REVEVIN 2007 live: off gourmand
Quand plage rime avec fromage ! Et avec le vin qui s'accorde bien, évidemment !
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Quand plage rime avec fromage ! Et avec le vin qui s'accorde bien, évidemment !
Sans commentaires !
Première dégustation officielle de ces rencontres vendéennes, Cahors et le Cèdre . Une entrée en matière plutôt solide qui devrait mettre en jambes avant la course de rosalies prévues pour l'après-midi . Olif
Innovation 2007 sur le blog d'olif, le mo-blogging, qui permettra de suivre en quasi direct live les 4èmes rencontres vendéennes autour du vin. Des flashes instantanés pour essayer de retranscrire l'ambiance particulièrement festive de l'événement. Comme une petite carte postale de Saint -Jean de Monts! Ici la terrasse du Chai Carlina, à vous Cognac-Jay!
Olif
Nouvelle interruption momentanée des programmes (encore que, va savoir...!) sur le Blog d'Olif, pour cause de REncontres VEndéennes autour du VIN. Pas besoin de nourrir mes Nanus balustradus avant le départ, ils se contentent simplement d'un arrosage de temps en temps et ils ont été bien servis le week-end dernier, du fait d'un double anniversaire dans la famille. Ils n'ont pas craché sur ce Fin Limé, pet'nat jurassien à base de chardonnay et ploussard, élaboré du côté de Molamboz par Jean-Marc Brignot. Digeste et gourmand, faiblement alcoolisé (tout juste 10,5 petits degrés!), à la jolie couleur orangée, pour fêter un annif, c'est largement supérieur au Champomy. Et même plus!
Soyez sages en mon absence, petits Nanus ...!
Olif
Après l’Alsace biodynamique du domaine Josmeyer, à l’élégante beauté et à la grande droiture (un style très séduisant, il faut bien le reconnaître), place à une Alsace alternative, biologique également, libérée des contraintes de l’oenologiquement correct mais avec la même volonté de bien faire, de produire le meilleur vin possible en laissant s’exprimer le terroir au mieux, avec le moins d’artifices possibles.
Bruno Schueller et Patrick Meyer, deux vignerons alsaciens que j’affectionne tout particulièrement, se retrouvent donc mêlés bien involontairement à cette dégustation alternative, un coup en haut, un coup en bas, mais à chaque fois du côté du Rhin. Avec de chaque côté son lot de bizarreries non conventionnelles mais particulièrement réjouissantes.
On commence chez Patrick Meyer, du domaine Julien Meyer à Nothalten (67). Pas de rouges à goûter, ou presque, malheureusement, sauf en cours d’élevage, donc des 2006 au fût, mais je n’ai pas pris de notes. Pierres chaudes et Heissenstein laissent une très bonne impression mais il faudra être de bonne heure au domaine pour espérer en avoir un petit peu. Tous les autres millésimes sont épuisés, faut-il que ce soit vraiment bon, alors ! « Le Pinot noir, c’est le cépage anti-matière par excellence », pour Patrick. Inutile et vain de rechercher la concentration et l’extraction, ce qu’il mérite, c’est la finesse et l’élégance, pour causer véritablement terroir ! La preuve, avec une bouteille de dernière minute.
Pinot noir 2004 Heissenstein
Le nez est plutôt floral, mais la bouche possède une tension minérale très fine, avec un joli grain de vin. Il se goûte très bien !
Approche similaire chez Bruno Schueller, du domaine Gérard Schueller à Husseren les Châteaux (68), mais là, même s’il a fallu insister un petit peu, on a réussi à goûter à de fabuleux pinots noirs. Plus rien à vendre non plus par contre, ce ne sera pas la peine d’insister !
Pinot noir 2006, tiré du fût
Robe rubis, à peine trouble. Joli nez qui pinote bien ,très fruit, croquant, avec de petits tanins friands.
Pinot noir LN012, sur fût
Des raisins récoltés sur le grand cru Eichberg, un vrai grand terroir. Encore un peu de carbonique et une bouche légèrement tannique, mais au grain très fin.
Pinot noir LN012 2005
En bouteille celui-là, mais déjà épuisé ! Un 2005 archétypique, possédant une belle matière très concentrée, mais avec des tanins souples, soyeux, qui donnent déjà envie de le boire à grandes lampées. Très beau, facile à boire, avec ses notes olfactives de griotte et d’amande amère.
Pinot noir Le Chant des Oiseaux 2004
Une bouteille qui se mérite ! Il faut savoir la réclamer, mais il faut aussi que Bruno ait envie d’aller la chercher au fond de la cave. Qu’il la retrouve, aussi, car cela n’a pas été simple, elle était bien cachée. Il y a déjà longtemps que les oiseaux ne chanteront plus pour les acquéreurs potentiels, car aucune bouteille de ce magnifique pinot noir produit sur Pfersigberg n’est plus disponible à la vente. Il y a là de quoi verser une grosse larme ! La consigne de Bruno, c’est d’arrêter de vanter les qualités de ce vin. Un peu qu’on va lui désobéir ! De vieilles vignes de plus de 50 ans sur un terroir en Grand cru, le Pfersigberg donc, et un élevage de 2 ans en barrique, sans soufre. Nez retenu, réduit, prêt à se livrer. La robe est soutenue, tirant sur des nuances légèrement orangées. Bouche nette et précise, superbe de définition, avec un grain de tanins très fin, même si ceux-ci sont encore bien compactés. Très belle finale, d’une grande longueur, pour un très beau vin qui mérite un peu de temps pour se livrer pleinement.
