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Le blog d'Olif - Page 28

  • Savagninite aigüe

    Vidéolif sixième et j'aime autant prévenir tout de suite. Le sujet du jour est grave. Il touche à l'intime et au médical. Et aux extra-terrestres aussi. Âmes sensibles et terre à terre s'abstenir.

     

    Aujourd'hui, on va parler d'une affection redoutable, la savagninite, qui vous tombe dessus brutalement, sans prévenir. Terriblement prurigineuse. La savagninite, ça gratte! De partout. Contrairement à une idée communément répandue, le prurit de la savagninite n'est pas exclusivement localisé à l'entrejambe de la femme. Non. C'est un prurit cérébral, qui touche aussi les hommes. Enfin, ceux qui ont un cerveau. Et quand ça vous démange comme ça, un conseil, il ne faut surtout pas gratter. Ça aggrave les choses. Non, quand la savagninite démange, il faut descendre à la cave. Tranquillement. Calmement. Les mains dans les poches. Et remonter une bouteille. Ou deux. De savagnin, évidemment. Il faut soigner le mal par le mal.

     

    Le savagnin, cépage typiquement jurassien, mais typiquement martien, aussi, c'est de saison. Du savagnin, il en existe de toutes les couleurs: du blanc, du jaune, du rose, du vert, ... du gros vert même. Plus martien que le savagnin gros vert, tu meurs dans l'espace. Le savagnin gros vert, ça, c'est du gros martien!

    La différence entre le savagnin vert et le savagnin gros vert, évidemment, c'est la taille du raisin. Qui oblige à utiliser de plus grosses bouteilles pour le gros vert. La preuve! Contrairement aux apparences, ceci n'est pas un magnum de savagnin vert. Mais une bouteille de savagnin gros vert. Ce n'est pas celle-là qu'on va goûter. Pas une très grosse soif, aujourd'hui! Soyons modeste. Tournons-nous plutôt vers un savagnin mini-vert. Ou mini-jaune, ou mini-blanc, peu importe, je ne connais pas sa couleur, à celui-là.

     

     

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    Arbois-Pupillin Savagnin 2003, domaine Overnoy-Houillon. 2003, le millésime qui fait peur aux amateurs de blancs. Mais pas aux amateurs de Jura. Le sous-sol argileux associé aux effets bénéfiques d'un élevage long a gommé les excès du millésime. Même si les vins restent très riches. Cire jaune, c'est bien du savagnin. Ouillé pendant 6 ans. Bon, on goûte?



     

    Blouloulouloulou!

     

     

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    N'importe quoi, comme dirait Mme Olif.

     

    Olif

     

    P.S.: Olif est habillé en vert par Kukuxumusu.

     

    P.S.2: je ne sais pas pourquoi, mais je me taperais bien une petite soupe aux choux, moi! Sacrée Denrée, va!

     

    P.S.3: en réécoutant attentivement le cri de la Denrée, on entend très nettement "Bloglouglouglouglou". Le Web vinique lui devrait-il son nom actuel? Définitivement en avance sur son temps, ce Jacques Villeret!

     

    P.S.4: la savagninite, une future épidémie vendéenne ou bien un rêvevin éveillé sur la croisette de Saint-Jean de Monts?

  • Devoir de mémoire...

    Petit meslier, arbane, fromenteau, ... Pour ne pas les oublier complètement. Ils sont quelques vignerons à cultiver le souvenir, à le raviver, même, en replantant ces vieux cépages sur des parcelles qui leur sont exclusivement dédiées.

     

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    Le nez révèle tout la richesse de ces vieux cépages. On sent la maturité du fruit, l'équilibre, qui s'exprime pleinement et sans extra-brutalité.  La bulle est fine et vive, une tension acidulée apporte fraicheur et élégance. Extra-brut, mais d'une grande douceur au palais. Les Clos, un Champagne très ouvert que l'on n'oublie pas de si tôt. Tout comme le domaine Laherte Frères, à Chavot, qui incarne, en compagnie de toute la clique des vignerons Terre et vins de Champagne, un pan du renouveau champenois. D'ailleurs, on y sera, à Terre et vins, pour la deuxième année consécutive. Et on se réjouit à l'avance. Aÿ Aÿ Aÿ!

     

     

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    Olif

     

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  • Entretien croisé non vindicatif

     

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    Dans Vindicateur, il y a vin. Il y a aussi indicateur. Il n'y a pas dictateur, ni vindicatif. Non. Le Vindicateur est un guide, doublé d'un outil, à l'usage de l'amateur, pour mieux l'aider à s'y retrouver dans la jungle du monde du vin. Le Vindicateur, c'est un révélateur de vins. C'est aussi un journal (serait-ce l'ancêtre ou le descendant du blog?), qui relate par anticipation la mort de Robert Parker ou le déclin des AOC (ça, malheureusement, ce n'est pas de l'anticipation!). A la pointe, pourtant, le Vindicateur, par ailleurs très présent sur Facebook ou Twitter.

     

    Totalement en phase avec l'actualité du monde du vin, le Vindicateur, donc. Au point de ne pas passer à côté de la nouvelle coqueluche du web vineux, du Québec et de la francophonie réunis. J'ai nommé la Belle Aurélia, grande buveuse sur le web, qui tente courageusement de changer le monde du vin, une bouteille à la fois.

     

     

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    A ses côtés, je joue la Bête, reprenant le rôle bêtement abandonné par Jean Marais, et j'y ai trouvé un plaisir immense. Des entretiens croisés, menés patiemment par Antonin Iommi, Vindicateur à temps plein. Plus d'un mois, que ça nous a pris, entre deux dégustations de vins et/ou deux émissions de radio. Mais ça valait le coup.

     

    En réponse au Rouge-Gorge martien d'Aurélia, pour fêter ça, j'ai ouvert une Colombe de Bû (pas sur le web, mais aussi quand même un peu, pour ne pas dire beaucoup). Un véritable vin martien, sans aucun doute.

     

     

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    Une cuvée exclusive de Laurent Baraou produite par Floréal Romero, du domaine du Bouscas. 100% colombard, en version demi-sec, avec 32 g de sucre résiduel. Un équilibre aérien, grâce à une acidité prodigieuse, sur le fil, avec des arômes délicatement acidulés de fruits de la passion. Je n'en suis encore pas revenu, tellement c'est bon! Un Vin de Table, forcément.

