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Le blog d'Olif - Page 31

  • Javernières, la grosse cote du Py!

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    Exposée Est, Javernières est une parcelle située au pied du Py. La vache, quel vin! D'ordinaire assemblée avec les autres parcelles de la Côte de Py, Jean-Marc Burgaud a choisi, en 2007, d'en faire une cuvée à part et de mettre en valeur ce terroir argileux riche en oxyde de fer. Il eût été dommage de passer à côté d'une telle bouteille, taillée pour une belle garde. Sur la retenue, tout en finesse et en élégance, son grain de tanins est très fin, un peu serré, minéral à souhait. Cela n'exclut pas déjà une buvabilité d'une traite, même si la curiosité pousse à attendre ce vin au minimum 3,1416 années. Lorsqu'il s'épanouira pleinement, il devrait acquérir de la rondeur.

     

    Ce délicieux Morgon est l'occasion de saluer l'arrivée, sur la planète Vin-Terre-Net, d'une paire de Nico, Père Nico et le Châ, avec leur "site de pur contenu" (ni un blog, ni un forum), déjà fort riche en publications, sur le Beaujolais en général, notamment, et sur le domaine Burgaud en particulier.

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Philippe Bornard, ou un demi-siècle de grands vins d'Arbois, côté Jardins!

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    Une soirée spéciale concoctée par notre jardinier favori: la venue de Philippe Bornard aux Jardins de Saint-Vincent, pour une dégustation de vieux millésimes d'Arbois-Pupillin. Des vins qui n'ont pas été produits sous son nom, puisque la création de son domaine remonte à 2005 (le premier millésime qu'il a commercialisé), mais des bouteilles qui traînent dans sa cave depuis un bon bout de temps. Une soirée résolument placée sous le signe du rouge en général et du ploussard en particulier.

     

    Préambule. Oui, dans le Jura, on fait du vin rouge. Et du rouge qui se boit. Et du rouge qui vieillit bien, de surcroît. A l'instar des plus grands vins. "Plus le vin vieillit, plus il s'éloigne de sa mère", un vieil adage jurassien qui signifie qu'avec le temps, le cépage devient plus difficile à identifier, le terroir prenant le dessus. Tout ce qu'on attend d'un grand vin d'Arbois.

     

    Les vins sont goûtés à l'aveugle, avec pour mission ludique de déterminer le cépage et le millésime. Forcément évident, non? On va bien voir!

     

     

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    - Arbois-Pupillin Ploussard 1976: robe brique, orangée, lumineuse et d'encore une belle brillance. Le nez est sur l'évolution, moka, épices, écorce d'orange. Très fin, tout en dentelle. Comme la bouche, aux tanins presque diaphanes, mais encore bien là, complètement fondus. De la tenue et de la longueur, avec une finale qui a encore la force de s'étirer. La délicatesse d'un grand ploussard! 33 ans aujourd'hui, mais il ne faut pas s'attendre à une résurrection, il n'est pas encore mort!

     

    - Arbois-Pupillin Ploussard 1986: robe orangée, légèrement plus soutenue que celle du précédent. Le nez présente un défaut évident, mais néanmoins non rédhibitoire. Légèrement liégeux, mais pas complètement bouchonné. La bouche est ronde, riche, opulente, portée par un certain degré alcoolique, presque solaire, mais tout en gardant beaucoup de fraicheur. La finale est marquée par une amertume qui n'est pas sans rappeler la note olfactive initiale. De la matière, du volume, encore du potentiel, dommage que la dégustation soit altérée par ce défaut de bouchon vraisemblable.

     

    - Arbois-Pupillin Ploussard 1992: robe rubis soutenu, brillante. Nez qui pinote (cerise) puis part sur des notes chocolatées. La bouche est éclatante, aux tanins parfaits, possédant beaucoup d'énergie, de la fraicheur, de la rondeur, du velouté. Une magnifique bouteille dans un millésime pourtant peu réputé. Celui de l'après-gel! Une année très productive, qui a fait que cette parcelle de vieilles vignes a été vendangée 3 semaines après les autres. Tout le monde est parti sur un trousseau ou un pinot noir. Le ploussard, quand même...

     

     

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    - Arbois-Pupillin Pinot noir 1990: la robe est rubis foncé. Le tout premier nez, sur le moka, laisse augurer d'un vin suave en bouche. Effectivement! Un vin riche, avec une finale chaleureuse et persistante, qui possède une jolie fraicheur acidulée pour bien l'équilibrer. Très jeune dans l'esprit, et j'aurais parié sur un trousseau!

     

    - Arbois-Pupillin Ploussard 1990: le nez est puissant, épicé, riche. La bouche est soyeuse, tactile et dynamique, avec des tanins veloutés, arrondis par l'alcool. Sans déséquilibre, car le vin est long et tonique. Très beau! J'aurais bien parié sur un Pinot!

     

    - Arbois-Pupillin Pinot noir 1990: le même que précédemment, mais pas tout à fait le même! Après une petite réduction première, apparaissent des épices et de la griotte. L'ensemble reste un peu fermé, sur la retenue, malgré la suavité des tanins et la richesse de la bouche. Du potentiel, une grande jeunesse, mais un vin peut-être pas complètement abouti, comparativement à la première bouteille de pinot. "Jus de presse" versus "jus de canne", non assemblés, ce qui, pour Philippe Bornard, est une erreur. Les deux auraient dû être assemblés, pour une belle complémentarité.

     

    - Arbois-Pupillin Trousseau 1988: la robe est à peine trouble, la bouche est acide et mordante, possède une légère amertume finale. Un peu bancal et mal fichu, moins fondu, il n'a pas vieilli harmonieusement. Premier trousseau de la soirée, je l'attendais, mais je crois que j'ai dit pinot!

     

    - Arbois-Pupillin Ploussard 1995: le nez est superbe mais la bouche est en dedans. Serrée, à peine mordante, avec de l'acidité et de l'alcool, mais une finale asséchante. Le parfait reflet du millésime 95, un millésime dur, qui le restera sans doute.

     

    - Arbois-Pupillin Trousseau 1999: belle robe rubis, d'un bel éclat. Nez fruité, cerise, griotte, qui pinote allègrement. Belle bouche aux tanins enrobés, d'une grande jeunesse, presque encore en devenir. Un très beau vin, qui malgré sa relative jeunesse, ne fait encore pas son âge. Il s'agit d'une récolte issue de troisième feuille, avec des rendements de 15 hl/ha.

     

    - Arbois-Pupillin Ploussard Point Barre 2006: floral, épicé, fruité et digeste, avec une petite amertume végétale finale qui ne dérange pas plus que cela dans ce style de vin, au contraire. Elle accentue la buvabilité! Back to the future. Le saut dans le temps est évident. Une semi-carbonique (puisque le raisin est égrappé manuellement), sans soufre. Du raisin mis dans une cuve, point barre! Et ce n'est pas devenu du vinaigre, loin de là!

