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Quartiers libres... - Page 6

  • La 61ème recette...

    Après deux romans-pochades fleurant bon le terroir (Panique à la fromagerie et Panique dans les vignes du Jura, aux Éditions Cabédita), Jean-Claude Barbeaux n'a pas paniqué et il nous revient en grande forme pour un précieux petit opus relatant 60 recettes pour 60 vins du Jura, publié aux Éditions du Belvédère, une maison d'édition franco-suisse avec vue.

     

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    Un ouvrage doublement précieux, puisque, après un joli texte sur "la multiplication des vins du Jura", remarquable synthèse actualisée en 30 pages sur la viticulture et le vin jurassiens, 17 chefs soigneusement sélectionnés proposent 60 recettes à accorder avec 60 vins du Jura. Des grands chefs étoilés (Jean-Paul Jeunet, Pierre Basso-Moro, Romuald Fassenet,...), le meilleur chocolatier du Cosmos (Édouard Hirsinger), d'excellentes adresses (La Balance, Le Grapiot,...) et de très beaux endroits, moins clinquants mais tout aussi claquants et recommandables (Les Claquets). Un panorama de la gastronomie jurassienne avec des accords somptueux sur des vins de Stéphane Tissot, Fanfan Ganevat, Emmanuel Houillon, L'Octavin, Julien Maréchal, Jean-Claude Crédoz, Catherine Hannoun, Alain Labet, Philippe Bornard, Michel Gahier, La Tournelle, Étienne Thiébaud,... Largement de quoi se sustenter et s'abreuver. Mais pourquoi en faut-il toujours plus? Oui, pourquoi?

     

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    C'est un peu l'équivalent du 13ème coup de minuit, du 8ème mercenaire, du 4ème mousquetaire, du bouillon de 12 heures. Où est-elle donc, cette 61ème recette? Et le 61ème vin, par la même occasion? Tenue aussi cachée et secrète qu'un bonus de CD, tous les lecteurs du Blog d'Olif vont en avoir la primeur et l'exclusivité. Si Jean-Claude Barbeaux avait fait de son ouvrage un roman de terroir, on aurait pu l'appeler "Panique à la cuisine". Parce qu'à la limite, c'est vrai qu'une recette pareille, ça fait peur. Un plat qui a déjà soulevé des haut-le-cœur à bien du monde, mais il fallait le refaire, dans une version épurée, pour le rendre accessible à tous. Huîtres décoquillées, cancoillotte chaude, 2 minutes sous le gril et c'est tout. À la portée du premier ostréicancoillophile venu. Un régal, avec le vin qui va bien. Par exemple, un Arbois Saint-Paul 1987 de Camille Loye, où l'oxydation ménagée avec un grand A, ou un grand O, où tout ce qu'on veut, à partir du moment où c'est grand. Encore juvénile il y a quelques années, il entame désormais sa phase de plénitude, avec de l'enrobage sur sa belle acidité. Miel et épices au firmament, puissance et longueur, pour encore de belles et longues années.

     

    jean-claude barbeaux,jura,arbois,camille loye

     

    Ceux qui n'aiment ni les huîtres, ni la cancoillotte, pourront s'arrêter de compter à 60 et aisément se contenter de la lecture du livre de Jean-Claude Barbeaux, disponible dans toutes les bonnes épiceries, les bons restaurants et les bonnes librairies franc-comtoises ou dans n'importe autre endroit où l'on vend des beaux et bons livres, même sur le Web. Un cadeau indispensable pour la nouvelle année, je dirais. Que je souhaite belle et bonne à toutes et à tous par la même occasion.

     

     

    Olif

     

    P.S.: pour une 62ème recette, celle du coq au vin jaune et morilles, on se plongera avec délectation dans le blog illustré de Guillaume Long.

  • La parole de Pierre

    Cette parole-là, elle se lit, elle s'écoute, elle se boit. Fruit de 14 entretiens avec Pierre Overnoy, réalisés par Michel Campy, cette parole est devenue un livre et ce livre est une bible sans soufre ajouté. Avec la complicité de Roger Gibey, Bernard Amiens, Michel Converset et Emmanuel Houillon, cette transmission écrite d'un récit oral raconte le parcours d'une figure hors norme du vignoble jurassien. Homme d'une grande modestie, vigneron exemplaire, "vieux garçon" comme il aime à le souligner d'un regard malicieux, Pierre Overnoy a pourtant eu de multiples enfants spirituels, s'inspirant de son approche du vin et de la vigne. Lui-même disciple de Jules Chauvet, ami avec le grand dégustateur Jacques Néauport, co-fondateur du "groupe des vins naturels" avec les vignerons du Beaujolais, Marcel Lapierre en tête, "le Pierre", comme on dit dans le Jura, aura plus fait pour le rayonnement du vignoble jurassien et de la vinification sans soufre que Cadet pour le renom du Mouton dans l'Empire du Milieu. Petite digression hors sujet qui prouve, ô combien, que cette approche compétitive du vin est bien le mouton-cadet de nos soucis. Revenons donc à nos autres moutons, bien plus intéressants. Pouf pouf, comme disait Pierre Desproges que j'aime toujours autant citer dans le texte parce que, quand même, ça en jette et ça ne mange pas de pain. La façon du pain, que Pierre Overnoy maîtrise d'ailleurs à merveille et auquel il aime à se consacrer davantage depuis qu'il a pris sa retraite du côté d'en Chaux d'eaux, que l'on peut prononcer également En Chaudot, voire l'écrire comme ça.

     

    pierre overnoy,arbois-pupillin

     

    Ce bouquin, c'est une bible, parce qu'il retrace toute la vie et toute l'histoire de Pierre Overnoy. Son enfance à Pupillin, sa famille, son apprentissage, ses amis, ses maîtres, ses disciples, avant de se plonger sur des considérations plus pointues sur la vigne, les pratiques culturales et les méthodes de vinification. Une véritable somme, en fait, dans laquel chacun pourra piocher ce qui l'intéresse. Et faire plus intime connaissance avec l'homme, derrière le vin. Leçon de choses, leçon de vie, leçon de vin, leçon de Jura, la parole de Pierre, c'est tout ça à la fois. Et, promis, on ne pratique pas non plus le culte de la personnalité. Mais s'il n'y avait qu'un seul vigneron marquant à rencontrer dans sa vie, ce serait celui-là. Parsemée d'anecdotes sur le vin et la vie rurale jurassienne, truffée de petites phrases comme il les affectionne (sur la dégustation, les mouches, les roues du tracteur, entre autres, mais celles-ci ne sont pas dans le livre), La parole de Pierre est à mettre sous tous les yeux et entre toutes les oreilles.

    Elle peut même s'écouter sous le sapin. Mais avant, évidemment, il faut la commander sur MétaJura. Ça risque quand même d'être un peu juste pour une réception avant Noël.

     

    pierre overnoy,arbois-pupillin

     

    Olif

  • Grain-Grain, le petit raisin Gnan-Gnan de l'Avin

    C'est décembre, c'est l'Avin, c'est la fête du le vin à mettre sous le sapin. Notre Mère ŒNoël préférée nous ouvre à nouveau les portes de son Calendrier de l'Avin pour qu'on les remplisse par de jolies bouteilles qu'il ne faudra pas se priver de boire en accompagnement des mets divers et variés du Réveillon ou du jour de Noël. C'est décembre, c'est l'Avin, c'est l'heure des contes et des belles histoires à raconter aux enfants avant qu'ils aillent se coucher. C'est décembre, c'est l'Avin, c'est l'heure des belles bouteilles à siroter devant la cheminée au cours des longues soirées d'hiver, avant d'aller se coucher, tant qu'il est encore possible de se lever de son fauteuil.

