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Le blog d'Olif - Page 37

  • Beaujolais, surtout pas nouveau, côté Jardins

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    Un vrai temps de cochon, à l'occasion de la traditionnelle soirée "Beaujolais surtout pas nouveau" organisée aux Jardins de Saint-Vincent par Stéphane-Saint Vernier-Planche. Ça se passe aussi le troisième jeudi de novembre, devant un parterre de fidèles de chez fidèle, peu enclins à la nouveauté. Les vins primeurs, "ça se boit, ça se pisse!", comme dit Marcel Lapierre, pas la peine d'envisager une dissertation là-dessus!

    Un temps à ne pas mettre un cochon dehors mais la cochonaille était de sortie pour le petit mâchon final. N'anticipons pas mais régalons nous à l'avance. Tous les vins sont dégustés à l'aveugle, comme à l'accoutumée, même si on commence à avoir une petite idée de ce que notre ami le jardinier a en cave.

    On attaque par de la bonne cochonnaille beaujolaise:

    - Les Ganivets 2007, Philippe Jambon, Vin de Table: robe légèrement turbide, mais c'est du bon raisin! Une note fugace de griotte laisse la place à des arômes légèrement animaux, mélangés à de la pâte de coing. Oui, de la pâte de coing! Mais pas sucrée. Finale acidulée, tonique, avec une pointe d'amertume. Un vin qui a la banane, sans en avoir les arômes!

    - Roche Noire 2007, Philippe Jambon, Vin de Table: la robe est parfaitement claire et brillante. C'est encore du bon raisin. Nez agréable,  riche et complexe, fruité et fumé, avec une petite touche mentholée. Bouche nette et parfaitement bien définie, claquante, structurée et droite. C'est très bon! Déjà goûté la semaine précédente in situ, mais je ne l'ai pas reconnu. Juste un gros doute...

    - Lulu 2006, Patrick Bouju, Vin de Table d'Auvergne: le pirate amené par notre ami le banquier, lui-même ami du vin et des vignerons. Bravo, cela mérite d'être signalé :hat:. "Ça pue comme j'aime!", un cri du cœur lâché par beaucoup! Que celui qui n'a jamais pris plaisir à se humer les aisselles transpirantes après un match de tennis (ou autre sport, même en chambre) me jette la première pierre. Une bonne réduction, animale  mais distinguée, qui s'efface derrière la cerise à l'aération. Bouche croquante, acidulée et fraiche, avec une finale évoquant la prunelle. Un vin vivant, énergétique, dynamique et revigorant, pour tous ceux qui ne s'arrêtent pas à la bestialité du premier nez.

    - Brouilly 2005, Georges Descombes: on change de style avec un vin plus coloré et plus carré. Epicé, fruité, sa facture de gamay plus classique n'en est pas moins dénuée de croquant, avec un grain de vin très fin et précis. Finale tendre et gourmande. Très beau!

    - Morgon 2006 nature, Marcel Lapierre: la version sans soufre, au nez d'abord lactique, évoquant le beurre frais. Bouche lisse et veloutée, à peine chaude en finale, avec des notes de bâton de réglisse à mâcher. Encore un peu marqué par son élevage, il demande certainement un peu de temps pour s'arrondir et s'harmoniser.

    - Fleurie Ultime 2005, Yvon Métras: un vin qui fait débat. Le premier nez est cuir, mais de façon fugace. En bouche, la matière est dense, serrée, concentrée et riche, un peu fermée et compacte, avec des notes métalliques en finale. Dans une phase fermée et austère, sans grande finesse actuellement.

    - Mâcon 2005 L'ancestra, Cyril Alonso: premier nez lactique et fromager, encore un peu sur l'élevage. Bouche clean, droite, avec de la chair et du velouté, ramenant un peu de fraicheur dans ce monde de gamays brutaux. Plutôt bien!

    Fin de la série des anciens, cochonnaille qui s'en dédit et place au Nouveau 2008, signé Marcel Lapierre. A petite dose, car comme l'assemblée était restreinte, on a pu regoûter à loisir et avec plaisir tous les précédents.

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    Olif

  • Alzheimer vinique

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    Une appellation mésestimée, un vieux cépage ancestral, un vigneron militant, un mode de vinification très ancien...

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    De quoi voulais-je parler, déjà?

     

    ... Ze me rappelle plus!

     

    Ah! oui! Gaillac, le Mauzac, Michel Issaly du domaine de la Ramaye, un vin de voile...

    ...

    Où en étais-je? ... Une drôle de bouteille. Jolie forme, originale, petit contenant. 50 cl. Un cadeau. Ah! oui, c'est vrai! Mais qui est-ce qui a bien pu me l'offrir? Ça va me revenir!

    Une robe bien dorée, un nez étonnamment complexe, sur la pomme, la croûte de fromage, la pomme et la poudre de fruits secs. Avec un soupçon de vernis à ongles. Finement oxydatif, quoi! Finement et joliment. Bouche ronde et fruitée à l'attaque, qui finit plus droite et sèche. Pas une grande acidité, évidemment, mais une longueur confortable et un bon équilibre. C'est fin, c'est très fin, ça se boit sans fin.

    Euh! c'est quel vin, déjà?

    Le Vin de l'oubli 1998, du domaine de la Ramaye. Sans mentir, si son ramaye se rapporte à son plumaye... Je crois bien que je l'ai déjà faite, celle-là. Ma mémoire me jouerait-elle des tours?   :euh:

     

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    Olif

    P.S.: rien à voir avec ci-dessus, mais au chapitre "Vins à oublier", une mémorable série bourguignonne de bouteilles conservées dans d'excellentes conditions et ouvertes depuis moins d'un mois:

    - Chambolle-Musigny 1er Cru Les Amoureuses 1998 Groffier: bouchonnée!