     

    Arbois-Pupillin Trousseau Le garde-corps 1985: carafé à l'avance, car généralement à son optimum le lendemain. Fruité et épicé, riche et plein, velouté et persistant, complexe et réservé, d'une grande longueur, voilà un vin exponentiel et magnifique. Particulièrement bon le jour même, nul doute qu'il soit exceptionnel le lendemain, mais ce soir-là, il n'y en aura plus pour le vérifier! De vieilles vignes de trousseau plantées sur argile, ce qui n'est pas courant. Mais les Anciens du pays savaient déjà depuis longtemps que c'est à cet endroit-là que l'on produisait les plus beaux vins de trousseau à Pupillin. Les petits gars de Montigny en restent le nez scotché au verre!

     

     

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    - Arbois-Pupillin Melon 1969: du vrai melon d'Arbois, celui d'avant la généralisation des clones de chardonnay. Toujours du fruit derrière la crème catalane passée au fer chaud, avec des notes grillées et du moka. La bouche garde de la fraicheur. "Pas loin de basculer", mais il tient toujours debout. 69, "le millésime du marchand de bonheur", loin d'être le plus difficile à avaler!

     

    - Arbois-Pupillin Savagnin 1998: un raisin surmûri, vendangé fin novembre, élevé sous voile, sans avoir fini tous ses sucres, et mis en bouteilles au bout de 8 années. Un petit miracle œnologique qui donne au final un croisement improbable entre vin jaune, vin de paille et macvin. Nez sur le raisin de Corinthe, le marc. Bouche avec un petit air de vin muté (l'alcool!) et de surmaturé sec (même s'il reste du sucre résiduel à peine perceptible). Ce vin m'a rappelé L'air du Temps de Christophe Abbet, dont on compare volontiers certains de ses vins à ceux des Jurassiens. Comme un effet boomerang!

     

    Avec le traditionnel mâchon, quelques quilles supplémentaires, dont un Vin de Pays des Gaules 2008 de Marcel Lapierre que je n'ai pas trop apprécié (végétal exacerbé) et ce sentiment de Plénitude 2006. Ou comment le Pinot noir de Concise (NE) réussit à séduire des palais jurassiens par son naturel fruité, charnu et pulpeux. Une belle bouteille signée Christophe Landry, l'Helvète Underground et vigneron de Travers!

     

     

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    Olif

  • Arômes à la noix!

    "- Dis, Oncle Olif, il est bizarre, ton vin, il sent la noix!

    - Il n'est pas bizarre, Toto*, c'est même tout à fait normal. Laisse-moi plutôt te raconter la fabuleuse histoire ... du Vin jaune!"



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    Dans la série des Plus belles histoires de l'oncle Olif, aujourd'hui, nous allons tenter de percer le secret d'un des vins les plus mystérieux qui soient, le Vin jaune. Encore trop de personnes, y compris dans le monde des amateurs, ont tendance à croire que ce parfois puissant arôme de noix perçu dans le Vin jaune provient du cépage utilisé pour son élaboration, le Savagnin. Non. Mille fois non. Le Savagnin est un cépage typiquement jurassien, certes, mais qui offre de beaux arômes acidulés d'agrumes et de fruits exotiques, lorsqu'on le vinifie comme un vin blanc standard. C'est à dire en prenant la précaution de remplir régulièrement le tonneau avec du vin de même origine, une opération dénommée ouillage.

    Plus grave encore, d'aucunes mauvaises langues pensent que le Vin jaune est élaboré peu ou brou à partir de noix fraiches. Que nenni! Je m'inscris en faux! Je m'insurge! Je vitupère! Le vin que l'on obtient en faisant macérer des noix fraiches dans du vin et de l'alcool s'appelle du vin de noix. Il n'est pas jaune, il est marron foncé. Il sent effectivement la noix et pas grand chose d'autre. C'est un apéritif sympathique mais ce n'est pas lui qui nous intéresse aujourd'hui.


    - Mais alors, Oncle Olif, si le vin est jaune, qu'est-ce qui donne ce goût de noix à mon verre?

     

    ...

     

    La suite, c'est sur Fureur des vivres!

     

    Olif

  • Arômes à la noix!

    "- Dis, Oncle Olif, il est bizarre, ton vin, il sent la noix!

    - Il n'est pas bizarre, Toto*, c'est même tout à fait normal. Laisse-moi plutôt te raconter la fabuleuse histoire ... du Vin jaune!"



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    Dans la série des Plus belles histoires de l'oncle Olif, aujourd'hui, nous allons tenter de percer le secret d'un des vins les plus mystérieux qui soient, le Vin jaune. Encore trop de personnes, y compris dans le monde des amateurs, ont tendance à croire que ce parfois puissant arôme de noix perçu dans le Vin jaune provient du cépage utilisé pour son élaboration, le Savagnin. Non. Mille fois non. Le Savagnin est un cépage typiquement jurassien, certes, mais qui offre de beaux arômes acidulés d'agrumes et de fruits exotiques, lorsqu'on le vinifie comme un vin blanc standard. C'est à dire en prenant la précaution de remplir régulièrement le tonneau avec du vin de même origine, une opération dénommée ouillage.

    Plus grave encore, d'aucunes mauvaises langues pensent que le Vin jaune est élaboré peu ou brou à partir de noix fraiches. Que nenni! Je m'inscris en faux! Je m'insurge! Je vitupère! Le vin que l'on obtient en faisant macérer des noix fraiches dans du vin et de l'alcool s'appelle du vin de noix. Il n'est pas jaune, il est marron foncé. Il sent effectivement la noix et pas grand chose d'autre. C'est un apéritif sympathique mais ce n'est pas lui qui nous intéresse aujourd'hui.


    - Mais alors, Oncle Olif, si le vin est jaune, qu'est-ce qui donne ce goût de noix à mon verre?

    - L'éthanal et le sotolon, petit! L'éthanal et le sotolon!


    C'est l'élevage sous voile, également appelé élevage oxydatif, qui va apporter au Vin jaune son lot aromatique de noix et de fruits secs. On approche ainsi une partie du mystère du voile. Pas celui qui recouvre avec grâce la chevelure des Abbesses de Château Chalon, non, mais le voile de levures qui se développe à la surface du vin dans le fût de Savagnin, lorsque l'on oublie volontairement de l'ouiller pendant 6 longues années. A ce propos, petite digression et parenthèse sémantique, le "ou" du mot ouillé n'est pas un "ou" aspiré, comme le "h" du haricot. Quand on dit d'une barrique de vin qu'on l'ouille, on ne la remplit pas de charbon, non! On ne doit donc pas dire qu'on la (h)ouille!  Ouille ouille ouille, car si point tu n'ouilles, poil aux genoux. A cause de l'évaporation, la fameuse "part des anges". Euh..., fin de la digression grammaticale.

