elle s'amplifie, elle dure depuis plus de 30 ans, maintenant. Les producteurs de "nature", quant à eux, progressent à grands pas, canalisent et/ou évacuent une grande partie des soi-disant défauts œnologiques de leurs vins, tout en gardant la même approche peu interventionniste en vinif. C'est en tout cas mon ressenti après plusieurs grandes séries de dégustation sur les différents salons printaniers auxquels j'ai participé (Vinicircus, Biojoleynes, Vins libres). Ce texte aux pigments amers, c'est (sans doute?) une réponse au récent plaidoyer pour le vin naturel d'Antonin Iommi-Amuna t'es qui?, qui cumule avec bonheur les casquettes de journaliste/blogueur/organisateur de salon de vins naturels, trois raisons de vouloir le fustiger. Il est vrai qu'il est aussi un peu bobo.

    Le paragraphe le plus intéressant du billet d'Ambroise, c'est finalement dans les commentaires qu'on peut le lire, sous la plume d'un certain Erix. Ou comment le bon sens amateur peut (parfois) l'emporter sur la mauvaise foi professionnelle.

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    Alors, oui, moi aussi, j'aime le vin, j'aime le vin naturel, je suis plutôt écolo, je suis bobo et je vous emmerde*.

     

     

     

    Olif

     

    * Solange, quand elle te parle, ça fait mouche à tous les coups.

     

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    P.S.: Bobo, c'est un peu plus qu'une insulte, c'est un phénomène sociologique complexe que Laure Watrin et Thomas Legrand ont tenté de décrypter en 267 pages aux édition Stock. Et c'est certainement moins pire que la beaufitude franchouillarde des buveurs de grands crus classés.

     

    P.S.2: et pendant ce temps, le petit père fondateur de la république des biocons nous pond une nouvelle mouture de sa grande œuvre pour déplorer "la tragédie du chenin". Les biocons, versant vignerons "natures" de Loire, qui galvaudent ce si grand cépage qu'est le chenin. Sauf que, détail de poids, c'est quand même en grande partie grâce à certains d'entre eux qu'il a retrouvé ses lettres de noblesse.

     

    P.S.3: pardon si j'ai été grossier.

     

  • Une petite laine bio pour Pâques

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    Rarement dictons ne sonnent aussi justes: "Noël au balcon, Pâques au tison" et "À la BiojoLeynes, n'oublie pas ta petite laine!". De mouton bio, de préférence, tondue à la main. Une fois de plus, les petit œufs seront bien au frais, tout comme les canons de bojo servis dans la salle des fêtes de Leynes, pour la 5ème édition de l'éminemment sympathique salon concocté par les vignerons locaux, Catherine et Philippe Jambon, Stéphanie et Yann Desgouilles, Pierre Boyat et Jérôme Guichard. Plus qu'un salon, une fête du vin et de la bio, ambiance familiale et rurale garantie.

    La grande nouveauté cette année, c'est un repas des vignerons sur inscription. Toutes les infos sur Biojoleynes.fr.

     

    Olif

  • Les grands jours de Champagne

     

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    En avrul, ne te découvre pas d'une bulle! Et ne manque surtout pas l'événement champenois de l'année, le seul où tu pourras avoir l'occasion de déguster des vins de Champagne l'esprit bien clair. Rien de tel que cette dégustation pédagogique, dont c'est déjà la 6ème édition, pour mieux appréhender ce qu'est et devrait être un bon vin de Champagne, un vrai vin de vigneron, issu de vignes travaillées pour donner le meilleur d'elles-mêmes et produire de beaux, sains et bons raisins. Terres et vins de Champagne, tout un programme inclus dans l'intitulé. Get clear, bubbly and ... chalky!

     

     

     

     

    La rançon de la gloire, désormais, ce sont les "offs" qui se greffent autour de la manifestation principale. À prendre positivement comme une dynamique vigneronne qui prend de l'ampleur et qui pèse de plus en plus face à l'armada des grosses maisons. Des Origines du Champagne aux Mains du terroir, en passant par les Artisans du Champagne, sans parler des dégustations privées, ce ne sont pas moins de 8 salons qui se tiendront entre le 12 et le 16 avril en terre champenoise. De grands jours en perspective, où le dégustateur professionnel ne viendra pas exclusivement pour buller!

