L'autre versant de la Bourgogne...
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"Une poule à Saumur
Qui picolait du vin mûr
Picoli, picola
Lève son verre et puis s'en va..."
Cette comptine enfantine apprise sur les bancs de l'école, les vignerons saumurois en ont encore la larme à l'œil à sa simple évocation. Je ne l'ai moi-même apprise qu'hier. Je vous la livre tel quel.
S'agirait-il d'un mauvais remake du Temple du Soleil ou de Tintin chez les Picolos? Le sinistre Rascal Pacap, oiseau INCa de mauvaise augure, se serait-il réincarné en acteur de la Santé publique française? Wouah! les méga-boules de cristal! Entre Machu Picchu et cacher pichet, il va falloir choisir.
" Rascal Pacap sacrifiant le vin sur l'autel du cancer" d'après ©Hergé, allégorie empruntée à story-bd.com, légèrement retouchée par ©Olif
Après avoir diabolisé le vin, ébranlant la bonne conscience du consommateur modéré et responsable, voilà que le gouvernement cherche à promouvoir l'œnotourisme, afin de "valoriser les produits et le patrimoine vitivinicoles" (sic). Mais de quels produits peut-il bien s'agir, en dehors du vin, désormais mis à l'index? Des produits de beauté à base de pépins de raisins, comme le suggère Lolo 1er? Une collection d'étiquettes de Mouton-Rotschild, à compter pour s'endormir le soir? Des culs de bouteilles vides à caresser, pour œnotouristes sexuellement en manque?
Comment peut-on vouloir valoriser d'un côté et anéantir de l'autre? A moins que cet œnotourisme-là ne soit uniquement destiné à être un passe-temps pour les richissimes amateurs du monde entier ou, à défaut, pour les cars de retraités locaux oisifs et pleins aux as ? Et si l'objectif n'était finalement que de déplacer les masses vers ce patrimoine sous-exploité, dans le seul but de vendre des prestations touristiques, le vin ne servant que de simple alibi? En tout cas, un marché juteux pour tout ce qui gravite autour de la viticulture, qui risque pourtant de laisser les vignerons véritables sur le bas côté.
L'œnotouriste de base, le vrai, l'authentique, lui, il n'a pas forcément envie de se fourvoyer dans le luxe et, à la limite, de se déplacer en bus climatisé suréquipé! Il veut rester un vrai touriste, artisanal et dilettante, à qui on n'impose rien. Il veut qu'on le guide, en petits groupes, à la rencontre du vigneron. Il veut humer le vin. Il veut fouler le terroir et croquer le raisin. Et surtout il veut déguster, quitte à choper un cancer cinquante ans plus tard!
Un minimum de cohérence de la part de nos dirigeants serait la moindre. Heureusement, quand les forces vives du vin libre avancent, le gouvernement amende et recule. Comment voulez-vous, comment voulez-vous...?
L'espoir subsiste, finalement!
Olif
A ce rythme-là, ce n'est plus une réussite, mais un véritable triomphe! A peine le temps d'entrevoir un soupçon de verdure par endroits, que l'hiver nous tartine à nouveau 20 cm de poudreuse. Les piquets de pâture ne sont pas près de refaire surface dans les jurages (néologisme pour qualifier les alpages jurassiens).
P.S.: autant Claude Evin n'aimait pas les vins, autant Hervé Lalau, brillant journaliste viticole, blogueur à ses heures, n'aime pas la l'eau la campagne anti-vin orchestrée avec ambiguïté par nos sinistres et tristes dirigeants ascètes. Une culture du vin en danger, une sérieuse menace pour la viticulture. Et dire que dans le même temps, une loi cherche officiellement à favoriser l'œnotourisme! Que va-t-on bien pouvoir verser dans le verre de l'œnotouriste fraichement recruté?
Ensemble, défendons la culture du vin ... pour sauver la viticulture et préserver le bien-être de l'humanité! !
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...ben voilà ce qui arrive! 40 tonnes à la benne à ordures! Un beau gâchis, moi, je dis!
Par solidarité avec les pêcheurs normands et bretons, j'envisage même d'en manger aussi demain midi. Sans être allé fouiller les poubelles normandes.
Olif
Voici donc la 22ème session des Vendredis du vin, session pour laquelle il va falloir jouer à la fois de La Pipette et de la fourchette, à la demande de PhR, qui sait si prendre pour nous faire mettre à table.
