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Quartiers libres... - Page 9

  • Le raisin, l'amour, le vin, les femmes...

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    Du vin 100% raisin ou du vin 100% féminin, c'est du vin 200% fait avec amour. A ma gauche, Ségolène Lefèvre, historienne du boire et du manger. Auteure d'un livre dédié aux femmes et à leur amour du vin*. Mais c'est qu'elles l'aiment, le vin, les femmes! Au point d'en faire, d'en boire et même de lui consacrer un livre! Dans son ouvrage, Ségolène passe en revue différents aspects de la relation amoureuse féminino-vinique (celles qui le font, celles qui le servent, celles qui le boivent), tout en donnant la parole à différentes actrices du monde du vin actuel, qu'elles soient PDG, sommelières, critiques ou vigneronnes. Dans cette dernière catégorie, c'est avec grand plaisir que l'on retrouve une interview de cette chère Iris, du domaine de Lisson, qui n'a pas sa langue dans sa poche lorsqu'il s'agit de briser les carcans sexistes qui règnent dans le monde viticole.

     

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    A ma droite, Sylvie Augereau, journaliste omnivore qui ne mange pas pour autant à tous les râteliers ni ne boit à n'importe quel goulot. Du vin, oui, mais 100% raisin! Une femme de glou, assurément! Son Carnet de vigne** est une succession de portraits vignerons enjoués, de ceux qui font des vins à leur image. Pas un guide classique mais des pistes solides pour se forger sa propre expérience en la matière et partir à la rencontre de ces gens du vin, généralement des vignerons tendance bio et/ou nature, c'est à dire mettant le moins possible de Gibolin en n'dans. Les Extras de son guide sont une récompense qui met en avant une tête emblématique de l'esprit Omnivore. Cette année, l'Extra vigneronne est aussi une femme. Evidemment, puisqu'elle est vigneronne tout autant qu'extra. Ses vins nous enchantent régulièrement le palais et sont à son image: sincères, attachants, fortement aimables. On les plébiscite aussi et on les adore, comme on adore Michèle Aubéry-Laurent du domaine Gramenon.

    Un carnet comme on en boirait plus souvent, autant qu'une Poignée de raisins 2008!

     

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    Olif

     

    * Les Femmes et l'amour du vin, Ségolène Lefèvre, éditions Féret

    ** Carnet de vigne 2ème cuvée, Sylvie Augereau, Omnivore, éditions Hachette pratique

  • Buvons nature!


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    Voilà un beau salon! Beau, bio, nature, limite "qui ne devrait pas exister", puisque le vin naturel n'existe pas. Il se tient à l'espace Beaujon, les 11,12,13 décembre. De passage à Paris de manière totalement fortuite à cette période, je sens que je vais m'en payer une tranche! Et pas que de Jambon!

    Au menu:

    Le domaine Fanny Sabre, le domaine des griottes, Sébastien Riffaut, Frédéric Rivaton, Jean Pierre Robinot, Gilles et Catherine Vergé, le domaine Lou Grezes, Elise Brignot, le domaine du Pech, François Blanchard, Pierre Beauger, Michel et Béatrice Augé, Philippe Jambon, Joël Courtault, Patrick Bouju, Gilles Azzoni, Gregory Leclerc.


    Je me demande à quelle heure ça va bien pouvoir finir, tout ça!

    Un seul mot de ralliement: Buvons nature!

    Olif

     

  • Autrement vins...

    C'est un double nouveau concept qui aurait tout pour me plaire, raison pour laquelle j'en parle bien volontiers: une expo-dégustation consacrée aux "vins atypiques" (sic). L'initiative est louable, intéressante, intrigante. Le vin autrement, c'est un peu le credo du Blog d'Olif!

     

     

    Une exposition consacrée à des savoir-faire en voie de disparition, témoins de la richesse du patrimoine viticulturel français (cépages oubliés, vinifications insolites, expérimentales, minimalistes, vins inclassables, innovants, durables ...), suivie d'une dégustation des vins produits selon ces critères atypiques, j'avoue que cela me tenterait diablement.

     

    La caution donnée à cet événement, c'est un parterre de personnalités du vin, dont la "mission" sera de "rendre compte". Des gens qui comptent,  en principe, dans le milieu. Des motivés, des curieux, des professionnels et aussi des incontournables. Certains sur qui il vaudrait d'ailleurs peut-être mieux ne pas trop compter dans ce registre si particulier des vins "atypiques". C'est là le hic! Loin d'être tous inclassables, innovants, durables...! Il en va du critique comme du vin, parfois. Je ne citerai personne!

     

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    Mettre l'accent sur ce style de vins, c'est bien. Ce n'est certainement pas moi qui vais dire le contraire. Mais personnellement, je préfère continuer à le faire par la tangente. Autrement, quoi! De toutes façons, le 19 novembre (drôle de choix pour la date!), je ne suis pas libre, j'ai Beaujolais (surtout pas) nouveau!

    Olif

     

    Autrement vin, une expo-dégustation ouverte aux professionnels, mais aussi aux amateurs éclairés et aux simples curieux.

     

    Informations pratiques (entrée 20€ pour le public) :

    Lieu : le CENTQUATRE, 5 rue Curial, Paris 19e

    Date : le 19 novembre à partir de 14h00

    Déroulement :

    14h00 : exposition et dégustation par le public des 4 catégories de vins atypiques

    18h00 : autour des vins, quelques découvertes gastronomiques du Sud-Ouest avec Paul@home

    20h00 : dégustation des vins atypiques commentée par le Cercle des Dégustateurs

    Renseignements et participation professionnels du vin et amateurs :

    L’Agence Vinifera

    +33 (0) 5 34 55 88 06

    autrementvin@lagencevinifera.fr

     

  • Le vin est-il toujours un produit naturel?

    La question fait couler beaucoup de salive et d'encre, depuis la diffusion du reportage d'Envoyé spécial, sur France 2. Tous nos plus grands spécialistes français du vin, journalistes et critiques, y sont allés de leur petit couplet pour tenter de justifier des pratiques œnologiques pas toujours très claires aux yeux du consommateur. Pourquoi tout ce flou artistique soigneusement entretenu autour de l'œnologie moderne et ce manque total de transparence sur ce que contiennent réellement les bouteilles de vin? C'était finalement le sens du message que voulaient délivrer Céline Destève et ses collègues enquêteurs, avec un brin de roublardise et de manipulation, il est vrai. Mais sinon, seraient-ils de vrais journalistes?

     

    Le bruit court que tous ces additifs dénaturent le vin, mais il n'en est rien. Aucun n'a plus de différence! Plutôt qu'un long discours, ne valait-il pas mieux convoquer autour d'une table nos plus grands dégustateurs, réunis sous la bannière du GJF (Grand Jury Franchouillard)? La parole est donc à vous, Messieurs, dont je tairai le nom de peur qu'on ne le retienne! Une dégustation entièrement filmée sous contrôle d'huissiers, faut-il le préciser, afin d'éviter toute tentative de récupération à des fins roublardes et/ou manipulatrices!

     

     

    Merci Messieurs. Cela se passe de tout commentaire!

     

    Vive le vin, vive le Gibolin, vive la France!

     

    Olif

     

    P.S.: merci à l'Helvète Underground d'avoir exhumé cette pépite télévisuelle des tréfonds de l'internet.

  • Talibettanerie...

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    Juste à titre informatif, Michoubidou revient à la charge au sujet des bio-cons, des talibans et tout ce qui s'ensuit. Ce serait vraiment dommage d'en perdre une miette!

     

    C'est dans les commentaires de ce billet-là que ça se passe. Ne pas hésiter à aller tout en bas de la page, c'est instructif. Merci pour lui!