     

    La Belle, la Bête, le Rouge-Gorge, la Colombe et le Vindicateur vous saluent bien!

     

    Olif

     

     

     

  • Pouilly-Fumé: baignade interdite?

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    Pouilly Fumé 2008 Mademoiselle M, Alexandre Bain

     

    Mademoiselle M.

     

    Mademoiselle aime le sauvignon bien mûr.

     

    Mademoiselle aime les élevages longs.


    Mademoiselle aime les vins opulents et minéraux, avec un joli retour de l'acidité en finale.


    Mademoiselle n'aime pas trop le soufre dans la bouteille.


    Mademoiselle n'aime pas sentir la pisse de vieux matou.


    Mademoiselle aime-t-elle le Blues?

     

    Le blues, c'est Alexandre Bain qui l'a, puisque son millésime 2009 est actuellement sur la sellette, se voyant gratifier d'un double désagrément par la commission. Motif: une soit-disant oxydation qui gêne l'expression variétale du sauvignon, typique de l'appellation. L'AOC restant pour l'instant porteuse, une sortie imprévue serait potentiellement préjudiciable en terme de commercialisation pour un jeune vigneron fraîchement installé. Ou comment le serpent se mord la queue. Vin de France, quand on est bien ancré à Pouilly, c'est forcément frustrant. Mais, finalement, c'est aussi motivant, obligeant à se faire un nom en tant que vigneron. Mais si ce sont les meilleurs qui sortent, l'appellation n'a pourtant rien à y gagner, non? Si...?

     

    Olif

     

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  • Plou et trou

     

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    Les conditions météorologiques actuelles incitant soit à l'expatriation dans l'hémisphère Sud, soit à l'autarcie jurassienne, le menu du soir fut vite trouvé dans le frigo: saucisse de Morteau confite au ploussard. Faisant récuser illico la Syrah australienne et privilégier des vins autochtones, du genre de ceux que personne ne pourra nous copier et/ou nous piquer, si ce n'est à ses risques et périls.

     

    Arbois-Pupillin 2000 de la maison Overnoy-Houillon versus Côtes du Jura Plein Sud 2005 de Fanfan Ganevat. Plou contre Trou, Ssard contre Sseau, Arbois-Pupillin contre Sud-Revermont, 2000 contre 2005. Un match sans match, le Jura vainqueur. Que la montagne est belle...

     

     

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    La palme néanmoins à Manu, pour ce Ploussard merveilleux, un nectar pour avaleur de sabre en soie. Pfffioou! Une robe orangée encore soutenue, à peine trouble, mais surtout très troublante. Un nez merveilleusement fin, confit d'oranges et épices, et une texture en bouche à nulle autre pareille, aussi soyeuse et sexy qu'une petite culotte oubliée dans une cabine d'essayage chez Aubade. Gracile et élégant, limite voluptueux. De la grande quille, à parfaite maturité, qui en a encore sous la semelle.

     

    Plein Sud, de Fanfan, c'est du 2005, et c'est chaleureux. Dans un style différent du style de ses rouges actuels. Solaire et concentré, mais sur la réserve. Il ne faut pas trop s'exciter dessus pour l'instant et le laisser sagement dormir en cave.

     

    Olif

     

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  • Brèves martiennes…

     

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    Coup de froid présidentiel. 9 mars 2010. C'est le jour qu'a choisi le petit Nicolas pour visiter en coup de vent glacial la capitale du Haut-Doubs. Gare aux grandes oreilles mal camouflées et aux fronts hauts non protégés ! - 10°C et un blizzard à vous congeler sur place. Heureusement, le soleil brille. Morteau tôt le matin, sans Carla (les petits rigolos disent que, quand on vient à Morteau, c'est normal de ne pas emporter sa saucisse, hou les vilains !), puis Pontarlier à l'heure verte, avant de repartir fissa se réchauffer on ne sait où. Débloquant du coup les axes routiers et permettant aux indigènes de reprendre le cours normal de leur existence, que la plupart n'avait d'ailleurs pas arrêté. Il avait certainement l'haleine fraîche, Mr le Président, lors de son discours aux élus locaux. Et tant pis pour la bise à Carla. Une prochaine fois...

    Seul le Mc Do du coin s'est vu prendre d'assaut, à l'heure du 4 heures, par une escouade de motards affamés sur le retour, retardant du coup sa libération du joug gouvernemental.

     

     

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    Les blogueurs sont de la revue ! Oui mais non. Petite contrariété sans importance, mais un poil irritante, à la lecture de la presse vinique (c'est quand le printemps ?) martienne, et plus particulièrement de la RVF. Pas la moindre gouttelette, ni même un entrefilet, au sujet des Wine Blog Trophy du dernier Salon d'Angers et également de la consécration sur la toile d'Aurélia Filion, grande buveuse sur le Web et devant l'éternel. La faute aux délais d'impression, probablement. Ouais, ça doit être ça. Parce qu'une info comme ça, cela devrait au moins autant intéresser l'amateur de vins que le nom du bétonneur retenu pour la construction du nouveau chai de Cheval-Blanc, ou encore les vertus des pinards languedociens de marque vendus en Hyper, non ? Une petite rechute passagère en ce qui me concerne (l'achat de la RVF, je veux dire). Désormais je saurai être fort. A moins d'une nouvelle panne Internet qui me laisse totalement désœuvré le mois prochain...?

     

     

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    Pas mieux du côté de Terre de Vins, pourtant bien ancré dans le Web vineux, mais qui n'a pas cru non plus bon de relayer la nouvelle sur papier, préférant faire sa couv ' sur ... les vins des Hypers, stars des rayons ! Les amateurs de vin seraient-ils des veaux inféodés à la GD? À quoi ça pourrait bien servir, alors, un réseau de blogueurs affiliés, susceptibles d'apporter un éclairage différent sur l'actualité du vin ? Il était pourtant bien sympa, le billet du VinoSolex Lincoln Siliakus !

    Aurélia, pour ton prochain vin martien, je te suggère un vin du Languedoc à 4€ en Hyper, c'est ... Hyper tendance.

     

    Haute pression barométrique. Pour réchauffer le cœur des blogueurs et autres forumeurs, on conseille la lecture du baromètre SoWine. Juste pour se donner l'impression d'avoir un minimum d'importance et d'être, parfois, pris un peu au sérieux. Sans se vanter ni vanter pour autant les vins à 4€ en Hyper...