(à suivre...)
Olif
Son nom, c'est M'sieur Milan. Pas dans un film d'Edouard Molinaro, mais dans la vraie vie. Il a des airs de Lino Ventura, mais ce n'est pas un tueur à gages. Il se prénomme Henri. Henri Milan. Son truc à lui, c'est le vin, dans les Baux. Mais quelque part, il a aussi des airs "d'emmerdeur", d'empêcheur de produire du vin standardisé en rond. Un personnage haut en couleurs, qui pousse des coups de gueule et sait faire preuve d'autorité dans son domaine, comme le M'sieur Milan du film.
Un brin de tristesse, ce soir, malgré la victoire des Sochaliens en Coupe de France (pur chauvinisme régional, parce que le foot, moi...), les Fatals se sont faits rétamer en finale de l'Eurovision ce soir. Pas eu besoin de tirs au buts! La Picardie vient d'annoncer trois jours de deuil régional.
Vu les rossignols qui rôdaient à Helsinki, on se demande quand même bien ce qu'ils sont allés faire dans cette galère. On retiendra toutefois leurs habits roses signés Jean-Paul Gauthier, drôlement croquignolets.
Et bien plus seyants que la chemise à pois arborée lors des festivals estivaux!
Pour se remettre en joie, un petit coup de Fatals, un vieux titre issu de leur premier album autoproduit finement intitulé Amiens, c'est aussi le tien, un véritable collector:
Les Fatals Picards:_I_live_in_picardie
Olif
Il y pousse de belles plantes, au Domaine Josmeyer, à Wintzenheim. Probablement la rançon de la biodynamie! Fondé en 1854 par Aloyse Meyer, le domaine familial doit son nom à Joseph Meyer, qui a souhaité se démarquer de tous les Meyer alsaciens. Tout comme la série Au nom de la Loi doit son nom à Josh Randall, ce qui n'a absolument rien à voir sauf que ça sonne un peu pareil à l'oreille. Le Hengst, il fait un peu la loi, chez Josmeyer, parce que c'est là qu'on y produit quelques-uns des plus beaux vins du domaine et peut-être même de toute l'Alsace. Le Hengst, c'est l'étalon, et cela nous ramène un peu au western et aux chasseurs de primes.
Rangeons la Winchester à canon scié, nous n'avions pas rendez-vous avec Steve Mac Queen, au Domaine Josmeyer, mais avec Christophe Ehrard, winemaker et ambassadeur des vins du domaine à l'étranger. Visite des caves et installations, qui confirment bien toute la politique qualitative mise en oeuvre ici, puis passage éclair dans le hangar où sont stockés les produits biodynamiques. Après une petite reniflette de bouse de corne, histoire de se faire une petite ligne de 500 et s'éclaircir les naseaux, rendez-vous au caveau de dégustation pour une très jolie série de vins, quasiment un sans-faute. Une gamme multiple, déclinée avec tous les cépages. Nous goûterons aux vins d'artistes, dont l'étiquette fait référence à l'art, d'une manière générale, et qui sont plutôt des vins de fruit, aux vins de la série Prestige, des expressions abouties du cépage reflétant au plus juste leur terroir, et aux Grands crus, la quintessence de deux climats de grande valeur, le Hengst et le Brand.
Pinot blanc 2006, gamme artiste
80% auxerrois, 20% Pinot blanc. Un vin simple et gourmand, fruité et souple, dans un registre encore très levurien et fermentaire.
Pinot blanc Les Lutins 2001
Issu d'un terroir un peu plus profond, sur le Herrenweg de Wintzenheim. Le nez est très ouvert, sur les fruits blancs. La bouche est large et possède un bel équilibre. Rond, plein et vineux, voilà une très belle bouteille à maturité.
Pinot Auxerrois H Vieilles Vignes 2002
Récolté au coeur du Hengst, ce 100% auxerrois constitue la parfaite expression de son terroir. Minéral, avec une pointe légèrement hydrocarbure, sec et tendu, c'est une véritable épure, un superbe étalon!
Sylvaner 2005
Une cuvée de Sylvaner rouge, une rareté que l'on devrait voir refleurir régulièrement, car il s'agit d'un cépage plutôt intéressant. Ce joli vin de fruit possède beaucoup de charme et de rondeur, mais ne manque pas de fond.
Muscat 2005
Constitué de 50% de Muscat d'Alsace et de 50% de Muscat Ottonel, il est joliment fruité, très typé muscat, frais et ne manquant pas d'acidité.
Riesling 2005 Le Kottabe
Retour à la gamme artiste, pour la série des rieslings. Nez végétal, plutôt fin, fruité, avec une petite pointe hydrocarbure. Droit et sec, avec une belle finale salivante.
Riesling Les Pierrets 2002
Dans cette gamme Prestige, le domaine Josmeyer recherche la minéralité du cépage sur des sols marno-calcaires. De fait, le vin est minéral, tendu, avec une superbe acidité bien mûre. Un très beau vin!
Riesling Les Pierrets 2003
La minéralité saura-t-elle affronter les affres du millésime? Suffisamment, oui, malgré une tension un peu relâchée, mais suffisamment de fraîcheur pour faire passer le tout. Plutôt bien, pour un 2003.
