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  • Le vin est amour...

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    Le vin est amour, le vin est plaisir, le vin est bonheur. Allelouiah! Love and pif. Bois, pisse and love, ce bel aligoté de Yann Durieux qui exacerbe la Recrue des Sens. Dans la joie et la bonne humeur, mon frère. Et toi aussi ma sœur, il n'y a pas de raison. J'ai le vin qui va bien pour toi.

     

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    Ce gamay du Vendômois occasionne des râles de plaisir à qui en avale une gorgée. .G, d'Émile Hérédia, du domaine de Montrieux, ravira toutes celles (et ceux) qui sont avides de sensations fortes, organiques, orgasmiques. Rien de salace dans tout cela, pourtant. Juste du vin propre, bio, nature, bien élevé. T'en veux?

     

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    Si toi aussi tu en as dans la culotte, ce vin du Jura est fait pour toi. Shocking? Rien d'obscène là-dedans, malgré ce que tu crois. Juste une pointe d'érotisme sur une étiquette, un croquis d'alchimiste artiste pour un vin inspiré, du jus de cépages originaux qu'il eût été ballot d'oublier, surtout lorsqu'ils ont été vinifiés de façon aussi minimaliste. Signé Jean-François Ganevat, cette bouteille fait couler beaucoup d'encre auprès des ligues de (petite?) vertu. Toutes à mettre dans la même SAQ? Tant pis pour eux, moi, J'en veux!

     

    Oui, le vin est amour, platonique, sensuel, érotique. Le vin est amour, mais pas toujours. Tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondovinos possible. Sur le web, ça s'écharpe, ça gueule, ça s'étripe, ça se lapide, ça se querelle, ça se colle des bifles, dans le seul et unique but de savoir qui est susceptible d'avoir la plus grosse. Le nature, le bio, la biodynamie, tout le monde s'en prend pour son grade, lorsqu'il s'agit de défendre une vision du vin archaïque et dépassée, même si elle se veut avant tout moderne, parce qu'elle sacrifie tout à la technologie, à la vigne comme au chai. Pour qui veut tutoyer les sommets, mieux vaut ne pas s'embarrasser de trop de principes moraux. Mais gare à la déchéance...

     

     

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    Depuis plusieurs années, il était le maillot jaune du Tour de France du vignoble. Des titres soit-disant conquis de haute lutte, alors qu'il était chargé à mort. C'est après avoir imprudemment lorgné sur le Giro italien, que le gourou est tombé. "TE LODO IO IL VINO ... NATURALE". Convaincu de dopage au vin technologique, ayant sans doute bénéficié de la bienveillance de l'UCVI (Union Critique Vinique Internationale), Michel B. a fini par avouer et craquer devant la plume fraichement arrachée du derrière du bon vivant, exécuteur des basses œuvres internautiques d'un consortium sur le vin dont on taira le nom, pour ne pas trahir l'anonymat de son gourou. Un règne s'achève, ce n'est pas trop tôt, vivement le suivant!

     

    "-Avez-vous consommé des sulfites?

    -Oui.

    - Avez-vous inhalé des pesticides?

    -Oui.

    -Avez-vous reçu des transfusions de gros rouge qui tâche?

    -Oui.

    -Avez-vous développé une aversion pour le cuivre?

    -Oui.

    -Avez-vous touché des pots de vin technologique?

    -Oui.

     

    ..."

     

    Une interview qui laisse pantois et se passe de commentaires. Ah, c'est pas joli joli, l'envers du décor de la critique vinique internationale.

     

    Allez, Pif and love quand même!

     

    Olif

     

    P.S.: le lecteur attentif l'aura remarqué, je ne suis pas très doué pour le photomontage. Si quelqu'un sait faire mieux, je suis preneur.

     

    P.S.2: "aller de l'avant en faisant marche arrière", c'est devenu le credo d'un biodynamiste convaincu comme Stéphane Tissot. Et je ne pense pas que l'on puisse beaucoup se plaindre de la qualité de ses vins. Ce ne sont pas les petits gars de Maigremont qui diront le contraire!

    P.S.3: pour une réponse autrement plus sérieuse et argumentée au baroud d'honneur et au disque rayé de MB (©Vindicateur), on lira la réponse de Claire Laval, du Château Gombaude-Guillot, publiée sur le blog de Lestignac.

