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Le blog d'Olif - Page 52

  • Le gigot de 7 heures 12 qui se la pète Graves!

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    Réalisé par la Mater Familia pour le traditionnel week-end de Pâques, selon une recette tenue secrète mais largement inspirée du grand Curnonsky, ce gigot a pris son temps pour arriver finalement avec 12 petites minutes de retard sur l'horaire initialement prévu. Une Pâque estivale, qui a également contraint les aulx à parodier Zebda et tomber la chemise dans la cocotte luthée, mais qui nous a proposé un plat fier de ses origines, prêt à se hausser du col et bien décidé à se la péter Graves!

    Après un blanc apéritif un brin décevant, un rouge majeur (21 ans) bien décidé à ne pas s'en laisser conter.


    Domaine de Chevalier blanc 1995

    Nez sur les agrumes, vif et acidulé. Bouche droite, un peu austère, encore très jeune, peinant à développer de la complexité et du gras, ce que l’on serait en droit d’attendre d’un Pessac-Léognan de cet âge. Une pointe de verdeur en finale complète un tableau pas complètement réjouissant.

    Château Pape-Clément 1986
    Une des premières bouteilles ayant constitué ma cave bordelaise, achetée à vil prix en GD, fin des 80’s. Il en reste encore une relique, qui attendra désormais quelques années l’ultime sacrifice. La robe de cet exemplaire est encore jeune, tout juste brunie sur les bords. Le nez est complexe, mêlant de délicats arômes de sous-bois à des notes de boite à cigares et de pomelos ( ?). La bouche est tendue et tonique, avec une sensation minérale qui amène une pointe de dureté en son milieu. Personnellement, cela ne me dérange pas, au contraire, tant elle est synonyme de jeunesse et de vigueur. La finale ne faiblit pas, permettant de rester sur une excellente impression globale, celle d’un vin de Graves abouti, fin et racé.

     

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    Olif

  • Noël au balcu, Pâques au barbecu!

    Longtemps qu'on n'avait pas vu pas de neige à Pâques, dans le Haut-Doubs! Le gigot pascal ayant tout juste commencé à cuire dans la cuisine familiale maternelle (et prévu pour le repas du lundi, après 7 heures de torture culinaire, à peine plus que le supplice des Templiers en 1314), on a profité  du dimanche pour faire le premier barbecue de l'année, brochettes de crevettes en entrée apéritive, suivies de côte de boeuf aux herbes, avec repli possible sur de goûtues merguez pour les enfants, non avides de viande saignante.


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    Le vin apéritif, je me réserve le commentaire pour les futurs Vendredis du Vin, il faudra patienter!

    La sauce aux herbes pour côte de boeuf de Mme Olif, d'après une recette de Joel Robuchon:

    Ingrédients:

    - 2 échalotes hachées
    -30g de beurre
    -1,5 dl de bouillon de volaille (que l'on peut avantageusement remplacer par du fond de veau)
    -1 cuillère à soupe de moutarde M.....(pas de pub) verte aux herbes
    -1 pincée de ciboulette ciselée
    -1 pincée de persil plat ciselé
    -1 pincée d'estragon ciselé
    -Sel et poivre du moulin

    Pendant que la côte cuit, on commence la préparation de la sauce. Une fois qu'elle est cuite, on est censé la laisser reposer 10 mn dans un plat pour récupérer du jus de viande (si on n'a pas trop faim!)

    Faire revenir les échalotes hachées dans 15g de beurre et une pincée de sel pendant 2 à 3 mn à feu moyen.
    Mouiller avec le bouillon de volaille, amener à ébullition et laisser réduire de moitié.
    Hors du feu, ajouter la moutarde, les 15g de beurre restant en petite parcelles, le jus de la viande, les herbes ciselées et rectifier l'assaisonnement.
    Napper les tranches de boeuf de cette excellente sauce.
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    Idéalement recommandée avec un Pomerol Lafleur-Pétrus 1994, on n'hésitera pas à jouer sur cette recette la carte corporatiste et régionale avec un Arbois Cuvée des Docteurs 1990 de Lucien Aviet, dit Bacchus, un Ploussard à parfaite maturité, tuilé comme un court de tennis à Roland-Garros début juin, possédant encore le  nerf qu'il faut pour marquer un ace au service, avec un fruité toujours présent, et d'élégantes notes d'évolution, sans décrépitude.


