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Le blog d'Olif - Page 18

  • Fucking merlot!

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    C'est Ivo Ferreira qui me l'a fait remarquer le premier: "Scoop, Olif aime le merlot!" Non, tu rigoles? Sa cuvée L'enchanteur 2010 m'a pourtant enchanté à plusieurs reprises, au domaine sur fût tout d'abord, puis en bouteille à Buvons Nature, petit salon parisien où l'on boit justement nature, même que c'est drôlement bon. Bon et grunge, puisque l'on pouvait aussi apprécier l'Enchanteur au Grunge Tasting, l'autre petit salon off où il fallait venir comme on était, sinon, ce n'était même pas la peine d'y penser. Au Grunge tasting, on pouvait également croiser le bergeracois Mathias Marquet, dont le pinard s'est révélé plutôt akhbar sous le trait de Charb, de Charlie-Hebdo, en visite avec son pote Luz, qui fuck autant S@rkozy que la chanson française. Moins provocante, mais tout aussi intrigante, l'étiquette de ce Cabwerant! Je me suis un peu creusé les méninges pour savoir ce que ça pouvait signifier. Je me suis égaré, je n'ai pas (encore?) trouvé. Je suis parti sur du cabwer(net fr)ant, tout faux! J'ai pisté un cabot errant. Rien à voir? Après, on s'en fout un peu, tellement c'est juteux et c'est bon. Mais pourquoi ce W, là, juste au milieu du mot? Oui, pourquoi? Ce qui m'a en fait le plus gêné, c'est que le Cabwerant s'est avéré être du jus de merlot. Fucking merlot! Aimerais-je vraiment le merlot, finalement? Du groslot, je ne dirais pas, mais merde alors..! Du merlot! Un Pétrus killer en puissance. Pas trop difficile, je sais. Peut-être que, dans mon inconscient, cette aversion pour le cépage me vient d'une époque désormais révolue pour moi, où une bouteille de ce Pétrus, présumé roi des vins, m'est restée en travers de la gorge? Va savoir! Fucking merlot! Et dire que, maintenant, certains vont croire que j'y suis devenu totalement accro..!

    Avant tout, je suis fan du Cabwerant. Et de L'enchanteur. Merde alors! Je sens que je vais me réimprégner de Sideways, moi...

     

     

     

    Olif

     

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    P.S.: L'enchanteur 2010 et Le Cabwerant 2010 sont disponibles sur Vinivert. Et certainement ailleurs aussi. Il fallait que ce soit dit.

  • Dutraive de Noël

    Il y a bien longtemps de cela que je n'ai pas ouvert une bouteille de Beaujolais. Deux ou trois jours, je ne me souviens plus. C'est long. Il faut savoir déposer les armes en cette période de Noël, véritable guerre des tranchées gastronomiques. Trêve écourtée, mais on ne va pas se battre pour autant. C'est la première fois qu'une bouteille du domaine de la Grand'Cour a fleuri à ma table. Un échantillon de vin passé sous le manteau depuis la Suisse voisine, garante de neutralité. Juste retour des choses. Jean-Louis Dutraive est un vigneron dont les bons échos n'arrêtent pas de retentir à mes oreilles, qu'ils viennent des bords du Grand Lac de Genève ou du pied de la Madone. Je n'allais pas passer plus longtemps à côté de cette bouteille sans y jeter une narine et une papille. Poivre et épices viennent surligner un joli fruit diablement gourmand qui glisse tout seul en bouche. Chapelle des Bois, pour beaucoup la Mecque du ski de fond dans le Haut-Doubs, désormais la Mecque du Fleurie au fond de la Grand'Cour pour d'autres.

     

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    Fleurie 2009 "Chapelle des Bois", Domaine de la Grand'Cour, Jean-Louis Dutraive

     

    Olif

     

     

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    P.S.: si vous n'avez pas encore cuisiné votre foie gras pour Noël, Jack Bauer vous sauvera la mise en 24 heures chrono. Dieu soit loué!

     

    P.S.2: petit cadeau de Noël avant l'heure, le programme de REVEVIN 2012 vient tout juste d'atterrir sous le sapin. De quoi se mettre en jambes avant la grande Ascension de Saint-Jean de Monts...

  • La parole de Pierre

    Cette parole-là, elle se lit, elle s'écoute, elle se boit. Fruit de 14 entretiens avec Pierre Overnoy, réalisés par Michel Campy, cette parole est devenue un livre et ce livre est une bible sans soufre ajouté. Avec la complicité de Roger Gibey, Bernard Amiens, Michel Converset et Emmanuel Houillon, cette transmission écrite d'un récit oral raconte le parcours d'une figure hors norme du vignoble jurassien. Homme d'une grande modestie, vigneron exemplaire, "vieux garçon" comme il aime à le souligner d'un regard malicieux, Pierre Overnoy a pourtant eu de multiples enfants spirituels, s'inspirant de son approche du vin et de la vigne. Lui-même disciple de Jules Chauvet, ami avec le grand dégustateur Jacques Néauport, co-fondateur du "groupe des vins naturels" avec les vignerons du Beaujolais, Marcel Lapierre en tête, "le Pierre", comme on dit dans le Jura, aura plus fait pour le rayonnement du vignoble jurassien et de la vinification sans soufre que Cadet pour le renom du Mouton dans l'Empire du Milieu. Petite digression hors sujet qui prouve, ô combien, que cette approche compétitive du vin est bien le mouton-cadet de nos soucis. Revenons donc à nos autres moutons, bien plus intéressants. Pouf pouf, comme disait Pierre Desproges que j'aime toujours autant citer dans le texte parce que, quand même, ça en jette et ça ne mange pas de pain. La façon du pain, que Pierre Overnoy maîtrise d'ailleurs à merveille et auquel il aime à se consacrer davantage depuis qu'il a pris sa retraite du côté d'en Chaux d'eaux, que l'on peut prononcer également En Chaudot, voire l'écrire comme ça.

     

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    Ce bouquin, c'est une bible, parce qu'il retrace toute la vie et toute l'histoire de Pierre Overnoy. Son enfance à Pupillin, sa famille, son apprentissage, ses amis, ses maîtres, ses disciples, avant de se plonger sur des considérations plus pointues sur la vigne, les pratiques culturales et les méthodes de vinification. Une véritable somme, en fait, dans laquel chacun pourra piocher ce qui l'intéresse. Et faire plus intime connaissance avec l'homme, derrière le vin. Leçon de choses, leçon de vie, leçon de vin, leçon de Jura, la parole de Pierre, c'est tout ça à la fois. Et, promis, on ne pratique pas non plus le culte de la personnalité. Mais s'il n'y avait qu'un seul vigneron marquant à rencontrer dans sa vie, ce serait celui-là. Parsemée d'anecdotes sur le vin et la vie rurale jurassienne, truffée de petites phrases comme il les affectionne (sur la dégustation, les mouches, les roues du tracteur, entre autres, mais celles-ci ne sont pas dans le livre), La parole de Pierre est à mettre sous tous les yeux et entre toutes les oreilles.

    Elle peut même s'écouter sous le sapin. Mais avant, évidemment, il faut la commander sur MétaJura. Ça risque quand même d'être un peu juste pour une réception avant Noël.

     

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    Olif

  • Grain-Grain, le petit raisin Gnan-Gnan de l'Avin

    C'est décembre, c'est l'Avin, c'est la fête du le vin à mettre sous le sapin. Notre Mère ŒNoël préférée nous ouvre à nouveau les portes de son Calendrier de l'Avin pour qu'on les remplisse par de jolies bouteilles qu'il ne faudra pas se priver de boire en accompagnement des mets divers et variés du Réveillon ou du jour de Noël. C'est décembre, c'est l'Avin, c'est l'heure des contes et des belles histoires à raconter aux enfants avant qu'ils aillent se coucher. C'est décembre, c'est l'Avin, c'est l'heure des belles bouteilles à siroter devant la cheminée au cours des longues soirées d'hiver, avant d'aller se coucher, tant qu'il est encore possible de se lever de son fauteuil.

     

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    Conte de l'Avin

    Les raisins de la famille Gnan-Gnan n'ont pas toujours été gâtés par la nature. Leurs parents les vignes furent fréquemment victimes de mauvais traitements et prises pour des mères lapines par des méchants maîtres, qui les ont longtemps contraintes à donner naissance à de multiples rejetons palots et chétifs, vite expédiés dans d'immenses et sordides cuves, pour y finir rapidement leurs jours. Vint ensuite le temps du sacrifice de ces vieilles plantes incapables de produire suffisamment. Arrachées sans pitié, certaines furent sauvées in extremis et recueillies par de bons vignerons. Cajolées et choyées, elles ne se firent pas prier pour enfanter de bons petits raisins, bichonnés ensuite dans de bonnes vieilles barriques.

     

    ... La suite c'est sur Œnos...

     

    Olif

  • Grain-Grain, le petit raisin gnan-gnan

    C'est décembre, c'est l'Avin, c'est la fête du le vin à mettre sous le sapin. Notre Mère ŒNoël préférée nous ouvre à nouveau les portes de son Calendrier de l'Avin pour qu'on les remplisse par de jolies bouteilles qu'il ne faudra pas se priver de boire en accompagnement des mets divers et variés du Réveillon ou du jour de Noël. C'est décembre, c'est l'Avin, c'est l'heure des contes et des belles histoires à raconter aux enfants avant qu'ils aillent se coucher. C'est décembre, c'est l'Avin, c'est l'heure des belles bouteilles à siroter devant la cheminée au cours des longues soirées d'hiver, avant d'aller se coucher, tant qu'il est encore possible de se lever de son fauteuil.

     

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    Conte de l'Avin.

    Les raisins de la famille Gnan-Gnan n'ont pas toujours été gâtés par la nature. Leurs parents les vignes furent fréquemment victimes de mauvais traitements et prises pour des mères lapines par des méchants maîtres, qui les ont longtemps contraintes à donner naissance à de multiples rejetons palots et chétifs, vite expédiés dans d'immenses et sordides cuves, pour y finir rapidement leurs jours. Vint ensuite le temps du sacrifice de ces vieilles plantes incapables de produire suffisamment. Arrachées sans pitié, certaines furent sauvées in extremis et recueillies par de bons vignerons. Cajolées et choyées, elles ne se firent pas prier pour enfanter de bons petits raisins, bichonnés ensuite dans de bonnes vieilles barriques.

