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  • Drink free ...

     

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    Au départ, Dieu créa le vin. Et le vin était nu. Libre, aussi. Dieu but le vin et il vit que c’était bon. Une fois complètement saoûl, Dieu créa l’homme. Et l’homme était nu. Et libre, aussi. Profitant que Dieu était parti cuver, l’homme s’habilla et but le vin. Il vit que c’était bon. Et il décida d’habiller aussi le vin. Pour en faire un produit à son image. Gros mégalo, va! Complètement prisonnier de la technologie, l'homme finit par ne plus avoir soif et s'ennuyer. Alors, il décida de réinventer le vin nature. Pour le rendre à nouveau … libre. Et le faire goûter à plein de gens heureux dans de beaux salons, en plein air, ou dans des chais.

     

    La biennale des vins libres se déroulera comme toujours en Alsace, l'organisation reposant toujours sur le triumvirat Binner-Meyer-Schueller-Frick*. Exit Marbach, place à Rouffach. La fine fleur des vignerons en liberté s'ébrouera dans l'ancien hôtel de ville, élection oblige. Faudra une procuration pour aller voter (chez vous), mais pour goûter et pour boire les bons vins libres d'ici, pas besoin de carte électorale. Juste un carnet de bal, pour savoir où on met les pieds avant d'aller danser...

     

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     Et si jamais ce n'est pas suffisant, le lundi, direction Courgis, Chais l'un, Chais l'autre, Chai de Moor, Chai Pico, les deux hôtes de la nouvelle édition de ce salon alternatif où il sera difficile de rencontrer de mauvais vignerons et de boire de mauvais vins. Pr!ère de montrer patte blanche (de loup) et bonne tête (pas de mort) à l'entrée.

     

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    Si tu bois free, finalement, c'est que t'as tout compris.

     

    Olif

     

    * Je sais, ils sont 4, c'est pour voir s'il y en a qui suivent.

     

     

     

    P.S.: si toi aussi, tu as vraiment travaillé dur toute la semaine, n'oublie pas de ne pas mettre ton réveil le mardi 1er mai, pour suivre le défilé des partisans de la vraie grasse matinée.

     

    P.S.2: si toi aussi, tu t'es laissé poussé la moustache et que tu aimes passer l'aspirateur en petit débardeur rose, drink free, break free... Cette vidéo est pour toi. Cadeau!

     

     

  • Lamery, le Bordeaux autrement

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    "Lamery, Lamery, si c'est un rêve, je le saurai", chantait il y a déjà bien longtemps Joe Dassin sans le savoir. Lamery, ce n'est pourtant pas un rêve et ce n'est pas l'Amérique non plus. Château Lamery, c'est un domaine familial du bordelais situé à Saint-Pierre d'Aurillac, à l'est de Langon, dirigé en biodynamie depuis 2006 par Jacques Broustet, "le sorcier des vignes" si l'on en croit la presse locale. À force de trop bien travailler ses vignes et ses sols et de ne plus trop travailler ses jus en cave (vinifications naturelles, sans additifs ni sulfitage, en dehors d'un méchage préalable des fûts), ses vins se voient refuser l'agrément en appellation Bordeaux, comme cette cuvée Autrement 2009. Je ne sais pas ce qu'il en serait si le vin était autrement, mais, comme ça, il est plutôt très bien et tous ceux qui ne sont pas autrement comme lui feraient bien de s'en inspirer. Le nez est très fruité, bigarreau et cassis, avec une pointe florale sur une touche lactique, la bouche possède des tanins ronds et enrobés, un bel acidulé et de la fraîcheur. Placé de manière non préméditée dans une dégustation éclectique et à l'aveugle de vins "nature", il s'est retrouvé en compagnie des Laurentides 2009 du domaine Gramenon et de Jadis 2008 du domaine Barral. Des Laurentides tout en puissance et en richesse, mais qui commencent à asseoir leur équilibre et une cuvée Jadis 2008 impressionnante de justesse et de précision. Le 2009 de Lamery s'en est plutôt très bien sorti face à ces deux sparring-partners de grande qualité.

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    Lamery, ce n'est pas un rêve et c'est tout à fait le type de vins que l'on a envie de plébisciter, surtout à Bordeaux où ils ne sont pas légion. Un vin "nature" et "vivant" qui pourra être dégusté au deuxième salon de l'AVN, le 7 novembre prochain, en présence du vigneron.

     

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    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Des tulipes plein la tête...

