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Quartiers libres... - Page 4

  • Miss Glouglou fait sa rentrée...

    ... et du coup, moi, la mienne, pour une reprise en douceur des activités bloguistiques.

     miss glouglou

     

    Après avoir officié en classe de maternelle l'année dernière, jolie promotion pour la Miss Monde du vin, à la descente de gosier particulièrement bruyante, même si elle sait aussi très bien cracher: une classe de grande section, avide de découverte en matière de vin, qui disposera dans son cartable d'un bien bel ouvrage œnologique, net, précis et illustré. Précis d'œnologie illustré, c'est même écrit sur la couverture. Ça tombe bien.

     

    miss glouglou

    Miss Glouglou par Guillaume Long, un dessin tellement réaliste que l'on croirait une photo prise sur le vif.

    Cet épais bouquin, lourd et cartonné, s'adresse donc préférentiellement au néophyte en matière de vin, mais pas que. Les redoublants sont les bienvenus, on a toujours quelque chose à apprendre. Surtout dans une classe aussi ouverte, didactique et ludique que celle d'Ophélie Neiman, joviale maîtresse à lunettes (parfois), au sourire craquant et à l'appétit féroce. En compagnie de Juliette, Pâcome, Hector, Coralie et Paul, élèves modèles, le lecteur apprendra tout ce qu'il faut savoir sur le monde du vin, de la culture du raisin à la sommellerie, en passant par la dégustation, la vinification, la présentation du vignoble, les différents cépages et la constitution d'une cave. De précieux conseils dans tous les domaines, y compris même sur la façon d'enlever une tache de vin. Ce n'est pas dans le B&D qu'on trouverait ce type de renseignement, pourtant bien utile en cas d'éclaboussure de vin triple étoilé. Et puis, on est heureux de découvrir que Miss Glouglou possède un joli coup de poignet pour éviter que la gougoutte ne vienne souiller la nappe, même si elle sait gérer les dommages collatéraux d'une dégustation trop enthousiaste (voir plus haut). Un livre joliment illustré, très clair, infiniment pratique, à mettre en toutes les mains pour parfaire sa connaissance du vin, sans prise de tête et sans sermon.

     

    miss glouglou

     

    Bref, si ce n'est pas une encyclopédie, il s'en est fallu de peu. Après "Le vin pour ceux qui n'y connaissent rien" chez L'Étudiant, le vin pour ceux qui n'y connaissent pas grand chose, aux Éditions Marabout. Avec Miss Glouglou, le vin mériterait d'être enseigné à l'école. Ou même à la télé. Parce que finalement,  le vin, c'est pas sorcier!

     

    miss glouglou

    Que je sois marabouté s'il n'y a pas matière à une nouvelle collection. Une suggestion pour le prochain titre: "Le vin naturel, c'est pas philosophique".

     

    Olif

     

  • Fifty shades of ploussard

    Chapitre 1

     

    Marie-Charlotte s'affairait déjà en cuisine, malgré l'heure. Elle avait pris le temps de se doucher, mais pas celui de s'habiller entièrement. Juste une petite culotte en dentelle noire et le soutien-gorge pigeonnant assorti. Et puis, quand même, un tablier de cuisine. Suffisamment court pour deviner la couleur de ses sous-vêtements lorsqu'elle se penchait. Tout en épluchant une carotte de belle taille, elle laissa son esprit vagabonder. Peut-être était-il trop tôt pour recevoir à la maison ce fichu séducteur de Charles-Henri. Sans nul doute, il tenterait de passer à l'attaque. Oui. Fallait-il se donner déjà? S'abandonner? Sûr qu'il était mignon, mais elle n'était peut-être pas encore tout à fait prête à remplacer Paul-André, feu son mari, parti bien trop tôt d'un fichu cancer du testicule extrême droit, qui eut vite fait de gangréner l'intégralité de ses organes. Il était tendre et gentil, Paul-André. Et attentionné, aussi. Amoureux de la bonne chère et du bon vin, dont il emplissait généreusement la cave. Bon sang! Le vin! Qu'allait-elle faire boire à Charles-Henri? Et aimait-il le bon vin naturel, d'abord? Pas sûr. Il possédait indéniablement le côté "m'as-tu-vu" des buveurs d'étiquettes.

    Laissant subitement tomber son couteau, elle se dirigea vers le vieil escalier en colimaçon qui conduisait au Saint des Saints. Les marches étaient raides. Elle posa sa main contre le mur en pierres pour assurer son équilibre. D'habitude, c'est Paul-André qui se chargeait de choisir le liquide destiné à accompagner le solide. Serait-elle à la hauteur de cette nouvelle mission qu'elle devait assumer? Elle se souvint avec bonheur des jolis vins d'Arbois qu'il ouvrait dans les moments intimes qu'ils passaient ensemble. "Pour le braquemart, rien ne vaut le ploussard!", plaisantait-il volontiers pour masquer l'impuissance à masquer son impuissance. Instinctivement, elle se dirigea vers le casier contenant des bouteilles dont le goulot était vêtu d'un ciré rouge. La cave était fraîche. Un petit frisson lui parcourut l'échine. Elle aurait dû s'habiller plus pour descendre ici. Elle s'accroupit pour empoigner fermement le goulot d'un de ces flacons. En se relevant, le verre à peine humide vint lui caresser l'intérieur des cuisses. Elle frissonna un peu plus, mais de plaisir cette fois. Elle serra un instant la bouteille au creux de son intimité, avant de se décider à remonter au plus vite dans sa cuisine. Légèrement perturbée par la curieuse sensation qui venait de l'envahir, elle posa la bouteille sur la table et retourna à son plan de travail pour ficeler son rôti. Paul-André savait à peine lacer correctement ses chaussures, ce n'est pas lui qui allait lui apprendre toutes les ficelles du bondage. Pourtant, elle se débrouillait plutôt bien. Une nouvelle fois, elle fut troublée par ses pensées. Elle ouvrit le premier tiroir à sa droite, s'empara d'un tire-bouchon et se rua sur la bouteille comme pour chasser les images qui se fixaient petit à petit dans son esprit. Elle caressa longuement le goulot jusqu'au capuchon de cire rouge. Une cire sèche et cassante, d'un beau rouge vif, qui ne changea pas de couleur sous l'effet de ses caresses. Arbois-Pupillin 2006 du domaine Overnoy-Houillon. Un des vins préférés de Paul-André, qui vénérait Pierre Overnoy, le vigneron libre penseur de Pupillin et précurseur du vin naturel.

     

    overnoy-houillon,overnoy,arbois-pupillin,

    Lorsque la vis du tire-bouchon pénétra la cire, puis le bouchon, elle se mordilla la lèvre. Elle extirpa précautionneusement le bouchon de la bouteille, essuyant de la pulpe de son index le rebord du goulot. Elle se servit un verre, puis passa le reste de la bouteille dans une carafe. Le vin avait une belle couleur groseille. Un jus éclatant et sanguin. Du sang bien clair, comme au troisième jour de ses menstruations. Elle ressentit soudainement une envie de devenir vampire. Elle prit le verre et la bouteille, passa au salon et se jeta sur le canapé. Elle trempa ses lèvres dans le breuvage. Sa tête bascula en arrière et ses paupières se fermèrent. Elle fit circuler le vin dans sa bouche, s'enivrant de ses saveurs de fruits rouges. Son entrejambe se serra sur sa main libre, dans un frisson de volupté. Elle resta un instant immobile avant d'avaler lentement la première gorgée de ploussard, en laissant échapper un petit cri de plaisir. D'un geste fluide, elle replia ses jambes et retira prestement sa culotte en pensant fortement à Paul-André. La bouteille vide allait bien lui être d'une quelconque utilité, finalement...

     

    Lorsque Charles-Henri sonna à la porte, elle savait déjà qu'elle ne lui ouvrirait pas.

     

     

    Olif

     

    P.S.: titre piqué sans vergogne à François "Bourgogne live" Desperriers, également inspirateur de ce billet, pour le coup. Quel obsédé textuel, ce François!

     

    P.S.2: mesdames, je ne dis pas qu'à chaque fois que l'on boit du ploussard, ça fait cet effet-là, mais des fois oui, quand même un peu.