    Écoutez donc l'histoire de Grain-Grain, le gentil raisin Gnan-Gnan vendangé en 2001, qui fut installé avec ses frères et sœurs dans un demi-muid confortable, stocké au grenier. Pressé, souriant, béat et heureux, il attendit. Confiant. Patiemment. Longtemps. De plus en plus au large dans son costard en vieux chêne. "Y'a quelqu'un?" osa-t-il murmurer au bout de quelques années. Personne. Pas de réponse. L'aurait-on oublié? Pas de panique, il continua à attendre. L'exposition au grand air commençait à lui titiller les narines, jusqu'en 2007, année où d'autres de ses cousins Gnan-Gnan sont venus le rejoindre. Il leur fit bien volontiers une petite place. Le calme revint progressivement, le joyeux tumulte occasionné par les nouveaux arrivants cessa, l'air vint à nouveau caresser les tanins de Grain-Grain. L'aurait-on à nouveau laissé tomber? Deux années passèrent encore, dans l'obscurité du grenier.

    Et puis, le vigneron se serait-il soudainement souvenu? Le 1/2 muid a finalement été en partie vidé. Le sang de Grain-Grain, le petit Gnan-Gnan, fut aspiré dans le tourbillon de la bonde, pour laisser la place dans son vieux tonneau à d'autres de ses congénères, beaucoup plus jeunes. Ô solera mio... Ce bon jus de Gnan-Gnan, marié en grandes pompes avec une jeune Syrah consentante, pour le meilleur et certainement pas pour le pire, trouva de manière indéfectible sa voie. Ils furent heureux et eurent plein de petites bouteilles.

     

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    L'Oublié, de Jeff Coutelou, vin "oublié" dans un 1/2 muid pendant de nombreuses années, ouillé une fois par an. Une solera de carignan, dominante de 2001 et 2007, assemblé avec une barrique de syrah 2009, qui a des airs de VDN mais ce n'en est pas un. Parce qu'il n'est pas muté et qu'il est parfaitement sec. Son nez oxydatif, typé rancio, ouvre de belles perspectives d'accord pour Noël, de l'apéritif à la bûche aux marrons ou au chocolat. Oublier de le boire pourrait être nuisible à la santé.

     

    Olif

  • En attendant Joachim...

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    Le 15 décembre 2011, dans la Combe de Rotalier, en attendant le passage de la tempête Joachim, personne ne vous entendra crier. Gros coup de vent annoncé, neige en moyenne montagne, faudrait pourtant pas trop tarder à rentrer, avant que les routes de montagne ne deviennent impraticables. Advienne que pourra! Difficile de faire court, quand il s'agit de déguster en compagnie de Fanfan Ganevat. Pas la peine de mettre un pied dans la Combe si t'es pressé. Parce qu'il est dur de ne pas goûter à tout, ou presque. Quand la pipette commence à chauffer dans les mains de Fanfan, elle ne s'arrête plus. D'autant plus que le millésime 2011 s'annonce "de toute beauté". Qualité, comme d'habitude, et quantité, enfin un peu plus que d'habitude. Mais des vins qui ne seront pas forcément plus faciles à trouver, tant la demande est ici pressante. Pour preuve, l'allocation à destination de la Belgique a été considérablement réduite. Le marché chinois se serait-il déjà positionné?

     

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    Podverdeke! Évidemment que c'est une zwanze, une fois! Je ne voudrais pas me fâcher avec mes amis Belges. La vraie commande est là, et c'est un complément, je sais que certains ont déjà été servis.

     

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    Mais, après l'inspection des bordereaux d'expédition, le plus important restait à faire. Goûter à un ou deux vins, en commençant par le poupin 2011, toujours dans son couffin. Rien que du fruit pour se faire la bouche. Pas la peine d'essayer de nous rouler dans l'enfariné, Fanfan, il est clair qu'il n'y a pas que du chardonnay dans cette cuvée. Mais aussi quelques grains de ce vieux cépage honni, dont il reste quelques pieds de ci de là, et dont l'immense mérite est d'apporter de l'acidité et de la fraîcheur là où il en faut.

     

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    Depuis qu'il est devenu héros de papier, dans la bande dessinée d'Étienne Davodeau, Fanfan donne dans le phylactère. Il fait aussi des bulles, à l'occasion, mais celles-ci se boivent, quand elles ne vous explosent pas à la figure. Quant aux autres blancs 2011 ils sont déjà quasiment tous au propre et au clair, ce qui n'est pas habituel à cette saison. Grusse en Billat, Chalasses, Grands Teppes goutent déjà bien, chacun dans leur style. L'effet terroir est désormais imparable, y compris sur En Billat, qui ne possède pas le même passé biodynamique que les deux terroirs vedettes de Chalasses et Grands Teppes.

     

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    2011, grand millésime en perspective, en rouge notamment, avec un jus de trousseau somptueux, couleur groseille. Petit degré, grande buvabilité, caractère épicé et tanins juteux. À se demander s'il ne faudrait pas le mettre en bouteilles dès maintenant... Le pinot noir Julien Chalasses goûte curieusement comme un beau grenache, tandis que le fût de En Billat pinote joliment. L'assemblage des deux devrait faire fureur, à la mise.

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    2011 supérieur à 2010? J'en ai bien peur. Pourtant, la barre a été placée haut. Éloquent tour de caves, avec des vins qui se présentent sous un jour très séducteur, même à la tombée de la nuit. Les Chalasses remportent la palme, avec des VV 1949 radieuses et des Marnes bleues qui transcendent le savagnin. De très grandes bouteilles en perspective pour l'année prochaine. Ce n'est certainement pas Schiste, le braque de Weimar un peu fou, qui dira le contraire. Hein, Roger?

     

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    Et puis, cet exceptionnel et ultra-confidentiel Jaune 2003, qui vient d'être soutiré et qui devrait être mis en clavelin prochainement. Un nez oxydatif exponentiel au dessus de la cuve et une bouche nette, ronde et fruitée, du concentré de sotolon qui éclipse totalement l'éthanal. Et enfin ces deux petites douceurs extraordinaires dont il vaut mieux ne pas parler, tant il y en aura peu. Équilibres de fou pour des vins passerillés, avec une acidité phénoménale qui laisse glisser fraichement mais voluptueusement la grande concentration et la richesse en sucre.

     

    Il fallait rentrer avant la tempête, mais Joachim a pris son temps. Nous aussi, du coup, on n'allait pas passer en coup de vent. Autour d'un casse-croûte improvisé mais bien garni, Chalasses et Grands Teppes 2009 se sont invités à table, rapidement suivis par les rouges 2010, Julien un cran au-dessus des autres, très certainement. Et puis, avec le dessert, un verre de Kriek Lambic Cantillon, c'est bien que les échanges jurassico-belges fonctionnent dans les deux sens. Bon, cette fois, il faut vraiment y aller. Bye la Combe, on y reviendra avec plaisir quand les jours seront plus calmes et plus longs.

     

     

    Olif

  • Du blogging et d'autres choses encore plus superflues (ou pas)...

     

    • Modeste et Pompon

    Tout le monde a déjà pu le constater depuis quelques jours tout en bas de la colonne de droite du blog, le Blog d'Olif a laissé sa place de n°1 dans le classement Ebuzzing des meilleurs blogs vins. J'ai déjà dit le peu d'intérêt que je portais à ce classement, à partir du moment où je ne suis pas number one, évidemment. Fausse modestie, quand tu nous tiens... Le Vindicateur n'en pense pas moins, et il l'a dit aussi, à sa façon. Mauvais joueur, Wikio, le roi de la pomme de terre, lui a cassé l'effet de son titre en devenant Ebuzzing dans le même temps. Je suis néanmoins heureux que cette première place soit désormais occupée (de façon transitoire, vraisemblablement, faudrait voir à pas nous refaire le coup de Bourgogne Live) par la pétillante Miss Glouglou, que l'on commence à voir trainer un peu partout où il y a à boire et à manger. Laissons désormais les petits télégraphistes et/ou les pseudo bon vivants gesticuler dans tous les sens pour décrocher le pompon, il est des trônes bien plus fondamentaux pour s'asseoir au quotidien.

     

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    Les tourbières de Frasne (25) Cliché Olif

     

    • Game over

    Bloguer, ce n'est pas comme un jeu vidéo. Tout pour l'audimat et l'ascension dans les classements d'influence, voilà qui en dit long sur les motivations de certains blogueurs. Laissons ces simples d'esprit y croire. Il y a d'autres boutons bien plus excitants à titiller que celui de l'outil statistique de sa plateforme.

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    Pourquoi blogue-t-on, finalement? C'est l'éternelle question, qui n'a pas toujours de réponse. Mix a recensé toutes les astuces pour essayer de percer dans cette nouvelle jungle, à la manière d'un vulgaire comédon après applications répétées d'Equaton. Ce n'est pas toujours joli joli à mettre en application, mais ça peut fonctionner, quand on a vraiment les crocs.

     

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    • Vinum et circenses

     

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    La 6ème édition du Wine Blog Trophy est lancée depuis début décembre, de manière très pro, ce qui n'a pas toujours été le cas par le passé. De l'eau a coulé sous les ponts de la Maine et de la Loire depuis ce mois de février 2007, année où le Blog d'Olif a été récompensé à la surprise générale, lors de la première édition. Désormais, le WBT (pour les intimes) est un simple jeu-concours, où il s'agit de publier un beau billet sur son blog, même en sommeil depuis des lustres, même pas encore ouvert au prélable, pour gagner un beau cadeau sponsorisé. O tempora, O mores! Mais félicitations anticipées au vainqueur.

     

    • Mont d'Or et circenses

     

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    Puisqu'on est dans le domaine du jeu, restons-y et soyons chauvin. Il s'agit d'un concours réservé aux blogueuses culinaires, qu'elles soient blondes comme sur la photo, ou pas, mannequins comme sur la photo, ou pas, qu'elles aient un beau tablier blanc comme sur la photo, ou pas. Et les blogueurs culinaires avec moustache, ou pas, peuvent aussi participer. C'est Mamina, qui, sur mon conseil que j'espère avisé, a relayé la première l'info dans la blogomiam. L'idée, c'est évidemment de créer une recette à base de Mont d'Or, mais il ne reste plus beaucoup de temps pour le faire. Faut se dépêcher. Si jamais c'est trop juste pour cuisiner et bloguer dans la foulée, vous n'aurez qu'à manger votre Mont d'Or avec deux ou trois patates. Ça ne vaut pas un déjeuner chez Marc Faivre, mais c'est bon quand même.

