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Le blog d'Olif - Page 34

  • Lisson, la colline aux Iris

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    Du haut de sa colline de Lisson, qui domine le superbe village médiéval d'Olargues largué au loin, Iris Rutz-Rudel se sent pousser des ailes.  "Si Jaur est su, Jaur est bienvenu", a du se dire Iris, lorsqu'elle est tombée amoureuse de cette vallée du Jaur, au pied du Mont Caroux et du massif de l'Espinouse. Ce paysage, aux formes de femme couchée, Iris le contemple debout. Cette colline de Lisson, c'est un peu son enfant, à elle et à son mari Claude, décédé en 2001. Ils l'ont accouchée, défrichée, modelée, domptée, terrassée. Et replantée avec la vigne originelle. Pas tout à fait, en fait. Car l'encépagement du domaine de Lisson est plutôt original, essayant de trouver la meilleure adéquation cépage-sol: mourvèdre, sur les sols schisteux juste au-dessus de la maison et dans le grandiose amphithéâtre du Clos des Cèdres, cabernet-sauvignon en terrasse dans les Echelles de Lisson, pinot noir sur les éboulis calcaires du Clos du Curé, mais aussi merlot et petit verdot au Clos des Cèdres. Un travail titanesque à effectuer, non mécanisable du fait de la déclivité. Sans parler de la nécessité de cloturer les parcelles et d'électrifier les clotures, pour tenter de limiter les dégâts occasionnés par les sangliers du secteur, vendangeurs avant l'heure. Et quand il ne s'agit pas de cochons, gare aux autres  maraudeurs! Tous la même engeance, quand le raisin est bon! 2008 sera finalement un millésime de blaireaux, ces sagouins poilus, blancs et noirs, qui ont négocié sur pieds une grande partie de la récolte, assemblée finalement en une seule pièce, à l'exception d'une fillette de Pinot noir de Monsieur le Curé. A noter que de son temps, au début du siècle dernier, le bon père d'Olargues, qui savait vivre et s'y connaissait prou en sang du Christ, y envoyait sa bonne entretenir la parcelle. Une bonne à tout faire, pas du tout folle de la messe à Olargues, préférant de loin la vie au grand large sur la colline de Lisson.

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    Pour en revenir au cas Lisson, comme on se plait autant à dire du côté d'Aix en Provence qu'à Saint-Pons, prévoir, pour une visite en bonne et due forme, avec tour complet des différents clos:

    - un minimum de temps (deux bonnes heures, au bas mot)
    - une bonne paire de chaussures de marche
    - une gourde bien remplie
    - un bon appareil-photo
    - une mémoire de botaniste, pour retenir le nom de toutes les petites fleurs croisées sur le chemin, dont des iris, ça c'est une certitude, d'où le  pluriel du titre,
    - en saison, un fusil pour les sangliers et un sac pour ramasser les châtaignes et/ou les champignons.

    Et lorsque l'on redescend à la maison, qui joue inlassablement sa jolie petite musique éolienne, si Klaus est dans une phase créative, le bonheur n'est pas loin. Café aromatisé à la fève tonka, biscuit agrémenté de crème chantilly, suivi d'un petit salon de dégustation aux chandelles à la cave. De quoi oublier aisément d'avoir eu à jouer les Iron-Men avec lui pour suspendre une barrique de fleurs sur le devant de la maison!

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    Au menu dégustation du jour, flash-back en 2002, avec un Clos des Cèdres bien ouvert, à point, à la trame très fine, très discrètement animal, mais pas de quoi effaroucher une jeune fille de bonne famille. Minéral, légèrement serré, mais frais et gouleyant. Un mourvèdre de fort belle tenue, impeccable pour maintenant et pendant encore quelques années. Les Echelles de Lisson, assemblage bordelais languedocien, cabernet-sauvignon et merlot, offre un nez très bordelais, tabac, cigare et bois de santal. La bouche est encore compacte, marquée par de la mâche, très bien structurée, mais la finale est encore un peu dure, ferme et tannique.

    Klaus avait encore envie d'être créatif en cuisine le soir venu, malheureusement, nous avions d'autres obligations, c'est regrettable. Mais le véritable bonheur, en cette première belle journée printanière 2009 du Haut-Languedoc, c'est d'avoir arpenté cette terre de Lisson, d'avoir palpé l'indicible, tout le travail "kolossal" fourni pour produire les merveilleux flacons du domaine de Lisson. Des vins qui ont une chair et une âme, des bouteilles que l'on est fier d'avoir en cave. Pour tout ça, merci Iris et Klaus.

    Olif

  • Jacques Maillet, la Savoie Autrement...

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    La Savoie Autrement en balade franc-comtoise bio-éco


    "- Ola Olif! Viens faire un tour au salon bio-éco de Besançon, les Savoyards t'attendent de pied ferme. Et il y aura même une surprise!"

    C'est cet intrigant message du jardinier d'Eva qui m'a incité à passer une partie du week-end de Pâques autrement, pour me rendre à la capitale comtoise dans ma petite auto. Pas autrement écologique, ni autrement économique, j'aurais plutôt dû prendre mon vélo, quitte à arriver un brin en retard. Autrement, les Savoyards, eux, étaient bien là, dans le village vigneron du salon, coincés entre un Alsacien, un Jurassien, un petit gars d'Ardèche (de l'excellent domaine des Miquettes, dont on devrait j'espère reparler bientôt) et une blonde vigneronne beaujoloise. Accueil autrement sympathique de Jacques Maillet, ancien coopérateur à Chautagne, autrement moustachu, qui a renoncé à la viticulture conventionnelle par envie, par conviction, par besoin vital, celui de faire du vin Autrement.

    Ses vins, ils respirent la vie, la nature, la vérité. Ils respectent les millésimes. Par obligation, les 3 cépages rouges savoyards (gamay, pinot noir, et mondeuse) furent vinifiés ensemble en 2005, pour donner la première cuvée Autrement, un vin à la structure imposante, épicé, poivré, concentré, à la réduction nasale première. Solidement charpenté, avec de la mâche, il faut savoir l'attendre, car la matière est belle. 2007 se goûte déjà bien, autrement, 2006 est plus frais, plus végétal aussi. En 2008, millésime compliqué en Savoie également, une cuvée de pur Gamay a vu le jour. Un vin de soif, friand, frais, de plaisir purement immédiat. J'ai pris du plaisir. Immédiatement. Autrement.

    "Quand j'aurai vinifié 3 rouges, je ferai du blanc!" a décrété Jacques Maillet. Ben voilà! On y est. Place au blanc, maintenant. Depuis 2007. Sa Jacquère, il l'a pensée autrement. Et cela a donné un vin d'une tension et d'un équilibre inimaginables. La Jacquère 2008, embouteillée depuis 3 semaines, est dans la même lignée. Un vin pour amateur de vins tendus et minéraux, d'une droiture parfaite, sans concession aucune à la facilité. Un must savoyard!

    Et la surprise, alors? Ben, la surprise, ce fut son Altesse 2007. The last! La dernière bouteille du domaine que Jacques a eu l'extrême gentillesse de me réserver. Ouverte pour l'occasion, devant moi, que je puisse la déguster. Un véritable privilège. D'autant plus que le vin dépasse tout ce que j'ai pu goûter en la matière. Une Altesse autrement! 14,8° naturels, récoltée par tries successives, la dernière plutôt en surmaturité. Volontairement oxydative, au premier nez sur la croûte de vieux fromage, elle évolue sur des arômes type Jerez, avec une grande acidité et une bouche très sèche, sur les fruits secs. D'une grande netteté, un vin absolument magnifique, hors des standards habituels. Le millésime 2008 à venir devrait retrouver un semblant de typicité.