     

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    Conte de l'Avin

    Les raisins de la famille Gnan-Gnan n'ont pas toujours été gâtés par la nature. Leurs parents les vignes furent fréquemment victimes de mauvais traitements et prises pour des mères lapines par des méchants maîtres, qui les ont longtemps contraintes à donner naissance à de multiples rejetons palots et chétifs, vite expédiés dans d'immenses et sordides cuves, pour y finir rapidement leurs jours. Vint ensuite le temps du sacrifice de ces vieilles plantes incapables de produire suffisamment. Arrachées sans pitié, certaines furent sauvées in extremis et recueillies par de bons vignerons. Cajolées et choyées, elles ne se firent pas prier pour enfanter de bons petits raisins, bichonnés ensuite dans de bonnes vieilles barriques.

     

    ... La suite c'est sur Œnos...

     

    Olif

  • Grain-Grain, le petit raisin gnan-gnan

    C'est décembre, c'est l'Avin, c'est la fête du le vin à mettre sous le sapin. Notre Mère ŒNoël préférée nous ouvre à nouveau les portes de son Calendrier de l'Avin pour qu'on les remplisse par de jolies bouteilles qu'il ne faudra pas se priver de boire en accompagnement des mets divers et variés du Réveillon ou du jour de Noël. C'est décembre, c'est l'Avin, c'est l'heure des contes et des belles histoires à raconter aux enfants avant qu'ils aillent se coucher. C'est décembre, c'est l'Avin, c'est l'heure des belles bouteilles à siroter devant la cheminée au cours des longues soirées d'hiver, avant d'aller se coucher, tant qu'il est encore possible de se lever de son fauteuil.

     

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    Conte de l'Avin.

    Les raisins de la famille Gnan-Gnan n'ont pas toujours été gâtés par la nature. Leurs parents les vignes furent fréquemment victimes de mauvais traitements et prises pour des mères lapines par des méchants maîtres, qui les ont longtemps contraintes à donner naissance à de multiples rejetons palots et chétifs, vite expédiés dans d'immenses et sordides cuves, pour y finir rapidement leurs jours. Vint ensuite le temps du sacrifice de ces vieilles plantes incapables de produire suffisamment. Arrachées sans pitié, certaines furent sauvées in extremis et recueillies par de bons vignerons. Cajolées et choyées, elles ne se firent pas prier pour enfanter de bons petits raisins, bichonnés ensuite dans de bonnes vieilles barriques.

    Écoutez donc l'histoire de Grain-Grain, le gentil raisin Gnan-Gnan vendangé en 2001, qui fut installé avec ses frères et sœurs dans un demi-muid confortable, stocké au grenier. Pressé, souriant, béat et heureux, il attendit. Confiant. Patiemment. Longtemps. De plus en plus au large dans son costard en vieux chêne. "Y'a quelqu'un?" osa-t-il murmurer au bout de quelques années. Personne. Pas de réponse. L'aurait-on oublié? Pas de panique, il continua à attendre. L'exposition au grand air commençait à lui titiller les narines, jusqu'en 2007, année où d'autres de ses cousins Gnan-Gnan sont venus le rejoindre. Il leur fit bien volontiers une petite place. Le calme revint progressivement, le joyeux tumulte occasionné par les nouveaux arrivants cessa, l'air vint à nouveau caresser les tanins de Grain-Grain. L'aurait-on à nouveau laissé tomber? Deux années passèrent encore, dans l'obscurité du grenier.

    Et puis, le vigneron se serait-il soudainement souvenu? Le 1/2 muid a finalement été en partie vidé. Le sang de Grain-Grain, le petit Gnan-Gnan, fut aspiré dans le tourbillon de la bonde, pour laisser la place dans son vieux tonneau à d'autres de ses congénères, beaucoup plus jeunes. Ô solera mio... Ce bon jus de Gnan-Gnan, marié en grandes pompes avec une jeune Syrah consentante, pour le meilleur et certainement pas pour le pire, trouva de manière indéfectible sa voie. Ils furent heureux et eurent plein de petites bouteilles.

     

    l'oublié,mas coutelou,jeff coutelou,carignan,languedoc

    L'Oublié, de Jeff Coutelou, vin "oublié" dans un 1/2 muid pendant de nombreuses années, ouillé une fois par an. Une solera de carignan, dominante de 2001 et 2007, assemblé avec une barrique de syrah 2009, qui a des airs de VDN mais ce n'en est pas un. Parce qu'il n'est pas muté et qu'il est parfaitement sec. Son nez oxydatif, typé rancio, ouvre de belles perspectives d'accord pour Noël, de l'apéritif à la bûche aux marrons ou au chocolat. Oublier de le boire pourrait être nuisible à la santé.

     

    Olif

  • Du blogging et d'autres choses encore plus superflues (ou pas)...

     

    • Modeste et Pompon

    Tout le monde a déjà pu le constater depuis quelques jours tout en bas de la colonne de droite du blog, le Blog d'Olif a laissé sa place de n°1 dans le classement Ebuzzing des meilleurs blogs vins. J'ai déjà dit le peu d'intérêt que je portais à ce classement, à partir du moment où je ne suis pas number one, évidemment. Fausse modestie, quand tu nous tiens... Le Vindicateur n'en pense pas moins, et il l'a dit aussi, à sa façon. Mauvais joueur, Wikio, le roi de la pomme de terre, lui a cassé l'effet de son titre en devenant Ebuzzing dans le même temps. Je suis néanmoins heureux que cette première place soit désormais occupée (de façon transitoire, vraisemblablement, faudrait voir à pas nous refaire le coup de Bourgogne Live) par la pétillante Miss Glouglou, que l'on commence à voir trainer un peu partout où il y a à boire et à manger. Laissons désormais les petits télégraphistes et/ou les pseudo bon vivants gesticuler dans tous les sens pour décrocher le pompon, il est des trônes bien plus fondamentaux pour s'asseoir au quotidien.

     

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    Les tourbières de Frasne (25) Cliché Olif

     

    • Game over

    Bloguer, ce n'est pas comme un jeu vidéo. Tout pour l'audimat et l'ascension dans les classements d'influence, voilà qui en dit long sur les motivations de certains blogueurs. Laissons ces simples d'esprit y croire. Il y a d'autres boutons bien plus excitants à titiller que celui de l'outil statistique de sa plateforme.

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    Pourquoi blogue-t-on, finalement? C'est l'éternelle question, qui n'a pas toujours de réponse. Mix a recensé toutes les astuces pour essayer de percer dans cette nouvelle jungle, à la manière d'un vulgaire comédon après applications répétées d'Equaton. Ce n'est pas toujours joli joli à mettre en application, mais ça peut fonctionner, quand on a vraiment les crocs.

     

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    • Vinum et circenses

     

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    La 6ème édition du Wine Blog Trophy est lancée depuis début décembre, de manière très pro, ce qui n'a pas toujours été le cas par le passé. De l'eau a coulé sous les ponts de la Maine et de la Loire depuis ce mois de février 2007, année où le Blog d'Olif a été récompensé à la surprise générale, lors de la première édition. Désormais, le WBT (pour les intimes) est un simple jeu-concours, où il s'agit de publier un beau billet sur son blog, même en sommeil depuis des lustres, même pas encore ouvert au prélable, pour gagner un beau cadeau sponsorisé. O tempora, O mores! Mais félicitations anticipées au vainqueur.