    L'apparition de ce voile de levures va entrainer la transformation de l'éthanol en éthanal. Bonjour les arômes de pomme et de noix fraiche! Nouvelle parenthèse et petit paradoxe furieux: la noix peut simultanément être un fruit sec et un fruit frais. Sec et frais! Etonnant, non? Fin de la parenthèse paradoxale et oxymorale. Plus ce taux d'éthanal est élevé, plus le vin développera le fameux "goût de jaune" qui fait fuir autant d'amateurs qu'il n'en attire. Point trop n'en faut, pourtant, de cet arôme volontiers qualifié de "typé Jura"! Sinon, adieu finesse! La complexité d'un Vin jaune, elle arrive lors du vieillissement, au fur et à mesure de l'apparition du sotolon. Une alchimie silencieuse au cours de laquelle ce composé s'épanouit, par transformation chimique d'un acide aminé en présence d'éthanal. Et alors, de subtiles flaveurs de noix mûre et de fruits secs, mais aussi de curry, d'épices orientales, quand ce n'est pas du malt et du houblon, viennent caresser les naseaux du dégustateur. Le sotolon, il saute au long des papilles, au fur et à mesure de l'oxydation ménagée, ce lent et long processus qui aboutit à l'apothéose ictérique, évitant la transformation du vin en vinaigre. C'est heureux et magique. Plus prosaïquement, c'est purement chimique. Il est intéressant de noter que le taux d'éthanal ne varie plus une fois le vin en clavelin, contrairement à celui du sotolon, qui va continuer à se modifier. C'est également l'augmentation du taux de sotolon dans un vin blanc sec non élevé sous voile qui est à l'origine de son vieillissement prématuré et de son oxydation en bouteille**. Ce qui est bon en Jura ne l'est pas forcément au-delà!

     

    - Merci, Oncle Olif, je vais pouvoir aller me coucher plus intelligent qu'hier.

    - Bonne nuit, petit garnement, et fais de beaux rêves! Pom popopo pom pom...


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    Oncle Olif

    * Toto est un grand garçon majeur. Depuis pas plus tard qu'hier. De quoi rassurer tout plein les parangons des ligues de vertu.

    ** Lire à se sujet la thèse d'Alexandre Pons de la faculté de Bordeaux


    N.B.: ce billet a été écrit pour Fureur des Vivres en septembre 2009.

  • Beau et joli Beaujolais...

     

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    Tandis que de chanceux amateurs helvètes dégustaient un quart de siècle de grands Beaujolais dans un Palace au bord du grand lac, le petit doigt en l'air, les "pochtrons du premier cercle" se piquaient la ruche avec trois semestres d'infâmes Bojo dans une gargote de campagne*. En toute simplicité. Une initiation en moins grande pompes que celle concoctée par l'ami Le Châ, à laquelle j'aurais sincèrement bien aimé participer (dis, Le Châ, tu m'emmèneras un jour dans ton Beaujolais?), mais il fallait dépuceler le palais des "épicuriens du 57", une bande de joyeux drilles formatés aux GCC bordelais et aux GC bourguignons. Hors pinot noir, cabernet et merlot, point de salut? Que nenni, même si certains ont effectué le voyage à reculons! 70 km pour biberonner du Beaujolais, tu parles qu'on a envie de venir! Ils sont pourtant repartis en chantant des paillardes, ne jurant plus que par le gamay! "Beaujolais, Beaujolais... (les gars, si vous me lisez et que vous trouvez que j'en fais trop, dites le moi, par message privé exclusivement).

     

    Le Beaujolais, cette région mal aimée, autant plébiscitée pour de mauvaises raisons qu'elle n'est rejetée pour de bonnes. Le Beaujolais, systématiquement pointé du doigt lorsque l'on cherche à dénoncer les excès d'une viticulture productiviste. Le Beaujolais, qui recèle pourtant de véritables pépites quand on sait les dénicher.

     

    Une belle occasion de prouver qu'en Beaujolais, on peut faire bon, alors? Et de différentes façons.

     

     

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    Les vins, prélevés dans les caves respectives (sauf dans celle des épicuriens, qui n'en possèdaient généralement pas le moindre échantillon) ou dans celle du Bon Echanson de Pontarlier, ont été goûtés dans un aveugle quasi-complet, sauf pour celles que j'avais moi-même apportées et que j'ai aisément reconnues. Une sélection loin d'être exhaustive, évidemment, mais que l'on aurait pu étoffer un peu plus. Les vins ont été servis dans un ordre aléatoire et par paires.

     

    Pour la mise en bouche, trois blancs, dont deux hors sujet:

     

    - Le Jambon blanc La grande Bruyère 2004, Vin de table, Philippe Jambon: le nez parait un peu réduit de prime, puis s'ouvrant sur des notes fruitées et lactiques, avec une pointe de colle blanche. Il ne séduit guère, ce nez, mais moi, je l'aime! Parce que derrière, c'est finesse, longueur, épices, minéralité et compagnie. La bouche est tout simplement superbe, immense et complexe, celle d'un beau chardonnay minéral en toute liberté. Il y a du vin, dans cette bouteille, même si tout n'est pas encore parfaitement ordonné et fondu. La finale est magnifique.

     

    - Mâcon-Lugny L'Aurore Chardonnay 2006: un chardonnay plutôt exotique car le nez ... sauvignonne! Bouche serrée, fluette, finale amère. Pas grand chose à sauver de ce vin crépusculaire. L'Aurore est apparemment une marque de la cave de Lugny, destinée à la GD. Pas cher, pas bon, pas Beaujolais, en plus. Vite! un coup de Jambon blanc!

     

    - Alsace Noir 2007, domaine Josmeyer: personne ne s'y laisse prendre. Un Beaujolais blanc qui pétrole comme ça, c'est forcément un vin d'Alsace! Assemblage de Pinot noir et de Pinot blanc, tonique et minéral, frais et sympa.

     

    - Beaujolais L'Ancien 2007, Jean-Paul Brun: robe rubis brillante, presque trop belle pour être honnête. Nez peu expressif, bouche serrée et acidulée, pour tout dire fluette. Un vin décharné et, pour tout dire, une grosse déception. Un problème de bouteille?

     

    - Roche Noire 2005, Vin de Table, Philippe Jambon: pas de chance pour Laurentg, ce n'est pas un 2006 (dont une bouteille est défectueuse et, pas de chance, c'est lui qui l'a eue!**) mais un 2005. Au nez mûr et épicé, à la bouche charnue et pleine, épicée, arrondie par une petite note acétate en finale. Pas suffisamment marquée pour être percue comme un défaut, au contraire, elle accentue la sensation de buvabilité et participe pleinement à l'équilibre du vin. J'aime!

     

    - Fleurie 2007, Yvon Métras: nez un peu réservé, mais derrière, c'est le festival! Bouche fruitée et épicée, charnue et gourmande, particulièrement réjouissante. Ça se boit sans le moindre effort, une véritable qualité que d'aucuns, dans le deuxième cercle, voient d'un mauvais œil et d'une mauvaise bouche.

     

    - Morgon Tradition VV 2006, Domaine Aucœur: au nez, c'est plutôt cassis et menthe poivrée. Les tanins sont lisses en bouche, acidulés et frais. Pour tout dire, Ça pinote un peu et ce n'est pas désagréable. Servi en parallèle avec le Fleurie, il parait un peu en retrait, mais c'est une bouteille tout à fait acceptable et correcte, dans un style radicalement différent.