    La Savoie dans ce qu'elle a de plus dépaysant! Autrement, quoi!

    Olif

  • Philippe Bornard, rusé vigneron pupillanais

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    Philippe Bornard est un vigneron rusé. Comme son nom semble l'indiquer. Coopérateur de longue date à Pupillin, il a, depuis toujours, vinifié quelques cuvées à titre personnel et privé. Depuis 2005, il avance crinière au vent. Il a cessé de vendre son raisin à la coopérative, pour produire désormais ses propres vins. Et c'est tant mieux! Un jeune domaine, mais un vigneron qui a de l'ancienneté et du bagage. Et des millésimes anciens à la cave. Son plaisir: les ouvrir et en faire profiter les amateurs et les amatrices, bien au frais dans le joli carnodze aménagé dans une des magnifiques caves du domaine. Une dégustation à l'aveugle, où il s'agissait d'identifier cépage et millésime. Le producteur? Ben, on le connaissait tous! Cela peut paraitre facile de prime abord, mais le sans-faute est rare. Les meilleurs se fourvoient allègrement, confondant trousseau et ploussard, voire, pour les plus mauvais, ploussard et poulsard, ce qui est définitivement mal vu à Pupillin. Même si, comme chacun sait, l'important, c'est finalement d'en boire.

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    Philippe Bornard à la Beaujoloise 2009 (une photo piquée à Estèbe, mais il n'avait qu'à pas la laisser trainer sur mon disque dur!)


    Les cépages rouges jurassiens, ces grands incompris, ont largement de quoi séduire les amateurs lorsqu'ils sont travaillés intelligemment. Ils possèdent en outre une grande aptitude au vieillissement. Les plus anciens, récoltés mûrs et bien vinifiés, dans les beaux millésimes, ont de beaux jours devant eux et paraissent encore bien jeunes. La preuve avec le premier vin à ouvrir le bal, un Arbois-Pupillin Ploussard 1976 à la robe œil de perdrix, une grande partie des anthocyanes étant restée accrochée aux parois de la bouteille. Dépouillé de ses atours, pas de sa matière. Evolué, certes, mais sa structure droite, acidulée, poivrée et fraiche porte encore bien loin. 33 ans, le gaillard! Et toujours debout. Le Trousseau 1997 fut l'un des plus beaux vins proposés à la dégustation. Le plus complet, certainement. Une structure parfaitement bien définie, à maturité optimale, un grand moment gustatif. Le Pinot noir 1990 était un petit cran en-dessous, sans démériter pour autant. Plusieurs autres vins au programme, pas un seul âgé de moins de 10 ans, mais une grosse panne de stylo n'a pas permis la prise de notes précises. Sans aucun doute la faute à Mehdi, le trublion retardataire de la soirée, ratapoil* de surcroît. Quelque soit leur âge, aucun des vins n'a failli. En blanc, mention particulière pour un Chardonnay 1976, impeccable, qui n'était pas s'en rappeler les vins de Camille Loye du même millésime. Certains ont préféré le 1979, malgré un petit manque de netteté sur le premier nez. On ne peut pas pour autant leur en vouloir! Des vins idéalement vinifiés, avec le moins d'intrants possibles, embouteillés avec un peu de gaz, ce qui leur assure fraicheur et longévité.

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    La jolie et rusée étiquette orangée du domaine. Seul le nom de la cuvée change de l'une à l'autre, Goupil, lui, est toujours là.

    Beaucoup plus récent, servi sur les succulentes saucisses vigneronnes cuites dans la cheminée, cet Arbois-Pupillin Ploussard 2008 en macération carbonique sera le dernier coup de cœur: du raisin, point barre! D'ailleurs c'est son nom, à cette cuvée. On en boit des seaux,  Point barre! Le futur est en marche, mais le passé a de beaux restes, du côté des Chambines** et de la Côte de Feule**.


    Olif

     

    * ratapoil: nom masculin, si c'est un homme, féminin le cas contraire. Personne qui a élaboré du vin pour sa propre consommation alors qu'il n'est pas officiellement vigneron.

    "Hmm!, il est bon, ton vin de ratapoil. Meilleur que celui que fait Untel!" En principe, ce genre de choses ne se dit pas. Ce n'est pas correct pour Untel.

    ** Les Chambines et la Côte de Feule sont deux noms de parcelles situées sur Pupillin. On essaiera d'y voir un peu plus clair sur les terroirs pupillanais un de ces jours.

  • Printemps 2009, on va déguster! (3)


    Le printemps 2009 n'arrête pas de s'installer, délivrant son flot de dégustations, de quoi irriguer à grandes goulées le fond de la gorge, provoquant un arc-en-ciel de bonheur entre les amygdales.

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    Arc-en-ciel amygdalien chez un patient ivre de bonheur après un printemps chargé en dégustations de tout genre.
    Cliché publié avec l'aimable autorisation du service d'ORL du Pr Prout

    Dernière fournée de dates pour remplir l'agenda de l'amateur en manque de sensations palatines humides:

    - les 1er et 2 mai, on attaque par une Bûverie sans vignerons chez Lolo 1er, roi de Bû et infatigable organisateur d'évènements gustatifs. Il ne faudrait surtout pas l'oublier!

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    - les 2 et 3 mai, c'est la fête à Courgis, chez Magalie, Thomas, Olivier et Alice. On y boira du sauvignon de Saint-Bris et du Chablis, mais pas seulement. Des copains de la France entière sont venus leur prêter main forte. De quoi saliver, et aussi le regretter, si on est dans l'impossibilité de s'y rendre.

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    - les 2 et 3 mai, toujours, pour ceux qui savent déguster en flamand, rendez-vous au grand salon de vins naturels organisé par Hans Dusselier, de Winjfolie. On pourra même y déguster des frites naturelles, un fois. Que du bonheur en perspective!

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    - les 16 et 17 mai, changement radical de style, ce sera la fête des Grands Amateurs. Et qu'est-ce que boit un Grand Amateur, si ce n'est du Bordeaux? Au menu, dégustation de prestige avec plein de grands crus, grand dîner dans un grand Château et tournée des grands ducs dans toute la région, car ce sera aussi la fête de l'œnotourisme.

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    - le temps fort de ce mois de mai sera sans nul doute la 6ème  édition des RE-VE-VIN de Saint-Jean de Monts. Des rencontres vendéennes organisées par des amateurs pour des amateurs. Amateurs, certes, mais tout le monde reconnait le grand professionnalisme de Philippe Rapiteau, l'homme de la Pipette, et de Philippe Gallard, le gardien du temple, au Chai Carlina. Ce sera la fête du vinotourisme, un genre d'œnotourisme, mais en plus artisanal et authentique. Au programme, des dégustations, des repas, des rencontres avec des vignerons, du troc, de la convivialité, du farniente, de la baignade sur la plage des Demoiselles, des châteaux de sable, de la chasse aux pignons, de l'amitié et toutes ces sortes de choses qui rendent la vie un peu moins terne. Lors du pont de l'Ascension, du 21 au 24 mai, prière incontournable à Notre-Dame des Monts, juste avant la descente sur Saint-Jean!

