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Le blog d'Olif - Page 24

  • MDBL (Bourgogne Love): fier d'être fan des bourguignons en direct...

     

    Opération Bourgogne Love

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    Sans attendre la confirmation du succès de son édition rock'n'roll des VdV, la bouillonnante Eva Robinœnos a lancé l'idée d'un Mardi du Bourgogne Live, afin de saluer le savoir-faire et le talent d'Aurélien Ibanez et François Desperriers. Si le premier en est l'œil, jamais avare d'un bon rinçage photographique, le second en est l'oreille et la voix, perpétuellement à l'écoute de tout ce qui bouge dans le monde du vin pour mieux le répercuter ensuite. La veille Internet assurée par François Desperriers assure une audience et une diffusion confortables à tous les blogs intéressants qu'il a pu repérer. Mais son succès, Bourgogne Live, indéboulonnable number one dans le Top 100 Wikio, catégorie Bloglouglou, le doit essentiellement à un contenu axé sur des reportages vidéos autour du monde du vin, principalement bourguignon. Le buzz "énooorme" de leur vidéo sur la 150ème vente des Hospices de Beaune, montrant comment Fabrice Lucchini a brillamment fait voler en éclats le record historique des enchères, a été repris par les télés du monde entier et a brillamment fait voler en éclats le record historique de la vidéo de  Bourgogne Live la plus vue dans le monde entier, portant très loin et très haut le logo BL. La stratobloglouglousphère, un nouveau concept qui doit beaucoup aux deux compères bourguignons!

    Alors, pour tout ça, joyeux enfants de Bourgogne Live, même si je n'ai jamais eu de guignon Live, tant pis si je vois rougir votre trogne Live, je suis fier d'être fan des Bourguignons Live!

     

    Spéciale dédicace, remember, la Banée 2005...

     

    Et, en prime, un ban bourguignon en différé pour la Bourgogne Live! La la la la lalalalère...

     

     

    Je lève également mon verre de Bourgogne en léger différé et en votre honneur! Du Bourgogne, oui, mais du Le Bon, de Gilles Ballorin. Du Bourgogne millésimé 2008, un bon vin de pinot noir qui claque et fait claper le palais, un vin qui redemande. Vive la Bourgogne qui gagne, la Bourgogne vivante, la Bourgogne alive, la Bourgogne Live!

     

     

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    Olif

     

     

    P.S.: rien à voir, mais pour tous ceux que ça ne gêne pas de marcher dans la boue et qui seront dans le coin les 4 et 5 décembre, il y aura plein de bons canons "nature" à goûter aux Vins du coin. C'est aux haras de Blois que ça se passe, et, comme m'a dit Jull, au moins, si ça sent le poney, on saura pourquoi!

     

     

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    P.S.2: si j'ai bien tout pas compris, avec tous ces liens vers Bourgogne Live, je devrais finir par les faire redescendre dans le classement Wikio, ou bien?

     

  • VDV 31 : la rock'n'rolle winetitude!

     

    Vendredisduvin

    31ème session des Vendredis du vin. Et ça va rocker dans les chaumières, à la demande de l'Eva naissanteChrisB, le rocker Hors d'âge). Un vendredi sur mesure(s) pour ceux qui ont des fourmis dans les gambettes, ce qui promet une sacrée nuit d'Œnos à Eva  et à tous ceux qui se rouleront sur des cailloux  avec elle jusqu'à l'aube. Ah! ces jeunes, quelle santé! Au moins, les Bicervelés avaient choisi un thème toujours d'actualité pour les quarantenaires et demi! Bon, je dis ça, je dis rien. Musicalement, je suis toujours resté jeune aussi.

     

    Mine de rien, voilà un VDV à la double difficulté: trouver non seulement un vin, mais aussi le morceau de rock'n'roll music qui va avec.

     

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    ©Margerin

    Pas vraiment dans un trip rockabilly, je me suis retrouvé contraint de faire l'impasse sur la banane à Lucien et à Lilian Bauchet aussi. Question Bojo nouvo, de toute façon, j'ai pas mal donné ces derniers temps. Il faut savoir se renouveler. Le death metal n'étant définitivement pas mon truc, j'aurais pu me tourner vers ma jeunesse punk. Manque de bol, le sujet avait été déjà abordé dans une tentative de sonorisation de la Blogomiam par le rock'n'slurpique Estèbe et la gracieuse Gracianne. Et plus un seul vin de bagnole dans ma cave ni mon garage, quelle pitié!

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    Du vin vraiment rock'n'roll, j'en ai pourtant un certain nombre de bouteilles en cave, des canons qui partent dans tous les sens, pas encore bien en place, qui ont pour eux la fougue de la jeunesse et les imperfections éventuelles de leur mode de vinification. Ce ne serait pas leur rendre service que de les mettre en avant de cette façon. Et encore moins de trouver la musique pour les accompagner.

     

    Le déclic a évidemment fini par venir. De Corse, of course. Dans rock'n'roll, il y a rock, qui veut dire caillou, et puis il y a roll, qui est loin de ne vouloir rien dire, si jamais cela rappelle quelque chose à quelqu'un de plus de 35 ans qui n'est pas encore mort aujourd'hui. En Corse, rolle se dit vermentinu. Alors le voilà, mon vin rock'n'roll: un Vermentinu minéral de Corse!

     

     

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    Domaine Casabianca 2009, Centenaire du fondateur

     La Corse est plus connue musicalement pour ses polyphonies et I Muvrini que pour ses groupes de Trash metal . Le domaine Casabianca n'a par ailleurs rien à voir avec la Castafiore. Mais ce joli blanc cristallin, après une petite réduction soufrée première, délivre de jolies notes iodées et maritimes très revigorantes. Rafraichi dans la première neige du Haut-Doubs, il procure des sensations très rock'n'roll et une envie de Beauté. Celle d'un rock harmonieux, mélodique, presque symphonique. Comme celui-là, tiens! Un petit miracle mélodique dans le parcours cahotique et plus très en verve de Richard Ashcroft.

     


    The Verve - Bitter Sweet Symphony

    Olif

  • Beaujolais surtout pas nouveau ... aux Jardins!

     

     

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    Image retravaillée et piquée au Saint-Jus lyonnais, d'après P-U-R

     

     

    En ce troisième jeudi de novembre, c'est la fête au Bojo. Une date devenue aussi mythique sur le calendrier des postes de l'amateur de vins que le premier week-end de février dans le Jura ou l'Ascension à Saint-Jean de Monts. C'est dire! Halleluiah! Il est né le divin dit vin Nouveau. Il est curieux de constater à quel point les aficionados de la première heure, qui ont adulé le  Beaujolais Nouveau au point d'en faire une fête à neuneus avinés, sont les plus prompts à balancer leurs piques vachardes contre ce soit-disant anti-vin, pourtant antidote à la morosité ambiante. Ils le vilipendent, ça fout les boules, ça fout les glandes, les crottes de nez qui pendent. Tandis que dans le même temps, bon nombre d'amateurs, initialement réfractaires à la soulographie primitive et collective du mois de novembre, redécouvrent ce vin simple et festif, frais et gourmand, à partir du moment où il est véritablement redevenu du vin, dans les mains de vignerons artisans, respectueux du vrai et du bon. Exit la panoplie thermo-technico-bananesque, vive le bon Beaujolais gouleyant, au goût de raisin. Vive le Bojo, vive le Nouvo, vive le Bojo Nouvo!