     

    P.S.3: non, contrairement aux apparences, vous n'êtes pas sur Littinéraires viniques, de Christian Bétourné, que je salue au passage, lui qui vient d'essuyer, avec Achille, les foudres de la censure facebookienne.

  • Live and let die!

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    Véritable outil de société à visée purement économique, la Santé publique passe son temps à chercher les raisons de mourir et à vouloir les éviter au commun des mortels. Là où, de plus en plus, il conviendrait surtout de chercher des raisons de vivre. Voudrait-on finalement nous conduire dans le meilleur des mondes, façon Aldous Huxley, que l'on ne s'y prendrait pas autrement. Fais pas ci, fais pas ça, mouche ton nez, dis bonjour à la dame, ne mange pas trop gras, 5 fruits et légumes par jour, bouge, ne bois jamais un verre de vin à 18 ans si tu ne veux pas mourir à 70, à dada prout prout cadet. La pilule est un peu dure à avaler, et pas uniquement pour les jeunes femmes sans facteur de risque cardio-vasculaire en quête de contraception. L'infantilisation de la société et la déresponsibilisation complète des citoyens sont en marche. Plus besoin de s'occuper de rien, tout est géré pour le mieux par nos dirigeants, avec un tas de complicités dans le monde économique et médical. La garantie de devenir centenaire! OGM, cultures intensives, pesticides, gaz de schiste et anti-dépresseurs assureront notre avenir, bien au chaud dans des cités sous cloche, où l'on n'aura plus rien à craindre de la famine, de la pollution, de la destruction de l'environnement et des méfaits du tabac, de l'alcool, des drogues douces et du mariage pour tous.

     

     

    Dernier en date, le rapport du Pr Tûûût*, qui prône à mots à peine couverts une nouvelle ère de prohibition pour sauver tous les addictifs contre leur gré, y compris ceux qui s'ignorent. La grande particularité du médecin de Santé publique, c'est de ne pas s'intéresser à l'individu proprement dit, mais à la globalité et aux statistiques. Ce qui compte, au final, c'est sa mission: diminuer l'impact d'un facteur de risque donné sur une population donnée, dans l'espoir d'améliorer les chiffres de la mortalité et de la morbidité. En excluant toute variable subjective liée aux cas particuliers, évidemment. Supprimer l'alcool pour supprimer l'alcoolisme, la seule véritable pathologie problématique liée à la consommation d'alcool, qui ne concerne qu'une petite partie de la population, est une option bigrement tentante, d'un pur point de vue statistique. Un peu comme si on décidait de supprimer la voiture pour régler définitivement la  question des accidents de la route. Ou abolir le travail pour supprimer les accidents de travail, sauf que là, ce n'est vraiment pas possible, faut quand même pas déconner.  Boire intelligemment, avec plus ou moins de modération, pour le plaisir que cela est susceptible d'entraîner, n'est plus d'actualité et ne l'a sans doute jamais été aux yeux des hygiénistes de tout poil. Et ce, même si l'augmentation de l'incidence de cancers liés à l'alcool est sans doute moins importante que ceux occasionnés par l'utilisation des pesticides ou des désherbants. Boire pour le plaisir, fumer pour le plaisir, manger pour le plaisir, c'est péché. Capital même. L'addiction s'il vous plaît, il faut désormais payer les pots cassés d'une frange marginale de la population, qui, elle, a véritablement besoin d'aide, et pour qui la dépendance n'est malheureusement souvent qu'un refuge à la misère ambiante. L'épidémiologiste, qui pense traiter la cause, ne s'attaque finalement qu'à la conséquence. Et tout ça au mépris de ceux que le vin fait vivre, à commencer probablement par la balance du commerce extérieur.

     

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    Touche pas à mon vigneron, c'est une pétition lancée sur Internet, à l'intention de Stéphane Le Foll, qui n'en est pas une mais plutôt ministre de l'Agriculture, dans le but de défendre le vin, les vignerons et leur droit d'expression sur Internet. Une petite signature pour une grande cause, afin de ne pas relèguer le vin à une simple boisson alcoolisée et un vulgaire poison voué aux gémonies, alors qu'il fait partie du patrimoine de l'humanité à plus d'un titre. Et puis, surtout, apprenez le geste qui sauve les vignerons,  grâce à Catherine et Pierre Breton et à Michel Tolmer, aussi un peu..!

     

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    Si le vin de France a de sérieuses vélléités à foutre le camp, le Vin de France n'a pas non plus de sérieuses raisons de se rejouir. Repli parfois stratégique, pour ne pas avoir à supporter le poids administratif de l'appellation protégée, l'ancien statut de vin de table est soumis à une sérieuse remontée de bretelles de la part de fonctionnaires de la DCGRF, dont le sens de l'humour est généralement interdit, quand il n'est pas giratoire. Exit les jeux de mots, à-peu-près, fantaisies, détournements. Le vin de France est une chose trop sérieuse pour être confiée aux vignerons. Rien ne doit permettre l'identification de la région de production, et surtout pas l'évocation du nom, pour ne pas faire de tort à l'AOP. Même les mentions sur sa composition, légales et obligatoires sur tous les autres produits alimentaires, sont mal vues. Un brin paradoxal, à l'heure ou, pour la défense du consommateur, il serait plus judicieux de révéler ce qu'il y a vraiment dans le vin de tous les jours, outre une certaine quantité d'alcool, ce que personne n'est en mesure de nier.

     

    touche pas à mon vigneron,vin de france,santé publique,

     

    Et si le coupable à la barre, finalement, ce n'était que le plaisir? Celui de jouer, boire, manger, baiser. Mener une vie d'ascèse devrait permettre de gagner moins vite le Père Lachaise. Une vie plus longue à cotiser, à chômer, à se faire piétiner par les dirigeants, les puissants et les nantis. Une vie censée coûter moins cher à la société et, sans doute, au final, lui rapporter plus..?

     

    Olif 

     

     

    * censuré! 

     

     

     

     


  • Apocalypse Tomorrow?

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    Quoi de plus excitant que le vrombissement des hélicoptères et l'odeur du napalm au petit matin dans les vignes du Jura? On se le demande, tiens! Pour cause de printemps compliqué, voilà-t-y-pas que le syndicat de la viticulture veut jouer de l'hélicon. Mais c'est pas ça le vrai instrument, comme le chantait Boby. Popopo. Con!

     

     

    La problèmatique d'un arrosage phytosanitaire par hélicoptère, c'est justement que ça arrose. Tous aux abris, sortez couverts! Des trucs pas trop catholiques qui finissent dans le verger de la Tata Irène, dans la tasse de café du grand-père Louis, dans le potager de Mamyvonne, dans l'assiette du quidam installé bêtement en terrasse par ce froid, dans les vignes des vignerons bio qui n'ont rien demandé à personne. Il n'y a guère qu'en Valais que l'on expérimente l'hélico bio, ce qui nécessite à la fois des moyens et de ne pas en être à un paradoxe près... À moins que l'hélicoptère ne soit à pédales? Toujours à la pointe, les valaisans!

     

    Enfin voilà! Le printemps est pluvieux, mais frais. La pression maladie n'est pas encore trop forte de ce fait, malgré l'humidité ambiante, et les seules taches de mildiou ont, semble-t-il, été observées pour l'instant chez des vignerons en chimico-conventionnel, ce qui ne donne pas envie. Mais cela justifie-t-il une dérogation de traitement? Les vignerons bio n'ont d'ailleurs pas envie de se tenir coi. La question ne se pose pas, comme le chantait également Boby. D'ailleurs, je n'ai pas la réponse. Mais je n'en pense pas moins...

     

    Olif

     

    P.S.: le petit Château Pécauld dans la prairie, c'est le prochain épisode des rencontres de l'IFCVG d'Arbois. Pour tout savoir sur les petites fleurs qui nous entourent et sur le rôle de ces espaces indispensables à notre bien-être. Ce sera le 6 juin en Arbois, de 20h à 22h30.

     

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    P.S.2: demain, on n'oublie pas, c'est choucroute au menu. À Strasbourg, au fil du vin libre, en partenariat avec la librairie des Bateliers. Sans Comté, mais avec des flammess (sur réservation) et, surtout, les 4 vignerons alsaciens tronchisés. Une belle dégustation en perspective.