  • Don Bettanillo e gli stupidi biologici

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    Comment on dit biocon, en italien? N'ayant pas réussi à contenir l'invasion des hordes françaises  d'indigènes levuriens complètement assoiffés de bioconneries viniques, Don Bettanillo s'attaque finalement au marché italien.

     

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    -"Mais ce ne sont que quelques vins minoritaires, Don Bettanillo..."

    -"Oui, Seigneur, mais ils sont oxydés et ils puent de la mort!"

     

    Le vin nature gagne du terrain et c'est heureux. Les Italiens n'ont d'ailleurs pas attendu les Français pour s'y convertir. La charge michoubidesque dans le très respectueux Gambero Rosso s'apparente à la traversée des Alpes par Hannibal. Éléphantesque! Pauvres transalpins, qui voient débarquer chez eux notre Michounibal avec ses gros sabots.

     

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    C'est Jonathan Nossiter, célèbre réalisateur de Mondovino*, qui a révélé "l'affaire" sur Facebook, en traduisant ce papier approximatif et honteux signé Bettane et Desseauve, ce qui a déclenché des réactions en chaîne dans le mini-monde du vin connecté. Le bistrotier du fond à gauche recyclerait bien Michou en gardien de phare, un poste où il excellerait sans aucun doute. Alice Feiring abandonne bien volontiers son allocation d'Ornellaia à Michoubidou. Mister M., assisté de Mister T., a foutu une grosse pâtée à Mister B dans l'amphithéâtre des levures. Lilian Bauchet a regardé la caravane des vins naturels passer pendant que le chien de Don Bettanillo aboyait. Et Isabelle Perraud, des Côtes de la Molière, a expédié des cartons de Beaujolais nature en Italie. À Don Bettanillo?

     

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    Le vin naturel gagne du terrain, c'est heureux. Il franchit même désormais toutes les frontières**. Bienvenue en Suisse, alors! Ou bien. Sans doute légèrement retardé à cause des formalités douanières, il arrive enfin à y faire son premier salon, Vinivivi. Au Péristyle de l'Hôtel de ville de Neuchâtel, s'il vous plaît. Moins d'un mois après la présentation officielle du Non-filtré, une institution là-bas. Les 8, 9 et 10 février, le Péristyle n'en manquera pas. De style, de non filtré, mais aussi de non levuré et de non sulfité. Veni vinivivi vici!

     

    On attend avec impatience la diatribe de Herr Bettanich en Suisse allemand pour préserver les Helvètes d'une dérive levurienne indigène.

     

    Olif

     

     

     

    * film magnifique, controversé, honni par les amateurs d'étiquettes et de vins conventionnels pour son discours jugé manichéen, tandis que le cinéphile averti a tendance à le classer parmi les chefs d'œuvre du genre, d'un point de vue purement cinématographique. L'amateur de vins moins conventionnels, quant à lui, est aux anges pour les deux raisons.

     

    ** Je taquine, car il existe d'excellents passeurs de vins naturels en Suisse et ce, depuis de nombreuses années.

  • Plus Cava, moins Cava!

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    Le Vin Cœur des bulles, Chardonnay Brut Nature Reserva 2005, Casa Pardet

     

    Pour se donner du cœur au ventre et fêter le départ en vacances, la bulle festive et tonique de ce Vin Cœur des bulles sort vainqueur. Une cuvée spéciale élaborée en Espagne mais ramenée de Belgique, gentiment offerte par Hans Wijnfolie, et ouverte de bon cœur. Un Cava, ça va, deux Cava, ça va aussi. Ben oui. Même si ça n'a apparemment même pas le nom de Cava. C'est Brut Nature, bio, biodynamique, sans aucun additif, ni sulfite ajouté. Et ça ne sent pourtant pas la m...!

     