Riesling Brand 2004
Sur sol granitique, le Riesling fait merveille, exprimant un caractère droit et tranchant, racé, fin et élégant. C'est beau! De quoi s'interroger sur les affres d'une femme qui s'abandonne, un verre à la main. Elle a quoi, ta femme? Un Brand! Sans commentaire!
Riesling Hengst 2004
Sur ce terroir marno-calcaire, le Riesling prend des airs d'étalon. Nez pur et minéral, complexe, puissant, s'ouvrant et s'élargissant progressivement à l'encolure. Un vin superbe, et un grand coup de coeur pour ce climat.
Riesling Hengst 2003
L'aromatique est très mûre, un peu caramélisée. La bouche possède de la fraîcheur et une acidité correcte, mais la finale retombe un peu vite.
Pinot gris 2005, Le Fromenteau
Un nouvel artiste, ce Pinot gris au nez fumé, puissant, et à la bouche ronde et fruitée, parfaitement sèche, ce qui est suffisamment rare concernant ce type de vin pour le signaler.
Pinot gris Fondation VV 2001
Large d'épaules, mais avec un bel équilibre dans la rondeur et la puissance. Parfaitement sec, il se laisse boire avec délectation.
Pinot gris Hengst 2002
Nez confit, sur l'écorce d'oranges, avec beaucoup de fraicheur. On retrouve l'acidité et la trame minérale du Hengst en bouche. Elégant et très bon, il possède à peine de résiduel, mais celui-ci est parfaitement intégré et fondu.
Gewurtztraminer 2005, Les Folastries
Un gew parfaitement sec, à l'aromatique typique (rose, litchi), mais sans lourdeur ni caractère entêtant. Une grande pureté d'expression pour un vin simple et droit.
Gewurtztraminer Hengst 2002
Nez minéral et très fin, sans notes variétales, sur des zestes d'agrumes confits. Le terroir a repris le dessus, avec une finale poivrée et épicée. Le sucre résiduel est parfaitement fondu.
Gewurtztraminer Hengst 1995
Nezd'une grande pureté, minéral, très légèrement zesté. Bouche droite et minérale, quasiment sèche. Superbe équilibre!
Pinot gris Hengst SGN 1995
Une gourmandise finale, avec 40 g de SR. Sa fraicheur juvénile éblouit, tout comme sa superbe acidité, témoignant d'un équilibre quasi parfait.
Alors que la dégustation semblait toucher à sa fin, un ultime rappel:
Riesling Hengst Samain 1997
Cette cuvée récoltée au moment d'Halloween n'est produite que certaines années, lorsque le raisin le permet. Samain, en Celte, c'est le début de la saison sombre. 1997 n'est pas le grand millésime alsacien espéré, mais les vendanges tardives étaient de qualité. C'est un vin très fin, très droit, construit autour de l'élégance. Il a du mal à s'imposer derrière le Pinot gris SGN, mais je pense que cette bouteille-là n'a pas démérité.
Olif
Voilà une bien jolie cuvée de Riesling produite sur les coteaux de Mittlebergheim, dans le Bas-Rhin, entre Barr et Andlau. Une Alsace un peu perdue dans les lombes, pas encore sacrée, mais qui mérite certainement que l'on s'attache à elle.
C'est bien connu, on ne prête qu'aux Rietsch, mais ce domaine, sis à Mittlebergheim, est un domaine familial créé de toute pièce dans les années 1970, et qui exploite 11,5 ha, dont quelques parcelles en Grand Cru dans le Zotzenberg et le Wiebersberg, et plusieurs autres climats spécifiques suffisamment qualitatifs pour les revendiquer sur l'étiquette, notamment le Brandluft.
En allemand, Brandluft, ça signifie "feu de l'air", d'après Systran parce que moi, je ne suis pas particulièrement germanophone, alors je n'aurais pas trouvé tout seul. Le Brandluft, terroir argilo-calcaro-gréseux en exposition Sud, Sud-Ouest, a pour habitude de produire des vins puissants, complexes et minéraux. Cette cuvée, dans le millésime 2005, amorce une évolution du mode de vinification du domaine, qui devrait s'orienter vers la production de vins de plus en plus relâchés, libérés des contraintes technologiques. Ce Riesling, devant le parfait état sanitaire des raisins, n'a pas été sulfité à la vendange et Jean-Pierre Rietsch l'a laissé pendant 18 mois sur ses lies. Cet élevage long a eu pour effet de révéler au mieux les caractéristiques de son terroir, ce que je ne suis pas tout à fait en mesure de juger, n'ayant qu'une expérience très limitée en Brandluft. Légère filtration et léger sulfitage à la mise. Mais ceci dit, le vin est bon, voire même très bon, et justifie que l'on s'intéresse de près à la production du domaine Rietsch.
Riesling Brandluft 2005, Domaine Rietsch
Premier nez sur un très joli fruité primaire rehaussé de notes salines et d’autres, plus minérales, un poil terpéniques. La bouche est gourmande et tonique, avec de la rondeur en attaque, puis une sensation minérale qui perce petit à petit pour donner de la droiture et de la longueur à la finale. Un riesling croquant, mais qui possède de la densité et du fond, un joli coup d’éclat. Dégusté sur plusieurs jours, la tenue à l'air est remarquable.