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    Olif

  • Ultra Violette!

     

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    Un verre pour devenir fan. Membre des Ultras, même! Supporter de Violette à fond, avant qu'elle ne se fâne. Ce qui n'est pas demain la veille, d'ailleurs. Du Gamay d'Auvergne pur jus, pur fruit, mais aussi floral (de la violette très probablement), un peu épicé. Et gouleyant. Et soyeux! Une véritable caresse au palais.

    Un peu déraisonnable, Violette. Car elle se donne entièrement. Dur d'en laisser une goutte au fond du verre et, pire encore, de la bouteille.

    Ils sont comme ça, les Auvergnats. Généreux.

    Généreuse aussi, Violette, et légèrement impudique, quand elle se livre sans fard et sans étiquette. Juste une contre. Bien garnie, la contre, heureusement. Mais moins photogénique.

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    Vin étonnant, non?  Santé, M'sieur Bouju!

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • VDV 23: c'est l'printemps!

     

    VendredisduvinVoici donc la 23ème session des Vendredis du vin, session pour laquelle il va falloir se trouver en phase avec le cycle des saisons, qui, pour la première fois depuis bien longtemps, semble vouloir être respecté un peu. Après un hiver particulièrement réussi dans le Haut-Doubs, les petites fleurs et les petits oiseaux sont à l'heure. On a craint le pire, mais en moins d'un mois, chronomètre en main, la neige a fond980_champagne-rose-n.jpgu, le ciel a bleui, l'herbe a verdi, les pissenlits ont jauni et le vin a rosi. Le Printemps est là! Vive lui!

    Comme une envie de bulles, depuis ce retour de Champagne. L'occasion de fêter le printemps en se remémorant l'un des vins les plus séduisants dégusté lors du récent salon Vins et terroirs de Champagne. Des bulles rosées, puisqu'il s'agit du Blanc de rose 2006 de Jean-Baptiste Geoffroy. Joli nom pour un vin extra, exceptionnel même, un rosé de saignée, assemblage de 60% Pinot Noir et de 40% de Chardonnay. Pas un vin de coupage pour autant, puisque les deux moûts ont été vinifiés ensemble. C'est finalement le chardonnay  qui a plutôt été travaillé comme un jus de raisin rouge, si l'on veut bien. Ce Champagne rosé, c'est de la soie, de la dentelle, du taffetas. Une rose éclose au petit matin et qui ne perd pas cette vesprée son teint au vôtre pareil. Elégance des arômes,  pétale de rose et pomelos (rose, cela va de soi), finesse de la bulle, tendresse de la bouche, délicate nervosité de la finale (oxymore and more). Un vin résolument printanier, dans lequel on mord (and more) avec gourmandise. Une bouteille pas encore commercialisée, il faudra savoir patienter quelque temps pour en acquérir un exemplaire.

     

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    Jean-Baptiste Geoffroy en plein effort de concentration au salon d'Aÿ

     

    Rosé, Champagne...! Au vu des articles précédents, c'est ce qui s'appelle avoir de la suite dans les idées! Il va falloir peut-être que je passe à autre chose un de ces jours! Languedoc, peut-être, pourquoi pas?

    Olif

     

  • Conte de fées à la Molière

    Pour parler des vins d'Isabelle et Bruno Perraud, du domaine des Côtes de la Molière, plusieurs options littéraires s'offraient à moi. D'abord, un conte à la Charles Perrault, où le petit Poucet aurait enfilé ses chaussures molières de 7 lieues pour produire du vin naturel, bio et sans soufre. Ou alors comme une pièce de théâtre à la Molière, un genre d'école des femmes savantes, où Isabelle jouerait le rôle de la vigneronne. Ou enfin, comme un roman de Cervantès, où Don Quichotte penchait sans ça. Mais finalement, c'est une mauvaise idée. On n'est pas là pour se battre contre des Moulin-à-Vent, bien au contraire.

     

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    Le plus simple, en toute évidence, c'est de laisser parler Isabelle, puis de laisser parler les vins. Une franchise et une netteté irréprochables, dans le discours comme dans le verre. En bio et en "nature" par conviction profonde, mais une option où, contrairement au "chimique", il faut tout expliquer. Justifier sa démarche, commenter ses choix, les défendre, convaincre. Pourtant lumineux, une fois le vin servi dans le verre.

     

    Le Beaujolais-Village 2007 est d'une simplicité désarmante. Simple et évident, simplement bon, évidemment bon. Un cran au-dessus, le Moulin-à-Vent 2007 ravit l'âme et le palais. Plus profond, mais tout aussi frais que le Beaujolais-Village. Epatant, gouleyant, réjouissant. Elevé en fût pour 40%, les 60% restants n'ont vu que la cuve. Le Moulin-à-Vent 2006, lui, ne fut élevé qu'en fût. Beaucoup de fruit, mais une texture un peu plus serrée, moins immédiate, qui mérite de se fondre.

    Blanc sur rouge, rien ne bouge. Surtout pas ce superbe Saint-Véran 2008, 100% naturel, fruit d'une petite activité de négoce qui permet de compléter l'offre du domaine en blanc. Des raisins ultra-sélectionnés pour un vin d'une grande droiture et d'une profonde minéralité. Un vrai coup de cœur! Dire qu'il y a également un Pouilly-Fuissé, que je n'ai pas goûté!

    Tous ces vins ont une âme, celle d'un couple de vignerons francs, sincères et convaincants, dont les vins viennent tout juste d'être agréés à la dégustation par Pierre Overnoy himself. Si ça, ce n'est pas un gage de qualité!

     

    Olif

     

     

  • Aÿ, aÿo ...

     

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    "... on rentre du boulot!"  D'Aÿ, plus précisément. Qu'il faut prononcer "ailli", en Champenois sparnassien de la vallée de la Marne. De Aÿ à "aÿo", il n'y avait qu'un pas, que mes nains de balustrade n'ont pas faÿ à franchir. En ce qui me concerne, ce n'était pas du vrai boulot. Plutôt un lundi au soleil, entre paysages rieurs mais plutôt lunaires trop rarement parsemés de pissenlits, dégustation de vins clairs et bulles festives.

    La Champagne, vignoble béni de Dieu? On serait tenté de le croire, au vu de cette photo prise sur les hauteurs de Dizy. Mais de quelle Champagne s'agit-il, au fait? Celle des producteurs de raisins pour grosses maisons en quête de volumes destinés à arroser les Formule 1 en cas de victoire au Grand Prix? Ou bien celle des vignerons, les irréductibles qui veulent à tout prix élaborer du vin de Champagne, à boire de préférence dans un verre et pas dans une flûte? Je parle évidemment de la Champagne des vignerons, de tous ceux qui ont pour ambition de faire leur propre vin pour le vendre sous leur propre nom. En bio, en biodynamie, en voie de conversion, en lutte intégrée, tous ceux qui étaient là avaient envie de faire réfléchir sur leur approche du vin de Champagne, tout en se questionnant eux-mêmes. En faisant déguster à la cantonnade des vins clairs, non encore champagnisés, et leurs pendants à bulles. Premier véritable salon de ce genre à être organisé en Champagne et très joli succès, plus de 200 personnes s'étant inscrites pour participer à l'événement. Excellente ambiance, très pédagogique, heureusement ludique, avec de fort belles émotions gustatives et de grandes découvertes.
     