     

    • Mont d'Or et circenses

     

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    Puisqu'on est dans le domaine du jeu, restons-y et soyons chauvin. Il s'agit d'un concours réservé aux blogueuses culinaires, qu'elles soient blondes comme sur la photo, ou pas, mannequins comme sur la photo, ou pas, qu'elles aient un beau tablier blanc comme sur la photo, ou pas. Et les blogueurs culinaires avec moustache, ou pas, peuvent aussi participer. C'est Mamina, qui, sur mon conseil que j'espère avisé, a relayé la première l'info dans la blogomiam. L'idée, c'est évidemment de créer une recette à base de Mont d'Or, mais il ne reste plus beaucoup de temps pour le faire. Faut se dépêcher. Si jamais c'est trop juste pour cuisiner et bloguer dans la foulée, vous n'aurez qu'à manger votre Mont d'Or avec deux ou trois patates. Ça ne vaut pas un déjeuner chez Marc Faivre, mais c'est bon quand même.

     

     

    Olif

     

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    P.S.: lundi 12, à L'Hédoniste, 14 rue Léopold Bellan, ça va grunger. Faudra pas manquer ça, les Parisiens! Des organisateurs sympas (et rebelles), des vignerons rebelles (et sympas), un lieu sympa (et rebelle pour l'occasion), et la participation exceptionnelle de Kurt Cobain pour la bande-son.

     

    P.S.2: pour ceux qui sont trop jeunes, ou ceux qui ne s'en souviennent plus, en cadeau, la pub Equaton, avec un Bruno Carette qui n'avait pas encore arrêté, et encore en pleine forme. Nul et culte!

     

     

  • Ballorin, moins t'en bois, plus ça craint!!!

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    "Ballorin, plus t'en bois, plus t'es plein!!!". Serment d'ivrogne, peut-être, mais d'ivrogne distingué, qui sait ce qui est bon. Cette inscription figure dans des toilettes dijonnaises classieuses, où tout un chacun peut écrire sur le mur sa maxime préférée, en relation avec le vin le plus souvent, tant ce dernier peut faire pisser et désinhiber. Même consommé avec modération, ce qui est hautement recommandé par la haute autorité sanitaire de ce pays.

     

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    Autrement formulé, les vins de Gilles Ballorin & F (pour femme, filles, Fabienne) sont désormais un chef d'œuvre en péril. Contraint à la liquidation totale, pour cause de revirement bancaire, Gilles Ballorin doit refaire sa trésorerie, sa banque refusant de cautionner son découvert sur les stocks existants. Aucun problème de vente, pourtant, ni même de production, juste un manque d'argent, le nerf de la guerre.

     

    "On ne sauvera pas tous nos vignerons un par un", comme dirait Le Darou, jamais avare de formules choc ou de lieux communs, selon son inspiration, mais on peut au moins essayer. Surtout pour ceux que l'on aime et qui travaillent bien et proprement.

     

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    Si par hasard, vos pas ou vos roues vous guident du côté de Morey-Saint-Denis les samedi 26 et dimanche 27 novembre, sachez que les vins de Gilles Ballorin ne font pas mal aux reins. Qu'ils rendent la vie meilleure, se boivent sans avoir très soif et guérissent même des ongles incarnés. On pourra les toucher, les goûter et même en acheter, au 17 rue Ribordot à Morey.

    Avis à la population, et qu'on se le dise..!

     

    Olif

  • Number one!

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    Le Bon Vivant implorant le pardon de Mgr Michou, dépité, pour avoir sous-estimé la valeur du Blog d'Olif dans le nouveau classement Wikio

     

    C'est l'excellent Hervé Lalau, journaliste intègre, indispensable chroniqueur vineux, empêcheur de pavaner en rond, pourfendeur des Maîtres à boire et brillant pousseur de chansonnettes dans le bus, qui avait lancé, il y a quelque temps, un concours mondial de la légende à deux balles. Un concours qui s'inspirait de l'œuvre de Pierre Desproges et qui n'a peut-être pas eu l'écho mérité sur le moment. J'espère qu'il n'est pas trop tard pour valider ma participation.

     

    Novembre 2011 sera peut-être à marquer d'une pierre jaune dans l'histoire de la blogosphère vinique, qui ne mérite plus guère le doux nom de Bloglouglou depuis qu'elle pète un peu plus haut que son cou. Le retrait volontaire de Bourgogne Live, immuable N°1 du Classement Wikio des blogs vins depuis sa création, pour "laisser la place aux vrais blogs" (dixit eux-mêmes), laisse la porte ouverte à la place suprême, que personne ne convoite réellement hormis un bon vivant qui aimerait bien être calife à la place de ... euh, de qui déjà?

     

    Les indignés en chewing-gum ne sont pas toujours ceux à qui l'on pense et il y a bien longtemps que par ici, on n'a guère dégainé la kalachnikov pour dire tout le mal que l'on pense de la parkerisation, la bettanisation, ou même la bonvivantisation* du monde du vin. Non, au contraire, le Blog d'Olif positive et mène son petit train-train, au mépris de ses détracteurs, en privilégiant les chroniques de dégustations de vin dit bio et/ou nature, les rencontres humaines avec les gens passionnés, intéressants et désintéressés, les Saints glouglouteu(rs)(ses), Belges parfois, même Bruxellois une fois, fieu. Sans chercher la castagne avec les petits marquis qui aimeraient bien gagner leurs galons de maîtres à boire (décidément, ce terme est particulièrement bien senti, Hervé, je te le pique encore une fois).

     

    La route sera encore longue pour beaucoup, souhaitons-leur belle et ensoleillée...

     

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    En attendant, le Blog d'Olif est N°1 sur Wikio, même si ça ne sert à rien, et c'est ma tournée. Vous pouvez déboucher vos vins jaunes et poster vos comptes-rendus ici à ma santé.

     

    Olif

     

    * je sais, c'est trop d'honneur, mais, si je suis modeste, je sais aussi être généreux.

  • Le XXIème siècle a été parmi nous

    Rencontre impromptue, hier, au Salon du livre À mots Comté de Pontarlier. J'y allais, entre autres, pour causer patates avec Martin Vidberg, le dessinateur blogueur du Monde qui fait du hâchis avec l'actualité économique et politique. Point de patates au marché, l'actu en livre et en patates, consacrée à un mandat présidentiel survolté (mais pas celui des VDV), ne sort que le 16 de ce mois. Pas de quoi se décourager, c'est facile de se moquer. Berth était là, lui. Berth est un dessinateur de la bande à Siné et il publie un dessin hebdomadaire dans Spirou pour nous informer de toutes les nouveautés du XXIème siècle. Je le lis toutes les semaines et je ne le savais même pas. Shame on me! Une fois la glace rompue, on a parlé Spirou, balise à cartoons, Lécroart et ses fameuses Fifiches du Proprofesseur, qui mériteraient largement d'être publiées sous forme de fifichier, et puis on a dévié sur Siné hebdo, Siné tout court, Marcel, le Morgon. Il m'a avoué avoir manqué, pour cause d'enterrement, la rencontre avec la famille Lapierre, que Siné voulait organiser avec les gens du journal. On a continué à parler vins et il m'a fait un petit dessin. C'est facile de se moquer, mais je ne l'ai pas influencé.

     

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    Pour préciser et compléter son dessin, on dira que la bouteille de mauvais vin, celle qui fait mal à la tête, elle est sulfitée à mort. Et que ce n'est pas du Morgon...

     

    Merci M'sieur Berth (le dessinateur aux grands pieds?), pour ce joli dessin!

     

    Olif

  • Stop stupid crushing of organic land!