     

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    Beaujolais surtout pas nouveau d'abord, même si évidemment on l'aime, parce que la dégustation successive d'une dizaine de vins primeurs n'aurait pas eu un intérêt fondamental pour l'amateur de base que nous sommes. Laissons cette prérogative punitive aux prestigieux sélectionneurs de vins français pour hard-discounters, qui sont désormais aussi indispensables à la critique vinique que TéléZ l'est au télespectateur d'ARTE ou à l'amateur d'opéra. Les Nouveaux que l'on a bus, ils avaient déjà été testés au préalable et approuvés par le jardinier Stéphane "Saint-Vernier" Planche, avec une modeste contribution du Blog d'Olif.

    C'est parti pour une petite série de 8 vins, à l'aveugle, les anciens avant le(s) Nouveau(x).

     

    IMGP0069.JPG- Beaujolais Blanc P-U-R 2009: nez finement grillé, qui vire au silex et au minéral. Un vin aiguisé, digeste et frais. 300 bouteilles de ce Chardonnay ont été produites par Cyril Alonso et Florian Looze chez Nicolas Testard. Bienheureux ceux qui auront la chance d'y goûter!

     

    IMGP0071.JPG- Mélodie d'Automne 2009, Michel Guignier: après une petite note de réduction primaire, le nez se révèle frais et fruité, avec une sensation de bon végétal, sur la rafle. La bouche est joliment croquante, avec de tout petits tanins soyeux et gourmands. C'est très bon, on en boirait une sapine, mais il faut savoir être raisonnable. Sous cette étiquette mélodique autant qu'automnale, se cache en fait le Beaujolais nouveau 2009 de Michel Guignier. Ce qui incite vraiment, après l'euphorie de la fête, à laisser ces vins nouveaux poursuivre un peu leur processus de vieillissement  en bouteille. Du vin, réellement, et du bon!

     

    IMGP0072.JPG- Beaujolais-Village Les Lapins 2009, Nicolas Testard: robe burlat, plutôt soutenue. Réduction nasale marquée mais la bouche est nette, avec de la matière et de jolis tanins. Un vin qui claque et qui réjouit, une fois l'écueil éventuel du nez passé. Pourtant, ça pue comme j'aime et comme a aimé une grande majorité de l'assemblée. De biens jolis petits lapinous, encore bien jeunes et pas tout à fait propres, mais on se réjouit d'en goûter une cuisse d'ici quelque temps!

     

    IMGP0074.JPG- Chiroubles 2008, F et H Gonnet: robe burlat, nez propre et net, sur la cerise. C'est rond, c'est bon, c'est bien fait et bien carré. Un Chiroubles qui remplit la quadrature du cercle, en fait, et qui devrait séduire les amateurs de vin clean, élaborés dans un excellent esprit. Une aventure désormais terminée, pour ce néo-vigneron qui a vinifié 3 millésimes pour son propre compte (2008, 2009 et 2010), avant de jeter l'éponge. Une bien jolie parenthèse vinique.

     

    IMGP0075.JPG- Beaujolais-Village Hors normes 2009, P-U-R: un vin dense et soyeux, plein, séveux, épicé, poivré, velouté et frais. Grosse concentration pour un Beaujolais hors normes, issu d'une parcelle de vieilles vignes  de gamay miraculeusement préservées du temps et des affres du monde moderne,  complètement perdue au milieu des bois. Chapeau! Ce vin est une grosse bouffée d'air P-U-R dans le monde des Beaujolais standardisés, une grande bouteille potentielle.

     

    IMGP0077.JPG- Fleurie 2008, Yvon Métras: un vin impressionnant par sa verticalité et sa longitidunalité, qui développe une "amplitude en longueur" et un profil plutôt serré, tirant le vin très loin. Il est encore loin de révéler tout son potentiel!

     

     

    IMGP0078.JPG- Morgon Corcelette 2006, Jean Foillard: suave et végétal, soyeux, rond, il est relativement massif, à peine chaud, manquant d'un soupçon de fluidité qui donne "envie d'en reboire". Un Morgon qui appelle plus à manger qu'à reboire, de l'avis général. J'ai ressenti la même impression sur ce vin une année plus tôt, ce qui fait que je l'ai identifié à l'aveugle. Aucune gloire à cela, probablement de la chance, et le vin reste bien plus qu'honorable. Mais il lui manque néanmoins un peu de fougue et de personnalité.

     

    IMGP0079.JPG- Le Jambon blanc, La Grande Bruyère 2007, Vin de table, Philippe Jambon: un blanc pour finir, de grande expression, long, très fin, très mûr, de grande classe. On ne dira jamais assez de bien des vins de Philippe Jambon, des vins à ne pas mettre dans toutes les bouches tellement ils peuvent surprendre et dérouter, mais qui témoignent d'un véritable savoir-faire du vigneron, doublé d'un feeling et d'une réelle expression du sol dont ils sont issus. Le sort s'acharne sur le domaine (troisième année de grêle consécutive, touché à + de 90% cette année), mais la résistance s'organise sans aucune concession à la facilité et à la modernité. Un vrai vin "zéro-zéro", sans aucune déviance œnologique d'aucune sorte, l'image fantasmatique de ce que peut être un grand vin blanc de chardonnay. Produit à Chasselas, Saône-et-Loire, à la limite du Beaujolais et du Mâconnais. Du Chasselas comme ça, au bon goût de chardonnay, on ne demande qu'à en boire plus souvent!

     

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    Olif

  • Les vieilleries des Jardins...

     

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    Nouveau. Vieux. Nouveau. Après les nouveautés des Jardins et avant le Beaujolais (surtout pas) nouveau, Stéphane "Saint-Vernier" Planche, le jardinier de Saint-Vincent, nous a convié à une séquence nostalgie. Petit coup d'œil dans le rétro, pour goûter à quelques trésors oubliés au fond de la cave. Pas obligatoirement dégustés au préalable lors des différentes sessions qui ont précédé,  pas obligatoirement très vieux, simplement quelques flacons légèrement patinés par le temps, qui arrivent à leur optimum. Dégustation à l'aveugle total, est-il encore besoin de le préciser?

     

    IMGP9894.JPG- Singulier 2006, Montlouis, Lise et Bertrand Jousset: un nez fermé de prime abord, peu expressif, puis de jolies notes de poire et de pomme, arrondies par l'alcool. Un beau volume en bouche mais de la fraicheur, accentuée par de beaux amers. Non situé en Loire à l'aveugle, c'est pourtant un véritable 100% chenin qui devrait être très à son aise sur un beau poisson de rivière.