Duel ou duo à table, deux accords à tester après être passé en cuisine. Ou éventuellement avoir été invité, ce qui évite les préliminaires aux fourneaux. Coïncidence, ce soir-là, on était vendredi. Deux bouteilles antinomiques, en vue d'un accord, possible ou non. Alors, demande en mariage ou divorce immédiat? La Pipette et Meetic, même combat? C'est parti pour un duel en hiver, sous la neige, en accompagnement d'un des plus sublimes couscous haut-doubien qu'il me fut donné de manger. Une oasis en plein hiver, avec boulettes de viande maison, roulées sous les aisselles, et merguez hallal, ah la la!, j'en salive encore. Le couscous fut donc royal, les pois, chiches, mais également délicieux, et l'accord novateur, presque parfait. Merci Manu, merci Laurent!
Il était une fois dans l'Est dans l'Oued dans l'Ouest, harmonica en option...
Un CC 2000 connu presque sur le bout des ongles, très arrondi, déjà plaisant, qu'il ne faut évidemment pas hésiter à garder en cave, mais qui fait déjà danser le ventre et se tortiller le nombril. La puissance du Château Chalon lui permet de ne pas se faire écraser par le plat, à condition de ne pas l'avoir noyé d'harissa. Ça fonctionne! Et puis, le vin est tellement bon! Et le couscous aussi!
En guise de préliminaire, en avant-première, car non présenté à la Percée, le Château Chalon 2002 est déjà dans une phase très amène. Il devrait bientôt être commercialisé.
Vivent les 3 C: Couscous Château Chalon!
Olif
Pour répondre à la demande de Laurent P., le Petit Prince chaudefonnier, je n'ai pas eu à me plier en quatre.
J'ai sauté sur mes pieds comme si j'avais été frappé par la foudre. J'ai bien frotté les yeux. J'ai bien regardé. Et j'ai vu un petit Suisse tout à fait extraordinaire qui me considérait gravement...
...Quand je réussis enfin à parler, je lui dis:
- Mais... qu'est-ce que tu fais là?
Et il me répéta alors, tout doucement, comme une chose très sérieuse:
- S'il te plaît... dessine-moi un hiver.
- Un hiver enneigé?
- Non, fais-en un autre!
- Un hiver sur un lac gelé?
-Non, ça glisse trop. Et j'aurais trop peur que la glace ne craque. Dessine-moi un autre hiver!
- Un hiver avec du ciel bleu et des sapins enlacés?
- Non, il fait trop froid. Je veux un hiver où il fait chaud.
Alors, faute de patience, comme j'avais hâte de finir ce billet, je griffonnai cette photo-ci.
Et je lançai:
- Ça c'est dans la cuisine. L'hiver que tu veux est dehors.
Mais je fus bien surpris de voir s'illuminer le visage de mon jeune juge:
- C'est tout à fait comme ça que je le voulais!
Saint-Exupérif
N.B.: pfff! Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire, des fois, pour se rendre intéressant!
N.B.2: le Côtes du Jura 2006 de Laurent Macle est une petite merveille, d'une finesse remarquable. Justesse, précision, équilibre. Superbe!
N.B.3: la recette de la Boîte chaude est devenue un grand classique de la cuisine franc-comtoise, voire mondiale. A privilégier lorsque l'on est en possession d'un Mont d'Or qui manque encore légèrement d'affinage. Sinon, c'est presque criminel!
N.B.4: cette note contient de vrais morceaux de Petit Prince dedans. En italique dans le texte. Pardon Antoine.
N.B.5: l'hiver 2008-2009 est particulièrement réussi, j'ai déjà eu l'occasion de le dire. D'ailleurs, à l'instant présent, il neige à nouveau. J'ai un peu peur qu'il nous fasse rater notre printemps, par contre.
N.B.6: l'hiver en Franche-Comté, c'est le thème du premier concours photo organisé par www.cancoillotte.net. De bien belles photos, comme on aimerait ne plus en voir pendant trop longtemps à partir de maintenant
Nouvelle offensive des ayatollahs de la Santé publique française: il paraitrait que l'alcool donne le cancer. Et qu'en l'état actuel des connaissances, il ne serait pas possible de déterminer la dose minimale susceptible d'être néfaste pour l'organisme (sic). Alors méfie-toi, mon ami, lorsque tu ingurgites ta première gorgée de Champagne pour fêter le jour de tes 18 ans. Oui, méfie-toi, cela pourrait bien signifier ton arrêt de mort! A 70 ans, d'un cancer de la cavité buccale ou de l'oesophage. La vie vous joue de ces tours, parfois.