     

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    L'abbaye de Marbach se situe un peu plus au nord que celle de Murbach, au pied du Grand Ballon de Guebwiller. Il est probable que, dans des temps immémoriaux, il en existait une troisième, à Morbach, au pied du Mont de Vénus, avant qu'il ne soit rasé et prenne le nom de Sainte-Odile. L'ancienne abbaye  de Marbach, entre Husseren-les-Châteaux (3 mais en fait 5, finalement "les", comprend qui peut!) et Obermorschwir, s'est transformée, le temps d'un week-end, en temple des vins natures, grâce à l'abnégation de 4 vignerons alsaciens épris de liberté (Jean-Pierre Frick, Christian Binner, Bruno Schueller et Patrick Meyer). Un lieu de méditation où les cierges ont eu tendance à brûler par les deux bouts, surtout après envahissement par une horde de boit-sans-soif avides de naturel. Cette biennale, inaugurée il y a deux ans chez Christian Binner, a vu plus grand cette année, avec le soutien total et indéfectible de l'AVN, l'association qui donne du plaisir là où il y a à boire du bon vin naturel, en se délocalisant dans un lieu vaste et idyllique, perdu au milieu de nulle part, où l'on pouvait entendre s'ouvrir, librement et sans contrainte, aussi bien une douzaine d'huitres de Blainville, élevées en pleine mer par Cyril Hess, que deux douzaines de bouteilles d'Edelzwicker 2009 100% nature de Bruno Schueller.

    Arrivés à l'heure du repas le samedi, c'est à table qu'il fallait se rendre, la majorité des vignerons- exposants ayant déserté leur stand pour la cantine.

     

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    Du blanc avec les huîtres pour débuter, donc, mais aussi du rouge, de manière improvisée. Un verre de Cornas 1999 sans soufre de Thierry Allemand, ça ne se refuse pas. Il fallait juste se trouver au bon endroit, au bon moment. Et tant pis si ça ne s'accorde pas avec les huîtres.

    Une fois rassasiés, c'est le début de l'immersion complète en milieu peu ou pas sulfité. Des vins libres loin d'être tous sauvages, contrairement à bien des idées reçues.

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    Libres, les vins d'Estelle et Cyrille Bongiraud! Qui d'ailleurs a dit que les vins serbes étaient acerbes? Pas ceux de la Fransuska vinaria, en tout cas. Un véritable bain de jouvence et une aventure humaine de tout premier plan, pour ces Bourguignons enthousiastes et communicatifs, volontairement expatriés dans les Balkans, à la recherche d'un vignoble perdu et en quête d'excellence. De par l'originalité des vieux cépages locaux aux noms imprononçables et la qualité d'une belle variante épicée de Gamay, voilà une vraie belle découverte.

    Libres aussi, les vins de la Grapperie, de Renaud Guettier. Majoritairement Chenin ou Aunis du Vendômois. Le flash angevin du début d'année s'est concrétisé en Alsace. Avec un gros coup de cœur pour Adonis 2008, un Côteau du Loir qui ne s'endort pas sur son brin de laurier. 100% Pineau d'Aunis, j'adore Adonis. Pas eu la possibilité d'en emporter quelques échantillons, le vigneron ayant joué les prolongations à la cantine le dimanche après-midi.

    On ne peut plus libérés, les vins du Matin Calme ou encore ceux de Patrick Meyer, encore fatigué de son rôle de serveur la veille, ce qui nous a valu la chance de bénéficier du sourire de Mireille lors de la présentation des vins du domaine. Encore meilleur, je dirais!

    Totalement débridés, les vins d'Alsace de Bruno Schueller, dont un splendide Riesling Pfersigberg 2007 et un remarquable Gewurtztraminer VT qui vous ferait presque adorer le cépage de manière inconditionnelle.

    Complètement free, les Minervois de Jean-Baptiste Sénat, que Charlotte se désespérait de vendre aux mangeurs de choucroute. Changer l'Aude en vin, c'est bien, mais en bière, c'est plus difficile!

    Bien loin de la prison soufrée, les vins de Gilles et Catherine Vergé, aériens, minéraux et digestes. T'inquiètes M'man, continue de lui souffler  à l'oreille son Jean-Marie de fils qui vogue joliment de ses propres ailes en Beaujolais, avec cette cuvée également libérée de toute contrainte soufrée.

    Et puis également tant d'autres, libres comme l'air, à l'image de leurs géniteurs: René Mosse, Evelyne et Pascal Clairet, Emile Hérédia, Philippe Valette, Frédéric Gounand, Dominique Derain, Loïc Roure, Jean-Louis Tribouley...

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    Le soir, c'était la piste à l'étoilé, les jardins de la terre sous chapiteau. Thierry Schwartz, du Bistro des Saveurs d'Obernai, avait concocté un giga menu gastronomique pour 300 couverts, servi efficacement par des occasionnels, bénévoles ou co-organisateurs, drivés à la baguette par la maitresse de maison et de tente pour l'occasion. Avant quelques averses au dessus de la toile, ce sont les vignerons qui ont rincé en dessous, dans une ambiance de Paulée murisaltienne, en plus libérée et plus nature. Les bouteilles ont circulé sur les tables, certaines planquées par dessous, et il fallait jouer du coude pour se procurer un soupçon de Cornas 2006 Chaillots de Thierry Allemand ou une larme de Pfersigberg cuvée H 2001 de Bruno Schueller. Sur l'assiette, l'huitre en deux services, iodée et végétale, épata. La Rouge de Heiligenstein cuite en croûte de sel m'a fait oublier que, d'une manière générale, je n'aime guère la betterave. Le spaghetti de veau se les roulait façon Kebab. Le cake à la carotte fut un régal, trempé dans le caramel au beurre salé. Joli menu, en vérité, véritable prouesse technique à servir à temps pour autant de convives, magnifiquement agrémenté des meilleurs vins qui vont avec.