    Les années se suivent et se ressemblent désormais toujours un peu. Désireux de faire son petit buzz médiatique annuel, avant la sortie de sa compile vinique estivale pour acheteur automnal en supermarché, notre Michoubidou national nous sert une nouvelle fois la soupe au sujet du vin "nature", un brouet  toujours aussi détastable. A Derenoncourt d'idées sur la bioconnerie, Michel B. a décidé de faire monter au créneau "une grosse pointure" du monde du vin. Loin de moi la volonté de donner des leçons de vinification à Stéphane, ni de lui reprocher ses goûts en matière de vin, j'aimerais juste rebondir sur son sens du raccourci, de la généralisation et de la provocation. Grâce à lui, j'ai enfin compris pourquoi Michoubidou ne peut pas sentir les vins sans soufre: ils puent! Pas autant, toutefois, pour rester dans la généralisation abusive, que la majorité des Grands crus classés du Bordelais, qui franchissent une fois de plus avec le millésime 2009 les limites du bon goût et de la bienséance, se foutant royalement et nauséabondement de la gueule de l'amateur moyen, qui va hypothéquer 15 jours de son salaire pour encaver 1/2 bouteille de son vin quotidien. Hormis, entre autres, Pavie-Macquin, exception notable et raisonnable dans ce panier de crabes girondin. Comme quoi, les généralisations ...

     

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    A Ferdinand 2008, La Glacière

    Or donc, les vins "mal élevés", ceux sans soufre dedans, ne tiennent pas la route. "Quand ça marche, c'est de la chance ou un miracle". Personnellement, quand je pense à Ferdinand, je dis nan! Pas réussi à y trouver la moindre trace de la cour de la ferme dont il est issu. Et les vins de la Glacière ne sont certainement pas aussi célèbres que ceux de Thierry Allemand, les seuls à éventuellement trouver grâce aux yeux de Stéphane Derenoncourt. Dur de juger objectivement et réellement les progrès effectués dans ce domaine lorsque l'on a fini par se mettre à dos l'ensemble des vignerons œuvrant pour un véritable renouveau qualitatif de ce type de vin, aussi bien à la vigne qu'à la cave. De la part de tous ces critiques soit-disant bien pensants, un minimum de modestie, sans aller jusqu'à la grande humilité d'un Pierre Overnoy, pourtant mille fois mieux placé pour s'exprimer sur le sujet, ferait du bien à tout le monde.

    Ce qui est certain également, c'est que la croisade michoubidesque anti-nature est loin d'être terminée. Il est certainement difficile pour lui d'admettre qu'il se gourre profondément et que ces vins se vendent mieux et plus cher que ceux qu'il essaie régulièrement de mettre en avant dans la même gamme. Question de crédibilité, probablement, et de fonds de commerce. Quand l'ego et l'économie (l'égonomie?) prennent le pas sur l'idéologie...

     

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    Olif

     

    P.S.: bon, je ne me suis pas vraiment forcé pour écrire ce billet. Pas beaucoup de temps non plus, aussi, mais Michoubidou aurait probablement été tellement déçu si j'était resté coi.

     

    P.S.2.: que les pro ou les anti viennent argumenter tout leur sou, me vilipender ou m'aduler, moi, je pars en vacances. Ce modeste billet n'est, une nouvelle fois, qu'une ode à la tolérance. Que ceux qui aiment se sulfiter le palais à gogo ne se privent pas, il n'est certainement pas question de les en empêcher, je ne prétends nullement avoir raison. Mais s'ils pouvaient ne pas vouloir sans arrêt prouver leur supériorité sur les autres (et réciproquement), ça doublerait mes vacances et le vin ne pourrait qu'en sortir vainqueur, comme ce joli pétillant espagnol, Cœur des bulles.

    Large soif à tout le monde, portez-vous bien.

  • Talibettanerie...

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    Juste à titre informatif, Michoubidou revient à la charge au sujet des bio-cons, des talibans et tout ce qui s'ensuit. Ce serait vraiment dommage d'en perdre une miette!

     

    C'est dans les commentaires de ce billet-là que ça se passe. Ne pas hésiter à aller tout en bas de la page, c'est instructif. Merci pour lui!

     

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    Olif

     

    PS.: pour ne pas enfreindre la loi sur le Copyright©, je me suis improvisé dessinateur de presse. Merci de votre indulgence!  :corne:

  • The Bettanish Inquisition!

    Interview express par moi-même, néanmoins fictive, mais tellement vraie, parfois! Et vous trouvez ça drôle, vous? :depelle:

     

    Le blogueur amateur et auteur du Blog  d'Olif n'est pas convaincu par la critique actuelle. Il explique pourquoi.


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    Pourquoi ce chemin pris par la critique vous agace-t-il ?

    Mais tout simplement parce que la critique vin n'existe plus ! Le mot «critique» ne peut en effet, dans l'état actuel de nos connaissances, s'appliquer à Michel Bettane, par exemple, ce qui oblige à trouver une autre dénomination pour parler de celui qui croit parler du vin alors qu'il est juste parti en croisade contre quelque chose qui le dépasse complètement.Et pourquoi pas l'Inquisition, alors?