     

    Mon nom est Bond. Vaga-bonde. Dans le genre idée apte à réchauffer le cœur, place à La cave vagabonde, une autre façon de commercialiser le vin, en prenant le temps de l'écouler en péniche le long des canaux. Une initiative à soutenir ici et à qui on souhaite paradoxalement de prendre l'eau un jour ou l'autre.

     

    "Mon père est marinier

    dans cette péniche.

    Ma mère dit la paix niche

    dans ce mari niais.

    Ma mére est habile

    mais ma bile est amère

    Car mon père et ses verres

    ont les pieds fragiles."*

     

     

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    Morteau saucisse encore. L'idée de départ n'était pas de marcher dans les traces de Sarko, loin de là. Mais de rendre visite à Thierry Mesnier, de Terra Vinéa Morteau, là où il y a du bon vin nature au pays de la saucisse, et de sagement remplir le coffre, puis la cave, d'estimables flacons indemnes de cochonneries en n'd'dans. Un bel endroit doublé d'un espace dégustation très classe et design. En projet, des soirées régulières autour des vins natures, dont une croisière-dégustation sur les bassins du Doubs, avec escale en haut du Saut, dans lequel on évitera de cracher. Vivement!

    A la volée, dégustation de deux petits joyaux: une cuvée Le Mont 2007, d'Alexandre Jouveaux, un chardonnay de grande maturité, s'exprimant dans les grandes largeurs en attaque, avant de finir en piqué sur une belle acidité rémanente, puis un Chenin 2007 du domaine de Montrieux, d'Emile Hérédia, aux jolies flaveurs anisées et à la minéralité bien tranchante. Dans le coffre, puis dans la cave: Hervé Souhaut, Emmanuel Houillon, Alexandre Bain, Patrick Meyer. De quoi tenir un siège pendant quelque temps.

     

     

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    Le Nature reprend ses droits. Si en France, tout est censé finir par des chansons, sur ce blog, tout finit par des canons. Plébiscités par la jeunesse de la maison, qui plus est. Comme quoi, bien éduquée, il y a de l'espoir, elle sait apprécier le vin. Tout d'abord, un Riesling Bildstœcklé 2007 de Bruno Schueller, un vin très mûr, sur des notes d'agrumes, le gasoil en retrait, de la longueur et une grande acidité citronnée en finale.  L'unanimité familiale parfaite autour d'une choucroute de poissons. Un conseil pour tous ceux qui possèdent du Bild: stockez-le!

     

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    "T'aurais pas un p'tit liquoreux?" A une pareille demande de ma Ch'tite miss de 17 ans, pour accompagner le dessert, je jubile. J'obtempère. Je m'exécute. Je n'ai rien à refuser à ma fille. S de Saurigny, un Chenin d'Anjou déclassé en vin de table. Forcément, c'est clairement oxydé, les dégustateurs d'agrément ne se sont pas laissés abuser. Mais c'est complexe et c'est bon. Cohérent, même, l'élevage oxydatif n'effrayant pas le chenin. Les notes fumées de tabac à pipe sur pâte de coing ravissent le palais. La volatile se fait discrète, apporte de la fraicheur. Un vin d'équilibriste en apesanteur, martien comme pas permis. Unanimité familiale une fois de plus.

     

     

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    Vent marin, Vendée neige. Une pensée amicale à tous les Vendéens de la terre et de la mer. Et de Mars aussi. Place à la reconstruction, mais aussi au rêve et à l'Evas'Yon. Un minibus que l'on imagine bien au milieu des vignes de temps en temps. Est-ce celui utilisé par Vignes Horiz'Yon, perdu tout là-haut, dans les neiges du col du Lancier, près du Chalet de la Bourre?

     

    Olif

    * Boby, évidemment. Mais pas celui de Morteau, celui de Pézenas.
  • Réussir Bloglouglou

    Réussir vigne, la passion de la vigne et du vin, est une revue destinée aux professionnels de la profession, qui s'est offert, moyennant quelques minutes au téléphone via Claudine Galbrun, le regard des amateurs sur le monde du vin et les vignerons.

     

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    Bon, je n'ai pas l'impression d'avoir dit trop de bêtises, mes collègues non plus! Et les différents entretiens téléphoniques sont plutôt bien entremêlés et cohérents.


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    La Bloglouglou continue de s'afficher en grand, et c'est tant mieux. Elle s'étoffe aussi et c'est l'occasion de saluer l'arrivée de deux petits nouveaux, déjà bien rôdés sur les forums, DC pour l'un, LPV pour l'autre, qui ont apparemment juste une envie d'élargir leurs horizons et de laisser libre cours à leur écriture débridée.


    Littinéraires viniques de Chrisb 240, est un melting-potes touffu et pointu de littérature vinique (et vice-versa), EMOTINERAIREVINICONE.



    Crazy Yellow, de l'épatant et culturé Tophe, est un blog consacré exclusivement aux flacons jurassiens, souvent vénérables, c'est dire si je l'aime déjà!


    De bien belles heures en perspective sur le Web vinique.


    Olif

  • Raminagrobis

    "Pour plaire au jeune prince à qui la Renommée

    Destine un temple en mes écrits,

    Comment composerais-je une fable nommée

    Le chat et la souris?"

     

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    Ce P'tit Grobis là ne s'appelle pas Ramina, à ma connaissance, mais Nicolas Chemarin. Jeune vigneron à Marchampt, là où les habitants sont surnommés les Grobis, va savoir pourquoi (mais il parait que c'est une longue histoire!?), Nicolas ne s'est pas destiné à être marchand, mais vigneron. Un futur dinosaure, parce que probablement le dernier à s'installer et reprendre de la vigne là-bas, à cet endroit précis. Formé à l'école de Claire et Fabio Gazeau Montrasi, du Château des Rontets, là où les vignes vibrent encore de plaisir d'avoir vu autant de gens cul nu par un matin frisquet d'octobre 2009, Nicolas Chemarin se trouve désormais à la tête d'un vignoble de 6 ha. Sa décision de se lancer définitivement dans la grande aventure vigneronne, il ne l'a pas prise sur un coup de tête, mais après avoir joué un temps au caviste à mi-temps pour Louis Tête. 6 ha, de quoi s'occuper à temps plein, surtout pour un petit Grobis.