     

    Olif

  • Boüard et déboires, pourquoi il faut lire Vino Business...

    isabelle saporta,vinobusiness

    C'est le livre de la rentrée vinique, celui qu'il faut lire entre deux pique-niques vignerons devant un tribunal. Les laquais et les porte-flingues de la jet-set viticole ont préféré tenter de le démolir avant de l'avoir lu, ou en écrivant, dans l'urgence, des billets diffamatoires à la kalachnikov, usant de l'insulte et de propos nauséabonds révélant probablement leur véritable nature, pas bien jolie à voir. C'est sans doute la preuve qu'Isabelle Saporta a visé juste.

    Vino Business, c'est le résultat d'une enquête de deux ans dans le milieu des Grands Crus Classés bordelais, plus particulièrement à Saint-Émilion, qui donnera naissance à un documentaire filmé à voir courant 2014. En attendant, le livre se lit vite, se lit bien. Direct, efficace, agréable! Mais ça ne peut pas plaire à tout le monde, c'est sûr.

    Plusieurs thèmes, pour illustrer les dessous du business viticole, des thèmes se recoupant parfois: classements, pesticides, INAO, terroirs... Commentés de l'intérieur par une dizaine d'intervenants rencontrés régulièrement (Hubert de Boüard de Laforest, Stéphane Derenoncourt, Jean-Luc Thunevin, Dominique Techer...) ou occasionnellement (Pierre Lurton, Alain Reynaud, Jean-Marc Quarin, Pascal Chatonnet...). Visiblement, certains se sont gentiment lâchés, révélant un monde pas joli-joli, un monde où le vin n'est plus qu'une valeur marchande cotée en bourse et où tous les coups sont permis pour accentuer son profit aux dépens des autres, souvent plus petits que soi. Ce qui choquera peut-être le plus l'amateur de vin naïf, qui croit dur comme fer aux valeurs du terroir, ce sont les critères d'obtention d'un classement (parking suffisamment grand, chai moderne et spectaculaire...), ne laissant que très peu de place à la qualité effective des sols, quand ce n'est pas celle des vins.

     

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    Celui qui morfle le plus, c'est vrai, c'est certainement ce pauvre Hubert de Boüard, prédateur parvenu et imbu de lui-même, qui a intrigué de longue date pour faire classer son Angélus au rang de Premier grand cru classé A et qui doit désormais manger son haut-de-forme pour s'être autant fait sonner les cloches. Il n'est sans doute pas le seul à regretter de s'être laissé aller ainsi à la confidence. À côté de ce panier de crabes sans cesse en train de s'étriller, on retiendra la vision lucide de Dominique Techer, l'exception pomerolaise, obligé de batailler sans cesse pour préserver son petit jardin de Gombaude-Guillot de l'appétit vorace de ses prestigieux voisins.

    Bref, un ouvrage édifiant et salutaire, à lire pour se familiariser avec l'univers impitoyable des Grands crus classés, à défaut de pouvoir encore en boire, et en attendant avec impatience la diffusion du documentaire.

     

    Olif

     

    P.S.: pour tous ceux qui préfèreraient se délecter du vin boisson, les occasions ne manqueront pas en ce printemps 2014. Je ne parle évidemment pas de la grand-messe des primeurs bordelais (où Isabelle Saporta ne devrait pas être conviée à une dédicace), mais du salon de Villebarou, par exemple, les 15 et 16 mars.

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  • La cicadelle et la fourmi

    La cicadelle ayant doré tout l'été se trouva fort dépourvue quand l'hiver fut venu. Occupant les réseaux sociaux et les médias depuis quelque temps, il ne serait pas étonnant que certains esprits chafouins en aient ras le Giboulot. Mais, il est temps pour moi de mettre mon pied dans la fourmilière!

     

