Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

2004

  • Solstice de printemps

    Capture d’écran 2012-05-12 à 20.29.54.png

     

    Voilà bien un plat unique, qui ne peut être goûté qu'à un instant unique: le solstice de printemps. Moment improbable, ne survenant jusqu'à présent que lors de la victoire d'un Président normal aux élections précédant les Saints de glace. Peu de personnes au monde, même parmi les grandes fortunes de ce monde, peuvent se gloser d'avoir goûté un jour à ce plat totalement bling-bling, réservé aux seuls détenteurs d'une carte électo... rhââ lovely.

    Le premier bonheur, c'est celui de rentrer victorieux d'une traque difficile, la chasse à la morille. Ça faisait longtemps que je n'avais plus débloqué le compteur, la faute à pas beaucoup de temps, pas trop de chance, des gisements familiaux épuisés, du fait du vieillissement physiologique du milieu naturel. Mai 2012 est une année plutot propice. De l'humidité, des vagues de chaleur, encore un peu d'humidité. La morille n'aime pas trop la stabilité météorologique et les orages de printemps lui conviennent à merveille.

     

    Capture d’écran 2012-05-12 à 21.03.30.png

     

    Contrairement à ce que la photo ci-dessus pourrait laisser supposer, la morille ne saurait être confondue ni avec un éléphant, ni avec une fraise des bois, qui, elle, est plutôt rose, comme chacun sait. L'éléphant, lui, est gris, tandis que la morille est plutôt printanière. Volontiers toxique crue, la morille devient comestible fraiche après cuisson, en risotto, par exemple, ou après dessication suivie de mastication. Pour ne pas avoir à mélanger ce spécimen authentique du Haut-Doubs à de la vulgaire morille séchée d'importation, pas question d'attendre. Ingrédient vedette de ce risotto aux asperges vertes et à les deux morilles fraîches du Haut-Doubs, ce délectable champignon printanier s'est parfaitement entendu avec un filet mignon mariné à l'huile de pistache et au curry, cuisson millimétrée à la plancha, et a connu l'extase avec un Arbois Solstice 2004 du domaine de la Tournelle. Un savagnin surmaturé sec, plutôt atypique, ne ressemblant pas à beaucoup d'autres vins connus. Puissant et riche, mais largement en-dessous du seuil de l'ISF, et sans lourdeur aucune.

     

    Olif

     

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • VDV#34: Vinstantané!

     

    Vendredisduvin Pour cette 34ème session des Vendredis du vin, il fallait faire court. Les bans à peine publiés, et nous voilà déjà le dernier vendredi du mois! Heureusement, notre nouvelle présidente, les yeux planqués derrière son objectif, les a également grands ouverts sur le vin. Grâce à Pauline, ces 34èmes VDV sont dans la bouette, Coco. Accent franc-comtois de rigueur, sinon, la tentative d'humour ne fonctionne pas très bien.

     

    Une photo, un vin, un souvenir. Trois raisons de ne pas boire Contrex. Dilemme! Quoi mettre en avant? La qualité de la photo? Celle du vin? Le souvenir? Euh ....

     

    IMGP9136.JPG

    Les mouches ont pied, Vin de table 2004, Jean-Marc Brignot


    Ce n'est donc pas cette fois que je gagnerai le prix Pulitzer. Ni le Sony World Photography Awards. Non, je ne pense pas. Jamais non plus ce vin ne remportera une médaille d'or au Concours des vins de Mâcon, ni ne se verra auréolé d'un 100 Parker. Pire encore, il ne fera même pas rêver l'amateur de vins ni le buveur d'étiquettes.  Une chance, finalement. Parce que cette bouteille-là n'existe désormais plus. Dans ma cave tout du moins, et je doute qu'il en reste encore beaucoup d'exemplaires de par le monde. Les mouches auront définitivement pied dans mon verre. Plus rien à sucer sur les parois. Si c'est pas misère...

    Flash-back. Fin décembre 2005. On jouait cartes sur table à Molamboz, chez Jean-Marc Brignot, nouvel as sorti de la Manche. De drôles de jus, dans de drôles de flacons. Et puis Wanda,  pas un poisson, mais ce grand chien, aussi impressionnant que gentil. Pour une unique fois sur l'étiquette, en compagnie de son maître. Le ploussard  2004 vinifié en blanc ne donnait déjà pas sa part aux mouches, mais n'a pourtant jamais voulu se parer d'un teint de jeune fille pudique au cours de son élevage. Définitivement resté de la blancheur nacrée d'une jeune vierge, mais pas effarouché pour autant, y compris dans sa jeunesse. Une chair à croquer, à pleines dents, que je pensais un peu décatie,  à l'aube de cette nouvelle décennie, et qui s'est révélée être d'une grande fraicheur et d'un équilibre souverain, celui de la reine des mouches.

    Eyes wide shut, eyes wine open...

     

    Olif

     

    P.S.: ce week-end, en Arbois, après une heure de sommeil en moins, interdiction de ronfler dans son verre, mais cela ne dispensera pas d'avoir le nez dans le vert, par contre! Jean-Marc Brignot n'y sera pas, mais il y aura plein d'autres belles découvertes à faire.

     

     

    Le nez dans le vert.jpg

  • Le mois du Gibolin tire à sa fin!

    IMGP8794.JPG


    Mars, c'est connu, c'est le mois du gibolin. Ultime chance de déguster un vin de saison, ultime chance de déguster Ultime, du Clos Milan, millésime 2004. Grenache noir et syrah, élevage de 24 mois en fût neuf. Carafage préalable et dégustation sur deux jours, pour avoir la pluie et le beau temps en même temps. Il faut au moins ça. Le nez marque encore un peu le fût le premier jour, mais la matière et dense. Les tanins s'assagissent, ça vire un peu animal noble le lendemain (fourrure), c'est toujours aussi dense, concentré et charnu. Un gentil gros monstre qu'on a envie d'apprivoiser, mais qu'il faudra laisser en cage encore quelque temps.


    Henri Milan, il est un peu fâché avec l'AOC, en laquelle il croyait beaucoup et qui s'est transformée en machine à niveler par le bas. Et il le crie bien fort. A l'écrit chez le Vindicateur et à l'oral chez Rézin, l'importateur privé québecois bien-nommé. Faisons-nous-en l'écho avec véhémence!




    Olif


    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.



    P.S.: on me sussure que j'aurais confondu gibolin avec giboulée. Au temps pour moi, fût-il aussi variable! Je ne recommencerai plus, promis. D'ailleurs, mars tire à sa fin.