    - Bourgogne 2001 Groffier: bouchonnée!

    - Monthélie 1er Cru Les Champs Fulliots 2001 Rémi Jobard: bouchonnée!

    - NSG 1er Cru Les Saint-Georges 1998 Gouges: bouchonnée!

    Au secours! Vite, encore une rasade de Vin de l'oubli! Image

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

     

     

  • Grand Tasting Jurassien!


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    Tandis que le gotha des vignerons mondains se bouscule au Carrousel, à l'invitation du célèbre tandem de la critique vinique française, s'offrant en pâture à une faune carnassière d'amateurs œnophiles insatiables et de professionnels en costard, le lauréat jurassien du B&D a dû décliner l'invitation à participer à cette manifestation élitiste pour prendre ses aises et écarquiller les doigts de pied sous la neige pontissalienne, devant un parterre de groupies fidèles, préférant le port du tee-shirt branchouille à celui du smoking. Un atelier des chefs grand format, remake passablement remanié et encore plus festif d'une précédente édition déjà fort réussie. Aux fourneaux, Pierre-Ivan Boos, célèbre alchimiste culinaire pontissalien. Au service des vins, Fanfan Ganevat, célèbre alchimiste viticole jurassien. Bon, les vins de Fanfan, on les a déjà goûté et archi-goutés, commentés et archi-commentés. Mais comme c'est un émerveillement à chaque fois qu'on y trempe ses lèvres, on va se fendre d'un nouveau compte-rendu, qui annulera et remplacera les précédents., jusqu'à la prochaine fois.Une soirée qui nous a tous laissés SulQ!

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    Compte-rendu à venir un de ces jours, parce que là, j'ai comme une envie de petite sieste réparatrice!

    Olif

     

  • Rien que des bulles!

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    Ben voilà! Tout est à peu près dans le titre! Rien que des bulles, mais un peu plus que cela quand même! Mûr, doré et fruité, ce vin mousseux est à mi chemin entre le petnat et le crémant. Un vin tranquille dosé avec du jus de raisin démarrant sa fermentation, puis dégorgé ensuite. Gourmand et adorable, très légèrement sucré mais bien équilibré, à la bulle plaisante, la bouteille n'a pas fait long feu!

    Promis, on reparle de Bruno Schueller bientôt!

    Olif

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  • Jambon, Jambon

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    Rien à voir avec un quart d'heure cinéphile. Penelope Cruz retenue ailleurs, c'est Philippe Jambon Jambon qui nous a reçus dans son petit village de Chasselas (71) en ce jour de commémoration poilue. On peut être chasseloutis et ne pas rechigner à la tâche.

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    Vigneron en bio certifié (mais non revendiqué, le domaine ne communique pas là-dessus) Philippe Jambon n'utilise ni engrais ni pesticides depuis toujours. 1997, en fait, date de la création du domaine. Petits rendements, élevages longs adaptés au vin, levurage indigène, vinification sans soufre, tout concourt à fait de ces vins naturels et vivants de grands vins de table, qui ne sont plus présentés à l'agrément. Chardonnay et gamay en liberté s'expriment fort joliment à la Grande bruyère, aux Ganivets ou à Roche noire. Un sacré beau terroir, que ce sol de cailloux tout noirs, riches en manganèse. Et un sacré beau vin, goûté sur différentes barriques de 2006, prêtes à la mise. Le 2003 est actuellement exceptionnel de velouté et de fraîcheur. Cette Roche noire est au Jambon mâconnais ce que le Pata negra est au cochon espagnol!
    Avant le Jambon noir, on a quand même testé le Jambon blanc sur fût. Quelque soit le millésime, la Grande Bruyère reste un vin riche et puissant, mais frais et digeste, développant de fines notes oxydatives du fait de l'élevage long. Des vins stables, à forte identité, nourrissants mais à grande buvabilité malgré leur richesse.

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    Chasselas, au pays du Gamay, du Chardonnay et du Jambon

    Olif

  • Beaujolais nouveau primeur!

     

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    "Beaujo est arrivé

    Sans se presser

    Le Beau jolais

    Le Grand jolais

    Avec sa pipette et son grand chapeau"

     

    A la pipette et avec son grand chapeau anti-pluie, Marcel Lapierre, qui nous a reçus dans son antre de Villié-Morgon pour un bout de dégustation apéritive du meilleur goût. Du Morgon nouveau, toujours en fût évidemment, à la Côte de Py itou. Beaucoup de boulot à la ramasse et au tri, pour des petits volumes qui goûtent déjà bien, avec un joli fruit sur le Morgon "générique".

    Le vrai Beaujo nouveau, il viendra après, et on en goûtera 4 versions, en primeur et en exclusivité. "Ça se boit, ça se pisse!", comme dit Marcel. Du canon hyper léger et gouleyant, à ne surtout pas trop décortiquer. Ce n'est pas fait pour ça. Trois de ces cuvées sont quasiment déjà parties au Pays du Soleil Levant, malgré un marché japonais qui s'effrite. Il y a du sushi à se faire, en Beaujolais! Mais pas encore trop pour les vins "nature"!

    Place aux choses sérieuses. Une verticale improvisée de Morgon "nature", la version "total sans soufre" du domaine, dont on retiendra un bon 2007 et un très beau 2006, en pleine forme, ainsi qu'un exceptionnel 2005 qui devrait aller loin, tout comme la Cuvée Marcel Lapierre du même millésime, composée d'une sélection des meilleurs fûts des plus vieilles vignes, dont celles de la Côte de Py.

    2003 et 2002, version légèrement sulfitée à la mise, commencent à donner des signes de faiblesse (2003 un peu cuit par le milésime, 2002 sur le déclin).