     

     

    Olif

     

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    P.S.: lundi 12, à L'Hédoniste, 14 rue Léopold Bellan, ça va grunger. Faudra pas manquer ça, les Parisiens! Des organisateurs sympas (et rebelles), des vignerons rebelles (et sympas), un lieu sympa (et rebelle pour l'occasion), et la participation exceptionnelle de Kurt Cobain pour la bande-son.

     

    P.S.2: pour ceux qui sont trop jeunes, ou ceux qui ne s'en souviennent plus, en cadeau, la pub Equaton, avec un Bruno Carette qui n'avait pas encore arrêté, et encore en pleine forme. Nul et culte!

     

     

  • Saint-Glou in Brussels 2011

    Fraichement canonisé à Bruxelles, Glou, Saint-Patron des buveurs, méritait bien qu'on lui souhaite sa fête. Officiellement absent du calendrier, Glou devrait désormais être fêté avec tous les autres Saints, début novembre. Sans aucun lien avec la fête des morts, évidemment. Ivres ou pas. Retour indispensable sur ce week-end bruxellois où les cadavres n'ont pas porté de costard, mais se sont ramassés à la pelle.

     

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    Le Manneken-Pis...,

     

    Lorsqu'il a proposé à la cantonnade facebookienne et/ou bloguesque de venir tâter du vin "nature" à Bruxelles, désormais reconnue comme un haut lieu de bistrologie et de pinardologie naturiste, Patrick Böttcher, monomaniaquement Alsace à ses heures perdues, mais authentiquement bruxellois malgré son accent suisse allemand une fois, a essuyé quelques discrets "Non, peut-être". Il y a fort à parier que l'année prochaine, tous les individus concernés vont se fendre d'un "Oui, j'en ai bien peur".

     

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    ...le glouglouteur aussi.

     

    À peine arrivés, tout juste le temps de s'installer à l'Hôtel Pantone, conceptuel, design, mais extrêmement confortable, c'est possible, j'en ai bien peur. Départ quasi immédiat pour un petit rafraichissement derrière la nuque, Chez Max, Coiffeur pour hommes. L'ancien Bistrot de la Poste a fait peau neuve et renaît de ses cendres sous influence gainsbourienne. Madame Olif aurait bien bu une petite bière, elle s'est tapée une Courge Vernie 2010 et de fines tranches de jambon. Et puis un ou deux autres blancs, histoire d'être en forme pour le repas du soir. Le grand air belge donne soif, d'autant plus que les températures sont plutôt clémentes pour la saison. Mais la Cantillon, ce sera pour plus tard.

     

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    Chez Max, Coiffeur pour Hommes (anciennement  «Le Bistrot de la Poste »)
    Chaussée de Waterloo,  550A
    1050 Ixelles (Bruxelles )
    Tél. : 02 344 42 32

    Web : http://www.chezmaxrestaurant.be/


    Les Brigittines, aux Marches de la Chapelle, nous attendaient de pied ferme. C'est Dirk Miny, le chef volubile, qui nous a servi à la louche un fabuleux consommé de gibier avec de vraies girolles dedans, avant une exquise pièce de bœuf en croûte de sel et quelques frites, une fois.

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    L'Alsace, patrie vinique de Dirk, a été à la fête, avant même que des Alsaciens bon teint ne nous rejoignent le lendemain. Un superbe Klevener 2008 de Jean-Pierre Rietsch, avant un Pinot noir 2006 de Patrick Meyer, plus controversé, mais néanmoins aisément éclusé en double exemplaire avant la fin du plat principal. L'heure de la bière avait sonné, tel un serpent à sornettes venant distiller son venin. "Wijn na Bier, Plezier, Bier na Wijn, Venijn." préviennent les Belges méfiants. "Hein?" disent les Français en commandant un fût de Cantillon, tout en salivant déjà à la pensée de la journée du lendemain.

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    Les Brigittines « Aux Marches de la Chapelle »
    Place de la Chapelle, 5
    1000 Bruxelles
    Tél : 02/512.68.91 - 02/512.69.57
    Web :  http://www.lesbrigittines.com/


    La brasserie Cantillon, c'était le clou du programme. Surtout effectuée en compagnie de Jean Van Roy en personne. Dernière brasserie bruxelloise intra-muros, elle cultive la levure indigène et la bière artisanale comme peu savent le faire. Une lambic "nature", à l'instar du vin du même tonneau, qui sert parfois aussi au vieillissement de la bière.

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    Une visite fort instructive, agrémentée de considérations sur l'artisanat, l'industrie et le bio, côté bière, suivie d'une série de travaux pratiques gustatifs qui ne laissent planer aucun doute sur le style de gueuze qu'il vaut mieux boire. On comprend mieux pourquoi la visite de la brasserie Cantillon est un véritable pélerinage pour bon nombre de touristes en goguette à Bruxelles.

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    Brasserie Cantillon
    Rue Gheude, 56
    1070 Anderlecht  (Bruxelles)
    Tél : +32 2 521 49 28

    Web  : http://www.cantillon.be/

     

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    Après avoir couru la gueuze toute la matinée, il nous restait du pain sur la plancha. Transformé l'espace d'un instant en patio privatif, l'espace vins de Basin & Marot fut une table de premier choix. Antipasti, salade et viande grillée, un menu open qui a permis l'ouverture de quelques quilles, pour se sustenter avant le repas du soir.

     

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    Basin & Marot Wines
    Rue du Page, 90 A
    1050 Ixelles (Bruxelles)
    Tél : +32 2 347 64 66

    Web :
    http://basin-marot.be


     

    Sans rentrer dans le détail, car ce fut éclectique, ce fut bon et nous ne manquâmes de rien. Sauf peut-être d'un peu de soufre, ce qui nous conduisit, en guise de promenade digestive, jusqu'au bistrot à Bout de Soufre, pour un apéritif de reconstitution avant le repas du soir.

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    Format bistrot de poche et bons vins nature, nous restâmes toujours autant à bout de soufre, pas l'once d'une céphalée à l'horizon.

     

    A Bout de Soufre
    11, Rue Tasson Snel
    1060 Saint-Gilles (Bruxelles)
    Tél : +32 2 537 27 00
    Fax : +32 498 599 000
    Web : www.aboutdesoufre.com

     

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    Il valait mieux, avant de franchir la porte du Coin des Artistes, où la cuisine de Jean-Yves en bouche un gros, de coin. Terrine de boudin au foie gras, avant sublime cassoulet maison comme on ne sait pas faire beaucoup ailleurs, y compris dans le Sud-Ouest. Et si certains ne sont pas d'accord, c'est bien volontiers que l'on ira vérifier. Le cassoulet de Jean-Yves n'a rien d'un péteux, d'ailleurs. Les quelques vents parvenus jusque là, sans offusquer les artistes, étaient en provenance du Jura.

     

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    Le Coin des Artistes
    5 Rue du Couloir
    1050 Ixelles (Bruxelles)
    Tél : +32 2 647.34.52
    Web :
    www.lecoindesartistes.be


    Après ce cassoulet d'anthologie, accompagné de moult jéroboam et magnums, suivi d'un repos digestif nocturne bien mérité, commença la partie la plus physique du week-end. Se mouvoir, à pied, jusqu'au cœur de la vieille ville de Bruxelles, depuis Saint-Gilles. Pente favorable, ravitaillements en nombre suffisant. Une petite soupe à l'oignon à La Clef d'or, place du Jeu de balle, sur un air d'accordéon, puis une petite bière, faut pas déconner non plus quand même, avant une autre bière apéritive à la Fleur en papier doré, une des plus vieilles brasseries bruxelloises, restée dans son jus XIXème siècle, mais attention, ce n'est pas un musée, là-bas, on consomme.

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    Détour par la Grand Place et amical salut au Grand Homme qui fait pipi debout, coucou à sa petite sœur espiègle, Jeanneke, et ultime bière apéritive au Délirium Café, avant d'échouer place Sainte-Catherine, avec la Mer du Nord pour dernier terrain vague.

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    Écoutons donc craquer sous la dent les sublimes beignets de crevette et les bulots sauce pimentée, et laissons gambader les Gras Moutons de Marc Ollivier sur le trottoir qui nous a servi de salle de restaurant pour un déjeuner exceptionnel malgré le tout petit chemin de pluie pour unique bonsoir qui est venu nous rafraîchir en fin de repas.

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    Sans compter qu'à l'apéritif, nous avons eu le bonheur de tremper nos lèvres dans un verre de Zwanze 2011. La Zwanze, c'est un humour typiquement bruxellois, fait de gouaille et de dérision. C'est aussi une cuvée spéciale et limitée de Cantillon créée pour le fun par Jean Van Roy et destinée à être consommée dans le monde entier le même jour, celui du Zwanze Day, afin d'éviter une spéculation idiote sur une bière de pur plaisir, dont le principal défaut est d'être produite en quantités très limitées. La cuvée 2011 est aromatisée au "Pinot d'Aunis" d'Olivier Lemasson et dessoiffe avec gourmandise. Ce dimanche 30 octobre 2011 fut notre jour de Zwanze, grâce à la générosité de Jean Van Roy et celle de Patrick. Cantillon power, for ever!

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    Noordzee - Mer du Nord
    Rue Ste Catherine 45
    1000 Bruxelles
    Tél: +32.2.513.11.92
    Fax: +32.2.502.73.04

    Web :
    www.vishandelnoordzee.be

     

    Et après ça, vous reprendrez bien une petite bière? Non, peut-être. "Beer is the answer", Jean Moeder en est convaincu. On était venus pour boire de la bière belge, on a bu de la Cantillon, évidemment, mais aussi de la bière italienne. Et on a parlé de bière suisse, française, européenne, franc-comtoise même. Moeder Lambic, Fontainas ou Saint-Gilles, le meilleur bar à bières de Bruxelles? J'en ai bien peur, même si on ne les a pas tous testés.

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    Vive la bière artisanale et authentique, servie à la pression pour un très grand nombre, grâce à un concept très innovant (chambre froide placée sous le bar, pour raccourcir le plus possible la distance entre les fûts et le gosier).