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    Que n'aura-t-on entendu, dans cette affaire! Y compris que le vigneron cherchait à faire sa propre pub! Entre ceux qui n'y connaissent rien en flavescence, mais qui ne peuvent s'empêcher de donner leur avis parce que c'est leur métier (de donner leur avis, aussi ennuyeux puisse-t-il être!), ceux qui y sont confrontés et restent malheureusement désemparés, quelques billets intelligents émergent du lot, essayant d'adopter un regard objectif sur les tenants et les aboutissants du problème. Nicolas Lesaint, d'abord, qu'il faudra sans doute canoniser un jour, tant il en est un, de le Saint, même qu'il essaie d'être lucide et clairvoyant dans la pratique de son métier (dans un château bordelais, il est vrai, personne n'est parfait!). Et puis Miss Glouglou, qui a fait un beau papier relayé en Une de Le Monde, ce qui lui a assuré plus de 15000 vues sur la seule journée d'hier, auxquels il va désormais falloir ajouter la poignée de lecteurs du blog d'Olif qui ne sont pas encore ouverts au monde de la flavescence. Auparavant, Marthe Henry avait fait l'actu du vin contaminé par la cicadelle, avec une approche très pro sur le sujet. Et puis, le taulier, présumé retraité, a aussi tenter de jouer les conciliateurs et d'apaiser les esprits. Un des commentaires de son billet est à ce titre particulièrement édifiant sur le rôle joué par la filière dans la décision d'envoyer Emmanuel Giboulot en correctionnelle! Et, au rayon "inculte, écologiste et extrêmiste", il y a même Olivier B. qui s'est fendu d'un billet de blog explicatif!

    La cicadelle, deux ou trois choses que je sais d'elle. Pas grand chose en fait, c'est surtout pour la rime. Il est sans doute illusoire de l'éradiquer complètement et définitivement. Et surtout, il semble démontré que les traitement préventifs n'ont pas de réelle efficacité. Et surtout pas dans le temps. Être ou pyrèthre, là est la question! L'acte de désobéissance civile dont a fait preuve Emmanuel Giboulot ne méritait certainement une telle épreuve (passage en correctionnelle!), alors que ses vignes étaient indemnes de cicadelle au moment de l'arrêté préfectoral obligeant à traiter. Et de là à dire qu'il en a profité pour faire la promotion de son domaine et de ses vins! Combien de ceux qui glosent de façon un peu nauséabonde à ce sujet le connaissent et ont déjà goûté à la Combe d'Ève, à Lulune ou aux autres cuvées d'Emmanuel? Des vins qui n'ont nul besoin de cette pseudo publicité pour se vendre, d'ailleurs ils sont déjà tous vendus.

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    Emmanuel Giboulot à Lille, en 2011. L'insouciance, encore, bien loin de l'effervescence de la flavescence!

     

    Les vignerons bio du Jura, qui soutiennent Emmanuel, n'ont pas non plus envie d'avoir le nez dans le pyrèthre. La flavescence n'a pas encore traversé la Saône, mais ils s'organisent déjà pour savoir comment faire face au problème si celui-ci arrive un jour. Sans avoir à traiter de façon complètement aléatoire et inefficace. Nul doute que lors du prochain salon du Nez dans le vert, l'affaire de la cicadelle ne sera pas encore cicatrisée!

     

    Olif

     

     

     

     

  • Liebster award

     

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    A la demande de Gwenola et François, co-auteurs du meilleur titre de blog de toute la blogosphère gastronomique, et aussi de Bobosse, qui n'a pas tout compris le bazar, mais dont la cave est bien remplie (sauf de vins jurassiens, il faut croire), me voilà donc éligible au Liebster Award. Un genre de Victoires de la musique sans Stromae, dans le seul but de faire connaître un ou deux blogs qui ne le seraient pas encore trop. Raison pour laquelle je me prête bien volontiers à l'exercice.

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    Pour cela, il faut :
    - Écrire 11 choses sur soi,
    - Répondre aux 11 questions de la personne qui vous a nominée,
    - Taguer 11 blogs qui comptent moins de 200 abonnés et leur poser 11 questions,
    - Mettre le lien vers leurs blogs sur l’article,
    - Les tenir au courant de leur nomination,
    - Informer la personne qui vous a nominée que vous avez rempli votre tâche.



    Évacuons donc tout de suite la première partie, 11 choses sur moi que vous n'avez pas et ne savez pas:

     J'ai 11 poils (au moins!) sur le thorax. Ça me tient chaud l'hiver, une vraie moquette pectorale! ©DocAdn


    Et maintenant le questionnaire de José Proust, concocté par les affamés du blog :

    1- Qu'as-tu fait/vu/bu à la Saint-Valentin ? Un peu comme tous les autres jours. Je me suis levé, je suis allé aux toilettes, j'ai petit déjeuné, j'ai fait ma toilette, je suis parti travailler, je suis revenu pour déjeuner, je suis reparti travailler, je suis rentré pour dîner, je suis allé me coucher et là, j'ai éteint la lumière. Du coup, je n'ai pas bien vu tout ce qui s'est passé ensuite.