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    Vas-y, chauffe Marcel!

    Olif

    P.S.: le 20 novembre, aux Jardins de Saint-Vincent, ce sera soirée Beaujolais, surtout pas nouveau! Nul doute qu'on y goûte les vins de Marcel.
  • Aphorisme du jour

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    "En dégustation, ce qui nous intéresse, ce n'est pas la longueur, mais la qualité de la longueur. Mangez de la m..., vous verrez, c'est long en bouche!"

    Pierre Overnoy, En Chaudot, Pupillin, 9 novembre 2008

    Sans commentaire, enfin si, juste un petit:

    Arbois-Pupillin Chardonnay 1990: nez sur l'écorce d'orange confite, épicé, d'une grande race, envoûtant, enivrant, dont on s'arrache avec difficulté pour porter le vin en bouche. Il le faut bien, pourtant. Une bouche d'orfèvre, riche, dense, profonde, qui nous emmène très loin. Grande longueur, de qualité, évidemment, finale salivante d'une grande netteté. Un des deux plus grands vins produits par Pierre Overnoy, dixit lui-même. Il eût été dommage de ne pas y goûter. Sans soufre et pourtant inoxydable!

    Olif

     

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  • Déluge d'adresses cassidaines halloweenesques

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    Halloween-sur-mer, c'est devenu un rituel, dans la famille Olif. Tandis que les citrouilles fleurissent comme des champignons et envahissent les rues, vroum-vroum, on est heureux Nationale 7-5. Cap au Sud, via la tangente. Pontarlier-Genève-Chambéry-Grenoble-Manosque. Première tirée, de la neige du Haut-Doubs en passant par celle de la Croix Haute, à la pluie mesquine et manosquine. Le lendemain, éclaircie. Direction Cassis, via le chemin des écoliers. Tout émoustillés à Moustiers (Sainte-Marie), verts de peur au dessus du Verdon. Grandiose, magistral, vertigineux!

     

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    Mal à la gorge, à force de tournicoter le long du canyon, mal de mer avant de l'avoir prise. Assez trainassé. Envie de bouillabaisse. Le temps de poser les valises à deux pas du vieux port de Cassis, à la Villa Le Cèdre, une maison d'hôtes haut de gamme, superbement tenue par Anne-Marie et Philippe Gelot. Labellisée Fleurs de soleil, même quand il pleut. Petit déjeuner en terrasse, face au Cap Canaille, sauf quand il pleut.

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    Côté adresses, on n'a pas été maladroits, grâce aux bons conseils d'Anne-Marie Gelot. La bouillabaisse de Nino, elle a été vécue comme un pélerinage. Avec un Clos Val Bruyère 2006, du Château Barbanau, à l'étiquette relookée pour le meilleur. Décidément, un très très beau domaine que ce Château Barbanau!

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    Le coup de cœur de cette nouvelle virée cassidaine, ce sera pour Calendal, le pêcheur imaginé un jour sans vent par Frédéric Mistral, le Nobel provençal. Calendal, petit pêcheur d'anchois amoureux d'Esterelle, la petite sirène cassidaine qui lui en a fait voir de toutes les couleurs, mais qu'il a fini par épouser après avoir triomphé de toutes les épreuves, c'était son choix. L'histoire, racontée par Joël, l'intarissable patron du Restaurant Calendal, avec toute sa verve et son accent provençal, ce fut le dessert et la cerise sur le gâteau d'un épatant tian de bouillabaisse, une exclusivité de la maison, qui mérite largement le détour.

    Des vélléités marseillaises vite tombées à l'eau, en ce 2 novembre 2008, le séjour s'est resserré autour du vieux port cassidain. Tout juste une virée italienne à deux pas du port, du côté de chez Angélina, pasta et peintures, avant de s'engouffrer, le lendemain, au retour d'une échappée aixoise entre deux averses, dans un Chaudron de poche pour une cuisine simple mais goûteuse et en direct-live.

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    Cassis, ses Calanques, son Cap Canaille, ses trombes d'eau halloweenesques, ce qui n'arrive que tous les deux à trois ans, à ce qu'il parait!

    Et pendant ce temps, le soleil resplendissait au Nord de Lyon...

    Olif


    Nino

    1, Quai Jean Jacques Barthélemy
    13260 Cassis

    Tel : 04 42 01 74 32 - Fax : 04 42 01 74 32

    Calendal

    3, Rue Brémond
    13260 Cassis

    Tel : 04 42 01 17 70

    Chez Angelina

    27, Avenue Victor Hugo
    13260 Cassis

    Tel : 04 42 01 89 27

    Le Chaudron

    4, Rue Adolphe Thiers
    13260 Cassis

    Tel : 04 42 01 74 18


  • VDV 19 : bienvenue au club des « naturistes »

    Vendredisduvin19ème session des Vendredis du vin pour un thème qui me tient à cœur : le vin au naturel, comme le titre de l’excellent ouvrage de François Morel, paru aux Editions du Sang de la Terre, livre que j’ai bu autant que dévoré, avec avidité, jusqu’à la dernière goutte. Qui dit « vin au naturel » sous-entend généralement raisin cultivé dans un grand respect du vivant (biologique ou biodynamique) associé au minimum d’intrants en vinification, le jusqu’au boutisme sans soufre se trouvant être le stade ultime de ce processus. Le soufre en vinification, finalement, c'est celui qui pose problème, qu'il soit anhydride, bisulfite ou métabisulfite. Un truc au nom peu ragoûtant, qui sent le gaz d'éclairage et dont on ne voudrait pas dans son potage. Et si on essayait de s'en passer en dégustation? Allez! C'est parti pour un Vendredi plein de bonnes surprises, de nouveaux participants et de dégustations-marathon.