     

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    Olif

     

    PS.: pour ne pas enfreindre la loi sur le Copyright©, je me suis improvisé dessinateur de presse. Merci de votre indulgence!  :corne:

  • Dilemme Cornélien!

    Confronté à des problèmes de trésorerie en grande partie dûs à des commandes impayées par des indélicats, Patrick Grisard, du Château Cornélie, en Haut-Médoc se trouve dans une situation cornélienne à une encâblure des vendanges 2009. Déstocker ou ne pas pouvoir vendanger...

     

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    Soutenu par une fronde de passionnés du vin, il s'engage dans une course contre la montre pour conjurer le mauvais sort et ne pas faire grise mine devant ce millésime radieux qui s'avance. Une noble cause, pour un domaine qui le vaut bien. Pour tenter d'enrayer la spirale infernale et de sauver le millésime 2009, une grande vente flash de solidarité est organisée sur sa boutique en ligne. Ça vaut largement une foire aux vins de la GD! Le choix de Cornélie n'est pour le coup pas du tout cornélien!

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    Patrick Grisard dans

    Magnum Force

    -25% sur les magnums 2005 et 2006!

     

     

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    "Go ahead, make our day!", Patrick! On va prévoir de se jeter un ou deux petits magnums derrière la cravate dans les semaines qui viennent. Ils le méritent bien! Ce n'est pas le tout d'acheter, il faudra aussi consommer!

     

    Olif

     

  • Rassembler, assembler, r-assembler!

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    C'est un projet un petit peu fou! Mais peut-être le début d'une belle aventure collective, initiée par Nathalie Bruggey et Renaud Berthoud, du domaine Mazet des Crozes, un tout petit domaine perdu en Pays d'Oc, à Gajan, entre Nîmes et Alès. R-assembler, le nom de ce grand projet, a pour objectif de rassembler avant d'assembler. Comme son nom l'indique, forcément. Les participants à l'aventure pourront suivre l'élaboration d'une cuvée spéciale du domaine, destinée finalement à la commercialisation. La suivre, la goûter (à domicile!), tester les assemblages, donner son avis sur les choix de vinification. Un challenge intéressant et particulièrement motivant! Moyennant participation, évidemment, sinon participer perd tout son sens.

    Le domaine Mazet des Crozes produit actuellement deux cuvées particulièrement étonnantes: Vent d'Anges et L'Ange et l'Hic. C'est bio, peu soufré, angélique, quoi! Il ne reste plus qu'à goûter!

     



    Olif
  • The Bettanish Inquisition!

    Interview express par moi-même, néanmoins fictive, mais tellement vraie, parfois! Et vous trouvez ça drôle, vous? :depelle:

     

    Le blogueur amateur et auteur du Blog  d'Olif n'est pas convaincu par la critique actuelle. Il explique pourquoi.


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    Pourquoi ce chemin pris par la critique vous agace-t-il ?

    Mais tout simplement parce que la critique vin n'existe plus ! Le mot «critique» ne peut en effet, dans l'état actuel de nos connaissances, s'appliquer à Michel Bettane, par exemple, ce qui oblige à trouver une autre dénomination pour parler de celui qui croit parler du vin alors qu'il est juste parti en croisade contre quelque chose qui le dépasse complètement.Et pourquoi pas l'Inquisition, alors?

     

    D'où l'apologie des vins « nature » ?

    Certains critiques et leurs disciples, appuyés par une petite bande d'acheteurs sincères, mais illuminés, nient la qualité des vins «nature» ou «authentiques». Mais, jusqu'à preuve du contraire, tout vin répondant à une production biologique et/ou nature est forcément authentique,  puisque issu de la fermentation naturelle d'un fruit qui l'est tout autant. Nous ne connaissons pas encore de culture de la vigne avec désherbant, pesticide, engrais chimique, de vinification technologique avec levure artificielle qui puisse être garante d'authenticité.

     

    Les vins encensés par la critique sont tout de même différents ?

    Ben oui, ils sont techniquement parfaits, donc sans âme! Il n'y a qu'à les goûter pour s'en rendre compte. A partir du moment où l'homme supplée  aux carences du millésime et/ou du terroir, ils le trahissent forcément.

     

    Que pensez-vous des critiques sulfureux ?

    Même si elle est plus réductrice, cette expression me paraît beaucoup plus acceptable. Elle désigne des critiques qui cherchent à faire parler d'eux chaque année à la même époque lorsqu'il sortent un guide d'achat à l'intention des sourds et des malentendants du vin. Nous entrons alors dans le domaine d'un choix de prescription du style de vin. Le consommateur est souvent trompé. Du moins, si on lui fait croire que c'est la seule façon d'acheter des vins supposés être bons. Je rappelle en effet que tous les critiques produisent annuellement une certaine quantité de commentaires et que ceux-ci sont censés faire vendre des vins que l'on n'a pas les moyens de s'offrir ou alors des vins dont personne ne veut. Il n'y a donc aucune raison pour qu'un vin critiqué, notamment par Monsieur Bettane, soit plus digeste ou meilleur qu'un autre dont il n'a pas parlé.

     

    Certains critiques partisans d'une réelle indépendance et de sincérité produisent cependant de beaux commentaires !

    Bien sûr ! C'est incontestable, mais je remarque que beaucoup n'appliquent cette règle qu'à une partie -souvent minime- de leurs écrits. On se régalera néanmoins avec les critiques de journalistes un peu plus objectifs et moins bornés. Ou alors en lisant assidument les blogs et les forums vins. Ceci dit, je remercie néanmoins infiniment Michel Bettane, qui est une source inépuisable d'inspiration pour ce blog. Tant qu'il écrira de telles insanités, je sais pourquoi je dois moi aussi continuer!

    Nobody expects The Bettanish Inquisition!



    The Spanish inquisition
    envoyé par CrazyQueen. - Regardez plus de vidéos comiques.

     

     

    Olif

     

    P.S.: Sim vient tout juste de nous quitter, Michoubidou pourrait peut-être le remplacer, non?

     

    P.S.2: le premier numéro de Terres de vins nouvelle formule est paru. Avec un cahier de dégustation central rédigé par Michoubidou himself (et ses collaborateurs), ainsi qu'un petit clin d'œil au Blog d'Olif, cité comme le blog du mois dans la rubrique Terre de web. " Parfois de mauvaise foi, mais sans méchanceté". J'assume!     :depelle: C'est la deuxième fois en peu de temps que le blog se retrouve cité dans une revue à laquelle participe Michoubidou et ça me procure toujours un petit frisson le long de l'échine! Smiley 0007.gif

     

     

    P.S.3: c'est Laurent Bazin (et l'excellent Vin de ses amis) qui m'a (indirectement) inspiré ce billet. Muchas gracias!

     

    P.S.4: la profession de foi express de Michoubidou est toujours accessible ici, pour ceux qui n'y auraient pas encore succombé!

     

    P.S.5: pour un droit de réponse plus sérieux et argumenté aux litanies bettaniennes, on pourra consulter le blog Vinature de Laurent Mélotte.

  • Le mur du bio-çon!

     

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    Franchi à allure Express par notre Michoubidou national dans le cadre de la tournée de promotion de son guide de FAV annuel, il faut bien vivre!:

     

    «Tout vin répondant aux normes est authentique

     

    Fallait oser! Il ne reste plus qu'à définir la norme! Si à tout hasard, elle pouvait être bio, désormais...

    On pourra lire ses propos redondants et d'une banalité affligeante au sujet du "vin bio qui n'existe pas" sur euh..., je ne sais même pas si cela vaut le coup d'aller y lire! Même que je m'abstiendrai de répondre, pour une fois, tiens! Tant pis pour l'audience...!