    2- Avoir une page Facebook a-t-il boosté ton égo ? Tous ceux qui ont une page Facebook sont ego en droits.


    3- Quelle est la différence entre un pigeon ? Ça dépend lequel.


    4- Es-tu Palmer 2000 ou Cros Parentoux 2004 ? Sans doute Cros Parentoux 2004, quand j'en aurai bu un jour.


    5- Ton dernier orgasme gastronomique ? Un cunni au wasabi. Whaou!


    6- Vin chaud à la montagne ou Daiquiri aux Bahamas ? C'est où, les Bahamas?


    7- Marié(e) ou pacsé(e) ? Ça dépend des jours.


    8- Marx, Piège, Constant ou Arabian ? J'ai toujours eu un faible pour Groucho. La moustache, sans doute.


    9- Allez, avoue... tu as regardé le dernier épisode de Giuseppe's Ristorante ? On ne reçoit pas bien la télé, dans le Jura. Mais c'est pas grave, je ne la regarde pas franchement. C'est qui, ce Giuseppe?


    10- Tu te retrouves seul le soir sans ta moitié. Que fais-tu que tu ne lui avoueras pas ? Je fêterai la Saint-Valentin.


    11- Complète cette phrase : "Toutes les bonnes choses ont une..." Soif?

    C'est maintenant l'heure de solliciter une grosse double poignée de blogs pour qu'ils participent aux awards. S'ils le veulent bien, je ne force personne, et s'ils le peuvent aussi, parce que ce n'est pas facile.

     

    1- Vortex du gosier : c'est le blog d'un jeune padawan stéphanois qui progresse à vitesse grand V et à grands coups de canons dans le gosier. Pressenti par les studios Disney pour tourner Poulsard wars, un prequel de la Guerre des étoiles vu du Jura, il a englouti le budget vin en moins de deux, rendant le projet complètement caduque.


    2- Dans la bouche un palais: c'est le blog d'un petit nouveau pinardologue qui donne aussi dans la caricature politique. Et si c'était un vin, ce serait qui, le Professeur Pinard?

     

    3- Le Blog d'Abistodenas: limite hors concours, car déjà bien connu de tous, brillant lauréat du WBT 2014 sans avoir eu le droit de jouer au concours de dégustation, David Farge pourrait remporter de la même façon un Liebster Award. Chiche?


    4- Escapades: non, pas lui, il a déjà joué!


    5- Very wine trip: Maylis est la nouvelle secrétaire perpétuelle des Vendredis du vin, ce qui vaut d'office un Award, qu'elle réponde ou non aux questions.


    6- Gawel 39: Gaël Delorme anime un blog jurassien de pêche à la mouche "no kill". Mais pas que. Son travail dans le milieu du vin et ses grandes connaissances du sujet l'amènent à poster des billets de fond sur les cépages et la vigne tout simplement passionnants.


    7- Les décollages de Christian: c'est l'histoire d'un amateur de vin qui se prend pour un aviateur lorsqu'il goûte certains vins qui le font "décoller". Alors on va essayer de le recoller...


    8- La cave de Bobosse : Allez Bruno, t'as droit à une deuxième chance!

     

    9, 10, 11- Les trois dernières places sont open. Les prend qui veut;

     


    Les questions auxquelles les nominés devront répondre pour pouvoir se qualifier à la finale des Liebster Awards :


    - Quand on te dit "jaune", tu penses plutôt à la Marque, au péril, au rire, au Pastis ou au vin? Les quatre premières mentions sont inutiles et éliminatoires.


    -  Ploussard ou poulsard, qu'est-ce qui est le plus important?

     

    - En dehors du Jura, est-ce que tu penses vraiment qu'il existe des vins intéressants?

     

    - Tu préfères voir écrire soufre avec un seul ou deux "f"?

     

    - Est-ce que tu peux citer les dix crus du Beaujolais sans en oublier un seul? Si oui, passe à la question suivante. Si non, lequel as-tu oublié?

     

    - Dessine-moi un mouton.

     

    - Si Bordeaux était une couleur, laquelle serait-elle?

     

    -  C'est comment, déjà, le nom de ton blog?

     

    - Plus que 3 questions, mais, là, j'ai un blanc. Répond ce que tu veux, alors, il n'y en aura pas (de question).

     

    - Sur quoi d'autre que le vin serais-tu capable de bloguer?

     

    - Si les Liebster awards n'existaient pas, faudrait-il les inventer?