    Ses vignes se situent pour partie à Régnié (0,5 ha, sur le secteur de la haute Ronze) et à Marchampt (2 ha en Beaujolais-Villages). Il a depuis repris une parcelle à Morgon, au climat Les Charmes, sur Saint-Joseph, ainsi que d'autres vignes en Beaujolais-Villages. S'il n'est pas en bio, même s'il travaille les sols, c'est qu'une grande partie de son vignoble est extrêmement pentue et difficile à travailler. Ça le démange, et comme il a été à bonne école, nul doute qu'il franchisse le pas un jour ou l'autre. Les vinifications se font sans trop d'artifices, juste un peu de SO2 à la mise et une filtration ultra-légère, en passe d'être abandonnée à partir de 2009.

    En plus de ce P'tit Grobis 2008, friand et gourmand, pas chattemitte pour un sou, j'ai eu l'occasion de goûter à un Régnié 2008 plutôt large d'épaules, poivré et bien structuré (la caractéristique de ce terroir de Haute Ronze, parait-il), ainsi qu'à un Morgon 2008 d'une grande buvabilité, plus fluide dans son expression, très digeste et séduisant.



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    "Mais insensiblement, dans le tour que j'ai pris,

    Mon dessein se rencontre , et, si je ne m'abuse,

    Je pourrais tout gâter par de plus longs récits

    Le jeune prince alors se jouerait de ma muse

    Comme le chat de la souris."


     

    Un jeune domaine que l'on suivra avec plaisir et assuidité.

     

     

    Olif

     

    P.S.: les extraits en italique et entre guillemets sont tirés de Le vieux Chat et la jeune Souris, de Jean de La Fontaine

  • Si tu veux faire mon bonheur...

    Vidéolif cinquième!

     

     

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    Le mois de février tire à sa fin, c'est bien. Il a été particulièrement rude dans le Haut-Doubs. Un bel hiver, quoi! Plus court mais plus rigoureux que les précédents. Les survivants, levez le doigt!

     

    Les deux principales leçons que je retiens du mode de survie hivernal développé par Aurélia Filion, de Busurleweb, c'est qu'il vaut mieux ne pas recracher (ça, je le savais déjà depuis longtemps) et qu'il faut préférer les grands contenants (ça, je m'en doutais aussi depuis un moment). Il ne sera pas dit qu'on ne saura pas faire complètement aussi bien dans le Haut-Doubs qu'au Québec, pour finir de survivre.

     

    Marguerite de Fanfan Ganevat. Côtes du Jura, Rotalier, dans la Combe, Sud-Revermont. Du vin pour jurassien endurci, à base de Melon à queue rouge.

     

     

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    Côtes du Jura cuvée Marguerite 2007, Jean-François Ganevat

     

     

    Une variété de chardonnay typiquement local, qui rougit à la base de la queue et qui donne des vins assez caractéristiques, aux arômes fruités et fumés, avec beaucoup de personnalité. C'est rare d'en voir d'aussi gros spécimens, mais encore plus rare d'en voir à cette saison. Alors, j'ai improvisé.

     

    Marguerite n'est commercialisée qu'en magnum. Survivre en grand est donc une obligation. Bon, on goûte?

     

     

    "SI tu veux faire mon bonheur

    Marguerite, Marguerite

    Si tu veux faire mon bonheur

    Marguerite donne-moi ton cœur"

     

    N'importe quoi, comme dirait Mme Olif!

     

    Olif

     

    P.S.: Olif est habillé par Kukuxumusu.

     

    P.S.2: le melon à queue rouge de la vidéo est d'origine martiniquaise. Je sais, à cette saison, c'est pas forcément biiiieeennnn! N'empêche, il est cultivé par des producteurs charentais qui savent ce que melon veut dire. Et ça goûte déjà plutôt bien.

  • Le printemps fait salon (1)

    A peine remis d'une grosse salve févrieresque de salons, de Montpellier à Angers, retour à Montpellier puis Deauville, le dégustateur stakhanoviste survivant va pouvoir se refaire une petite santé gustative entre deux giboulées. Avec pas trop de Gibolin dans les vins, autant dire que du bonheur.

     

     

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    Ça attaque fort en Moselle dès ce week-end (27 et 28 février), donc il faut se dépêcher de relayer l'info, avec le 12ème Salon des Vins de Corny sur Moselle. Au programme: Marcel, Yvonne, Eric et les autres, 35 vignerons au total. Une belle affiche, soutenue par Le Rouge & le Blanc, notamment Jean-Marc Gatteron, le régional de l'étape.

     

     

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    A peine le temps de souffler qu'il faudrait remonter vers le grand Nord le week-end suivant (6 et 7 mars). Marcel, Eric, Yvonne répondent toujours présent. Une autre très belle affiche largement étoffée par le Vin de leurs amis et la grande famille Sénat. 49 vignerons en tout, dont le seul et unique Francis, sans sa Les Paul, mais avec toutes ses bulles.

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    Après une petite pause bienvenue, le temps de cueillir une ou deux jonquilles et/ou de s'attabler devant quelques cuicuisses de grenouilles, il faudrait repartir en Touraine pour fêter le 20ème anniversaire du Salon de Villebarou (les 20 et 21 mars). Marcel sera toujours là, mais Eric et yvonne ont jeté l'éponge. L'occasion d'une petite visite au Scarabée (si ce n'est lui, c'est donc Isabelle Frère) et de chahuter le prodigieux Grégory Leclerc à grand Coup de Canon.


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    Après, ça ne rigole plus! C'est du sérieux, réservé aux pros. Du 22 au 27 mars, les Grands Jours de Bourgogne ne sont pas à la portée de n'importe qui. L'intérêt résidera dans le programme off "officiel", avec une grande journée bio à Santenay L'essence des Sens et des Nuits aux Grands Jours, le grand marché aux vins des producteurs de Nuits ouvert au public. On y retrouvera avec plaisir François Chavériat, du domaine Chantal Lescure, et Fabienne Gaillard Nicod du domaine Ballorin, une de mes grandes révélations bourguignonnes de l'année dernière.

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    Mars sera chaud, mais ce n'est rien à côté d'avril et de mai.

    A suivre, donc...


    Olif
  • Barral, c'est vital!