     

    - Morgon Corcelette 2006, Jean Foillard: un des musts de la soirée, particulièrement rond et gourmand, relevé et épicé, qui s'est vu attribué un grand coefficient de "torchabilité". Le deuxième cercle se mord les lèvres et serre les fesses! Dans cette bouteille, il y a du fond, il y a du vin, il ya une dimension!

     

    - Moulin à Vent 2006, Bernard Santé: dans le genre clean et propre sur lui, ce Moulin à Vent possède bien des accents bourguignons. Fruité, il a tendance à pinoter un peu. De manière un peu guindée, mais il n'y a pas grand chose à lui reprocher. Si ce n'est un soupçon de folie, qu'il se débride un peu. Une version classique du cru.

     

    - Morgon 2007, Joseph Burrier: un vin droit, ferme et un peu strict, qui a du mal à illuminer la fin de soirée, incitant à se replonger avec délice dans le Corcelette ou le Fleurie.

     

    Une soirée particulièrement réjouissante, définitivement réservée aux "pochtrons du premier cercle", résolument placée sous le signe du plaisir. Celui de découvrir, celui de boire, celui d'apprécier., celui qui rime avec Beaujolais. Cette comparaison improvisée entre "classiques" et "modernes" a largement tourné à l'avantage des "nature", sans que tous les autres n'aient véritablement à rougir.

     

    Ah! Beaujolais, que nous prépares-tu comme secrètes expérimentations au cœur de tes caves?

     

     

    Olif

     

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    * La gargote, c'est Chez Walter, à l'Auberge des Montagnards, et les filets de perche meunière y sont succulents.

    **C'est de l'humour, Laurent, hein?

     

    P.S.: le Beaujolais me faisant perdre tous mes sens, il semblerait que j'aie oublié de mettre une pellicule une SD Card dans l'appareil photo ce soir là. D'où ces quelques images du Haut-Doubs automnal pour agrémenter la dégustation.

  • Luca Roagna, ou le Barbaresco civilisé

     

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    Piémont et merveilles, part two. Suite de l'incursion olifo-pipettienne en terr(it)oir(e) piémontais: une fois le Roero épuisé, cap sur Barolo et Barbaresco. En passant par La Morra, qui nous offre un panorama de la mort sur ce magnifique vignoble étagé, disposé sous forme d'un enchaînement de collines. Un paysage saisissant, inattendu, d'une beauté à couper le souffle. Des parcelles disposées de manière identique du côté de Barbaresco, évoquant inévitablement un amphitéatre.

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    Prêts, donc, pour recevoir un cours magistral de Nebbiolo et de Dolcetto! Quelques mauvais élèves ont planté dans le sens de la pente, afin de pouvoir mécaniser un peu plus facilement ces terroirs pentus parfois difficiles à travailler. Luca Roagna n'est pas de ceux-là. Son amphithéâtre de Pajé est un modèle de viticulture respectueuse du sol et du raisin. L'un des rares ici à vinifier avec une approche bio, sans pouvoir néanmoins afficher de certification. Cinquième génération au domaine, Luca est encore tout jeune, mais il a des bases solides et une très haute idée du Barbaresco, l'authentique, le traditionnel, celui que la plupart des vignerons du cru ont oublié en chemin. Vendange à maturité parfaite, macérations douces et longues, (jusqu'à 100 jours!) pour extraire au maximum les bons tanins du Nebbiolo, cépage plutôt riche en la matière, et ne pas les masquer avec de vulgaires tanins du bois. Elevages longs, voire très longs (jusqu' à 8 ans et même plus!), en foudre, suivis d'un vieillissement en bouteilles au domaine, afin de ne pas vendre précocément des vins qui risqueraient d'être bus trop tôt. Une démarche complètement atypique, hors du temps, où seule prime la qualité du vin proposé à l'acheteur, à un prix pourtant très accessible, comparé aux stars de la région.

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    Après le cours magistral en amphithéâtre, place aux travaux pratiques dans l'intimité de la cave, avec, pour se faire le palais, une initiation à la Dolcetto vita. Le Dolcetto, c'est un peu "le bébé de la propriété", le vin qui se boit sur la jeunesse et sans trainer. Le 2008 est un bébé Cadum, aux tanins souples, avec de la minéralité en bouche, et une grande fraicheur. Que la vie lui soit douce! Le Barbera est un cépage plus mordant et acide, mais loin d'être barbant. Il nécessite de l'enrobage sur ses tanins pour ne pas entrainer une constriction de la mâchoire. Ce 2004 est joliment fruité et épicé, parfaitement équilibré.

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    Le "jeu du Nebbiolo" peut désormais commencer. Celui de vins bien trop jeunes pour être bus, d'après Luca, mais déjà très bons à boire. Une quasi intégrale des vins du domaine proposés à la vente, ouverts la veille à l'occasion de la venue d'un importateur suédois. Ou peut-être est-ce le contraire? Il en a eu de la chance, ce Suédois, de passer avant les blogueurs français! Le millésime 2003 se décline en Langhe Rosso (soyeux et frais, à ne pas donner au chat), Barbaresco Pajé (yeah!) et Barolo La Rocca e la Pira (il y a pire!). Des vins frais et juteux, sans lourdeur, et pourtant  issus de vendanges beaucoup plus tardives que tous les autres produits dans leur appellation respective. Une maturité parfaite des peaux et des pépins qui a ramené de l'acidité et beaucoup de fraicheur. Si le Pajé est tout simplement fabuleux, intense et légèrement chocolaté, la Rocca e la Pira n'est pas en reste. Vous m'en mettrez une caisse de chaque! Trois cuvées parcellaires nous sont également proposées à la dégustation: un Barolo Vigna Rionda 2005 (une parcelle située à Serralunga d'Alba, cultivée avec amour par un vieux vigneron du cru à qui Luca achète les raisins, et un vin remarquable par la qualité et la fraicheur de ses tanins, qui possèdent déjà une rondeur toute féminine), un Barbaresco Asili 2004 (issu d'une colline face à l'amphithéâtre de Pajé, exposée Sud, un vin plus viril linéaire et droit, à la minéralité affirmée, qui impressionne par la qualité de sa finale, ferme et autoritaire) et un Barbaresco Montefico 2004 (autre sélection parcellaire, au nez peu expressif, le Nebbiolo n'étant pas un cépage particulièrement aromatique, à la minéralité calcaire, mais dont les tanins sont néanmoins soyeux et élégants).

    A présent, on ne joue plus. L'affaire devient sérieuse. Pensez donc! Huit ou douze années de foudre, auxquelles il convient de rajouter une ou deux années supplémentaires de vieillissement en bouteilles! Place aux grands vins, ceux qui sont bâtis pour l'éternité et qui laissent un souvenir impérissable à qui a eu la chance de pouvoir y tremper ses lèvres.