     

    Moeder Lambic Fontainas
    8 place Fontainas
    1000 Bruxelles
    Tél: +32 2 503 60 68
    Web : www.moederlambic.eu

     

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    Et les frites, dans tout ça? Direction Friture René, alors. Pour une bonne gamelle de moules, à la Cantillon, évidemment, double slash même. Un peu de difficulté à parquer la voiture devant cette ancienne et bonne adresse de friture de rue qui s'est transformée petit à petit en vrai restaurant. Les moules étaient parfaitement bien parquées devant la sauce marole, par contre. Un véritable choc culinaire que la saveur de cette moule crue et charnue trempée dans une sauce vinaigre-moutarde à réveiller les papilles les plus endormies. Avec ces moules parquées, suivies de moules à la Cantillon, frites premier choix, le tout arrosé de quelques belles quilles (du Beaujolais, notamment) et, pour finir, d'une Cantillon, la Saint-Glou s'est terminée en apothéose. Point de thé pour cloturer, mais cela eût été possible, car Nico, le "fils de la maison" s'est pris de passion pour ce breuvage et a élaboré une carte qui devrait laisser rêveur l'amateur, tant la sélection est pointue.

     

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    Friture René
    Place de la Résistance, 14
    1070 Anderlecht (Bruxelles)
    Tél : +32 2 523 28 76

    Web : http://www.eating.be/fr/resto/show/friture-rene

     

    Un immense merci à Patrick "monomaniaquement Alsace" Böttcher, Jean-François Basin-Marot et toute l'équipe des Vendredis du vin Brusseleirs pour leur accueil chaleureux et cette exceptionnelle visite guidée bruxelloise à la gloire de Saint-Glou, patron des buveurs. Glou ne connaissant pas de frontière, il y a fort à parier que sa prochaine canonisation se déroule dans le Jura, du 1er au 4 novembre 2012. Nul doute qu'on en reparle un jour ou l'autre. En serez-vous?

     

    1. Oui, j'en ai bien peur.
    2. Non, peut-être.
    3. Ne sait pas encore.

     

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    Olif

     

     

    P.S.: mieux vaut tard que jamais, et je ne doute pas que la simple lecture de ce billet va tirer des larmes aux participants de cette première Saint-Glou.

     

     

  • Le Village

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    Gilles Ballorin présente

    Le Village

     

    "Une petite communauté vit dans la terrifiante certitude qu'aucun bon vin ne peut être produit avec les raisins provenant des vignes de la Côte, à l'écart du village. Cette croyance populaire est si convaincante que personne n'ose goûter à un vin vendangé au-delà des dernières maisons, et encore moins s'éloigner des terroirs et des climats réputés ... Le jeune Gilles Ballorin, un garçon entêté, est cependant bien décidé à aller voir ce qui se cache par-delà les limites de Nuits-Saint-Georges, et son audace menace de changer à jamais l'avenir de tous..."

     

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    Ne pas se fier à la bande-annonce, il ne s'agit ni d'un film d'horreur, ni d'un mélo larmoyant. Au contraire, les 2010 de Gilles Ballorin, dégustés la semaine dernière à l'occasion de son opération "Liquidation totale", donnent plutôt dans la superproduction fantastique et jouissive. Palme d'or pour ce Village aérien et libéré, à la buvabilité extrême qui lui sied particulièrement bien. Le Nuits-Saint-Georges Belle Croix et, plus encore, Les Damodes 2010, feront de grandes bouteilles pour un peu plus tard, même si on peut déjà se faire largement plaisir car ils sont loin d'être inabordables. Quand la Côte de Nuits donne le meilleur d'elle-même. Faudrait surtout pas que ça s'arrête là, cette histoire...

     

     

     

     

     

    Dans le Village, perdu sur la Côte, la Nuits, personne ne vous entendra déguster...

     

    Olif

     

    P.S.: petit aperçu de la critique, dithyrambique:

     

    Libération: ça, c'est du vin!*****

    Télérama: un vrai vin d'auteur!*****

    Studio: quand super production rime avec ... euh... superproduction.**********

    Les Inrocks: on en boirait!******

    Picsou Magazine: Ballorin coin coin!***

    B&D: désolé, mais pas reçu de place gratuite (non noté)

     

    P.S.2: histoire de ne pas se fatiguer les papilles inutilement en tastingeant tous les week-ends, les gens raisonnables se réserveront pour deux petits salons parisiens épatants le week-end prochain: Buvons Nature, à l'Espace Beaujon, et Vignerons en Seine, sur la péniche Mélody.

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  • Le Côte Rôtie nouveau est arrivé

     

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    Il n'y a pas que le Bojo, dans la vie. Faudrait voir à ce que le gamay ne truste pas toute l'actualité vinique du mois de novembre, surtout qu'on a commencé à en parler tôt, cette année. Au sud de Lyon, ex-capitale des Gaules, le gars gamay replie ses gaules et la syrah est roi ou reine. Elle se fait patiemment rôtir sur la Côte et les terroirs pentus d'Ampuis pour donner naissance à des vins de grande renommée. À Verenay, au domaine Clusel-Roch, en agriculture biologique certifiée, les vins sont taillés dans le roc. Et pas difficiles à écluser.

     

     

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    C'est parti pour une petite visite des caves et une dégustation en compagnie de Gilbert Clusel, tandis que Brigitte Roch batifolait en salon du côté de Bordeaux. On commence par les 2011. En fût, évidemment. Le Côte Rotie de l'année n'est pas encore tiré. Superbe millésime à venir, avec un joli fruit sur toutes les cuvées, et une première approche d'un nouveau terroir revendiqué depuis maintenant trois ans: Viallière. Les différents fûts destinés à la Cuvée classique sont goûtés séparément. Très instructif.

     

    2010 possède une dimension supérieure, du fait de l'année supplémentaire en fût, mais ça se goûte plutôt bien. La trame de Viallière se retrouve déjà nettement et Les Grandes Places sont déjà bien en grande place. Belle Cuvée classique, assemblée à la pipette dans le verre.

     

    Retour au caveau, pour découvrir 2009 en bouteille, actuellement à la vente, avec, en préalable, Galet 2010, du gamay lyonnais bien structuré. Très beau millésime que ce 2009, dans le genre riche et opulent. Viallière a commencé sa vie autonome cette année-là et sa trame minérale se retrouve déjà nettement, dans la lignée des deux millésimes plus récents dégustés au préalable. Un terroir coup de cœur, que d'autres vignerons commencent également à isoler.

     

    Olif

  • VDV#41: 4 vins de mariage et 1 d'enterrement

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    Vendredisduvin

    Grâce à Stéphanie UMDV (Un mets, dix vins), ce vendredi, on bulle. Sérieusement, sans faire les idiots, parce que c'est pour un grand évènement. Le mariage, sans déconner, faut pas rigoler avec ça. Pas un petit PACS vite fait entre deux portes, non une grande et belle cérémonie, avec Monsieur le Maire, Monsieur le Curé, les enfants de chœur, des filles et des garçons d'honneur, une grande robe blanche, une redingote et une cravate qu'on ne remettra jamais plus, des grains de riz, des cloches, une calèche tirée par un attelage de chevaux comtois pour parader en ville -soyons fous-, un concert de klaxons pour clamer sa joie et bien emmerder les riverains, une voiture balai "Just married" pour fermer le cortège et un pot de chambre peu ragoûtant à écluser à 5 heures du matin dans la chambre nuptiale envahie par une bande de soulots avinés tenant à peine debout et chantant à tue-tête. Oui, le mariage, c'est sérieux. Surtout l'apéritif. C'est à peu près le seul moment où les convives vont être tant soit peu à même d'apprécier ce qu'il y aura dans leur verre. Sauf évidemment la mariée, en larmes et peut-être déjà enceinte, se mouchant sans arrêt dans son bouquet de fleurs, et la belle-mère en extase devant sa fille et sa belle robe blanche, même si elle n'en finit pas de se demander ce qu'elle peut trouver à cet avorton aussi élégant dans son costume trois-pièces qu'un pingouin avec un palmier dans le cul, à la dérive vers les tropiques sur son iceberg miniature.

     

    1 mets, 10 vins, 4 vins de mariages et 1 d'enterrement, voire plus si affinités. La mise en bière, c'est celle de la vie de garçon (éventuellement de jeune fille, mais y a-t-il encore de vraies jeunes filles jusqu'au mariage?). Réglons leur tout de suite leur cas, aux funérailles. Ce petit con ne sait pas encore ce qu'il perd, il fanfaronne, voudrait encore une dernière fois voir toutes les filles du monde à ses pieds. La bouteille qui va bien pour fêter cet évènement, je n'en vois pas 50. The Péteux, from Alice et Charles, du domaine de L'Octavin, histoire de tirer définitivement un trait sur son passé de pseudo Dom Juan arrogant. Le 2011, fraichement dégorgé, est un peu plus sec que la version 2010. Il n'en gouleye pas moins, de quoi en boire des sapines avant de sombrer dans les bras de Morphée, mais pas ceux de Julie, Sabine, Rebecca, Charlotte ou Wilfried.

     

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    Place au grand jour. Il fait beau, la table est dressée dans le jardin. Répondant à l'appel du ventre, les invités commencent à arriver, suivant patiemment en cortège le jeune couple de mariés qui n'arrête pas de roucouler en chemin. Les belles dames pestent parce que leurs talons hauts se plantent dans la pelouse, rendant périlleux le déplacement jusqu'au buffet. Les enfants courent et piaillent dans tous les sens tandis que les messieurs commencent à partir de francs éclats de rire en tapant sur l'épaule de leurs voisins. Ils réclament à boire. "On a soif!"

     

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    À partir de là, les bulles coulent à flots! De la bulle douce et un peu sucrée pour les dames, afin de leur éviter de mettre de la liqueur de pêche dans le Champagne non dosé, et d'autres, un peu plus sauvages et colorées, pour les amateurs d'émotions fortes. Forcément, du poulsard! Sur leur petit nuage, les yeux dans les yeux, la mariée sert un verre de Champagne de Benoit Lahaye à sa grande brute nature. Il lui répond du tac au tac avec un Pétillant naturel de raisin du domaine de la Tournelle: "On zoue?". Et les voilà partis au domaine des Grottes pour gagner leur Petit coin de Paradis.

    Le plus difficile est à venir. Rester Fidèle, toute sa vie, y compris à Vouette & Sorbée. Une cuvée rare et un peu chère pour un mariage de 200 personnes, mais après la nuit de noces, en comité restreint, pour reprendre des forces, ce pourrait être une bonne idée.