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    Propre, nette, vitale. Pas mieux pour caractériser cette cuvée de Faugères tradition 2005 de Didier Barral. Une petite note balsamique pour le croquant, que d'aucuns trouveraient insupportable et/ou œnologiquement pas correcte, mais moi, j'aime ça et même Mme Olif, très difficile en matière de Barral, trouve que c'est bon. La bouteille descend vite, sans pour autant donner le nez rouge. Faudrait quand même pas voir non plus à nous prendre pour des poivrots alors qu'on aime juste le bon vin, pas trop maquillé ni putassier.

     

    Ce n'est pas encore celle-là qui va me gâcher le plaisir et me faire changer d'avis sur les vins de Didier Barral. Les 2007, goûtés à Angers, Tradition et Valinière en tête, non plus. Jadis était légèrement en retrait à ce stade.

     

    Olif

     

    P.S.: évidemment, il s'agit d'un petit clin d'œil amical aux commentaires de Laurentg publiés sur cette note. Apparemment, Barral ne le fait pas toujours bandoler... Moi si, souvent. Même le blanc.

     

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  • Pressée de paille et goulée de rouge

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    Clic clic clic clic ... fait le pressoir à chaque mouvement du cliquet. Flic floc flic floc... fait le liquide sirupeux qui s'écoule dans le seau.  Glou glou glou glou ... fait le gourmand buveur en se délectant de ce nectar. Du bon sirop pour remplir la gourde avant l'effort, dommage que la Transjurassienne soit maintenant terminée. Plus de 300g de sucre, une couleur brique orangée, des arômes de coing et une fraicheur paradoxale laissant la bouche nette. Il n'y a plus qu'à laisser faire et fermenter.

     

     

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    Ça se passait mardi après-midi dans la Combe de Rotalier, chez l'incontournable Fanfan Ganevat, bien rentré de Saumur après une divine soirée qui s'est prolongée très tard, à ce qu'il parait.

     

    Une douceur pour mise en bouche, avant de passer à des choses un peu moins consistantes mais tout aussi réjouissantes. La construction du nouveau chai par gravité se termine. Aussi moderne qu'à Bordeaux, mais bien plus artisanal dans sa conception. Sans l'ombre d'une nanotechnologie, ni le concours d'un architecte hors de prix. Que du naturel. Avec pour l'instant de gros panneaux isolants amovibles pour fermer les portes. Les barriques de rouge 2009 y sont au frais dans le gravier, continuant ainsi au ralenti leur processus naturel de vinification. Le Poulsard de l'enfant terrible n'a même pas tout à fait terminé sa fermentation et garde encore quelques sucres résiduels qui le rendent irrésistible de gourmandise. Mais la véritable bombe, c'est le futur "J'en veux!", dont il faudra vouloir vite. Que des vieux cépages dont personne ne voudrait plus et qu'ici on s'arrache, refusant évidemment de les arracher. Franchement trop bon! Le Trousseau Plein Sud possède un grain plus fin et une concentration supérieure, s'annonçant superbe, tout comme le Pinot noir de Grusse-En Billat, première cuvée parcellaire du nom, qui tient la dragée haute en matière de minéralité à la toujours grandiose Cuvée Julien. Des rouges comme ça, le Jura peut en être fier. Pour preuve, tout le monde n'en aura pas!

     

    Ce sera qui, les gâtés...?

     

     

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    Olif

     

  • Dive(s) bouteille(s)...

     

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    Brézé. Son château, ses caves troglodytiques, sa cuisine dédiée (le jarret de porc, les carottes, les endives,...  tous braisés). La onzième DB est de retour au Pays. Back to the roots! Sur son brin de laurier normand, elle ne s'est pas endormie dans la Loire. Le cadre est juste grandiose, le casting vigneron juste exceptionnel, le ciel juste bleu et la température de service juste un peu fraiche. Organisation néanmoins impeccable par la divine prêtresse, Sylvie Augereau. Manquait juste un ou deux radiateurs par ci par là et un stand de vin chaud.

     

     

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    Dans le carré de l'Est, juste à droite en entrant, Savoie, Bourgogne, Jura, Champagne et Alsace se répartissent l'espace. On se croirait au pays, dis, tellement il fait bon! Fort belle mise en bouche avec les Saint-Véran d'Arnaud Combier. Mandeliers 2008, Barnaudière et Goutte de Charme 2007 étalonnent très haut les papilles. Le palais est désormais affûté. Gare!

     

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    Malheureusement pas de quoi se faire hara-kiri avec Fanny Sabre, Pommard, Volnay et Aloxe sont trop froids pour se goûter à leur avantage, comme la plupart des pinots noirs ce jour-là, d'ailleurs. On y reviendra une prochaine fois, aux beaux et/ou grands jours, peut-être? Grosse sensation pourtant du côté de Mâcon Cruzille, avec les vins de Julien Guillot (les Vignes du Mayne), le crusillez-vous? Des blancs épatants de minéralité, des rouges itou, dont une superbe cuvée Manganite, du gamay sur manganèse, ainsi qu'un Auguste Bourgogne Pinot noir, d'une grande finesse d'expression. Les "maynes", ce sont évidemment les moines, ceux de l'abbaye de Cluny, qui ont protégé les vignes des ravages de la chimie depuis bientôt 900 ans. Ce qui fait du domaine des Vignes du Mayne le plus ancien domaine en bio au monde. S'il vous plait. Mazette!

     

     

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    Impasse volontaire sur les Chablis d'Alice et Olivier de Moor, goûtés la veille à Renaissance. Mais là aussi, des vins extraordinaires de précision et de minéralité. Passage éclair dans le Jura, pour se refaire une santé avec du Savagnin. Juste le minimum. Quelques bulles naturellement pétillantes, du côté de Philippe Bornard, un Savagnin qui va bien, un Chardonnay en goguette et, tant mieux, un Ploussard bien connu de nos services. Le Côtes du Jura 2002 Jaune de Fanfan Ganevat est quant à lui une petite bombe fruitée et gourmande, d'une buvabilité inhabituelle pour un jaune à ce stade. Les notes oxydatives se fondent dans celles des fruits jaunes et rendent le vin d'une grande séduction. Casquette ... euh... chapeau, Fanfan!

     

     

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    Toujours à l'Est, les savoyards font bloc de glace. Jacques Maillet, toujours aussi sympathique, et ses vins toujours Autrement bons, côtoie Jean-Yves Péron, avec un seul R s'il vous plait. Adepte d'une vinification nature et sans soufre, Jean-Yves a pourtant  décidé de faire des essais de sulfitage homéopathique sur certaines cuvées (de l'ordre d'1g à la mise). Le profil aromatique de la Mondeuse s'en trouve alors totalement métamorphosé. Les deux styles de vins sont très intéressants. A signaler une passionnante Jacquère 2008 élevée en mode oxydatif, au nez riche et puissant et à la bouche acidulée et salivante. Un domaine coup de cœur!