     

    Olif

  • MeLLodie pour un blogueur

    Sans nul doute le bonheur musical de l'été, aux sonorités résolument rock. Un doux coassement au bord du Drugeon, entre deux ponts. Une affiche qui papillonne entre scène festive colorée aux accents sudistes (Metisoléa), frenchy rock urbain (Quidam), pop-rock anglophone locale avec chanteuse (Somadaya) et chanson décoiffée® (MeLL).

     

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    Mosellane au mots crus, aux mots cul et aux mots cœur, parfois moqueurs, poétesse de la grimace, MeLL a la tchatche aisée et la provoc aux bords des lèvres. "Why do you look at my ass?" Ass de cœur, as de cul, elle se joue de ses maux avec des mots. Elle a "des vers plein ses fesses", mais n'hésite pas à balancer "un pied en pleine face" à qui la contrarie. Seule en scène, avec sa guitare, ou son piano, ou son baby banjo,  ou son chapeau, elle assure. A mort. Sans démagogie aucune. Elle est la preuve que le handball de haut niveau mène à tout, à condition d'en sortir. MeLL en solo, la grosse affiche du Frog'n'rock festival. Un succès public global mitigé pour le festival, mais quel public! Et une vraie belle prestation de la Miss, avec des MeLLodies qui me trottent encore dans la tête une semaine plus tard. Des mots, surtout, de la musique, aussi, et des lambeaux de phrases qui collent au cerveau, de quoi rendre débile et pitoyable ("moi, je voudrais être débile, pour que tu me regardes avec un peu de pitié"), mais évitant ainsi le trou noir ("J'veux un trou noir à la place du cerveau"). MeLL est loin d'être une quiche, même quand elle roule des yeux comme des mirabelles. Grâce à elle, la Lorraine ne porte plus sa croix!

     

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    Prise sous son eLL par Christian Olivier, des Têtes raides, MeLL, l'éLLectron libre de la scène messine, tient toutes ses promesses et manie la langue avec dextérité, verdeur et jouissance. Déjà trois albums à son actif et un quatrième en préparation, sous le label Monslip, le label des chanteurs culottés. Un pur bonheur que d'aller dans sa porcherie, pas glauque pour un sou! Chapeau, la Miss!

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    A chanteuse prometteuse, vin itou. Le vin des promesses. Un des rosés de cet été 2009, un festival à lui tout seul. Un rosé ou plutôt un clairet. Car on sait faire autre chose à Bordeaux que des vins ultra bodybuildés pour dégustateurs haltérophiles hypertrophiés du palais. Ce vin de table rosé vineux est élaboré par François des Lignéris dans son vignoble bordelais, l'® de rien. Une promesse de vin rouge, stoppé dans son processus d'élaboration pour donner un clairet de table, gourmand à souhait. Une promesse de vin tout court, à siroter en écoutant le dernier album de MeLL, "C'est quand qu'on rigole?", parce que là, dans le verre, ça rigole bien!

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    Et demain, il faudrait arrêter d'en boire? Ben oui, forcément, si la bouteille est vide...

    Olif


    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.
  • La Paille, le festival qui vous botte!

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    Poursuite de la parenthèse estivale musicale, avec une incursion sur les hauteurs doubiennes pour ce qui est en train de devenir un des événements culturels majeurs du Haut-Doubs, le Festival de la Paille. Un genre de mini Paléo, sur moins de jours, avec moins de groupes. Moins de spectateurs aussi. Mais pour l'instant, dans cette configuration, ça suffit amplement. Véritable festival rural, celui-ci se déroulait initialement au milieu des champs. C'était compter sans les vaches montbéliardes, qui se sont plaintes du boucan d'enfer et qui, à force de regarder passer les festivaliers, on vu leur lait tourner. L'édition 2007 a dû finalement être annulée in extremis devant une fronde paysanne. La Paille aurait-elle vécu? Que nenni! Une petite ligne (droite) et ça repart! Direction Métabief, au pied des pistes, non enneigées pour l'occasion. Impressionnante vue en contre-plongée sur le gros Morond depuis la Grande Scène, de quoi donner le vertige aux artistes les plus aguerris. 2009 sera très certainement une année charnière, au vu du succès remporté par cette édition à la programmation très éclectique, d'où se sont détachés sans nul doute Les Ogres de Barback et la pétillante québecoise Pascale Picard, ni fatale, ni surgelée.

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    Grande amatrice de vin, à ce qu'il parait. Son verre l'a d'ailleurs accompagné pendant la totalité du concert. Apparemment un Fleurie en cubi, servi également au stand franc-comtois, pour accompagner la saucisse de Morteau. Pas la grande émotion vinique mais dans la moiteur de l'été  musical doubien, ça se buvait.

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    ""C't'étraange, mon rouge, il goûte la banane!"

    Alors, pour faire comme Pascale Picard, ce soir, pour moi, ce sera aussi Beaujolais.

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    Régnié 2007, domaine Christian Ducroux: celui-ci ne "goûte pas la banane". Son premier nez est lacté, puis épicé. La bouche est à la fois végétale et croquante, digeste et acidulée. Ça ne sent pas non plus le crottin, malgré tous les efforts des juments Ewan et Kaïna, qui participent avec ferveur à la vie de ce petit bout de vigne planté sur du granit tout rose dans les Monts du Beaujolais. Un Régnié qui coule tout seul, ça valait vraiment le coup que Ducroux il se décarcasse!

     



    Pascale Picard "Gate 22" (Version acoustique)
    envoyé par PascalePicard. - Regardez plus de clips, en HD !

     

     

     

    Olif

  • Oooh! Paléooo!

    La dernière crêpe bretonne à peine digérée, tout juste le temps de reprendre le travail, et voilà que se profile la deuxième pause estivale devenue rituelle, celle des concerts et des festivals. Une pause qui n'en est pas vraiment une. Epuisante comme pas permis! Coucher tard en musique, lever tôt en fanfare, éternel leitmotiv actuel. Le soir: "Heigh-ho, heigh-ho, on va au Paléo!" Le matin: "Aïe-ho, aïe-ho, faut aller au boulot!"

     

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    Le Paléo! Une institution musicale helvètique. Un cheval de course parmi les grands festivals européens, voire mondiaux. Ils sont loin, les débuts du First Folk Festival, en 1976, qui réunissait 1800 personnes dans la vieille salle communale de Nyon. Tous venus écouter Malicorne. Avec le recul, de quoi frémir, presque! Aujourd'hui, Paléo, c'est 225 000 visiteurs sur 6 jours. Avec des têtes d'affiche internationales. Pas U2 quand même, qui préfère remplir des stades de France à lui tout seul, mais des groupes ou des chanteurs encore bien mieux, dans une ambiance conviviale, festive, voire bon enfant. Paléo, l'anti-Woodstock? Il est vrai qu'en 69, personnellement, j'étais encore bien innocent, Miko exclusif.