     

    IMGP9895.JPG- Vie on y est 2007, Domaine Gramenon: cette fois, le nez est très ouvert, sur l'abricot et la pomme au four. Un épanouissement total, venant surligner une belle trame minérale fraîche et acidulée, autant que gourmande. C'est beau, c'est bon, c'est la vie, on y est. En plein dedans! Un petit miracle d'équilibre pour un cépage dont je ne raffole pourtant pas habituellement, le trouvant volontiers pataud. Le millésime 2009, goûté cet été chez Josette et Gérard Alonso était déjà épatant.

     

    IMGP9896.JPG- Vin de pays de l'Hérault 2000, Léon Barral: 80% terret bourret, va-z-y-Léon! Robe ambrée, vieux Cognac, légèrement oxydatif, forcément. cire d'abeille et fruits secs. Une petite pointe métallique apporte de la fraîcheur à une belle bouche droite, fine et élégante, autant que déroutante. Un vin d'initié, qui a parfaitement évolué et se goûte à merveille. J'adore!

     

    IMGP9898.JPG- Pinot noir Rot Murlé 2002, Domaine Frick: une robe diaphane et un nez évanescent, d'une élégance folle, floral, avec une touche de bois vert. Du bon végétal qui cède la place à de l'écorce d'orange confite, avec un léger perlant pour la fraîcheur. Une onctuosité assez typique d'un vin "zéro-zéro", sans sulfites ajoutés.  Un vin complètement craquant, le pinot noir dans toute sa splendeur.

     

    IMGP9899.JPG- Saint-Joseph Guillamy 2006, À la Tâche: robe burlat, nez gourmand, épicé et poivré. Tanins fins et serrés, mais croquants, avec une belle définition et une grande pureté de fruit. Un vin excellent, qui se lâche progressivement, très évocateur d'une belle syrah, même si certains (dont moi) ont penché pour le gamay par son côté poivré. Les deux tâcherons font un excellent boulot personnel en plus d'aider les autres à bien faire.

     

    IMGP9900.JPG- Vin d'œillade 2002, Thierry Navarre: une des grosses cotes de la soirée. Du cinsault vinifié comme un vin primeur: 3 mois de cuve, mise en bouteilles et basta! Une cuvée collector  quasiment hors commerce, que seuls quelques chanceux ont pu goûter à l'époque. Et elle tient encore la route! Encore construit autour de l'alcool, avec une rondeur séduisante, un côté "noyau", il possède des tanins suave et frais, avec de la puissance. Pas fatigué pour un sou, il n'en finit pas de faire de l'œillade.

     

    IMGP9901.JPG- Côtes du Rhône 2001, L'Anglore: des notes de pruneau au nez, certes, mais encore une relative puissance, de la matière, sur des tanins grenus qui te collent la chair de poule avant de devenir légèrement séchards en finale. Un des premiers millésimes d'Éric Pfifferling en Rhône, une bouteille qui arrive en bout de course.

     

    IMGP9902.JPG- Saumur-Champigny 2001, La Marginale, Domaine des Roches neuves: mon apport personnel, le genre de vieillerie qu'on aurait pu déguster aux Jardins il y a de nombreuses années, puisque, à l'époque, on s'était régalé de L'Insolite 2001, du même Thierry Germain. Le style des Jardins a beaucoup changé depuis, celui de Thierry Germain aussi. Les récents millésimes dégustés à Angers cette année ont montré une évolution vers moins de puissance et d'extraction, au profit d'une plus grande élégance et d'une incroyable gourmandise. Ce 2001, "old style", est assez massif et puissant, strict, avec une austérité encore bien marquée. Une belle et grosse matière qui ne procure pas une sensation d'épanouissement, tant elle semble contenue dans une gangue tannique. C'est hautement buvable quand même, ne faisons pas trop les difficiles.

     

    Le mois prochain, c'est à dire pas plus tard que demain (c'est fou comme le temps passe!), ce sera "Retour vers la nouveauté", avec une dégustation de Beaujolais surtout pas nouveaux. Mais on compte bien qu'il y en ait une petite série avec le traditionnel mâchon qui suivra. Il ne manquerait plus que cela qu'il n'y en ait pas, d'ailleurs!

     

    Olif

     

     

     

  • Il est arrivé ...!

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    Il est arrivé...! Juste un poil avant l'heure officielle, pour permettre de mieux se préparer à l'apprécier. Le troisième mardi de novembre, l'hiver a donc pointé le bout de son nez et blanchi les champs du haut. Avec de la neige bien mouillée, dans une version light, un peu diluée, juste pour se remémorer le goût et la couleur du blanc. Dans le même temps, le Coca-Cola nouveau est arrivé aussi, dans une version light, sans sucre ajouté, ni édulcorant sulfité de synthèse. Light, mais pas sans personnalité, au contraire. Complètement P-U-R et même plutôt bon à la santé. Mangez, bougez, débouchez. Pas avant jeudi, promis. Officiellement, on va se retenir. La bouteille est quand même au frais. Pour la route, au cas où.

     


    Et on roulera comme ça, droit devant, sans savoir où, jusqu'à ce que le réservoir soit vide. Paisible, à la fraîche, décontracté du gland...

    C'est sûr, jeudi soir, les bouchons vont valser. Du Beaujolais, pas exclusivement nouveau, et on espère bien se régaler!

     

    Olif

  • Ceci n'est pas un vin de banane...

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    ... la preuve, quand on l'épluche, il coule du sang rouge sur l'étiquette! Une bouteille testée et approuvée bien avant l'heure officielle, au Domaine des Côtes de la Molière, chez Isabelle et Bruno Perraud, en compagnie de Lilian Bauchet, qui serait volontiers surnommé le "Wine Bachelor" s'il faisait de la télé-réalité, tellement il sait parler aux femmes et fait du bon boulot depuis qu'il a racheté le Château des Bachelards de Fleurie, plus loin de Mérogis que de la Madone.

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    L'heure du "Nouveau" approche donc à grands pas, comme chaque troisième jeudi de novembre et les détracteurs de cette soit-disant mauvaise piquette de comptoir s'en donnent une nouvelle fois à cœur joie pour casser ce qu'ils considèrent comme de l'anti-vin, si jamais cela devait en être un. Pendant ce temps, l'Interprofession essaie de sauver ce qui peut l'être, ne voulant pas lâcher ce produit-vedette qui reste synonyme de convivialité et de festivités malgré un essoufflement certain. A l'origine du rayonnement planétaire du Beaujolais, il ternit désormais son image. Et pourtant...!

     

    Quand il ne s'agit pas d'un vin de banane et qu'il est réellement Brut de cuve, on est pourtant loin du Coca-Cola!

     

     

     

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    Vivement jeudi prochain, pour une séance de Beaujolais, surtout pas nouveau! Il devrait quand même bien y avoir un peu de nouveau pour le mâchon, j'y compte bien!