    Par ordre d'apparition à l'écran:

    - Philippe "PhR" Rapiteau, the Pipette-man, habituellement en retard pour les VDV, et qui là, coiffe tout le monde sur le poteau en publiant son billet à 0h04, heure de La Roche sur Yon. Le vin nature est son cousin et il nous propose un Pur Breton 2007 d'Olivier Cousin, vigneron angevin très à cheval sur les principes "nature". Ne pas manquer non plus le portrait très complet qu'il a consacré à Olivier Cousin, le vigneron-paysan.

    - Estèbe, the Slurpman, très en forme également, qui nous propose, après un préambule synthétique sur la problématique du vin nature, un mini tour de France du vin sans soufre, avec étape en Suisse. Et on est ravi de ses choix, du pinot noir genevois de Paul-Henri Soler au joli Saint-Jo du vigneron-tâcheron ardéchois, Fabien Bergeron, en passant par les vins de la Cadette de Saint-Père sous Vézelay (ceux-là, je ne les connais malheureusement pas!).

    - Hub, the Œnothèque-man, qui nous a fait le plaisir de déboucher deux quilles. Que ne donnerait-on pour une Nuit d'Ivresse en compagnie de Catherine et Pierre Breton? En prime, un Hommage à Robert, de la part de Gilles Azzoni.

    - Laurent, the Vinature-man, avait pris de l'avance. Mais pour lui, c'est tous les jours "vins sans soufre"! C'est pas loin d'une quinzaine de vins qu'il nous propose, au travers d'une grande dégustation publiée en deux parties  (live et complète) sur son blog.

    - Un autre Laurent, the Caveman, belge itou, nous a déniché des bulles de Champagne et ça fait super plaisir. Les Roses de Jeanne ne semblent donc pas avoir d'épines!

    - Sandrine, the Gourmande Woman, a appris à nager aux poules de Cyril Alonso. Bien vu! Le Beaujolais, une région qui bouge en matière de sans soufre!

    - Frédéric, the FGSuperfredman, a tenté de me prendre par les sentiments en débouchant un Poulsard 2004 de Stéphane Tissot. Un cépage qui se prête merveilleusement à cet exercice du "no sulfite". Merci Fred!

    - Rémy, the VDV man, a vu grand et convoqué toute une assemblée de blogueurs et de vignerons dans un bar à vins nature de San Francisco! Total respect, Mr le Président!

    - Toon, the No-blog-man, mais peut-être l'un des plus fidèles participants à cette grande dégustation commune que sont les VDV, a visé haut en choisissant une Côte Rotie Tupin de Jean-Michel Stéphan:

    "Jean-Mi Stéphan Côteaux de Tupin 2003 (en plus j’ai mangé à la source, pour ceux qui connaissent !).
    Pour un vin sans soufre, millésime caniculaire, quelle fraicheur !
    Un nez jeune sur le fruit, puis l’épices. A l’aération sous bois, olive noir, violette. La bouche est ample, souple, tout en finesse mais en expression egalement de son terroir. On sent un vin chaleureux et généreux (comme l’homme de côt-Rôt) et fière de son terroir. A boire après 1 heure d’ouverture sur des saucisses aux lentilles.
    "

    - Claude, the vignoble-on-line-man, a laissé l'avant-dernier vendredi du mois un compte-rendu sur l'excellente cuvée des Clapas, "En avant doute". On ne va pas se priver pour le comptabiliser et surtout insister sur la qualité de cette cuvée et de ce nouveau domaine ardéchois.

    "Les Clapas "En avant doute 2007" découvert grâce à Estèbe : la 1ère impression au nez est sur la fraîcheur du fruit, un rien végétal, d'ailleurs un végétal qui me rebute normalement sur les vins souffrés et qui là, passe très bien (c'est grave docteur?). On est sur la groseille, la framboise, un fruit acidulé. La bouche ensuite : c'est frais là aussi, soyeux, ça coule le long du gosier comme rarement, les tanins sont légèrement croquants mais quelle légèreté, quelle digestibilité! Ce vin se boit avec une telle facilité que c'en est presque indécent. Un régal."

    - Et enfin Olif, moi-même, ici présent, the sulfite-free-man, qui vous propose un Grenache tout nature du Grand Lauze, un Beaujolais-Villages du GAEC Jambon et un Plou-Plou complètement zinzin.

     

    Voilà, je ne pense avoir oublié personne. Si c'était malheureusement le cas, signalez-vous, que je m'auto-flagelle publiquement.  Un beau succès pour cette thématique, avec pléthore de vins dégustés, et, visiblement, beaucoup de plaisir. Faites votre choix, et surtout, n'oubliez pas: buvez et lisez... Le Vin au Naturel!

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    Olif

    P.S.: mission accomplie, c'est bien volontiers que je cède ma place à Barack Obama, pour un mandat que l'on espère positif pour la planète entière!

  • VdV #19 - Sulfites free

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    Le vin au naturel, c'est le thème de ces 19èmes Vendredis du vin, que j'ai le plaisir et l'honneur de présider.

    Le Vin au Naturel, c'est aussi le titre d'un passionnant ouvrage publié aux Editions du Sang de la Terre, en collaboration avec les Editions du Vin.

    Plaidoyer pour une viticulture au plus près du terroir, de la vigne à la cave,  on lit ce livre de François Morel (pas le Deschiens, mais le rédacteur en chef de l'indispensable revue du Rouge & le Blanc) comme on boit un vin "nature" ou "naturel": à grandes goulées, sans reprendre son souffle.

    "Le soufle? Un vlai ploblème!" si l'on en croit Ming-Li-Foo, vigneron chinois conventionnel et asthmatique au bord de l'asphyxie.