     

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    Dans le couloir rhodanien, en plein mistral, on se réchauffe comme on peut. Et on se régale avec les magnifiques vins d'Hervé Souhaut, du domaine Romaneaux-Destezet, sis dans la haute vallée du Doux, celle où il ne fait pas -36,7° le matin. Des vins remarquables, dont un magnifique blanc de viognier-roussane apte à séduire tous ceux qui ne sont pas fans des assemblages viognier-roussane. La Souteronne étonne, même goûtée dans le sous-terrain, Sainte-Epine n'a même pas besoin d'être retirée du pied, Jésus Marie Saint-Joseph!

     

    Emportés par le mistral, c'est en Italie que nous atterrissons. Chez Luca Roagna, dont les vins ont déjà été largement commentés par ailleurs. Définitivement fan, même dans la froidure et hors Piémont.

     

     

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    Tournicoti, tournicoton. Après la pause escargot et/ou fouée et/ou sandwich plutôt bienvenue, retour au turf pour déguster Languedoc, Roussillon, Loire et compagnie. Rythme intense à l'heure de la sieste, qui nous voit passer par Zélige-Caravent (goûté la veille à Renaissance, hormis une délicieuse huile d'olive ramenée en guise de deuxième trophée), Frédérique Barriol-Montès du domaine de Casenove (et ses épatantes cuvées rouges ou ambrées), Bruno Duchêne, Loïc Roure, le Petit Domaine de Gimios, Sénat, Casot des Maillols. Plein d'autres seraient à goûter (Edouard Lafitte, Maxime Magnon,..) mais gros coup de mou du côté du stylo, du verre et de l'appareil-photo.

     

    "Nul n'est censé ignorer la Loire" (© Glougueule), comme il est écrit à la base du verre fourni à l'entrée. Direction la dernière des caves troglodytiques, pour une descente du grand fleuve en Spiegelau. Tout de suite dans le grand Bain avec Alexandre dont les Pouilly-Fumé sans esbrouffe lavent prodigieusement bien le palais. De la belle ouvrage, à recommander vivement. Passage-éclair auprès de Thierry Germain, au programme du lendemain à Angers, pour aller découvrir Noella Morantin, dont les vins de Touraine sauvignonnent gaiement. M'est avis qu'on en reparlera bientôt, de ces vins et de cette vigneronne-là!

     

     

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    Dernière découverte au pas de charge avec les vins de Grégory Leclerc, vigneron à Chargé. Un vigneron, du bon raisin, de l'humour, du vin, ça détonne! Du Coup de canon à la Mule, le gosier n'est pas pour autant chargé et tout se siffle avec entrain.

     

    Enfin du monde chez l'Auvergnat d'à côté! Antepenultième dégustation à la buvette de Patrick Bouju, en compagnie de quelques arsouilles qui trainaient par là. The Blanc, Lulu, La Bohême, que du tout bon, mais je suis déjà fan depuis longtemps.

     

    Back to the roots au carré de l'Est, pour un ravitaillement de Jambon, sans un seul morceau de pain pour autant. Deux vins, un très beau blanc issu d'achat de raisins chez Guy Blanchard et Bataille 2005, une petite bombe de gamay épicée et poivrée. Dire que j'en connais qui n'ont pas aimé! Encore bravo, Monsieur Jambon!

     

    Impossible de clôturer un tel marathon sans se replonger dans un verre de Jaune 2002 de Fanfan Ganevat. La boucle est bouclée. Le sommeil est assuré. A moins d'un imprévu du genre trottoir qui traverse la route sans crier gare, sur le chemin du retour. Mais ça, ça n'arrive jamais, hein? Oui, je sais, le lendemain matin, on fait ce qu'on pneu!*

     

    Olif

     

    * on touche un peu ici au domaine de la private joke, faut pas trop chercher à comprendre!

     

    P.S.: la dive a fait le plein de blogueurs, qui s'en sont donné à cœur joie, ici, ou encore .

  • Transjurassique valentine's day

    Faire Lamoura-Mouthe. L'expression est ici un peu éculée, mais prête néanmoins toujours à sourire. Entre Lamoura (39) et Mouthe (25), c'est 76 km de souffrance ou de bonheur, selon ses tendances sado ou maso. Pour la deuxième option, celle sans ski de fond, c'est 76 cm, mm, minutes, secondes (biffer les mentions inutiles), selon les outils et/ou les performances de son partenaire.

     

     

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    Aujourd'hui, coïncidence, la fameuse Transjurassienne tombait le même jour que la Saint-Valentin. De quoi s'ébattre à cœur joie. De splendides mais cruelles conditions hivernales. Les fondeurs l'ont trouvé parfois un peu hard, tandis que les hardeurs peinaient à aller jusqu'au fond. Ben oui, au froid, ça rétrécit toujours. Sauf la durée moyenne de la course. Forcément, quand ça glisse moins bien.

     

     

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    Tandis que de son côté, Mme Olif, fidèle à sa réputation, avalait aisément ses 76 kilomètres de ruban blanc et moult gels énergétiques au goût innommable, je l'ai jouée en solo au Chalet de la Bourre. Un bien bel endroit en haut du col du Lancier, entre Mignovillard (39) et Mouthe (25). 16 bons km en ce qui me concerne. Calme et volupté. Petite mousse à l'arrivée. Célibataires acceptés.

     

     

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    Mais ce soir, au fond de la cave, ou bien au chaud sous la couette, ce devrait-être la réconciliation fusionnelle autour d'une petite douceur.

     

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    La Cuvée des Amoureuses, de Michel Gahier, c'est l'Arbois idéal pour se rouler dans la paille. Bonne nuit, les amoureux et les amoureuses.

     

    Olif

  • I will survive!

    Février, rude mois d'hiver. On a l'habitude ici de vivre avec le froid et la neige. Mais apparemment, on est des petits rigolos, dans le Haut-Doubs. Même avec notre record de -36,7° le matin à Mouthe en janvier 1958. Car il existe des contrées encore plus glaciales où l'on est juste contraint de survivre, à cette période de l'année. En se nourrissant exclusivement de sardines en boites et de Muscadet Amphibolite de Jo Landron. Remarque, ça pourrait être pire!