Alors, surtout, ami des hygiénistes, fais attention de bien manger tes 5 portions de fruits et légumes bourrés de pesticides et de te bouger les fesses au moins une demi-heure par jour. Lève-toi tôt, couche-toi tôt, tu seras performant pour mieux travailler ensuite. Si la crise t'a laissé ton travail, bien entendu. N'oublie cependant pas d'honorer Bobonne le samedi soir, de 21h55 à 22h, avant l'extinction des feux. Il en va de la survie de l'espèce, qui risquerait, elle aussi, l'extinction, pour cause d'ennui mortel. Et puis, aussi, prive-toi bien de te régaler de la viande séchée au sbrinz de l'ami Estèbe. Seulement 50g, et tu l'auras dans le cul, 30 ans plus tard! Cancer colorectal garanti!
Si tu respectes bien toutes ces consignes, alors, tu pourras vivre très longtemps. Et tu trouveras même le temps encore plus long. Au moins deux vies en une. Si jamais, malgré tout cela, tu chopes quand même le cancer, avant de crier à l'injustice, n'oublie pas de porter plainte contre ces Messieurs de la Santé publique, en leur signifiant bien que tu as pourtant tout bien fait comme ils ont dit.
Finalement, le seul moyen de ne pas mourir de quelque chose est encore de ne pas être né, il me semble.
Mais toi, ami(e) lecteur(e), amateur(e) des bonnes choses de la vie, si tu ne veux pas finir Alzheimer à 90 ans dans un hospice (pas à Beaune, ni à Nuits, malheureusement!), aie le bon réflexe: bois régulièrement (du vin, mais du bon), fume un cigare à l'occasion et ne te prive pas de manger de la bonne barbaque ou de la viande séchée au sbrinz. De toute façon, il y a de grandes chances qu'ils nous aient fait péter la planète avant que le cancer n'ait eu le temps de se déclarer. Sinon, que la mort te soit alors aussi douce que ne l'aura été ta vie.
Olif
Rosé zéro, une bulle en tutu rose dans un monde d'extra-brutes vêtues de blanc, à déguster par - 16°C sur une terrasse enneigée pour une sensation ouatée. Signé Benoit Tarlant, le plus disco-fun de tous les producteurs champenois, ce Champagne rosé non dosé est une véritable bombe! Un bouchon qui vous pète à la figure, une bulle fougueuse, vive et tonique, néanmoins fine et élégante, une bouche acérée, tendue, légèrement tannique, qui s'amadoue beaucoup à l'aération, se dompte et s'apprivoise. Carafage recommandé, pour le plus grand plaisir des papilles de tous ceux qui voudraient boire un verre ... de boisson ... de Champagne ... rosé ...
Champagne étonnant, non?
Olif
P.S.: finalement, l'hiver angevin, c'était quand même de la rigolade à côté de ce que nous réserve février dans le Haut-Doubs. A force de le réussir, cet hiver, il va finir par nous en faire baver!
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Fatigué d'un hiver à rallonge? Epuisé pour cause d'abus de vin chaud, thé ou autre chocolat? Un coup de barre gustatif? Mars, et ça repart! Et en avril, ne te découvre pas d'un fil, ça se prolonge dru! Programme printanier plutôt chargé pour les adeptes des marathons, la saison des dégustations reprend. Plein de beaux moments en perspective, pour l'amateur (qui devra parfois se glisser incognito chez les pros,) et le professionnel qui saura vraiment apprécier (quitte à redevenir amateur au sens propre, sensation qu'il a parfois tendance à oublier).
Un calendrier fourni, qu'il va être particulièrement ardu d'honorer en entier. Petite sélection personnelle des endroits où j'aimerais être, ceux où je serai peut-être, ceux qui sont déjà cochés sur mon agenda. Du Sud au Nord et par ordre (presque) chronologique:
- La Mise : prélude aux Découvertes en Vallée du Rhône, la Mise a la tête parfaitement à l'endroit, cette année. Et visiblement bien sur les épaules. Les Miss de la Mise misent sur la continuité, en proposant une alléchante sélection de vignerons bio et/ou nature de la France entière, avec l'ami Fanfan Ganevat en vedette jurassienne. Ça se passe le 15 mars en Arles et il y a fort à parier que bientôt tout le monde en parle. Je ne pense pas pouvoir y être, mais je le regrette déjà.