     

    Vous avez une heure!

     

    Olif

     

  • Le Le Château Chalon

    Janvier, mois du blanc, comme chaque année. Avec des chiffres au plancher, autant en ce qui concerne les soldes litières que l'enneigement des pistes de ski jurassiennes.

     

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    Février, mois du jaune, comme chaque année aussi. Avec des chiffres au plafond, en ce qui concerne la plus importante manifestation viticole du Jura, la célèbre Percée du vin jaune.

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    Crédit photo

    Il faut bien l'avouer, il y a jaune et jaune. Celui qu'on siphonne du côté de Marseille, un bob Ricard ou Pastis sur la tête, en taquinant les boules de son voisin. Du jaune 51, généralement consommé dans un petit verre conique, avec ou sans eau, mais surtout beaucoup de glaçons. Ce n'est pas celui qui nous intéresse, non.

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    Et puis le vrai jaune, le seul, l'unique, le jaune 62, que l'on consomme dans un verre à vin normal*, généralement sans glace. Quoique...

     

     

    Les 1er et 2 février 2014 se tiendra donc la 18ème Percée du vin jaune à Perrigny et Conliège, villages de la banlieue lédonienne. Une Percée placée sous la présidence de Marie-Florence Pignier, qui a choisi de mettre en avant les pratiques biologiques et biodynamiques au travers d'une conférence et d'une exposition qui se tiendront, l'une à Conliège (le dimanche 2 février à 14 heures), l'autre à Perrigny (tout le week-end).

     

    percée du vin jaune,château chalon

    Et pour tous ceux qui souhaiteraient réviser un peu avant leur séjour jurassien, je leur conseille de se plonger avec délectation dans l'ouvrage majuscule qui vient de sortir, consacré au roi des breuvages ictériques, j'ai nommé  Le Château Chalon. Pour tout savoir sur le vin, son terroir, les hommes qui le produisent. Une bible, coordonnée par Jean Berthet-Bondet et Marie-Jeanne Roulière-Lambert aux éditions MétaJura, qui ne dépareillera pas dans une bonne bibliothèque ou une bonne cave.

     

    Olif

     

    * un verre à vin normal est un verre en verre, généralement à pied, qui ne sert pas à boire du Coca-Cola.

     

    P.S.: Olif est habillé par Pontarlier-Anis, l'autre jaune du massif du Jura.

     

    P.S.2: le Château Chalon massacré dans la vidéo est un 2003 de Jean-Claude Crédoz. Un vin très frais, même sans glaçons, pour un millésime soi-disant solaire. Il ne méritait pas ça. Chémonemi...

     

    P.S.3: la piscine a été immortalisée dans une capsule par la plus adorable des québecoises qui boit sur le web, malheureusement devenue très discrète depuis plus d'une année.

     

    P.S.4: le vin jaune, ça peut se picoler, comme aime à le dire Stéphane Tissot. Servi un peu frais (mais sans glaçons), ça gouleye un max! De là à le consommer en long drink...

     

  • Ces soi-disant vins de montagne...

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    Le vignoble du Jura et, plus encore, celui de Savoie ont pour particularité d'être situés dans une région montagneuse, destination hivernale de sportifs en quête de glisse. À ce titre, ils sont volontiers regroupés dans les guides et identifiés chacun à leur montagne. Au petit jeu du vin qui monte, qui monte, qui monte la pente, la Savoie gagne haut la main. Du coup, elle organise une Biennale spécialisée. En y associant les vins de forte pente. Pourvu que ça grimpe! Qu'ils viennent des Alpes (françaises, suisses, italiennes), des Pyrénées, du Bugey, du Jura, de la vallée du Rhône ou de la Moselle Allemande, tous se rejoignent sur un coteau à fort dénivelé. En principe. Descendent-ils tous bien dans le gosier, sans planter le bâton dans les amygdales? Réponse le week-end prochain. À défaut de neige sur les pistes, il devrait y avoir un bon coup de blanc au Manège de Chambéry les 18 et 19 janvier prochains.

     

    Quelques vignerons et domaines à ne pas manquer, à l'intention de ceux qui auraient la bonne idée d'enfiler leur bonnet et leurs moufles pour aller visiter ce salon hivernal: Gilles Berlioz, Adrien Berlioz son cousin, le domaine des Orchis (chouchou de Franck "tweet-a-wine" Merloz), le domaine des Ardoisières, le domaine de Mouscaillo, la tronche de Vincent Balansa "La Boria", les Frères Giachino, Raphaël Saint-Germain, Alain Renardat-Fache et tant d'autres vignerons qui valent bien le détour par la Savoie.

