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Le blog d'Olif - Page 23

  • Xavier Caillard, au plus près du vin

     

    xavier caillard,les jardins esméraldins,brézé

     

    A proximité des douves du château de Brézé, capitale de  l'En Dive, la cave troglodytique de Xavier Caillard est bien cachée. Dans ses Jardins Esméraldins, il ne cultive pas d'endive, mais du vin. Une culture prolongée en barrique, parfois en bonbonne, peut-être bientôt en amphore. Xavier Caillard pratique l'élevage long à très long, une démarche originale et pas simple à mettre économiquement en œuvre, mais il ne saurait envisager d'autre façon de faire parce qu'elle correspond à sa sensibilité et sa philosophie. Rester au plus près du vin, l'accompagner, le respecter, le surveiller, le comprendre, le laisser faire, se fier à ses sens et ne pas le brusquer, pendant toute la période de son élevage, voilà schématiquement sa façon de procéder. Les vignes sont conduites en bio, forcément. Au final, des vins complexes, séduisants, équilibrés, distribués au compte-gouttes à des amateurs impatients et conquis d'avance.

     

     

    xavier caillard,les jardins esméraldins,brézé

     

    Le 2000 blanc vient tout juste d'être mis en bouteilles et laisse entrevoir des merveilles. La tentation de le boire est déjà grande, mais quelques années supplémentaires ne lui feront pas peur, bien au contraire. Le 2002 est un vin d'une grande profondeur avec beaucoup de fraicheur. Une micro cuvée  de 2004, élevée sous voile en bonbonne, joue dans un registre oxydatif très fin. Le rouge 2004 possède des tanins souples et bien fondus, de la fraicheur et un bel acidulé qui le rendent extrêmement séduisant.

     

     

    xavier caillard,les jardins esméraldins,brézé

    Olif

     

  • La Percée du vin à prix d'or...

    57000 €! C'est l'enchère record sur une bouteille de vin jaune obtenue à la Percée 2011 par un clavelin datant de 1774. Ça fait cher du verre, mais ça pollue moins qu'un 4X4 Mercedes. Le prix du grand âge et de l'extrême rareté, mais aussi celui d'un vin qui n'en finit pas de livrer tous ses secrets, notamment celui de sa longévité.

     

     

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    Ce flacon de 1774, provenant d'un lot de la cave de Jules Vercel, est pourtant loin d'être un inconnu. Un exemplaire, vide, trône comme une relique dans un placard de la Maison de Louis Pasteur, en Arbois. Cette maison, désormais transformée en musée, est restée dans son jus. Pour un peu, si c'était autorisé, on pourrait s'asseoir dans le même fauteuil que Louis, se coucher dans son (petit) lit et refaire les mêmes expériences que lui dans son laboratoire. Tout est d'époque, y compris les papiers peints, régulièrement et soigneusement restaurés. Le Louis, du jaune 1774, il devait en boire aussi souvent qu'il voulait, Jules Vercel étant son voisin d'en face, avec qui il a beaucoup travaillé sur l'étude des levures et l'application des grands principes œnologiques. Peut-être même qu'il en a bu pour 570 000€ sans le savoir, tiens!

     

     

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    De valeur plus symbolique, après la visite de la Maison Pasteur, une grande première pour moi,  j'ai eu l'opportunité d'emprunter un trajet réservé qui conduit jusqu'à la cave, en dessous de la maison, où sont entreposées les bouteilles produites par la maison Henri Maire avec les raisins de la vigne de Pasteur, replantée à l'identique dans les années 40 par Henri Maire lui-même: ploussard, trousseau, pinot noir, chardonnay et savagnin, assemblés tous ensembles dans des proportions variables. Le 1990 a une couleur brique orangée (dominante ploussard), des notes évoluées sur l'écorce d'orange avec des épices. La bouche a encore de l'allant, sur de tout petits tanins complètement fondus. Quelque part, une sorte de mémoire du vin du XIXème siècle...

     

     

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    Olif

     

     

  • Variations d'En-Dive...

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    La Dive est une rivière française qui coule dans les départements de la Vienne, des Deux-Sèvres et de Maine-et-Loire. C'est un affluent du Thouet en rive droite, donc un sous-affluent de la Loire.

    Une fois par an, la Dive sort de son lit, se met en bouteille et traverse les caves troglodytiques du Château de Brézé. Quand c'est trop, c'est troglodyte...

    Après une copieuse entrée aux Greniers Saint-Jean, dont on reparlera plus tard, en Dive Brézé, c'était le plat principal et le dessert de ce week-end ligérien. En Dive à toutes les sauces, déclinée de multiples façons, y compris en sorbet, au grand dam des frileux et des hypothyroïdiens. Le Frai salon, ce n'est pas du réchauffé!

     

    dive bouteille

    En Dive, avant ébullition...

     

    Premier service, dans un ordre aléatoire ...

    - En Dive au Jambon: du côté du Beaujolais, de bien belles choses chez Philippe Jambon, avec une Grande Bruyère 2007 toujours aussi top, du grand blanc long et profond, comme je les aime, ainsi qu'une trilogie de Chiroubles 2008, 2009 et 2010, de F. et H. Gonnet, un domaine qui n'existe plus dorénavant et dont Philippe assure la commercialisation. La progression était pourtant constante, à la vigne comme à la cave (2010 est une petite bombe!), mais les choses étaient devenues trop compliquées pour poursuivre l'aventure. C'est Karim Vionnet qui régalait du côté de chez Charly et Jean-Paul Thévenet, et là aussi, c'était gratiné, en Villages, à Chiroubles ou à Régnié.

     

    - En Dive au Comté: en Jura, ça goûtait plutôt bien aussi chez Evelyne et Pascal Clairet, du domaine de la Tournelle. L'Uva 2010 (Arbois ploussard) juteux et gourmand, l'Arbois Chardonnay Terres de Gryphées 2008 plutôt tranchant (effet millésime), beau Savagnin de voile 2007, Jaune 2003 rond et fruité, Vin de Paille 2005 au bel équilibre acidulé. Pas eu le temps de goûter chez la coqueluche des filles de l'AVN, Etienne Thiébaud, du  domaine des Cavarodes, mais je sais quand me rattraper.

     

    - Fondue d'En Dive: du côté de la Savoie, de bien belles cuvées chez Jean-Yves Péron, avec une comparaison intéressante sur le Cotillon des Dames 2009, une cuvée de jacquère-altesse, version sulfitée à 1g à la mise versus non sulfitée. Malgré une quantité équivalente de SO2 libre en bouteille, voisine de 0g, les profils des vins sont complètement différents. La version sans soufre, plus expressive et épanouie, remporte les suffrages. Les Barrieux 2009 (jacquère et roussane) possèdent un bel élan, la mondeuse de la Côte Pelée 2009 se les pelait légèrement, mais goûtait quand même bien. Chez le voisin Jacques Maillet, peu de volume en 2010. Pas de cuvée Autrement rouge en prévision (assemblage). Les 3 cépages sont goûtés séparément et la mondeuse l'emporte haut la main à ce stade. La roussette 2009 est dans la lignée de ses aînées et promet beaucoup.