    En dessert, un macaron à l'ananas de Simplement Chocolat, avec une douceur jurassienne dont il faudra également attendre le compte-rendu, en prévision des futurs Vendredis du Vin , tout en douceur.

    La patience, finalement, est mère de tous les vices!

    Olif

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  • Tour de France arboisien 1999: Michel Gahier, maillot jaune!

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    Pendant que certains se colorent les dents lors des dégustations des primeurs bordelais 2006, dont on a par ailleurs du mal à comprendre tout le battage médiatique autour, le Beaujolais ayant depuis longtemps déjà franchi la ligne d'arrivée (mais continue, Daniel, c'est passionnant!), le Jura, toujours à la traîne en matière de millésime, commercialise tout juste, pour certains, ses 99. Pour tout dire, ça valait le coup d'attendre! Le firmament n'est pas loin!


    Arbois Vin jaune 1999, Michel Gahier

    Nez sur le froment, le massepain et l’amande. La bouche est d’un crescendo réglé au millimètre. Un genre d’entonnoir à l’envers qui s’évase et s’ouvre progressivement, dans une harmonie déjà totale, avec une finale à n’en plus finir où la puissance prend momentanément le pas sur la finesse, avec apparition de notes de poudre de noix et d’épices. L’alcool se fait alors sentir pour perdurer dans des caudalies interminables. Un grand Jaune pour plus tard, pour maintenant ou pour tout de suite, mais alors, ne pas hésiter à carafer !


    Olif

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  • Parce qu'elle le Valais bien...

    Marie-Thérèse Chappaz à la Une et en quatrième de couverture du dernier numéro de la célèbre et excellente revue Le Rouge & le Blanc! Un numéro qui fleure bon le fendant, la petite arvine, la marsanne et le Valais. Indispensable...

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    Marie-Thérèse Chappaz, on en a aussi parlé souvent, sur le Blog d'Olif. Voilà de quoi se rafraîchir la mémoire:

    M.-T. Chappaz, parce que je le Valais bien!

    Les aventures d'Olif chez les Valaisans

    1ères Rencontres vendéennes: Vins de vigneronnes valaisannes en Vendée ...

    De la Petite Arvine sous la glycine...

    Randonnée viticole valaisanne!

    Tiens, j'ai envie d'une Petite Arvine ce soir, moi!

    Olif

  • Frissons polissons

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    La Polissonne, Pétillant naturel, domaine de Saurigny

    Une cuvée de Cabernet franc qui a joué à la polissonne, n’en faisant qu’à sa tête, pour devenir naturellement pétillante. Autant que Miss Pas Touche, « la Vierge du bordel », d’Hubert et Kerascouët, virginale maîtresse fouetteuse et apprentie détective pour venger sa sœur, dans une histoire un peu sordide et glauque à souhait, désamorcée par un dessin réjouissant, largement inspiré de l’école Sfar. Un régal pour les fesses et les papilles, cette Polissonne. Une bulle généreuse, fine, et un fruité à croquer, qui joue de son côté balsamique pour mieux se faire séductrice. Un petit bonheur de Pet Nat, qui se savoure à grandes lampées. Un frisson polisson parcourt l’échine, avant d’attaquer le deuxième et dernier tome de Miss Pas Touche, et finir « Du sang sur les mains ».

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    Une tentation de Saint-Antoine?

    Olif


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  • Guiraud est arrivé...

    Un sauvignon, qui surgit hors de Sauternes
    Court vers l'aventure à Bordeaux
    Son nom, il le signe à la pointe d’un tire-bouchon
    D'un G qui veut dire Guiraud

    Guiraud, Guiraud
    Bordeaux blanc sec qui fait sa loi
    Guiraud, Guiraud
    Super bon, tu l'es à chaque fois

    Guiraud, Guiraud
    Bordeaux blanc sec qui fait sa loi
    Guiraud, Guiraud
    Super bon, tu l'es à chaque fois

    (sluurp! sluurp! sluurp!)