    - Barbaresco Riserva Pajé 1999 :
    Huit années de foudre, deux de bouteilles, 5 minutes de verre! Un Barbaresco à l'ancienne, issu des vieilles vignes de 60 ans de Pajé. La quintessence du cru, qui fait succomber aux charmes des barbares. Complexe, immense, goûteux, jouissif.

    - Barolo Riserva La Rocca e la Pira 1995 :
    La puissance du Barolo, après l'élégance du Barbaresco. Douze années de foudre révèlent toute la dimension de cette cuvée d'exception aux tanins bien patinés.

    - Barbaresco Crichët Pajé 2000 :
    Une sélection parcellaire dans la parcelle! Les meilleurs et les plus beaux raisins vendangés à haute maturité, au mois de novembre, macérés très longuement (jusqu'à 100 jours), donnent à ce vin minéral et épicé une élégance somptueuse et une classe folle


     

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    Pour clore la dégustation, une curiosité locale, qui mériterait d'être vendue en pharmacie et/ou d'être remboursée par la Sécurité Sociale: le Barolo Chinato, du Barolo additionné de quinine! Pas question pour Luca d'utiliser un vin insuffisant lors de la fabrication! Derrière les herbes aromatiques naturelles, le zucchero et l'alcool, il y a du vin. Et ça se sent, malgré l'amertume de la quinine. Apéritif ou digestif, il fallait y goûter un jour! Et ce jour-là il fut les deux. Cloturant la dégustation, il libéra l'appétit avant de se rendre à Alba. A La Libera, justement, sur les recommandations de Luca. Une blanche adresse à ne pas manquer, où on ne vous prend pas pour des truffes, en saison ou non.



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    Olif, inviato in Italia per la blogo d'Olifo



    P.S.: les vins du domaine Roagna sont disponibles en France chez Oenotropie.




  • La Mailloche 2009 à l'Octavin, tout de bon!

    La Mailloche 2009

     

    Un petit tour en Arbois pour écouter chantonner dans les cuves et goûter 2 ou 3 jus au domaine de L'Octavin en compagnie de Charles Dagand et de Saint-Vernier.

     

    C'est déjà du tout bon: une belle acidité avec de la minéralité sous-jacente bien palpable, celle des grands terroirs, dont La Mailloche fait sans aucun doute partie. Aucun ajout de cochonnerie dans les jus depuis la vendange, tellement c'est sain et beau. Pourvu que ça dure!

     

    Olif

  • Recul de civilisation

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    A l'ancienne! Une vinification comme "dans le temps". Pas de cochonneries dans la terre, dans le tonneau, ou dans le verre. Du bon raisin, égrappé grain par grain, vinifié au plus près du fruit. Sans collage, ni filtration, ni sulfite ajouté. Un produit issu d'une civilisation ancienne, vilipendée par l'œnologie moderne, celle du bon vin sans artifice. Dans le respect de la terre, du raisin et du consommateur. Et même du critique, qui  se sent obligé de bien noter un tel vin, sans fard mais sans défaut coupable.

    Une robe groseille, limpide, brillante, un nez franc de petits fruits rouges et d'épices. Une bouche nette, vivifiante et réjouissante. Ça gouleye, ça titille les papilles grâce à une petite sensation tannique, ça se boit à grandes lampées. Du plou-plou, quoi! La cuvée du Fanfan terrible.

     

     

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    Le recul d'une ou deux civilisations a du bon, parfois. Mais si Michoubidou avance pendant que la civilisation recule, comment veux-tu, comment veux-tu?

     

    Olif

     

    P.S.: la bataille continue de faire rage, sur le blog ou ailleurs. Michoubidou tente une explication de texte un peu plus argumentée et fouillée sur Opendisc©. On n'est pas tirés d'affaire!

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Les Amidyves sont aussi mon ami!

     

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    Olivier B., profil de Mr Hulot sans la pipe, est un fan d'Yves Jamait. Appeler son vin Les Amidyves incite à voyager De verre en vers, du nom du premier album du Dijonnais. Ami d'Yves, Olivier B. aurait pu également faire partie du club des amis d'Al, le guitariste d'Yves. Otorhinos s'abstenir. Al, dont la plume légère se jouant des mots n'a d'égal que le côté aérien de ses mélodies. Un croisement totalement revendiqué entre Georges et Boby!

     

    Olivier B. n'a apparemment aucun lien de parenté avec Michel B., jusqu'à preuve du contraire. L'un un est un vigneron AJT tandis que l'autre ne fait rien qu'à critiquer! Il l'a néanmoins sélectionné dans son guide annuel, en oubliant de le référencer. 1/10 000! La probabilité d'être encensé sans en avoir de retombées concrètes. Les boules! Et de vivre un Grand Tasting dans l'isolement le plus complet. Si jamais Michoubidou nous lit...

     

    Olivier B. tient un blog agité, où il relate ses aventures de vigneron, mises en musique par Yves J. et agrémentés de commentaires sur la prestation de l'OM. La vie, quoi! Dans toute sa simplicité, bonne comme du bon vin. Du bon vin du Ventoux.

     

     

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    Olivier B. possède un domaine en Côtes du Ventoux, de création récente. Après une première expérience avortée avec le domaine Cascavel, il se lance en solo, avec une exploitation à la taille d'un seul homme, qu'il parvient à gérer en totalité. Peut-être ne vend-il encore pas tout, mais ses vins valent le coup d'être achetés. Il parait que le blanc vaut le coup, à vérifier prochainement, en espérant qu'il  tâche moins l'étiquette que le rouge.

     

     

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    Celui-ci est étonnant! C'est un vin rouge, millésime 2007, grenache (60%) et syrah (40%), élevés séparément. Un soyeux et une patine en bouche particulièrement séduisantes. Le grand 8 sans rayer l'émail! Avec un coefficient de buvabilité particulièrement élevé, malgré son petit accent sudiste en finale.

     

    On parle, on parle, mais il se fait tard. C'est bientôt la fin du monde et j'ai plus rien à boire!

    Va-z-y, Jean-Louis!

     

     

    Yves Jamait - Jean Louis
    envoyé par Le_Mery. -

     

    Vin étonnant, non?

    Olif

  • Talibettanerie...

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    Juste à titre informatif, Michoubidou revient à la charge au sujet des bio-cons, des talibans et tout ce qui s'ensuit. Ce serait vraiment dommage d'en perdre une miette!

     

    C'est dans les commentaires de ce billet-là que ça se passe. Ne pas hésiter à aller tout en bas de la page, c'est instructif. Merci pour lui!

     

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    Olif

     

    PS.: pour ne pas enfreindre la loi sur le Copyright©, je me suis improvisé dessinateur de presse. Merci de votre indulgence!  :corne:

  • Botrytis sylvestre

    Si un été et une arrière-saison particulièrement secs font le bonheur des cueilleurs de raisin en ce moment, les mycophiles/phages tirent un peu la langue en ce mois de septembre 2009. Même Candida albicans se fait rare, c'est dire! La crise guette aussi les professionnels!