     

    D'où l'apologie des vins « nature » ?

    Certains critiques et leurs disciples, appuyés par une petite bande d'acheteurs sincères, mais illuminés, nient la qualité des vins «nature» ou «authentiques». Mais, jusqu'à preuve du contraire, tout vin répondant à une production biologique et/ou nature est forcément authentique,  puisque issu de la fermentation naturelle d'un fruit qui l'est tout autant. Nous ne connaissons pas encore de culture de la vigne avec désherbant, pesticide, engrais chimique, de vinification technologique avec levure artificielle qui puisse être garante d'authenticité.

     

    Les vins encensés par la critique sont tout de même différents ?

    Ben oui, ils sont techniquement parfaits, donc sans âme! Il n'y a qu'à les goûter pour s'en rendre compte. A partir du moment où l'homme supplée  aux carences du millésime et/ou du terroir, ils le trahissent forcément.

     

    Que pensez-vous des critiques sulfureux ?

    Même si elle est plus réductrice, cette expression me paraît beaucoup plus acceptable. Elle désigne des critiques qui cherchent à faire parler d'eux chaque année à la même époque lorsqu'il sortent un guide d'achat à l'intention des sourds et des malentendants du vin. Nous entrons alors dans le domaine d'un choix de prescription du style de vin. Le consommateur est souvent trompé. Du moins, si on lui fait croire que c'est la seule façon d'acheter des vins supposés être bons. Je rappelle en effet que tous les critiques produisent annuellement une certaine quantité de commentaires et que ceux-ci sont censés faire vendre des vins que l'on n'a pas les moyens de s'offrir ou alors des vins dont personne ne veut. Il n'y a donc aucune raison pour qu'un vin critiqué, notamment par Monsieur Bettane, soit plus digeste ou meilleur qu'un autre dont il n'a pas parlé.

     

    Certains critiques partisans d'une réelle indépendance et de sincérité produisent cependant de beaux commentaires !

    Bien sûr ! C'est incontestable, mais je remarque que beaucoup n'appliquent cette règle qu'à une partie -souvent minime- de leurs écrits. On se régalera néanmoins avec les critiques de journalistes un peu plus objectifs et moins bornés. Ou alors en lisant assidument les blogs et les forums vins. Ceci dit, je remercie néanmoins infiniment Michel Bettane, qui est une source inépuisable d'inspiration pour ce blog. Tant qu'il écrira de telles insanités, je sais pourquoi je dois moi aussi continuer!

    Nobody expects The Bettanish Inquisition!



    The Spanish inquisition
    envoyé par CrazyQueen. - Regardez plus de vidéos comiques.

     

     

    Olif

     

    P.S.: Sim vient tout juste de nous quitter, Michoubidou pourrait peut-être le remplacer, non?

     

    P.S.2: le premier numéro de Terres de vins nouvelle formule est paru. Avec un cahier de dégustation central rédigé par Michoubidou himself (et ses collaborateurs), ainsi qu'un petit clin d'œil au Blog d'Olif, cité comme le blog du mois dans la rubrique Terre de web. " Parfois de mauvaise foi, mais sans méchanceté". J'assume!     :depelle: C'est la deuxième fois en peu de temps que le blog se retrouve cité dans une revue à laquelle participe Michoubidou et ça me procure toujours un petit frisson le long de l'échine! Smiley 0007.gif

     

     

    P.S.3: c'est Laurent Bazin (et l'excellent Vin de ses amis) qui m'a (indirectement) inspiré ce billet. Muchas gracias!

     

    P.S.4: la profession de foi express de Michoubidou est toujours accessible ici, pour ceux qui n'y auraient pas encore succombé!

     

    P.S.5: pour un droit de réponse plus sérieux et argumenté aux litanies bettaniennes, on pourra consulter le blog Vinature de Laurent Mélotte.

  • Le mur du bio-çon!

     

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    Franchi à allure Express par notre Michoubidou national dans le cadre de la tournée de promotion de son guide de FAV annuel, il faut bien vivre!:

     

    «Tout vin répondant aux normes est authentique

     

    Fallait oser! Il ne reste plus qu'à définir la norme! Si à tout hasard, elle pouvait être bio, désormais...