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    17 vignerons, présentant en principe chacun 3 vins clairs et 3 Champagnes, parfois avec une concordance parfaite entre les cuvées,  l'exercice fut passionnant de bout en bout. Mais avec plus de 100 vins à déguster, il fut aussi éprouvant pour les papilles, malgré le caractère souvent revigorant de la bulle. Au final, il a fallu faire l'impasse sur quelques vins clairs et sur 4 domaines. Dommage!  Globalement, très peu de vins inintéressants parmi ceux dégustés, un constat plus que satisfaisant.

    Quelques grandes révélations (pour moi), avec les vins de Jean-Baptiste Geoffroy (dont un exceptionnel Blanc de Rose 2006, un pur rosé de saignée contenant 60% de Pinot Noir et 40% de Chardonnay, et un superbe Extra-Brut 2000), ceux de Raphaël Bérèche (dont un tout aussi exceptionnel rosé d'assemblage, comportant 7% de vin rouge, comme quoi, le coupage...!) et ceux des Frères Laherte (avec une épatante cuvée Les Clos, complantation de 7 cépages). D'autres très beaux vins chez des vignerons plus ou moins connus des amateurs (Les Rachais 2004 de Francis Boulard, Louis 98 de  Benoit Tarlant, L'Apôtre 2004 de David Léclapart, Le Mesnil 2004 de Pascal Doquet, L'Avizoise 2004 de Pascal Agrapart...), mais la liste n'est pas exhaustive.
     
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    Curieusement (ou pas?), certains vins se goûtaient mieux en clair que leur supposé équivalent champagnisé. Reflet à la fois des millésimes, probablement, mais aussi de l'état d'esprit et des options de vinification du vigneron, qui ont pu se modifier avec le temps, comme ce fut le cas chez Françoise Bedel, dont les vins clairs 2008 étaient absolument superbes, tandis que les Champagnes présentés (Divin secret 2003, Entre ciel et terre 2001, L'âme de la terre 1998) se goutaient sous un jour différent, un peu moins convaincant: des vins riches, puissants, destinés à la table et moins à leur aise en dégustation pure. Des choix assumés et néanmoins passionnants pour comprendre l'évolution des vins ... et celle de la vigneronne!

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    Journée riche en sensations, donc, en rencontres aussi, et un Salon qui devrait devenir un incontournable du printemps champenois.

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    Olif
  • For the rosés...





    Les bons vins naissent-ils dans les choux ou dans les roses? A l'instar du flamant et du petit rat, le vin peut se parer de rose. Une couleur pas toujours appréciée de l'oenophile, lorsqu'il n'y voit qu'un ersatz de vin, un entre-deux, tandis que la simple évocation de ce tutu amène la bave aux lèvres du vieux libidineux à l'oeil torve qui patiente à la porte de derrière de l'opéra, quand il n'essaie pas d'y rentrer en se faisant passer pour un dératiseur. Mais revenons à nos moutons flamants. Du Flamand au Wallon, il n'y a qu'un pas. Et un contentieux ancestral. Probablement la raison pour laquelle le Parlement de Bruxelles une fois veut autoriser le coupage pour élaborer du vin rosé. Le rosé, le vrai, il peut être pressé  (mais pas trop!) ou saigné. Mais sans s'être coupé. Un exercice pas toujours évident, parfois un challenge pour le vigneron consciencieux, mis au défi de produire un vin authentique qui a parfois du mal à s'imposer comme un vin véritable.

    Le tout est de savoir si Bruxelles aura le "final cut" et parviendra à imposer son mélange des deux couleurs.

    Couper n'est pas vinifier!

    Questions: est-ce que mélanger du rouge de m... avec du blanc de m... est-il susceptible de donner un rosé qui ne soit pas de m...? Est-ce que ce nivellement du rose par le bas, qui n'a pour seul argument économique que d'écouler une production déficiente qui ne trouve preneur ni en rouge ni en blanc, n'assombrira pas l'avenir du rosé? Les viticulteurs français seront-ils définitivement dans les choux à Bruxelles?

     


    En attendant, la lutte s'organise. Les amateurs réagissent, pour tenter de protéger le vin de leurs amis. Toute la chaîne du rosé se mobilise autour de sa couleur fétiche sur www.coupertuelerose.com. Pour pouvoir continuer à voir le vin en rose, quand il me prend dans ses bras et qu'il me parle tout bas, signez... ou pas! Même si la cible de ce produit de bas de gamme n'est pas le véritable amateur de vin, favoriser la facilité nuit aux vignerons authentiques qui persisteraient dans la voie du rosé de qualité. Ceci dit, comme l'a déjà souligné Hervé Lalau sur son blog, nos dirigeants ne s'étouffent guère avec la cohérence. Dernière question: est-ce que boire un rosé de m... ne favorisera pas un cancer de m..., au final?

     

    Rosés du Ventoux? J'achète!

    La théorie, c'est bien beau, mais rien ne vaut la pratique. Invitons donc le vrai rosé à table, en l'occurence celui du Ventoux, dont les vins ont acquis leurs lettres de noblesse depuis belle lurette. Si le malheureux Simpson en avait rempli sa gourde, il n'eût peut-être pas autant souffert de déshydratation lors de sa fatale ascension finale du Mont du même nom pendant le Tour de France 1967.

     

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    - Le Repaire du Géant, La Flamme du Repaire 2008: un repaire habité par un géant, on le repère de loin. Ce géant, que l'on imagine volontiers vert même s'il ne produit pas de maïs, élabore du rosé, par pressurage direct. Assemblage de grenache (85%) et de carignan (15%), cette flamme est délicatement saumonée. Nez subtil, épicé et floral, bouche droite, vive et tendue. Mon premier rosé tranquille de l'année. Une belle première fois!

     

    - Château Pesquié, Les Terrasses 2008: saignée de grenache, syrah et cinsault, ce rosé affiche une robe groseille. Acidulé et tonique, très fruité, il se savourera volontiers en terrasse cet été.

     

    - Domaine de Fondrèche, Instant rosé 2008: un rosé pressé pour amateur qui ne l'est pas trop. Cinsault, syrah, grenache sur des parcelles spécifiques, dédiées à l'élaboration de rosé. Une minéralité étudiée, voulue, recherchée, affirmée, qui réjouit et tonifie le palais.  D'une couleur  pâle (aussi pâle que celle d'un coureur cycliste du XXIème siècle roulant à l'eau claire au pied du Mont Ventoux?), fin et délicat, cet Instant se prolonge vers une félicité qui, à défaut d'être éternelle, se veut spirituelle. Un vin remarquable!

     

     

    Thank you for the rosés, amis viticulteurs, du Ventoux ou d'ailleurs. dEUS, le plus grand groupe de rock belge du monde l'a déjà chanté depuis bien longtemps!

     

     






    Olif
  • Bordeaux de Pâques

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    Certaines traditions sont tenaces! Tenez, Pâques, par exemple! Qui dit Pâques dit petits œufs ou lapinous en chocolat, crétins ou à gros pifs. Mais qui dit Pâques dit aussi gigot. Pas de lapinou, mais d'agneau. Et qui dit gigot dit Bordeaux. De noble extraction, éventuellement, mais ce n'est nullement une obligation. Néanmoins, il faut savoir se vautrer parfois dans le luxe. Un luxe étonnamment bon marché, quand on connait le prix d'achat de l'époque, inversement proportionnel à la couche de poussière qui recouvrait les dites bouteilles. Il va falloir épousseter profond pour retrouver les mêmes sensations pécuniaires avec les millésimes récents.