    Mais d'abord, le soufre, comment ça s'écrit? Un ou deux "f"? Evidemment un seul s'il s'agit de l'anhydride sulfureux que l'on rajoute pour "protéger" le vin. Le protéger de quoi? D'une consommation sans modération? Parce que sinon, bonjour le mal de tête! Et bienvenue au deuxième "f"!

    Le soufre-douleur, ou comment s'en passer en vinification, voilà le véritable objectif de ces Vendredis du Vin. Puisqu'il s'agissait de dénicher une bouteille de vin sans soufre, de la déboucher et de la boire. Si possible de l'apprécier, puis de la commenter. Ce qui personnellement ne me fut pas douloureux. Pour une meilleure lisibilité, j'ai même choisi des vins qui affichaient clairement leur statut sur l'étiquette.

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    Tout Nature, c'est le nom choisi pour cette cuvée de grenache 2006 dans le plus simple appareil produite par la famille Lédogar, du Domaine du Grand Lauze. Goûte moi aussi ça si tu Lauze (3)! Le nez est d’une grande netteté, sans interférence parasite. Curieusement, la bouche est serrée, nécessitant du temps pour se détendre et s’épanouir. Une bien jolie matière préservée des artifices: du vin, tout simplement ! D'ailleurs, c'est marqué sur l'étiquette. Ça se boit presque tout seul, levage mécanique du coude néanmoins obligatoire.

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    Beaujolais sans soufre 2005, c'est le nom de cette cuvée de Beaujolais-Villages du GAEC Jambon à Lantigné, au nez présentant une très légère note de réduction, qui s’efface derrière un fruit net (cassis) et des notes de violette. En bouche, une pointe de gaz, tonique, avant une belle matière juteuse, fraiche. Le Gamay dans toute sa natureté, un vin simple et franc, fleuri et coloré, à petit prix !

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    Plou Plou 2005, un Arbois tout nu produit par les Zinzins du vin, à Besançon, la grande adresse naturiste bisontine. Plou Plou, y'a bon Glou Glou: un panier de cerise et de groseille réhaussé par une pointe de gaz, offrant beaucoup de fraicheur. "Ploussard ou poulsard, l'important c'est d'en boire". Et moins il y a de soufre, plus on peut en avaler, de vin! Avec modération, évidemment!

    Olif

    P.S.: l'ouvrage de François Morel, Le Vin au Naturel, recommande la lecture assidue du Blog d'Olif, de La Pipette aux Quatre vins, de Vins Etonnants et du Blog de Francis Boulard. C'est réciproque!

    P.S.2: Patrick Baudouin vient de nous rejoindre dans la Bloglouglou. Un nouveau blog à recommander sans modération.

     

  • Demain, c'est vendredi...

    Vendredisduvin... et le vendredi,le dernier du mois, c'est VDV! Que la publication du thème du mois, "Sulfite free", coïncide avec Halloween n'a pas de quoi effrayer les participants, bien au contraire. Le plaisir devrait être au bout des lèvres!

    Plus que quelques heures pour rendre les copies, mais les retardataires seront les bienvenus. Pour cause de partance en vacances de Toussaint, la synthèse ne devrait pas être publiée avant mardi 4 novembre.

    En résumé, vous devez donc:

    • Avoir choisi un vin qui correspond aux critères décrits et l'avoir dégusté avant demain.
    • Publié vos impressions avec les détails pertinents du vin sur votre blog entre 0h et 24h le vendredi 31 octobre 2008, ou sous la forme d’un simple commentaire sur ce blog ou sur celui des VDV.
    • M'avoir envoyé votre nom, le nom de votre blog et un permalien vers votre article avant minuit le vendredi en question (vous pouvez le faire en laissant simplement un commentaire sur le site des Vendredis du vin).
    • Vous pouvez aussi ajouter vos notes de dégustation sur Vinorati, en les partagant avec le groupe Vendredis du Vin., ou encore sur Vinismo.

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    Olif

    P.S.: troisième billet de la journée, ça va faire jaser du côté de Vierzon! La faute aux vacances, parce que normalement, je suis bien plus occupé que cela! Professionnellement parlant, s'entend!
  • 30 octobre 2008: le Yin et le Yang

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    Après la matinée noire des blogueurs contre le vin, l'après-midi blanche du randonneur jurassien. Le Yin et le Yang. L'été indien à peine terminé, voilà que l'on plonge dans l'hiver indien. - 2°C , 10 bons centimètres de m... blanche * et un blizzard sibérien à 1200 mètres d'altitude, la petite promenade digestive a failli virer au fait-divers montagnard tragique.
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    Puisqu'on est dans le blanc, et pour continuer à faire la publicité promotion des vins de terroir des producteurs recommandables, quelques notes vite fait sur de jolies quilles promptes à être descendues avec modération. Deux blancs et un rouge, en fait!

    Côté Yin:

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    La Grande Bruyère, Le Jambon blanc, Vin de table de France 2003, Philippe Jambon: la bouteille idéale pour convertir le végétarien aux délices subversifs et jouissifs de la charcuterie haut de gamme. Une véritable noix de Jambon blanc, partiellement découennée, qui fond dans la bouche comme un Esquimau au soleil abandonné dans des mains expertes. Du gras, de la tension, de la droiture, de la richesse, de la fraicheur, un vin millésimé 2003 mais qui n'en a pas l'air. Y a bon, Jambon blanc!

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    Messieurs 2007, Vin de Pays des Côtes Catalanes, Les Vignes d'Elodie: issu de la vallée de l'Agly, 100 % grenache blanc et une grande fraicheur, sur des saveurs alliant fruits blancs et minéralité. Une jolie réussite pour un vin sans grande prétention.