Olif
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Chablis, dans l'Yonne, au coeur de la Bourgogne, profonde et historique. De l'Histoire et du vin. Voilà un lieu de séjour idéal pour s'enrichir culturellement et gastronomiquement. Trop tentant pour ne pas se laisser faire. L'idée de départ, c'était une opération commando. Envahir les Burgondes pour rendre aux Séquanes ce qui semble leur appartenir de droit. Pour cela, après avoir posé ses valises, il fallait reculer d'une case, et repartir en direction de l'Auxois, en Côte d'or, future Côte d'Ordures, d'après l'ASPA, puisqu'un projet de méga-décharge est prévu du côté de Semur, mais pas derrière, ce qui risquerait de la rendre rapidement visible aux yeux de tous. L'Auxois et son Mont du même nom, qui aurait pu être le siège d'un haut fait d'armes historique du temps de ce vieux Jules si on n'avait pas trouvé mieux depuis, de l'autre côté de la Saône. L'Auxois et son Mont, du haut duquel, un grand guerrier gaulois veille sur la plaine des Laumes, longue de bien plus de 3000 pas et occupée maintenant en grande partie par une urbanisation galopante (du côté de Venarey), et bientôt par un méga-archéoparc destiné à mettre en valeur les vestiges archéologiques de la région, dans le but de drainer un maximum de touristes. Dérober puis déplacer la statue de Vercingétorix jusqu'à l'Alésia jurassienne, pour l'ériger en surplomb de la plaine de Syam, au sommet des Gyts, ne sera pas une mince affaire et, la mort dans l'âme, il a fallu renoncer! Pas assez fort, malgré la bonne potion magique chablisienne! Il y aura donc pour l'instant toujours deux Alesia Mandubiorum, l'une pour touristes, et l'autre pour puristes.
Un petit tour par Semur, histoire de grignoter -j'ai honte!- un sandwich américain et des mauvaises frites, mais ça faisait plaisir aux enfants, et c'est le retour à Chablis, pour une deuxième opération commando, cette fois couronnée de succès, au domaine William Fèvre, une excellente adresse chablisienne qui produit d'une manière générale des vins élégants et purs, où l'élevage sait se montrer discret (pas plus de 2% de fûts neufs en moyenne).
Chablis 2005
L'entrée de gamme, générique, qui est parfaite pour la mise en bouche. Rond, fruité, généreux mais ne manquant pas d'une certaine fraîcheur, un joli vin tout simple.
Chablis 1er cru Les Lys 2005
Superbe de minéralité et de vivacité, ces Lys possèdent un bel équilibre tout en longueur. J'aime beaucoup!
Chablis 1er cru Vaillons 2005
Le pendant des Lys, qui peut être intégré aux Vaillons en cas de besoin, sur une exposition plus chaude. Le nez est très mûr, l'équilibre est plus dans la rondeur, la finale se fait sur de beaux amers présageant d'une belle garde, suivie d'une acidité mordante et salivante.
Chablis 1er cru Mont de Milieu 2005
Le nez est légèrement iodé, salin. La bouche, très tendue, finit sur des notes salines. Un vin à la grande droiture et à la tension appétissante.
Chablis Grand Cru Bougros 2005
Nez minéral, sur le silex, bouche puissante, grande longueur, finale rémanente.
Chablis Grand cru Bougros Côte Bouguerot
Une parcelle des Bougros, contigüe aux Grenouilles, qui possède une minéralité et une tension bien distinctes du Bougros "standard". Droit et pur, il possède un équilibre qui m'a totalement conquis.
Chablis Grand cru Vaudésir 2005
Il s'agit du terroir le plus chaud de Chablis. Le vin issu de ce beau millésime 2005 est gras, puissant, rond, long et salin, acidulé en finale.
Chablis Grand cru Valmur 2005
Le terroir le plus froid des Grands Crus est censé donner le vin le plus typé Chablis, celui où l'on devrait approcher au plus près le kimméridgien. De fait, le vin est très minéral, avec une fraîcheur et une vivacité marquées, et une très belle longueur.
Chablis Grand cru Les Preuses 2005
Cette cuvée est un assemblage de deux coteaux d'exposition différente, mais complémentaires en 2005. Harmonieux, gras, équilibré, long et acidulé, il donne un sentiment de plénitude et d'aboutissement. Pour la méditation!
Ayant bien médité sur mon propre sort grâce à ces Preuses, il ne restait plus qu'à aller vérifier sur place la distribution géographique des Grands crus dans l'amphithéâtre chablisien. Et acheter quelques andouillettes chez Michel Soulié. Et du jambon persillé chez le voisin Marc Colin. Et puis rentrer prendre le repas du soir à l'Hostellerie des Clos, avant de goûter à un repos bien mérité. La douceur de vivre chablisienne après l'expédition en Auxois...
Olif
N.B.: j'ai beau réfléchir, je ne trouve vraiment aucune justification valable à ce titre complètement foireux, je vous prie de bien vouloir m'en excuser!
Heureuses alsaciennes! Non contentes de faire des biscuits que l'on trouve aussi à Paris, elles peuvent aller les tremper dans un verre au coeur de la vieille ville de Colmar... Inutile cependant d'y aller en rampant, à ce Verre de Terres, même si la carte des vins aurait tendance à vous faire tirer une langue comme ça (voir figure 1).