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    ©Florence Kennel


     

    When she rides bike over the vineyards of Gevrey, Florence Kennel, a french wine journalist, does not have the nose into the grindstone. She knows how to enjoy the sights and take offense at the upheaval of land. Because that is what it is, when a backhoe is peeling the ground, crushing the bedrock and change permanently the capacity of the basement to express its natural characteristics. The debate is obviously open, contradictory and warm,  objectively transcribed on his blog by Laurent Gotti, journalist in Bourgogne aujourd'hui, and based on the statements of the various protagonists. If Gevrey-Chambertin Bel Air from Domaine de la Vougeraie, show-window and group Boisset‘s biodynamic good conscience, is a wine usually "thin and lacking body," said Pierre Vincent, manager of the estate, it’s the fault in the basement, unable to let the vine settle properly. "Wrong!" answer Claude and Lydia Bourguignon, reputed biologists in the world. "The problem come from the plant." Also according to them, if this land has been classified historically first thought, it is unthinkable not to be able to produce a wine worthy of the name. Now that the damage is done through a more frequent and devastating practice, it only remains to hope that the results are better than expected, because no way back is possible. Unless you use an “uncrushing machine”? This uncertain and doubtful practice, therefore, raises big questions, just when the “Climats de Bourgogne” seek their inclusion in the UNESCO World Heritage. How, in the region that revels in its soils, the man can reshape the ground without betraying it? And on what grounds? I imagine without difficulty that the Cistercian monks must be turning in their graves!

     


    And some guys still don't want to incorporate human intervention in the fundamental concept that links the wine in the place where it is produced ...


     

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    During that time, Olivier Cousin
    , who does not militate for the classification of its soil from Loire in the heritage of UNESCO, continues to plow with horse and his wines are refused to AOC  ...

     

     

     

    Olif

     

  • Non aux bioconcasseurs!

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    ©Florence Kennel


    Quand elle se balade en vélo au dessus des vignes de Gevrey, Florence Kennel n'a pas le nez dans le guidon. Elle sait admirer les paysages et s'offusquer des chamboulements de terroir. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, quand une pelleteuse vient peler le sol, concasser la roche-mère et modifier de façon définitive les capacités du sous-sol à exprimer ses caractéristiques naturelles. Le débat est évidemment ouvert, contradictoire et musclé, repris de manière objective par Laurent Gotti, de Bourgogne aujourd'hui, en s'appuyant sur les déclarations des différents protagonistes. Si le Gevrey-Chambertin Bel Air du domaine de la Vougeraie, vitrine et bonne conscience biodynamique du groupe Boisset, est un vin généralement "maigre et manquant de corps", selon Pierre Vincent, régisseur du domaine, cela serait la faute au sous-sol, incapable de laisser la vigne s'implanter correctement. "Faux" rétorquent Claude et Lydia Bourguignon: "Le problème vient du végétal". Toujours d'après eux, si ce terroir a été classé de tout temps en premier cru, il est impensable de ne pas pouvoir y produire un vin digne de ce nom. Maintenant que les dégats sont faits, par le biais d'une pratique dévastatrice qui tend, paraît-il, à se généraliser, il ne reste plus qu'à espérer que les résultats soient à la hauteur des espérances, car aucun retour en arrière n'est possible. À moins d'avoir recours désormais à un déconcasseur? Cette pratique, incertaine et douteuse, suscite donc de grosses interrogations, à l'heure même où les Climats de Bourgogne sollicitent leur inscription au patrimoine de l'humanité, au titre d'héritage historique exceptionnel. Jusqu'à quel point, dans la région par excellence qui se gargarise de ses terroirs, l'homme peut-il remodeler le sol sans le trahir? Et sur quels arguments? J'imagine sans peine que les moines cisterciens doivent se retourner dans leur tombe!

    Et dire que certains persistent à ne pas vouloir intégrer l'intervention humaine dans cette notion fondamentale qui lie le vin au lieu où il est produit...

     

    Pendant ce temps-là, Olivier Cousin, qui ne milite pas pour le classement de son terroir angevin au patrimoine de l'UNESCO, continue de labourer à cheval et de voir refuser ses vins à l'AOC...

     

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    Olif

     

     

     

  • La parole de Pierre-Emmanuel

    pierre-emmanuel buss,vin suisse

    Encore un guide, encore un guide sur les vins suisses. Ou plutôt sur les meilleurs vignerons. Pour l'écrire, Pierre-Emmanuel Buss a pris tout Le Temps nécessaire, mais n'a pas trop trainé en chemin: couverture des principales régions productrices de vin helvétique, de Vaud au Tessin, en passant par le Valais, Genève, les trois Lacs et la Suisse Alémanique, visite chez chaque vigneron entre mai et juillet 2011, portraitisation dans la foulée, dégustation, puis sélection de deux cuvées par domaine (l'une "incontournable", l'autre "coup de cœur"), photographie très pro, avec un soupçon de mise en scène.

     

    pierre-emmanuel buss,vin suisse

    Christophe Abbet figure en pole position des meilleurs vignerons valaisans. L'ordre alphabétique de présentation y est pour quelque chose, mais qu'importe! C'est mérité!

     

    Comme dans chaque ouvrage de ce type, on pourra toujours regretter l'absence d'untel ou d'une telle, que l'on pensait être le (ou la) meilleur(e), mais, à chacun son propre guide. Ici, la présentation est aérée, les portraits de vignerons agréables à lire, les photos très chouettes et la sélection est judicieuse, pas loin d'être irréprochable.

    Alors, tous dans le bus avec Pierre-Emmanuel, donc, pour découvrir une grande partie du meilleur de la Confédération vinique helvétique, en voyageant à peu de frais.

     

    Bienvenue en Suisse! Et tout de bon.

     

    pierre-emmanuel buss,vin suisse

    Travers-Saints, l'un des grands oubliés de ce guide des meilleurs vignerons de Suisse. À sa décharge, ce vin n'a aucune existence officielle.

     

    Le guide des meilleurs vignerons de Suisse, Pierre-Emmanuel Buss, Jérôme Aké, Guillaume Pernet

    Éditions Favre, Le Temps

    26€, 30CHF

     

    Olif

  • La parole de Richard

    étienne davodeau,richard leroy,ganevat,arena

     

    Quand Richard Leroy parle, désormais il fait des bulles. Mais pas son vin, toujours aussi sec, tranquille et magnifique. Vigneron, un métier qu'on ignore, dans le milieu de la Bande dessinée. Quand Étienne Davodeau écrit, il fait aussi des bulles. Dessinateur de BD, une profession inconnue des acteurs du monde viticole. Ces deux-là étaient donc faits pour se rencontrer. D'ailleurs, ils se connaissaient de longue date, en tant que voisins dans le Layon. Voisins, mais ignorants de la vraie vie de l'autre. Et si on échangeait? Ou si, plutôt, on apprenait à connaître un peu mieux le monde et le travail de l'autre? C'est désormais chose faite avec "Les ignorants", publiés aux Editions Futuropolis et qui vient tout juste d'être vendangé. Richard Leroy, vigneron nu sous la plume d'Étienne Davodeau, un peu à la manière de Lulu, le personnage principal du précédent ouvrage d'Étienne.