    Paléo, c'est très Suisse, je trouve. Très pro, très précis. Minuté. Une organisation sans faille. Ou presque. Juste des petits grains de sable qui passent inaperçus au vu de l'énormité de la machine. Dur d'éviter les bouchons sur la route de Nyon à cette période de l'année, par exemple, mais on ne se les fait pas confisquer sur ses bouteilles à l'entrée du festival. Pas de fouille au corps, justement. Tout est autorisé, de manière naturelle, sans aucun débordement. Rien qui ne saute aux yeux du festivalier. A l'intérieur de l'enceinte, on se goinfre de tout. De musique, et il ya parfois pléthore, dur de faire un choix. De bière Cardinal, de vin suisse, de Champagne, de cocktails, de jus de fruits, de café, de lait. De cuisine indienne, mexicaine, africaine, péruvienne, pakistanaise, thaï, vietnamienne, chinoise, turque, japonaise, espagnole, suisse même. De sandwiches au fois gras, de tartines salées, de gaufres, de crêpes, de boutefas, de papet vaudois. Il y a même un restaurant gastronomique avec service en gants blancs, c'est dire. Il faut de tout pour faire un monde de festivaliers. Et où que l'on aille dans l'enceinte du Paléo, malgré ses cloisonnements reflètant parfois le monde actuel, il y a foule. Du monde à tous les concerts, du plus grand au plus petit, du monde à la buvette, du monde aux toilettes, du monde attablé, du monde dans la pelouse, du monde au Village du Monde, du monde tout court. Mais un monde pas étouffant. Paléo laisse d'ailleurs la porte grande ouverte aux enfants, aux handicapés, aux claustrophobes et aux agoraphobes.

    Paléo, c'est avant tout de la musique et une programmation riche, foisonnante, éclectique. Avec un semblant de thématique se dégageant de chaque soirée. Une ambiance dans laquelle chacun parvient à trouver un semblant de bonheur. Le mardi, jour de l'ouverture, généralement, c'est pop-rock. Des gros noms, du gros son. Cette année, Gossip, Kaiser Chiefs, Placebo. Les artistes, mêmes les plus reconnus, aiment Paléo. Une ambiance plutôt bon enfant et un accueil jovial aux premiers rangs. Derrière et sur les côtés, ça tatouille pas mal, créant parfois un brouhaha parasitant les sessions plutôt acoustiques. Oui, à Nyon, on cause, on se retrouve, on boit, on mange, sur fond musical sonore.

     

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    Pour l'ouverture, cette année, Anaïs a répandu tout son amour sous le chapiteau. Son Love album a fait chavirer les cœurs et sa prestation fut aussi jouissive que revigorante. ISmiley coeur9.gifAnaïs.

     

    Il a malheureusement fallu shunter la fin du show (pas Cheap, tout ça!), pour ne pas manquer l'un des gros morceaux de ce Paléo: Beth Ditto et The Gossip.

     

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    Moment espéré, attendu et finalement pas déçu. Beth Ditto a irradié sous le soleil de Nyon, allant au contact du public. Sa prestation généreuse est d'ores et déjà inscrite à mon Paléo Panthéon personnel, pourtant un peu décousu.

     

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    Petit clin d'œil amical en passant à La Chanson du dimanche un mardi, puis direction le chapiteau pour écouter, avant de manger, le dernier prodige suisse, qui joue à domicile. Le set de Sophie Hunger est moins ébouriffé que son album et certaines orchestrations acoustiques ont du mal à couvrir le bourdonnement de la foule. Mais, en terrain conquis, elle sait séduire, emportant l'adhésion de ses fans. Elle met en appétit, la Hunger!

     

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    Le plat de résistance, ce soir-là, c'est tout d'abord Kaiser Chiefs, du rock héroîque et flamboyant, une bonne première partie pour U2, puis Placebo. Brian Molko, je dois avouer que j'en suis fan. Fan de sa voie nasillarde, de ses riffs rageurs et du son Placebo, un remède  efficace à la morosité ambiante. Et pourtant! Une prestation très pro qui l'est trop, pro. Rien ne doit venir troubler son exécution, pas même un pogo musclé aux premiers rangs. Moshpits non autorisés, sinon, gare! Fin du concert! Pour sa seule apostrophe du public, en anglais puis en français, il a plutôt jeté un froid, le Molko. Avant de poursuivre son set, imperturbable. No escaping gravity, Brian!

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    Beaucoup moins pro, mais bien plus enthousiasmant, le set d'Izia a cloturé en beauté la soirée. D'une générosité rare, Miss Higelin a ravi par sa fraicheur et l'énergie brute qui se dégage de sa musique. Digne fille de son père, cette gamine!

     

    Après une petite pause le mercredi, malgré une programmation tout aussi alléchante pour l'amateur de pop-rock furibarde (Franz Ferdinand, The Prodigy, Ting Tings, Ghinzu, ...), retour sur le plateau de L'Asse le jeudi pour faire plaisir à la gent féminine olifienne et ouïr la pop-folk gentillette d'Amy MacDonald, consensuelle et rassurante. Un moment néanmoins agréable. Plutôt que d'assister au show alam-Moby-qué ultérieur, la grosse cote de la soirée valait le Détour, le nom de la petite scène découverte du festival. Naïve New Beaters a ravi les Paléoboys et les Paléogirls par son set décalé, rythmé et très deuxième degré. Thank you, people!

     

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    Le rythme s'accélère et il faut déjà reprendre l'autoroute bouchonnée le lendemain. Sauvés par un itinéraire bis à flanc de coteau! Il ne fallait pas manquer cet autre grand moment du festival, la prestation solo de Peter Doherty à la guitare acoustique. Juste accompagné par une bouteille de Bordeaux qui ne durera qu'un temps. Assurant nonchalamment, en restant à la hauteur de sa réputation, pourri-gâté par la gent féminine des premiers rangs, qui lui balance inlassablement sur scène chapeaux, poèmes, cigarettes ou soutien-gorge. Finalement pris par le temps, le concert s'est fini en queue de poisson. On ne badine pas avec la ponctualité suisse, au Paléo! A une prochaine fois, Peter! J'apporterai une bouteille. Du Bordeaux, du bon. J'en ai en cave.

     

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    Et le vin, dans tout ça? Ce n'est pas le grand oublié du Paléo, même si la bière Cardinal coule à flots. On peut même goûter au meilleur de la production vaudoise sous la tente d'Arte Vitis, le regroupement de 13 vignerons novateurs. Pas de fausse note, donc, y compris dans ce Gamanote noir du domaine du Paradis, assemblage de gamay, gamaret, garanoir, merlot et pinot noir, proposé dans toutes les buvettes du festival. Même les Genevois ont droit de cité, au Paléo!

     

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    Olif

     

    P.S.: Paléo, ça continue encore le week-end, mais cette année, ce sera sans moi!

  • Le magazine de référence de l'amateur ... de Bordeaux!

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    Banzaï! Il fallait s'y attendre! J'ai déclenché un tsunami-bonsaï en "m'attaquant" à une icône de la presse du vin en France, la RVF, Revue des Vins de France, pour ne point la nommer, auto-proclamée "le magazine de référence de l'amateur". Pas loin d'une trentaine de commentaires suite à l'article, pour beaucoup plutôt positifs (ouf!), des réactions un peu partout dans la Bloglouglou (, encore ) ou sur les forums (DC et LPV),  voilà mon audience dopée pour le meilleur et/ou pour le pire, ce qui pourrait bien justifier quelques éclaircissements, pour ne pas dire une mise au point à destination des myopes de mes intentions. Loin de moi l'idée d'avoir voulu crier gratuitement "Haro sur le Saverot!". Une revue qui se veut la référence de l'amateur ne peut pas impunément mépriser une bonne partie de son lectorat sans essuyer quelques coups de plumes bien sentis. Alors non, je ne trouve pas la charge trop lourde, mais plutôt stimulante! Elle démontre en tous cas que la RVF est un bon sujet de conversation au sein de la communauté des amateurs, à défaut d'en être la référence.