     

     

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    Alors, pour prendre des forces, ici, dans le Jura, j'ai trouvé un truc dans ma cave dont je me demandais bien ce que j'allais pouvoir faire. Et quand l'ouvrir. Ben, j'ai trouvé. A mon avis, c'est un vrai truc de survie, ça! Caribou, ça s'appelle. Un produit du folklore québecois. Du vin fortifié. Taillé pour affronter dehors les grandes températures négatives tout en réchauffant positivement en dedans. Alors, on va juste y goûter. Avec ça, il y a moyen de survivre!

    Ça sent le vin chaud, sauf que c'est froid. Mais ça titre 22,6°. Quand même. Pareil que le record de chaud à Mouthe, en août 2003, sur les coups de midi. Même pas vrai, en plus!

     



     

     

    Caribou, Ginette!


     

     

    Olif

     

    P.S.: Olif est habillé par Beuillot.com.

     

    P.S.2: Lapin compris, ou le Québecois pour les Nuls, un grand pan de ma culture quebecoise. Ici, c'est à se tordre. Au Québec, je ne sais pas...? Du coup, je n'ai pas osé prendre l'accent.

     

    P.S.3: I will survive est chantée par Cake. Ça fait du bien de s'en payer une tranche!

     

    P.S.4: Mme Olif a omis de dire n'importe quoi, mais elle n'en pense pas moins.

     

  • Poligny 2010, au cœur de la Percée...

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    Divin clavelin. Back to the roots, too! Poligny 1997. Tandis que Snake Plisken tentait de libérer le président des Etats-Unis de sa prison manathanesque, dans un New-York apocalyptique, les Jurassiens festoyaient sous un soleil radieux, se rinçant le gosier à grands coups de clavelins dans les rues de la capitale du Comté. Poligny 2010, 13 ans plus tard. Snake Plisken n'est pas encore de retour à Los Angeles que les Jurassiens, sous un soleil timide parvenant néanmoins à percer lui aussi, continuent de carburer au Jaune en chantant à tue-tête dans les rues polinoises.

    Bien moins froid qu'à l'Ouest du Pécos, même!

     

     

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    Une foule bigarrée, des fanfares d'instruments à vent, une bonne humeur communicative, quelques allemands en short, une grosse ambiance festive, un tonneau à mettre en perce et du Vin Jaune à profusion, c'est tout cela à la fois, la Percée. Sans parler des discours officiels, des parrains et tout le tintouin.


    First, opération clavelinage. Mission délicate qui consiste à sélectionner un ou deux flacons dignes d'arborer comme une légion d'honneur sur le plastron. De manière appliquée et zélée, je me suis prêté pour la première fois au jeu. Il faut savoir être sérieux, parfois. Mission accomplie. Ouf, on n'a pas sorti Auguste!

     

     

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    Deuzio, opération repérage. A partir du samedi midi, c'est quartiers libres pour déambuler dans les rues de la ville. De chouettes  véritables caves particulières ont été mises à la disposition des vignerons. La foule se presse dans les escaliers qui permettent d'y accéder. Cette année, ils sont 73 à faire déguster 500 vins différents. Du blanc, du rouge, du jaune, des bulles, du sucre. Le perceur et la perceuse de base doivent faire un choix, pour distiller leurs dix précieux tickets-dégustation. C'est plus prudent, parce que la maréchaussée veille à toutes les entrées et sorties de la ville.

    Tour de caveaux express, avec pour double objectif de saluer quelques connaissances vigneronnes et de déguster du savagnin dans tous ses états, en vue d'un futur SWWT* qui devrait faire une étape Ascensionnelle et printanière en Pays Montois.

     

     

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    Une institution: Laurent Macle. Sur les coups de 12 heures 30, avant le rush de l'après-midi, même pas de surprise. Tout est toujours excellent! Côtes du Jura 2006, et Château Chalon 2002, comme Macvin et Crémant. Petite info à l'intention des aficionados, la cuvée de Chardonnay ouillé 2007 pourra être dégustée et achetée à la propriété, sur demande expresse exclusivement. Ne pas se gêner, donc. Ben tiens, manquerait plus que ça!

     

     

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    Une découverte: le domaine Marie-Anne et Frédéric Lambert, au Chateley, près de Toulouse-le-Château. Un petit domaine familial de création relativement récente, qui propose à la vente plusieurs cuvées sympathiques (chardonnay et assemblage, en mode oxydatif), à regoûter tranquillement au coin du feu, à une meilleure température de service. Oui, il faisait aussi un peu frais dans le Jura en ce premier week-end de février, mais moins que dans la Loire fin janvier.

     

     

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    Une bouteille coup de cœur: goûtée à plusieurs reprises, au stand, puis en salle de presse, le Côtes du Jura Naturé 2005 de Peggy et Jean-Pascal Buronfosse. Du Savagnin ayant porté 20 mois le voile, avant de se révéler splendide dans sa natureté. 2010 sera pour le domaine la première année officiellement en bio. Avec la conversion prochaine de Julien Labet, sur ses vignes en propre, et l'ami Fanfan, le vieux de la vieille, Rotalier est en passe de devenir un véritable modèle jurassien du bon et du bio.

     

    Dans le cadre de la prépa SWWT, deux autres beaux savagnins goûtés dans la Maison de Rose, en compagnie de Dominique Grand. Je n'en dis pas plus, pour ménager un peu de suspense, des fois que des oreilles indiscrètes me lisent.

     

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    Vivement Poligny 2024! En attendant, la prochaine Percée, ce sera en Arbois, et ça risque de décoiffer également!



    Olif

    * SWWT: Savagnin World Wine Tour, un truc dément, genre Percée, mais comme il n'en arrive qu'une ou deux fois par siècle. Surtout en Vendée.
  • Aurélia's Wine Blog Trophy: un Jury pour moi tout seul!