    Guiraud !
    Guiraud !
    Guiraud !
    Guiraud !

    ...

    G de Guiraud 2005

    Voilà une bouteille qui fleure bon le parfum de la série d’enfance. Et un vin dont il ne faut pas abuser, sous peine de délirer très mince, contrairement au Sergent Garcia ! G de Guiraud,  Bordeaux blanc sec constitué généralement de 70% de sauvignon et 30% de sémillon, est de ceux qui vous mettent les papilles en joie. Du sauvignon très mûr au nez, bien fruité, humant bon l'agrume et le bourgeon de cassis, légèrement citronné, développant un beau volume en bouche, avec du gras, de la vivacité, de la fraîcheur, et un naturel bienvenu.  L'élevage est en retrait, le fruit est séducteur, la structure prometteuse. On peut l'attendre un peu et profiter des arômes primaires de jeunesse du 2006, commercialisé depuis peu, une véritable explosion de fruits printaniers qui glissent tout seul dans le gosier.

    Quand Bordeaux chante le printemps, les reliquats de neige jurassienne fondent de plaisir ...

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    Olif

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  • Les Vendredis du Vin: Moins de 12 !

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    Vendredisduvin Moins de 12 ! Première session des Vendredis du vin, une initiative de Vinorati pour stimuler et rendre attractive la vinoblogosphère, et un thème choisi par Laurent Baraou, le tentateur de Saint-Antoine. Moins de douze ! 12 degrés d'alcool et 12 euros. Un plaidoyer pour le vin moins cher et désalcoolisé ? En tout cas un sujet d’actualité ! Ne reculant devant aucun excès de zèle, j’ai essayé de rendre l’exercice encore plus contraignant et difficile : tous les vins « moins de douze » ont été dégustés par une température de moins de 12 (degrés Celsius), devant un programme télé interdit aux moins de 12 (ans), en compagnie d’une assemblée de moins de 12 (salopards), le tout avant les 12 coups de minuit. Dégustation en moins de 12 (minutes) et compte-rendu rédigé en moins de 12 (jours). Un véritable exploit, aussi épuisant que les vins étaient faciles à boire ! Et maintenant, place à la dégustation !

    Larmont_sous_la_neige_001 Anjou rouge 2002 Domaine des Griottes (Saint-Lambert du Lattay), 11°, 10 euros
    Le premier nez est légèrement réduit, mais s’ouvre bien à l’aération sur des notes de poivron rouge bien mûr, puis de grenadine (le sirop), avec une pointe lactique. Le fruit rouge croquant revient bien en finale. Un vin bien à point, gouleyant, croquant, digeste, aimable, bon à boire. C’est du « onze », et cela lui donne une légèreté affriolante.

     Bouteilles_001J’en veux 2005, Vin de Table, Jean-François Ganevat (Rotalier, Jura), 11°, 7Bouteilles_003 euros
    Toujours du onze, qui croque comme pas permis ! Du fruit à pleines dents et des petits tanins charnus et craquants! Un vin possédant une acidité et une fraîcheur pas banales ! Forcément, il est élaboré avec de vieux cépages jurassiens oubliés dont il reste quelques pieds par ci par là!

    Tram_ju_023 Alsace 2004 Mer et Coquillages, Domaine Julien Meyer (Nothalten), 12°, 6 euros
    Assemblage de Pinot gris, riesling et sylvaner, ce vin arbore une couleur jaune soutenue. Nez sur les fruits jaunes avec une toute petite note hydrocarbure et une pointe iodée. Bouche fruitée et gourmande, possédant du gras, de la rondeur et une finale un peu plus droite dans un registre terpénique (l’apport du riesling, très certainement).

    Tram_ju_026 Les Petites causettes du domaine de Montgilet, Grolleau 2005, Vin de Pays duTram_ju_027 Jardin de la France (Juigné sur Loire), 12°, 4 euros
    Robe rubis, claire, brillante, évoquant celle d’un rosé soutenu. Premier nez sur le réglisse, puis ça déborde de fruit avec du végétal croquant pour la mâche. Simple et friand, pendant que ça cause, ben moi, je me régale !