     

     

    dive bouteille

     

    - En Dive à la provençale: ce fut l'entrée en matière et une bien sympathique rencontre avec Peter Fischer. Revelette aussi Grand, en blanc qu'en rouge, millésime 2008.

     

    - En Dive en meurette: une jolie découverte que les Bourgognes de Julien Altaber, présentés par son patron et mentor Dominique Derain, et une confirmation avec les vins de Fanny Sabre, dont le Pommard 1er cru 2008 m'a failli tué une nouvelle fois.

     

    - Gratin d'En Dive: pour terminer, une petite sélection de quelques bouteilles qui m'ont particulièrement tapé dans les papilles, entre autres le grolleau 2009 de Sylvain Martinez, soyeux, dense et charnu, Adonis 2009 et 2008 de Renaud Guettier, un pineau d'Aunis épicé et d'une grande et belle buvabilité dans les deux millésimes, les Hauts de Madon 2009 de Christian Venier, un Cheverny rouge juteux à souhait, le Coup franc 2008 de Stéphanie Roussel, un cabernet franc de pied du Marmandais aux tanins déjà très civilisés, L'Icaunais 2009 de la famille Courtois, en Sologne, un vin original à base de gascon, vieux cépage d'origine bourguignonne quasiment disparu.

     

     

    dive bouteille

     

    Au final, une En Dive très nourrissante, même sans sauce béchamel.

     

    Et pour ne pas prendre froid aux oreilles, rien ne valait un bon vieux bonnet de trappeur québecois, surtout porté avec élégance...

     

     

    dive bouteille

     

     

    Olif

  • VDV#32: le tire-bouchon et la plume

    Vendredisduvin

    32ème session des Vendredis du vin. Après le rock de la précédente édition, il va falloir sortir le rocking-chair et le mettre devant la cheminée. Pour la mise en condition, allumer le feu (mais pas avec son bouquin!), déboucher une belle bouteille et s'en servir une bonne rasade, tremper ses lèvres dans le verre, afin d'humecter sa bouche puis son doigt, quitte à jaunir les pages en les tournant. Les presbytes auront pris soin de chausser leur lorgnons au préalable, cela va de soi. Hub l'Œnothèque nous convie donc à une partie de lecture commune et partagée. Des litres et des lettres, les copies sont ramassées ce vendredi. C'est parti!

     

    "Pochouse avait débouché la bouteille, il commençait à remplir deux beaux verres sortis de nulle part. (...)

    - Liu, vous êtes déjà entrée dans une salle où vient d'avoir lieu une dégustation de vin jaune?

    Liu fit non de la tête.

    - C'est quelque chose d'unique, vous avez l'impression d'entrer dans un nuage et de vous envoler avec. De toute façon, rien n'est comme ailleurs avec ce vin.

    (...)

    Au bout de quelques minutes, il passa un doigt à la surface du vin et le fit glisser sur les lèvres de Liu. Après quelques secondes, un joli sourire s'y étalait. Elle reprit son verre. Alors qu'elle savourait une première gorgée, Pochouse commençait à lui parler de ce vin vendangé en 1909 "sous le gouvernement Aristide Briand, un grand homme oublié, comme Waldeck-Rousseau et tant d'autres. Cette année-là, Faber a gagné le Tour de France".(...)

    Pochouse parlait, Liu dégustait à petites gorgées. Pochouse se demandait à quelles époques tous les arômes du vin s'étaient glissés dans le fût puis dans la bouteille. "Vous croyez qu'ils arrivent tous en même temps ou est-ce qu'il y a une sorte d'ordre protocolaire?" Liu ne savait que répondre."

     

    Pas de 1909 sous la main, alors je me suis rabattu sur un Château Chalon 1955 de Léon Cartier pour accompagner ce savoureux extrait de Panique dans les vignes du Jura, de l'excellent Jean-Claude Barbeaux, dont j'ai déjà parlé ici et qui est paru aux Éditions Cabédita.

    Oui, alors? Quand est-ce qu'ils sont arrivés dans la bouteille, le miel et les épices? Et le houblon? Et le marc? En quelle année et à quel moment? Toujours est-il qu'ils sont bien là, définitivement assis et d'une infinie douceur. Entre le vin et le livre, mon rocking-chair balance...

     

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    Olif

     

    P.S.1: la Percée du Vin Jaune arrive à grands pas et elle se déroulera cette année les 5 et 6 février dans la bonne ville d'Arbois, ce qui promet une ambiance du tonnerre dans les rues et les caveaux. Que tous ceux qui veulent avoir le nez dans le jaune se le disent!

     

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    P.S.2: définitivement bien assis, je le fus également, dans ce superbe fauteuil "Plaisir solitaire", avec la petite encoche qui fait tout, réalisé sur mesure par Christophe Lorenzoni à partir de fûts recyclés, récupérés chez de bien bons vignerons. 225 litres de pur bonheur totalement confortables!

  • L'aligoté qui fait triper...

    On pourrait également l'appeler troyen blanc, chaudenet gras, vert blanc, griset blanc ou encore giboulot. 

    On pourrait presque le considérer comme le chasselas bourguignon, tant il débourre précocément.

    On pourrait aussi lui rajouter 1/5 de crème de cassis pour le rendre moins vif et vert lorsqu'il est produit à gros rendements.

    Cela s'appelle un kir et il faut bien reconnaitre que, parfois, la crème de cassis aide à le faire passer.

    De ce fait, il ne fait guère triper l'amateur de vins, qui lui préfère le gras, la richesse et l'onctuosité du chardonnay barriqué de noble provenance.

    Il faut que j'arrête de faire des sauts de ligne sans arrêt, on va croire que je veux parodier le Bicéphale, buveur de toutes sortes de vins, y compris le Bouzeron d'Aubert de Vilaine, qu'il achète en Hyper ou chez le caviste selon son humeur ou s'il a aussi du papier-toilette à mettre dans le caddie. Alors qu'il n'en est rien.

    En plus, du papier-toilette, on en trouve rarement chez les cavistes.


    aligoté,bourgogne,céline et laurent tripoz

    Pourtant, moi, l'Aligoté, ça me fait bien triper. Surtout quand il est bien mûr, bien vif, bien minéral. Quand on sent bien la qualité du raisin et le bon équilibre du vin. Quand il vient, entre autres, de chez Céline et Laurent Tripoz, vignerons du Mâconnais à Loché, fort habiles à rendre l'aligoté gouleyant, voyageur, bien gaulé, avec une belle paire de loches qui prend aux tripes.

     

    aligoté,bourgogne,céline et laurent tripoz

    Bourgogne Aligoté 2008, Céline et Laurent Tripoz

    Olif

     

     

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    P.S.: ce week-end sera angevin ou il ne sera pas. D'abord Renaissance des Appellations, puis la Dive Bouteille, le Frai Salon. On pourra y goûter d'excellents aligotés...

     

     

    aligoté,bourgogne,céline et laurent tripoz

     

     

     

  • Chasselas naturel, il revient au goulot...