    Côté Yang:

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    Le Clos de la Belle Croix 2005, Vin de table (de l'Orléanais), Reynald Héaulé: saluons cette jolie découverte des Zinzins du Vin, un vin de l'Orléanais tendance nature, frais et élégant, épicé et végétal (sur le bon côté du végétal), aux tanins souples et croquants. Une belle introduction à la thématique de demain pour les Vendredis du Vin.

    Olif

    * m... blanche, © Cancoillotte.net: c'est blanc, ça vient l'hiver et ça ne sent rien, mais c'est un peu merdique quand même. Surtout quand on n'a pas de pelle!  :depelle:

     

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  • 30 octobre 2008: Le drapeau noir flotte sur la barrique!

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    Bab-anpaa le Pirate, © Astérix, Uderzo et Goscinny

    On voudrait couler tout un pan de notre culture, de notre patrimone et de notre art de vivre que l'on ne s'y prendrait pas autrement! Le vin, un fléau social? Les vignerons des pousse-au-crime? Internet leur complice? Faut-il vraiment laisser les hygiénistes nous gouverner et nous imposer leur vision aseptisée du meilleur des mondes? Aldous Huxley nous avait pourtant mis en garde, et ce dès 1932! Pas pressé non plus de voir ressurgir le fantôme de ce monstre d'Eliott Ness et son combat en faveur de la prohibition. La meilleure prévention restant l'éducation, toute la filière viti-vinicole va se mobiliser pour enseigner l'art et la manière du vin aux jeunes générations, en vue d'une consommation adulte et responsable. Les bloglouglouteurs devraient encore avoir de beaux jours devant eux. C'est tout le mal qu'on leur souhaite!

    Ne laissons pas les Ayatollahs de la Santé Publique noircir nos plus belles pages web blanches. Noircissons-les avant eux, en signe de  protestation et de mise ne garde contre l'avenir du vin sur Internet, contre l'avenir du vin tout court, ce jeudi 30 octobre 2008!

    Plus d'infos sur Facebook, où un groupe de solidarité s'et créé.

    Noir, c'est noir! Il n'y a plus d'espoir...? Mais si, Johnny! Bien au contraire!

    Vive le vin sur Internet, pour qu'il ne ressemble pas à ça!

    Olif

     

     

  • Quand Laurent Macle jardine en Arbois...

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    Les Jardins de Saint-Vincent à l'heure castel-chalonnaise! Carte blanche à Laurent Macle pour l'occasion, devant un parterre de groupies où la corporation vigneronne était fort bien représentée. Les arboisiens auraient-ils envie de s'inspirer du savoir faire sudiste jurassien? La dégustation n'en fut que plus passionnante, un de ces grands moments offerts par Stéphane-Saint Vernier-Planche, le sommelier-caviste qui renvoie Voltaire et son Candide à leurs chères études. Il faut cultiver notre Jardin arboisien...

    Une descente de Savagnin à laquelle nous commençons à être coutumiers, mais on ne s'en lasse guère, bien au contraire. Parvenir à capter le moment où tout bascule, suivre la progression du process qui aboutit à la formation du voile, puis du Château Chalon, voilà bien un travail pratique passionnant et enrichissant qui ferait aimer l'école au plus las des cancres.

    On commence par goûter les tout premiers jus de 2008 en exclusivité mondiale, avant d'entamer une lente et exceptionnelle remontée dans le temps, du Savagnin au Château Chalon!

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    - Savagnin 2008: 12,4°, 2,85 de pH. Vendangé le lundi 13 octobre 2008. Déjà sec, d'une très grande acidité, sur des notes de pamplemousse d'une grande netteté. Une structure impressionnante, pour un millésime qui sera néanmoins très acide. La notion d'équilibre sera donc prépondérante!

    - Savagnin 2007: en fût de puis le mois de mai 2008, ensemencé naturellement. Le fût est en vidange mais n'a pas encore de voile. Déjà très pur et net, avec du gras, des notes beurrées et réglissées, une petite touche de fruits secs en finale. Pas encore vraiment oxydatif et pourtant déjà tellement bon qu'on en boirait! Certains ont suggéré une mise en bouteille rapide pour profiter de cette fraicheur magnifique, mais ils se sont vite fait rappeler à l'ordre. Il est encore long le chemin qui mène à Château Chalon!

    - Savagnin 2006: sur le fil, on sent que la bascule vers l'oxydation ne saurait tarder. Beau nez complexe, fruité, avec des notes de colle blanche. Bouche droite, finement oxydative, élégante et fraiche.

    - Savagnin 2005: nez très fin et complexe, bouche riche et puissante, avec des notes d'écale de noix verte, d'épices, de gingembre, de poivre. La longueur s'affirme, s'accordant avec la richesse du millésime.

    - Savagnin 2004: nez sur la croûte de Comté. La bouche gagne en longueur et en persistance. L'oxydation ménagée est bien là. Droit, acidulé et tendu, frais et fin, il traduit à merveille son millésime de haut rendement (50 hl/ha contre 30 habituellement).

    - Savagnin 2003: un millésime à part, affirmé. Riche, beaucoup d'alcool, compact, il sait garder une pointe de fraicheur dans un coin pour donner un vin réellement digne d'intérêt, qui transcende les écueils de la nature.

    - Savagnin 2002: quasi du Château Chalon nouveau, celui qui sera mis en perce en février 2009. Un échantillon prélevé sur un fût de cave moins fraiche que les précédents, d'où quelques différences de style, qui ne conviennent guère à Laurent Macle. Pourtant...
    Trame droite, longue et acidulée, sur des flaveurs d'épices, de gentiane, de noix verte.

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    - Château Chalon 2000: aromatiquement en retrait. Bouche droite, tendue, presque austère. Un peu recroquevillé sur lui-même, à attendre.