    En conclusion, moins il y a de degrés, plus ça descend vite ! Tu parles d’un paradoxe géométrique ! D’un point de vue oenophilique plus pragmatique, est-ce vraiment l’effet recherché en terme de santé publique ? Mais les gourmands ne vont pas s'en plaindre!

    Olif

  • L'huître de bruyère

    Les Bruyères et l'huître, l'argile et le calcaire, improbable association de la terre et de la mer, que d'aucuns n'hésiteraient pas à considérer contre nature. Mais à l'instar du coq, l'huître peut s'accommoder de la bruyère.

    A ma gauche, un Arbois Les Bruyères 2000 de Stéphane Tissot, droit dans ses bottes, fier d'être jurassien, avec sa minéralité argileuse qui s'enveloppe d'un léger gras pour se complexifier, tout en gardant une certaine tension et de la vivacité.

    A ma droite, des Gillardeau spéciales n°3, particulièrement charnues et goûtues, aux délicats arômes de noisette, finement iodés.

    Le ring, c'est la terrasse du Jura pontissalien, débarrassée de sa neige qui, en regardant bien, traîne encore un peu dans les coins, mais que le soleil printanier darde de ses rayons primesautiers.

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    La victoire s'est jouée aux points, 10 sur 10 partout, match loin d'être nul. La victoire, c'est surtout celle de savourer ces petites bêtes (sans les coquilles), à la neige, en terrasse et en tee-shirt, avec un vin que certains n'imaginent pas dans des accords extra-régionaux. L'huître de Bourcefranc aime la sensualité et le dépaysement. Ce superbe Chardonnay jurassien lui a procuré de bien jolies sensations, avant qu'elle ne décide de s'autolyser de plaisir dans le gosier d'un autochtone aux bourses franches.

    Dieu me tripote, comme disait Desproges!

        

    Olif

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  • De l'eau et du vin!

    A la recherche d'un peu de douceur après avoir grillé mes dernières cartouches hivernales, je n'ai pas tardé à prendre la direction de la plaine pour abandonner la neige, en direction de l'eau et du vin.

    De l'eau, qui coule à flots, depuis le fond  de la reculée de Baume les Messieurs, un site jurassien et clunisien remarquable que je n'avais pas encore écumé, je me demande bien pourquoi! L'endroit rêvé pour les cascadeurs, surtout quand le réseau karstique déborde de la fonte des neiges printanières du Haut. La Seille et le Dard se rencontrent dans un tumulte humide réjouissant!

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    Du vin, à l'état plus qu'embryonnaire, mais la vigne frémit déjà de ses premiers émois printaniers, taillée de frais, à l'ombre du Puits Saint-Pierre, sous l'abbatiale de Château Chalon, ou sur les flancs de la vieille forteresse d'Arlay.

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    De l'eau encore, à Montigny les Arsures, potable mais à consommer avec modération, cela va de soi.

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    Et puis du vin, enfin, chez Michel Gahier, un fort gouleyant Arbois Trousseau 2005, sur le fruit et les épices, gourmand à souhait, non sulfité, bien plus ouvert que la cuvée parcellaire des Grands Vergers, un peu dure à ce stade et qu'il faut attendre impérativement. Sans oublier une toujours époustouflante Fauquette 2002, un Chardonnay oxydatif profond, fin et élégant, long comme un jour sans vin.

     

    De l'eau, pour finir, à Salins les Bains, où les pompiers étaient encore en train d'arroser le Casino qui avait pris feu la veille. Sale temps pour les curistes, qui devront se rabattre sur la FDJ pour assouvir leur soif de jeu.

    cliché France 3 Bourgogne Franche-Comté

    Quitte à choisir, entre l'eau et le vin...

    Olif

  • La terrasse du Jura Pontissalien

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    La vue y est peut-être un peu moins belle qu'au Balcon du Jura Vaudois, mais la neige y était également au rendez-vous, ce dimanche matin 27 mars. 50 centimètres d'une neige meringuée en surface, avec de la double crème en dessous, mais non comestible, risquant de s'alourdir sérieusement en cours de journée. Il fallait y aller de son petit coup de pelle, surtout que le toit n'avait pas encore déchargé. Physique! Mais bonne préparation pour la sortie de ski de fond à venir.