     

     

     Quand on connait le talent d'Étienne Davodeau à rendre passionnante la description quasi-documentaire du quotidien des gens "normaux", on ne pouvait qu'attendre avec impatience cette chronique d'une année de la vie d'un vigneron, entrecoupée de fragments de la même année de la vie d'un dessinateur de BD. Entre la taille, les dédicaces, les vendanges, les salons, les visites aux confrères vignerons ou dessinateurs, du Layon à Saint-Malo, de la Combe de Rotalier à la Corse, le parcours entremêlé de ces deux "ignorants" est d'une limpidité et d'un réalisme impressionnants. Une escapade dans la Combe de Rotalier ne peut être que "de toute beauté", je l'ai vécue plusieurs fois à titre personnel, et de manière parfaitement conforme à la retranscription dessinée. C'est peu de choses que de dire que l'on s'y croirait et que l'on n'a guère envie de quitter les deux compères.

     

    étienne davodeau,richard leroy,ganevat,arena

     

    Vignerons de papier, c'est désormais le destin de Richard, Fanfan, Antoine, et les autres. Grâce à Étienne et à ces "ignorants", une bande dessinée dont on se délecte à chaque gorgée. Du coup, on ne sait plus bien s'il faut ranger les BD à la cave ou les bouteilles dans la bibliothèque...

     

    Olif

     

    P.S.: vin et bouquins font bon ménage. La preuve à Besançon avec une adresse à ne pas manquer, pour qui passerait par là, Les Gourmands lisent. Librairie, cave, bar à vins, l'endroit idéal pour y faire une séance de dégustation-dédicace, en fait. Faudrait y réfléchir...

     

    étienne davodeau,richard leroy,ganevat,arena

     

    Les Gourmand lisent

    12, rue Bersot

    25000 BESANCON

     

    P.S.2: La parole de Richard est un petit clin d'œil à La parole de Pierre, le livre sur Pierre Overnoy qui ne devrait bientôt être chroniqué ici-même. Vivement bientôt!

     

    P.S.3: ouvert pour fêter l'évènement, Le Clos des Rouliers 2007 de Richard Leroy est une petite merveille de chenin, à la fois gourmand et minéral, d'un équilibre qui frôle la perfection.

     

    P.S.4: à l'instant même où vous arriverez sur ce billet, vous devriez pouvoir lire simultanément une chronique sur "Les ignorants", écrite de la main de PhR pour La Pipette. Si c'est pas de la synchronisation, ça!

  • Chasse au Cousin

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    Il a virevolté tout l'été sur les tables et sous les lampadaires, sans faire de mal à une mouche. Ce Cousin-là n'est pas un moustique assoiffé d'hémoglobine, ce serait plutôt le contraire. Ses jus ont plutôt tendance à abreuver l'humain en quête de vins authentiques et peu travaillés. Ce Cousin-là s'appelle Olivier. L'Olivier Cousin aime les chevaux, qui le lui rendent bien, ils lui ont même prêté une de leurs queues (de cheval, forcément, comme ne manquerait pas d'appondre Boby Lapointe). Olivier Cousin fait partie des vignerons qui participent au renouveau du vin d'Anjou sans, paradoxalement, pouvoir revendiquer l'appellation angevine. Forcément! Des vins "nature", élevés dans un grand respect de la nature et du vivant, non chaptalisés ni sulfités, et un vigneron à grande gueule, "nature" aussi, avec de l'humour, de la dérision, de l'ironie et toutes ces sortes de choses. Ça fait beaucoup! Un peu trop pour les fonctionnaires de la répression des fraudes qui préfèrent de loin quand rien ne dépasse des cases du formulaire. L'Anjou Olivier Cousin, qui estampillait par bravade ses cartons, risque bientôt d'être déclassé au rang de vins de nulle part. De plus de vin du tout, en fait. Et ça, c'est limite insupportable.

     

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    Pour continuer à savourer d'aussi bons vins de gamay, cabernet, chenin ou grolleau, tous en liberté, il faut s'insurger. Relayer, en parler, autour de soi, sur Facebook ou sur son blog, écrire au procureur en charge du dossier (via Sylvie Augereau, la grande prêtresse de la Dive, qui relaiera). Faire la révolution, peut-être, contre ce système obsolète incapable de garantir la qualité, mais également l'origine. Un comble!

     

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    Olif

     

    P.S.: pour la bafouille au procureur, éviter les familiarités genre "salut mon coco. Alors, l'AOC a un pet qui coince?".  Préférez (et de loin) une lettre type du genre:

     

    "Lettre au procureur

    Nous, vignerons, journalistes, cavistes, importateurs, "blogueurs, amateurs de vins", affirmons notre soutien à Olivier Cousin.
    Nous nous indignons qu’on l’accuse de nuire à son appellation.
    Olivier Cousin incarne une des plus belles images angevines. Sa médiatisation en est témoin. Ses pratiques culturales respectent son terroir. Le vin qui en émane le traduit sans aucune interférence et propage l’identité angevine dans le monde entier.
    Mieux, Olivier Cousin est un des acteurs principaux du renouveau du vignoble : il soutient activement et physiquement les jeunes installations.
    Enfin, il est à l’origine de la révolution du cheval de trait dans toute la Loire.

    Nous, vignerons, journalistes, cavistes, importateurs, blogueurs, amateurs de vins, apportons notre appui solidaire à Olivier Cousin et dénonçons les persécutions dont il est l’objet"

     

    Olivier Grosjean, 25300 PONTARLIER

    Blogueur, Le Blog d'Olif

     

    P.S.2: pour la signature, ne mettez pas la mienne, mais la vôtre, cela coule de source. Et signalez-vous sur Glougueule.

     

  • A votre bon cœur, M'sieurs dames, et n'oubliez pas les guides...

    jean-marc quarin,solar,bordeaux

     

    C'est la rentrée, donc la sortie des guides et leur ineffable soirée lancement. Guides généralistes ou guides d'achat, spécial "foires aux vins", recueil hypersélectif de portraits de vignerons alternatifs, guides encourageant à une consommation responsable, guides plus fouillés et anthologiques, genre pavés difficiles à lancer. Bordeaux est à la fête dans cette catégorie, avec la sortie de deux gros bouquins qui lui sont exclusivement consacré. "LE guide des vins de Bordeaux", par Jacques Dupont, encensé par le sieur Berthomeau, versus "Guide Quarin des vins de Bordeaux". L'amateur girondin devrait être comblé et pas prêt de se détourner de sa vision nombriliste du monde du vin. Faut quand même bien reconnaître qu'il y a matière à se goinfrer, rien qu'à la vue de ces deux ouvrages. Je n'ai pas lu LE Dupont, mais il est quand même amusant de constater qu'à peine sorti, il faille déjà rajouter un pluriel à ce guide singulier revendiquant l'exclusivité. Jean-Marc n'a pas démarré au Quarin de tour et s'est légèrement fait distancé sur la grille de départ, mais il ne démérite pas pour autant.

     

    jean-marc quarin,solar,bordeaux

    Le Quarin, je l'ai lu, et je peux donc en dire un mot, au travers de ce qui m'a plutôt plu dans ce livre. J'ai toujours bien aimé les prises de position courageuses de Jean-Marc Quarin, concernant notamment la chaptalisation en Sauternais, même en grand millésime, et sa défense acharnée de crus moins prestigieux, aux pratiques et aux vins plus honnêtes. Dans son ouvrage, il persiste et signe, n'hésitant pas à rendre hommage à un certain nombre de domaines particulièrement intéressants, dont certains sont considérés comme de véritables outsiders (Clos Puy Arnaud, Clos Manou, Nairac évidemment, son chouchou en Sauternes, Gombaude-Guillot,...). 329 châteaux ou crus passés au peigne fin, classés par ordre alphabétique et commentés depuis le millésime 1994, assortis d'une fiche synthétique (avec double notation, apogée, prix, évolution qualitative et classement personnel de l'auteur) particulièrement claire et limpide, permettant de repérer d'un coup d'œil l'appréciation de l'auteur sur un vin donné dans un millésime donné.