  • Pendant les salons de juin, trouve le joint!

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    Ce premier week-end de juin s'annonce particulièrement chaud dans la capitale. Les organisateurs de salon risquent d'être à deux doigts de se balancer des pavés. Justement, il y en aura sous la vigne. Le salon libertaire des vins non innocents, organisé par Antonin Iommi-Amunategui le Vindicateur, a pignon sur Rue89 dans le XXème. À la Bellevilloise, très précisément, ce haut-lieu coopératif post-communard, forteresse culturelle pour tous sauvée des promoteurs immobiliers dans les années 2000,  qui fut préféré de loin à la Belle-Iloise, malgré la perspective joyeuse de s'envoyer des sardines dans la tronche. 40 vignerons, des conférences, des expos, des livres, des tronches, un évènement à la hauteur du lieu.

     

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    Ça aura pourtant démarré fort dès le 31 mai chez Paco. Ivry, virgule, il organise un salon de résistance papillaire, ouvert a tous les francs-tireurs de la picole ou en passe de le devenir. 3 jours de folie ou certains risquent déjà de laisser leur chemise, avant de migrer dans le 9.3.

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    Et pendant ce temps, à Montreuil, tout ce beau monde se retrouvera à poil dans les sous-bois pour le plus beau salon naturiste jamais organisé en région parisienne, Chez l'Amitié Rit. Pfifferling, Richaud, Perraud, Leclerc, Paillet, Mosse, Nicq..., que du beau linge pour être sûr de ne pas prendre froid avant l'été.

     

    Pléthore de salons? Juste une question d'organisation, peut-être...

     

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    Crédit photo ©La Clavenière

    Et pendant ce temps, à La Clavenière, les portes de l'ancienne tricoterie Dubied de Couvet resteront grandes ouvertes pour fêter le printemps. Pour tous ceux qui auraient envie d'un petit week-end en Helvétie...

     

    Olif

  • L'institut du bon goût

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    Cliché emprunté à Wild wild western

     

    Il y a une loi, à l'Ouest du Pécauld. Celle du goût franc-comtois, que même le juge Roy Bean ne saurait contester. Le Chateau Pécauld, édifié au XIIIème siècle et fleuron de l'architecture et de l'histoire arboisiennes, est désormais le refuge de l'IFCVG, Institut Franc-Comtois du Vin et du Goût. Cet organisme s'est fixé pour mission de défendre et valoriser le patrimoine gustatif franc-comtois, y compris celui du vin. Via des formations, des séminaires, des conférences, une école de dégustation ou encore l'organisation de soirées gustatives autour des produits phares du patrimoine franc-comtois, à destination des particuliers ou des professionnels. Tout le monde a encore en mémoire le fameux Goutatou organisé à plusieurs reprises fin des années 2000, avec, entre autres, un mémorable procès de Pierre Overnoy.

     

     

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    Cliché IFCVG

     

    Le printemps 2013 sera l'occasion de découvrir avec un œil nouveau les paysages de vignes jurassiennes. Avec, dans le rôle de Mister Bean, Pierre Overnoy himself, assisté de Michel Campy, Michel Vernus, Jean-Claude Barbeaux et Samuel Richardet. Un regard qui devrait s'avérer particulièrement avisé sur les vins et les vignes du Jura, avec une caution œnologique, géologique, historique, journalistique et gastronomique.

     

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    La conférence du 24 mai, qui se déroulera de 9h à 12h30 à la salle des fêtes de Pupillin, permettra d’illustrer ce lien entre paysage, paysans et produit du terroir ou plutôt entre vigne, viticulteurs et vin.

    Michel Vernus, professeur d’histoire contemporaine racontera le vignoble jurassien dans la grande traversée des siècles.  Michel Campy, professeur géologue guidera les participants dans les fameuses terres à Ploussard qui font la richesse de Pupillin, lors d’une balade « lecture de paysages ». Puis Pierre Overnoy, viticulteur bio de la première heure, expliquera pourquoi, dans les années 60, il a refusé l’utilisation massive des produits phytosanitaires, de manière à ne pas affaiblir ses terres. La dimension gourmande sera apportée par le journaliste Jean-Claude Barbeaux auteur du livre « «60 recettes pour 60 vins du Jura ». Il expliquera le grand talent des viticulteurs qui à partir de 5 cépages, multiplient les vins et les plaisirs d’accords mets et vins. Plaisir que pourront partager les participants en dégustant deux mignardises concoctées par Samuel Richardet de l’Auberge le Grappiot de Pupillin en accord avec deux ploussards d’Emmanuel Houillon, viticulteur en biodynamie, successeur de Pierre Overnoy.

    Cette conférence se déroulera en présence des élèves du BTS vioti-oeno  du CFA de Montmorot.

    L’IFCVG a en effet la volonté d’impliquer au maximum les étudiants. Producteurs de demain, et ils auront un rôle fondamental dans la gastronomie, une mission d’éducation vis-à-vis du consommateur et une responsabilité de « passeurs » de bons produits.

     

    Dont acte. Et c'est une pitié que je ne sois pas disponible ce jour-là. Me voilà reconnu coupable de "Casus belli". Le tribunal a rendu son verdict, 50 dollars d'amende environ, par défaut. Mais je déclare le bar ouvert ...

     

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    Pour tout renseignement, contacter directement l'IFCVG.

     

    Olif

  • Pendant les salons de mai, fais ce qu'il te plaît!

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    "Dans l'Yonne, fais comme chai toi!" Chai l'un chez l'autre, ce salon échangiste du 89 s'installe durablement dans le paysage printanier bourguignon et revient à Avallon, chez Nicolas Vauthier, pour une nouvelle édition où il faudra peut-être ne pas trop se découvrir d'un fil, malgré le moi de mai débutant. Une rencontre vigneronne à ne pas manquer, le week-end du 3 et 4 mai 2013. Avallon ou pas, il n'y a pas que dans le 69 que l'on s'interroge, et j'ai bien peur de ne pouvoir encore en être cette année.

     

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    "À Calce, les cavent biffent et se rebiffent encore!" Ce sera d'ailleurs la 8ème fois. Bande de récidivistes! Y venir il faudra. Au moins une fois. Et ce sera peut-être bien pour cette fois. Je sens que je vais affûter mon sabre laser et lacher les chiens au pied du Canigou. Que la Force catalane soit avec moi! Et la crème aussi, j'y compte bien. Le samedi 11 mai, tous à Calce, Roussillon.

     

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    "Pendant ce temps, à la ferme de Cauberotte, bois du vin vivant, écoute de la musique naturelle et rote". Vins et musiques à l'unisson, dans le pré, là où le bonheur est. En principe. Si tu veux aussi y trouver l'amour sans avoir les lèvres gersées, n'oublie pas Condom, c'est par là-bas que ça se passe. Le samedi 11 mai également. Ça va être chaud!

     

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    " Il est à toi ce salon, toi l'Auvergnat qui sans façon, a envie d'un peu de vin bio, quand dans ta vie il faisait soif". Le salon du bougnat et de la pastille Vichy, c'est chez Bebert que ça se passe, et nulle part ailleurs, le samedi 25 mai. Le vert et le vin, c'est son rayon, en fait, à Jean-Marc Imberdis. In vin bio veritas! Et il a convié en cure une bonne trentaine de vignerons en bio, dont une poignée de tronches de vin, épaulées par une doublette d'auteurs. Ça va dépoter dans l'Allier! Carottes Vichy et pommes de terre à l'eau à volonté.

     

    Olif

  • Pendant les salons d'avril, ne te découvre pas d'un fil!

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    "À la BiojoLeynes, n'oublie pas ta petite laine." C'est qu'il pourrait encore faire frais les 20 et 21 avril, même si la météo locale annonce un temps très bio, du côté du petit salon de Leynes, organisé par le team Boyat-Desgouilles-Jambon, auquel il faut désormais ajouter Jérôme Guichard. Programmée sur deux jours, la BiojoLeynes prend de l'ampleur et dispose désormais d'un blog officiel. Outre le salon de vins, on pourra faire son marché paysan, laisser jouer ses enfants à l'ancienne, feuilleter et acheter un ou deux livres au Cadran lunaire, chasser une dédicace de tronche (le samedi uniquement). La petite salle des fêtes de Leynes devrait faire le plein à l'occasion de ce sympathique salon printanier, qui vit sa quatrième édition et qui semble avoir trouvé son public et son rythme de croisière .