     

    Si je revendique bien être un "gentil garçon aux textes humoristico-drolatiques", je n'accuse ni ne dénonce rien, ni personne. Je me borne à constater et n'ai donc nul besoin d'être journaliste, critique de vins ou dégustateur chevronné assermenté pour pointer les contradictions d'un journal censé s'adresser à l'amateur (moi, par exemple, entre autres). Je n'ai jamais remis en question la compétence des dégustateurs de la RVF, je leur reproche simplement de s'accrocher à un passé désormais révolu, où eux seuls pouvaient donner quelques clés à l'amateur. Le mode du vin a évolué, Internet a changé la donne et si Magnum Vinum a ouvert la voie aux échanges forumesques sur le vin, la RVF est resté à quai après avoir quitté le navire. Nier ou regretter cette évidence, c'est plutôt has been, je trouve!

     

    Lu ailleurs, sur un forum, je n'ai jamais non plus prétendu que les amateurs (et moi en particulier) pouvaient se substituer aux critiques professionnels (de la RVF, entre autres). Quelle ineptie! Je voulais juste souligner que ceux-ci avaient de plus en plus les moyens de s'en passer pour se confronter à leur propre expérience. Ce qui n'en fait nullement les nouveaux gourous de la Bloglouglou, pour peu qu'ils publient leurs appréciations sur le Net, mais simplement une source d'information supplémentaire à consulter. Après, s'exprimer sur un forum ou sur un blog, c'est selon son degré de mégalomanie. Il est cependant plus facile d'affirmer son caractère dominateur au sein d'une communauté que lorsque l'on est tout seul. Mais évidemment, je caricature.

     

     

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    Ceci dit, et c'est l'objet de ce billet de rappel, il n'est pas impossible que la RVF ait du souci à se faire vis à vis de la concurrence, la vraie, celle des  journaux de papier écrits par des professionnels de la profession et qui pourraient bientôt chercher à devenir référents auprès de l'amateur. Un qui l'est déjà, auprès des amateurs de Bordeaux, c'est ... l'Amateur de Bordeaux, qui revient depuis peu avec une nouvelle formule, un peu moins bling-bling (c'est tendance!), un peu plus généraliste, même si Bordeaux reste majoritaire. Au menu de ce tout nouveau numéro, un gros dossier sur les Rosés (c'est tendance aussi), une interview rentre-dedans de Bernard Magrez, un "libre propos" de Michel Bettane, des conseils pour l'achat des primeurs 2008, des analyses météo dans les grands vignobles français pour les deux mois qui viennent de s'écouler (une nouveauté plutôt sympa). Et puis, de façon qui parait naturelle, une double page sur l'Internet du vin, avec quelques adresses Web qui méritent d'être signalées. Comme par hasard, mais ce n'était pas prémédité, on y trouve un "blog hautement recommandable" pour son style "enlevé". C'est signé Véronique Raisin, la Picrocoleuse, et ça me fait plaisir de me retrouver cité dans cette rubrique en compagnie du Glougueule de Sylvie Augereau et Cie.

     

     

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    L'autre magazine qui pourrait devenir une référence généraliste, c'est Terre de Vins, le journal des saveurs et des terroirs du Sud, qui envisage à la fois de s'étendre à toutes les saveurs et tous les terroirs, ainsi que d'envahir la toile. En attendant, Terre de Vins est une approche du beau et de l'esthétisme, dans le verre et dans l'assiette, avec un accent sudiste, et fête ses 10 ans avec ce dernier numéro de juin 2009, associant vin et sensualité. On y apprend notamment que le Pomerol Certan de May 1959 en demi-bouteille est un aphrodisiaque hors du commun! Il faut cependant s'appeler Andreas Larsson, meilleur sommelier du monde en 2007, pour juger de tous les effets.

    On y découvrira également une jolie sélection de Cinsault, purs ou en assemblages, ce qui en soi n'est pas banal, ainsi qu'une escapade du côté de Vacqueyras.

     

     

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    La presse œnologique n'a donc pas encore dit son dernier mot et je suis le premier à m'en réjouir. On y parle d'Internet, Internet parle de la presse papier, tout est bien qui finit bien, non?

     

    Olif

     

     

  • Le magazine de RVFérence de l'amateur


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    Il y avait longtemps que je n'avais pas consenti à racheter un numéro de la RVF en kiosque. Je n'aurais peut-être pas dû. Mais deux accroches de la couverture m'ont incité à mettre la main au portefeuille. Millésime 2008, d'abord, c'est écrit en gros. Après l'avoir feuilleté rapidement, j'y ai relevé plusieurs noms de vignerons et de vins que j'affectionne. En Jura (L'Octavin, et surtout Fanfan Ganevat, qui décroche la palme, quel scoop!,...), en Roussillon (bon nombre de ceux découverts à Saint-Jean de Monts), en Loire (Sébastien David, plébiscité pour son In Vivo, donc millésime ... 2006!, mais aussi pour l'hurluberlu 2008, heureusement). Et puis, ce numéro spécial se proclame "le magazine de référence de l'amateur", ce que, innocemment, je pense encore être (un amateur, pas une référence!). J'y suis donc allé de mes 7,50€. Quand même! Je n'aurais peut-être pas dû.

     

    Bon alors, qu'est-ce qu'on lit de beau, dans ce magazine rvférent de l'amateur, en dehors de toute une sélection des soit-disant "plus beaux" vins du millésime 2008, alors que l'immense majorité d'entre eux ne sont encore qu'au stade embryonnaire?

     

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    Tout d'abord, une analyse de la démocratisation bordelaise, intitulée de façon très sarkozy-tendance "la fin des années Bling-Bling". Ce qu'il faut en retenir, essentiellement, c'est que ces années de disette économique contraignent les aristocrates girondins à ouvrir les portes de leurs dégustations aux manants et aux roturiers, autrement dit aux amateurs, blogueurs ou forumeurs. Au grand dam des journalistes viniques,  qui persistent à voir d'un mauvais œil l'envahissement de leur pré carré par des hordes d'analphabètes du vin, qui n'y connaissent rien et qui feraient mieux d'acheter ce qu'on leur conseille plutôt que de vouloir venir jouer dans la cour des grands. Et si le journaliste mandaté cite néanmoins quelque nom de blogueur émérite, en l'occurence celui de Daniel Sériot, passionné de la rive droite et dégustateur stakhanoviste de toutes les portes ouvertes bordelaises, y compris celle des primeurs, c'est pour mieux mettre en avant le travail consciencieux des p'tits gars de la RVF, qui goûtent et regoûtent encore, se forgeant un jugement inégalable sur les meilleurs vins, ce qu'aucun amateur ne pourra jamais se permettre, au vu de ses compétences, tout juste bonnes à émettre un avis. Donc, en résumé, continuez d'acheter ce qu'on vous dit et surtout ne la ramenez pas, car ce que pense un "web-dégustateur" ne vaut pas tripette. C'est en quelque sorte la substance de cet article socio-économico-grandguignolesque de Jérôme Baudouin, qui s'étonne presque que Bordeaux soit tombé si bas pour dérouler un pareil tapis rouge à la plèbe vino-internautique. Sur un ton presque crucial, il fait même mine de s'inquiéter pour son avenir et s'interroge: "la masse des avis individuels des amateurs remplacera-t-elle demain le jugement de professionnels expérimentés?".  Tant que ces derniers seront aussi imbus d'eux-mêmes, ce serait bien, oui, en fait! Parce que moi, tu sais, le tribunal...!

     

    Ensuite, page 15, un petit clin d'œil à Fabrice le Glatin, dans une thermobrève tempérée, pour saluer l'envol de Vinsurvin 2.0, la rvférence des blogs vins. Coucou Fabrice et bravo à toi! Faut-il y voir un renvoi d'ascenseur pour une récente interview de Denis Saverot publiée sur Vinsurvin? Entre référence et déférence, aucune préférence...