    Autre plus de l'ouvrage, 50 pages d'introduction, avec des considérations qui sortent des sentiers battus bâteau, par rapport à ce que l'on a l'habitude de lire dans ce genre de bouquin. Jean-Marc Quarin y développe en outre sa propre méthode de dégustation, qui fait plus appel à la bouche qu'au nez en matière de vins tanniques, a fortiori quand ils sont jeunes. Une méthode simple, au langage imagé, aisément compréhensible par le commun des buveurs mortels de vins de Bordeaux, et qui n'est pas dénuée de bon sens.

    On peut suivre l'actualité de Jean-Marc Quarin sur sa page Facebook, mise en place pour l'occasion.

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    Vins et santé 2012 est pour moi une découverte. C'est pourtant la 17ème édition de ce guide parrainé par la communauté scientifique et le très médiatique Professeur Cabrol et, de façon peut-être un peu plus discutable, par les interprofessions viticoles.  Vin et Société s'y associe, cela semble une évidence, et L'Honneur du vin y trouve une petite place. Après une première partie donnant la parole aux scientifiques (quelques articles sur les propriétés du resvératrol et autres polyphénols) puis à quelques acteurs du monde du vin (chef, sommelier, tonnelier, labels de viticulture, responsables œnotouristiques...), la deuxième partie ressemble plus à un guide proprement dit, avec la présentation par appellation de domaines adhérents de la charte Vins et santé, élaborée par les éditeurs de l'ouvrage. Particularité: chaque commentaire de dégustation est assorti, non pas d'une note, mais des chiffres de l'analyse de la teneur en polyphénols et resvératrol de chaque vin, ainsi que des calories par verre. Bon, ça ne dit pas de façon vraiment objective si le vin est bon pour la gueule, mais pour la santé, peut-être, oui. Une consommation de vin plus responsable que cela, tu meurs! Mais pas d'une affection cardio-vasculaire.

     

    jean-marc quarin,solar,bordeaux

    Le guide des Vins suisses 2011-2012 est réalisé par l'Association Vinéa et édité par Ringier Romandie. Exempt de regard véritablement critique, il répertorie 450 producteurs helvétiques, au sein des 6 grandes régions viticoles du Pays. La sélection s'est faite sur les résultats aux concours internationaux, l'engagement des vignerons pour la promotion de la qualité et la notoriété du domaine. 47 d'entre eux ont bénéficiés d'un traitement "sous la loupe", par une visite sur place, et un article plus élaboré, saluant leur grande valeur. Un ouvrage complet, propre en ordre, bien rédigé, indispensable pour s'immerger dans le monde du vin suisse, qui peut paraître un peu complexe de prime abord au néophyte. Parution et mise à jour tous les deux ans.

     

    LE guide des vins de Bordeaux, Jacques Dupont, Grasset, 39€

     

    Guide Quarin des vins de Bordeaux, Jean-Marc Quarin, Solar, 29€

     

    Vins & Santé 2012, Dubos. N'Co Éditions, 23€

     


    Le Guide du vin suisse 2011-2012, Ringier, Fr.39.-

     

    Olif

     

    P.S.: pour arroser la sortie de tous ces guides, notamment bordelais, dégustation d'un cru depuis longtemps en cave, une bouteille censée être "austère, manquant de goût et d'élégance dans la trame, qui aurait déjà du être bue." C'est de Pontet-Canet 1994 dont il s'agit, un vin toujours bu avec beaucoup de plaisir, et encore aujourd'hui, avec son fruit toujours présent sur fond de cacao et d'épices et de tanins bien fondus et harmonieux.

     

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  • Les sangliers sont lâchés...

    ... je répète: les sangliers sont lâchés.

    Quand ils ne viennent pas marauder comme des sagouins dans les vignes de Lisson ou d'ailleurs, les sangliers prélèvent artisanalement de petites lanières d'épicéa, sur des arbres fraichement abattus, afin d'entourer affectueusement un fromage de qualité, revendiquant l'AOP. Le Mont d'Or, pour ne pas le nommer, fromage fabriqué dans le Haut-Doubs, au delà de 700 mètres d'altitude, à partir de lait issu de vaches montbéliardes nourries exclusivement à l'herbe ou au foin, du 15 août au 15 mars, vient tout juste de faire sa Coulée, à l'occasion de la Haute-Foire de Pontarlier. L'évènement est désormais fixé le 10 septembre de chaque année, date à partir de laquelle le fromage est officiellement commercialisé sur les étals des grandes surfaces du monde entier. Il faut néanmoins attendre quelques jours de plus pour le trouver au Carrefour ou au Leclerc de New-York, Naples et Hong-Kong.

     

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    À moins de séjourner 1/2 heure sous le gril du four, les premiers Mont d'Or ne coulent pourtant pas beaucoup. L'amateur de sensations gustatives un peu plus fortes le préfèrera cru, plus affiné et patientera volontiers encore quelques semaines avant de s'en faire une bonne tartine. Ce qui donne à ce fromage onctueux son petit goût inimitable, c'est donc cette petite sangle d'épicéa qui entoure la pâte. Le plus souvent, maintenant, les sangles proviennent à bas prix des pays de l'Est, notamment de Pologne. Un véritable marché parallèle, cautionné par un puissant "lobby fromager", se serait mis en place, avec pour seul objectif la réduction des coûts de production. Les sangliers d'ici, ainsi que leurs homologues féminins (que l'on évitera d'appeler des laies, ce qui serait mal venu, mais plutôt des sanglières), peinent alors à exister et faire entendre leur voix. Ils ne sont désormais plus qu'une dizaine, regroupés au sein d'une association "Sangles du Haut-Doubs". Pour protéger leur savoir-faire, leur spécificité, ainsi que l'origine des sangles utilisées lors de la confection du Mont d'Or, ils ont mis en ligne une pétition, par l'intermédiaire de leur présidente Agnès Ambert, sur le site mesopinions.com. Il s'agit d'un combat pour leur survie, même si les épicéas polonais développent des arômes à peu près similaires à ceux de leurs homologues franc-comtois. Ces sangliers-là ne méritent pas de finir en daube ou en ragoût. Pour quelle raison l'AOP s'arrêterait à la production du lait et pas à ce qui fait aussi la spécificité locale du fromage? C'est une bonne question, qui mérite d'être posée.

     

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    Olif 

     

  • Les 7 péchés capitags...

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    On ne peut rien refuser à Eva! Même quand elle part seulement en vacances, à l'heure où tout le monde reprend le travail. Et va-z-y que je te propose un bête jeu de banlieusard et que je te tague, histoire de m'occuper sur la plage de Bidart, quand les vagues sont trop grosses, allongée sur ma planche de surf, les pieds en éventail, un verre d'Irouléguy à la main et l'Ipad entre les dents. Mais c'est qu'on n'a pas que ça à faire, nous autres! On a du boulot pour de vrai, et un peu du boulot pour de faux aussi, à force d'aller traîner aux quatre coins de l'Europe viticole. Mais comme je l'ai dit en préambule, on ne peut rien refuser à Eva, le plus grand goulot de toute la blogosphère Beauté et la plus belle représentante de toute la Bloglouglou.

     

    Sur le thème des sept pêchés capitaux, c'est parti pour quelques révélations croustillantes:

     

    • L’avarice : Quelle bouteille avez-vous trouvé outrageusement bonne malgré un prix honteusement bas?