Pour 12 malheureux petits euros, un plat et un dessert d'une élégance et d'une simplicité gastronomiques, tel ce tartare de thon aux légumes suivi de fraises comme ma grand-mère, crémées et d'une onctuosité remarquable. Un menu accompagné d'un Vouvray 2004 du domaine Lemaire-Fournier, un fort joli chenin aux arômes de coing et de mirabelle, très mûr, sur un versant légèrement oxydatif, et d'une Sainte Epine 2003 d'Hervé Souhaut, une petite merveille de Syrah produite sur un des plus beaux coteaux de Saint-Joseph, appréciée également dans les milieux culturels du Soif Art.
Une adresse immanquable, si l'Alsace vous tape du pied dans le coin de l'oeil!
Le Verre de Terres
11, rue Wickram
68000 Colmar
Tél.: 03 89 23 61 10
Olif
La bouteille parfaite en cette période électorale, elle vient d'un tout nouveau domaine situé à Feuilla, dans les Corbières et créé en 2005. Il aurait pu s'appeler Albin Michel, être éditeur et rouler sur l'or, le sort en a décidé autrement. Son nom, c'est Alban Michel et il fait du vin, à la recherche d'un idéal et d'un mode de vie en accord avec lui. Visiblement inspiré par le grand Georges, Alban a baptisé ses cuvées issues de très vieilles vignes (syrah et carignan, entre autres) de noms qui donnent envie: la LiberTerre, déclinée en trois couleurs, et la Mauvaise réputation. Fidèle à la mienne, j'ai ouvert la LiberTerre rouge 2005, un fier Carignan de fruit qui ne s'en laisse pas compter, un Vin de Table qu'on croque bien volontiers!
Vin étonnant, non?
Geolif Brassens
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P.S.: dimanche, n'oubliez pas d'aller voter mais méditez au préalable le vieux dicton occitan: "Président qui ne boit pas de carignan rend son peuple complètement gnangnan!"
Premier salon de vins véritablement surnaturel, il faisait bon y flâner dans un esprit détendu, voire se vautrer dans l’herbe tendre, ce qui ne fatiguait quand même pas trop non plus, y goûter deux ou trois vins, quelques huîtres de pleine mer, puis un des meilleurs chocolats du cosmos, et enfin se désaltérer avec une bière « franche ». Molamboz (Jura, France, Europe, Monde, Cosmos), un Salon qui tenait de la Garden-Party, idéal pour une fin avril estivale, et qui n’a manqué, toute connotation politique mise à part, aucune de ces promesses. Si ce n’est l’absence des vignerons de Bételgeuse, qui ont déclaré forfait (je précise que les organisateurs ne s’étaient nullement engagés sur leur présence !), et qui ont été remplacés au pied levé par un Pauillaco-genevois, ayant obtenu l’asile matrimonial au bord du Grand lac, à des lieues, voire à peine plus, de l’estuaire de la Gironde, et une ravissante Julie venue depuis les Costières, entre Nîmes et Arles, irradier le Jura de son sourire et de la qualité de ses vins. Deux vraies belles découvertes à ne pas manquer, ce que je n’ai pas manqué de ne pas faire !
On commence par les autochtones, pour ne pas froisser les susceptibilités et entretenir le chauvinisme, et on se met en bouche avec les vins du Domaine de la Cybelline, en compagnie de Benoît Royer. L’Arbois rouge 2005 possède une jolie matière bien concentrée, un cran au-dessus du 2004 goûté dernièrement aux Jardins de Saint-Vincent. Le blanc 2005 est égal à lui-même, friand et croquant, un très joli assemblage de chardonnay et savagnin en complantation.
On s’attarde ensuite en compagnie de Jean-Marc Brignot, le Gentil Organisateur, qui n’a pas hésité un seul instant à transformer sa propriété en Club Med surnaturel pour recevoir ses invités et le grand public potentiel. Le Pet Nat 2005 est un Fin Limé, assemblage de chardonnay et de ploussard pour une couleur légèrement orangée, une véritable invitation au voyage festif. La bulle est gourmande et ravit le palais. Les Arbois rouges 2005 PP (ploussard-pinot ou ploussot-pinard?) et Marc (ploussard et trousseau) sont très concentrés, la prime à Marc en ce moment. Soliste 2004, une vendange tardive de Savagnin, qui a pris le voile pendant un an dans une cuve, poursuit son bonhomme de chemin et acquiert progressivement un peu de gras et de rondeur sans perdre son côté croquant, mûr et sec.
Demi tour évident et facile en direction de la souriante Julie, la curiosité piquée par cette Terre des Chardons, un domaine sudiste situé entre Arles et Nîmes, au cœur de l’appellation Costières. Quatre cuvées goûtées et un sans faute total, forcément le grand coup de cœur de cette journée. Fraîcheur, élégance, et équilibre sont les mammelles de ces Chardons, tant dans le blanc 100% Clairette, superbe, que dans les rouges majoritairement Syrah qui ont suivi, Bien luné et Marginal. Des vins fruités et floraux, détendus, épanouis, à la grande digestibilité, qui m’ont évoqué les Côtes du Rhône du domaine Gramenon par leur caractère enjoué. Julie en a rougi de plaisir !
Jolies déclinaisons de gamay auvergnat chez Stéphane Majeune, du domaine du Peyra. On passe du Crépuscule aux Vieilles Vignes en jetant des Caillasses dans les Puys. Il y a de la fraîcheur et de la gourmandise dans toutes ces cuvées aux noms imagés et au caractère franc et fruité.