     

    Olif

     

    P.S.: après la montagne, la mer! L'actualité vinique professionnelle va à nouveau être plutôt chargée, dès la fin janvier. Avec tout d'abord Millésime bio et ses salons satellites, dont un petit nouveau, qui fera voyager de chemins en pistes, à la rencontre d'une belle brochette de vignerons sudistes, dont certains qu'on ne rencontre pas tous les jours dans ce type de manifestation.

     

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  • Œnomobilisation générale!

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    Le monde va mal, c'est un euphémisme. Celui du vin guère mieux, attaqué de toutes parts par des ennemis qui ne lui veulent pas de bien. Un peu partout, plutôt au Sud (et pas qu'à Marseille), une guerre larvée est déclarée. Un seul mot d'ordre: MOBILISATION!

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    Mobilisation générale contre le déménagement du centre ampélographique international du domaine de Vassal, qui risque de laisser des ceps dans l'affaire, mettant en péril le patrimoine national de cépages pieusement collectionnés depuis des lustres. La révolte du Vassal contre l'État souverain, dans l'intérêt de tous, ça vous a un petit air de Carmagnole. Ah! ça INRA, ça INRA, ça INRA, les cépages n'iront pas à la lanterne! Mobilisons-nous pour la sauvegarde de ce patrimoine inestimable géré par l'INRA et signons tous la pétition!

     

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    Mobilisation générale contre les exactions anonymes visant (sans doute?) la Confédération paysanne au travers de Robert Curbières, vigneron en bio, non pas en Corbières, mais à Ventenac-Cabardès. Une affaire criminelle et incendiaire pour l'instant non revendiquée, ni élucidée, avec pour dommage collatéral la destruction complète de la récolte d'Édouard Fortin, jeune vigneron en cours d'installation, hébergé au domaine Curbières. Une marche de soutien à Robert et Édouard est prévue le 23 novembre à Ventenac-Cabardès. Alors, ce jour-là, allons tous marcher! Mobilisation! Là-bas pour ceux qui peuvent, ou ailleurs pour les autres. Que le Phénix du Cabardès puisse renaître de ses cendres!

     

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    Mobilisation générale contre la disparition mystérieuse des pluviomètres en Languedoc-Roussillon. Faut bien reconnaître que le ciel du Sud est généralement plutôt clément, mais quand il pleut, il y en a besoin. Alors, à chacun le sien, s'il vous plaît. Ce serait dommage d'avoir à le mettre sous clé à l'intérieur en cas de pluie!

     

    Olif

     

     

     

     

  • Vendanges littéraires

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    Pendant toute l'année, ils ont été choyés, dorlotés, binés, décavaillonnés, labourés, tannés, traités, maltraités, effeuillés, plumés, harcelés par leurs éditeurs qui ne leur ont jamais lâché la grappe, qui n'ont jamais rien lâché. Ils ont tenu bon, concentré leurs sucs, mûri leur sujet et, finalement, ils sont arrivés  au bout de la maturité de leur processus créatif. Leurs feuilles sont tombées à l'automne, en même temps que le fruit de leur travail. Grosses vendange tardive de bouquins sur le vin en 2013, donc, avec une récolte qui s'annonce plutôt qualitativement bonne, éclectique, dont quelques grands crus.

     

    Mimi, Fifi & Glouglou, petit traité de dégustation

    C'est brut de cuve, souvent nature et ça sent le vécu. Pas que le vécu, d'ailleurs. Parfois un peu le cul de la vache ou encore le poulailler, aussi.

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    ©Michel Tolmer et les Éditions de L'Épure

     

    Mimi, Fifi et Glouglou, parfois remplacés au pied levé par Mimie, Fifie et Louloute, concentrent pas mal les travers des dégustateurs amateurs, quelque soit leur niveau. Ils sont observés avec tendresse, humour et dérision par l'œil aiguisé d'un artiste sociologue dont l'étude pourrait paraître parfois obtuse au néophyte. Heureusement, il y a beaucoup d'images. Des dessins à profusion, à dessein de croquer le trio d'œnophiles le plus craquant de tout l'univers du vin, naturel de surcroît. Tout cela est finement couché sur le papier par Môssieur Michel Tolmer, homme de glou et artiste dévoué à la cause, aimant payer de sa personne, pourvu qu'il y ait une petite poire de Cazottes à la fin.