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    Tandis que les brouillards font leur réapparition sur le Bergeracois, permettant le développement de champignons exclusivement comestibles après la vendange, l'humidité des sapinières du Haut-Doubs favorise l'apparition de quelques espèces dans l'assiette. Des girolles, largement supérieures à celles commercialisées par mon épicier, qui a champignon sur rue. Des chanterelles russes avec lesquelles on joue parfois à la roulette, tantôt desséchées, tantôt siliconées, et qui n'arrivent même pas à la cheville de cette espèce de montagne rare, ferme et goûtue, la variété amethysteus, aux reflets lilacés.

     

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    Et puis cette exceptionnelle récompense du mycologue, Boletus erythropus, qui bleuit quand on le coupe, comme un Schtroumpf noir vaporisé de graine d'ellébore! Pas très appétissant, tout ça, mais dans la poêle, ce beau bolet à pied rouge reprend joyeusement sa couleur initiale et  d'ailleurs, jaunit à l'idée, mmmmm...! Que je l'aime!

     

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    Avec ce plat 100% Rien que du champignon, il fallait un vin 100% Rien que du fruit. Un Chardonnay comme on en produit dans nos contrées, à plus basse altitude. Une base de Crémant récoltée parfaitement mûre à 10,5° en 2008. Un jus trop bon pour finir gazé! Droit, fruité  et acidulé. Et voilà le travail! Signé Fanfan Ganevat, évidemment, un vin qui se boit tellement facilement qu'il peut remplacer avantageusement la bouteille d'eau le soir au pied du lit! Dixit Fanfan, et on est volontiers enclin à le croire!

     

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    Un menu 100% Rien que du bon, en tout cas, pour entrer gaiement dans l'été indien!

     

    Olif

     

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  • French wine is not dead!

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    With such a name, it's not difficult to find a title. Pink wine, fruity and half-dry. A real pleasure into the mouth, perfect to drink before eating or with a melon, but not a hat or an Avenger.

     

    Anthony Tortul is not a turtle wine maker. He moves quickly. His wines are elaborate in the respect of the life. Good wines without sulfite, as possible. Like the Ancestra, he's a merchant of biological and natural wines, from South of France. 29 wines are envisaged. Great pleasure in perspective!

     

    Because of him, tasting notes of French Wines are not dead. In english in the text, please! Great!

     

    Amazing wine, isn't it?

     

    Olif

     

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  • Dilemme Cornélien!

    Confronté à des problèmes de trésorerie en grande partie dûs à des commandes impayées par des indélicats, Patrick Grisard, du Château Cornélie, en Haut-Médoc se trouve dans une situation cornélienne à une encâblure des vendanges 2009. Déstocker ou ne pas pouvoir vendanger...

     

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    Soutenu par une fronde de passionnés du vin, il s'engage dans une course contre la montre pour conjurer le mauvais sort et ne pas faire grise mine devant ce millésime radieux qui s'avance. Une noble cause, pour un domaine qui le vaut bien. Pour tenter d'enrayer la spirale infernale et de sauver le millésime 2009, une grande vente flash de solidarité est organisée sur sa boutique en ligne. Ça vaut largement une foire aux vins de la GD! Le choix de Cornélie n'est pour le coup pas du tout cornélien!

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    Patrick Grisard dans

    Magnum Force

    -25% sur les magnums 2005 et 2006!

     

     

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    "Go ahead, make our day!", Patrick! On va prévoir de se jeter un ou deux petits magnums derrière la cravate dans les semaines qui viennent. Ils le méritent bien! Ce n'est pas le tout d'acheter, il faudra aussi consommer!

     

    Olif

     

  • L'étoffe du Roero

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    "Piémont et merveilles!", voilà un voyage organisé de tout premier ordre! Forcément, quand on laisse carte blanche à PhR, l'homme à la Pipette, qui est par ailleurs GO en chef de Vigne'Horizons, la micro-agence de développement oenophilo-touristique. Vigne'Horizons, c'est le vinotourisme sans frontières, à visage humain et à taille humaine, celui qui sait aussi parler italien avec les mains.

    Avant de débarouler en Barolo comme des barbares and Co, une halte indispensable en Roero s'imposait, afin de poser les valises. A la Cascina Vrona, par exemple, un des fleurons de l'Agriturismo italien. Chambres cosy avec piscine au milieu des vignes, bêlements, mugissements et cocorici matinaux (matini?), table d'hôtes particulièrement goûteuse le soir.

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    Une cascina au cœur du vignoble, où il n'y a qu'à chiner. Voire se laisser griser par une virée en scoot, cheveux au vent sous le casque. La dolce vita, quoi!

    A tout juste une encablure de là se trouve le domaine Angelo Negro et figli, où nous fûmes reçus de prime, comme des coqs en pâtes, malgré la tristesse ambiante d'un deuil local encore tout frais.

    Le Roero, uno piccolo fratello per Barolo, n'a pas froid aux oreilles! Pourtant, cette appellation méconnue vit dans l'ombre de ses deux prestigieuses voisines, Barolo et Barbaresco. Leur point commun, c'est le Nebbiolo, ce cépage typiquement piémontais, riche en tanins et plutôt pauvre en couleur, même si l'amateur de ploussard a de quoi en attraper des complexes. Roero malgré lui, avec ses paysages vallonés originaux, constitués de successions de petites collines, les bric, entièrement plantées de vignes jusqu'au sommet et constituant à elles seules un genre de climat à la bourguignonne, un microterroir, just another bric in the vignoble.

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    Le domaine Angelo Negro et figli est un domaine familial de 60 hectares, une azienda agricola en pleine expansion, qui vient tout juste de se doter d'un cuvier et d'un chai ultra-modernes, construits dans le respect des matériaux traditionnels. La salle de dégustation s'ouvre sur les vignes. Au menu, Arneis, Barbera, Nebbiolo, salame maison, délicieux fromage local, gressins et parmiggiano regiano. Un moment de franche convivialité autour des vins du domaine en compagnie de la riante Emanuela, puis de son frère Angelo.

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    Chez Negro, on produit plusieurs cuvées, dans différentes appellations et dans les deux couleurs. Il fallait goûter à tout. On attaque par les blancs et l'original cépage Arneis, qui, contrairement à la croyance populaire, ne tient pas son nom d'un ecclésiastique émigré dans les Pyrénées occidentales. Tu parles d'une sauce!

    Trois cuvées de blanc, donc, du floral et fruité Arneis 2008 (élevage en cuve) à Gianat 2007, une sélection parcellaire (terroir argileux) élevée 8 mois en barrique et un peu trop boisée à mon goût. Ma préférence va naturellement à Pernaudin 2007, de vieilles vignes sur sol sableux, élevage en cuve inox, qui possède complexité et profondeur, avec un caractère discrètement oxydatif alliant gras et acidité. Pour cloturer les blancs, on se rince le palais avec une Método classico 2005, correcte mais le dosage ressort un peu trop pour moi.