    Pâques, c'est donc chez Olif la rencontre annuelle et traditionnelle du gigot et du Bordeaux, juste après la chasse aux petits œufs dans le jardin. Comme il y a deux ans, l'agneau a pris le temps d'arriver. 7 heures, très exactement. Mais dans une nouvelle version, aux épices de Noël de chez Estèbe. Avec en accompagnement, une plâtrée de pommes de terre berrichonnes. Un peu comme si Mamina et Estèbe avaient fait leurs Pâques dans les montagnes jurassiennes. Je ne sais pas ce que ces patates avaient de berrichon, mais le gigot n'avait rien de genevois non plus. Les deux se sont tellement bien mariés que l'on imaginerait sans peine nos deux blogomiameurs convoler en cuisine et ouvrir une gargote à mi-chemin entre le grand lac et la cathédrale de Bourges, dans le Charolais, par exemple.

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    Côté glouglou, ce fut Bordeaux, donc. Après avoir éclusé les deux dernières bouteilles de Domaine de Chevalier blanc 1995 (un vin strict et droit, peu épanoui, dont on se demande s'il le sera un jour, liquidé sans regret) sur des cuisses de grenouilles de pays , juste grillées nature, place aux rouges, avec en premier lieu, dans l'ordre de service, un Château Figeac 1990, harmonieux et fondu, presque un peu trop car manquant légèrement de relief; évolué, sur l'âge, mais pas tertiaire, donc avec encore un peu de réserve. Ensuite, pour le plus grand bonheur du gigot, qui en frétillait d'aise dans sa sauce, un Château Pontet-Canet 1994. Le millésime de la renaissance du château, qui n'a pas arrêté de faire mieux depuis, avec, actuellement en cours, une conversion en biodynamie. Des notes fruitées, une bouche charnue, réjouissante. Un Pauillac  à maturité, sans austérité, rigoleur, encore tout fringant sous sa jupe. Pour clore la série des rouges, le plus facile et le plus charmeur, qui ne donne toujours aucun signe de faiblesse ou de déclin, Château Léoville-Barton 1997. Un château pour lequel je garderai toujours une tendresse particulière et dont j'ai goûté tous les millésimes depuis une vingtaine d'années et ce, bon nombre de fois. Ben ce 97, il tient encore drôlement bien la route! Suave, élégant, sans aspérités, pas immensément long ni complexe, mais agréable. Le verre se vide avec plaisir!

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    Pas de repas de fête sans liquoreux, il en fallait bien un pour les petits œufs! Le choix fut restreint, il eût certainement pu y avoir pire, question étiquette: Château Rieussec 1997. La robe commence à devenir ambrée, le nez est rôti, la bouche possède un côté acidulé loin de me déplaire. Pourtant, le sucre est loin de se fondre harmonieusement, ce qui n'évite pas une légère lourdeur en finale, finale par ailleurs un peu serrée et étriquée. Je n'ai pas dit sec, hein?

    Opération Bordeaux Grands Crus Classés terminée, vivement lundi de Pâques, que l'on goûte quelques bons crus bios de Savoie et du Beaujolais!

    Olif

  • Printemps 2009, on va déguster! (2)

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    Cette fois, plus aucun doute! Le printemps est là! Pour s'en rendre compte, il aura suffi d'un cygne, comme chantait JJ Goldman au plus fort des 80's! Premier bain printanier pour les palmipèdes dans le lac de Bouverans en voie de dégel début avril, premiers bains de bouches pour les bipèdes dans les salons de dégustation qui fleurissent en même temps que les jonquilles et les narcisses.

    Petite sélection printanière, non exhaustive:

    - du 17 au 19 avril, 7ème salon des vins de Mâcon: une manifestation qui monte en puissance, couplée au 55ème concours des grands vins de France. Les médailles vont pleuvoir. Ce n'est pas la légion d'honneur, mais ça récompensera exclusivement des vins et des vignerons. On n'est jamais mieux servis que par soi-même.

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    - du 17 au 19 avril, Olne: Olne, sweet Olne! Il parait que l'expression est de moi, je n'en suis pas peu fier! Deuxième édition de cet exceptionnel salon amateur, "comme à la maison", qui réunit pléthore d'excellents vignerons. Le rendez-vous à ne pas manquer, pour tous les amateurs, et pas exclusivement les Belges. J'ai encore droit à une dispense cette année, mais je vais tout faire pour me rattraper l'année prochaine.

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    - le lundi 20 avril, Terre et vins de Champagne: un premier rendez-vous enthousiasmant, celui des vrais vignerons de la Champagne, enfin au clair vis à vis des grandes maisons de négoces. Ils existent et ils produisent du vrai vin de Champagne, que l'on pourra déguster à l'état de vin clair, non encore champagnisé. Que du beau monde, je sens qu'on va se régaler! Ben oui, là, j'y serai!

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    - le lundi 20 avril, la Beaujoloise: de retour dans 0 année 0 mois et quelques jours maintenant, la grande fête du Beaujolais alternatif a de quoi réjouir les papilles une fois de plus, cette année. On prend les mêmes, + quelques guests du Beaujolais et d'ailleurs. A ne pas manquer, en plus de tous ces bons gamays, les superbes Ploussards de Manu Houillon et ceux de Philippe Bornard, ainsi que les 4 Champenois qui feront faux bond à Terres et vins de Champagne. Deux autres belles découvertes à faire: les épatants Moulin à Vent 2007 et Saint-Véran 2008 du domaine des Côtes de la Molière, ainsi que les vins d'Etienne Thiébaud, le doubien du domaine des Cavarodes.


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    - le 26 avril, la fête des Crus du Beaujolais à Chénas: le Bojo est à la fête, en ce mois d'avril! Cette Fête des Crus est une manifestation populaire et rabelaisienne qui devrait drainer une foule avide de festoyer et de découvrir les vins des 10 crus de la région.

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    Olif

  • Extrême Château Chalon

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    A la Une de la décidément toujours passionnante revue Le Rouge & le Blanc, Château Chalon, son piton rocheux et son vin de l'extrême. Extrême par son mode d'élaboration, son non-sens économique et tous les mystères biochimiques qui l'entourent. Extrême surtout, par le plaisir qu'il procure à ses adeptes. Un panorama très complet de l'appellation, des pistes de dégustation intéressantes à suivre et un petit coin du voile soulevé par Julien Marron, auteur de l'article. Même si le Vin Jaune continuera certainement de garder une grande part de ses secrets. Pour le plus grand plaisir des amateurs, qui sont loin d'avoir fini d'en cerner tous les contours.

    En bonus, sur le blog, vous trouverez ci-dessous mes propres commentaires de dégustation de la superbe verticale que Jean Macle avait concocté pour l'occasion, courant octobre 2008,  et à laquelle je fus fort gentiment convié par les œno-enquêteurs du Rouge & le Blanc. Que ce modeste prolongement bloguesque de leur article soit le témoignage de mes remerciements.

    - Côtes du Jura 2005 tradition: 80% chardonnay, 20% savagnin, sous voile, le standard du domaine, quasiment immuable. Richesse et équilibre, puissance et longueur, du fruit bien présent, quelques notes levuriennes type massepain, beaucoup de fraicheur et une belle persistance. Un grand classique pour Jean Macle, l'archétype de "son" Côtes du Jura.