     

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    "À Terres et vins de Champagne, ne retire pas ton pagne!" C'est que le mercure pourrait encore rester au fond du tube, du côté du Castel Jeanson d'Aÿ, lors de la 5ème édition du salon champagnard devenu un véritable must printanier. Vins clairs versus leur version champagnisée équivalente, l'exercice est toujours aussi passionnant. Deux nouveaux vignerons sont venus grossir les rangs cette année, portant l'effectif à 21. Un salon pétillant et bien au clair, réservé aux professionnels, uniquement sur réservation.

     

    Olif

  • Le vin est amour...

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    Le vin est amour, le vin est plaisir, le vin est bonheur. Allelouiah! Love and pif. Bois, pisse and love, ce bel aligoté de Yann Durieux qui exacerbe la Recrue des Sens. Dans la joie et la bonne humeur, mon frère. Et toi aussi ma sœur, il n'y a pas de raison. J'ai le vin qui va bien pour toi.

     

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    Ce gamay du Vendômois occasionne des râles de plaisir à qui en avale une gorgée. .G, d'Émile Hérédia, du domaine de Montrieux, ravira toutes celles (et ceux) qui sont avides de sensations fortes, organiques, orgasmiques. Rien de salace dans tout cela, pourtant. Juste du vin propre, bio, nature, bien élevé. T'en veux?

     

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    Si toi aussi tu en as dans la culotte, ce vin du Jura est fait pour toi. Shocking? Rien d'obscène là-dedans, malgré ce que tu crois. Juste une pointe d'érotisme sur une étiquette, un croquis d'alchimiste artiste pour un vin inspiré, du jus de cépages originaux qu'il eût été ballot d'oublier, surtout lorsqu'ils ont été vinifiés de façon aussi minimaliste. Signé Jean-François Ganevat, cette bouteille fait couler beaucoup d'encre auprès des ligues de (petite?) vertu. Toutes à mettre dans la même SAQ? Tant pis pour eux, moi, J'en veux!

     

    Oui, le vin est amour, platonique, sensuel, érotique. Le vin est amour, mais pas toujours. Tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondovinos possible. Sur le web, ça s'écharpe, ça gueule, ça s'étripe, ça se lapide, ça se querelle, ça se colle des bifles, dans le seul et unique but de savoir qui est susceptible d'avoir la plus grosse. Le nature, le bio, la biodynamie, tout le monde s'en prend pour son grade, lorsqu'il s'agit de défendre une vision du vin archaïque et dépassée, même si elle se veut avant tout moderne, parce qu'elle sacrifie tout à la technologie, à la vigne comme au chai. Pour qui veut tutoyer les sommets, mieux vaut ne pas s'embarrasser de trop de principes moraux. Mais gare à la déchéance...

     

     

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    Depuis plusieurs années, il était le maillot jaune du Tour de France du vignoble. Des titres soit-disant conquis de haute lutte, alors qu'il était chargé à mort. C'est après avoir imprudemment lorgné sur le Giro italien, que le gourou est tombé. "TE LODO IO IL VINO ... NATURALE". Convaincu de dopage au vin technologique, ayant sans doute bénéficié de la bienveillance de l'UCVI (Union Critique Vinique Internationale), Michel B. a fini par avouer et craquer devant la plume fraichement arrachée du derrière du bon vivant, exécuteur des basses œuvres internautiques d'un consortium sur le vin dont on taira le nom, pour ne pas trahir l'anonymat de son gourou. Un règne s'achève, ce n'est pas trop tôt, vivement le suivant!

     

    "-Avez-vous consommé des sulfites?

    -Oui.

    - Avez-vous inhalé des pesticides?

    -Oui.

    -Avez-vous reçu des transfusions de gros rouge qui tâche?

    -Oui.

    -Avez-vous développé une aversion pour le cuivre?

    -Oui.

    -Avez-vous touché des pots de vin technologique?

    -Oui.

     

    ..."

     

    Une interview qui laisse pantois et se passe de commentaires. Ah, c'est pas joli joli, l'envers du décor de la critique vinique internationale.

     

    Allez, Pif and love quand même!

     

    Olif

     

    P.S.: le lecteur attentif l'aura remarqué, je ne suis pas très doué pour le photomontage. Si quelqu'un sait faire mieux, je suis preneur.

     

    P.S.2: "aller de l'avant en faisant marche arrière", c'est devenu le credo d'un biodynamiste convaincu comme Stéphane Tissot. Et je ne pense pas que l'on puisse beaucoup se plaindre de la qualité de ses vins. Ce ne sont pas les petits gars de Maigremont qui diront le contraire!

    P.S.3: pour une réponse autrement plus sérieuse et argumentée au baroud d'honneur et au disque rayé de MB (©Vindicateur), on lira la réponse de Claire Laval, du Château Gombaude-Guillot, publiée sur le blog de Lestignac.

  • Don Bettanillo e gli stupidi biologici

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    Comment on dit biocon, en italien? N'ayant pas réussi à contenir l'invasion des hordes françaises  d'indigènes levuriens complètement assoiffés de bioconneries viniques, Don Bettanillo s'attaque finalement au marché italien.

     

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    -"Mais ce ne sont que quelques vins minoritaires, Don Bettanillo..."

    -"Oui, Seigneur, mais ils sont oxydés et ils puent de la mort!"

     

    Le vin nature gagne du terrain et c'est heureux. Les Italiens n'ont d'ailleurs pas attendu les Français pour s'y convertir. La charge michoubidesque dans le très respectueux Gambero Rosso s'apparente à la traversée des Alpes par Hannibal. Éléphantesque! Pauvres transalpins, qui voient débarquer chez eux notre Michounibal avec ses gros sabots.

     

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    C'est Jonathan Nossiter, célèbre réalisateur de Mondovino*, qui a révélé "l'affaire" sur Facebook, en traduisant ce papier approximatif et honteux signé Bettane et Desseauve, ce qui a déclenché des réactions en chaîne dans le mini-monde du vin connecté. Le bistrotier du fond à gauche recyclerait bien Michou en gardien de phare, un poste où il excellerait sans aucun doute. Alice Feiring abandonne bien volontiers son allocation d'Ornellaia à Michoubidou. Mister M., assisté de Mister T., a foutu une grosse pâtée à Mister B dans l'amphithéâtre des levures. Lilian Bauchet a regardé la caravane des vins naturels passer pendant que le chien de Don Bettanillo aboyait. Et Isabelle Perraud, des Côtes de la Molière, a expédié des cartons de Beaujolais nature en Italie. À Don Bettanillo?

     

    bettane,biocons,vin nature,vin naturel,vinivivi

     

    Le vin naturel gagne du terrain, c'est heureux. Il franchit même désormais toutes les frontières**. Bienvenue en Suisse, alors! Ou bien. Sans doute légèrement retardé à cause des formalités douanières, il arrive enfin à y faire son premier salon, Vinivivi. Au Péristyle de l'Hôtel de ville de Neuchâtel, s'il vous plaît. Moins d'un mois après la présentation officielle du Non-filtré, une institution là-bas. Les 8, 9 et 10 février, le Péristyle n'en manquera pas. De style, de non filtré, mais aussi de non levuré et de non sulfité. Veni vinivivi vici!

     

    On attend avec impatience la diatribe de Herr Bettanich en Suisse allemand pour préserver les Helvètes d'une dérive levurienne indigène.

     

    Olif

     

     

     

    * film magnifique, controversé, honni par les amateurs d'étiquettes et de vins conventionnels pour son discours jugé manichéen, tandis que le cinéphile averti a tendance à le classer parmi les chefs d'œuvre du genre, d'un point de vue purement cinématographique. L'amateur de vins moins conventionnels, quant à lui, est aux anges pour les deux raisons.

     

    ** Je taquine, car il existe d'excellents passeurs de vins naturels en Suisse et ce, depuis de nombreuses années.

  • Laisse béton (ou pas!)