    Question: est-ce qu'une interview de Jérôme Baudouin sur le Blog d'Olif me vaudra les mêmes honneurs?

     

    Plus loin, on apprend, de la bouche même de Raymond Redding, directeur du courrier à la Poste, que "le Bandol est le seul vrai rosé!". C'est même écrit en gros en haut de l'interview. J'ai demandé à mon facteur ce qu'il en pensait: lui, il préfère le Tavel. Question de goût, probablement. Ou alors de moyens.

    Sensationnalisme, quand tu nous tiens...

     

    Et puis, il y a enfin  Antoine Gerbelle et son Bloc-Notes. Sympa, l'Antoine. Et impayable. Je l'ai rencontré en 2007 à Angers lors de la remise du 1er Wine Blog Trophy. On a mangé un morceau ensemble. A la même table, exactement. Oui, Monsieur. A l'époque, les blogueurs, il les prenait déjà pour des petits rigolos. Un précurseur! Il n'a pas beaucoup changé. Sauf que, lui, maintenant, il cultive aussi l'humour vinique déjanté. C'est bien, Antoine, continue de fumer comme ça, c'est du Belge! Que la Magnum Force soit avec toi! Si je peux me permettre un conseil, ouvre un Blog-Notes. Sur le tout nouveau tout beau site de la revue, annoncé en vain, mais à grands coups de biniou, depuis des lustres. Faudra quand même se dépêcher, hein, afin d'être prêt pour le WBT 2010!

     

    Ce qu'ils n'ont pas l'air de vouloir comprendre, les p'tits gars de la RVF (ou alors ils font juste semblant?), c'est que le véritable et sincère amateur de vins n'a plus envie de se contenter du "jugement" de quelques œno-journalistes en mal de renommée influente (voir à ce propos la petite étude sur l'influence des journalistes du vin, écrite par un des leurs. L'humilité, ça s'apprend, en fait! Merci Hervé Lalau!). L'amateur, il veut participer à la messe. Il veut se goinfrer d'hosties. Il veut vampiriser le sang du Christ. Ce que bon nombre de vignerons, d'organisateurs de salons et d'attachés de presse ont, eux, bien intégré, leur permettant de s'impliquer d'une manière ou d'une autre dans le monde un peu cadenassé du vin réservé aux pros. Toutes les retombées sont bonnes à prendre. Parler du vin, de quelque manière que ce soit, pro ou amateur, c'est communiquer, véhiculer de l'information, promouvoir. Le Web y a désormais une grande place. Ne tardez pas à y prendre la vôtre, les petits gars de la RVF, parce que, de ce côté-là, vous êtes un peu largués! Pas besoin de se monter le bourrichon les uns contre les autres, pourtant. Tous ensemble dans le grand melting-pote des œnophiles copains. Chacun son créneau, sa sensibilité, sa façon de voir les choses, sa crédibilité. Ce n'est pas de la concurrence, mais de la complémentarité. Bon, c'est pas demain la veille, en fait, tant qu'il y aura autant de mépris et de suffisance affichés unilatéralement. A moins que le bœurvf ne craigne que quelques grenouilles ambitieuses ne finissent par lui faire de l'ombre? Peu probable, pourtant, tant que les coâsseurs n'enflent qu'au niveau des chevilles.

     

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    La RVF, le magazine de référence de l'amateur? Je veux bien, mais de quel amateur s'agit-il, au fait?

     

    Je ne sais pas vous, mais moi, ça m'a fait un bien fou d'écrire ce petit billet! :depelle:

     

    Bon, maintenant...  :pilote: !

     

    Olif

     

  • Printemps 2009, on va déguster! (3)


    Le printemps 2009 n'arrête pas de s'installer, délivrant son flot de dégustations, de quoi irriguer à grandes goulées le fond de la gorge, provoquant un arc-en-ciel de bonheur entre les amygdales.

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    Arc-en-ciel amygdalien chez un patient ivre de bonheur après un printemps chargé en dégustations de tout genre.
    Cliché publié avec l'aimable autorisation du service d'ORL du Pr Prout

    Dernière fournée de dates pour remplir l'agenda de l'amateur en manque de sensations palatines humides:

    - les 1er et 2 mai, on attaque par une Bûverie sans vignerons chez Lolo 1er, roi de Bû et infatigable organisateur d'évènements gustatifs. Il ne faudrait surtout pas l'oublier!

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    - les 2 et 3 mai, c'est la fête à Courgis, chez Magalie, Thomas, Olivier et Alice. On y boira du sauvignon de Saint-Bris et du Chablis, mais pas seulement. Des copains de la France entière sont venus leur prêter main forte. De quoi saliver, et aussi le regretter, si on est dans l'impossibilité de s'y rendre.

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    - les 2 et 3 mai, toujours, pour ceux qui savent déguster en flamand, rendez-vous au grand salon de vins naturels organisé par Hans Dusselier, de Winjfolie. On pourra même y déguster des frites naturelles, un fois. Que du bonheur en perspective!

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    - les 16 et 17 mai, changement radical de style, ce sera la fête des Grands Amateurs. Et qu'est-ce que boit un Grand Amateur, si ce n'est du Bordeaux? Au menu, dégustation de prestige avec plein de grands crus, grand dîner dans un grand Château et tournée des grands ducs dans toute la région, car ce sera aussi la fête de l'œnotourisme.

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    - le temps fort de ce mois de mai sera sans nul doute la 6ème  édition des RE-VE-VIN de Saint-Jean de Monts. Des rencontres vendéennes organisées par des amateurs pour des amateurs. Amateurs, certes, mais tout le monde reconnait le grand professionnalisme de Philippe Rapiteau, l'homme de la Pipette, et de Philippe Gallard, le gardien du temple, au Chai Carlina. Ce sera la fête du vinotourisme, un genre d'œnotourisme, mais en plus artisanal et authentique. Au programme, des dégustations, des repas, des rencontres avec des vignerons, du troc, de la convivialité, du farniente, de la baignade sur la plage des Demoiselles, des châteaux de sable, de la chasse aux pignons, de l'amitié et toutes ces sortes de choses qui rendent la vie un peu moins terne. Lors du pont de l'Ascension, du 21 au 24 mai, prière incontournable à Notre-Dame des Monts, juste avant la descente sur Saint-Jean!

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    Olif

  • For the rosés...





    Les bons vins naissent-ils dans les choux ou dans les roses? A l'instar du flamant et du petit rat, le vin peut se parer de rose. Une couleur pas toujours appréciée de l'oenophile, lorsqu'il n'y voit qu'un ersatz de vin, un entre-deux, tandis que la simple évocation de ce tutu amène la bave aux lèvres du vieux libidineux à l'oeil torve qui patiente à la porte de derrière de l'opéra, quand il n'essaie pas d'y rentrer en se faisant passer pour un dératiseur. Mais revenons à nos moutons flamants. Du Flamand au Wallon, il n'y a qu'un pas. Et un contentieux ancestral. Probablement la raison pour laquelle le Parlement de Bruxelles une fois veut autoriser le coupage pour élaborer du vin rosé. Le rosé, le vrai, il peut être pressé  (mais pas trop!) ou saigné. Mais sans s'être coupé. Un exercice pas toujours évident, parfois un challenge pour le vigneron consciencieux, mis au défi de produire un vin authentique qui a parfois du mal à s'imposer comme un vin véritable.

    Le tout est de savoir si Bruxelles aura le "final cut" et parviendra à imposer son mélange des deux couleurs.

    Couper n'est pas vinifier!