    - Côtes du Jura 2005, 100% Chardonnay: une variante, sans le Savagnin. Une des nouvelles pistes explorées par Laurent Macle, pour diversifier la production du domaine. Jean Macle n'est pas totalement conquis, mais il a le mérite de nous le présenter, même s'il le fait de manière orientée, pour  tenter de prouver que cette approche ne vaut pas la "tradition". Acidulé et frais, l'oxydation ménagée dans ce qu'elle a de plus fin et élégant. L'élevage bois marque à peine plus à ce stade que sur la cuvée Tradition, de manière très fine, parce que le vin joue dans un registre plus délicat. Cet effet non recherché s'estompera vraisemblablement très rapidement. Un adorable Chardonnay sous voile, digne des plus grands.

    - Côtes du Jura 2003 Tradition: nez  "typé, marqué sur l'alcool, anisé, réglissé. Rond et compact, son équilibre est cohérent, avec suffisamment de fraicheur pour estomper l'effet millésime.

    - Côtes du Jura 2001, 100% Savagnin: une cuvée collector, non commercialisée, 100% Savagnin. Du Château Chalon déclassé, millésime oblige (ce fut le cas pour toute l'appellation), élevé 3 ans sous voile. Marqué éthanal, sur l'alcool à brûler, il possède de la rondeur en attaque, celle de l'alcool, puis plus de droiture en finale. Longueur correcte, inversement exponentielle à la durée de l'élevage. Pas un "petit" Château Chalon, dont il ne possède ni l'élégance , ni la finesse, mais un vrai Côtes du Jura Savagnin, pour amateurs de vins "typés".

    - Château Chalon 2000: malt, épices douces, safran, fruits jaunes se prolongeant dans une longue finale rémanente, un modèle de Château Chalon.

    - Château Chalon 1999: poivré et épicé au nez, avec de jolies notes de gingembre. Une bouche pleine et harmonieuse, riche. Ce vin a tout. Tout pour plaire, maintenant et pour les siècles des siècles. La perfection faite Château Chalon, très certainement. Il va falloir arrêter de le goûter et en garder pour les générations futures, désormais!

    - Château Chalon 1990: nez très fin, ouvert, sur le moka, l'orange confite. Bouche minérale, légèrement terpénique (hydrocarbures), avec beaucoup d'acidité (pH=2,90, pour 14° d'alcool), longue finale salivante. Un vin superbe, en train de se révéler, exprimant toute la patte et le savoir-faire de Jean Macle en matière d'élaboration de vin jaune.

    - Château Chalon 1988: nez complexe, sur un mode tertiaire. Croûte de Comté, puis hydrocarbure, humus, praline. Bouche minérale et fraiche, sapide, d'une grande longueur.

    - Château Chalon 1989: une trilogie de haut niveau servie dans le désordre. Des 3, ce 89 me semble le plus épanoui, le plus harmonieux, le plus fondu. Un registre toujours élégant, racé. Moka, puis hydrocarbure, une constante retrouvée au vieillissement sur les vins du domaine.

    - Château Chalon 1983: on poursuit le voyage dans le temps, pour de nouvelles sensations. A ce côté hydrocarbures et moka, commence à s'ajouter des notes miellées apportant de la douceur en bouche, sans pour autant diminuer la sensation minérale et la vivacité. La finale reste fraiche, laissant le dégustateur rêveur. Le silence qui s'ensuit, c'est encore du Jean Macle!

    - Château Chalon 1976: on retrouve au premier nez cette note de croûte de Comté. Une sensation un peu lactique qui pourrait paraitre dérangeante mais qui s'estompe en fait très vite pour laisser la place à des arômes plus profonds et envoûtants d'orange confite. Une sensation de rôti, comme sur les grands Sauternes. Suave en bouche, presque doucereux, il ne possède évidemment aucun sucre résiduel. Tout cela est harmonieux, enivrant, très pregnant.

    - Macvin 2004: un pur chardonnay muté avec un Marc de 5 ans, resté 3 ans en fût, et récompensé dans différents concours. Jean Macle en est fier, parce que le Macvin, c'est vraiment l'autre grande spécialité du domaine. Un produit très recherché localement, qui témoigne du savoir faire jurassien et qui permet d'utiliser les grandes quantités de Marc produites et de moins en moins consommées en l'état. Celui-ci possède une couleur claire (pur chardonnay), un très joli fruité, de la fraicheur et une acidité finale savoureuse. Très enthousiasmant, iltrouvera aisément sa place à l'apéritif, en accompagnement d'un melon voire même dans la grande gastronomie pour élaborer des mets sophistiqués.

    - Macvin 2000: tiré du fût. Il y est toujours depuis 8 ans. Rond, plein, puissant et harmonieux, le mariage vin-alcool est à son apogée. Un Macvin d'anthologie, qui sera probablement millésimé, ce qui est peu usité pour un Macvin, réservé aux cuvées d'exception. Le dernier en date était 1990, si ma mémoire est bonne.

    Un numéro du Rouge & le Blanc qui se doit de figurer en bonne place dans la la bibliothèque des œnophiles de l'extrême, au milieu des albums de Blake et Mortimer!

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    ©www.leblogdolif.com


    Olif

  • Nettoyage de printemps-qui-ne-vient-pas

    "Hiver trop bien réussi, printemps qui sent le roussi!"

     

    Ce vieux dicton franc-comtois, que je n'ai moi-même appris qu'hier, est particulièrement de saison. Une neige qui peine à fondre, des températures qui hésitent à remonter, un soleil timide, entre deux giboulées, l'hiver 2008-2009 n'en finit pas de se terminer. Une longueur digne d'un vin jaune et une persistance très fraiche, jusqu'au bout des doigts et des oreilles. Les cascades de la vallée ouvrent néanmoins les vannes et crachent leurs flots d'eau froide sur la tête des randonneurs.

     

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    Le temps idéal, finalement, pour descendre faire un peu de rangement à la cave. Coup de balai sur quelques bouteilles empoussiérées dans un coin et, parfois, le bonheur de dénicher une pépite oubliée, le plaisir de trouver un vin inespéré, l'occasion de boire des merveilles.

    Bois des Merveilles. C'est son nom. Il le porte bien. Millésime 2000, appellation Minervois. Par Jean-Baptiste Sénat. Un vin de ses amis, un vin qui est aussi mon ami. Il m'en restait deux exemplaires. Une chance d'avoir remis la main dessus. De la grande quille, du genre qui ne demande qu'à être bue. Une merveille. A point. Toujours de la fraicheur en bouche, des notes de tapenade noire, du velours pour le palais. Il va falloir savourer la dernière!

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    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

    P.S.: depuis l'écriture de ce billet, le printemps s'est décidé à arriver dans le Haut-Doubs. Mais on ne va pas pour autant s'arrêter de boire des merveilles.
  • Sul Q ...

    Passage rapide mais printanier dans la Combe de Rotalier, pour y retrouver un étonnant caviste en goguette et se reformater le palais à la minéralité jurassienne de référence, celle qui vit et qui laisse la part belle au raisin.

     

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    2008, le millésime a la grosse cote, à l'heure où tous les regards sont focalisés sur le grand bazar médiatique bordelais. Millésime difficile, mais millésime de vigneron. Comme d'hab', finalement. Les bons, on sait depuis longtemps qu'ils parviennent à se jouer des pièges météorologiques et climatiques, à grands coups de viticulture respectueuse de l'environnement, à la vigne, et à grands coups de vinification intelligente, réfléchie et respectueuse du raisin, à la cave. Comme certain pourrait le résumer par "un max de raisin, un min de sulfites!". Un peu réducteur, mais assez parlant. Plutôt!