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    Les vœux du Mas de Libian, c'est chaque année un rayon de soleil en plein hiver, un trait d'humour dans ce monde cruel, une bouffée d'oxygène à 5000 mètres de fond. En 2011, Libian proposait une cure de remise en forme à grands coups de bons canons. En 2012, pas question de se laisser acheter par les schisto-dollars. Et puis, ce fut la fuite. La tuile, la cata. En 2013, Libian ne laissera pas béton. Ses cuves seront désormais étanchéifiées à toute épreuve, pour que le Grand vide ne se reproduise plus jamais.

     

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    Cliché ©Mas de Libian

     

    Tout ce qui ne s'est pas retrouvé dans le caniveau, par la faute à un béton défectueux, a permis l'élaboration, en plus d'un faible nombre de bouteilles, de quelques magnums, non commercialisés. J'ai la chance d'en avoir un. Numéroté, signé, dédicacé. Un exemplaire unique, inestimable, un vainqueur, un survivant de haute lutte, parce que le bon vin, c'est plus fort que le béton.

     

    mas de libian,hélène thibon,

     

    Et je connais au moins un marchand de cuve qui ferait mieux de marcher à l'ombre pendant quelque temps!

    Raison pour laquelle, en 2013, ne lâchons rien et continuons de boire ardéchois de Saint-Marcel: "Buvez du bon, buvez du Thibon, buvez du Mas de Libian!"

     

    Olif

  • Et surtout, la santé...!

    MEILLEURS J'EN VOEUX POUR 2013

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    Surtout les filles, hein?


    Après 2012, année de la loose, il va falloir en vouloir, pour espérer mieux dans le futur. Alors, 2013..?

     

     

     

    Olif

  • Planté de bâton!

    droits de plantation,planté de bâton,jean-claude Duss,

     

    C'est Noël, c'est l'heure des cadeaux. J'ai justement acquis le droit de plantation de bâtons téléscopiques dans la neige du Haut-Doubs, ou, à défaut, dans les verts pâturages nordiques en cas de pluie incessante, ce qui semble se dessiner actuellement. Point n'est question de vignes par ici, évidemment, mais par la magie du web, le sujet est quand même arrivé jusqu'à mes oreilles. Je suis loin d'être un spécialiste en la matière, du niveau de Sylvain D., le Grand Monarque de l'Homme vert. Par contre, Michel B., qui joue remplaçant dans l'équipe du Quetzalcoatl, mais n'en est pas pour autant à sa première bête ânerie, pense que ce n'est pas bien de ne pas avoir libéré les droits de plantation de la vigne. François Morel si, c'est le Taulier qui l'a rapporté. Mais Hervé Lalau, chroniqueur vineux non mondain, à l'avis généralement avisé, non plus. Alors? David, le jeune viticulteur du Vaucluse à la feuille de vigne, peut pourtant aller se rhabiller, au sens propre, suite à la décision de Bruxelles de continuer à réguler les droits de plantation, suite au lobbying intensif, notamment des jeunes viticulteurs. Du coup, je m'y perds un peu, ce qui ne va pas manquer de conforter mes détracteurs.

     

     

     

    Parce que, mon sentiment, à l'heure où on donne des primes à l'arrachage de vieilles vignes aptes à produire de jolis vins à petits rendements dans des endroits magnifiques, sur des terroirs de premier choix, c'est plutôt que l'autorisation de plantation de n'importe quel cépage, à n'importe quel endroit où l'on pourra produire de la piquette, de préférence sur un terroir merdique apte à la mécanisation intensive, me laisse bigrement sceptique. Et ne repose que sur un argument productiviste économique pour permettre aux gros négociants et/ou producteurs de venir s'auto-concurrencer sur le marché des vins bas de gamme en provenance du Nouveau-Monde ou d'ailleurs. Force est de constater que le véritable objectif de cette demande de libéralisation semble être la production du meilleur Coca-Cola vinique du monde, au plus petit prix possible, pour abreuver les masses laborieusement laborieuses qui ne réclament que leur vin quotidien en grande surface, de préférence bien noté dans les guides qui servent à acheter les plus mauvais vins au meilleur prix, pourvu qu'ils soit toujours égaux à eux-mêmes la semaine d'après.

     

    Sans doute n'ai-je pas bien compris l'enjeu de toutes ces considérations qui me dépassent...

     

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    Finalement, pour le droit de planté, je vais m'en remettre à Jean-Claude Duss, tiens!

     

     




    Olif

  • Les lecteurs boivent...

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    Pendant que les Gourmands lisent, il arrive que les Lecteurs boivent. Tout ça à une seule et unique adresse, au numéro 12 de la rue Bersot de Besançon, dans le Doubs.

     

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    Transformé l'espace d'une soirée en Micro Tasting, il a fallu pousser les murs de la petite boutique des Gourmands lisent, pour accueillir une poignée de vignerons venus de la France entière. Avec, par ordre d'apparition à l'écran et à Besançon:

     

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    Ivo Ferreira, du domaine de L'Escarpolette, avait préféré prendre les devants et arriver la veille, pour être sûr de ne pas être en retard. L'occasion rêvée d'un petit programme alternatif incluant le restaurant L'Alchimie de Pontarlier, Les Claquets d'Arbois et la chocolaterie Hirsinger. Plus de marrons glacés depuis le début du mois, il a fallu se contenter d'un ballotin de chocolats, ce qui n'est déjà pas rien quand on sait qu'ils sont les meilleurs du système solaire. Un air de pélerinage pour cet ancien stagiaire chez Jean-Marc Brignot l'année 2004. Et si nous ne sommes pas allés arpenter les vignes de Curoulet, c'est bien parce qu'une pluie battante a refait son apparition, comme il était malheureusement prévu. Sur sa table, toute une collection d'idéogrammes japonais, représentant des ceps stylisés. Un bel écrin pour de juteux cinsault, carignan ou merlot, à l'expression totalement libérée. Une découverte et un gros coup de cœur pour pas mal de bisontins et de bisontines.

     

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    Alice Bouvot, du domaine de L'Octavin, régional de l'étape, avait laissé Carlito, jeune papa modèle, à la maison. Il fut néanmoins un peu avec nous, grâce au coup de pinceau de Mme Olif, co-responsable de la décoration de la boutique.

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    Trois cuvées à déguster, blanches et rouge, du Jura comme on l'aime, nature et sans fard, des vins qui coulent tout seul dans le gosier. Avec, pour l'after, un Foutre d'Escampette, réjouissant pet'nat tout bon à avaler.

     

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    Gilles Ballorin, le voisin bourguignon, est venu pour "ramicoller" les jurassiens/ssiennes avec la Bourgogne. Dans sa musette, de l'aligoté, du Marsannay et du Fixin comme on n'en boit pas assez souvent, ici comme ailleurs.

     

     

    Egaré du côté de Bourg-en-Bresse, suite à une défaillance simultanée du GPS et du co-pilote qui faisait la sieste, le Pick-up champagnard s'est posé avec une petite heure de retard sur le pavé de la rue Bersot. Et, dommage collatéral, les vignerons champenois ont loupé la séance photo. Grâce, une nouvelle fois à Mme Olif, leur tronche ne manquera pas à l'album-photo.

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    Francis Boulard a apporté dans sa hotte de Père Noël 4 exemplaires différents de ses terroirs boulardiens, des Murgiers aux Rachais, en passant par Mailly. Des bulles d'une infinie délicatesse, où l'on sent de plus en plus la touche féminine de Delphine, du propre aveu de Francis lui-même. Dans la peau de Francis Boulard le temps d'une cigarette, j'ai eu l'immense plaisir de raconter deux ou trois bêtises aux dégustateurs de passage, même qu'ils n'y ont vu que du feu.

     

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    En plus d'avoir fait chauffeur de Francis, Benoit Tarlant est venu présenter deux cuvées Zéro, l'une blanche, l'autre rose. Zéro, peut-être, mais uniquement en ce qui concerne le dosage, car largement mieux notées sur l'échelle de Richter du Champagne, celle qui reflète le degré de secousse des papilles après dégustation. L'admirable Louis nous a rejoint au cours de l'after, à la table du Petit Polonais, situé à peine plus loin, et il s'est joliment marié à une tête de veau sauce gribiche, un jambon chaud aux morilles ou encore un tartare de bœuf au couteau.