     

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    Le chasselas est un raisin qui se mange beaucoup à table mais se boit également dans un verre. Il est cultivé un peu partout en Europe mais les Suisses en sont les champions de l'encuvage, au point d'en avoir fait quasiment leur cépage national. On l'appelle fendant en Valais, parce que les grains ont tendance à se fendre à maturité, ou gutedel en Suisse alémanique, parce que tout ce que tu goûtes d'elle est vachement fendant. Véritable éponge à terroir, révélant alors la minéralité de son sol, il donne naissance à de grands vins complexes et profond. Mais il sait surtout être un parfait vin de soif et d'apéritif, "suscitant l'envie sans jamais la rassasier". Vinifié dans cet esprit, il se boit jeune, à la seille, et possède un léger perlant dû au gaz carbonique préservé lors de la vinification. C'est une culture, c'est suisse, essentiellement, même si on en trouve également en France, dans la Hiaute (à Ripaille), en Alsace, à Pouilly sur Loire et même en Languedoc, chez la Lady Chasselas.

     

     

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    Ce chasselas-là (non, je ne bégaie pas!) a été cultivé en Vaud, en 2008 et en biodynamie, à Tartegnin, chez Alain Bersier, et vinifié en Valais, à Riddes, par Reto Müller, artisan vigneron, avec un naturel revendiqué. C'est un beau romand, c'est une belle histoire. Grosse maturité, grande minéralité, équilibre inhabituel pour ce type de vin mais un grand bonheur dans le verre, qui se lappe avec avidité. Seul  petit bémol, les 50 cl de la bouteille, rassasiant vite l'envie évidemment sucitée. Chasselas naturel...

     

     

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    Olif

     

     

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  • d'ys, 5 sur 5!

    Une drôle d'opération, comme un défi cinglant à la mathématique et à la notation. 1O, d'ys! Reçu 5 sur 5 dans ce millésime 2007, assemblage de 3 parcelles de gamay en appellation Beaujolais-Villages, sur Leynes, Plantes Gallets et Citadelle. 3 parcelles et 3 terroirs distincts: argile, granit et calcaire. 5/5= d'ys. 3+3= d'ys.

     

     

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    d'ys 2007, c'est le premier achat négoce de Yann et Stéphanie Desgouille, vignerons à Leynes, juste dans le pli. Un gars, une fille, un domaine. Et un négoce aussi. Élevé et mis en bouteille par Jean Chagny, ce 2007 de d'ys est un Beaujolais-Vllages qui le disputerait presque à la Bourgogne, tant ce gamay est charpenté et bien rempli, comme un beau bas de Leynes.

     

    Leynes, village à cheval sur le Beaujolais et le Mâconnais, juste dans le pli, est également célèbre pour son festival des vins bios, plus connu sous le nom de BiojoLeynes, qui se tiendra pour la deuxième fois cette année le dimanche 24 avril. Quand le Beaujolais nouveau aura fait ses Pâques... Les cloches du monde entier y sont attendues pour déguster en toute convivialité.

     

     

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    Olif

     

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  • Cloudy wine...

    scarabée

    nm (ska-ra-bée)
    • 1Genre d'insectes à ailes membraneuses, recouvertes par des étuis cornés ; les scarabées forment un genre dans la tribu des scarabéides, famille des palpicornes, ordre des coléoptères. De bons observateurs se sont avisés de dénombrer ces petits yeux, et ils en ont compté 6362 sur la tête d'un scarabée. [Bonnet, La contemplation de la nature]

      Scarabée cornu ou cerf-volant, la lucane.

      Scarabée disséqueur, le dermeste.

      Scarabée enterreur, nécrophore.

      Scarabée pilulaire, bousier.

     

     

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    Sur un Nuage 2009, Vin de Table, Le Scarabée

     

    Ce scarabée-là n'est pas un bousier, un nécrophore, un dermeste ni même une lucane, mais il a pris les airs par dessus la lucarne pour se retrouver Sur un nuage. Grenache noir et carignan du Roussillon aériens, évidemment, aux tanins frais et déssoiffants, comme un cumulonimbus un jour d'orage. Un Scarabée qui laisse bouche bée. Et qui l'a donc élaboré, ce petit Scarabée? Si ce n'est toi, c'est donc Isabelle Frère, fière et souriante vigneronne du Roussillon, installée depuis 2007 sur son petit nuage et dont les vins n'ont rien d'un coléoptère.

     

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    Cliché piqué sans vergogne au Passeur de vins sur un nuage (mais pas seulement)

     

    Olif

     

    P.S.: ce Scara B., bu bouche B. nous amène directement à parler d'Olivier B., le vigneron AJT des Amidyves qui a eu un gros coup de mou en ce début d'année et sur la tête duquel plane un gros nuage de difficul T. qui l'ont inci T. à vouloir tout arrê T. et mettre la clé sous la porte. S'il vend tout son Ventoux, il peut s'en tirer. Dans un formidable élan de générosi T., la bloglouglousphère, pas toujours nulle à chi É., s'est investie et des solutions sont en passe d'être trou V., grâce notamment à l'hyperactive Eva RobinŒnos et les infatigables BL. Allez, on va y arri V.!

     

     



     

     

     

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  • Le nez dans le vert...

     

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    Le Jura est à la fois un département vert et une montagne verte, dont les verts sapins se mirent dans des lacs aux eaux vertes. Une verdure à laquelle il faut désormais rajouter la vigne, dont la surface plantée en bio représente 13% du vignoble, ce qui est largement supérieur à la moyenne nationale. Une démarche qui intéresse tout particulièrement les jeunes installés, autre point très positif. Après le nez dans le Jaune, grand raoût oxydatif hivernal, il faudra s'habituer à avoir désormais le nez dans le vert, les vignerons "bios" du Jura tentant une percée complètement autonome: celle d'une viticulture propre et respectueuse de l'environnement. Le mariage du vert et jaune n'est d'ailleurs aucunement incompatible surtout lorsqu'il ouvre sur un horizon aussi bleu et bien dégagé.

     

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    Le nez dans le vert, c'est donc le joli nom de ce premier salon "bio" des vignerons jurassiens organisé par les vignerons eux-mêmes, sans l'appui d'une quelconque instance officielle, bien trop occupée à s'autocongratuler à l'avance de la réussite populaire de son événement-phare à elle.

     

    22 vignerons ont répondu présent à l'appel du vert, parmi la grosse trentaine qui sont certifiés ou en cours de l'être.

    Le nez dans le verre, les amateurs curieux devraient l'avoir toute la journée du dimanche 27 mars, jour de l'ouverture au grand public, au Domaine de la Pinte. Avec juste une pause pour un petit casse-croûte bio suivi de l'achat de quelques cuvées sélectionnées par leurs soins. Le lendemain, lundi 28 mars, sera réservé aux professionnels et cloturé par un repas qui leur sera offert sur inscription.

     

    Le site de l'évènement est en construction mais les choses avancent bien. On peut également signaler son intérêt pour la chose via Facebook, sur la page créée pour l'occasion.