     

    Cachez ce gros manseng que les buveurs d'étiquettes ne sauraient voir! Un Irouléguy Herri Mina 99 longuement mûri en cave, qui est en train de prendre une dimension supérieure, grâce à une minéralité tranchante joliment enrobée, sur un fruité toujours présent. Outrageusement bon et honteusement moins cher qu'un Pétrus du même millésime, pourtant lui ausi vinifié par Jean-Claude Berrouet.

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    • La paresse : Quel vin n’avez-vous jamais goûté par flemme de vadrouiller dans X cavistes pour le trouver?

     

    Un vin jaune 1774. C'est terrible, la flemme! Pas sûr qu'en faisant X cavistes, j'aie réussi à la trouver, d'ailleurs.

     

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    • La luxure : Dans quel vin aimeriez-vous prendre un bain et faire des bisous (oui, il y a des enfants dans l’assemblée, on fait soft) avec votre moitié?

     

    Prendre un bain de Rosé Fine, assis sur la banquette arrière d'une Dauphine, le genre de sensation que seuls les plus de 48 ans peuvent connaître. Osez Osez Rosé fine.

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    • L’envie : Quel vin dégusté sans vous par l’un de vos amis ou connaissances vous a fait le plus envie (et enragé)?

     

    Haut-Brion 2002. J'aurais bien eu envie de le goûter avant de jeter de colère toutes mes bouteilles au caniveau et d'empoisonner Laura Palmer.

     

    • La gourmandise : Quelle bouteille pourriez-vous siffler tout seul d’une seule traite ou presque?

          

    Un bête vin rouge, tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Du Bourgogne Grand Ordinaire 2009, oui, mais du Prieuré-Roch. Ça coûte la moitié d'un bras mais ça vaut tous les grands crus de la Côte. Alors...

    Et, surtout, ça se siffle à une vitesse supersonique, sans être obligé de se questionner sur la nature du terroir et du climat...

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    • La colère : Quel vin vous a tellement déçu que vous l’avez jeté de colère après l’avoir dégusté?

     

    Haut-Brion 2002. Je ne l'ai pas dégusté, mais j'ai vidé de rage mes bouteilles au ruisseau lorsque j'ai lu le compte-rendu de la dégustation organisée par l'agent Dale Vindicateur.

     

    • L’orgueil : Quelle bouteille pensez-vous être le seul à pouvoir apprécier à sa juste valeur?

     

    Le Côtes du Jura 2002 du domaine Macle, un vin d'une finesse incroyable, à ne pas mettre dans la bouche du premier Bicéphale venu.

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    Olif

     

    P.S.: il parait qu'il faut taguer en retour d'autres personnes pour ne pas briser la chaîne et risquer de se retrouver maudit jusqu'à la 14ème génération. C'est un truc pour lequel je ne suis pas très doué. J'avais bien pensé au bon vivant, le seul blog people sur le vin, mais non, pas lui. Par contre, si l'Esthète, épicurien et décalé, nouvellement arrivé, veut se mêler aux petits jeux de la Bloglouglou, il n'a qu'à reprendre la patate chaude au bond...

     

    P.S.2: comme Eva a pensé à tout avant de partir, il y a une page Facebook pour répertorier tous les tags.

  • Pierre Jancou? Pas mort!

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    Alain Baschung? Vivant! Michel Petrucciani? Vivant! Jim Morrison? Vivant! Claude Chabrol? Vivant! Pierre Dac? Vivant! Pierre Brasseur? Vivant! Pierre Desproges? Vivant! Pierre Jancou? Pas mort!

     

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    Philippe Katerine l'a chanté récemment de façon simple et intelligible, je ne saurais faire mieux. Les Grands hommes décédés sont toujours vivants, tandis que les gens qui vivent encore ..., ben, ... ils ne sont pas morts! À noter toutefois que la grandeur de l'homme révélée de son vivant peut devenir exponentielle après sa mort corporelle. Ainsi, il apparaît qu'il faille creuser une plus grande tombe que celle de Pierre Desproges pour inhumer, juste en face de lui, Michel Petrucciani. Ce qui a du bien faire rigoler le premier nommé, une dizaine d'années après qu'il eût été victime d'une indigestion fatale de tourteau. Une autre preuve, également, que Desproges est toujours vivant, c'est que des rosiers colonisent désormais son épine dorsale. Définitivement, son humour est toujours piquant!

     

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    La principale raison de ma descente parisienne (je sais, normalement, on monte à Paris, mais ça me gêne quand même un peu, j'habite en altitude!) n'était pas initialement d'aller fleurir deux ou trois tombes illustres. Chez Pierre Jancou, 43 rue des Petites Écuries, dans le Xème arrondissement, il n'y a pas que Lachaise (en formica), il y a aussi la table, l'assiette, les couverts et le verre qui vont avec. Il ne s'agit plus que de les remplir de produits naturels et vivants.

     

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    En ce jour d'anniversaire (le sien), Pierre Jancou fêtait également la sortie de son livre sur le Vin vivant, un petit opus à la gloire du vin "bio" et "naturel", celui qui respecte le vivant, justement, à la vigne et au chai. 12 portraits de vignerons particulièrement exigeants dans leur démarche, puisés dans une sélection plus importante, mais non exhaustive, 12 odes au vin vivant. 3 d'entre eux ont répondu présent à son invitation, bravant même, pour certains, la circulation parisienne sans GPS fonctionnel: Alexandre Bain et son beau Pouilly-Fumé 2009, au fruit riche mais pur, qui va nécessiter un peu de temps pour s'harmoniser, Sébastien Riffault et ses 3 cuvées percutantes de Sancerre (mention particulière à Auksinis 2009, particulièrement savoureuse), ainsi qu'Isabelle et Bruno Perraud, qui ont tout juste pris le temps de mettre en bouteille le Chardonnay des Molières 2010 avant de venir. Il goûtait déjà plutôt bien, malgré le nœud lunaire. Un vrai vin vivant, quoi!

     

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    Vin vivant, portraits de vignerons au naturel par Pierre Jancou, illustrations Michel Tolmer, Éditions Alternatives.

    Vivant, 43, rue des Petites-Écuries, 75010 Paris. Tél. : 01 42 46 43 55.

     

     

     

     

     

    Olif

  • Ivre de vin et de peinture

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    Vive le pin-art! C'est bien connu, art et vin font bon ménage. Quand il n'habille pas les étiquettes, n'envahit pas les chais, tant des grands châteaux que ceux des plus modestes vignerons, il lui arrive parfois aussi de s'inviter à l'intérieur des bonnes boutiques qui vendent du vin. Bertrand Joinville fait partie de ces cavistes curieux, intéressés, ouverts, qui n'hésitent jamais à innover et proposer autre chose que d'excellents vins, souvent bio et/ou "nature" à leur clientèle. À partir du 1er septembre, Ô gré du vin, sa cave à boire, deviendra aussi cave à manger. Une pièce cosy, à l'étage, servira de lieu de détente où l'on pourra casser une petite graine sur le pouce en buvant un coup, au verre ou à la bouteille, voire plus, si affinités, de quoi largement étancher sa soif. De façon totalement non préméditée, l'ouverture de la Cave à manger au gré du vin coïncidera avec une exposition de quelques toiles de Mme Olif, la nouvelle idole des jeunes œnographilistes. Deux bonnes raisons de se rendre 106 rue Monge, dans la Capitale des Ducs de Bourgogne, courant septembre. Nulle obligation de repartir avec une toile sous le bras, un simple coup d'œil fera autant plaisir.