     

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    D'autres tronches de vin, dans le genre jurassien bien célèbre, qui passe à la télé ou pas, auraient pu se joindre à nous. Ils ont quand même été un peu là, en ce 14 décembre 2012.

    Au final, les lecteurs auront plus bu que les gourmands n'auront lu. La sortie du futur best-seller Tronches de vin reportée au mois de mars, il n'y eut pas de séance de dédicace. Je me suis alors occupé comme j'ai pu, à la plonge notamment. Et c'est là que je me suis rendu véritablement compte que bistrotier, c'est un métier!

     

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    Crédit photo Francis Boulard

     

    Tous les vins dégustés sont encore disponibles aux Gourmands lisent, rue Bersot à Besançon, jusqu'à épuisement des stocks. Un beau Noël en perspective pour les Bisontins gourmands qui rendront visite à Julie et Jérôme. Et en prévision des fêtes de Pâques, n'oubliez pas, le 15 mars, Tronches de vin...

     

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    Crédit photo Ivo L'escarpolette

     

    Olif

  • Tronches de Gourmands lecteurs...

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    Cela devait être LA soirée bisontine de lancement de ces fameuses Tronches de vin, "le guide des vins qu'ont d'la gueule". De là à battre le record du monde du lancement de guide, il n'y avait qu'un pas que ma modestie légendaire m'empêchait de franchir. Tronches de vin n'est pas encore complètement né, accouché au forceps dans sa phase finale*. Le record de 32,278 mètres n'est pas tout à fait près de tomber...

     

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    Tronches de vin ne sera donc finalement pas dans les bacs de toutes les bonnes librairies le 14 décembre. La faute à plein de choses trop compliquées pour les évoquer ici. Mais ce n'est que partie remise. Tronches de vin est en rade provisoire, mais pas en cale sèche. La soirée aux Gourmands lisent de Besançon est donc maintenue. Parce que la date est bloquée depuis longtemps, parce que ce sera bientôt Noël, parce qu'il n'y a pas besoin d'excuse pour déguster et boire du bon vin, parce que Jérôme et Julie Letoublon se démènent avec énergie pour la survie de leur petite cave-librairie, un concept de magasin particulièrement réjouissant où il y a à lire et à boire, mais pas à manger n'importe quoi. Ils multiplient les rencontres avec les auteurs et avec les vignerons, en organisant des soirées-dégustation autour du vin ou du whisky et en stimulant la vie culturelle franc-comtoise. Pour toutes ces raisons, ce lieu de vie, véritable espace de liberté, est totalement indispensable. Tous ceux qui ne le fréquentent pas régulièrement ne savent pas ce qu'ils perdent! Cette soirée se transformera donc, avec la complicité de Jérôme et Julie, en un Micro Tasting convivial à échelle humaine, non exportable à Shangaï ou Hong-Kong. Un genre de "Le Blog d'Olif fait salon", finalement, grâce aux Gourmands lisent. Pas sur une péniche (les montagnards n'ont pas trop le pied marin), ni dans un carrousel (ça tourne trop et ça monte à la tête), mais là où la paix niche, dans la petite boutique du n° 12 de la rue Bersot à Besançon.

     

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    Crédit photo: Monsieur Septime, je pense qu'il ne m'en voudra pas de lui avoir emprunté ce cliché.

     

    Au programme, pour vous mettre en appétit en attendant le livre, des tronches de vin revisitées par Mme Olif (attention, peinture fraîche!) et des vraies tronches de vignerons, en chair et en os, entre deux bouteilles, qui ont répondu présent, avec plaisir et aussi par amitié. Les bisontins auront donc la chance de pouvoir faire ainsi le plein de bulles avant les fêtes, en compagnie de Francis Boulard et Benoit Tarlant, de faire un tour d'Escarpolette avec Ivo Ferreira, de refaire leurs gammes en Jura grâce à Alice Bouvot et Charles Dagand du domaine de l'Octavin et de toucher au graal bourguignon, de Nuits à Marsannay, en la personne de Gilles Ballorin.

     

    Que tu habites ou pas la capitale comtoise, que tu y sois simplement de passage ou en vacances, que tu y viennes spécialement pour l'occasion, ami gourmand et/ou lecteur, ça risque de swinguer sec avant que minuit sonne, rue Bersot, à Besançon dans le Doubs ouap dou ouap...

     

    Venez nombreux, les gens de Besançon ou d'ailleurs! Venez, on vous attendra de pied ferme!

     

     

    Olif

     

    *Le livre ne sera donc pas édité aux Éditions Jean-Paul Rocher, comme il est mentionné par erreur sur la plaquette des Gourmands lisent, imprimée depuis quelques mois déjà. Marie Rocher reprend le flambeau suite au décès de Jean-Paul, mais cela a nécessité un montage un peu particulier, en collaboration avec les Éditions de L'Épure. Tronches de vin est désormais annoncé pour le 15 mars 2013. Affaire à suivre ...

  • On Blois un coup?

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    - Tu le connais, ce vin?

    - Sevin?

    - Ce vin de Sevin, oui.

    - ...

    - Ça sent le coing.

    - Le coin?

    - Non, le coing.

    - Ça sent aussi mon coin.

    - T'es du coin de Sevin, toi?

    - Non, du coin de ces vins qui sentent la pomme, la noix et aussi parfois le coing.

    - Mais du coing, il y en a parfois dans les vins du coin de Cour-Cheverny.

    - C'est vrai que la Touraine, c'est le coin du romorantin.

    - Oui. Et aussi de Noella Morantin.

    - Rhooooo...

    - Celui-là, de Romorantin, il a été élevé 2 ans sous voile, donc c'est vrai que ça peut ressembler à ceux de ton coin.

    - Tiens, justement, il va bientôt y avoir un salon des vins du coin.

    - Dans le Loir et Cher?

    - Oui, Les Vins du coin.

     

    Bon, arrondissons les angles, pour terminer. Les Vins du Coin, c'est un chouette salon du côté de Blois. Avec uniquement des vins bios du coin. Pas besoin de venir sur son 41, mais tout un chacun pourra déguster des vins du Loir-et-Cher pas trop chers. Avec Cyrille Sevin, Béatrice et Michel Augé, Pascal Potaire, Nathalie Gaubicher, du romorantin et Noella Morantin, Hervé Villemade, Olivier Lemasson, Pascal Simonutti, Émile Hérédia, Joël Courtault, Renaud Guettier, Thierry Puzelat et encore plein d'autres vignerons que ça ne gêne pas de marcher dans la boue et de produire de bons vins bio et/ou nature du Loir et Cher. Des Vins du coin, quoi... A déguster avec modération les 1er et 2 décembre, à l'Espace Jorge Semprun de la bonne ville de Blois.

     

     

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    Olif

     

  • Vivons nature, lisons nature, buvons nature, achetons nature...

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    "J'aime la nature et les fleu-fleurs des champs,
    Mon coeur est tout ému et, dieu que c'est touchant !
    Je vais m'étendre
    Sur l'herbe tendre
    En écoutant d'un oeil distrait
    L'odeur si forte des forêts la la la
    L'odeur si forte des forêts." *

     

     

    Faut-il y voir un regain d'intérêt actuel pour le rousseauisme? Ou, plus simplement, juste une envie de revenir à des choses plus simples, authentiques, goûteuses et saines? Le très véritable groupe Machin, à la fin des années 70, prônait déjà un retour vers les verts pâturages haut-saônois, sans même savoir que la vigne finirait par s'y implanter. Toujours est-il que le vin "nature" a le vent en poupe. Au point que le terme en devient de plus en plus galvaudé et qu'il serait peut-être effectivement temps de le définir de façon précise et officielle. Mais, en même temps, l'officialiser et vouloir le faire rentrer dans un carcan trop bien défini, est-ce encore l'esprit "nature", volontiers rebelle et un brin libertaire? N'en déplaise au bourgeois qui passe. Et à tous ceux qui voudraient le cataloguer exclusivement comme vin à bobo parisien et m-as-tu-vu dans bar-à-vins branché de la capitale. Le vin nature est plus qu'une mode, la preuve, il est en train de se faire récupérer par ceux qui, hier, lui crachait dessus. Formater le vin nature pour le vendre en GD, voila le nouveau credo des industriels de l'agro-alimentaire. S'il y a une demande et si ça se vend... Et ce n'est pas Lilian Bauchet qui a dit le contraire, dans l'excellente interview réalisée par Antonin le Vindicateur pour No Wine is Innocent, son blog de la Rue 89 où les commentaires des riverains valent aussi leur pesant de cacahouètes.