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    Pour se restaurer sur le pouce, après l'effort en terrasse et au balcon, serrano, melon, asperges, tomates siciliennes à l'huile d'olive, fromages divers et variés, le tout accompagné d'un Bourgogne blanc 2004 du domaine Tollot-Beaut, très fin, développant un joli gras sur une pointe de grillé, une boutelle pour le plaisir, tout comme ce Vin de Pays de Cassan 2003 de la Tour Penedesses, du tempranillo à croquer à pleines dents, bien fruité, charnu, avec une fraîcheur végétale bienvenue.

    Le printemps est annoncé pour la semaine prochaine, il était temps de tirer ses dernières cartouches hivernales!

    Olif

  • Le balcon du Jura Vaudois

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    Sainte-Croix - Les Rasses, au pied du Chasseron, c'est le balcon du Jura Vaudois. Une vue imprenable sur toute le plaine helvétique, en surplomb d'Yverdon et du lac de Neuchâtel, que l'on a le droit d'appeler ainsi jusqu'à Genève, contrairement au lac de Genève qui devient Léman au fur et à mesure que l'on s'éloigne du célèbre jet d'eau, susceptibilité vaudoise oblige! "Les cocus, au balcon!", mais je ne me suis pas senti concerné ce matin, la vue n'était pas bien dégagée! Roméo n'y aurait même pas aperçu sa Juliette!

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    La combe des Cluds, véritable grenier à neige situé à une altitude minimale de 1200 mètres, permet la pratique du ski de fond dans d'excellentes conditions et ce, souvent, lorsqu'elle est impossible ailleurs. Ce qui n'était pas le cas en ce dimanche 25 mars 2007 où le soleil avait fait sa réapparition après 6 jours de neige ininterrompue sur le massif jurassien, mais c'est là que j'avais envie d'aller. 50 centimètres de poudre, moins une fois tassée et damée, mais on n'en a pas eu autant de tout l'hiver. Sortie à skis de rigueur par une température encore hivernale, une brume tenace et habituelle s'accrochant aux sommets. Piste excellente, comme à l'accoutumée, plutôt facile et rapide car peu de reliefs, même si la neige est un peu collante, printanière. En skatant vers le lieu-dit La Caravane, le soleil fait une percée, laissant apparaître le sommet du Chasseron. A partir de là, on peut prolonger plus loin, jusqu'au creux du Van, ou choisir de boucler prématurément la boucle pour un retour aux Cluds, le vent en poupe et le Van derrière soi. Et pourquoi pas, s'arrêter au Warm-Up, une bulle futuriste au milieu des fermes, boire une Rivella rouge, au sérum de lait, ou, pour un coup de fouet plus violent, une tasse de vin chaud. Le vin chaud, c'est pour Mme Olif, je sais personnellement être plus raisonnable.

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    Curieusement, la veille au soir, nous nous sommes déjà retrouvés au même endroit, à l'Auberge des Les_cluds_009 Cluds, par un ciel étoilé et une température frisquette de -8°C, pour manger des filets mignons à la crème et aux champignons. Servis au choix sur assiette ou en plat, c'est à dire à volonté, pour uneLes_cluds_010 poignée de petits francs suisses supplémentaires. Et pour terminer, un petit gâteau meringué, comme seuls les Helvètes savent les réussir, n'y manquait que la double crème de la Gruyère pour un petit plus si déraisonnable mais tellement bon, que, pour le coup, ce fut presque déraisonnable de s'en passer! Le tout arrosé d'une Dôle des Monts 2005 de Robert Gilliard, à Sion, un vin ma foi fort honnête, fruité et épicé, robuste, pour un plaisir simple et authentique.

    Pour les randonneurs gourmands, il existe, en partenariat avec le marchand de skis saisonnier du coin, une formule "location de skis-forfait journalier-filet mignon" à 35 CHF, de quoi ne pas se faire prier pour avoir envie de skier de et à fond!