     

    Olif

     

    P.S.: dans le 69, à Villeurbanne, aura lieu le 21 novembre, De l'autre côTé du PonT, le 1er Salon des débouchées. Un 1er salon "nature" post sortie du Bojo Nouvo, où les vignerons du Beaujolais seront dignement représentés au milieu des Ardéchois, des Auvergnats et des Roussillonnais. Nul doute qu'on n'y boira pas du Coca Cola!

     

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  • P'tit Poussot

    Il était une fois ... un vigneron et une vigneronne qui produisaient plein d'octavins tous canons. L'aîné n'avait que 4 ans, et le plus jeune n'en avait qu'un seul. On s'étonnera que le vigneron ait eu tant de vins en si peu de temps; mais c'est que sa femme allait vite en besogne, et n'en faisait pas moins de plusieurs à la fois. Ils étaient fort contents de leur millésime 2009 qui leur plaisait beaucoup, et ils commençaient gentiment à les mettre en bouteilles. Ce qui les chagrinait encore, c'est que le dernier était fort délicat et jusqu'à présent ne disait mot: prenant pour bêtise ce qui était une marque de la bonté de son esprit. C'était du chardonnay qui provenait du terroir de Poussot, ce qui fit qu'on l'appela P'tit Poussot. Ce pauvre vin était le sans soufre-douleur de la maison, et on lui donnait toujours le tort. Cependant il était le plus fin, et le plus fruité de tous ses congénères, et s'il parlait peu, il se buvait déjà beaucoup. Il vint une année très fâcheuse, et la production fut si petite, que ces pauvres gens résolurent de se défaire de certains de leurs vins. Un soir que ces vins étaient couchés, et que le Vigneron était auprès du feu avec sa femme, il lui dit, le coeur serré de douleur :

    "Tu vois bien que nous ne pouvons plus élever nos vins ; je ne saurais les voir péricliter devant mes yeux, et je suis résolu de les mener perdre demain chez un caviste, ce qui sera aisé, car tandis qu'ils s'amuseront à s'empiler, nous n'avons qu'à nous enfuir sans qu'ils nous voient.

     

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    Arbois Chardonnay P'tit Poussot 2009, Domaine de L'Octavin


    "Ah!" s'écria la Vigneronne, "pourrais-tu bien toi-même mener perdre tes vins?" Son mari avait beau lui représenter leur grande beauté et leur valeur marchande, elle ne pouvait y consentir, ils étaient bons mais elle était leur mère. Cependant ayant considéré quelle douleur ce leur serait de les voir mourir de ne pas être bus, elle y consentit, et alla se coucher en pleurant. Le P'tit Poussot ouït tout ce qu'ils dirent, car ayant entendu de dedans sa bouteille qu'ils parlaient d'affaires, il s'était  débouché doucement, et s'était versé dans leur verre pour les écouter en étant bu.

    La suite, c'est une histoire de petits caillous blancs, traduisant une jolie minéralité fruitée et pure, qu'un vilain ogre avala à grosses lampées sans même se faire mal à l'estomac ni au caisson. Rien qu'un conte défait pour grands enfants buveurs, finalement...

     

    Olif, librement adapté de Charles Perrault

     

    P.S.: pardon Alice, pardon Charles, je ne recommencerai plus, c'est promis!

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Lectures d'automne

    Quand les feuilles de vigne jaunissent puis tombent, les feuilles des livres sur le vin verdissent et poussent. Un cycle inéluctable... Après les vendanges, les salons du livre. Contrairement au vin, tous juste sortis de presse, ils sont publiés.

     

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    Avant une grosse sortie bourguignonne prévue pour la fin du mois, dont on devrait reparler prochainement, quelques pages à effeuiller au coin du feu, un bon verre à la main.

     

    Oz Clarke nous dit tout sur le vin, Éditions Gallimard

    Public néophyte, goûte moi ça si tu l'Oz! Clarke nous dit tout sur le vin. Un condensé généraliste sans jargon compliqué, niveau zéro accepté et même recommandé. Des cépages, énumérés un par un, aux grandes régions viticoles mondiales en passant par les trucs pour bien acheter, déboucher, déguster, accorder, ce magicien d'Oz saute du coq à l'âne en moins de 200 pages, ne se privant pas de se pavaner, le nez dans le verre, à chaque coin de page. Il nous a tout dit sur le vin, de façon superficielle, mais à partir de là, l'apprenti amateur un minimum intéressé devrait avoir acquis suffisamment de bases pour partir à la quête d'ouvrages plus fouillés et approfondir sa passion. À signaler toutefois, une grosse lacune, que je ne saurais laisser passer: le Jura et la Savoie ont été purement et simplement rayés de la carte des vignobles de France. Une bonne Clarke dans la gueule des défenseurs des petites appellations bafouées!

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    Panique dans les Vignes du Jura, "Quand le vin jaune voit rouge", Jean-Claude Barbeaux, Éditions Cabédita

    Bon public rigolard et paillard, tremble de trouille! Le verbe truculent de Jean-Claude Barbeaux fiche la panique dans le vignoble jurassien. Du Jaune à la couleur rouge, une attaque cybernétique et déstabilisante du patrimoine jurassien, visant, entre autres, à rebaptiser le savagnin du nom de "tartarin", d'énigmatiques sommelières chinoises s'initiant au Jaune, une bande de Houspilleuses redresseuses de torts, une Auberge de la Belle Jurassienne où il s'en passe des jaunes et des pas mûres, et ce bon Dr Pochouse, médecin philosophe  épicurien reconverti en aubergiste, qui n'a pas son pareil pour commenter la dégustation d'un vin jaune de 1909. Une histoire purement fictive, avec plein de bon morceaux réels et vécus dedans,  truffée de références et de clins d'œil diverss et variés, voilà une belle et bonne gourmandise qui fait saliver rien qu'à son intitulé. Après "Panique à la fromagerie", Jean-Claude Barbeaux n'a pas son pareil pour semer la zizanie dans le landerneau comtois.

     

     

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    Panique dans les Vignes du Jura, "Quand le vin jaune voit rouge", Jean-Claude Barbeaux, Éditions Cabédita

     

    Olif

     

    P.S.: ce week-end et jusqu'à lundi, les artisans-vignerons de Bourgogne du Sud tiennent salon au Château d'Hurigny. Il n'est peut-être pas encore trop tard pour se décider d'y aller.

     

     

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  • En route pour le top of the Top of the Blog ...

     

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    Depuis que Wiki-eau a créé son classement Wiki-vin, chaque mois, c'est l'escalade! 4ème en septembre, 3ème en octobre, maintenant 2ème! Le Blog d'Olif n'en finit plus de grimper vers les sommets d'une bloglouglousphère en effervescence et pas qu'en Champagne. Je n'aimerais pas être bourguignon le mois prochain et, à sa place, je serrerais les fesses en direct. D'autant plus qu'un Bicéphale buveur en rut déboule à la 6ème place, tel un taureau en furie, les quatre gonades encores chargées à bloc malgré son orgie œnosexuelle du dernier vendredi d'octobre. Gare..!