    Questions: est-ce que mélanger du rouge de m... avec du blanc de m... est-il susceptible de donner un rosé qui ne soit pas de m...? Est-ce que ce nivellement du rose par le bas, qui n'a pour seul argument économique que d'écouler une production déficiente qui ne trouve preneur ni en rouge ni en blanc, n'assombrira pas l'avenir du rosé? Les viticulteurs français seront-ils définitivement dans les choux à Bruxelles?

     


    En attendant, la lutte s'organise. Les amateurs réagissent, pour tenter de protéger le vin de leurs amis. Toute la chaîne du rosé se mobilise autour de sa couleur fétiche sur www.coupertuelerose.com. Pour pouvoir continuer à voir le vin en rose, quand il me prend dans ses bras et qu'il me parle tout bas, signez... ou pas! Même si la cible de ce produit de bas de gamme n'est pas le véritable amateur de vin, favoriser la facilité nuit aux vignerons authentiques qui persisteraient dans la voie du rosé de qualité. Ceci dit, comme l'a déjà souligné Hervé Lalau sur son blog, nos dirigeants ne s'étouffent guère avec la cohérence. Dernière question: est-ce que boire un rosé de m... ne favorisera pas un cancer de m..., au final?

     

    Rosés du Ventoux? J'achète!

    La théorie, c'est bien beau, mais rien ne vaut la pratique. Invitons donc le vrai rosé à table, en l'occurence celui du Ventoux, dont les vins ont acquis leurs lettres de noblesse depuis belle lurette. Si le malheureux Simpson en avait rempli sa gourde, il n'eût peut-être pas autant souffert de déshydratation lors de sa fatale ascension finale du Mont du même nom pendant le Tour de France 1967.

     

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    - Le Repaire du Géant, La Flamme du Repaire 2008: un repaire habité par un géant, on le repère de loin. Ce géant, que l'on imagine volontiers vert même s'il ne produit pas de maïs, élabore du rosé, par pressurage direct. Assemblage de grenache (85%) et de carignan (15%), cette flamme est délicatement saumonée. Nez subtil, épicé et floral, bouche droite, vive et tendue. Mon premier rosé tranquille de l'année. Une belle première fois!

     

    - Château Pesquié, Les Terrasses 2008: saignée de grenache, syrah et cinsault, ce rosé affiche une robe groseille. Acidulé et tonique, très fruité, il se savourera volontiers en terrasse cet été.

     

    - Domaine de Fondrèche, Instant rosé 2008: un rosé pressé pour amateur qui ne l'est pas trop. Cinsault, syrah, grenache sur des parcelles spécifiques, dédiées à l'élaboration de rosé. Une minéralité étudiée, voulue, recherchée, affirmée, qui réjouit et tonifie le palais.  D'une couleur  pâle (aussi pâle que celle d'un coureur cycliste du XXIème siècle roulant à l'eau claire au pied du Mont Ventoux?), fin et délicat, cet Instant se prolonge vers une félicité qui, à défaut d'être éternelle, se veut spirituelle. Un vin remarquable!

     

     

    Thank you for the rosés, amis viticulteurs, du Ventoux ou d'ailleurs. dEUS, le plus grand groupe de rock belge du monde l'a déjà chanté depuis bien longtemps!

     

     






    Olif
  • Printemps 2009, on va déguster! (2)

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    Cette fois, plus aucun doute! Le printemps est là! Pour s'en rendre compte, il aura suffi d'un cygne, comme chantait JJ Goldman au plus fort des 80's! Premier bain printanier pour les palmipèdes dans le lac de Bouverans en voie de dégel début avril, premiers bains de bouches pour les bipèdes dans les salons de dégustation qui fleurissent en même temps que les jonquilles et les narcisses.

    Petite sélection printanière, non exhaustive:

    - du 17 au 19 avril, 7ème salon des vins de Mâcon: une manifestation qui monte en puissance, couplée au 55ème concours des grands vins de France. Les médailles vont pleuvoir. Ce n'est pas la légion d'honneur, mais ça récompensera exclusivement des vins et des vignerons. On n'est jamais mieux servis que par soi-même.

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    - du 17 au 19 avril, Olne: Olne, sweet Olne! Il parait que l'expression est de moi, je n'en suis pas peu fier! Deuxième édition de cet exceptionnel salon amateur, "comme à la maison", qui réunit pléthore d'excellents vignerons. Le rendez-vous à ne pas manquer, pour tous les amateurs, et pas exclusivement les Belges. J'ai encore droit à une dispense cette année, mais je vais tout faire pour me rattraper l'année prochaine.

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    - le lundi 20 avril, Terre et vins de Champagne: un premier rendez-vous enthousiasmant, celui des vrais vignerons de la Champagne, enfin au clair vis à vis des grandes maisons de négoces. Ils existent et ils produisent du vrai vin de Champagne, que l'on pourra déguster à l'état de vin clair, non encore champagnisé. Que du beau monde, je sens qu'on va se régaler! Ben oui, là, j'y serai!

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    - le lundi 20 avril, la Beaujoloise: de retour dans 0 année 0 mois et quelques jours maintenant, la grande fête du Beaujolais alternatif a de quoi réjouir les papilles une fois de plus, cette année. On prend les mêmes, + quelques guests du Beaujolais et d'ailleurs. A ne pas manquer, en plus de tous ces bons gamays, les superbes Ploussards de Manu Houillon et ceux de Philippe Bornard, ainsi que les 4 Champenois qui feront faux bond à Terres et vins de Champagne. Deux autres belles découvertes à faire: les épatants Moulin à Vent 2007 et Saint-Véran 2008 du domaine des Côtes de la Molière, ainsi que les vins d'Etienne Thiébaud, le doubien du domaine des Cavarodes.


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    - le 26 avril, la fête des Crus du Beaujolais à Chénas: le Bojo est à la fête, en ce mois d'avril! Cette Fête des Crus est une manifestation populaire et rabelaisienne qui devrait drainer une foule avide de festoyer et de découvrir les vins des 10 crus de la région.

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    Olif

  • Extrême Château Chalon

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    A la Une de la décidément toujours passionnante revue Le Rouge & le Blanc, Château Chalon, son piton rocheux et son vin de l'extrême. Extrême par son mode d'élaboration, son non-sens économique et tous les mystères biochimiques qui l'entourent. Extrême surtout, par le plaisir qu'il procure à ses adeptes. Un panorama très complet de l'appellation, des pistes de dégustation intéressantes à suivre et un petit coin du voile soulevé par Julien Marron, auteur de l'article. Même si le Vin Jaune continuera certainement de garder une grande part de ses secrets. Pour le plus grand plaisir des amateurs, qui sont loin d'avoir fini d'en cerner tous les contours.

    En bonus, sur le blog, vous trouverez ci-dessous mes propres commentaires de dégustation de la superbe verticale que Jean Macle avait concocté pour l'occasion, courant octobre 2008,  et à laquelle je fus fort gentiment convié par les œno-enquêteurs du Rouge & le Blanc. Que ce modeste prolongement bloguesque de leur article soit le témoignage de mes remerciements.

    - Côtes du Jura 2005 tradition: 80% chardonnay, 20% savagnin, sous voile, le standard du domaine, quasiment immuable. Richesse et équilibre, puissance et longueur, du fruit bien présent, quelques notes levuriennes type massepain, beaucoup de fraicheur et une belle persistance. Un grand classique pour Jean Macle, l'archétype de "son" Côtes du Jura.