     

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    Autre option possible et ultime solution de rechange en ce qui me concerne, retour en Jura pour découvrir cette bulle d'exception récemment sortie de la cave et du cerveau bouillonnants de Stéphane Tissot: BBF!  BBF, pour Bvieilles Bvignes Françaises? Non, ça c'est Kroug! BBF pour Bonne Bourre les Fiancés? Désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher. BBF pour Bonnes Bulles Forcément? Ça coulerait de source, mais ce n'est pas ça non plus. BBF pour Bénédicte et Btéphane Ftissot? Non, retire tes doigts de ta bouche quand tu parles. BBF pour Blanc de Blanc élevé en Fût, alors! Du Crémant du Jura extra-brut haut de gamme, et pas de l'Alka-Seltzer. Élevage en fût, puis 52 mois sur lattes. Bulle fine, du gras et de la fraicheur, un vin complexe et riche, peut-être trop pour un apéritif de mariage, mais c'est drôlement bon. Un peu plus cher qu'un Crémant standard, évidemment. Mais quand il s'agit de passer un moment inoubliable...

    Vivent les mariés!

     

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    Olif

     

  • Débouchées en plein air

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    Toï Toï le Zinc, Toï Toï la terrasse. Une température printanière a permis aux Débouchées de prendre l'air en ce 20 novembre 2011. Les Débouchées, un salon à la Villeurbanane, résolument orienté nature, avec des Ardèchois en pagaille, le Roussillon à la fête, le Languedoc pas en reste, le Beaujolais dignement représenté, un Jurassien esseulé (mais quel Jurassien!) ... et un lévrier afghan bouffeur de saucisse. Fallait pas abandonner son assiette sans surveillance!

     

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    Honneur aux filles, et d'abord Julie, qui est venue avec Simone. Et aussi Rémont, tout ça en 2010. Des bouteilles fleuries de façon presque indécente, tellement elles sont bonnes. Et tout ça, c'est fait à la main, s'il vous plait. À dos de femme, au treuil, à la pioche, en bio, sans soufre. Alors, Julie Balagny, elle ne veut pas le brader, son vin. Ceux qui trouvent ça vraiment trop bon en achètent, ceux qui trouvent ça trop cher préfèrent juste le goûter.

     

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    Isabelle Frère est venue avec Nina, mais ce n'est pas sa sœur. Juste un vin primeur, millésime 2011. C'est bon comme du Beaujolais nouveau, mais ça a plutôt le goût de cinsault. Il n'y en a pas non plus. Juste du grenache et syrah en carbo, d'un beau rose fuschia soutenu, une bouche soyeuse, du velours pour l'estomac. Avec Murmûres, le carignan te parle dans le creux de l'oreille avant de s'engouffrer dans ta bouche. Et tu restes sans voix. Coi, quoi!

     

    Parmi tous les Ardèchois, il a fallu faire des choix. La palme du plus beau Saint-Jo au 2010 de la Ferme des 7 lunes de Jean Delobre. Un jus de syrah d'une grande pureté, comme une évidence de vin. Et puis Babiole 2010 d'Andréa Calek, juste très bon. La première découverte fut celle d'un vin d'Étables, vin de table en provenance de La petite ferme au bout du chemin. À carafer impérativement, comme l'a d'ailleurs fait David Auclair, qui connait bien son vin, c'est la moindre des choses.

     

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    Et puis, en off au cul du camion, parce qu'il ne faisait pas partie des vignerons-exposants cette année, dégustation du premier millésime de Sylvain Bock, qui a repris en 2010 une partie des vignes de Gérald Oustric à Valvignières. Déjà 4 cuvées, Sylvain Bock ne fait pas semblant. C'est d'ailleurs le nom de son assemblage grenache gris-chardonnay, parce qu'il en fallait bien un, de blanc.

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    Et puis 3 rouges, en carbo, vinifiés sans soufre, juste un peu à la mise. Ça goûte plutôt bien, carignan ou syrah, Bascule, Caramba ou Raffût. Un petit nouveau à suivre de près, d'autant qu'il a été à bonne école, celle de Valvignères.

     

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    Avant de remonter vers le Nord, cap au Sud, c'était dans le domaine du Possible, avec Loïc Roure. Tout bu or not tout bu (cuvée de négoce), C'est pas la mer à boire, Couma Aco, autant de cuvées du millésime 2010 qui font plaisir à boire. Tout comme ceux de Philippe Wies, qui avait emmené sa Petite Baigneuse faire trempette dans le Rhône. Carton plein pour Bon Plein 2009 et également pour son très beau Maury VDN.

     

    Toutes les bouteilles goûtées ce jour-là ont été débouchées sur place. Les Débouchées, le salon qui tient ses promesses.

     

    Olif

  • Ballorin, moins t'en bois, plus ça craint!!!

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    "Ballorin, plus t'en bois, plus t'es plein!!!". Serment d'ivrogne, peut-être, mais d'ivrogne distingué, qui sait ce qui est bon. Cette inscription figure dans des toilettes dijonnaises classieuses, où tout un chacun peut écrire sur le mur sa maxime préférée, en relation avec le vin le plus souvent, tant ce dernier peut faire pisser et désinhiber. Même consommé avec modération, ce qui est hautement recommandé par la haute autorité sanitaire de ce pays.

     

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    Autrement formulé, les vins de Gilles Ballorin & F (pour femme, filles, Fabienne) sont désormais un chef d'œuvre en péril. Contraint à la liquidation totale, pour cause de revirement bancaire, Gilles Ballorin doit refaire sa trésorerie, sa banque refusant de cautionner son découvert sur les stocks existants. Aucun problème de vente, pourtant, ni même de production, juste un manque d'argent, le nerf de la guerre.

     

    "On ne sauvera pas tous nos vignerons un par un", comme dirait Le Darou, jamais avare de formules choc ou de lieux communs, selon son inspiration, mais on peut au moins essayer. Surtout pour ceux que l'on aime et qui travaillent bien et proprement.

     

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    Si par hasard, vos pas ou vos roues vous guident du côté de Morey-Saint-Denis les samedi 26 et dimanche 27 novembre, sachez que les vins de Gilles Ballorin ne font pas mal aux reins. Qu'ils rendent la vie meilleure, se boivent sans avoir très soif et guérissent même des ongles incarnés. On pourra les toucher, les goûter et même en acheter, au 17 rue Ribordot à Morey.

    Avis à la population, et qu'on se le dise..!

     

    Olif

  • Recherche banane désespérément...

     

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    ©Gotlib et Alexis, Cinemastock (un monument de la BD paru chez Dargaud, dans un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître)

     

    Une bête et classique histoire de fous avec une banane dans l'oreille, voilà qui résume, de façon imagée, toute la problématique du Beaujolais nouveau, qui a une banane dans la bouteille depuis la généralisation de l'ensemencement des cuves par la levure 71B. Ou comment un vin de soif, censé être franc et festif, qui a longtemps boosté les ventes de beaujolais (en nivelant malheureusement par le bas), a perdu le raisin en route pour vouer un culte aux arômes artificiels de bonbons acidulés parfumés à la banane.

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    En quête de rachat, le Beaujolais nouveau a maintenant du mal à se détacher de ces poncifs qui ont la vie dure et n'en finissent plus de glisser des peaux sous les pieds des bons producteurs qui ont décidé de ne pas se mettre au régime. Enquête sur place par notre envoyé spécial en Beaujolais, chez une poignée de vignerons triés sur le volet, à la recherche de la banane en voie de perdition, c'est désormais une certitude.

     

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    Tout a commencé sur les coups de 11 heures du matin à Faudon, lieu-dit de Vauxrenard, chez Michel Guignier, absent mais excusé. Une bande de rockers gominés, en chemise à fleurs, accompagnés des toutous à leur mémère (et de mémère aussi, évidemment), débarque à l'improviste pour tâter du vin bio, parce que le bio, en Beaujolais, c'est exotique, tout juste si on sait que ça existe. Du Bojo, qu'ils veulent, mais pas du nouveau, parce que le nouveau, ça sent la banane. Toujours! Bon, pas là, à première vue ni première odeur, d'accord, mais, ça va venir, au fond du verre, si si, vous allez voir. Tiens, non! Pas de ça ici, Monsieur. No banane. Des arômes de petits fruits rouges si vous voulez, mais surtout, du vin, 100% raisin. Le Nouveau s'appelle Festivitas, c'est un Villages. Parfait pour attaquer les festivités. Un Bojo tout court a même été produit, en plus petites quantités. Il s'appelle La R'vole, du nom du repas de fin de vendanges. Après quelques années de disette et de tout petits volumes, 2011 redonne le sourire au vigneron de Faudon, en quantité comme en qualité. Faut juste les vendre, maintenant, ces pinards. Bons comme ils sont, ça ne devrait pas être trop difficile... Mais pour la banane, il faudra repasser.

     

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    Suite du périple, toujours à Vauxrenard, au domaine des Côtes de la Molière, chez Isabelle et Bruno Perraud. Tous les 2011 ne sont évidemment pas des vins nouveaux, ils se pavanent encore en cuve, en barrique ou en fût de bière. Le P'tit Poquelin devrait bientôt s'émanciper, pour permettre d'attendre gentiment que le grand frère ait terminé de cuver. Ivrogne, va! Ce ne sera pourtant pas un nouveau, la campagne primeurs est définitivement close à Vauxr'nard depuis longtemps. Deux versions ici aussi, un Villages et un Bojo. Du raisin dans les deux cas, brut de cuve. Il y a bien eu comme un petit goût de banane à la Molière, mais c'était au dessert. Ça ne compte pas...

     

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    Non mais laissez Isa manger sa banane...

     

    Quittons Vauxrenard et son beau soleil, pour replonger dans la brume de la vallée de la Saône. À Fleurie, le soleil a fini par percer. Vais-je enfin toucher au Graal? Au Château des Bachelards, le châtelain prend le temps de vivre. Il a un rudement beau chai. D'ailleurs, c'est aussi son nom.

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    Lilian Bauchet n'est pas un homme pressé. Il a restauré son vieux pressoir carré à l'ancienne pour regarder ses jus s'écouler pendant une douzaine d'heures, là où un Vaslin torcherait la besogne sans avoir le temps de dire ouf, au plus grand bonheur de n'importe quel informaticien. Tandis que le vrai vigneron, lui, préfère faire les choses en douceur. Même si une équipe de rugbymen est requise pour faire tourner les poignées.