    Olif

  • Jour de soif, soif de jour

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    Inversion de saison ! Le printemps avant l’hiver, mais on ne va pas se plaindre. D’habitude, dans le Haut-Doubs, on n’a pas de printemps ! Ce matin, 20 cm de poudreuse sur la terrasse et 40 cm sur les hauteurs du Pré Poncet. Après une semaine passée à déjeuner au soleil et en extérieur le midi, il a fallu farter à nouveau les skis. Les professionnels de la neige ont d’ailleurs sollicité les élus locaux pour qu’ils  déposent un amendement visant à repousser la date des vacances d’hiver en avril, afin que les touristes profitent au mieux de la neige. Les vacances de Pâques pourraient, quant à elles, être avancées au mois de février, afin de ne pas pénaliser non plus les marchands de petits œufs. Tout le monde est suspendu à la décision des politiques, d'une importance capitale en cette période électorale.

    Soif de neige, donc, et à l’arrivée, après l’effort, soif tout court. Un vrai Jour de Soif! C’est justement le nom de cette cuvée de Bourgueil du GAEC Pierre et Rodolphe Gauthier à Benais, savourée dans le millésime 2005. De quoi devenir accro au cabernet franc ! Un vin de fruits bien mûrs, avec la pulpe, croquants et charnus, particulièrement buvable et digeste, porté par une acidité fraîche et mûre. Soif de jour, soif étanchée ! Mission accomplie !

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    Une bouteille en provenance du Vin et l'Assiette, achetée au Marché Beaux-Arts de Besançon, un endroit où il fait bon flâner le dimanche matin.

    Olif

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  • Esprit de Fontcaude es-tu là?

    Montpeyroux, ce Hérault au village si doux...
    ... Le coup passa si près que le Chabanon tomba...

    ... Donne lui tout de même à boire, mais du Montpeyroux!

    On aurait pu croire à un poème de Victor Hugo, ce n'est que de l'Hugolif, arrivé après la bataille! Probablement en raison de l'abus de vins du Languedoc, ces derniers temps, mais on ne va surtout pas s'en plaindre!

    Div_002 Esprit de Fontcaude 2002, Coteaux du Languedoc Montpeyroux, Alain Chabanon

    Un vin d'équilibriste, un peu bigarreau (pour son versant fruit), un peu fourrure (son côté animal), encore à peine boisé (sa part humaine), mais ouvert, épanoui, spirituel, aux tanins fondus. La bouche est solidement charpentée, bien concentrée pour un millésime languedocien à la faible réputation. Syrah (50%), mourvèdre (35%, carignan (10%) et grenache (5%) se complètent à merveille. L'Esprit de Fontcaude est au rendez-vous, Alain Chabanon également!

    Une tentation de Saint-Antoine?

    Olif

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  • Les loups du Pic aboient...

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    Zélige-Caravent, c'est le nom d'un nouveau domaine en Pic-Saint-Loup, repéré par le caviste étonnant. Et quand Eric Reppert, on n'est généralement pas déçu.

     

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    Une viticulture exigeante, en voie d'agrément certifié bio, des rendements très faibles, un élevage discret en cuve béton, autant d'éléments qui incitent à y aller voir de plus près. Curieux hasard de l'existence, j'en ai justement un échantillon à tester!

    Zélige-Caravent, Velvet 2005
    9 mois d'élevage en cuve béton pour ce Velvet qui n'a rien d'underground, un oasis de fraîcheur à l'ombre du Pic. D'une finesse et d'une élégance d'un naturel confondant! Syrah (70%), grenache (20%) et carignan (10%) pour une expression fruitée légèrement relevée, à l'équilibre ténu et gracile, sans lourdeur.

    Les loups du Pic aboient..., Zélige-Caravent passe. Mais est bien parti pour rester!

    Vin étonnant, non?

    Olif

     

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    NB: le tableau, peint dans les environs du Pic en 2006, est reproduit ici avec l'aimable autorisation de Mme Olif

  • Parental advisory, questionnaire sexuellement explicite!

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    LE VIN A-T-IL UN SEXE ?


    A la demande de ce vieux fripon d'Estèbe, lui-même sollicité par l'affriolante Tiuscha, je me retrouve contraint de répondre à ce questionnaire à ne pas laisser entre toutes les mains. Personnes sensibles s'abstenir!   

    Selon vous, le vin est-il féminin ou masculin (et vous...) ?