     

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    14 ESCAPADES
    15 Une aventure médocaine
    16 Rouge Blanc Bulles
    17 Oenos
    18 Vendredis du Vin
    19 Littinéraires Viniques
    20 Le Blog à Bulles

    Classement débouché par Wikio

     

    Merci qui? Merci oui qui? Merci Wiki? Merci Wikio.

     

    Olif 

     

    P.S.: ce mois-ci, j'ai été L'Élu pour l'exclu en avant-première. À qui le tour, le mois prochain? 

     

    P.S.2: la Bourgogne en direct, sans rire, elle est intouchable. Ce qui effectivement ne va plus être drôle bien longtemps!

  • Pour ne pas trop pédaler dans la choucroute...

    Petites révisions avant un week-end alsacien halloweenesque, il est toujours bon de se recalibrer le palais pour parler la même langue que les autochtones que l'on va visiter. Même pas peur du risque de pénurie de gasoil! Cap au Nord (l'Est, j'y suis déjà) pour une overdose de choucroute, évidemment garnie, accompagnée d'une pointe de raifort, le condiment indispensable à toute bonne table alsacienne.

     

     

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    Premier service: Riesling Vieille vigne 2007, Domaine Rietsch, Mittelbergheim. Un vin à la robe soutenue, aux délicieux arômes de fruits jaunes, très soyeux en bouche mais parfaitement sec. La finale est marquée par une inhabituelle note de zan qui vient se substituer à celle des dépôts de carburants en grève. C'est remarquable de pureté, de minéralité et de gourmandise mêlées. Ça donne envie de remanger de la choucroute le soir même.

     

     

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    Deuxième service, riesling tout bu: Dolmen 2006, Domaine Julien Meyer, Nothalten. Un vin de pierres, forcément, un pinot blanc minéral né des épousailles entre "le sel de la terre et le fruit de la vigne". 3 ou 4 menhirs recouverts d'une grosse dalle plate, un point d'intersection entre l'Alsace et la Bretagne. Patrick Meyer n'est pas un sorcier ni un magicien, mais c'est un druide alchimiste, qui tire la quintessence de ses sols, faisant parler ses terroirs sans les assommer à grands coups de traités d'œnologie moderne. Et ce vin, minéral en diable, exprime une salinité décoiffante, comme si la pointe du Raz de marée avait submergé la plaine alsacienne du côté de Nothalten. Seul inconvénient, avec la choucroute déjà confortablement salée, ce vin donne soif! À vrai dire, un désagrément qui n'en est pas un.

     

    Troisième service, choucroute toute mangée: yop la! Direction l'Alsace!

     

    Olif

     

    P.S.: puisqu'on est dans l'authenticité vinique, Léa a besoin, pour rédiger son mémoire, de sonder les amateurs de vins à ce sujet. En tout bien tout honneur, les VDV du sexe, c'était hier!

     

    P.S. 2 : Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

     

     

  • VDV 30: le vin et le sexe

     

    Vendredisduvin

    30ème session des Vendredis du vin. L'âge adulte. Fallait-il pour autant laisser les clés de la maison au Bicéphale buveur, hydre à deux têtes de la Bloglouglou, véritable cochon assoiffé doté d'une double queue en tire-bouchon? "Oui, il le fallait!" ont répondu en chœur sur Facebook les aficionados des Vendredis du vin en rut. "Le vin de l'amour et le vin de l'amitié, c'est bien joli mais, maintenant, on veut du sexe!  On veut tâter du cul de la bouteille, mordre sauvagement ses épaules, suçoter voluptueusement son goulot, arracher furieusement sa collerette. Et puis faire voler la robe du vin, mater ce qu'il a dans la culotte et le renifler profondément avant de l'avaler jouissivement jusqu'à la dernière goutte". En substance, voilà ce qu'ils ont dit, les aficionados des Vendredis du vin en rut. Oui. A peine enjolivé de ma petite plume dans le derrière, certes. On ne se refait pas.


     

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    Crédit photo anonyme, merci à lui et à celui qui m'a transmis le cliché.


     

    Le vin et le sexe, donc. Oui, le vin est sexuel. Il ne faut pas se voiler la fesse. Sexuel, le vin est, le contenant comme le contenu. On ne va pas refaire l'excellente session précédente sur la quille, mais la superbe collection des différents modèles de flacons extraits de tous les orifices imaginables par le Professeur Prout, grand spécialiste oto-rhino-procto-gynécologue de l'hôpital de Montcuq, est là pour le prouver: la bouteille de vin est une excellente compagne des longues soirées solitaires, chez monsieur comme chez madame.

     

    Plus intéressant, il est démontré que le liquide à l'intérieur de la bouteille procure une excitation sexuelle et une amélioration des performances. Jusqu'à un certain point, il est vrai. Passé un stade d'alcoolémie, variable selon les sujets, le vin ne devient plus qu'un stimulant du ronflement. Le cochon qui sommeillait en l'homme s'est alors endormi profondément. Paradoxalement, ce dernier n'en reste pas moins cochon, puisqu'il ronfle comme un gros goret.

    Le vin, utilisé à petites doses comme "lubrifiant relationnel", ne procure par contre que plaisir et bonheur, en agissant positivement sur l'excitation, la désinhibition, l'érection, la lubrification, la pénétration. Voilà qui laisse songeur et interpelle. Les pourfendeurs hygiénistes du vin ne seraient-ils finalement que des mal-baisés?

     

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    Le Viagra© de l'œnophile, forcément, c'est du Bandol, un vin aux propriétés légèrement caverneuses et vaguement spongieuses. Du genre qui te file à la fois le gourdin, le rouge aux tempes et un tour de reins à Titine. La Tourtine 2004 du domaine Tempier, par exemple. Les petits veinards privilégieront la version magnum, s'ils ont des potimarrons dans la culotte. Néanmoins, quel que soit le modèle, ce joli sperme de mourvèdre très concentré répond présent question tanins. On crache encore quelques copeaux mais c'est copieux et long en bouche. Et plus c'est long, forcément...

     

     

    Bon, faut que je file, la bouteille est finie, Mme Olif est déjà au lit. Le devoir conjugal m'appelle...

     

    Olif

     

    P.S.: maintenant que les enfants sont couchés, en bonus pour les plus jeunes lecteurs ce ce blog, la rediffusion d'un billet torride écrit il y a quelques années, sur le pouvoir hautement sexuel d'un clavelin de Château Chalon. Billet toujours d'actualité, je ne retire pas une virgule de ce que j'ai écrit à l'époque.

     

     


     

    Parlez-moi d'amour!

     

     

     

    Pour répondre aux sollicitations d'une muse coquine, j'ai affûté ma plume et mon clavier pendant que Cupidon aiguisait ses flèches. Le résultat ne s'est guère fait attendre!

    L'hiver est encore bien là! Pourtant Saint Valentin, qui nous tend les bras, vient titiller nos sens et réveiller nos ardeurs d'amoureux passionnés, bien avant l'afflux de sève du rut printanier.