    Sans nul doute l'évènement vineux du printemps à ne pas manquer. Et ce d'autant qu'il y aura de très belles découvertes à y faire!

     

    Olif

     

     

     

  • Le Noël des Jardins

    Noëls avant l'heure, Noël après l'heure... Le Père Noël des Jardins, Stéphane "Saint-Vernier" Planche, est pourtant passé à l'heure mais le temps a manqué pour retranscrire cette soirée de fête organisée en grandes pompes, mais pas du 45. La neige était au rendez-vous, jusqu'en plaine, à l'origine de quelques désistements de dernière minute, ce dont les participants ne se sont pas plaint, leurs verres l'étant plus, pleins.

     

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    Soirée festive et grandes bouteilles, de tous âges et tous styles, pour tous les goûts, de préférence bons, dégustées à l'aveugle, comme de bien entendu, sans à priori. C'est parti!

     

    IMGP0126.JPG- Crémant du Jura Extra-brut 1999, Stéphane Tissot: nez très mûr, fruité, brioché, avec des notes de noisette. En bouche, fraicheur, bulle fine, élégante, qui évoque Selosse à certains participants, et pas des moindres. Personne ne s'est vu en Jura, mais plutôt dans la belle Champagne vigneronne. Faut-il prendre cela pour un compliment? Évidemment, et il est réciproque. Une superbe entrée en matière qui démontre que la Champagne n'a pas l'exclusivité des bulles de qualité mais qu'elle reste néanmoins la référence. Quand un Crémant est aussi bon, on le situe d'office en Champagne à l'aveugle!

     

    IMGP0127.JPG- Champagne Krug 1998: un vin carafé juste avant le service, qui perle encore légèrement dans le verre. Le nez est superbe. Un vieux chardo évolué, empyreumatique, sur le moka, la fumée, la brioche. La bouche est tonique et acidulée, du fait d'une légère présence de gaz. À ce stade, on ne peut plus parler de bulle! 20 ans d'âge au nez, 6 mois en bouche! Un grand vin qui a gardé la mémoire de la bulle, pour la mettre à son service. Présente à l'attaque, évanescente ensuite, sa disparition a été accélérée par le carafage. Il ne reste dans le verre qu'un grand vin de chardonnay, ce qui n'est pas rien. Il n'a pas pour autant éclipsé le Crémant du Jura, ce qui est quasiment une prouesse, mais dans quel sens?

     

    IMGP0128.JPG- Chassagne-Montrachet 1er cru 1998 Boudriottes, Domaine Ramonet: le premier nez est pétrolé, mais fugace. Il égare! Pas suffisamment hydrocarbure pour un riesling, il m'entraine  par erreur en direction des montagnes de Savoie. Il développe ensuite des notes d'écorce d'orange confite, témoignant d'une belle maturité de fruit. La bouche reste fraiche et acidulée, portant le vin assez loin, mais malheureusement, il sèche un peu en finale, ce que l'on mettra (à tort ou pas?) sur le compte d'un sulfitage généreux. Une belle bouteille devant laquelle il serait néanmoins malvenu de bouder et faire la fine bouche.

     

    IMGP0130.JPG- Côtes du Jura 1998 Le Monceau, Domaine Labet: après un premier échantillon malheureusement défectueux, une deuxième bouteille a été carafée à la volée, ce qui pourrait constituer un handicap par rapport à la précédente. Que nenni! Le nez est fin, élégant, quoique un peu discret. La minéralité éclate en bouche, très jurassienne dans son expression. Généreux, large et puissant, il ne trompe personne sur ses origines. La marque des grands terroirs, une expression très distincte des autres parcellaires du domaine Labet. Sa grande profondeur le place indubitablement un cran au-dessus de son sparring partner, ce qui est évidemment parfaitement subjectif.

     

    IMGP0129.JPG- Arbois Trousseau 1969 Saint Paul, Camille Loye: pas facile à placer, la grande bouteille de la dégustation. Elle aurait logiquement dû venir plus tôt, pour permettre de l'apprécier au mieux. Comment allait-elle se comporter derrière ces 4 grands vins blancs à forte personnalité? Changement de couleur, donc, et passage au rouge, mais un rouge orange tuilé. Le nez est fin, délicat et complexe: orange confite, brioche, un rien terreux. La bouche est d'un soyeux rare, comme une étoffe délicate. Une pointe de menthol pour la fraicheur, une finale sur l'orange amère et le cacao. Le fond de verre est particulièrement envoûtant, sur le tabac blond et le pomelos. Un ange passe... Finalement, Dieu existe. Il s'appelle Camille Loye. Un 69 d'équilibriste, parfaitement extatique.

     

    IMGP0131.JPG- Pouilly-Fuissé 2003 Clos Reyssié, Domaine Valette: retour au blanc pour une bouteille magistrale, alliant fruité, puissance, minéralité et richesse. Un nez d'une exquise finesse et d'une grande complexité. En bouche, la profondeur d'un grand vin, élevé longuement en fût (pas loin de 60 mois). L'effet millésime n'existe plus à ce stade de perfection.

     

    IMGP0133.JPG- Pommard Premier cru 2001 Pézerolles, Domaine de Montille: robe rubis, nez qui pinote, sur la cerise griotte, très charnel. Le grain est fin, serré mais soyeux, avec des petits tanins finement enveloppés. Petite pointe d'amertume finale, mais beaucoup de finesse pour ce vin situé plutôt du côté de Chambolle par la majorité des dégustateurs. Très belle bouteille.

     

    IMGP0134.JPG- Côte rotie 1997, Domaine Jamet: robe sombre, homogène. Nez très poivré, lardé, tapenade, évoquant sans nul doute la syrah septentrionale. En bouche, du fruit, de la fraicheur, de la chair, de la sève. P..., c'est bon, ça! Ouvert, fin, riche et puissant en même temps, la quintessence d'une grande syrah!

     

    IMGP0136.JPG- Klein Constancia 2002, Vin de Constance, Afrique du Sud: robe dorée, nez muscaté, litchi, menthol. Très aromatique (trop?), il finit sur le sucre, ne laissant pas la bouche parfaitement fraiche. 80% muscat de Hambourg, 20% chenin, c'est une vraie curiosité, à défaut d'être le grand liquoreux que l'on serait en droit d'attendre.

     

    IMGP0138.JPG- Coteaux du Layon-Faye 1997 L'Aubépine, Domaine des Sablonnettes: robe abricot, nez typique de chenin, mûr et bien fruité, avec une pointe carbonifère. Finale acidulée sur le graphite, belle fraicheur, grande longueur. Superbe!

     

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    Grande soirée, grandes bouteilles, mâchon amélioré, à la hauteur des bouteilles, le Père Noël est bel et bien passé aux Jardins ce soir-là. Le retour fût un peu laborieux, pour cause de tempête de neige, mais se déroula IMGP0144.JPGfinalement sans encombres, la majorité des automobilistes bien disciplinés ayant IMGP0142.JPGrespecté les consignes de ne pas prendre leur véhicule. Vivement l'année prochaine aux Jardins!