    On pourra lire ses propos redondants et d'une banalité affligeante au sujet du "vin bio qui n'existe pas" sur euh..., je ne sais même pas si cela vaut le coup d'aller y lire! Même que je m'abstiendrai de répondre, pour une fois, tiens! Tant pis pour l'audience...!

     

    Olif

  • Le Blog d'Olif bettanisé...

    ...ça vaut quasiment l'or olympique, non?

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    Copyright Tast, Bettane et Desseauve

    Reçu 3/5 dans le Tast n° 49, en compagnie du Méchant Raisin et du Vin de ses amis, entre autres. L'article n'est pas écrit par Michel B. (faut pas exagérer non plus!), mais par Véronique "gentil" Raisin. Les fidèles lecteurs auront rectifié d'eux mêmes, mais l'adresse du blog a légèrement changé: http://www.leblogdolif.com. Un grand merci, Véronique, et grosses bises à Michoubidou!

    A signaler, dans le même numéro de Tast, un article sur les "valeurs montantes du vignoble et les grands de demain", avec un portrait de l'ami Fanfan Ganevat. C'est bien gentil pour lui, mais sa valeur a monté depuis quelque temps déjà et c'est un grand d'aujourd'hui, comme on pourra s'en rendre compte prochainement sur le Blog d'Olif, qui n'a pas encore fini de vous en faire "boire de toutes les couleurs"!

    Olif
  • Michel B., le critique qu'on aime détaster!

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    Voilà qu'il remet ça, le bougre! Des fois que l'on n'ait pas bien compris initialement! Il faut reconnaître que sa première bioconnerie n'était pas la meilleure, loin s'en faut. Imprécise et mal ciblée, dont l'humour, feint et pas fin, rendait plutôt neurasthénique. "Un peu de polémique vigoureusement articulée ayant du bon", on ne va surtout pas le laisser polémiquer tout seul, l'ami Mimi. Il serait déçu. Cette fois-ci, dans le dernier édito de son confidentiel magazine web Tast (que l'on me fait lire avec un malin plaisir, je suppose?), exit l'humour à deux balles et l'amalgame malsain. Le coeur de cible a été formellement identifié, sortons le mortier et le bazooka. Au moins, c'est plus clair!

    Bien sûr, tout le monde l'aura compris, l'ennemi, le seul, le vrai, c'est le vin "nature". Et les vignerons "naturels", les j'm-en-foutistes de la profession, ceux qui vinifient avec leurs pieds, même que ça se sent dans leurs vins. Le vin "nature", pollueur des sens, ne serait finalement pas aussi minoritaire qu'on le pense, c'est même un véritable envahisseur. Et Michel B., il s'appelle en fait David Vincent.

    Dans cet éditorial* qui fleure bon la psychanalyse de bazar, on comprend enfin les raisons de la vindicte de Michel B. et les motivations de son combat. Pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, le long d'une route solitaire de campagne de dégustation, alors qu'il cherchait un bon vin bio que jamais il ne trouva. Maintenant, Michel B. sait que les envahisseurs sont là, qu'ils ont pris forme vinique et qu'il lui faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé...

    Totalement cerné par ce type de vin, le Michel B.! Même ses meilleurs potes (faut-il qu'ils aient été mal conseillés, ses copains!) s'en sont laissé refourguer à leur insu par des cavistes vénaux, pourtant renommés. Impossible de boire un Lalou-Bize avec son petit casse-croûte du midi, même dans un 3*, les envahisseurs sont partout sur la carte des vins, narguant Michel B. de leur petit doigt dressé! Alors, coiffé de son heaume en chêne de la forêt de Tronçais, armé de sa plume d'oie biodynamique certifiée et vengeresse, Michel B. a décidé d'entrer en croisade. Afin de faire savoir au monde combien il court à sa perte s'il continue à se régaler de ces vins approximatifs et déviants. A coup de grandes phrases pompeuses, sentencieuses et définitives que je vais me dépêcher de graver sur le bois de mon lit pour m'endormir plus béatement le soir:

    "Tout ce qui affaiblit ou attente à la qualité d'élaboration d'un produit, tout recul de culture ou de civilisation par retour à l'ignorance sanctifiée du passé n'est non seulement pas acceptable, mais oblige à intervenir de façon vigoureuse pour maintenir le sens du progrès."