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    La législation des aéroports québecois est formelle: pas plus d'un Wine Blogue Trophée dans les bagages, sous peine de confiscation définitive à l'embarquement. Elle n'a même pas eu besoin d'essayer de frauder, Aurélia. Doublement récompensée de boire sur le web, à l'occasion de la remise des Wine Blog Trophy, lors du Salon des Vins de Loire, Aurélia Filion a pris les organisateurs à contrepied et par surprise en s'autoproclamant  elle-même Jury et en me remettant généreusement l'un de ses deux trophées. Pour me remercier, notamment, de l'avoir gentiment parodiée sur mon blog? Et c'est comme ça que je me suis retrouvé à improviser un discours sur la montée en puissance de la Bloglouglou. Même Antoine Gerbelle a un blog perso maintenant, c'est dire! Pas très actif, mais quand même! Et aussi à poser sur la photo officielle des lauréats.

     

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    Crédit photo La Pipette

     

    Un trophée officieux, mais d'une saveur et d'une valeur inestimables, que je vais conserver pieusement dans ma cave. Il ne sera probablement pas dépaysé dans le Haut-Doubs, qui possède quelques similitudes climatiques avec le Québec.

     

    Même pas un petit verre de Crémant de Loire offert par InterLoire pour fêter l'évènement! Heureusement qu'il y avait du Champagne au Off qui contenait des sulfites mais pas trop. Du Champagne, oui, et en plus du Champagne Tarlant, le Champagne officiel des blogueurs. Que du bonheur, finalement!

     

    Santé, Aurélia, et bon retour dans ta Belle Province.

     

    Olif

  • Frilosité angevine...

    Grand week-end aux sports d'hiver en perspective, avec une descente tout schuss depuis le Jura jusqu'au bord de la Loire. Renaissance, Dive bouteille, Salon des vins de loire, offs divers et variés et ... neige ... au programme de ces 4 journées angevines. On va se régaler!

     

    Première pause bloguesque hivernale, mais retour prochain, le cerveau plein de souvenirs gustatifs émus et les bras chargés de belles bouteilles à apprécier au coin du feu. Pas de trophée vineux à ramener à la maison, le coffre pourra se consacrer à l'essentiel et faire le plein de cartons. Sincères et chaleureuses félicitations à tous les lauréats, que je ne manquerai pas d'aller congratuler, surtout Aurélia, si elle fait le voyage depuis Montréal. Elle pourrait, je pense. Ce n'est pas donné à n'importe qui de remporter deux Wine Blog Trophy!

     

     

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    L'A 85, entre Saumur et Angers, le 31 janvier à 16 heures (projection futuriste de Météo France)


    Pour surmonter sans trop de difficultés l'exil, une seule solution. Le plein de Jura au départ! Un Trousseau 2007 et un Savagnin 2007, tous deux du Clos des Grives, en agriculture biologique. Deux Côtes du Jura d'une gourmandise réelle, même en mode oxydatif pour le Savagnin. Tout au plus peut-on leur reprocher une consommation excessive en milieu urbain, puisque l'on doit bien avoisiner les 26 litres au 100, ce qui fait un peu moins d'une bouteille pour 4 personnes normalement constituées.

     

     

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    Et c'est regonflé à bloc que je m'en vais prendre la route d'Angers, en espérant qu'elle soit sans danger. Côté météo, évidemment.

     

    Olif

  • Oyez Oyez, braves gens...


    ... la Percée du Vin Jaune is back to the Roots. Comme la Dive bouteille! Même si ça ne se passera pas dans des caves troglodytes mais plutôt jurassiques. A Poligny, sur les lieux mêmes de la première Percée, il y a 14 ans maintenant.

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    Nul doute qu'à cette occasion, on saura tout sur le Vin Jaune, mais aussi sur le dzidzi*, puisque c'est Pierre Perret qui sera le parrain de la manifestation. On se réjouit de chanter quelques paillardes en sa compagnie lors de la mise en perce de quelque jeune et jolie polinoise rondelette.

    Oyez oyez, mais n'omettez pas d'ouiller de temps en temps, histoire de révéler toute la diversité du Jura.

    Ouillez ouillez, braves gens ...

    C'est ce que n'a pas hésité à faire Laurent Macle depuis 2007, rompant ainsi avec la tradition familiale, mais en s'inspirant des vignerons jurassiens qui excellent dans cette technique, Fanfan Ganevat en tête. Cette cuvée de Côtes du Jura Chardonnay, qui devrait bientôt être suivie par la même en Savagnin, cela fait quelques mois que je l'apprécie régulièrement. Elle devrait enfin être commercialisée, réservée à quelques initiés privilégiés qui sauront la dénicher, depuis qu'elle est enfin habillée. Pour l'étiqueter, à l'instar de Mouton-Rotschild, il a été fait appel à une grande artiste du cru, qui a su reproduire la fraicheur, l'innocence et la minéralité de cette cuvée. "Vendanges à Manue" pourrait être son intitulé, Carmen a été bien inspirée. Cliché en avant-première mondiale!

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    On est autant ravi de ce contrepied au royaume de l'oxydatif que de participer au grand raoût du Vin Jaune le 6 février 2010 à Poligny! Vive le Jura libre!

    Olif

    * le dzi, c'est le petit robinet vissé dans le fût qui sert à goûter le Vin Jaune en cours d'élevage sans avoir à percer le voile.

  • Edith Paf, la Vie en Rouge!

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    Vidéolif troisième. Aujourd'hui, on s'attaque à un vin du Beaujolais. Edith Paf, la vie en rouge, commercialisé par Cyril Alonso, du domaine de l'Ancestra, vinificateur itinérant aux idées P-U-R. Un vin en appellation Régnié, millésime 2008, produit au domaine du Coteau des Coccinelles par Viviane et Jean-Michel Tournissoux, vignerons artisans à Lantignié, dans le 69.

     

    Régnié est le dernier né des 10 crus du Beaujolais. D'ailleurs, si un onzième cru voit le jour, on l'appellera Albert, pour faire comme à Monaco.

     

    Comme dit le dicton, Régnié du matin, chagrin, Régnié du soir, espoir. On pourrait rajouter: Régnié au plafond, canon!

     

    Bon, on goûte?



     

    Au nez, c'est fruité et gourmand, bien relevé par les épices. En bouche, ç'est lisse, ça glisse, ça gouleye.

     

    Et ça donne envie de chanter.

     

     

    "Quand, il me prend dans ses bras

    Qu'il me parle tout bas

    Je vois la vie en rouge..."

     

     

    N'importe quoi, comme dirait Mme Olif!

     

    Olif

     

    P.S.: Olif est habillé par Beuillot.com.

     

    P.S.2: le pif d'Olif est habillé par Babybel©.