- Les Toqués des Dentelles: un petit Off pour tous les amoureux des Dentelles, du bon vin du Rhône et de celui de la Loire, invitée spéciale de ce mini-salon qui fait rêver. Décolleté de rigueur le 16 mars en soirée!
- Découvertes en Vallée du Rhône: le grand salon pro biennal qui remonte le Rhône au fil des appellations. Panorama exhaustif, de la Camargue à la Côte Rotie, dont La Mise constituera une fort jolie entrée en matière. Toutes les infos sur le site d'Inter-Rhône. Réservé aux pros, petits rigolos s'abstenir!
- Les Nuits au grand jour...: au cas où l'amateur de Rhône remonte un peu trop au Nord après beaucoup de belles découvertes, il ne devrait pas rester le gosier sec s'il s'arrête en Bourgogne, de Nuits comme de jour. Une grande première que cette manifestation organisée par le syndicat des viticulteurs de Nuits-Saint-Georges, à l'occasion d'un week-end local particulièrement festif (vente aux enchères des Hospices de Nuits, semi-marathon, pour ceux qui aiment déguster avec leurs jambes, et plein d'autres animations). Dégustation ouverte au public, avec possibilité d'achat sur place, sous les Halles de Nuits. On se réjouit à l'avance d'y retrouver François Chavériat, du domaine Chantal Lescure, Christian Gouges et plein d'autres vignerons nuitons méri-tons-tants. La participation au semi-marathon nuiton du samedi est facultative.
- Vins nature en Nord: au cas où l'amateur pro de Rhône ait définitivement perdu sa boussole et son calendrier, et qu'il soit enclin à se rendre à Séclin les 7 et 8 mars, il y rencontrera plein d'amis qui font du vin, la fine fleur du "nature" et les amoureux du vin convivial, la main dans le gilet au domaine Napoléon. "Des vins que l'on boit, non pas pour oublier mais pour s'en souvenir". C'est marqué sur la plaquette et je n'ai pas mieux. Malheureusement pour moi, Séclin c'est loin! Me voilà contraint à boire à la maison pour oublier que je ne pourrai y être!
"Bois tôt, bois tard, rien ne vaut la dégustation de mars!"
...
Olif
Un trophée rapporté du grenier et remonté de la cave. Le Grenier Saint-Jean d'Angers, évidemment, même s'il convient généralement de l'écrire au pluriel. Une des plus beaux souvenirs personnels de ce salon de vignerons renaissants sera sans nul doute le sourire craquant de Michèle Aubéry, sourire aussi lumineux que ses vins ne sont bons. Ce qui n'est pas peu dire, tant ses délicieux grenaches se goûtaient à merveille, de la Poignée de raisin 2008 jusqu'à Pascal S. 2007, en passant par la Sagesse 2008 (absolument époustouflante et qui m'a scotché les lèvres au verre), la Mémé 2008 et ces Laurentides 2007, qui remplaceront désormais et définitivement la cuvée des Hauts de Gramenon.
Les Laurentides 2007, de l'or en tide ...euh ... bouteille, une bouteille que Michèle Aubéry m'a gentiment offerte pour avoir reconnu en moi un véritable sage. Bouteille que je ne résiste pas à ouvrir ce soir et qui confirme tout le ressenti que j'avais eu dans le grenier à Angers. Un vin qui réjouit, les papilles, le cœur et l'esprit. Merci Michèle Aubéry!
Gramenon, Gramenon, ti ti pi di bi...
Olif
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Du Chinon comme on aimerait en boire plus souvent et plus que de raison. C'est bon et c'est pas très ch'R!
Olif
Voici donc la 21ème session des Vendredis du vin, présidée une nouvelle fois par un cousin québecois, Julien Marchand. Julien n'est pas casanier, même si son blog s'appelle Chez Julien. Julien aime voyager. Julien aime aussi le vin. Ce sont d'ailleurs les deux principaux ingrédients que l'on retrouve en parcourant sa toile. Pas étonnant que, une fois nommé président des VDV, il ait choisi de nous inciter au voyage et à la découverte viticole. Il suffit de chausser ses Pataugas et de partir à la découverte. Comme l'ont fait en leur temps Delphine et Christophe Derouet lors de leur Wine World Tour.