     

     

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    Olif

     

  • Règlement de comptes à Bloglouglou corral...

    2011 sera saignante ou ne sera pas! Pour le premier billet de l'année sur le Blog d'Olif, il s'agit de repartir du bon pied. 2010 a fini en fanfare désaccordée pour la Bloglouglou, gentiment épinglée par Hervé Lalau, le Chroniqueur vineux, dans un billet "bloguistiquement incorrect", où il s'est lâché à tailler un costard en flanelle aux bloglouglouteurs, prompts à s'auto-congratuler, avec cependant parfois un maximum d'auto-dérision. De l'auto-dérision, Hervé Lalau n'en manque pas non plus, pourtant, tout le monde, y compris lui, ayant dans son post la possibilité de se sentir visé un chouïa par cet excès de nombrilisme qui l'habite. Il n'empêche. Certaines dents ont pu grincer autrement qu'en rayant le parquet. Se voir traité de "gros nul à chier" lorsque l'on n'est effectivement qu'un "gros nul à chier", voilà qui ne fait guère plaisir. Trop premier degré, sans doute. Il n'y aurait manqué que des noms, comme l'a supplié le pourfendeur des valeurs hygiénistes et bureaucratiques républicaines, par ailleurs Président à vie de l'Amicale des Bons Vivants pas encore morts d'un cancer alcoolo-dépendant, et délationniste à ses heures.  Il n'en fallait pas plus pour entraîner moult réactions dans les commentaires, puis dans le billet qui a suivi, sur l'intérêt du blogging, avant de déclencher une polémique un peu plus musclée via Facebook, suite à la réponse d'un "néo-blogueur bourguignon", les bottes dans le terroir, amoureux de la beauté de la vie, entier et toujours à fond, qui finit par remettre en cause  le bien-fondé de la dichotomie amateur-pro, brocardant même le journalisme vineux en chambre.

     

     

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    Après une pareille intro, brisons tout de suite la glace et ne nous laissons pas embarquer sur une pente glissante avec d'éventuels dommages collatéraux!

     

    La Bloglouglou, un nom que, contrairement à beaucoup, j'affectionne, parce qu'il ne se prend pas au sérieux et qu'il a  été suggéré en premier, dans des temps probablement immémoriaux (un temps que les blogueurs depuis moins de 20 ans ne peuvent pas connaître), par un esthète helvète au goût certain et à l'esprit encore plus, alors que les wine-blogueurs se comptaient sur les doigts d'une seule main et d'un pied, l'autre étant occupé à jouer du coude les orteils en éventail. Je le sais, j'y étais! La Bloglouglou, donc, fait sa crise d'adolescence. J'ai beau être increvable, ça me fatigue un peu de me retrouver avec deux ou trois spots luminescents en plein milieu du front ou sur le pif. Cette sphère de blogueurs, loin d'être fermée, est faite de cercles concentriques (les amateurs, les vignerons, les pros du vin, ceux qui voudraient le devenir, les "journaleux", les nantis, les abscons, les vindicatifs, ceux qui ne boivent que du Bordeaux, ceux qui voudraient bien le vendre aux Chinois, les alpinistes, les geeks, les e-communicants, les nuls à chier, les bios, les biodys, les naturistes, les soufreteux...) qui parfois s'entrecroisent quand ils ne s'entrechoquent pas. Les plus anciens d'entre eux se croient revenus au bon vieux temps des forums qu'ils avaient volontairement désertés pour échapper à la perversité du commentaire autodestructeur à fragmentation et/ou à retardement. Généralement, les différents cercles se regardent avec condescendance, parfois bienveillance, quand ce n'est pas de la concupiscence. Rien de graveleux là-dedans, au grand dam du Bicéphale, probablement.

     

     

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    Et le vin, dans tout ça? Apparemment, il délie les langues, mais sur le Blog d'Olif, pas de Bla Blah! Un coup de Sabot d'Hélène dans le cul, et ça repart! Syrah aux 3/4, complétée par du carignan, animal juste ce qu'il faut, concentré mais frais et digeste (un peu de volatile, sans doute?), ce Corbières 2006 d'Alban Michel se laisse boire sans chichi et sans bla-bla. En bavant légèrement sur l'étiquette, toutefois.

    Vin étonnant, non?*

     

    Sur ce, je laisse chacun à son introspection, chers camarades blogueurs. Buvez bon ... et n'hésitez pas à le raconter sur votre blog, si le cœur vous en dit encore!

     

    Olif

     

    * mention absolument libre de toute publicité. Ceux qui souhaiteraient en commander une bouteille pour la commenter sur un forum ou ailleurs peuvent bien se la procurer où ils veulent ...!

     

    P.S.: billet volontiers et volontairement un peu obscur dans son écriture. Et si on passait à autre chose, après la pommade, puis le gant de crin?

    P.S.2: à la demande générale d'Estèbe, un peu de musique!

  • V ... comme Vindicat'Or?

    Certainement bien meilleur au goût qu'un futur Born digital wine award, même décerné par Jancis Robinson herself, cette fin d'année 2010 aura été marquée par la première remise des Vindic d'Or par Vindicateur himself, le métaguide du vin sur Internet, qui note aussi bien les vins que les critiques de vins et les blogs. Qui osera un jour noter le Vindicateur?

     

     

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    Difficile de trouver une faille dans son palmarès imparable. À moins de créer autant de catégories à récompenser que de blogs existants, ce qui aurait permis de ne léser personne, ceux qui ont une tronche de premier de la classe et qui ne figurent pas sur la photo du Vindic se reconnaitront aisément et voudront bien lui pardonner de les avoir oubliés, même si c'est volontaire.

    Tout ça pour dire bravo aux lauréats, fussent-ils de pacotille: à l'omniprésent Bourgogne Live, à Love That Languedoc, à Lilian Bauchet, dont l'écriture est très Fleurie, à  A boire et à manger, à la glougloutante  Miss Glouglou, à Aurélia Filion de Busurleweb, à Christian  "Littineraires Viniques" Bétourné, le hors d'âge, à la désormais incontournable ligério-parisienne Eva RobinOenos, au redoutable Bicephale Buveur, et à la toujours verte Pipette aux quatre vins.

     

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    Drôle de se retrouver dans la peau de "l'increvable", mais, face à la jeune génération de geeks avides de communication, d'e-marketing et de réseaux sociaux, qui tastent-a-wine et twittent-a-wine ou même twittent tout court, tout ça plus vite que leur ombre, le Blog d'Olif fait effectivement figure de "serial quilleur" à l'ancienne. Comme dans les bons vieux westerns crépusculaires à la Clint Eastwood, le drinking class hero n'a pas encore dit son dernier mot. Enfin, je l'espère... On verra ça en 2011!

     

     

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    Par la même occasion, j'en profite pour souhaiter une bonne et heureuse année 2011 à toutes et à tous, au cas où je ne repasse pas par ici avant quelques années.