    - Château Chalon 1990: nez envoûtant, riche, complexe, sur le moka, le malt, évoluant vers de petites touches d'hydrocarbures. Pas aussi prononcées que dans la cuve à mazout du grand-père de notre vieux copain Le Seb, absent de marque de la soirée (aux Antipodes mais si près de nous quand même), à qui nous dédions cette bouteille. Malgré ce chouïa de pétrole, un vin plutôt très raffiné, fin et élégant. Bouche moelleuse et arrondie, avec du volume, soutenu par une sacrée acidité. Grand millésime, grande bouteille procurant déjà un grand plaisir.

    - Château Chalon 1986: moka, écorce d'orange, anis, miel, la quintessence d'un grand Château Chalon qui arrive à maturité et qui livre ses secrets. Encore très jeune, il est tellement fondu et harmonieux que c'en est un régal.

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    Pour cloturer cette dégustation d'anthologie, une rareté et un collector hors commerce, un Vin de Paille du domaine Macle. 1/3 Poulsard, 1/3 Chardonnay, 1/3 Savagnin, la complexité et la complémentarité des trois cépages assemblés: fraise, raisin de Corinthe, mine de crayon, un équilibre de Paille exemplaire, bâti sur une droiture et une acidité magistrales, laissant la bouche propre et nette.

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    Stéphane-Saint Vernier-Planche, le sommelier-caviste qui jamais ne vous rase avec ses commentaires de dégustation!

    Olif


  • Tout va bien!

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    Entre deux joues, Entre deux mondes. Les deux joues, d'abord, ce sont celles d'un bœuf du Haut-Doubs sélectionné par Pierre Grésard, le boucher possiblement moustachu de Malbuisson, victime il ya quelques mois d'un bête accident qui l'a éloigné des étals (et on le bise sur les deux joues en lui souhaitant un prompt rétablissement qui ne saurait plus tarder). Les deux mondes, c'est la fusion de l'Ancien et du Nouveau, de la Suisse et du Québec, concrétisée dans un coin perdu de la Franche-Comté, réputé habituellement pour son Kirsch et ses parcours de pêche à la mouche. Entre deux mondes, cette toute nouvelle brasserie située à Mouthier-Hautepierre fait déjà beaucoup parler d'elle, par son originalité et la qualité de ses bières.

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    Les deux joues, ce sont ensuite celles, parfois gorgées de bière, d'Estèbe, le gastronome genevois en culotte slurp. Qui aime mitonner des joues de bœuf à la Guiness, que l'on s'est empressé de reproduire. Sans Guiness, mais à la Native, évidemment. Un plat exquis, définitivement non photogénique, que l'on a dû renoncer, la mort dans l'âme, à immortaliser sur la balustrade aux couleurs d'automne. Un plat entre deux mondes.

    Avec ça, Tout va bien, à plus d'un titre! On s'est sifflé un vin de table bordelais produit par François des Lignéris, le bouillonnant propriétaire de L'Envers du Décor, à Saint-Emilion, conditionné sous douze étiquettes différentes, du canon à boire, sans trop se poser de question, rustique, croquant et gouleyant. A ce prix-là, tout va bien!

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    Disponible Au bon Echanson de Pontarlier ou en ligne sur Magazinvin.

    Olif

     

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  • Nourritures livresques

    A l'occasion du Salon du Livre de Pontarlier, petite revue de la littérature en guise de 4 heures:

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    Corto le Mornichon. Son nom ne vous dira rien, il n'a pas encoré été baptisé par les scientifiques du Perpendicule, L.L de Mars et Jampur Fraize. Improbable créature aux allures de demi-saucisse de Morteau avec des cornichons plantés dans les yeux, elle ne figure pourtant pas parmi les fiches pédagogiques répertoriées dans cet opuscule grouillant de bestioles aux mœurs étranges, du Bital à tutu fungique à la Fougnasse poitée en passant par le Blanchon cadastré. Un ouvrage indispensable à emporter dans tout milieu hostile et inconnu, on ne sait jamais.

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    Mœurs étranges de Perpendicule, par L.L. de Mars et Jampur Fraize, aux éditions L'œuf, celles dont il est inutile de faire tout un plat pour ne pas se brouiller avec.

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    Petite halte derrière les fourneaux d'Adrienne. Cette jeune Genevoise (non, je ne bégaie pas!) a le talent de cuisiner ses amis quand ils cuisinent. Puis elle les dessine en train de réaliser leurs recettes. Cela donne un condensé de cuisine illustrée pour la jeunesse, format à l'italienne, que l'on dévore avec les yeux, même quand on est plus vieux, parce qu'il change un peu de la routine et que c'est une façon ludique et rigolote de se mettre aux fourneaux.

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    A vos fourneaux et Le fourneau voyageur, par Adrienne Barman, aux éditions La Joie de Lire.

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    Après un tel abus de nourritures livresques, passage obligé par les toilettes pour y lire en cacatimini In Caca Veritas, afin de tout connaitre de la physiopathologie de la défécacation, du "Déjà vu" au "Pet fourré", en passant par le "Mastodonte" ou la "Glace à l'Italienne", avec les très sérieuses explications du Docteur Colombin. Je ne rentre pas dans le détail. Un ouvrage à lire par toutes les personnes dans le besoin.

    In Caca Veritas, par Josh Richman et le Dr Anish Sheth, illustré par Tebo, de la bande à Titeuf. Traduit de l'Anglais par Alice Marchand, s'il vous plait. Paru aux Editions Glénat.

    Bon appétit! Et bon après aux petits coins aussi!