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    Après avoir goûté deux ou trois impeccables petits jus en cuve ou en fût, pas encore tout à fait finis, mais qui se laissent déjà bien approcher, la banane espérée va peut-être s'offrir à nous?

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    Est-ce du Bachelard ou du cochon? Ceci n'est pas une étiquette de Beaujolais nouveau. Un beau vin, plein, rond, qui gagnera probablement à être attendu quelques mois, mais que tout le monde va s'arracher et siffler en moins de temps qu'il n'a fallu pour le presser. Est-ce seulement du Beaujolais nouveau, aussi? Magritte, quand tu t'agrippes... C'est du vin, tout simplement. Et ce n'est pas une banane.

     

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    Beaujolais nouveau, je t'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à La Fully. Cap sur Blacé, pour une ultime étape chez Céline-Audrey Vermorel, au domaine de La Fully. Un domaine en pleine restructuration, avec Céline-Audrey qui prend son envol dans les Charmilles, sous l'oeil bienveillant du paternel Patrick. Le Villages nouveau fait dans le mauve, il ne demande qu'à être bu, mais la banane ne pousse pas sur les Charmilles, terre de bons vins, dans la lignée de ceux des terres de La Fully.

     

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    En guise d'épilogue, Prologue, de Christian Ducroux. Du nouveau qui n'en a ni l'air ni l'étiquette. Trop bon fut l'avis unanime, alors qu'il était dégusté à l'aveugle complet. Et toujours pas une once de banane.

     

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     Non, mais laissez-moi ...! (Celle-là, je ne peux pas m'en empêcher)

     





    Olif

     

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    P.S.: ce week-end sera particulièrement chaud à Lyon et le Beaujolais (entre autres) devrait peut-être même couler à flot. Chez Vercoquin, d'abord, le samedi 19, puis au Salon des Débouchées le dimanche 20. Il ne va pas falloir manquer ça!

     

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    - P.S.2: la banane, j'aime bien, notamment flambée au rhum avec sa glace au pain d'épices, comme sait si bien la préparer Marc Faivre du Bon Accueil, mais jamais dans mon Beaujolais, hein?


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  • Number one!

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    Le Bon Vivant implorant le pardon de Mgr Michou, dépité, pour avoir sous-estimé la valeur du Blog d'Olif dans le nouveau classement Wikio

     

    C'est l'excellent Hervé Lalau, journaliste intègre, indispensable chroniqueur vineux, empêcheur de pavaner en rond, pourfendeur des Maîtres à boire et brillant pousseur de chansonnettes dans le bus, qui avait lancé, il y a quelque temps, un concours mondial de la légende à deux balles. Un concours qui s'inspirait de l'œuvre de Pierre Desproges et qui n'a peut-être pas eu l'écho mérité sur le moment. J'espère qu'il n'est pas trop tard pour valider ma participation.

     

    Novembre 2011 sera peut-être à marquer d'une pierre jaune dans l'histoire de la blogosphère vinique, qui ne mérite plus guère le doux nom de Bloglouglou depuis qu'elle pète un peu plus haut que son cou. Le retrait volontaire de Bourgogne Live, immuable N°1 du Classement Wikio des blogs vins depuis sa création, pour "laisser la place aux vrais blogs" (dixit eux-mêmes), laisse la porte ouverte à la place suprême, que personne ne convoite réellement hormis un bon vivant qui aimerait bien être calife à la place de ... euh, de qui déjà?

     

    Les indignés en chewing-gum ne sont pas toujours ceux à qui l'on pense et il y a bien longtemps que par ici, on n'a guère dégainé la kalachnikov pour dire tout le mal que l'on pense de la parkerisation, la bettanisation, ou même la bonvivantisation* du monde du vin. Non, au contraire, le Blog d'Olif positive et mène son petit train-train, au mépris de ses détracteurs, en privilégiant les chroniques de dégustations de vin dit bio et/ou nature, les rencontres humaines avec les gens passionnés, intéressants et désintéressés, les Saints glouglouteu(rs)(ses), Belges parfois, même Bruxellois une fois, fieu. Sans chercher la castagne avec les petits marquis qui aimeraient bien gagner leurs galons de maîtres à boire (décidément, ce terme est particulièrement bien senti, Hervé, je te le pique encore une fois).

     

    La route sera encore longue pour beaucoup, souhaitons-leur belle et ensoleillée...

     

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    En attendant, le Blog d'Olif est N°1 sur Wikio, même si ça ne sert à rien, et c'est ma tournée. Vous pouvez déboucher vos vins jaunes et poster vos comptes-rendus ici à ma santé.

     

    Olif

     

    * je sais, c'est trop d'honneur, mais, si je suis modeste, je sais aussi être généreux.

  • Le XXIème siècle a été parmi nous

    Rencontre impromptue, hier, au Salon du livre À mots Comté de Pontarlier. J'y allais, entre autres, pour causer patates avec Martin Vidberg, le dessinateur blogueur du Monde qui fait du hâchis avec l'actualité économique et politique. Point de patates au marché, l'actu en livre et en patates, consacrée à un mandat présidentiel survolté (mais pas celui des VDV), ne sort que le 16 de ce mois. Pas de quoi se décourager, c'est facile de se moquer. Berth était là, lui. Berth est un dessinateur de la bande à Siné et il publie un dessin hebdomadaire dans Spirou pour nous informer de toutes les nouveautés du XXIème siècle. Je le lis toutes les semaines et je ne le savais même pas. Shame on me! Une fois la glace rompue, on a parlé Spirou, balise à cartoons, Lécroart et ses fameuses Fifiches du Proprofesseur, qui mériteraient largement d'être publiées sous forme de fifichier, et puis on a dévié sur Siné hebdo, Siné tout court, Marcel, le Morgon. Il m'a avoué avoir manqué, pour cause d'enterrement, la rencontre avec la famille Lapierre, que Siné voulait organiser avec les gens du journal. On a continué à parler vins et il m'a fait un petit dessin. C'est facile de se moquer, mais je ne l'ai pas influencé.

     

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    Pour préciser et compléter son dessin, on dira que la bouteille de mauvais vin, celle qui fait mal à la tête, elle est sulfitée à mort. Et que ce n'est pas du Morgon...

     

    Merci M'sieur Berth (le dessinateur aux grands pieds?), pour ce joli dessin!

     

    Olif

  • VDV#40: polygamie beaujolaise... (dernière partie)

     

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    Beaujolais, suite et fin. Provisoirement, car il ne devrait s'écouler guère de gamay sous les ponts avant qu'on en reparle, ici ou ailleurs. Le succès de cette thématique des 40èmes Vendredis du vin n'en finit pas de me surprendre, à tel point que je peine à arriver au bout du compte-rendu, et ce à ma plus grande joie, finalement. Le Beaujolais, d'une manière générale, le vaut bien et il serait dommage qu'un amateur de vin digne de ce nom passe à côté de cette si belle région sous le fallacieux prétexte que son image a été galvaudée pendant longtemps par la nouveauté, la réduisant à d'insipides et lassants arômes de banane retrouvés dans des vins soit-disant primeurs et affectés de progeria vinique, déjà vieux avant d'être nés. Un véritable laboratoire précurseur de l'école des vins "nature" couvait là-bas de longue date, grâce au génie d'un Jules Chauvet, qui fut vite suivi par Marcel Lapierre et repris désormais par bon nombre d'autres vignerons qui ont compris que le gamay ne supportait ni la médiocrité, ni l'artificialisation.

     

    Place donc aux ultimes billets des participants. Si quelqu'un s'estime lésé, floué, oublié, qu'il me le fasse savoir discrètement, je ferai de même pour rétablir l'injustice.

     

    Michel Smith nous livre en moins de deux un précis du bon usage du Beaujolais, en n'oubliant pas de convoquer à sa table du jambon, Boby Lapointe, Brassens, du fromage de chèvre et sa voisine. Une belle histoire qui devrait bien finir grâce au Beaujolais. Et vive le Beaujolif!

     

    Sophie Senty, docteur es Bacchus et art contemporain sur son blog Vinsinthecity, nous prescrit un Beaujolais par mois, à commencer par un ancien nouveau de Lilian Bauchet. Et si vous n'aimez pas le Beaujolais, vous n'avez qu'à boire du Morgon à la place!

     

    L'ancien nouveau de Lilian Bauchet a aussi été du goût du Vindicateur, parce que c'est un bon Beaujolais nouveau et qu'un bon Beaujolais nouveau, c'est juste un bon vin, et qu'un bon vin, ça sait supporter un peu de vieillissement en cave.

     

    Le Beaujolais nouveau durable, c'est aussi le credo de Laurent Baraou, dit Lolo de Bu. Ses anciens Nouvos, il ne les a pas tous bus, et quand c'est du vrai vin, c'est loin d'être périmé. Qu'on se le dise!

     

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    Dans le Beaujolais, tout n'est pas bon, loin de là, mais dans le cochon oui, encore faut-il que ce soir un bon cochon. Baltailles, c'est de la noix de Jambon, Philippe de son prénom. Le Baltailles du vin et de l'amour, Gilles Hourquet en a bu jusqu'à plus soif, du 2002, encore parfaitement top, et sans attraper le Nez rouge. Et figurez-vous que le Jambon rend bon. Philippe de son prénom.

     

    La Passion de la rive droite se double d'une passion pour le Morgon et se dédouble encore d'une passion pour l'art culinaire et les accords mets-vins. Sans parler de la passion du cigare et de celle des vieux Cognacs, quand il ne s'agit pas de celle des vénérables Cognaçais. Isabelle, dite la Nonne*, aux fourneaux, et Daniel, dit le Cardinal*, devant le match de rugby, avant la descente de cave pour y remonter la Côte du Py 2009 de Jean Foillard et les Vieilles Vignes 2010 de Daniel Bouland. Le tout, commenté en vieux français mâtiné de ch'ti, par la Nonne*. Du bonheur et de la joie de vivre, tout ça!

     * ©Littinéraires viniques

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    Le pirate de ces Vendredis du vin nous est venu de la confédération. Laurent Vins-Confédérés a tâté du gamay made in Switzerland. Un Gamay 2009 du Domaine de la Treille des frères de la Côte, Christian et Julien Dutruy, doublé d'une cuvée valaisanne Bovernier 2008 de Gérald Besse, ont suffi à insuffler un vent de Beaujolais dans ses montagnes neuchâteloises.