    On enchaîne par le Barbera d'Alba, loin d'être le cépage le plus barbant du coin. Là encore, trois cuvées: le 2008 "cuve" goûte sur le fruit (cassis, myrtilles) avec des notes lactiques: frais, immédiat et plaisant. Nicolon 2007, issu de vignes de 45 ans, élevé 8 mois en barriques est un vin riche et capiteux, sur la feuille de cassis et le poivre, aux tanins déjà soyeux, avec du volume sur une finale un peu chaude, mais néanmoins une jolie rétro sur les fruits noirs. Bric Bertu 2006 a fait un an de fût. La bouche est bien quilibrée, sur des tanins frais jusque dans la finale. Mon préféré de la série des Barbera, un cépage qui possède généralement beaucoup d'acidité et qui a besoin d'un certain enrobage des tanins pour mieux glisser dans le gosier.

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    Petit détour par le Barbaresco, où le domaine possède deux parcelles, ainsi qu'une petite cave, le vin du Barbaresco devant être vinifié in situ. Place au Nebbiolo, donc. Le Cascinotta 2006 est élevé 12 mois en foudre. Il fleure bon la fraise écrasée, malgré des tanins un peu rugueux et à peine d'alcool en finale. Le Basarin 2005 est plus complet (élevage de 18 mois), poivré et épicé, avec des tanins élégants et suaves, plutôt classieux. Il faudra savoir l'attendre.

    Retour en Roero, pour un Prachiosso 2006 (vignes sur sable) frais et souple, sur la fraise et le cassis, légèrement acidulé, puis un Sudisfa 2005 (assemblage de parcelles) concentré, aux tanins polis mais à la finale à peine ferme et chaleureuse.

    L'assemblage de Cabernet sauvignon et de Merlot, en association avec le Nebbiolo, fait basculer en appellation régionale Langhe, que l'on évitera de donner au chat ou de laisser dans sa poche. La cuvée Millon 2006 ne m'a néanmoins pas vraiment convaincu, du fait d'une dureté des tanins avec sécheresse finale. L'internationalisation des cépages n'a pas que du bon, même si elle correspond à une attente de la part du consommateur de base, que nous appellerons Lambda parce qu'il est docile comme un agneau de Panurge, le consommateur, oui-da.

    On termine par quelques petites douceurs pour la route: d'abord un épatant Birbet Bracheto, le vin des enfants, titrant à peine 5° d'alcool, et se buvant comme un bon jus de fruits frizzante, suivi d'un Passito d'Arneis Pernaudin 2005, vin partiellement botrytisé, puis passerillé sur claies, aux arômes de tarte aux pommes se goûtant un peu trop sur le sucre.


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    Tour d'horizon complet, donc, pour un domaine attachant et spirituel, une mise en bouche particulièrement séduisante pour le néophyte piémontais, avant l'Alba-llade des gens heureux, ceux qu'il vaudrait mieux ne pas prendre pour des truffes.

    Olif


  • Rassembler, assembler, r-assembler!

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    C'est un projet un petit peu fou! Mais peut-être le début d'une belle aventure collective, initiée par Nathalie Bruggey et Renaud Berthoud, du domaine Mazet des Crozes, un tout petit domaine perdu en Pays d'Oc, à Gajan, entre Nîmes et Alès. R-assembler, le nom de ce grand projet, a pour objectif de rassembler avant d'assembler. Comme son nom l'indique, forcément. Les participants à l'aventure pourront suivre l'élaboration d'une cuvée spéciale du domaine, destinée finalement à la commercialisation. La suivre, la goûter (à domicile!), tester les assemblages, donner son avis sur les choix de vinification. Un challenge intéressant et particulièrement motivant! Moyennant participation, évidemment, sinon participer perd tout son sens.

    Le domaine Mazet des Crozes produit actuellement deux cuvées particulièrement étonnantes: Vent d'Anges et L'Ange et l'Hic. C'est bio, peu soufré, angélique, quoi! Il ne reste plus qu'à goûter!

     



    Olif
  • Quand je pense à Fernandol...

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    Ces trois-là ont fait la farandole sur ma balustrade au cœur de l'été. 2001, un millésime de choix dans l'appellation, pour les vieux garçons maniaques! Servis l'un derrière l'autre, les mains dans les poches, dans un ordre non aléatoire, autour d'une côte de bœuf à la plancha.

    D'abord une Tour du Bon flatteuse, majoritaire Mourvèdre (58%), complétée par Grenache (28%) et Cinsault (14%), élevage 18 mois en foudre. Bizarre, cette petite touche vanillée, alors? La capote? Mais c'est bon quand même, peut-être un peu facile, non?

    Pibarnon, c'est top classe élégance, il faut bien le reconnaitre. Fin, précis, long, en érection perpétuelle. Madame n'a même pas besoin d'en redemander, elle se sert toute seule!

    Tempier cuvée spéciale, c'est un cran de la ceinture légèrement au-dessus. Ou en dessous, selon comme on voit les choses. Le bénouze est sous tension permanente. Le palais aussi. Il faut reconnaitre qu'il ira loin, ce petit. Quelque chose de spécial, dans cette cuvée, probablement! Mieux vaut encore attendre les autres bouteilles, pour une jouissance plus complète.

    Voilà largement de quoi agrémenter sa solitude, en plein creux estival.

    Prochaine session, les mêmes en 2004? On en prendrait volontiers l'habitude, comme dit la chanson!

    Si en plus, c'est Carla qui la chante...

     




    Olif

    P.S.: pour éviter un peu de travail de recherche à Laurentg, il n'y a qu'à cliquer . Une bien belle dégustation, ma foi!

    P.S.2: il parait que je n'ai pas ma langue dans ma poche! Si certains veulent le vérifier, c'est ici!
  • The Bettanish Inquisition!

    Interview express par moi-même, néanmoins fictive, mais tellement vraie, parfois! Et vous trouvez ça drôle, vous? :depelle:

     

    Le blogueur amateur et auteur du Blog  d'Olif n'est pas convaincu par la critique actuelle. Il explique pourquoi.


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    Pourquoi ce chemin pris par la critique vous agace-t-il ?

    Mais tout simplement parce que la critique vin n'existe plus ! Le mot «critique» ne peut en effet, dans l'état actuel de nos connaissances, s'appliquer à Michel Bettane, par exemple, ce qui oblige à trouver une autre dénomination pour parler de celui qui croit parler du vin alors qu'il est juste parti en croisade contre quelque chose qui le dépasse complètement.Et pourquoi pas l'Inquisition, alors?

     

    D'où l'apologie des vins « nature » ?

    Certains critiques et leurs disciples, appuyés par une petite bande d'acheteurs sincères, mais illuminés, nient la qualité des vins «nature» ou «authentiques». Mais, jusqu'à preuve du contraire, tout vin répondant à une production biologique et/ou nature est forcément authentique,  puisque issu de la fermentation naturelle d'un fruit qui l'est tout autant. Nous ne connaissons pas encore de culture de la vigne avec désherbant, pesticide, engrais chimique, de vinification technologique avec levure artificielle qui puisse être garante d'authenticité.