    Le genre de salon qui vous fait briller les pupilles, reluire les papilles ... et pousser des tulipes plein la tête.

     

     

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    Olif
  • Vive le vin libre!

     

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    Petite piqûre de rappel, c'est demain et dimanche, en Alsace. Pas d'invitation à gagner en arrivant avec son PC sous le bras entre 10h12 et 10h19, mais la certitude de passer un excellent moment, voire plus si affinités, en compagnie de tous ces vignerons libérés, dont les vins sont "naturellement bons".

    Voilà. Les absents auront tort, mais ils auront été prévenus. Où il y a l'AVN, il devrait y avoir du plaisir.

    Si jamais c'est trop loin pour certains, ils peuvent toujours se rabattre sur le Salon de la RVF.



    Olif
  • Dix vins cochons...

    Ben mon cochon! Cet animal singulier s'il en est, rarement malengroin, est un mammifère omnivore de la famille des suidés, bien connu des latinistes sous le nom de Singularis porcus. Omnivore, car il mange de tout, mais la réciproque est vraie. Tout se mange, dans le cochon. Et tout est bon. Le goret est l'ami du gastronome, en culottes courtes ou en smoking . Et de l'oenophile, par la même occasion, à qui sa queue rend plutôt bien des services.

     

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    Petit test facile à réaliser: enfermez un amateur de vins dans l'enclos des cochons avec une bouteille d'un bon jaja, mais sans ustensile pour l'ouvrir. La soif venant, notre ami amateur aura tôt fait d'utiliser le tire-bouchon qui ne manquera pas de passer à sa portée. La réciproque n'est cette fois pas de mise et la prudence commanderait même de ne pas faire aux truies ce que tu ne voudrais point que l'on te fît. Penses-y la prochaine fois, ami amateur de vins.

     

     

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    La cuisine du cochon est une cuisine volontiers canaille, voire gastrosexuelle, surtout lorsque l'on s'attaque aux parties bassement situées des individus. Les Romains raffolaient de la vulve de truie farcie mais ne parvenaient pas à se mettre d'accord sur la provenance des produits de meilleure qualité: truie jeune ou d'âge mûr? Grande multipare ou non? La question est encore sur toutes les lèvres. La tétine ( surtout celle du haut, dernier étage à gauche, très prisée dans  l'Antiquité également), les pieds, les oreilles, la queue, le boudin, autant de mets succulents à ne pas mettre entre toutes les mâchoires, du fait de leur connotation prout-zizi-cacaboudin-ohouic'estbon-tulasensmagrosse-euhpardonlàjem'égare ... Dans le verre, il faut également viser juste. Le meilleur ami du cochon, c'est le vin canaillou, rustique, franc et de bon aloi. Nature et champêtre de préférence, avec de la personnalité et du croquant, doublé d'un petit goût de reviens-y-mon-cochon. Gamay d'Auvergne ou du Beaujolais, Breton de Loire, Grolleau, Pineau d'Aunis, Cinsault, Poulsard ou Ploussard (l'important c'est d'en boire!), tous sont copains comme cochon avec les cochonnailles. Des vins naturels de façon idéale, travaillés sur le fruit et la fraicheur, sans ajout de cochonneries et dont l'apparente rusticité conduit souvent à bon porc.

     

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    Les dix vins cochons tiennent salon une fois l'an, en Auvergne, généralement début décembre. A Thiers ou Chateldon, c'est selon. Tenue correcte non exigée, couenne plus ou moins bien rasée. Cette rencontre, placée sous le haut patronage de l'Association des Vins Naturels, est généralement génératrice de grande convivialité et de festivité. On y met les fûts à saigner, sans que ça parte en eau de boudin.
    "Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on a raison de boire ce qu'on boit!"

    Gruik, gruik!

     

    Oncle Olif

     

    Crédit photos © Les dix vins cochons

     

    P.S.: billet écrit pour Fureur des Vivres en janvier 2010

  • Dix vins cochons...

    Ben mon cochon! Cet animal singulier s'il en est, rarement malengroin, est un mammifère omnivore de la famille des suidés, bien connu des latinistes sous le nom de Singularis porcus. Omnivore, car il mange de tout, mais la réciproque est vraie. Tout se mange, dans le cochon. Et tout est bon. Le goret est l'ami du gastronome, en culottes courtes ou en smoking. Et de l'oenophile, par la même occasion, à qui sa queue rend plutôt bien des services.

     

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    ...

    La suite, c'est sur Fureur des Vivres.

    Oncle Olif