Divinité palpable!
"Le Clos Rougeard, c'est mythique. C'est un truc dont on entend parler mais qu'on ne voit pas. C'est comme un OVNI ou comme Dieu. Le Clos Rougeard, c'est Dieu!"
Cette cuvée "Le Bourg" 1996 est pourtant bien palpable, conduisant à une phase de béatitude mystique incontrôlable. Le breton bretonne sérieusement du nez, offrant une palette d'arômes divers autant que variés (épices, fumée, léger poivron bien mûr, bois de santal, Havane). La bouche possède cette plénitude caractéristique des grands vins, avec une grande consistance, des tanins encore denses mais bien posés, une longueur confortable, prolongeant agréablement la communion, même une fois l'hostie avalée. Son caractère réjouissant est loin de l'austérité papale de bien des Grands Crus classés bordelais à dominante cabernet.
A titre anecdotique, son sparring-partner d'un soir eut pu faire bonne figure. Il en avait largement les moyens, je pense. Son nom commençait par Lafite et finissait par Rotschild, millésime 2001. Un sournois goût de bouchon vint plomber la dégustation, tuant le match, consacrant définitivement la grandeur des cabernets ligériens et du Clos Rougeard en particulier. Amen!
Rien de tel qu'un petit verre de Clos Rougeard pour se remettre d'une opération à cœur ouvert, n'est-ce pas Pr Barnard?
Olif
P.S.: je ne remercierai jamais assez Mr Mamina de m'avoir mis sur la piste de ces petites vidéos hilarantes dédiées à cette divinité OVNI qu'est le Clos Rougeard.
P.S.2: si le niveau de la bouteille peut paraitre bas sur la photo, c'est que j'en ai déjà prélevé un fond de verre pour le goûter. Conservation parfaite (dont quelques années dans ma cave), bouchon nickel, niveau excellent.
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