     

    Olif

     

    P.S.: Un peu qu'on va voir ça, l'année prochaine! Le vieux pirate increvable a encore de la ressource et il ne faudrait pas croire qu'il va se laisser enterrer comme ça par des blogueurs acnéiques dont le nez laisse encore couler du lait quand on lui presse dessus! Quelque chose me dit d'ailleurs que 2011 pourrait bien être placée sous le signe de la flibuste sur le Blog d'Olif. Va savoir...

     

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    P.S.2: les photos illustrant ce billet ne sont pas toutes "pour de vrai". Elles ont été réalisées grâce à Photofunia. Trop bien, c'est l'fun!  Je dis ça au cas où un véritable tueur à gages lise le blog et ne le prenne pas à la rigolade!

  • Noëls avant l'heure...

    Avec à peine 24 heures d'avance, je me suis souhaité un joyeux Noëls. De Montbenault, by Richard Leroy. Millésime 2008, difficile dans la région, mais pourtant diablement réussi ici. Rendements minuscules, mais grosse maturité de fruit, acidité sur le fil, équilibre subtil et élégant, et au final un vin d'esthète gourmand, dans un style riche mais épuré. La bouteille idéale à pendre après le sapin ou à ouvrir sur un homard ou des coquilles Saint-Jacques pour Noël, justement.

     

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    L'occasion est donc belle de souhaiter un Joyeux Noëls à toutes et à tous. À tous les Montbenault,  à tous les Benoit, à tous les Nono, à ceux qui n'ont jamais goûté cette cuvée, à ceux qui  n'ont pas encore touché à leurs bouteilles, à ceux qui ont tout bu, à ceux qui ont cassé les leurs, à ceux qui n'arrivent pas à aimer les vins de Richard Leroy, mais qui persistent. Et puis aux autres aussi, à toutes celles et tous ceux qui lisent le Blog d'Olif, avec plaisir, dégoût ou avec un pistolet sur la tempe ... Et enfin à tous ceux qui ne lisent pas le Blog d'Olif, évidemment, qui sont les plus nombreux.

    Buvez bon, sans vous laisser dicter vos goûts! Ni vos dégoûts...

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • E voga La Pinta...

     

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    La Pinta était une caravelle à 2 voiles carrées et une voile latine, jaugeant environ 75 tonneaux, qui disposait d'un équipage de 26 hommes. En 1492, elle faisait partie des trois caravelles de Christophe Colomb, avec la Nina et la Santa Maria. C'est à son bord que le Nouveau Monde sera aperçu pour la première fois, et c'est elle qui reviendra la première en Espagne. Elle était commandée par Martin Alonso Pinzon.

    Quelques siècles plus tard, Roger Martin, entrepreneur de profession et gai comme un pinson, fit l'acquisition du vingtaine d'hectares de terres argileuses du côté d'Arbois. Par amour du Vin jaune, et aussi parce que le terroir s'y prêtait merveilleusement, il décida d'y planter du savagnin. Tout plein de savagnin, 17 hectares d'un seul tenant, sur les coteaux arboisiens qui jouxtent Pupillin. Tout naturellement et comme une évidence, il choisit de baptiser sa nouvelle propriété du nom de ...  domaine de la Pinte.

    Étrange coïncidence ...

     

    Aucun lien entre les deux événements, mais Bruno Ciofi, actuel régisseur du domaine, se plaît à le laisser croire à qui le veut bien.

     

     

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    Le domaine de la Pinte, c'est actuellement 34 ha de vignes, majoritairement du savagnin, en appellation Arbois et Arbois-Pupillin. Cultivé en bio depuis 1999, sous la houlette de Fabienne et Philippe Chatillon, le domaine est passé en biodynamie en 2009, à l'arrivée de Bruno Ciofi, ancien chef de culture au domaine Frick en Alsace, possédant une grande expérience de cette pratique. Une des grandes particularités de la situation du domaine de La Pinte, c'est le vent. Un vent presque constant, susceptible de  pousser vers le nouveau monde du vin un gigantesque vaisseau au fort encépagement en savagnin, et justifiant le port du béret pour qui ne souhaite pas prendre froid aux golfes frontaux, même dans le grenier à "paille".

     

     

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    Le vin de paille constitue une grande partie de la production du domaine de la Pinte et les raisins doivent pouvoir sécher paisiblement dans les meilleurs conditions, à l'abri des loirs et autres rongeurs, essentiellement, pour qui ils pourraient être un excellent "num num". Les humains de passage dans la gigantesque volière du grenier ne se sont d'ailleurs pas privés d'en grappiller quelques exemplaires pour le vérifier.

    Les caves de La Pinte furent l'un des derniers grands chantiers pharaoniques de la région, dans les années 50. Leur construction, entièrement en pierres de taille, dura trois années. Les trois gigantesques tunnels furent échafaudés parallèlement et le résultat est à la hauteur de la démesure de l'entreprise.

     

     

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    Depuis l'arrivée de Bruno Ciofi fin 2008, le domaine de la Pinte repart donc de l'avant, en s'appuyant sur tout le beau travail déjà effectué auparavant. Même s'il n'a pas une formation de "neunologue", Bruno a une expérience de la vinification qu'il applique au mieux ici, se servant de tous les outils à sa disposition, y compris le soufre. Parce que le soufre, finalement, ce n'est qu'un outil, qui, utilisé à petites doses et à bon escient, juste pour protéger sa matière première sous le pressoir, ne se retrouve même pas analytiquement dans le produit fini. L'autre outil qu'il a définitivement adopté, par obligation, ce sont les cuves béton, qui permettent un élevage aux petits oignons et qui sont d'une très grande facilité d'utilisation. Les rouges 2010, tirés de la cuve, sont d'un naturel confondant. Fruité, fraicheur, digestibilité, ils glissent avec délectation dans le gosier. Poulsard, trousseau et pinot logés à la même enseigne, on attend avec impatience la fin de l'élevage et leur commercialisation. Une mini-verticale de Poulsard, depuis 2006, permet de mieux appréhender le changement de style, vers une expression plus fruitée et charnelle des vins. Les blancs ne sont pas en reste, melon comme savagnin, mais là encore, patience, et probablement encore plus.

     

    "Plante beau, Cueille bon, Pinte bien", telle est la devise du domaine. Pour ce qui est de planter et cueillir, ça c'est fait, et le domaine s'en charge. Au "pinteur" de jouer, maintenant...

     

     

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    Olif

     

     

  • Du ploussard, point barre!

     

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    Arbois-Pupillin 2009 Point Barre, Philippe Bornard

     

    Des raisins de ploussard mis dans une cuve, point barre! Dire que certains pensent que les méthodes de vinification naturelle ne peuvent donner naissance qu'à du vinaigre! Il suffit juste de mettre en bouteille au bout d'un certain temps, au bon gré du vin et du vigneron.  "Ça devrait être interdit de faire du vin aussi bon!", m'a sussuré la marchande. Oui, Sandra, une telle bouteille est une incitation à la déraison et à la non-modération. Ça devrait être interdit de vendre du vin aussi bon. Point barre!