    Selon La Rousse aux Petits Roberts, vin: nom masculin. Si c'était une fille, on dirait la vin. Et un petit poisson la le vin. Mais là, on s'écarte du sujet et, comme disait Desproges, "ce n'est pas en s'écartant du sujet que l'on va repeupler la France". 

    Etes-vous plutôt vin rouge, blanc ou rosé
    ?
    Jaune. Sinon, j'aime bien les autres couleurs aussi, à chacune son instant privilégié.

    Etes-vous plutôt Champagne blanc ou rosé ?

    Mélanger du blanc et du rouge pour faire du rose, c'est pas bête, il fallait y penser! Ce singularisme champenois incite néanmoins à privilégier les couleurs essentielles, même si elles n'en sont pas réellement par définition. A moins qu'un véritable rosé de saignée de chez Larmandier-Bernier, par exemple...

    Quelle est votre "première fois" ?

    Hou! mais c'est que ça commence à dater, tout ça! Et je ne suis même pas sûr qu'elle ait été bonne! Finalement, la meilleure, en général, c'est la première fois
    de la journée où je goûte à un Château Chalon.  Pour aiguiser le plaisir et faire monter la pression, je n'ouvre pas de clavelin tous les jours. Qui l'eût cru?

    Votre meilleur souvenir "émotionnel" avec un vin ?
    Mon meilleur souvenir émotionnel avec le vin (ou avec la vin, mais pas avec la le vin) n'est pas un instant unique. C'est chaque fois que "je goûte la terre", à la cave, en compagnie du vigneron. Comparer le même vin, parcelle par parcelle et apprécier les différences de perception en fonction des différences de terroir est un moment magique qui aide grandement à la compréhension du vin. Mon deuxième meilleur plaisir émotionnel, c'est aussi quand je le bois. A table!

    Votre meilleure association mets/vin ?
    La meilleure association mets-vin est en général l'association régionale. Comté-vin jaune, garbure-Madiran, confit de canard-Cahors, boeuf bourguignon-Bourgogne, ça fonctionne toujours. Après, rien n'empêche d'en sortir pour varier les plaisirs. Mais des fois, ça ne marche pas!

    Votre prochaine dégustation (prévue ou fantasmée) ?
    Un salon de vins extra-terrestres et surnaturels. Elle est vraiment prévue, et j'espère bien en parler prochainement!

    Qui choisit le vin dans votre foyer et qui "gère" la cave ?

    Ben moi, quelle question! Mais parfois en fonction des goûts de Madame Olif qui a son mot à dire. Pour la gestion de la cave, il faut bien reconnaître que personne ne s'en occupe et que c'est le b....l! Mais ça a son charme!

    Combien de vin avez-vous en cave ?
    Un seul, du bon vin! A noter que
    je ne triche pas, dans l'intitulé de la question (copiée-collée depuis le blog de Tiuscha), vin est bien écrit au singulier. Ce qui ouvre la porte à un nouveau questionnaire: le vin est-il singulier ou pluriel? Je vous laisse méditer là-dessus, y compris le petit "jeune" de la question subsidiaire. Cela contribuera à son initiation!

    Question subsidiaire :
    Comment initieriez-vous un "jeune" au vin ?
    Voir ci dessus.

    Je vous remercie de votre attention. Vous pouvez vous rhabiller.

    Olif

  • Apéro Savagnin, ça va bien!

    Du savagnin à l'apéro? Y a bon! Même si pour le grignotage, on l'a joué iconoclaste, sur un air Savagnin, coquillages et crustacés!

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    Arbois Savagnin 2003, Les Caves de la Reine Jeanne

    La cuvée de négoce de Stéphane Tissot, dont le principal avantage est d'être commercialisée en grande distribution à un prix plus que raisonnable. Elle n'a pas tout à fait la même dimension que la même cuvée issue du domaine, mais si toutes les cuvées que l'on trouve en GD avaient ce niveau-là, cela pourrait modifier les habitudes d'achat! Dieu nous en préserve, finalement!
    Premier nez sur les fruits de mer, l'amande (de mer) et la crevette. Pas étonnant, en fait, j'avais le nezDiv_004 au dessus du sac contenant mes coquillages et crustacés! Je recommence! Le premier nez est très fruité, sur la poire, avant que n'apparaissent les épices douces, le massepain, l'amande et la noix. Bouche puissante, avec du fruit et de la fraîcheur, le caractère oxydatif n'apparaissant que dans un deuxième temps. Rond, gourmand, immédiat, un savagnin sous voile plutôt original, qui ne met pas en avant ses arômes "typés" Jura. Un accord plutôt sympa avec la mer et un apéro improvisé pas plus incongru qu'avec du Bordeaux, en fait!