Du vin, on en trouve partout en fait. En plus ou moins grande quantité. En plus ou moins grande qualité aussi, il faut bien le reconnaitre. Faire pousser quelques pieds de syrah sur la banquise ne devrait pas permettre de produire de l'Hermitage, malgré le réchauffement climatique.
Or donc, il s'agissait, pour cette nouvelle mouture des VDV, de déboucher un flacon en provenance d'un petit pays du vin, sous-entendu ne faisant pas partie des dix principaux producteurs de vin au monde. Exit donc la France, l'Italie, l'Espagne, les Etats-Unis et consorts. Même le Jura a été exclu des destinations envisageables, du fait de son rattachement à la France, qui ne date jamais que de 1678, je le rappelle. C'est comme si c'était hier.
Par paresse, j'aurais pu ne parcourir qu'une dizaine de kilomètres, franchir la frontière de la confédération helvétique et ramener de la COOP du coin un petit chasselas neuchâtelois qui aurait fait voyager bien loin nos amis d'outre-Atlantique. Mais bonjour le dépaysement en ce qui me concerne!
Finalement, je crois bien que le moment est venu pour moi de m'offrir une petite escapade nord-africaine. Cette bouteille, troquée de haute lutte lors de la traditionnelle et amicale foire d'empoigne qui suit les REVEVIN (à ce propos, je rappelle que l'Ascension approche à grands pas, dépêchez-vous de renvoyer votre bulletin d'inscription), contre je ne sais quelle piquette jurassienne, probablement, cette bouteille, donc, a attendu sans le savoir pendant quelques années qu'un VDV providentiel arrive pour se voir débouchée.
Le Maroc. Destination exotique plus réputée pour son couscous et son thé à la menthe que ses vins. Pourtant, la culture de la vigne y est ancestrale et en moyenne 350 000 hl sont produits chaque année (dont 75 cl étaient hébergés jusqu'à présent dans ma cave). Les principaux cépages cultivés sont principalement sudistes (carignan, grenache, syrah, tempranillo,... pour les rouges), mais pas exclusivement en ce qui concerne les blancs (viognier, ugni, mais aussi chardonnay et chenin). Millésime 2003, millésime chaud s'il en est, mais pas plus que d'habitude du côté de Rabat. S de Siroua est une gamme prestigieuse de la maison Thalvin, des vins de terroir. Le Chardonnay S de Siroua est vinifié à basse température pour préserver la fraicheur et les qualités organoleptiques du cépage.
Bon, c'est pas le tout, maintenant que la bouteille est ouverte, il s'agit de la goûter! De fermer les yeux, de s'imaginer dans l'oued, de humer la tajine, de savourer la corne de gazelle. Puis de s'essuyer les lèvres dans la robe dorée du S de Siroua, mais alors où est la reine? Style indéniablement international, bien élevé, avec un nez ouvert et flatteur, beaucoup de gras en attaque, procurant une sensation de rondeur qui s'effiloche vite, pour terminer serrée et acidulée. Techniquement bien fait. Mais technique. Objectivement correct, mais mon palais n'a pas été réjoui, même s'il a voyagé. Finalement, je préfère ma piquette jurassienne! Moins technique et plus minérale.
Fin de mes péripéties marocaines. C'était ma modeste contribution aux VDV voyageurs. La prochaine fois, je boirai un thé à la menthe, ce style de vin n'est pas fait pour moi! Mais c'était sympa, Doc! Merci quand même!
Olif
Catherine Marin-Pestel aurait pu s'appeler Colette. Son histoire nous est fort joliment contée ici par Estèbe 1er, alias Cézigue, qui, dans son infinie bonté, m'a fait découvrir Catherine à la vigne. Beaucoup plus à mon goût que Claudine à l'école, en fait.
Après avoir été séduit par le Corbières blanc 2006 La Vagabonde dans la fraicheur de la cave du Passeur genevois de vins, je me suis empressé de faire passer la frontière du Jura à ce Bel Gazou 2005, puis d'en faire voler le bouchon.
Frais, gouleyant, croquant, grenu, d'un naturel séducteur évident, voilà que ce jus de la Treille Muscate m'a filé la chair de poule. Bel Bel Gazou! Gazou gazou!
Ce joli gazouillis me rappelait bien quelque chose, autre que Colette, mais j'ai mis du temps à savoir quoi. Etais-je distrait! Gazou Gazou!
Olif
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