     

    Nota benêt: l'absence de soufre dans une bouteille de vin est susceptible d'entrainer une réaction épidermique chez les sujets sensibilisés au préalable. Si tel est le cas, merci de prendre conseil auprès d'un pharmacien ou d'un vulcanologue. Point barre!

     

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    Crédit photo: Planet Terre

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

     

  • Et pourtant, Saturne...

     

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    C'est l'adresse parisienne en vogue, l'endroit où il faut absolument asaturnir, avant même que l'Académie Française ne valide le terme dans le dictionnaire. Le critique "officiel" s'est fait griller par les blogueurs intelligents et adeptes du plaisir. En vogue, donc forcément un truc pour bobos branchés, si l'on en croit les avis soudainement autorisés de quelques anonymes pisse-vinaigre, mais soyons également intelligents, ne boudons pas notre plaisir et assumons notre branchitude.

    À portée de fusil d'un forum des Halles reconverti à certaines occasions en station de sports d'hiver, Saturne se décline en deux versions, restau et bistrot. Les Seigneurs des anneaux, ce sont les Hobbits Sven Chartier et Ewen Le Moigne, qui n'ont finalement pas pris Racines passage des Panoramas. Sven est au piano, Ewen à la mandoline, avec laquelle il tranche avec finesse et maestria un excellent Comté de Poligny à grignoter du bout des doigts. Joueur de mandoline, mais surtout homme-orchestre à la cave, on ne s'ennuie pas des papilles avec Ewen, une des têtes pensantes de Vinibrato, petit négoce 100% raisin, basé à Molamboz, Jura, chez Jean-Marc Brignot.

     

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    Côté restaurant, pris d'assaut en soirée, ce qui nécessite de réserver à la vitesse de la lumière et plusieurs années saturniennes à l'avance (l'équivalent grosso modo de quelques journées terriennes), on déjeune sous une agréable verrière avec vue sur le ciel bleu de Paris (quand il ne neige pas) et sur la cuisine ouverte de Sven. Trop bruyant pour certains, service trop long pour d'autres, assiette un peu chiche pour les vilains gros appétits, on n'est probablement pas venus le mauvais jour, tout était impeccable!

     

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    Menu de la mer, ce jour-là, avec quelques effluves terriennes: carpaccio de Saint-Jacques, betterave, navet et émulsion d'huître. J'ai mis du temps à trouver l'huître sur la Saint-Jacques, je n'avais pas mémorisé qu'elle avait été émulsionnée. Travaillée de la sorte, la betterave est en passe de devenir un de mes légumes préférés, alors qu'il n'y a pas 5 minutes, je ne pouvais pas la piffrer! L'aile de raie grillée servie avec petits légumes croquants fut loin de rayer le palais: cuisson nickel, accompagnement délicieux.

    Après une épatante mise en bouche apéritive par un Pinot blanc KL 2009 de Bruno Schueller, bêtement pris à l'aveugle pour un sauvignon atypique, il fallait encore du blanc, toujours à l'aveugle: une Mélodie en sous-sol angevin, "100%% jus de raisin, sans sulfite rajouté, 1ère barrique à droite en entrant". Une cuvée de chenin exclusive, mise en bouteille pour Les enfants de la bulle, 17 rue Notre-Dame des Victoires, la même adresse que Saturne. Curieux, non?

     

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    Curieux, mais surtout, extrêmement bon, minéral et cristallin, sans sulfites, évidemment, ce n'est pas le genre de la maison. L'étiquette Petit ange fesses nues  est signée Étienne Davodeau, inoubliable auteur de Lulu femme nue et grand observateur du quotidien des petites ou mauvaises gens, qu'il sait retranscrire à merveille. Le vin, "Mélodie en sous-sol", est quant à lui signé Jérome Lambert, jeune talent "nature" prometteur, qu'il sera extrêmement difficile de découvrir ailleurs qu'ici, toute la production a été achetée par les saturniens.

     

    Saturne

    17, rue Notre-Dame des Victoires

    Paris 2e

    Tél.: 01 42 60 31 90

     

    Olif, chroniqueur supposé intelligent du plaisir, en Escapades parisiennes

     

    P.S.: boire nature à Paris, ce week-end-là, ce n'était pas très difficile, puisqu'il y avait l'excellent et convivial petit salon de l'Espace Beaujon. L'occasion fut trop belle de se vautrer sur une barrique de 225 litres relookée par Christophe Lorenzoni, avant de goûter à de petits joyaux signés Catherine et Gilles Vergé, Grégory Leclerc, Frédéric Rivaton, L'escarpolette Ivo ou encore Jeff Coutelou. Mention particulière à La Mule "Deluxe édition" de Chahut et Prodiges, au Cinsault 2010 tiré de la cuve de l'Escarpolette, à Gribouille 2008 de Fred Rivaton (ainsi qu'à la verticale de Blanc-Bec sur 4 millésimes, révélant tout le bon potentiel de ce style de blanc sudiste) et au vieux Grenache en solera du Mas Coutelou, une cuvée à composer soi-même lorsque l'on passe au domaine.

     

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    "Poussez, poussez, l'escarpolette..."

     

  • Itinéraires d'un cuistot gâté...

    Il a quitté en 2008 son bistrot de la rue Paul Bert pour changer d'air et prendre un nouvel itinéraire. Ne plus laisser le Temps au temps et ouvrir Itinéraires, rue Pontoise. Dans une optique plus "bistronomique", ou quand le bistro louche vers le gastro ... Sylvain Sendra, à peine 32 ans, vient tout juste d'être auréolé du 1er prix de la photographie culinaire d'Oloron-Sainte-Marie, devant Yves Camdeborde lui-même, s'il vous plaît. Une adresse qui cartonne et affiche toujours complet mais que le Chef a déjà envie de repenser autrement, en réduisant le nombre de couverts, pour travailler avec plus de sérénité. En salle, le service est pourtant déjà détendu, sérieux et efficace mais bon enfant, sachant chatouiller le client là où ça le fait sourire et même bien rigoler ("Oh!, ils prennent les plats en photo, on dirait des petits japonais!").

     

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    La sommelière récemment recrutée fait déjà parler d'elle dans les médias et le monde du vin. Son petit accent inimitable se regarde autant qu'il ne s'écoute, ses choix en matière de vins sont des plus judicieux et elle ne casse pas (beaucoup) de verres. Pour ce premier repas à Itinéraires, carte blanche fut laissé au Chef pour un menu-dégustation: 3 entrées, 2 plats, 2 desserts, + quelques extras, accompagnés de quelques vins sélectionnés avec justesse et présentés avec enthousiasme par Caroline Loiseleux. Dans la famille "Sommelière québecoise", la brune. Le même bagout qu'Aurélia, mais sans boire sur le web. Let's go, girls!