Et puis on se réserve une dernière découverte pour la fin. Et pas des moindres! Paul-Henri Soler est un jovial helvète sans accent, puisque ses origines sont girondines. Il travaille encore à mi-temps à la Cité des vins de Genève mais s’est lancé à corps perdu dans l’aventure vigneronne. Formation bordelaise mais débarrassée des scories de l’élevage. Pour une expression 100% nature de son vin qui ne pourra qu’évoluer bénéfiquement dans le temps, lorsqu’il constituera petit à petit son propre domaine (pour l’instant, ce sont des achats hyper sélectionnés de raisins sur pieds). Trois vins proposés à la dégustation, trois baffes bacchiques, comme dirait l’ami Estèbe qui fut un moment au centre de la conversation et dont les oreilles ont peut-être sifflé, je le prie de bien vouloir m'excuser de ce potentiel désagrément. D’abord En attendant, un Chasselas, à l’équilibre un peu inhabituel, développant d’agréables notes de poire caramélisée, large et soyeux, le carbonique étant peu marqué, puis un Gamay rond et fruité, à la finale croquante, de quoi calmer une Soif du Pays ! Il y a bien une raison à l’amputation du coin gauche de l’étiquette, mais je ne suis pas certain d’avoir retenu toutes les explications (un rien embrouillées) de Paul-Henri. Et enfin, un Vin du Dimanche, à base de gamaret récolté bien mûr, puis passerillé sur claies, l'humidité genevoise ne permettant pas de le faire sur souches. Cela donne un vin riche et puissant, parfaitement sec, sur des notes de noyau, d’amande amère et de banane séchée, dont le style pourrait rappeler celui de l’Amarone italien. Franchement bon et original, une vraie curiosité ! Finalement, Pierre-Henry est un véritable équilibriste, un funambule du vin avec un petit vélo dans la tête, celui qui figure sur ses très jolies étiquettes.
Il y aurait eu encore beaucoup d’autres découvertes à faire lors de cette Garden-Party de Molamboz, tous les vignerons présentés étant dignes d'intérêt, mais le temps à manqué ! Les portes devaient fermer le samedi à 19 heures pour réouvrir le lendemain matin, il n'était pas loin de 21 heures lorsque j’ai quitté, à regret, la nouvelle capitale des vins surnaturels. Avec quelques flacons, évidemment, mais aussi une bourriche d’huîtres de pleine mer de Xavier Grall à Blainville-sur-mer, et 3 bouteilles de bière « La Franche » pour étancher la soif sur la route du retour. Complètement surnaturel !
Olif
Deuxième thème des Vendredis du Vin de la blogosphère oenophile, «Tout en douceur!». Des vendredis divins choisis par le Président du mois, Mathieu Turbide. Le Méchant raisin a décidé de la jouer soft. Une belle occasion de faire bouche de velours avec de succulents nectars qui me ravissent à chaque fois que j‘en débouche une bouteille, chose que je ne fais pas assez souvent à mon goût. Par pudeur, par crainte, par masochisme ou autoflagellation? Foin de la psychanalyse de bazar et vautrons-nous avec délectation dans la douceur, le stupre et le lucre!
Chose promise, chose due, cette deuxième session des Vendredis du Vin sera pour moi un véritable "Festival de Le Paille".
A ne pas confondre avec le Festival de La Paille, une récréation champêtre de musiques qui ne le sont pas forcément. Même que parfois ça envoie du gros son, du côté de Jardelle, et qu’on y milite aussi pour l’indépendance picarde. Des soucis organisationnels font planer une vilaine ombre sur l’édition 2007, le monde rural s’accommodant mal de la présence d’une jeunesse chevelue et décomplexée au milieu des champs à vaches. Pensez, ma bonne dame, peut-être même bien qu’ils la fument, la paille ! Les organisateurs craignent le pire, les festivaliers également, alors que le programme était complètement bouclé. Une ultime solution pourrait voire le jour avant la fin du mois de mai ... Soyons confiants pour la suite! Et croisons les doigts!
Mais revenons à nos moutons : "Could sheep count sheep to get to sleep ?"
Question fondamentalement existentielle et la réponse en image grâce à KUKUXUMUSU, paille incluse!
Trêve de nouvelle digression et retour définitif (j’espère !) au Festival de Le Paille. Pas encore tout à fait, finalement, puisque le premier commentaire de cette dégustation va porter sur un Muscat. Pas un Beaumes de Venise ou un Frontignan, interdits de cité lors de ces VDV, pour cause de mutage en cours d'élevage, mais un véritable Muscat passerillé sur pied, tellement véritable qu’il en est devenu un mutant, même si non muté. Son nom est un appel à la douceur, rendant sa présence ici totalement indispensable!
"Pour un peu de tendresse 2005", Clos du Gravillas, un muscat d’une légèreté et d’une tendresse inégalables, encore accentuées par une refermentation inopinée en bouteille, ce qui en fait un pétillant naturellement sucré particulièrement jouissif, d’une grande délicatesse en bouche. Une évolution polissonne imprévue, qui n’a pas affecté tous les lots, semble t’il, mais qui ne doit nullement inquiéter l’heureux possesseur de ce flacon qui se boit avec une facilité et une gourmandise déconcertantes.