    Bien sûr que je t'aime, mon Amour! C'est toujours toi que je préfère, même lorsque mon esprit vagabonde, attiré par d'autres formes, d'autres couleurs, d'autres envies, d'autres plaisirs... Fantasme échappatoire pour mieux revenir me lover contre toi. Tu es à  nulle autre pareille.

    Sous le chapeau lisse de ton ciré jaune, j'aime à  t'imaginer nue, sans atours. D'un geste sec et volontaire, je le fais voler, dégageant ainsi ta coiffe. Nul ne peut te prétendre hautaine, même lorsque tu dresses le col. C'est pour mieux dégager ton épaule au creux de laquelle je peux me blottir et m'abandonner avec délice en m'imprégnant de ton odeur. Ivresse des sens, frôlant l'indécence...

    Mes doigts effleurent alors avec volupté ton corps ferme et très en forme(s), ne se lassant pas de l'explorer, s'attardant sur le tatouage qui décore ta poitrine, puis glissant lentement sur le petit carré d'étoffe niché au creux de ton ventre et rempli de promesses.

    Avec beaucoup de tendresse, t'inclinant pour mieux te prendre, ma main s'immisce dans un endroit secret, essuyant quelques petites perles humides.

     

    Ah! Ce cul, ma Mie! Doux et rebondi, accueillant et frémissant sous mes doigts, il s'offre sans retenue à  celui qui le désire. Pas celui d'une fille facile pour autant, plutôt celui d'une femme mûre, avec quelques années d'expérience, un qui se mérite et nécessite un apprentissage pour l'apprécier à  sa juste valeur.

    Un liquide parfumé et doré s'écoule alors, dans une symphonie haletante et jouissive, prélude à  un orgasme annoncé ...

     

    Olif, calme-toi mon garçon, avant que les esprits ne s'échauffent, le tien en premier. Tu vas te faire censurer. Ici, c'est un blog où l'on parle de vin, au cas où tu ne l'aurais pas deviné.

     

    Mais c'est pourtant bien de cela dont il s'agit, non?

     

    Olif

     

  • Du poivre dans la bouteille...

    « - Atchoum ! … Oncle Olif, oncle Olif ! Tu as renversé le poivrier dans ton verre de vin rouge ?

    - Mais non, Toto, c’est normal. Mon vin n’est pas poivré, même si tu y sens comme une odeur de poivre. Cela vient du raisin. »

     

    Cette odeur piquante qui déborde du verre (à l’origine de crises d’éternuements chez Toto et les personnes sensibilisées) et cette saveur brûlante (due à la pipérine), elles proviennent soit des tanins du bois, soit du cépage proprement dit. L’arôme poivré, lui, est la résultante de la perception dans le vin d’un mélange de terpènes et sesquiterpènes (c’est qui, c’terpène ?), que l’on peut aussi obtenir en distillant certains bois tropicaux, trop piquants pour servir à faire des fûts. Le vin le plus classiquement poivré de tous est issu de syrah, cépage emblématique des Côtes du Rhône septentrionales. De Côte Rôtie à Cornas, en passant par Saint-Joseph, la route du poivre des Côtes du Rhône a de quoi séduire l’amateur, pourvu qu’il ne soit ni charpentier, ni amateur de crus trop boisés.

     

     

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    Ailleurs, on retrouvera des notes poivrées dans le mourvèdre, cépage provençal  et méridional par excellence, dans le côt, lorsqu’il n’est pas de maille mais de Touraine ou de Cahors, et dans les beaux gamays que l’on aura laissés s’exprimer dans leur jus, en Beaujolais, en Touraine ou en Auvergne.

     

    La prochaine fois, nous apprendrons comment distinguer les arômes de voatsiperiféry, Sarawak et cubèbe dans son verre de Crozes-Hermitage.

     

    « - Merci, Oncle Olif, je vais pouvoir aller me coucher plus intelligent qu’hier.

    - Bonne nuit, petit garnement, et fais de beaux rêves ! Pom popopo pom pom… »

     

     

    Oncle Olif

     

  • Du poivre dans la bouteille...

    « - Atchoum ! … Oncle Olif, oncle Olif ! Tu as renversé le poivrier dans ton verre de vin rouge ?

    - Mais non, Toto, c’est normal. Mon vin n’est pas poivré, même si tu y sens comme une odeur de poivre. Cela vient du raisin. »

     

    Cette odeur piquante qui déborde du verre (à l’origine de crises d’éternuements chez Toto et les personnes sensibilisées) et cette saveur brûlante (due à la pipérine), elles proviennent soit des tanins du bois, soit du cépage proprement dit. 

     

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     ...

    La suite, c'est sur Fureur des vivres.

  • Le savagnin est son Credoz...

     

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    Pontarlier? Une ville à la montagne, une ville à la campagne. Supercomice oblige, les plus belles vaches laitières montbéliardes de tout le département se sont données rendez-vous dans la capitale du Haut-Doubs pour parfumer le bitume. La plus grosse bouse n'est pourtant pas venue d'où l'on pensait. L'électoralisme déverse des effluves parfois bien pis.

     


    Si j'ai manqué la plus grosse vache du comice, je n'ai pas manqué d'aller me réapprovisionner en fromages à la Crèmerie Marcel Petite, l'ancien Trou de souris pontissalien, désormais tenu à la perfection par Sandra et Marie-Christine, un souriant duo de choc qui monte gentiment en puissance et propose la meilleure sélection de fromages de divers horizons que l'on puisse trouver dans le Haut-Doubs.

     

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    Avec en option une sélection de jolis vins du Jura et d'ailleurs. Ganevat, La Tournelle, Clos des Grives et Jean-Claude Crédoz. Justement, le vigneron est là pour faire découvrir ses vins, une opportunité pour qui ne les connait pas, moi le premier. Personne n'est parfait.

     

     

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    Jean-Claude a repris seul une partie des vignes de son frère Daniel, qui a cessé son activité en 2006. L'autre partie a été reprise par Stéphane Tissot, en même temps que le solde des stocks de vins du domaine qui sont désormais commercialisés sous l'étiquette des Caves de la Reine Jeanne.

     

     

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    5 cuvées au programme, à commencer par une cuvée de chardonnay 2007 légèrement marqué oxydatif, très fin et agréablement fruité. Des vignes de chardonnay sur une parcelle en appellation Château Chalon, qui ne peuvent donc revendiquer leur statut. La cuvée Sélection 2007 est un assemblage de chardonnay et savagnin dans des proportions 85-15, un grand classique jurassien. Bien marqué par sa typicité d'élevage, c'est un joli vin qui ne manque pas de profondeur. Le Savagnin 2006, c'est du nanan pour les amateurs de vins "typés" Jura, ceux qui se complaisent à croire que le cépage sent la noix. Quand on goûte au Château Chalon 2003, on se dit qu'il est dommage que le précédent ne soit pas allé au bout de son processus de vieillissement sous voile. Une grande finesse dans les arômes, majoritairement malt et épices, que Jean-Claude impute à de bonnes levures indigènes que l'on a opportunément laissé travailler. Le vin de Paille 2006, 1/3 poulsard, 1/3 savagnin, 1/3 chardonnay, bien équilibré, se laisse boire délicieusement. Le Macvin est une petite merveille d'équilibre, parfaitement dosée côté marc.