     

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    Heureusement, Michel B., en bon Petit Père des peuples vinicoles, va "indiquer au public les vins intentionnellement bien faits", afin d'éviter de s'égarer du côté des "imposteurs", pour lesquels "le mot "con" semble rétroactivement bien faible pour les désigner". Je me réjouis à l'avance de ne pas suivre ses conseils!

    Et j'ai enfin compris pourquoi j'aimais tant ces vins blancs oxydés, morts avant d'être nés (formule choc dont je ne revendique surtout pas la paternité). Ils proviennent tous d'un "mauvais fût du Jura"! Une petite allusion assassine envers un vignoble éminemment respectable, un cliché de plus que je ne suis pas prêt de pardonner!

    La Natural wine war est officiellement déclarée!

    Olif

    * que je suis au regret de ne pouvoir mettre en ligne, n'ayant ni le droit, ni les droits, heureusement d'ailleurs!

    *que vous pouvez lire ci-dessous, avec l'aimable autorisation de Michel Bettane

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  • Carnets de (dé)route: quand l'idéologie remplace la critique!

    Non aux criti-cons ?

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    Histoire drôle. C’est l’histoire d’un mec. Il se rend à un salon de vins naturels. Michel B., il s’appelle. Non, finalement, elle n’est pas très drôle, celle-là !

    Monsieur B. est un critique qui fait autorité dans le microcosme du vin et dont la réputation est internationale. Il est cultivé, il déguste bien, il cause bien, il écrit bien. Il a des idées bien arrêtées sur la meilleure façon de vinifier. Normal, parce que lui, il sait quand un vin est bon. De beaux raisins, pas trop d’alcool, des rendements raisonnables, de la minéralité, une pureté d’expression, celle du terroir, et un vigneron responsable. Il s’est rendu compte qu’un certain nombre de pratiques biologiques, et plus particulièrement biodynamiques, favorisaient cette expression. Il a raison ! Donc il n’est pas contre le biologique, mais en tant que science viticole, ni contre la biodynamie, mais sans rentrer dans des considérations anthroposophiques ou métaphysiques. Il a toujours raison. Pas question de plaisanter avec un sujet aussi sérieux que la « vérité du terroir » ! Le Bio s’arrête à la vigne, point final, c’est marqué sur le label ! Monsieur B. est intelligent alors il n’aime pas les « bio-cons ». Le terme est de lui, cela s’appelle un néologisme et il est plutôt bien senti ! Il s’applique à tous les vignerons irresponsables qui font du bio. Paf dans les dents des mauvais vinificateurs qui prétendent « faire du vin naturel, sans soufre ». Pas de nom, tous dans le même sac, mais il faut croire que les « grandes gueules » sauront se reconnaître. Monsieur B. est un anti ! Un anti - « vin naturel », un anti - «sans soufre », un anti - « vin naturel sans soufre » ! « Sus aux vins puants », boutons ces saletés hors du paysage viticole français ! Apparemment, Monsieur B., il n’aime pas beaucoup ça, « les robes louches, les sucres traînants, les saveurs approximatives et les vins oxydés prématurément ». Pour éviter toute méprise, Monsieur B. cite quand même ses références, des noms qui en imposent parmi ceux qui font du bio, souvent dynamique, mais certainement pas con. Parmi les bons élèves de Maître B.: « Zind-Humbrecht, Lafon, Leflaive, Leroy, Perrin, Pinguet et consorts »! Un nanti de bons vins, Monsieur B. ! Ce qui laisse quand même un peu rêveur ! Et perplexe ! On ne prête qu’aux riches ! N’y a-t-il point de salut oenobiologique à moins de 50€ la bouteille, quand ce n’est pas 4 fois plus? Est-ce que ces six-là, que l’on pourrait qualifier d’aristos du bio, sont véritablement emblématiques de la culture biologique ? Et qui est ce Consorts, dont on ne sait rien ? Le bio-amateur avisé ouvre-t-il toujours un Beaucastel ou un Montrachet avec le sauciflard ? Luxe est-il automatiquement synonyme de bon goût ? Le jusqu’au-boutisme bio, tendance nature, n’a-t-il vraiment aucune légitimité ? Que penser alors des Overnoy, Richaud, Lapierre, Beauger et Consorts ? Oui, encore lui, il boit décidément à tous les râteliers, celui-là ! Les levures du commerce, aromatisées au patchouli, valent-elles vraiment mieux que les levures indigènes qui sentent sous les aisselles ? Autant de questions soulevées par Michel B. dans son billet, questions auxquelles je n’ai trouvé qu’une seule réponse, même après plusieurs lectures: un Richebourg de Lalou-Bize, sinon rien !