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    Olif

     

     

    P.S.: septembre, c'est aussi le mois de la rentrée et celui de la sortie. Dans l'ordre, celle des classes et celle des guides censés permettre à l'amateur d'acheter et de boire mieux. Saluons cette année une grande nouveauté, le guide NdR B&D de la blogosphère vinique. Une sélection supposée pertinente du meilleur du web vineux bien vivant. Le Blog d'Olif n'y figure pas, forcément on n'a pas envoyé d'échantillons. C'est ballot. Manque aussi pas mal de blogs intéressants, probablement à cause d'une grève de la Poste, mais ce n'est pas bien grave, il faudra juste faire l'effort de les chercher un peu, ailleurs, sur la Toile. Il en manque aussi un autre, mais pas pour les mêmes raisons, peut-être qu'il n'est pas aussi intéressant que cela, finalement.* Le principal intérêt de ce guide, c'est de proposer, en supplément du Top Web, une sélection de plus de 5000 vins, dégustés par de très grands spécialistes, reconnus et tout et tout, en provenance des meilleurs domaines. Il en manque aussi un certain nombre, des vins comme des domaines, probablement la faute aux échantillons et à la grève de la Poste. Il faudra juste faire l'effort de les chercher un peu, ailleurs... Sur la Toile ou chez les bons cavistes.

     

     * Rectificatif, ce blog-là ne manque finalement pas, il est même mis en valeur de manière éhontée!

     

    P.S.2:

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    Faut reconnaitre qu'elle peint les bouteilles comme personne, Mme Olif, c'est enivrant ...

  • Le Pti livre du vin naturel

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    C'est un pti livre blanc pour accompagner une dégustation de "vins naturels", une terminologie qui embête bien les partisans des vins dits "conventionnels" parce qu'elle laisse sous-entendre que ces derniers ne le sont pas, naturels. De fait, l'excès de chimie dans les vignes et de triturations à la cave ont tendance à dénaturer un peu le vin. Soit-disant pour l'améliorer, parfois dans le seul but de faciliter la vie du vigneron. Peu importe. Alors, sans aucun remords ni aucune volonté de relancer un débat généralement stérile, laissons le meilleur à ceux qui le souhaitent, marchons plutôt dans les traces de Jean-Charles Huon et contentons-nous de boire des vins "nature*", avec le moins d'additifs possibles.

    Le Pti Journal du vin naturel, blog édité par Jean-Charles depuis janvier 2010, où il fait part de ses humeurs et  dégustations de vins, s'est en partie couché sur le papier, ou, plutôt, a permis l'aboutissement d'un projet personnel, le livre étant déjà dans les tuyaux depuis octobre 2008

    Pourquoi un aller-simple pour le vin naturel? C'est simple, allez! Quand on a mordu au truc, pas besoin de billet retour, difficile de revenir dans le monde des vins "classiques". Pas de retour possible, donc, mais un billet d'humeur dans lequel Jean-Charles fait part de son cheminement dans le monde du vin et explique les raisons de ses choix. Quand on sait qu'il n'a que 23 ans, on se dit qu'il a plutôt pris un bon départ dans la vie et dans le vin. Soulevant un certain nombre de problèmes, qu'il ne prétend surtout pas résoudre, Jean-Charles cherche à éveiller les consciences et inciter à boire mieux, pour soi et pour l'environnement. Au travers de 100 commentaires de dégustation, soigneusement sélectionnés parmi ceux qu'il a publié sur son blog, Jean-Charles propose quelques pistes au lecteur. Des choix particulièrement ouverts et éclectiques de vins "bio", "biodynamiques" ou "naturels", du Vin de Pétanque 2009 du Mas Libian au Meursault Charmes 2007 des Comtes Lafon.

     

    Courageusement auto-édité, le Pti livre du vin naturel est disponible directement auprès de l'auteur, ou dans certains lieux dédiés au vin naturel du côté d'Angers (cave, resto, bar à vins) ou encore à l'Athénaeum de Beaune. Son prix: 14,95€.

     

    Olif

     

    * à titre personnel, je préfère ce terme de vin "nature", par analogie au yaourt. Le vin "nature" serait alors un vin pour lequel on n'a pas utilisé de levures aromatiques ou tout autre produit artificiel susceptible de le dénaturer. Ça peut se discuter aussi, mais ça me plaît bien quand même.

  • Devoir de vacances

    Les vacances, non seulement c'est un droit, mais c'est aussi un devoir. Les vacances, ça laisse du temps pour se reposer, ne rien faire, lire, flemmarder, mais aussi éventuellement écrire quelques billets en retard. Pour le dernier point, on verra. Et puis aussi changer d'air, boire un ou deux verres, rencontrer deux ou trois indigènes, randonner, se balader, découvrir, s'imprégner de nouvelles senteurs et de nouveaux paysages, faire des petites bouffes sympas et puis aussi ... oui, aussi ... pourquoi pas?

     

    olivier b.,decanter

     

    Avant de mettre la clé sous le paillasson, quelques news de dernière minute, à l'intention de ceux ou celles qui seraient passés au travers de ces billets et/ou infos. Je m'adresse ici aux lecteurs du Blog d'Olif, évidemment, et pas à ceux de L'Express ou de Decanter, qui ont bien d'autres chats à fouetter.

     

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    - Un hangar en Ventoux? J'achète! Grâce à la Bloglouglousphère, Olivier B. pourra donner suite à l'aventure des Amidyves. L'acquisition ferme et définitive de son petit hangar de vinification lui en fait même prendre pour 20 ans! Tout ça à lire en détail sur son blog, avec, en prime, un petit clin d'œil à la visite olifienne sur la tête du Géant, dans un article précédent.

     

     

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    - Decanter a publié la Power list de tous les gens soit-disant influents dans le monde du vin, ceux qui seraient le plus à l'origine de ce que l'on va trouver dans nos verres. C'était un vote participatif, où les internautes pouvaient suggérer leurs propres candidats. Le premier, c'est le PDG de Pernod-Ricard. Faut dire qu'il a une sacrée force de frappe publicitaire, et qu'il fournit de jolies casquettes pour la pétanque, aussi. En 3, Bob himself, on le connait Parker. Il faut croire que les internautes préfèrent désormais un petit jaune vite fait à la table d'un café, sous un platane, plutôt qu'un vin de Bordeaux puissant, concentré et ultra-boisé à la terrasse climatisée d'un hôtel ****, sous une véranda. Et, la surprise, en 16ème position, le blogueur amateur de vins, l'obscur, le sans grade, mais dont les recommandations viniques commencent à être appréciées de ceux qui ont besoin d'être épaulés dans leurs choix. La SAQ (prononcer Essacul), prestigieuse et difficilement contournable Société des Alcools du Québec, a choisi une bien belle image pour illustrer ce propos dans son journal du vin en 60 secondes chrono. Enfin, moi, je trouve.

     

     

    - Suite à la publication de mon billet sur le Hors série vin de l'Express, Hervé Lalau, l'un des rares journalistes vineux à bloguer avec générosité et conviction, s'interroge sur la liberté de parole du web vineux et son éventuelle récupération par les forces occultes du Mordor. Saurane*, ne vois-tu rien venir? On verra bien et on continuera surtout à rester libre, indépendant et à ne pas se laisser marcher sur les pieds.

    olivier b.,decanter,

     

     

    Sur ce, passez un bel été, buvez bien et, surtout, buvez bon et pas trop soufré, pour des lendemains qui chantent...

     

    Olif

     

    * amusante contraction de Sauron, Sœur Anne et ...? Oui, on ne se refait pas!

     

    olivier b.,decanter