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    Mimi, Fifi et Glouglou, petit traité de dégustation, par Michel Tolmer, aux Éditions de l'Épure

     

    La face cachée du vin

    Une réédition indispensable, à exposer au grand jour, que celle de la Face cachée du vin, qui n'est pas toujours jolie jolie à regarder. Grâce à Laurent Baraou et Monsieur Septime, prouvons qu'un autre vin est possible, un altervin qui aurait de la gueule, élaboré par des vignerons qui respectent autant la terre que leur produit ou le consommateur. Tout ce que vous n'auriez jamais dû savoir sur le vin sans toujours oser le demander...

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    La face cachée du vin, par Laurent Baraou et Monsieur Septime, aux Éditions François Bourin


    Chroniques de la vigne, conversations avec mon grand-père

    Dans une veine humoristico-poético-autobiographique, Fred Bernard, bourguignon baroudeur, nous conte là de biens belles tranches de vignes, en transcrivant la parole de son grand-père, personnage haut en couleurs, difficile à convaincre de participer à l'aventure ("Le vin, ça se lit pas, ça se boit!").

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    ©Fred Bernard et Glénat

    "Le vin, c'est toute sa vie", au Papy Bernard. Alors, chroniquer la vigne et le vin, c'est aussi raconter la Bourgogne, Savigny-les-Beaune, le raconter lui-même et se raconter soi-même. Un beau récit intime, avec beaucoup de texte et de très jolies images en couleurs directes.

    Chroniques de la vigne, conversations avec mon grand-père, par Fred Bernard, aux Éditions Glénat

     

    Champagne, Le rêve fragile

    La possibilité d'un livre sur le Champagne... Depuis plus de deux ans, Samuel Cogliati vit un rêve. Un rêve fragile rempli de bulles, qui l'a amené à enquêter sur la plus pétillante des régions viticoles françaises. Comprendre la (et le) Champagne, géographiquement, historiquement et géologiquement parlant, faire le champagne (et le vinifier), puis, enfin, le boire. Et le déguster aussi. Le tout en s'appuyant sur le travail d'un certain nombre de vignerons champenois, des RM ("Récoltants Manipulant"), comme on les appelle par opposition aux grandes maisons et aux négociants, alors que vigneron leur colle si bien au teint. Aidé dans sa démarche par Jean-Marc Gatteron, du Rouge & le Blanc, ce qui en dit beaucoup sur le sérieux et la qualité de l'ouvrage.

     

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    L'ouvrage est complété par une fort belle sélection de vignerons champenois, qui pourra grandement aider l'amateur à faire son choix en se basant sur 4 critères: la finesse, la régularité, l'expressivité et la complétude, "autrement dit le sentiment que les qualités des vins dégustés sont le résultat d'un travail abouti et la marque d'un style maitrisé". Vive la complétude champenoise, qui devrait permettre au rêve champenois de ne pas virer au cauchemar, grâce à tous ces bons vignerons engagés dans une reconquête de leur terroir, c'est ce qui ressort de cette complète étude italo-française.

    Champagne, le rêve fragile, par Samuel Cogliati, aux Éditions Possibilia (commande en ligne exclusive)

     

    Grands crus classés de Saint-Émilion

    De toute cette œnobibliothèque, c'est de loin le plus lourd! Aussi bien en kg qu'en K€. Saint & millions, © Vincent Pousson, qui s'y connait question chiffrage de liquides en liquide. Vingt propriétés décortiquées, à la manière de ce que les deux compères avaient déjà réalisé en Médoc. La qualité du travail accompli rive gauche leur a ouvert les portes de la rive droite. Pas toutes, mais certaines des plus incontournables, qui, pour le coup, soignent plutôt bien leur com'. Les grands crus classés du Bordelais sont bel et bien des vins de terroir, comme le prouvent les superbes réalisations graphiques en 3D de Pierre Le Hong, ainsi que les dégustations parcellaires réalisées au domaine, avant l'assemblage des différentes barriques donnant naissance au sacro-saint "Grand vin". Chaque domaine est remarquablement décrypté et disséqué, historiquement et géographiquement, par la plume affûtée et enjouée d'Éric Bernardin, qui se lâche gentiment dans des sous-titres parfois en léger décalage avec le sérieux du propos, ce qui n'est pas pour me déplaire. Une approche touffue, généralement complétée par la parole donnée aux propriétaires/régisseurs/directeurs techniques (biffez les mentions inutiles selon les cas). Une bible non exhaustive qui ravira tous les amoureux de Saint-Émilion, les accros aux classements divers et variés et, sans doute aussi, les passionnés de la rive droite. Les autres pourront toujours s'en servir pour caler un meuble, mais ce serait gâcher.