Arbois vin de Paille 2002, Domaine de la Tournelle : au nez, arômes de fruits secs, de raisins de Corinthe et de marc. Bouche fraîche et élégante, droite et longue, avec une sucrosité affirmée, mais fluide légère, fraîche et plutôt toute en douceur, comme préconisé dans l’intitulé des VDV. Ouillé régulièrement et consciencieusement, bâti sur la fraîcheur, ce style de Paille très séducteur a tout pour plaire. Moi, j’adhère !
Raisins confits XL, Vin de Table, domaine Sauvat-Blot (Auvergne) : une vraie belle curiosité que ce vin de paille auvergnat produit à partir de gamay et de chardonnay, en proportions équivalentes. Sa robe est ambrée. Le nez évoque les fruits secs, le pruneau et la banane séchée. La bouche possède un bel équilibre, tout en rondeur et en douceur, différent de celui des vins de Paille jurassiens plus souvent bâtis autour de l'acidité généralement apportée par le savagnin. Si l'acidité ici ne fait pas défaut, elle est plutôt bien enrobée. Belle finale sur des notes de moka et de fruits secs.
Arbois 2003, cuvée des Amoureuses, Michel Gahier: robe ambrée, plutôt claire, c'est un pur chardonnay! Nez envoûtant, sur les fruits secs et la mirabelle, un peu lacté. La bouche est onctueuse, riche, arrondie, mais fraîche et gourmande, portée par une acidité bien présente, mais enrobée, d'une grande persistance aromatique et d'une grande longueur. Un pur bonheur de liquoreux, réservé aux amoureuses et à leurs amoureux, pour un instant de douceur, prélude à une grande tendresse. 100% chardonnay, une rareté pour un vin de paille qui n'en est officiellement pas un, puisqu'il ne titre que 12,5°. Ah! si tous les Pailles pouvaient ressembler à cela! On n'hésiterait pas longtemps à en faire un festival! Le vendredi, mais aussi les autres jours de la semaine!
Olif
Nanus balustradus, une variété encore plus naine que les nains de jardins, et qui se complaît à fréquenter les balustrades de terrasse aux premiers beaux jours. Leur principal avantage est leur minuscule taille qui leur permet de passer plus facilement inaperçus aux yeux des moqueurs. L'espèce est pourtant en voie de disparition, ne résistant que difficilement aux violentes chutes que peut leur occasionner leur habitat urbain en milieu périlleux.
Un interlude ludique qui devrait permettre de patienter jusqu'à mon retour d'escapade alsaco-arboiso-chablisienne, les papilles et le coffre remplis de souvenirs gustatifs intenses. Sans oublier une parenthèse VDV programmée pour se déclencher à l'heure O du jour V.
So long, les poteaux...
Olif
"A la Sainte Emma
Reste dans le Jura"
Eh bien, on ne va pas se faire prier, d'autant que c'est l'occasion de revenir aux Jardins de Saint-Vincent et de retouver toute la clique des joyeux jurassiens fondus de vins. Très certainement alléchés par le menu jurassien au programme, chauvinisme local oblige, car il y avait foule pour cette session de reprise concoctée par un Saint-Vernier très en verve, malgré un brin de fatigue occasionnée par de petits travaux ménagers à son tout nouveau domicile personnel.
La nouvelle vague jurassienne, pour un peu, on se croirait sur la côte Ouest, à l'affût d'un premier spot d'anthologie. "Surfin' J.U.R.A.", entendrait-on presque chanter dans les rues d'Arbois, par une chaleur presque estivale. Laissons-nous donc gagner par la moiteur ambiante!
Une soirée de rentrée, ça se fête, et on attaque d'emblée par une bulle festive. Dégustée à l'aveugle, comme il se doit, ainsi que tous les autres vins de cette très belle soirée.
Crémant du Jura Délire des Lyres, Les Chais du vieux Bourg, Ludwig Bindernagel
Une cuvée 100% Pinot noir à lamousse dense et épaisse. Premier nez lacté, sur les fruits jaunes bien mûrs, évoluant sur des notes briochées. La boucheest riche et vineuse à la bulle marquée. Un Crémant destiné à la table, plutôt bien bâti. Un vrai vin d'architecte, même s'il s'est actuellement reconverti dans la viticulture.
Arbois Pupillin 2005, Le Rouge-Queue, Philippe Bornard
Le premier nez est plutôt réduit, levurien, presque praliné. La bouche est longue, puissante et riche, un
peu dissociée. Un vin changeant, aux dires de ceux qui l'ont goûté dernièrement. Pas sous son jour le plus favorable ce soir-là, mais un vin qui possède une personnalité indéniable.
Arbois 2005, Domaine de la Cybelline
Nez caramel au lait, façon bonbon Werther. Bouche large mais tendue, finale saline, voire salée, acidité désaltérante, fraîche, malgré une pointe d'amertume finale, due à sa grande richesse de constitution. Labours au cheval et élevage très "nature" pour ce beau blanc jurassien, assemblage de Savagnin (2/3) et Chardonnay (1/3), en complantation dans la plaine, du côté de Molamboz.
Arbois Savagnin Curoulet 2005, Rémi Treuvey
Nez riche et puissant, ouvert, sur la pomme granny passée au four. La bouche est large mais tendue,
droite et fraîche, du fait d'une acidité remarquable. Longue finale qui remonte en puissance, sur des notes d'épices.