     

    Céline Beauquel, du  Clos Romain, avec sa sensibilité de vigneronne languedocienne, a tenu à nous parler de "son" Beaujolais, celui qu'elle connait et qu'elle aime, celui des terroirs, celui de la tradition et celui de l'hospitalité. Avec elle, faites tomber les préjugés...

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    Nina Izzo ne s'est pas perdue dans le Beaujolais, elle est allée directement à l'essentiel: Château Cambon 2008 de Marcel Lapierre. Elle ne pouvait pas mieux choisir. Château Cambon, ma première incursion beaujolaise à l'occasion de la première Beaujoloise, en 2008, justement, et ma première rencontre avec Marie et Mathieu Lapierre. J'y reviendrai à l'automne de cette même année 2008, pour une dégustation mémorable avec Marcel et une verticale du Morgon du domaine, version sans sulfites ajoutés. Encore aujourd'hui, je ne débouche plus un Morgon sans le tire-bouchon estampillé Lapierre, que Marcel distribuait à la brassée et qui fait maintenant des jalou(x)(ses). Sa bouteille de Château Cambon, Nina l'a bue en direct-live et en vidéo depuis sa cuisine. Elle a apparemment eu du mal à en trouver (du bon, s'entend), puisque le fleuve Beaujolais n'abreuve pas régulièrement Montpellier. Il va falloir remédier à cela, sans aller pour autant jusqu'aux inondations actuelles.

     

    Jean-Baptiste Lemaire, de Vinivert, vend du vin et le promeut également. Il vient tout juste de publier un gros dossier pour mieux comprendre le Beaujolais et ses vins. C'est complet, bien écrit et ça incite à découvrir ses deux vins nouveaux qui seront à la vente bientôt: ceux du néo-vigneron presque déjà vieux, Lilian Bauchet, et ceux d'un petit jeune qui monte et qui va bien, Paul-Henri Thillardon.

     

    Olivier Lebaron se questionne: "Comment vendre le vin du Beaujolais le troisième vendredi de novembre?". Et trouve des réponses. Il en est des Beaujolais comme du vin ou des belles choses. Pour encore acheter (et boire) du Beaujolais le lendemain de la soirée officielle de lancement du vin nouveau, il faut l'aimer, le comprendre et aller à sa rencontre. Retrouver l'âme de ce qui fait son charme et sa qualité. The Showiniste must go on...

     

    Jean-Charles Huon, du P'ti Journal du vin naturel, a fait son lundi du vin en se raccrochant aux fondamentaux. Indispensable, parfois, souvent même. Et quoi de mieux alors qu'un Morgon MMIX de Marcel Lapierre? Ben rien, justement, et il ne fallait pas le passer sous silence...

     

    Les Cousins n'y vont pas par 4 chemins. Le Beaujolais aujourd'hui, pour eux, c'est le Morgon de Michel Guignier. Pas celui de Faudon, mais de Villié-Morgon. Avec une assiette de fromages et les oreilles grandes ouvertes à l'écoute du vigneron.

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    Du Morgon, justement, on s'en remplirait bien volontiers les veines en permanence, mais ce vendredi-là, Guillaume a choisi du Fleurie. Pas n'importe lequel, il a jeté son dévolu sur la fleur de Julie Balagny, en tout bien tout honneur, et En Rémont 2009. Sans volonté de fayotage, néanmoins, même s'il a ouvert ni plus ni moins une des bouteilles de la sélection présidentielle. Quand les grands esprits se rencontrent...

     

    Du Fleurie, j'en ai moi-même décoré ma balustrade, c'est du vin qui pousse en toute saison. Julie Balagny, donc, mais aussi les Côtes de la Molière, Yvon Métras, Jean-Claude Chanudet (domaine Chamonard) et Michel Guignier, celui de Faudon.

     

     

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    Et tout ça pour apprendre au final (et un poil en retard) que le petit gamay rouge serait originaire de Touraine! Encore un coup de Leblanc, Éric de son prénom, pas Just. Le petit dernier à avoir rejoint la toile et les Vendredis du vin aussi. On ne demande finalement qu'à le croire, tant son histoire est jolie. À sa décharge, il est tombé dedans quand il était petit. Mais il ne faudrait pas que cela enlève des mérites au Beaujolais...

     

    Olif

     

    P.S.: une ultime partie rédigée d'une main fluide, un verre de Moulin à Vent 2009 des Côtes de la Molière dans l'autre. Santé, et si la nouvelle présidente veut remettre le couvert sur le Beaujolais en novembre, on est partant, avec encore du répondant.

     

  • VDV#40: polygamie beaujolaise... (deuxième partie)

     

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    Beaujolais, le retour. Et il y a encore du boulot! Mais on ne va pas se plaindre, ce n'est que justice pour une appellation et un cépage d'ordinaire si injustement décriés.

     

    Binbin est fou de vin en général et de Beaujolais en particulier. Il nous dresse un constat chiffré alarmant de l'historique du Beaujolais ces 50 dernières années: la crise, récurrente du fait des excès et d'un marché instable, jouant sur l'effet de mode qui, comme chacun sait, finit par passer, et les raisons d'espérer, grâce à des vignerons talentueux et une autre vision de ce que peut et doit être un vin du Beaujolais. Avec un petit clin d'œil appuyé à Jean-Claude Lapalu.

     

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    Quoi de mieux qu'une vigneronne pour parler simplement de la région qu'elle aime et où elle vit? On attendait un truc hypersophisitiqué de la part d'Isabelle Perraud, des Côtes de la Molière, eh bien non! Le Beaujolais, tout simplement! Même qu'elle a failli sécher sur le sujet, après avoir trop révisé.

     

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    Sébastien Fleuret est un micro-vigneron scientifique. Ça se voit tout de suite. Brève et concise, sa contribution est probablement la plus évidente jamais proposée. Elle tient en un symbole ou deux lettres, mais une infinité de chiffres derrière la virgule. , le Morgon de la côte du Py de MONSIEUR Jean Foillard. Afin qu'il ne soit pas le grand oublié de ces VDV.

     

    Dans le genre bref, on a eu Eva d'Œnos, également. Bref, Eva a bu du bon Beaujolais. Avec son cousin Germain. Il ne lui reste plus qu'à tourner son joli scénario pour concurrencer Canal +. Ou alors, encore mieux, le proposer à la production. Peut-être qu'ils lui achèteront et qu'ils en commandront d'autres? Mais peut-être pas toujours avec le Beaujojo comme thème.

     

    Moins rapide que Buzz ou Guy, Tarlant l'éclair a pris son temps pour arriver. Millésime 2001, pour une bouteille retrouvée dans les entrailles d'une cave champenoise et un domaine, le Château de L'éclair, qui parle encore aux locaux. C'est une chance.

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    Quand on lui parle Beaujolais, Audrey Domenach ne fait pas les choses à moitié. Elle anticipe le sujet deux bons mois à l'avance, part y faire les vendanges et nous écrit une encyclopédie en plusieurs volumes. Le Château des Moriers cher à Miss Vicky Wine est une nouvelle fois à l'honneur, tout comme l'appellation Fleurie.

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    Vin et musique font de plus en plus bon ménage, mais le Beaujolais ne s'accorde pas qu'avec un air d'accordéon. Sur CabFrancFreak, Anna Tyac n'hésite pas à mixer Joy Division avec le Morgon VV 2010 de Jean-Paul Thévenet, le Morgon 2009 Corcelette de Jean Foillard avec Patsy Cline, le Régnié 2009 Grain et Granit de Charly Thévenet avec Morphine et le Brouilly VV 2010 du domaine de la Grand'Cour avec Austra. The Lady and the Tunes, pas freak du tout, et ça dépote un max, question vin et musique!

     

    Notre bien aimée Présidente à vie des Vendredis du vin n'aime pas gâcher. Elle recycle tout ce qui lui passe sous la main, faisant de ses vieilles barriques de jolis bacs à fleurs, que même Iron Man a du mal à soulever, et de ses anciens billets pour les vendredis du vin des posts flambant neuf, que l'on ne croirait avoir été écrits qu'hier. On ne va quand même pas reprocher à Iris de mettre en avant les vins du domaine des Côtes de la Molière!

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    Depuis la foire aux vins de Pranzac, en Charente, Maxime Carion n'analyse sensoriellement le Régnié 2009 du domaine Olivier Depardon qu'en compagnie d'un morceau de saucisson. On le comprend aisément.

     

    Pour sa première contribution, le Sommelier Masqué a arrêté de boire du thé pour tester le Beaujolais, dont il n'est pas coutumier. Presque une révolution, en ce qui le concerne. Son choix s'est porté sur un Chénas VV 2010 d'Hubert Lapierre (le 2011 n'est pas encore commercialisé, à ma connaissance), ainsi qu'un Morgon 2010 de Jean Foillard. Il semblerait que désormais le thé ne soit plus son verre de Beaujolais...

     

    Gérard Garroy est "sotmellier"(c'est lui qui le dit) et belge de surcroit. Comme beaucoup de Belges, il ne sait pas faire court et il nous livre ici un véritable manifeste œnotouristique pour partir à la découverte du Beaujolais, bonnes adresses pour le boire, le manger et le dormir incluses. Son blog s'appelle Vins Cœurs et il gagne ... à être connu.

     

    "Pourquoi le Beaujolais c'est si bon?" C'est une bonne question et on remercie Julien, de Picwineblog, de l'avoir posée. Entre un Beaujolais Cœur de vendanges 2009 du domaine du Vissoux et un Moulin à Vent 2007 du Clos du Tremblay, son cœur balance, mais il prend les deux et même encore plus, pour un rapport qualité/prix toujours intéressant.

     

     

    Philippe Rapiteau, the Pipette man, est l'homme du mix. Délaissant le traditionnel saucisson lyonnais aux pommes de terre, il a préféré mixer la saucisse de Morteau et la lentille verte du Puy pour accompagner son Morgon MMIX de Marcel Lapierre. Comme le hasard fait bien les choses, le Beaujolais est à l'exacte bissectrice d'une ligne courbe qui va du Haut Doubs à la Haute Loire en passant par les Fiefs vendéens. Ce n'est pas la peine de vérifier, on s'en fiche un peu, mais c'était le Morgon de Marcel ou un Gammes en May de Thierry Michon.