     

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    Filet de maquereau mariné, Saint-Jacques, puis légumes oubliés en carpaccio, carrelet, gigot d'agneau confit, cochon basse température juste somptueux, qu'il eût été dommage de ne pas goûter, coté mets. Binner, Marjorie Gallet, Côte Rotie, Côte du Py 2000 de Jean Foillard, Barolo Chinato et un verre de grappa pour terminer, côté vins. Le repas et les accords furent parfaits, servis en quantité à peine plus que déraisonnable. Grosse découverte et véritable coup de cœur que cette cuvée de Côte Rotie Cordeloux 2007 de Marie et Pierre Benetière, vinifiée à l'ancienne avec un soupçon de rusticité authentique hyper séduisante. Quand au Barolo Chinato de Luca Roagna, c'est toujours un aussi bon médicament, surtout s'il accompagne une succulente forêt noire génialement revisitée.

     

     

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    Une belle adresse, un bel Itinéraires à découvrir, à proximité des quais de Seine, légèrement en amont de Notre-Dame, rive gauche.

     

    Itinéraires, 5, rue de Pontoise, Paris, Vème

    Tél. 01.46.33.60.11

     

    Olif

  • Extra-révélation jurassienne...

     

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    Révélation extra, découverte par hasard dans la 3ème mouture du Carnet de Vignes de Sylvie Augereau, grande prêtresse de la Dive et croqueuse de raisin omnivore, de préférence "nature", également à l'origine d'une bonne bouffée d'air frais dans le microcosme jusque-là empoussiéré de la presse vineuse française. Cette Extra-révélation est généralement un coup de cœur décerné à un vigneron, un sommelier ou un caviste, pour "récompenser l'exemple qu'il montre et la route à suivre, pour boire encore meilleur". En 2010, c'est toute une région qui est consacrée. Une toute petite, par la taille, certes, mais grande par le talent et le nombre de jeunes pousses qui y sont semées. Tout cela sous l'œil bienveillant des valeurs sûres et des locomotives comme Stéphane Tissot, par exemple, qui a pris la pose pour la circonstance, en compagnie de Bénédicte son épouse. Le grand air du Jura se hume, se goûte, s'apprécie et ses terroirs ne demandent qu'à y être mis en valeur. Pour cela, le Jura peut compter sur sa gastronomie et, dans une moindre mesure, sur la toile, qui tisse quelques liens chaque fois qu'elle le peut. Le Blog d'Olif n'est pas peu fier de faire un peu de figuration dans cette extra-révélation, en compagnie d'un excellent Crazy Yellow, pas encore revenu de vacances d'été, et des cybercavistes également bien réels des Jardins de Saint-Vincent et des Zinzins du vin.

     

    Un aussi bel article, ça s'arrose! A grands coups d'Amphore 2009, par exemple, le dernier avatar de Stéphane Tissot, un "vin orange" à l'italienne. Pur savagnin récolté en surmaturité, macéré comme un rouge et élevé sans soufre en amphore de terre cuite. Encore une révélation extra, malgré son côté déroutant! Ça titre plus de 15° d'alcool et ça glisse pourtant tout seul. Ah! le Jura ...

     

     

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    Olif

     

    PS.: en partance pour la Capitale demain aux aurores, je suis en train de boucler mes valises. Sans oublier l'équipement indispensable, évidemment ...

     

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  • Buvons nature ou sur un bateau...

    Riche fin de semaine parisienne, la semaine prochaine. L'amateur de vins ne devrait plus savoir où donner du godet les 10, 11 et 12 décembre prochains. Buvons Nature et Vignerons en Seine sont sur un bateau, qui est-ce qui tombe à l'eau? Personne, en fait, et c'est heureux. De l'Espace Beaujon à la Péniche Mélody, il n'y a qu'un pas, ou presque, ce qui devrait permettre de concilier aisément les deux manifestations.

     

     

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    Des vignerons "nature" tendance biodynamique d'un côté, des biodynamiques tendance "nature" de l'autre, le même esprit devrait habiter les deux manifestations et permettre de goûter à de jolis vignerons en rencontrant des vins sympathiques. À moins que ce ne soit le contraire...

     

     

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    En cas de petite soif sur le chemin, les amateurs de mondanités et de bling bling pourront toujours se rabattre sur la petite dégustation off qui se tiendra au Carrousel du Louvre. Pince-fesses assuré...

     

    Olif

     

    P.S.: ceux qui se seraient égaré en chemin dans le Marais poitevin n'auront rien perdu, ils pourront en profiter pour faire un tour à De Natura Vini. Du bien beau monde là aussi, toujours dans un esprit nature. Une édition 2010 parrainée par René et Agnès Mosse, s'il vous plaît...

     

     

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  • Du Beaumes au cœur de Venise...

    Décembre, mois de l'avant Noël, mois de l'Avent. Ou comment une fête ecclésiastique est tombée dans le domaine consumériste. Couronne, traction, moulin, calendrier, tout est bon pour faire de décembre le mois à descendre tout ce qui va de l'avant. Même les habitants des Causses ont également droit à leur  calendrier de l'aven, c'est dire. Dans le véritable et fameux calendrier de l'Avent, les chocolats et les biscuits ont  désormais remplacé les images pieuses. C'est meilleur pour les enfants, paraît-il. Alors pourquoi les buveurs de vin n'auraient-ils pas droit à leur mois de l'Avent? Avent, que l'on prononce volontiers Avin, quand on a l'accent jurassien, québecois ou  parisien mâtiné de ligérien, mais aussi (et surtout?) l'haleine un peu chargée. Ce n'est pas Eva Robinœnos qui dira le contraire, elle qui n'a pas hésité à sauter dans ses chaussettes de Noël pour inciter à la réalisation de cet objet purement virtuel où chaque petite porte recèle une bouteille proposée par les bloglouglouteurs motivés. Décembre n'a qu'à bien se tenir, finalement!

     

     

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    Pour se mettre du baume au cœur, en cet hiver précoce, rien ne vaut un petit voyage à Venise. À défaut,  un Beaumes-de-Venise suffira à faire se gondoler le palais. La cuvée "Les Terres jaunes" 2009 du domaine de la Ferme Saint-Martin nous vient tout droit du Trias. Composée au 3/4 de grenache, complété par de la syrah, elle n'a rien de préhistorique. Au contraire, un fruité juvénile s'écoule du verre, comme par gourmandise. Ça croque et ça craque, comme  les piliers de bois de certains batiments construits sur la lagune. On en boirait jusqu'à Noël et peut-être même avant.

    Appartenant à la famille Julien depuis plusieurs générations, le domaine de la Ferme Saint-Martin, en agriculture biologique de longue date, est situé à Suzette, dans le Vaucluse. Ceux qui ne savent pas où est Suzette peuvent toujours chercher, ou, à défaut, réécouter le tube monumental de cette bonne grosse crêpe de Dany Brillant.

     

     

    LA FERME SAINT MARTIN CÔTES DU VENTOUX - BEAUMES DE VENISE - 84190 SUZETTE FRANCE

    DOMAINE SAINT-MARTIN - TEL : 04.90.62.96.40 FAX : 04.90.62.90.84

     

     

    Olif

     

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette et le Calendrier de l'Avin sur Œnos.

     

    P.S.: si on pouvait aussi mettre un peu de baume au coeur de Léa, qui a pondu un deuxième questionnaire, amélioré par rapport au précédent, pour son mémoire de master :