    5 cuvées et autant de jolies bouteilles, voilà un domaine qui mérite de l'attention. Il faudra aller vérifier tout cela sur place à la première occasion. Dès que j'aurai recoiffé ma queue de cheval comtois, en fait!

     

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    Olif

  • Du pamplemousse à la noix...

    ... en 3 leçons, 2 heures et même pas 1 cinquantenaire:

     

    - Savagnin 2010 brut de cuve, domaine Macle: du vrai beau jus de savagnin qui fleure bon le pamplemousse bien mûr au nez comme en bouche, avec cette belle amertume et cette grande acidité qui le caractérisent dans sa jeunesse. Les fermentations alcooliques se sont achevées très rapidement cette année, les cuves sont prêtes à être débourbées pour que la malo-lactique puisse s'enclencher le plus rapidement dans les meilleures conditions. Ensuite, ce sera le fût et l'appartion du mystérieux voile...

     

    - Château Chalon 2003, domaine Macle: goûté sur les deux lots qui sont successivement proposés à la vente. Le lot 01 (information écrite en petit sur le côté de l'étiquette) arrive bientôt au bout. La noix se fait rare, presque absente. Des notes de fruits blancs ressortent sur une rondeur alcooleuse bien mûre. Plutôt haut en éthanal dans sa jeunesse, celui-ci ne se ressent que fort peu, le sotolon ayant probablement commencé son œuvre pour apporter complexité et dimension supérieure à la noix de base. Le lot 02, qui sera bientôt proposé à la vente, a donc connu un élevage en fût plus long. Il goûte plus sur la minéralité et des notes maltées, ne possédant pas la rondeur du précédent. A ce stade, il a plus d'éclat, même si au vieillissement, il est fort à parier que les deux se rejoignent.

     

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    - Château Chalon antérieur à 1965, Auguste Macle: une bouteille du grand-père de Laurent Macle, Auguste, qui n'était pas étiquetée. Forcément antérieure à 1965, mais millésime impossible à déterminer avec certitude. La robe est ambrée, couleur vieil or, digne d'un vieux Cognac hors d'âge. Le nez est profond, d'une grande douceur. Des notes miellées se mêlent aux épices et au malt tourbé. La noix est aux abonnés absents. Il n'y a qu'à se laisser charmer et porter par les effluves de ce breuvage qui est loin d'avoir fini de remonter le temps. La magie des vieux Château Chalon...

     

    Et la noix, dans tout ça? La quoi? Le prochain qui me dit encore que le savagnin sent la noix, je lui fais avaler les siennes d'un grand coup de latte.

     

    Olif

     

    P.S.: je rigole!

     

  • Pédalonavoile

    fi 44.50 ¬ 4.57. Et π? Et pis c'est tout! Cette équation libidineuse figurant sur l'étiquette devrait permettre, à défaut de connaître l'âge du capitaine, de savoir en combien de gorgées on peut liquider la bouteille de Pédalonavoile. A moins que cela ne corresponde à la durée nécessaire pour remonter sans encombre les raisins ardéchois de Gérald Oustric à Molamboz dans le Jura? En évitant les bouchons, cela va de soi.

     

     

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    Le Pédalonavoile est un moyen de locomotion très peu polluant, particulièrement croquant, gouleyant et désaltérant, vibrant et vinibratant, à la consommation ultra raisonnable, pas plus d'un magnum au 100, à deux ou trois. Il ne demande qu'un léger effort à fournir du côté du coude, effort minime lorsque le vent est favorable et que la mer est calme. Allegro Vinibrato!

     

    Vinibrato, c'est un négoce 100% raisin produisant du vin 100% vibrant, vinifié par Jean-Marc Brignot, de Molamboz (39). En provenance du Beaujolais, de l'Ardèche, du Jura et peut-être même encore d'ailleurs. A découvrir de préférence dans les bars à vins pour bobos branchés de la capitale, mais aussi en Province, dans les mastroquets pour ploucs déconnectés. Partout où c'est ouvert tard le soir et où l'on sait bien boire, en fait.

     

    Olif

     

     

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  • Le vin le plus long...

    26 lettres, et autant de caudalies.

     

     

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    100% grenache blanc, vinifié naturellement. 300 bouteilles numérotées à la main, moins une désormais.  La n° 179. Un vin riche et rond, sans lourdeur. Et long, évidemment. A boire à table, assis sur une des 4 chaises, avec des copains de préférence. Pour refaire tranquillement le monde et la constitution.

    Un bon coup de sabot dans le cul de la constitution! Merci Hélène et Alban.

     

    Vin étonnant, non?

     

    Anticonstitutionnellement 2008, Les Sabots d'Hélène, Alban Michel

     

    Olif

     

     

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  • Marcel...

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    La pipette de Marcel ne chauffera plus. Les mondes du vin, du Beaujolais et du Vin naturel sont en deuil. L'info circule depuis ce matin sur Facebook et il est encore difficile d'y croire, quand on se trouve aussi loin du Beaujolais. Loin des yeux, mais pas loin du coeur, tant qu'il y aura des quilles en cave. Comme ce Morgon 2006, dans sa version non sulfitée, ouvert ce midi en hommage à Marcel.

    The show must Morg on, mais c'est certain que le Beaujolais nouveau aura comme une pointe d'amertume en fin de bouche, cette année... Du moment qu'il ne sent pas la banane, Marcel ne devrait pas s'en plaindre.

     

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    Olif

  • Les nouveautés, côté Jardins...

     

     

     

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    Çela faisait un petit bail que Stéphane "Saint-Vernier" Planche, le jardinier de Saint-Vincent ne nous avait pas invité à parcourir les allées de sa carte, sabots aux pieds, au rythme d'une dégustation à l'aveugle. Plein de raisons à cela. En premier lieu la nouveauté. Nouvelle coupe de cheveux, nouveau site web, nouveau concept, nouvelle tête, nouveaux vins. Pas encore de nouveau Bojo, mais ça ne devrait plus trop tarder, plus qu'un bon mois à patienter.

     

    La nouvelle tête, c'est Rachel, sommelière de formation, qui tient la boutique pendant que Saint-Vernier court et vole, de vignoble en vignoble. Le nouveau concept, c'est la formule bar à vins, qui a bien fonctionné tout l'été. Saucissonnage à toute heure (ou presque), arrosé de deux ou trois bons canons sélectionnés par le patron. Du grignotage simple et bon, soigneusement sélectionné, parfaite mise en bouche avant d'aller se remplir plus copieusement la panse dans les restaurants arboisiens tout proches. Le nouveau site web, c'est toujours le même, mais relooké et plus aisé de navigation. Il n'attend plus que les commandes massives des internautes ébahis par tant de belles références en provenance de la France entière, et même du Jura, aussi, un peu. La nouvelle coupe, c'était pas plus tard que la veille de la soirée,  il y avait longtemps que l'on n'avait pas vu Stéphane avec les cheveux aussi courts, why not?