     

    Olif

     

     

  • Le Requin et le Milan

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    Encore une métaphore animale, je ne sais si j'ose! Jaws. Les dents de la mer. Le Grand Blanc. Celui d'Henri Milan. Dans les Baux. En Provence. Pas loin de la mer. Mais c'est un vin de table. Millésime codé MMV. L'opulence. Mais c'est beau. Un nez finement grillé, qui laisse une impression de fraicheur, malgré la richesse des arômes. Pas une once de lourdeur. Mais du mordant. Un vrai squale. Le Grand Blanc, quoi! Celui d'Henri Milan. A attendre, bien à l'abri, à la fraiche, blotti dans une cave anti-requins.

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    Un pur bonheur déniché à Terra Vinéa, le spécialiste du bon vin nature au pays de la Saucisse, mais c'est également une tentation de Saint-Antoine!

     

    Olif

     

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  • Cru Barréjats 2001: vive le Sau (pas) terne!

    "Quelle drôle d'idée!", entends-je déjà sussurrer derrière mon dos. Boire du Sauternes! Pourquoi pas du vin californien! Loin de moi l'idée de vouloir jeter la pierre à une aussi prestigieuse appellation bordelaise, mondialement célébrée pour ses vins, les plus réputés liquoreux côtés en bourse. Seulement, le prestige, je trouve souvent cela plutôt indigeste. Dur à avaler. Et même aussi à recracher. Conçu pour plaire à une élite pleine aux as, buveuse d'étiquette, mais généralement ignare de ce qu'il y a dans la bouteille. Des vins plutôt ternes, qui finissent dans le seau, ou, de façon plus heureuse, dans un gigot de 7 heures façon top slurp, histoire de rire à Noël. Des vins en grande soufrance, dans lesquels on a parfois malencontreusement laissé tomber quelques morceaux de sucre. Il y a de ces bruits qui courent, je vous jure! J'ai toujours sur l'estomac une dégustation de Sauternes primeurs 2004, qui m'a beaucoup éclairé sur la quantité de gaz d'éclairage nécessaire à la luminosité d'un vin liquoreux. J'en soufre encore!

    Heureusement, SAPROS est arrivé! Sans se presser. Le Club des vins de botrytis obtenus uniquement par concentration naturelle. Eh oui! C'est possible! Parmi les meneurs, Philippe Delesvaux et Patrick Baudouin, des Angevins férus de chenin. Qui faisaient avant l'heure du Sapros sans le savoir, tel Monsieur Jourdain. Quelques Sauternais ont adopté la charte, produisant des vins sans recours aucun à la chaptalisation. Parmi ceux-ci, Guiraud, une adresse que l'on a la faiblesse de recommander, même s'il est classé, et Cru Barréjats, dont il sera question aujourd'hui. Et puis  quelques autres, encore plus francs-tireurs, comme Rousset-Peyraguey et Massereau.

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    Quand on goûte à ce Cru Barréjats 2001, on sent la connivence qui unit Patrick Baudouin et Mireille Daret. Un Sauternes aussi bon qu'un chenin de Loire, c'est dire! Riche (millésime oblige!), parfaitement mûr, les notes d'agrumes s'entrechoquent avec celles de l'ananas-bouteille. Tchin! Une acidité tout en dentelles vient porter le vin très loin. L'équilibre est ravissant, l'Olif est ravi! Sans oublier l'autre compagnon idéal de ce Sau (pas) terne, un Roque (pas très) fort du Vieux Berger. Avec l'anan (plein aux) as, l'amateur élitiste est comblé!

    Un vin absolument différentiel: Absoluvins, évidemment!

    Olif

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  • Goûte-moi ça si tu Lauze! (2)

    Quand on tient un bon titre, pas question de le lâcher comme ça!  Après l'hiver de la semaine dernière, l'été est déjà de retour! Vivent les déjeuners en terrasse et un bon petit rosé bien frais avant la sieste. Peu soufré de préférence, pour éviter les réveils difficiles. Le rosé de l'été indien, ce sera donc celui-ci: un Corbières 2007 du domaine du Grand Lauze, dont les vins nous ravissent à chaque fois, chaque jour ou presque. Du bio, du nature, du frais, du tout bon! Robe groseille, nez frais et fruité, bouche ronde et gourmande, parfaitement désaltérante. Une sensation de rouge léger, grâce à des petits tanins adorables comme tout.

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    Et dire que c'est fait avec du Carignan!

    Vin étonnant, non?

     

    Olif

     

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  • Le crapaud et le Renard

    Un bestiaire dans une bouteille! Ce crapaud-là n'est pas du genre à se transformer en Prince Charmant, quand on le porte à ses lèvres, non. Il n'a pas la peau verruqueuse et couverte de pustules, non plus. Ce crapaud-là, il est noir et c'est du Gamay d'Auvergne produit sur les Côtes de Clermont par un rusé Renard, Thierry de son petit nom. Millésimé 2006 mais vinifié à l'ancienne, avec peu de soufre, concentré et fruité, droit, légèrement serré, il demande à s'oxygéner dans le verre. Mais comme il est construit sur le fil de l'acidité, je le sentais prêt à basculer du côté obscur de la Force oxydée. Difficile pourtant de finir la bouteille à moi tout seul en une seule fois. Alors je l'ai rebouché et j'ai pompé, pompé, pompé, pompé... tel un Shadok du Vacuvin®. Et j'ai placé la bouteille au frais. Le lendemain, il était encore meilleur! Et le Crapaud Noir fut gobé tout entier!

    Produit sur les Coteaux de Chanturgue, au-dessus de Clermont-Ferrand, il n'a pas droit à l'appellation parce qu'il est atypique, tout comme Chanturgue n'a pas droit à l'appellation Gergovie parce que Napoléon III en a décidé autrement. Mais ça, c'est une autre histoire!

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    Vin étonnant, non?

    Olif

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