     

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    Moi, je ne veux pas être insultant envers Monsieur B., que je respecte infiniment, en tant que journaliste et dégustateur, et à qui je n’arrive pas à la cheville. Mais puisque je ne suis bon qu’à humer l’odeur de ses chaussettes, j’eusse aimé qu’elles soient clean. Quel est le but de sa croisade ? Doper les ventes du Comte Lafon ? Ecouler les surplus de Zind-Humbrecht ? Faire grimper les prix des vins du Domaine Leflaive ? Pourquoi la simple existence de ces vins naturels et de ces vignerons « nature » lui retourne-t-elle l’estomac au point de lui déclencher des convulsions plumitives ? Parce que certains ont du succès et que cela n’est dû qu’à leur « grande gueule » ? J’eusse aimé que la cible de Monsieur B., dans cet article féroce et vengeur, fût un peu mieux définie et que ses arguments soient plus clairement exposés, sans faire d'amalgame entre naturel, sectarisme, anthroposophie et mysticisme. Surtout que ce n’est pas la première fois qu’il dégaine son stylo pour tailler des croupières au vin « nature ». Des noms, que diable ! Et puis, je trouve que, d’un point de vue purement œnologique, la turbidité d’une robe et des arômes de réduction ne sont pas des critères recevables pour disqualifier un vin, surtout venant de la part d’un professionnel, puisque cela n’altère en rien ses qualités gustatives, bien au contraire. Quitte à fermer les yeux et se boucher le nez ! Le remède à une oxydation rapide après ouverture de la bouteille ne me semble pas difficile à trouver : boire rapidement et finir le flacon le soir même, de préférence à plusieurs ! Les sucres traînants sont souvent le reflet de la grande maturité du raisin, ne dénaturant pas obligatoirement l’équilibre du vin. J’en connais, parmi les bons élèves de toutes les régions, selon le cahier des charges de Monsieur B., qui ont le même problème. Pour le reste, des goûts et des couleurs… ! Le Vulgum pecus ne cherche pas le Grand vin à chaque gorgée, mais arrive pourtant souvent à se régaler de ces petits vins à défauts non dénués de qualités : spontanéité, fraîcheur, légèreté, digestibilité, buvabilité, sincérité, et j’en passe. Evidemment, tout ce qui est "nature" ou bio n’est pas synonyme de bon, et vice et versa. Mais n’est-ce pas là le rôle du critique, justement : l’être, critique ? Et essayer de trier le bon grain de l'ivraie, sans balayer d’un revers de manche dédaigneux tout un pan du monde du vin non dénué d'intérêt, vilipendant la roublardise des uns et la coupable naïveté des autres, simplement parce qu’il préfère péter dans la soie.

    Alors, je ne sais pas pourquoi j’ai eu envie de réagir à ce billet de Michel Bettane, publié dernièrement dans son Tast-Pro. Enfin si, je sais ! Parce qu’il m’a certainement un peu énervé et parce qu’il est ovationné par toute une classe un brin élitiste, qui plébiscite sa verve et s’exclame, en son for intérieur: « Ah !, ce Michel, quel talent ! Mais où donc va-t-il chercher tout ça ? » . Parce que le monde du vin n’est pas univoque et parce que je pense qu’un certain nombre de vins et de vignerons que j’affectionne figurent parmi la liste secrète de Michel B.. Parce qu’ils ne méritent probablement pas tant de haine et parce que tous ceux qui les soutiennent ou les cautionnent en prennent également pour leur grade, de façon totalement arbitraire.
    Des vignerons qui n’en ont très vraisemblablement rien à faire, de l’avis de notre gourou national, et qui continueront de produire un vin en accord avec leur philosophie de la vie, de le vendre et d’en vivre également, en toute franchise  et toute simplicité. Et moi itou, qui continuerai très certainement à boire leur vin et à l’apprécier, même si je ne dédaigne pas une gorgée de Beaucastel ou de Leflaive à l’occasion.

    Finalement, développer une vision pluraliste du vin, voilà certainement le contre-pied indispensable à l’approche œnologiquement bien pensante et exclusive de Michel Bettane, quelque chose de salutaire que j’ai eu envie d’écrire!

    Olif