    - Côtes du Jura 2005, 100% Chardonnay: une variante, sans le Savagnin. Une des nouvelles pistes explorées par Laurent Macle, pour diversifier la production du domaine. Jean Macle n'est pas totalement conquis, mais il a le mérite de nous le présenter, même s'il le fait de manière orientée, pour  tenter de prouver que cette approche ne vaut pas la "tradition". Acidulé et frais, l'oxydation ménagée dans ce qu'elle a de plus fin et élégant. L'élevage bois marque à peine plus à ce stade que sur la cuvée Tradition, de manière très fine, parce que le vin joue dans un registre plus délicat. Cet effet non recherché s'estompera vraisemblablement très rapidement. Un adorable Chardonnay sous voile, digne des plus grands.

    - Côtes du Jura 2003 Tradition: nez  "typé, marqué sur l'alcool, anisé, réglissé. Rond et compact, son équilibre est cohérent, avec suffisamment de fraicheur pour estomper l'effet millésime.

    - Côtes du Jura 2001, 100% Savagnin: une cuvée collector, non commercialisée, 100% Savagnin. Du Château Chalon déclassé, millésime oblige (ce fut le cas pour toute l'appellation), élevé 3 ans sous voile. Marqué éthanal, sur l'alcool à brûler, il possède de la rondeur en attaque, celle de l'alcool, puis plus de droiture en finale. Longueur correcte, inversement exponentielle à la durée de l'élevage. Pas un "petit" Château Chalon, dont il ne possède ni l'élégance , ni la finesse, mais un vrai Côtes du Jura Savagnin, pour amateurs de vins "typés".

    - Château Chalon 2000: malt, épices douces, safran, fruits jaunes se prolongeant dans une longue finale rémanente, un modèle de Château Chalon.

    - Château Chalon 1999: poivré et épicé au nez, avec de jolies notes de gingembre. Une bouche pleine et harmonieuse, riche. Ce vin a tout. Tout pour plaire, maintenant et pour les siècles des siècles. La perfection faite Château Chalon, très certainement. Il va falloir arrêter de le goûter et en garder pour les générations futures, désormais!

    - Château Chalon 1990: nez très fin, ouvert, sur le moka, l'orange confite. Bouche minérale, légèrement terpénique (hydrocarbures), avec beaucoup d'acidité (pH=2,90, pour 14° d'alcool), longue finale salivante. Un vin superbe, en train de se révéler, exprimant toute la patte et le savoir-faire de Jean Macle en matière d'élaboration de vin jaune.

    - Château Chalon 1988: nez complexe, sur un mode tertiaire. Croûte de Comté, puis hydrocarbure, humus, praline. Bouche minérale et fraiche, sapide, d'une grande longueur.

    - Château Chalon 1989: une trilogie de haut niveau servie dans le désordre. Des 3, ce 89 me semble le plus épanoui, le plus harmonieux, le plus fondu. Un registre toujours élégant, racé. Moka, puis hydrocarbure, une constante retrouvée au vieillissement sur les vins du domaine.

    - Château Chalon 1983: on poursuit le voyage dans le temps, pour de nouvelles sensations. A ce côté hydrocarbures et moka, commence à s'ajouter des notes miellées apportant de la douceur en bouche, sans pour autant diminuer la sensation minérale et la vivacité. La finale reste fraiche, laissant le dégustateur rêveur. Le silence qui s'ensuit, c'est encore du Jean Macle!

    - Château Chalon 1976: on retrouve au premier nez cette note de croûte de Comté. Une sensation un peu lactique qui pourrait paraitre dérangeante mais qui s'estompe en fait très vite pour laisser la place à des arômes plus profonds et envoûtants d'orange confite. Une sensation de rôti, comme sur les grands Sauternes. Suave en bouche, presque doucereux, il ne possède évidemment aucun sucre résiduel. Tout cela est harmonieux, enivrant, très pregnant.

    - Macvin 2004: un pur chardonnay muté avec un Marc de 5 ans, resté 3 ans en fût, et récompensé dans différents concours. Jean Macle en est fier, parce que le Macvin, c'est vraiment l'autre grande spécialité du domaine. Un produit très recherché localement, qui témoigne du savoir faire jurassien et qui permet d'utiliser les grandes quantités de Marc produites et de moins en moins consommées en l'état. Celui-ci possède une couleur claire (pur chardonnay), un très joli fruité, de la fraicheur et une acidité finale savoureuse. Très enthousiasmant, iltrouvera aisément sa place à l'apéritif, en accompagnement d'un melon voire même dans la grande gastronomie pour élaborer des mets sophistiqués.

    - Macvin 2000: tiré du fût. Il y est toujours depuis 8 ans. Rond, plein, puissant et harmonieux, le mariage vin-alcool est à son apogée. Un Macvin d'anthologie, qui sera probablement millésimé, ce qui est peu usité pour un Macvin, réservé aux cuvées d'exception. Le dernier en date était 1990, si ma mémoire est bonne.

    Un numéro du Rouge & le Blanc qui se doit de figurer en bonne place dans la la bibliothèque des œnophiles de l'extrême, au milieu des albums de Blake et Mortimer!

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    ©www.leblogdolif.com


    Olif

  • Il va nous manquer...

     

     

     

     

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    Alain Bashung, Paléo 2008. Un grand moment, un grand concert, un grand Monsieur. Chapeau!

     

     

     

     

  • L'œnotourisme sur le chemin de l'INCa...

    S'agirait-il d'un mauvais remake du Temple du Soleil ou de Tintin chez les Picolos?  Le sinistre Rascal Pacap, oiseau INCa de mauvaise augure, se serait-il réincarné en acteur de la Santé publique française? Wouah! les méga-boules de cristal! Entre Machu Picchu et cacher pichet, il va falloir choisir.

     

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    " Rascal Pacap sacrifiant le vin sur l'autel du cancer" d'après ©Hergé, allégorie empruntée à story-bd.com, légèrement retouchée par ©Olif

     

    Après avoir diabolisé le vin, ébranlant la bonne conscience du consommateur modéré et responsable, voilà que le gouvernement cherche à promouvoir l'œnotourisme, afin de "valoriser les produits et le patrimoine vitivinicoles" (sic). Mais de quels produits peut-il bien s'agir, en dehors du vin, désormais mis à l'index? Des produits de beauté à base de pépins de raisins, comme le suggère Lolo 1er? Une collection d'étiquettes de Mouton-Rotschild, à compter pour s'endormir le soir? Des culs de bouteilles vides à caresser, pour œnotouristes sexuellement en manque?

    Comment peut-on vouloir valoriser d'un côté et anéantir de l'autre? A moins que cet œnotourisme-là ne soit uniquement destiné à être un passe-temps pour les richissimes amateurs du monde entier ou, à défaut, pour les cars de retraités locaux oisifs et pleins aux as ? Et si l'objectif n'était finalement que de déplacer les masses vers ce patrimoine sous-exploité, dans le seul but de vendre des prestations touristiques, le vin ne servant que de simple alibi? En tout cas, un marché juteux pour tout ce qui gravite autour de la viticulture, qui risque pourtant de laisser les vignerons véritables sur le bas côté.

    L'œnotouriste de base, le vrai, l'authentique, lui, il n'a pas forcément envie de se fourvoyer dans le luxe et, à la limite, de se déplacer en bus climatisé suréquipé! Il veut rester un vrai touriste, artisanal et dilettante, à qui on n'impose rien. Il veut qu'on le guide, en petits groupes, à la rencontre du vigneron. Il veut humer le vin. Il veut fouler le terroir et croquer le raisin. Et surtout il veut déguster, quitte à choper un cancer cinquante ans plus tard!

    Un minimum de cohérence de la part de nos dirigeants serait la moindre. Heureusement, quand les forces vives du vin libre avancent, le gouvernement amende et recule. Comment voulez-vous, comment voulez-vous...?

    L'espoir subsiste, finalement!

    Olif