    Chez l'ami Fanfan Ganevat, on a un peu de tout ça, en fait. Qui peut le plus (à la vigne), peut le moins (à la cave). Le soufre, Fanfan, il est en train d'oublier ce que c'est. A vrai dire, le besoin s'en fait de moins en moins sentir. Les vins n'en veulent plus, s'épanouissent dans le verre, tiennent à l'air, résistent au temps. Le Côtes du Jura Pinot Noir Julien, vinifié de deux façons jusqu'au millésime 2005, avec un minimum de soufre à la mise ou sans (cuvée Z), est zans zoufre en intégralité, depuis le millésime 2006. Sans faillir, sans dévier d'un iota de sa pureté aromatique originelle.

    Côté pipette, passage en revue d'une grande partie des blancs 2008, sur fûts, avec des réussites qui devraient être étourdissantes. Fabuleux chardonnays des Chalasses VV 1902, à la tension remarquable, et des Grands Teppes VV, d'une grande plénitude. Exceptionnel Savagnin Marnes bleues des Chalasses, qui emmène loin, très loin, encore plus loin qu'il n'est possible d'imaginer. M'étonnerait pas que certaines de ces cuvées récoltent un 20/20 de la part des dégustateurs chevronnés et patentés qui ont parcouru la région dernièrement, dans l'optique d'un panorama du millésime. Prochainement chez votre marchand de journaux. Des vins qui ont de la vie, et qui vibrent à l'unisson de leur géniteur. Un modèle que l'on aimerait bien voir se développer dans d'autres régions. Malheureusement pour elles, je crains que le Jura ne soit inimitable. Sans pour autant péter plus haut que son Q ... L'apothéose finale, tiens, d'ailleurs.

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    "Allez Fanfan, montre nous ton Q..."

    Sul Q...: sélection de grains nobles de Savagnin, vendangé le 23 décembre 2002. C'est écrit sur l'étiquette. Robe ambrée, grosse liqueur, riche et onctueuse, coing et pamplemousse, acidité phénoménale malgré l'exceptionnel taux de sucre résiduel (de l'ordre de 300 grammes, de mémoire). Que dire d'autre? Sinon en rester ... Sul Q ... !

     

    Olif

     

  • Le risotto aux asperges qui tue de la mort! (ille)

    Amis zotto, hello!

    Avec un titre et une intro comme ça, pour un peu, on se croirait chez Estèbe, le trublion helvète de la blogoslurpmiam. Mais il ne faudrait pas s'y laisser prendre! Même si on se régale sur le Blog d'Olif, la cuisine, ce n'est pas forcément le rayon de la maison. Point de sophistiqué, ce qui importe ici, c'est ce qu'on boit avec.

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    Pour 5 zigotos à table (une famille Olif au grand complet, ce qui arrive de moins en moins souvent à la maison, il faut bien le reconnaitre), cela va nécessiter: du riz arborio spécial risotto à zigoto, des blancs de poireaux, des oignons nouveaux, des asperges vertes, des morilles, 2 escalopes de dinde, 5 noix de Saint-Jacques, un fond de vin blanc, du bouillon de pot-au-feu préalablement dégraissé et congelé, sauf en cas de pot-au-feu au menu la veille. Laver, émincer, hacher, couper. Tout mettre dans la marmite, sauf les noix de Saint-Jacques, cuites à part et à la plancha au dernier moment, afin qu'elles soient al dente. Mouiller, touiller, cuiser cuire suffisamment longtemps, server servir.

     

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    Avec un nickel Puligny-Montrachet 1999 du domaine Leflaive, juste pour vérifier que les grands vins blancs de Bourgogne qui se trouvent dans ma cave ne sont pas tous oxydés à mort. Et puis après, avec un verre de Côtes du Rhône La Sagesse 2004 du domaine Gramenon, parce que c'est trop bon, qu'il fallait aussi ouvrir un rouge et que le juste équilibre de celui-ci est atteint, la minéralité et la droiture prenant peu à peu la place du fruité enjôleur.

    Et si le Puligny semble en retrait par rapport à La Sagesse, c'est juste pour la photo. J'ai la même dans l'autre sens!

     

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    Après un tel repas dominical, une partie de jambes en l'air ne sera pas de refus. Du sexe écolobio, biodynamique et respectueux de l'environnement, comme le prône Anaïk! Amen!

     

    Olif

     

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  • Plein phare sur Nuits!

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    Nuits-Saint-Georges en fête, c'était ce 4ème week-end de mars. Un grand ciel bleu, mais une bise à ne pas décapoter une dedeuche! Programme  nuiton chargé et éclectique, l'abondance de bien Nuits, sans nuire pour autant à la santé. Traditionnelle vente de vins aux Hospices pour les bonnes œuvres, virée en antiquités Citroën pour les nostalgiques de l'Ami6 ou de la GS, semi-marathon dans les vignes pour les sportifs et les membres de l'ANPAA, ou encore marathon de dégustation pour les exemptés de course à pied et les excommuniés de l'INCa, voilà qui laissait le choix!

    Evidemment, je me suis concentré sur la partie dégustation, qui avait trouvé dans les Halles de Nuits un asile de jour. 41 vignerons y présentaient leurs vins, de quoi s'échauffer les papilles jusqu'à la tombée de la nuit. Petite sélection personnelle de vins et de domaines plutôt excitants:

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    - Domaine Ballorin & F: THE découverte du salon! Un domaine dont on m'avait vanté les mérites pas plus tard que la veille, du côté de Montparnasse.  Ces cavistes parisiens réputés, toujours sur les bons coups les premiers! L'occasion était trop belle pour ne pas creuser la question. Tandis que Gilles, profitant du beau temps, est au labour, Fabienne, elle, n'est pas à la bourre. Elle prend on temps pour parler du domaine, expliquer sa philosophie, son parcours, ses motivations. Créé "de rien" en 2005, ce domaine de 5,5 ha est désormais certifié bio depuis 2008, avec une approche biodynamique et des labours au cheval, lorsque c'est possible, notamment sur le secteur des Damodes. Une approche terrienne qui donne des vins plutôt aériens. Finalement, ce n'est pas très étonnant! Le Bourgogne Pinot Noir Le Bon 2007 porte bien son nom, même si celui-ci lui vient de Philippe, une des grandes figures historiques de la Bourgogne médiévale. Fruité, gourmand, évident et gouleyant, bon, forcément. Le Marsannay Les Echezots 2007, issu d'une combe froide et ventée, à maturité tardive, possède la tension, la fraicheur et la minéralité des terroirs froids. Acidulé, un brin austère à ce stade, sa droiture et sa franchise sont de belles promesses pour l'avenir. Cerise (ou plutôt cassis) sur le gâteau, le Nuits-Saint-Georges 2007 Les Damodes, est un cran au-dessus. Plus dense, plus profond, plus serré, il est à attendre, même si le cassis qu'il délivre déjà au nez est envoûtant. Toute petite production (une pièce), particulièrement soignée (labour au cheval), un vrai coup de cœur! Les Parisiens peuvent trouver les vins du domaine (dont le fort beau Côtes de Nuits Villages Le Village 2007) aux Caves Delambre, Mi-Fugue, mi-raisin, au pied de la tour Montparnasse.