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    Crus classés de Saint-émilion, par Éric Bernardin et Pierre Le Hong, aux Éditions Sud-Ouest

     

    Bacchus et moi

    Ou quand un auteur littéraire américain à succès se passionne pour le vin au point d'en écrire régulièrement des chroniques dans différents journaux américains, dont The Wall Street Journal, s'il vous plaît, mazette! Il en ressort une compilation des dites chroniques dédiées à Bacchus, qui font la part belle aux vins "stars", de Bordeaux, Bourgogne, Italie, Californie ou ailleurs. Une belle plume au service des vins de luxe, censés faire rêver les amateurs de vins classiques du monde entier. Qui vole même au secours de la pseudo-mode anti-Bordeaux. Ça assure un max, quoi! Quelques incursions en biodynamie, quand même, avec ce qu'il faut de scepticisme, ou, encore plus rarement, dans le milieu plus nature, avec pas mal de réserves, et uniquement chez des valeurs sûres, comme chez Thierry Allemand à Cornas.

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    Bref, c'est plutôt très grand public (c'est une bonne chose), osant des comptes-rendus de dégustation métaphoriques et décomplexés, basés sur le ressenti et des mots simples, qui tendent à désacraliser la dégustation (même si la majorité des vins chroniqués coûte pas loin d'un bras) Et c'est surtout vachement bien écrit et bien traduit. Une bonne bouffée vinique venu des Amériques, qui donnerait presque envie d'ouvrir un Mouton-Rotschild 2001, par exemple!

     

    Bacchus et Moi, par Jay McInerney, aux Éditions de la Martinière

     

    Olif

  • Dans la vigne, tout est bon!

    À l'instar du cochon, tout ce qui provient de la vigne est susceptible de se manger ou de rentrer dans une préparation culinaire. Des oreilles à la queue, de la feuille au raisin, en passant, de façon plus surprenante, par la fleur ou les vrilles. Sans parler du produit de transformation finale, le vin, et de tous les intermédiaires, le moût, le marc, la lie.

     

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    Oui, dans la vigne, tout est bon, à la condition sine qua non qu'elle soit propre. Interdiction de jouer pas au goret avec elle en l'arrosant de produits chimiques impropres à la consommation. Sinon, pas question d'y ramasser quoi que ce soit et de le porter à la bouche.

     

    Cette idée de manger la vigne au fil des saisons avant d'en boire le vin, elle a germé dans la tête de Catherine Bernard, journaliste reconvertie dans la viticulture, et d'Anne-Sophie Thérond, journaliste "reconvertie" dans l'écriture de livres culinaires et auteure d'un blog 10vin. Les recettes imaginées par Anne-Sophie Thérond suivent ainsi le cycle végétatif de la vigne commenté par la vigneronne, de la taille et la production de sarments (pour fumer soi-même ses propres filets de truite), jusqu'au vin que l'on va utiliser largement en cuisine pour "délier les fibres et attendrir les chairs". Et avec ces recettes généreuses, bien ancrées dans la tradition viticole pour la plupart, vous boirez bien quelque chose? Un volubile Vin de pays de l'Hérault 2011 de Catherine Bernard fera largement l'affaire, prolongeant à l'unisson le bonheur de lire la prose de la journaliste-vigneronne, dans un style enjoué et délié.

     

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    Recettes de ma vigne

    Catherine Bernard et Anne-Sophie Thérond

    Éditions du Rouergue

     

    Olif

     

    P.S.: Le Gavatx, "un étranger dans les vignes", ça raconte l'histoire de Vincent Balansa et du domaine La Boria à Trilla. Une tronche de vin, un domaine et un documentaire qui ont d'la gueule. Un film de Lorenz Findeisen à ne pas louper, le 28 septembre aux alentours de 15h30 sur France 3.

     

     

    Pour marquer le coup, Nova 2009 de La Boria, blanc frais du Sud, caressant comme un petit air de tramontane sur le Haut-Fenouillèdes. Un vrai beau vin de gavatx!

     

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