     

    En parlant de marché du vin nature, trois jeunes étudiantes très "natures" du Mastère Spécialisé Connaissance et Commerce International des Vins (AgroSup Dijon / CFPPA Beaune) ont lancé une étude à ce sujet dans le cadre de leur formation. Les ceusses qui auraient envie de leur sacrifier naturellement 5 bonnes minutes de leur temps sont invités à y répondre en cliquant sur le lien ici présent. Merci pour elles. Réponse souhaitée avant la fin du mois de novembre, pour ceux qui veulent participer.

     

    Et pendant ce temps-là, le vin nature fait son petit bonhomme de chemin en multipliant les micro-initiatives qui font les grandes rivières.

     

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    Buvons nature à Paris en décembre, les 7,8 et 9, en compagnie des Vins S.A.I.N.S, sans aucun intrant ni sulfite. Un micro salon qui se tient à l'Espace Beaujon, rue du Faubourg Saint-Honoré, doublé cette année d'une conférence sur le vin véritablement nature.

     

    Trop à l'étroit dans son costard d'animateur de soirée conceptuelle autour du vin, Fabrice Vinsurvin a fait sauter le couvercle de son Tupperwine pour créer un vrai salon, sans canapé, ni fauteuil, ni gobelets en plastique, les 17 et 18 novembre. Le parc des expositions de la Porte de Versailles indisponible pour cause de Salon du mariage gay, c'est finalement sur la péniche Le Marcounet, 40 quai de l'Hôtel de Ville, que 12 excellents vignerons, bio et/ou nature, tenteront de lutter contre le mal de Seine. 5€ l'entrée, verre et gilet de sauvetage inclus.

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    Les péniches amarrées sur les quais de Seine sont devenues les endroits les plus hypes pour déguster du vin à la Capitale. Ce n'est pas complètement nature, mais presque, et surtout, c'est ultra propre à la vigne. 22 vignerons bio ou biody vont tenter de faire couler une nouvelle fois la péniche Mélody sur le quai de Bercy, avec la complicité de Verre Bouteille et Isabelle Jomain. Un salon désormais bien installé, qui tangue plus ou moins, selon les années, le nombre de vignerons et le niveau de la Seine.

     

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    Olif

     

    * Ma cabane à la cambrousse, du très véritable groupe Machin, un hymne au Rousseauisme, et, à qui saura lire entre les lignes, au vin "nature".

  • The Blairfood witch project

     

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    Aujourd'hui, on n'a plus le droit d'avoir faim, ni d'avoir froid. Ni d'avoir soif non plus, d'ailleurs. Ça tombe bien, il fait soif!

     

     

    Un beau grenache aérien, produit du côté de Valréas par Maxime-François Laurent, du domaine Gramenon. Parfait avec des petites tartines de tapenade maison...

     

    N'importe quoi, comme dirait Mme Olif. Mais cette fois, c'est pour la bonne cause. Dans un an, 18 millions d'Européens ne feront pas semblant. Soutenez The Airfood project et ... votez Coluche!

     

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    Olif

     

    P.S.: Olif est habillé par Rémy "Ça débouchonne chez nous..." Bousquet, et faudrait voir à lâcher la grappe aux Restos du Cœur et autres associations d'entraide solidaire.

     

    P.S.2: le tableau de Coluche, là, juste derrière moi, a été peint en trois coups de cuiller à pot par un artiste local plus ou moins SDF, qui fait des prouesses à la bombe à taguer.

     

    P.S.3: c'est à l'appel du Taulier que j'ai décidé de soutenir The Airfood project, afin de montrer que la Bloglouglou, ce n'est pas que du vent!

     

    P.S.4: un petit sketch de Coluche, ça n'a jamais fait de mal à personne, ni aux clochards, ni aux analphabètes!

     

     

     

     

  • Faim de terroir!

    Terroir: gros mot, avec plus ou moins de choses dedans. Le monde entier nous l'envie, mais personne n'a encore réussi à se mettre d'accord sur ce que c'était exactement.

     

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    Dans les mains, deux types de sols argileux jurassiens, distants de quelques mètres l'un de l'autre. Trias contre lias, qui donneront naissance à des vins différents ...

     

    Une définition qui ne sort ni du Littré, ni de la cuisse de Jupiter, ni même du cerveau d'un sbire malengroin soit-disant amoureux de presque tous les plaisirs de la vie. Certes, le terroir, ça ne se mange pas, mais la terre, par contre, ça se palpe, ça se goûte et ça se hume. Et le climat, au sens bourguignon du terme (un lieu géographique, une exposition, un sol (un endroit quoi!, que l'on peut caractériser par un certain nombre de critères, distincts de ceux de la parcelle voisine), ça se ressent et ça se vit, autrement qu'en pointant son groin au-dessus d'un verre Inao. Pour ça, il faut savoir enfiler une paire de bottes, arpenter les rangées de vignes ou escalader les coteaux. Et tailler un brin de causette avec le bipède parfois bourru qui les cultive, lui-même également chaussé de ses bottes en chameau ou en tout autre animal avec plus ou moins de bosses. Avec un peu de chance et un bon microscope, on pourra même rencontrer, au détour d'un couloir, des levures, ces  micro-organismes qui veulent du bien au bon raisin, pour peu qu'on leur laisse faire leur travail correctement, sans les asphyxier à grands coups de viticulture délétère. Un choc frontal levurien, c'est justement ce qui est arrivé à Lilian Bauchet l'autre jour, alors qu'il fouinait dans les allées de la cave de son Château des Bachelards et qu'il est tombé sur un bon gros paquet de levures qui s'agitait dans ses cuves. De source sûre, il a appris dans le même temps que le goût d'un vin, c'était à 40% le terroir et à 60% les levures. Tuer la levure, c'est tuer le terroir, un peu. Alors, oui, faim de levures indigènes, faim de terroir, soif de vins qui ont d'la gueule, élevés en ciment, en amphore, en cuve béton ou en barrique (pas trop neuve de préférence). De belles tronches de vin qui devraient bientôt avoir leur guide, qui justement n'en est pas un. Tout au plus quelques pistes à suivre, à l'intention de l'amateur curieux susceptible d'être intéressé par ces tranches de vignes, à la découverte d'artisans-vignerons parfois forts en gueule, et de leurs vins, qui n'en manquent pas non plus.

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    Tiens, en parlant de château (mais pas celui des Bachelords), voilà que les Wine Industries américaines veulent s'emparer de la dénomination "Castle" (en anglais dans le texte, mais en français sur les étiquettes) pour fourguer plus facilement leur merde à boire aux Européens peu regardants sur la qualité, mais facilement impressionnés par un nom qui en jette. Les Bourguignons seraient également dépouillés de l'usage restrictif de leurs lieux clos. Une concurrence totalement déloyale, quand on connait la signification viticole de ces deux termes, dont la mention sur une étiquette se mérite, sur des éléments précisément définis dans un cahier des charges censé être strict. À Pomerol, la famille Laval-Techer, avec son Château Gombaude-Guillot et son Clos Plince, n'a pas fini de trinquer. Une double peine parfaitement injuste, mais, surtout, un sentiment d'inégalité vis à vis de tous ceux qui se donnent la peine de faire vivre un lieu en le respectant, tandis que d'autres accapareraient ce privilège sans le moindre effort, dans la seule optique d'un profit facile. Ceux qui estiment qu'ils s'agit là d'une simple broutille (les mêmes qui s'agenouillent, fesses en l'air, pour acclamer les financiers de tout poil, aux yeux bridés ou pas, qui s'achètent à grands coups de millions un domaine bien plus gros et bien plus cher que celui du concurrent) arguent que les meilleurs châteaux ne daignent même plus s'appeler "château" pour vendre. Pétrus, Cheval-Blanc, Lafite n'ont nul besoin d'accoler une bicoque, aussi prestigieuse soit-elle, à leur nom, tout comme ils ne communiqueraient pas sur l'agriculture biologique, comme n'importe quel paysan ou roturier, si, par bonheur ou dans un seul souci de prestige, ils se convertissaient officiellement au bon sens. D'autres pensent que les châteaux américains, dysneylandais ou espagnols tiennent la dragée haute aux masures bordelaises, question architecture, et que les conneries brimantes à la française, ça commence à suffire. On les suivrait bien volontiers sur le terrain de l'insignifiance du marketing chatelain (qui, parmi les amateurs, a encore vraiment envie d'acheter du Château Bordeaux?), mais de là à cautionner, par soit-disant esprit d'ouverture, un tel nivellement par le bas au profit d'une industrie pinardière cocacolière..!