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    - Domaine Thibault Liger-Belair: pas à proprement parler une découverte, puisque le nom est plutôt célèbre en Bourgogne. Le prénom commence à le devenir également: Thibault fait partie de la jeune génération de vignerons bourguignons qui savent faire fructifier avec bonheur le patrimoine de leurs ancêtres. Bio certifié, adepte de l'infusion plutôt que de l'extraction, les vins du domaine possèdent une franchise et une netteté dignes de bien des éloges. Du Hautes-Côtes de Nuits "Le Clos du Prieuré" 2006, au fruité bien présent, jusqu'au sublime Nuits-Saint-Georges Les Saint-Georges 2006, à la fraicheur éclatante, en passant par le NSG "Les Porrets" 2005, à la matière élancée. Un vigneron à suivre de très près.

    - Domaine Chantal Lescure: là non plus, on n'est pas dans le registre de la nouveauté. François Chavériat a déjà largement fait ses preuves, hissant le domaine Chantal Lescure au sommet de la Côte. Celle de Nuits, mais aussi celle de Beaune. Son approche biodynamique permet l'élaboration de vins droits, minéraux, pleins, mûrs, fruités, révélateurs de leur sol respectif. Une nouveauté en primeur sur le salon, un Côtes de Beaune blanc Clos des Topes Bizot 2007: des vignes de chardonnay de 7 ans, provenant de 5 clones différents, dont l'un muscate gentiment. Grande maturité, puissance, richesse (un soupçon de sucre résiduel, non perceptible en bouche) mais fraicheur, grâce à un élevage long, sur le versant légèrement oxydatif. Un Côtes de Beaune pas très orthodoxe, mais une typicité Lescure, ou plus exactement Chavériat, pour un vin hors des sentiers battus, à forte personnalité.

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    Très beau Nuits-Saint-Georges 2006, produit dans la plaine, sur un sol argilo-sableux. Droit et rafraichissant. Le NSG Les Damodes 2006 possède un côté salin exhausteur de tanins, beaucoup de suavité, une grande tension et une longue persistance. Derrière tout ça, le Pommard 2005 Les Bertins m'a tuer. Des tanins compacts, mais bien enrobés, une grosse matière en bouche. Un costaud au cœur tendre, qui ne demande que quelques années pour se laisser amadouer. Heureusement que Clos Vougeot 2006 était là pour me ressusciter, même si tout le monde n'a pas eu le bonheur d'y goûter.

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    - Domaine de l'Arlot: voilà un autre domaine très intéressant, à suivre de près. Situé à Prémeaux-Prissey, au sud de Nuits, il travaille en biodynamie, vinifie en grappes entières, avec un ajout minimal de SO2. Deux premiers crus en monopole, le Clos de l'Arlot et le Clos des Forêts Saint-Georges, qui se déclinent en premier et deuxième vins, selon l'âge des vignes, et également en NSG blanc, le Clos de l'Arlot étant planté pour moitié en chardonnay.

    - Domaine Gouges: passage obligé, incontournable, chez ce hérault de l'appellation. Trois vins à goûter, un Bourgogne Pinot blanc 2006, au fruité encore primaire (poire) et à la bouche aiguisée, à peine tannique en finale, un NSG village 2006, encore tannique, mais sans austérité, et pour finir, un NSG 1er Cru Les Porrets Saint-Georges, serré et corsé, à attendre.

    D'autres vins très intéressants goûtés chez Vincent Lécheneault, au domaine Alain Michelot et chez Jean-Michel Guillon, mais sans prendre le temps de prendre des notes, car il était temps de rentrer.

    Il faisait encore jour que le Nuits était déjà loin pour moi...

    Olif

  • Prendre Racines...

     

    Prendre Racines...

     

    Adresse parisienne de poche, désormais incontournable, planquée sous l'adorable passage couvert des Panoramas. Il fait bon y soigner le mal par le mal, en l'attaquant à la Racines. S'installer à une table, y prendre racine, justement. En se délectant d'un verre de Quartz 2007 de Claude Courtois (un sauvignon sans soufre, spécialement élaborée pour Racines), d'un Vin d'étable 2005 de Jean-Marc Brignot, par exemple, ou d'un Vitriol 2005 de Pierre Beauger (un Gamay d'Auvergne à la rusticité séduisante), ou encore un Rosso dei Muni 2007, un italien nature qui parle autant avec la bouche qu'avec les mains. Le bonheur assuré, en association avec la cuisine plus qu'organique de Pierre Jancou. Et son exceptionnel lard de Colonnata, ultra-finement coupé et servi sur une planche de charcuterie parfaite en guise d'amuse-bouche collectif.

     

    Lard de Colonnata, mmm...!

     

    Service impeccable, attentionné et de bon conseil, à la hauteur de la convivialité de l'endroit.

    Passage obligé, panorama imprenable, réservation indispensable. Racines, un immense plaisir qui se laisse volontiers chroniquer.

     

    Racines

    8, passage des Panoramas
    75002 Paris
    Téléphone : 01 40 13 06 41

     

    Olif

  • Roche Noire sur fond blanc

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    Une fois les bornes dépassées, no limit! Direction le plaisir absolu, tout schuss! Roche Noire 2007, du Gamay porte-bonheur, les épices et la couenne du Jambon. Digestibilité, buvabilité, sans défaut notoire perceptible, si ce n'est que la bouteille se descend bien vite! Pas de bon augure pour le futur cancer, tout ça! C'est du 2007, et il possède bien les caractéristiques fruitées immédiates du millésime. Une pure gourmandise. Le 2006 fait débat (clin d'œil à l'ami Laurentg, infatigable dégustateur de tout ce qui bouge), je me souviens l'avoir très bien goûté sur fût au domaine. La mise est récente, peut-être nécessite-t-il juste un peu de temps? Parce que la matière est bien présente, celle d'un beau gamay marqué par son sol si particulier, riche en manganèse.

    Olif


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    P.S.: 2009, la révolte vigneronne gronde, en Languedoc comme ailleurs. Le vin n'a pas envie de se laisser crucifier sans réagir. "Pour l'honneur du vin", Roselyne va être acculée dans ses derniers retranchements, son petit tailleur rose coupé de rouge et de blanc. Merci Jean Clavel et tous les vignerons membres de l'association "L'honneur du vin" pour cet acte de bravoure! Cette Roche Noire leur est dédiée!

  • Il va nous manquer...

     

     

     

     

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    Alain Bashung, Paléo 2008. Un grand moment, un grand concert, un grand Monsieur. Chapeau!

     

     

     

     

  • Encore un vin orgasmique...

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    G comme Grande Colline. C'est le nom du domaine, à Saint-Péray. Sud du Rhône Nord. Nord du Rhône sud.

    G comme geaponais. Hirotake Ooka aime le son, le goût et l'odeur du Canon. Celui qu'on boit, celui qu'on siffle, du nom de la plus célèbre de ses cuvées.

    G comme G tout bu. Avec délectation. Lentement, doucement, goulûment.

    G comme grenachenberg. Un point de non retour sur la route du plaisir absolu, en matière de vin. Côtes du Rhône 100% Grenache, 100% sans soufre, croquant comme un grain de raisin, à la peau ferme et à la pulpe bien juteuse.

    G, tout simplement. Un point, c'est tout!

     

    Olif

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