     

    Les vins encensés par la critique sont tout de même différents ?

    Ben oui, ils sont techniquement parfaits, donc sans âme! Il n'y a qu'à les goûter pour s'en rendre compte. A partir du moment où l'homme supplée  aux carences du millésime et/ou du terroir, ils le trahissent forcément.

     

    Que pensez-vous des critiques sulfureux ?

    Même si elle est plus réductrice, cette expression me paraît beaucoup plus acceptable. Elle désigne des critiques qui cherchent à faire parler d'eux chaque année à la même époque lorsqu'il sortent un guide d'achat à l'intention des sourds et des malentendants du vin. Nous entrons alors dans le domaine d'un choix de prescription du style de vin. Le consommateur est souvent trompé. Du moins, si on lui fait croire que c'est la seule façon d'acheter des vins supposés être bons. Je rappelle en effet que tous les critiques produisent annuellement une certaine quantité de commentaires et que ceux-ci sont censés faire vendre des vins que l'on n'a pas les moyens de s'offrir ou alors des vins dont personne ne veut. Il n'y a donc aucune raison pour qu'un vin critiqué, notamment par Monsieur Bettane, soit plus digeste ou meilleur qu'un autre dont il n'a pas parlé.

     

    Certains critiques partisans d'une réelle indépendance et de sincérité produisent cependant de beaux commentaires !

    Bien sûr ! C'est incontestable, mais je remarque que beaucoup n'appliquent cette règle qu'à une partie -souvent minime- de leurs écrits. On se régalera néanmoins avec les critiques de journalistes un peu plus objectifs et moins bornés. Ou alors en lisant assidument les blogs et les forums vins. Ceci dit, je remercie néanmoins infiniment Michel Bettane, qui est une source inépuisable d'inspiration pour ce blog. Tant qu'il écrira de telles insanités, je sais pourquoi je dois moi aussi continuer!

    Nobody expects The Bettanish Inquisition!



    The Spanish inquisition
    envoyé par CrazyQueen. - Regardez plus de vidéos comiques.

     

     

    Olif

     

    P.S.: Sim vient tout juste de nous quitter, Michoubidou pourrait peut-être le remplacer, non?

     

    P.S.2: le premier numéro de Terres de vins nouvelle formule est paru. Avec un cahier de dégustation central rédigé par Michoubidou himself (et ses collaborateurs), ainsi qu'un petit clin d'œil au Blog d'Olif, cité comme le blog du mois dans la rubrique Terre de web. " Parfois de mauvaise foi, mais sans méchanceté". J'assume!     :depelle: C'est la deuxième fois en peu de temps que le blog se retrouve cité dans une revue à laquelle participe Michoubidou et ça me procure toujours un petit frisson le long de l'échine! Smiley 0007.gif

     

     

    P.S.3: c'est Laurent Bazin (et l'excellent Vin de ses amis) qui m'a (indirectement) inspiré ce billet. Muchas gracias!

     

    P.S.4: la profession de foi express de Michoubidou est toujours accessible ici, pour ceux qui n'y auraient pas encore succombé!

     

    P.S.5: pour un droit de réponse plus sérieux et argumenté aux litanies bettaniennes, on pourra consulter le blog Vinature de Laurent Mélotte.

  • Le mur du bio-çon!

     

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    Franchi à allure Express par notre Michoubidou national dans le cadre de la tournée de promotion de son guide de FAV annuel, il faut bien vivre!:

     

    «Tout vin répondant aux normes est authentique

     

    Fallait oser! Il ne reste plus qu'à définir la norme! Si à tout hasard, elle pouvait être bio, désormais...

    On pourra lire ses propos redondants et d'une banalité affligeante au sujet du "vin bio qui n'existe pas" sur euh..., je ne sais même pas si cela vaut le coup d'aller y lire! Même que je m'abstiendrai de répondre, pour une fois, tiens! Tant pis pour l'audience...!

     

    Olif

  • The Picrate

     

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    Tandis que Le Seb, mon frère de vin, récupérait, sur le Caillou, de 24 heures de vol, en de bonnes mains, un verre de Chablis dans l'autre, le jardinier de Saint-Vincent lâchait Les Chiens en son honneur. Une bouteille d'anthologie, volontairement oubliée par le même Seb aux Jardins. Millésime 1998, le dernier d'Eric Calcutt dans ce coin de Loire. Pineau d'Aunis, chenin et cabernet sauvignon sur schistes, faluns et grès, élevage long de 36 mois sur un mode oxydatif. Une robe dorée à reflets lilacés pour un nez prenant, pregnant, se révélant par bouffées sur l'écorce d'oranges confites, les épices et le clou de girofle, avec une pointe d'éthanal et des notes de colle blanche. La complexité d'un grand vin oxydatif, celui qui vous plonge dans un océan de méditation  et qui se prolonge en long, en large et en travers, jusque dans l'immensité de la finale. Un véritable mythe et un vrai vin d'initiés, qu'il fait bon partager, réellement, mais aussi virtuellement.

     

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    A ta santé, Le Seb, et à celle de Sally. Portez-vous bien et sortez couverts. Il parait que la grippe rôde, sur votre Caillou! Cette bouteille pourrait  d'ailleurs en constituer un excellent remède.

     

    Olif

     


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  • A sec!

    Tout à fait, Jean-Luc! Résultante d'un mois d'août estival (c'est bien la moindre!), la source de l'Ain a disparu pour laisser sa place à celle de l'autre. La rivière continue de couler au milieu mais n'est plus alimentée par cette résurgence vauclusienne. Tout le boulot est effectué par les affluents (dont la Serpentine) et la source principale, celle de la Papeterie, située plus en aval. Un mini-évènement, qui ne s'était pas produit depuis au moins quatre ans, et qui a motivé le déplacement d'un envoyé spécial du Blog d'Olif.

     

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    La source de l'Ain, en août 2006

     

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    La même en août 2009, après une grosse soif.

     

    Introduire, ne fut-ce qu'un orteil, dans cette cavité béante aux parois humides est un moment réellement impressionnant. Se laisser glisser dans la pente à pas feutrés, en bravant l'interdit affiché sur le côté, procure un petit frisson agréable le long de l'échine, qui s'accentue au fur et à mesure que l'on s'approche du fond. S'en extirper, la tête la première, est comme une seconde naissance, un moment que je n'avais pas vécu depuis 46 ans!

     

     

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    Nul doute possible, l'Origine du monde se trouve bien à Conte, petit village du premier plateau jurassien.

     

    A sec! La même mésaventure est arrivée à cette bouteille de Morgon Vieilles Vignes 2007 de Jean-Paul Thévenet. Même pas eu besoin de trente jours de beau temps chaud et ensoleillé pour y parvenir! Juste une petite heure, attablés, entre l'apéritif et le dessert. Un vin d'une buvabilité réjouissante, charnu, fruité et légèrement épicé, qui glisse tout seul le long du gosier sans même chercher à remonter la pente. La récompense du spéléologue après l'effort!

     

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    Olif

     


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