     

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    Le Clos du Moucheron, à Calce. Un véritable clos qui n'a même pas besoin d'être revendiqué. L'amateur avisé sait en déceler toute la classe, rien qu'en mettant son nez sur un vin de Jean-Philippe Padié...


    Alors oui, au final, le vin doit plaire à celui qui le boit. Et s'il ne plait pas, il n'y a qu'à le remettre dans la bouteille. Mais, il n'est pas si surréaliste que ça de voir plus loin que le bout de son verre. Savoir comment le vin a été élaboré, qui l'a vinifié, dans quel contenant, par quelle méthode, dans quel château ou quel clos, ne peut qu'aider à sa compréhension. Le jour où les amateurs de vin, a fortiori ceux qui s'estiment dégustateurs, y compris les professionnels, arrêteront de se regarder le nombril et de ne raisonner qu'en fonction de de leur ego surdimensionné ou de leurs goûts bien souvent calqués sur l'avis de critiques qui se considèrent comme les seuls qualifiés à émettre un avis autorisé, ... euh ..., eh! bien, ... ce jour-là est loin d'être arrivé, en fait!

     

    Olif

     

    P.S.: le 11 novembre, à Latour (pas le château qui ne tient pas plus que cela à porter le nom de sa bicoque, mais celui de France), tout le monde est invité à venir signer l'armistice autour d'un verre, en évitant soigneusement les dépôts de gerbe en fin de journée. Tous les vignerons du village, avec quelques amis triés sur le volet, invitent à célébrer ce beau terroir du Haut-Fenouillèdes à grands coups de dégustation, d'exposition et de déambulation artistique. Qu'on se le dise!

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    P.S.2: les Tronches de vin ont pris un certain retard dans leur élaboration, pour des raisons de force majeure. Il va falloir patienter un brin avant de pouvoir les admirer au grand jour!

  • Rentrée oenolittéraire de poids (et haltères)

    Dur d'y échapper au mois de septembre, c'est la rentrée. Des classes, des foins, des vendanges. Et qui dit rentrée, dit sortie. Des films, des disques, des guides, des livres. Qui traitent parfois d'un sujet grave: le vin.

     

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    Cliché AFP, piqué sur le web

    L'alter-œnophile en plein effort ne soulève pas le double de son poids à l'arraché. Il ne pousse généralement pas non plus des caddies remplis à ras bord de cartons dans un hyper marché. Non. L'alter-œnophile fréquente plutôt volontiers des alter-cavistes ou des alter-vignerons, mais beaucoup plus rarement des haltérophiles. Même s'il est quand même capable de porter un ou deux cartons de vins à l'arrache ou même de siffler une ou deux bouteilles à l'épaulé-jeté.

     

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    Reproduction de l'affiche de Michel Tolmer, pour Catherine et Pierre Breton, reproduite sans autorisation, j'espère bien qu'ils ne m'en voudront pas.

     

    Sur le ring, à ma gauche, le Guide de l'Alter-vin, de Baraou et Septime, pour qui j'ai beaucoup de goût et d'estime, et pas uniquement pour la rime. 133 vignerons alternatifs, qui prennent le temps de faire leur vin (pas si hâtifs que ça, finalement!), de le vendre et de le faire connaître. Certains y sont arrivés et sont désormais reconnus un peu partout. D'autres continuent de ramer un peu, mais poursuivent leur ligne en gardant leurs convictions. La sélection est pointue, mais ce sont tous des vignerons sincères, qui produisent des vins qui méritent d'être goûtés, à défaut d'être plébiscités. Des vins qui ont "la gueule de l'endroit où ils sont nés", comme disait avec beaucoup d'à-propos Jacques Puisais, et "les tripes de ceux qui l'ont fait". 133, c'est beaucoup, mais c'est peu aussi. Il en manque. Forcément. Tous ceux qui n'ont pu y être, pour des raisons bassement matérielles de temps de rédaction, et, peut-être aussi, tous ceux qui n'ont pas voulu y figurer, comme cela semble être la tendance actuelle, tous ces vignerons plus altiers qu'alters. Car cet alter-guide ne vise pas une pseudo exhaustivité. Simplement inciter à aller fouiner à droite ou à gauche, pour dénicher la perle rare dans le vignoble et donner des pistes à l'amateur sincère qui ne souhaite pas se complaire dans le grand cirque Barnum de la rentrée, avec ses étoiles et ses guides à sensations, qui ne balisent finalement que les allées des magasins à grande distribution où se produit périodiquement un écoulement diarrhéique de bouteilles, pudiquement dénommé foire aux vins, à destination d'un consommateur lambda atteint de fièvre acheteuse compulsive, maladive et incontrôlable.

     

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    Alors, oui, on l'aime bien, ce guide de l'alter-vin un brin austère dans sa présentation, parce qu'il va à l'essentiel et au vrai vin. Un ouvrage qui a de la gueule et comme on aimerait en lire d'autres plus souvent, au milieu de la jungle des véritables guides des records du nombre de vins commentés et dégustés.

    Le Guide de l'Alter-vin, Laurent Baraou et Monsieur Septime, François Bourin Éditeur

     

    À ma droite, mais à quelques années-lumières de là, tant le concept est différent: Vins Leçons de dégustations, d'Emmanuel Delmas. Une couverture d'un beau rose pas loin d'être parfait et un découpage pour le moins original, en deux parties d'une distinction quasi-parfaite, elle. Après un avant-propos clair, déterminé et précis, sur ses motivations plus que louables, le sommelier, dispenseur de multiples formations et apprentissages auprès des amateurs ou des néophytes, s'amuse à récolter des indices pour donner des clés et nous apprendre, de façon limpide, comment bien déguster le vin sans cracher son chewing-gum. Parce que le vin, pour bien l'apprécier, il faut le mâcher. Oui Madame, foi de grumier! Une manière instinctive et enfantine, quoique manquant un chouïa d'élégance en société, de mettre en valeur les arômes d'un vin pour mieux les identifier.

    La deuxième partie est un peu plus technique, tentant d'expliquer, pour mieux les comprendre, les particularités de certains terroirs remarquables. Difficile de retrouver un fil conducteur rouge, ou même blanc, entre Alsace, Muscadet, Pommard et Volnay, Côte-Rotie, Irouléguy ou Barolo, mais peu importe. Chaque chapitre est parfaitement indépendant et aide grandement à la compréhension de chacun de ces terroirs, de manière pourtant assez condensée. Pas de producteurs spécifiquement recommandés, l'ouvrage se veut généraliste et didactique. Il se lit aisément, car l'écriture est déliée, débarrassée des quelques tics de langage que l'on peut retrouver sur les blogs (et pas spécifiquement sur Le blog du Sommelier, mais aussi quand même un peu!). S'il n'y a qu'un seul livre sur le vin à mettre dans son cartable pour bien retenir ses leçons en vue de la rentrée, c'est certainement celui-là.

     

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    Vins Leçons de dégustation, Emmanuel Delmas, Éditions de la Martinière

     

     

    On attend avec impatience les prochaines sorties de la rentrée, de quoi s'occuper jusqu'au prochaines vacances de la Toussaint. D'autres blogueurs adultères en prévision, en dehors d'une Miss Glouglou sur tous les fronts?

     

    Olif