Arbois 2004, Domaine de la Cybelline
La robe est plutôt claire, pelure d'oignon. Au nez, bataille de spécialistes: autolyse versus réduction? Plutôt autolyse, avec ces notes fugaces un peu animales, fumées, qui disparaissent à l'agitation assez rapidement pour laisser parler un fruité à l'aromatique rafraîchissante et croquante (agrumes, pomelos), du fait d'une très jolie acidité. La texture en bouche est d'un soyeux tactilement très agréable. Ploussard majoritaire, mais pas exclusif.
Arbois-Pupillin 2005, Ploussard La Chamade, Philippe Bornard
La robe est rubis. Le premeir nez, très racinaire et végétal, évoque la gentiane, suivie d'un léger cacao. La bouche est dure et austère, avec des tanins asséchants en finale. Un vin qui se goûte très mal ce soir-là, alors qu'il se présentait beaucoup mieux une quinzaine de jours auparavant. A revoir, car dans l'esprit, c'est plutôt bien pensé.
Arbois Trousseau 2005, Corvées, Rémi Treuvey
La robe est rubis soutenu, assez colorée, brillante. Le nez est très fruité, sur la griotte, l'amande amère. En bouche, du gras et du volume, avec un brin d'austérité qui permet de garder de la tension, et toujours ce très beau fruit en finale. De fort belles promesses qu'il faudra avoir la patience d'attendre un peu.
Zura 2004, Les Zinzins du Vin
Premier nez acétate et vernis à ongles, traduisant la présence de volatile. La bouche est acide et tendue,
longue et puissante. Un peu bancal, zozotant, mais néanmoins séduisant, ce vin 100% nature a été élaboré à l'aide de raisins bien mûrs, pressés et mis dans un fût pendant deux ans sans ouillage. Puis soutiré, comme ça, parce qu'il le fallait.
Moût de raisins partiellement fermentés passerillés sur la paille 2005, Rémi Treuvey
Tiré du fût, encore en cours de fermentation, ce vin, qui ne deviendra jamais un véritable vin de paille, a enchanté nos palais par sa fraîcheur et ses arômes de pomme à cidre et de pâte de coing. Sa bouche tonique du fait de la présence d'encore un peu de gaz termine sur une sensation minérale de graphite, type mine de crayon. 50% chardonnay, 50% Ploussard pour un équilibre frais et aérien, gourmand en diable.
A la Sainte Emma, reste dans le Jura, mais n'omet pas d'avoir une pensée pour la petite Nina. En ouvrant un magnum de Larmandier-Bernier, par exemple! Santé, au bébé, à la maman et à son papa!
Olif
Molamboz, 8 km d'Arbois, Jura, France, Europe, Monde, capitale du vin "nature" et du vigneron surnaturel. C'est le 28 et le 29 avril que ça se passe et il ne faudra manquer ça pour rien au monde! Prévoir un grand coffre et pas mal de liquidités!
Parmi les invités surprises, on attendra avec curiosité de déguster les vins de Mr Schgfthndkpg, en provenance directe de Bételgeuse, au fond à droite du cosmos. Surnaturel, on vous dit!
Un vent de liberté risque de souffler sur cette manifestation dont il faudra savoir profiter sans modération. Et sans interdits!
(Petit dessin circulant sur le Web par mail, sans aucun rapport avec le Salon, mais ça m'a fait bien rigoler. Tout à fait dans l'esprit, en fait!)
Olif
Nouveau quart d'heure autopromotionnel, mais avec la chaleur qu'il fait, les chevilles ne peuvent guère enfler plus, le Blog d'Olif a été sélectionné tout dernièrement dans le Blog-Notes de l'Est Républicain du 18 avril, page "Internet", "l'équivalent de la page "Monde" mais pour l'Internet", m'a aimablement fait remarquer ma soeur, particulièrement fière de son frère depuis qu'il fait la Une des journaux, et, à l'occasion, qu'il parle d'elle sur son blog (Corinne, si tu me lis, c'est de l'humour!).
Très joli article, je ne vais pas m'en plaindre, ils sont quand même forts, ces journalistes! Je ne résiste pas au plaisir de vous en faire profiter. Et ce d'autant que la surprise fut totale pour moi aujourd'hui, si ce n'est que Belle-Maman avait repéré avant tout le monde ce billet et vendu la mèche, ce qui prouve bien qu'elle est attentive au monde qui l'entoure, elle qui théoriquement sait tout juste à quoi ressemble un ordinateur !
D'ici à ce que les mauvaises langues disent que je me la pète grave...
Olif
Je ne sais pas si vous avez déjà remarqué, mais dans Jurançon, il y a "Jura". Est-ce pour cela qu'Henri IV raffolait du vin d'Arbois? Rien n'est moins sûr, je disais ça juste histoire de meubler un peu. Et puis, dans Jurançon, il y a aussi "nçon". Mais j'ai beau me creuser la tête, je ne trouve pas grand chose à dire à ce sujet. Alors rentrons lui dans le vif, au sujet!
Jurançon sec 1998, domaine Bru-Baché
Robe bien dorée, nez confit, bien mûr, sur le coing, l’écorce d’oranges, derrière lequel perce une sensation minérale. Bouche d’une grande droiture, avec une tension remarquable, portée par une grande acidité et cette impression de sucer des cailloux... Vous avez dit minéral ? Et à maturité ? Un vin superbe, à boire, ou à conserver encore. Le Manseng, j’en suis complètement dingue !
Olif
Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.