Inespéré...
Inespérée, cette petite resucée de printemps en octobre, après un week-end annonciateur d'hiver, avec une poudrée à 1500 mètres d'altitude. La terrasse de la maison étant toujours opérationnelle, pas de raison de s'en priver. C'est rare d'y manger en tee-shirt un 11 octobre, dans le Haut-Doubs.
Inespéré, de produire une telle cuvée de ce millésime 2002, en Languedoc. Météorologiquement pourri, logiquement difficile à gérer pour le vigneron, mais pas impossible non plus. Pas destiné de ce fait à une longue garde, mais, pourquoi pas, finalement?
Inespérée, cette bouteille, retrouvée par hasard lors d'une tentative de restructuration de la cave. Enfouie sous un amoncellement de vins issus de millésimes plus récents, pas question de la laisser traîner plus longtemps dans un carton, déjà que c'est probablement trop.
Inespéré, ce vin, toujours impeccable, juvénile, frais et gouleyant, malgré sa très faible protection en soufre lors de la vinification.
Inespérés, ces arômes de fruits frais et parfumés, sur fond poivré, épicé et végétal croquant, type céleri en branche. Gros coefficient de torchabilité, même après toutes ces années, à la manière d'un beau gamay, même si ce n'en est pas un.
Inespéré et étonnant, cet Inespéré 2002 du domaine de l'Arbousier vinifié par Éric Le Ho et Patricia Nayrac. 50% carignan, 40% grenache et 10% cinsault pour ce vin de table produit dans le massif des Corbières, du côté de Fontfroide. Un vin avec du fond et de la fraîcheur, qu'il ne s'agirait pas de confondre avec de la froideur. Il faut croire que l'inespoir fait vivre...
Olif
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