     

     

    À suivre, parce qu'il y a encore largement matière à une troisième partie. Le Beaujolais, on ne s'en lasse jamais!

     

    Olif

  • VDV#40: polygamie beaujolaise... (première partie)

    L'appel du gamay a délié les plumes et les billets de blogs ont pris leur envol dès la fin octobre à l'occasion de ces quarantièmes Vendredis du vin consacrés à ce cépage hardiment présenté comme "vil et déloyal", mais qui sait pourtant être le meilleur compagnon du buveur lorsqu'il est bien cultivé et vinifié dans son fief beaujolais. À ce propos, justement, quoi de neuf en Beaujolais, région ampélographiquement monogame (ou presque)? Pas encore de vin nouveau, c'est trop tôt. Raison de plus pour en parler et en boire bien avant le troisième jeudi de novembre, mondialement célèbre pour cause de sortie de cave plus ou moins tragique, c'est selon. Selon la façon dont on envisage les choses, entre marketing démesuré qui se casse désormais la figure et sincérité et convivialité du vin de soif qualitatif, fait uniquement avec du raisin, sans adjonction de banane ni de framboise.

     

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    Pas loin de 40 blogueurs et/ou facebookeurs se sont laissés à la confidence pour faire de ce mois d'octobre 2011 le mois du Beaujolais sur la toile. Et un nombre de flacons débouchés largement supérieur, proche du double, ce qui n'est nullement une surprise, les Brusseleirs ayant annoncé fermement leur participation d'un "Non, peut-être" qui ne laissait planer aucun doute sur leurs intentions. C'est parti pour une overdose de gamay!

     

    La partie teasing de l'opération fut lancée la veille par les BL boys qui n'ont pas hésité à se rendre sur place pour interviewer le 007 des néo-vignerons beaujolais, période Sean Connery. Permis de boire, avec Lilian Bauchet, sur Bourgogne Live! Et plutôt très fort de la part de Bourguignons.

     

    Les premiers à avoir dégainé leurs quilles furent évidemment les Brusseleirs, dont le rapporteur est aussi Monomaniaquement Alsace que farouchement adultère en matière de vin. Fort heureusement, le riesling n'est pas jaloux. Et le gamay, c'est tellement bon.

     

    Miss Vicky Wine nous envoie de son Beaujolais à elle un faire part de naissance prématurée. La mère et son nouveau-né vont bien. Félicitations à tous les deux!

     

    Pauline Boët s'est sentie une âme de poète pour se remémorer le début de l'été, le saucisson, les joies et les ris, le Fleurie... Après s'être enfilée quelques verres, elle a compilé des vers et fait du Fleurie son nouveau vin favori.

    Pas le temps pour la prose,
    l'air du weekend 'fût' plutôt morose,
    une chose est certaine cependant
    c'est que l'on apprend en buvant
    et qu'il faut faire fi
    des aprioris.

    Le Beaujolais pour moi s'est révélé
    Lors d'une fête des crûs au début de l'été
    Dégusté avec fromage et saucisson
    et un groupe d'ami qui ri à l'unisson
    il fait désormais partie
    de mes vins favoris.

    J'en profite ici pour remercier
    mon amie Vicky Wine bien aimée
    pour la découverte intiatique
    du Beaujolais à travers plusieurs bariques.
    (Salutation aussi en passant
    à vous tous, wine lovers épatants!)

     


    Un vendredi du vin sans le Bicéphale, ce serait un peu comme un lundi sans raviolis ou encore un samedi sans ramoner Momone. Et puis, le Bicéphale est tellement entier, même réduit à une simple moitié, qu'il nous dégaine un Beaujolais quel que soit le sujet. Pour une fois, c'est raccord complet avec Un petit coin de Paradis 2009 du domaine des Grottes, un jus de raisin pétillant naturel qui donne envie de courir tout nu dans les vignes.

     

    Catherine a littéralement fait ses gammes et la bise à Louis. Une femme, des vins, dont un Morgon Côte du Py 2007 de Louis Desvignes, pour un bien joli billet.

     

    En trois services, tel un vrai couguar, Berthomeau et Cie, mon prédécesseur à la présidence du Vendredi, nous fait voir du Bojo de toutes les couleurs. Un rouge nouveau signé P-U-R et un blanc 2009 du domaine Cornin. Avec en prime de jolies photos.

     

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    Le petit coup du matin n'arrête pas le pélerin, ni Antoon, qui s'encanaille aux aurores avec "une tomme daubée, un morceau de saucisse de couenne au marc ... et p'tit canon qui rend amoureux". Saint-Amour, quand tu nous tiens...

     

     

    coeur-ringard---.gif

     

    Doc Adn clame son amour du gamay et du Morgon avec le 2009 de Jean-Paul Thévenet. Son excellent goût en matière d'escapades viniques est malheureusement gâté par sa passion des animations Gif complètement kitch et douteuses. On lui pardonnera néanmoins volontiers ses écarts tant il sait être convaincant dans sa déclaration d'amour.

     

    Pour Didier Dardenne, "le Beaujolais, c'est comme le gendarme, ça va toujours par deux." Je lui suggère volontiers de passer au magnum, surtout s'il s'attaque à la Côte du Py de Jean-Marc Burgaud. Il est rejoint tout en haut de la Côte par ChristianB, le Littinéraire vinique, qui a trouvé chez le même Jean-Marc Burgaud une bonne raison de croire en la grandeur de Dieu.

     

    Joli hommage à Bruno Debize, excellent vigneron méconnu du Sud-Beaujolais, par l'un de ses plus grands admirateurs, le toujours vert Jean-Marc Imberdis. Et en musique, s'il vous plait!

    Bruno, il joue pas les starlettes
    Il met pas des lunettes
    De soleil
    Il pos' pas pour les magazines
    Il travaille dans les vignes
    A Bully !

    Au pays des Pierres Dorées
    Il est dans l’Beaujolais
    C’est douillet
    Surtout si la voie ferrée
    Et la route bétonnée
    Passent au loin

    Il va pas à Saint-Paul-de-Vence
    Il pass' tout's ses vacances
    Dans son chai
    Comme famille il a tous ses potes
    dans l’monde, éparpillés
    Et ça le botte

    Bruno il a plus vingt-cinq berges
    Mais j'crois bien qu'Saint-Vincent
    Des églises
    N’fait pas de Beaujo plus soyeux
    Et ne t‘accueille pas mieux
    Quoi qu'on dise

    L'automne quand la vill' s'embrume
    Chez lui y a du soleil
    Qui s'attarde
    Il prend une boutanche dans sa main
    Remplit douc'ment l’godet
    Et c’est bien

    Il fait du Beaujo comm’ on l’aime
    Aussi bon qu’feu l’ Marcel
    Sans banane
    D’la fraise y en a pas non plus
    Qu’ du raisin et d’l'amour
    Comme on aime.

     


     


    À suivre...

     

    Olif

     

    P.S.: vu l'ampleur de la tache à laquelle je suis en train de m'atteler, je crois plus raisonnable de la livrer en plusieurs tomes. Et ce d'autant que je sens les vendredistes impatients... Il y a déjà là de quoi se faire gentiment les crocs.

     

  • VDV#40: dites-le avec des Fleurie...

     

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    La Madone de Fleurie, par jour de grand vent. Cliché personnel.

     

     

    Vendredisduvin

    C'est l'heure du Beaujolais, que dis-je c'est l'heure, c'est le mois complet du Beaujolais et ça, ça fait du bien aux papilles et aux amygdales. Un peu d'entrainement avant le troisième jeudi de novembre, le jeudi du vin nouveau, pour un Vendredi du vin pas nouveau, cela ne peut être que bénéfique. En tant que Président éphémère de ces Vendredis, mon choix s'est porté, pour des raisons que le raisin ignore, sur une série de bouteilles fleuries. Fleurie, rien à voir avec Mérogis (le vin n'y est pas incarcéré), ni les Mérovingiens ou Carolingiens, malgré leur empereur barbu. On dit d'une ville qu'elle est fleurie, lorsqu'elle possède une ou plusieurs petites fleurs sur une pancarte jaune, là, juste à l'entrée, pour signaler le passage fréquent de jardiniers qu'il faut veiller à ne pas écraser lorsqu'on la traverse en voiture. Ou, alors, une ville est Fleurie, lorsqu'elle est située dans le Beaujolais, qu'elle est entourée de vignes et que la Madone veille sur elle. Ce qui exclut d'emblée Marseille, trop près de la mer malgré la Bonne Mère. Le Fleurie, cru du Beaujolais, a ceci de fabuleux que c'est un vin qui parle. Pas avec les mains, non, mais avec ses raisins. Selon les circonstances, pour séduire, dites-le avec des Fleurie...

     

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    Une balustrade bien Fleurie, en plein mois d'octobre. Y'a plus de saisons!

     

    Si vous voulez évoquer le fruité, la rondeur et la joie de vivre, dites-le avec En Rémont 2009 de Julie Balagny, la nouvelle Madone de Fleurie.

     

    Si vous voulez exprimer l'élégance et la prestance, dites-le avec un Fleurie 2007 d'Yvon Métras, la référence ultime en matière de cru du Beaujolais.

     

    Si vous voulez crier votre amour de la nature et du fruit en liberté, dites-le avec un Fleurie 2010 d'Isabelle et Bruno Perraud, les vignerons "nature" à la portée de tous les gosiers.

     

    Si tu veux causer solide, caillou et minéralité, bon gré mal gré, dis-le avec Au bon grès 2004 de Michel Guignier, l'œil de Faudon, à l'acuité vinique et biodynamique sans pareil.

     

    Et pour celui qui préfèrerait un discours plus franc et direct, qu'il le dise avec une Madone 2010 du domaine Chamonard, vinifiée par Jean-Claude Chanudet, vigneron à la barbe également fleurie.

     

    Et si tu n'as rien à dire, dis-le avec un Fleurie 2010 de Lilian Bauchet. Mais là, il n'y en a pas sur la photo et il n'y en avait pas à goûter non plus. Même si des raisins de Lilian se sont cachés dans l'une de ces bouteilles. Sauras-tu les retrouver, ami lecteur?

     

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    Le langage du Beaujolais, c'est la meilleure façon d'apprendre à parler. La prochaine fois, je vous expliquerai comment régler vos achats à Moscou avec des Chiroubles.

     

    Olif