     

     

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    Bien plus important, finalement, ce sont les dernières cuvées rentrées, qu'il nous fallait découvrir à l'aveugle, décrypter, commenter, décortiquer, apprécier (ou pas)) et ne surtout pas noter (why note?). Après une mise en bouche vive et sympathique, un Blanc d'Argile de Vouette et Sorbée à la bulle réjouissante, plus d'excuse pour ne pas être là.

     

    IMGP9832.JPG- Arbois Cul Rond 2009, Domaine de l'Octavin: robe légèrement trouble, nez encore fermentaire, sur le jus de pomme. Mais y'a aut'chose! La bouche possède une petite arête minérale incisive en son milieu, mais y'a aut'chose! La finale s'élargit et se pavane, deviendrait presque tannique. Déconcertant, et une nouvelle fois, je passe à travers et ne m'en rend compte qu'une fois la bouteille dévoilée. Pas encore tout à fait en place, mais il y vient tout doucement. Ce Cul Rond, joliment illustré par Thierry Moyne, le chef de la Balance, est une réalisation d'Alice et Charles: du poulsard du lieu-dit En Curon, vinifié en blanc et 100% nature. Le genre de quille qui vous troue le Curon, pour parler un peu crûment mais orthographiquement correct. Encore un peu de temps et il devrait se mettre progressivement mieux en place.

     

    IMGP9835.JPG- Autrement 2008, Roussette de Savoie, Jacques Maillet: nez cristallin, citronné, frais. Bouche nette et précise, d'une grande pureté, finissants sur de beaux amers salivants et une sensation désaltérante. Devant tant d'élégance, l'assemblée reste bouche bée. La tentation de situer cette bouteille en Jura fut grande, mais le secret espoir déçu se transforma en sourire jubilatoire une fois l'anonymat levé. Même les Savoyards de service s'y sont laissés prendre et cela confirme l'exceptionnelle qualité des vins de Savoie lorsque le vigneron s'en donne la peine.

    Jacques Maillet, la Savoie Autrement, une certaine forme de jardinage à la vigne qui ne peut évidemment qu'être plébiscitée ici.

     

    IMGP9837.JPG- Le Ddréorse 2008, La Sorga: cette fois, on donne dans le bigarré! Robe rubis clair. Nez chewing-gum aux fruits, petite prune, fruits rouges. La bouche possède un tactile soyeux croquant incomparable, d'une sphéricité presque parfaite. La finale s'étire un peu, apportant de la fraicheur. L'alcool, bien perçu en milieu de bouche, se fait plus discret. Cela aurait pu être un rouge clair, c'est un rosé foncé de mourvèdre, pas apte à séduire tous les palais, mais qui n'est pas sans rappeler le Tavel de l'Anglore. Une certaine maitrise du zéro soufre qui fait que le Tortul ne s'est une nouvelle fois pas retrouvé sur le dos.

     

    IMGP9838.JPG- Autrement 2007, Chautagne, Jacques Maillet: assemblage de pinot, gamay et mondeuse, à la robe rouge rubis foncé. C'est un vrai vin de terroir avec un brin de rusticité qui lui sied au teint, des tanins qui accrochent, presque encore un peu compacts, mais le végétal croquant apporte la fraicheur. Pas immensément long ni complexe, c'est un canon de partage, qui accompagnera parfaitement des plats simples et de la charcuterie.

     

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    - Soir d'hiver 2009, Coteaux du languedoc Cabrières, Clos Romain: cette nouveauté-là, c'était la mienne, arrivée de fraiche date dans le Jura. Une robe burlat, un nez gorgé de fruits noirs, plein de franchise. La bouche développe des tanins soyeux, veloutés et gourmands. C'est un vin relativement riche, doté d'une bonne fraicheur et d'un excellent coefficient de buvabilité. Le cinsault dans toute sa splendeur, tout sur le fruit, à siroter un soir, d'hiver ou d'automne. Surtout ne pas se priver s'il en reste pour le lendemain midi.

     

    IMGP9841.JPG- La Vigne Haute 2009, Jean-François Coutelou, Vin de table français du Languedoc: wouah! Le nez séduit, malgré son côté animal; Les phéromones, sans doute! Au delà, le fruit noir exulte, porté par des tanins veloutés très frais, malgré la puissance et la concentration. 100% syrah, 100% nature et un équilibre déjà majestueux. Une grosse découverte également que ce Mas Coutelou!

     

    IMGP9842.JPG- Séguret 1999, domaine du Pourra, cuvée Mont Bayon: un vin sérieux, avec un peu d'évolution, mais entamant sa phase de maturité. Grenache, syrah et mourvèdre. Beaucoup de puissance, un peu d'alcool, des notes kirschées et une bouche métallique, avec des tanins finissant amers. Un vin qui serait plus à son aise à table qu'en fin de dégustation.

     

    IMGP9843.JPG- La Béa...titube 2009, La Sorga: une douceur finale signée Anthony Tortul, de La Sorga. Du muscat petits grains de Saint-Jean de Minervois, passerillé et botrytisé. La bouche est "hallucinante", de la bouche même de l'un des participants. Incroyable fraicheur mentholée sur des notes muscatées, avec une touche de garrigue et de lavande. Équilibre de fou avec une bouche qui confine presque au sec malgré 128 g de sucres résiduels. Devant une telle prouesse, la Béa ne peut que tituber et les dégustateurs peinent encore à s'en remettre.

     

     

    Une seule solution, pour clore la soirée: le traditionnel mâchon, désormais maison. La trancheuse à jambon a turbiné grave pour rassasier la horde des apprentis jardiniers.

     

     

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    Le mois prochain, on s'attaque aux vieilleries des Jardins. Peut-être même bien qu'il en reste dans ma cave, pas encore bues et loin d'être mortes. Ça promet déjà...

     

    Olif

  • Impatience!

    Dur de résister! Pourtant, c'était écrit dessus. En lettres rouges. D'un côté, il eut fallu résister, mais, de l'autre, comment résister à la tentation de se cabrer de plaisir antique?

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    Clos Romain Patience 2008, Coteaux du Languedoc

    Patience, impatience, le Clos Romain joue avec les nerfs de ses clients transformés un temps en patients, pour avaler cette bonne médecine. Des patients impatients, incapables de ne pas succomber à l'appel du tire-bouchon. Cette cuvée majoritairement syrah et grenache, complètée par du cinsault, c'est du velours pour le gosier, un velours de fruits noirs délicatement relevé. Le fût sait se faire discret, en restant en retrait pour ne souligner que le joli grain et la fraicheur du tanin.

     

    Qu'en sera-t-il de Phidias, dominante carignan vinifiée en amphore, un vrai travail de Romain, effectué en grande partie par Céline? Je ne devrais pas être beaucoup patient non plus sur ce coup là!

     

    "All we need is a little patience"

     

     

    Olif

     

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