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Apéro Bordeaux, les talents de la Supériorité

    Du Bordeaux à l'apéro? Quelle drôle d'idée mais pourquoi pas? C'est la raison pour laquelle j'ai accepté la sollicitation du blog Apéro Bordeaux  et décidé de participer à cette dégustation de 3 vins récompensés par le Talent des Bordeaux Supérieurs. Les échantillons ont été adressés par la Maison des vins de Bordeaux et Bordeaux Supérieurs.

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    Les vins sont servis à l'aveugle avant une frog-party, mais je suis finalement le seul à jouer le jeu de l'apéro au Bordeaux, alors allons-y!

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    Pendant l'Apéro Bordeaux, les grenouilles sont ligotées par les cuisses!

    Les vins sont servis un par un, à l'aveugle, avec des légumes croquants, des gougères au Comté et quelques biscuits apéritifs inavouables. Ils seront regoûtés à la fin du repas, non à l'aveugle, avec un jambon de pays et une petite sélection de fromages comtois, les grenouilles, juste poêlées au beurre clarifié avec sel et poivre, n'ayant pas résisté à l'appel du blanc, contrairement au fromage, désolé pour les puristes!

    Vin n°1
    Premier nez vanillé, sans excès, mais dominant des notes de fruits noirs et de cassis. Bouche demi-corps, aux tanins relativement souples, déjà fondus, fins et élégants, au toucher plutôt agréable. Longueur satisfaisante, avec une finale gentiment croquante. Un vin séducteur, plutôt plaisant, dans un style que je qualifierais néanmoins de facile, et finalement un peu trop lisse pour moi. Le boisé est trop marqué à mon goût.
    Château Lamothe-Vincent 2004

    Vin n°2
    Robe opaque, nez réservé et plutôt fermé, mais le fruit finit par percer légèrement à l'aération. Bouche aux tanins fermes, un peu rugueux, à l'origine d'une pointe d'amertume finale. Si l'on s'en tient au compte-rendu analytique stricto sensu, on pourrait croire ce vin nettement moins plaisant que le précédent, or il n'en est rien! J'aime sa rusticité, sa personnalité plus affirmée, son côté moins facile et son tempérament plus corsé. Ce sera finalement mon préféré des 3!
    Domaine des Chapelles 2004

    Vin n°3
    Nez discret développant quelques notes fruitées. Bouche bien dessinée mais peu expressive à ce stade. Longueur correcte pour un vin qui l'est également, mais qui laisse un peu sur sa faim actuellement. Un potentiel vraisemblablement intéressant!
    Château La Verrière 2004

    Verdict olifien: Les Chapelles, Lamothe, La Verrière. Proche du classement officiel, ce qui n'a pas fini de me surprendre!

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    Un Apéro Bordeaux, ça fatigue! A moins que ce ne soit l'abus de grenouilles?

    Olif

  • Syndrome de manque

    Comme un ultime pied de nez à des vacanciers sur le retour, dépités par une semaine jurassienne morne, pluvieuse et verte, le massif s'est servi une petite rasade de blanc vendredi soir. Histoire de se montrer sous son meilleur jour, blanc et ensoleillé le samedi, pour saluer le départ de ceux qui avaient persévéré. Oh! pas de quoi déclencher le plan blanc, mais combiné à la baisse des températures et au retour du ciel bleu, ça vous donne un petit air d'hiver à retardement.

    Certains zotoctones (néologisme emprunté à la grammarienne avant-gardiste qu'est Miss Loulou) en véritable état de manque n'ont pas hésité à chausser leur plus vieille paire de skis pour se donner l'illusion de la sensation.

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    Bol d'air également bienvenu pour ma pomme, mais à pinces, au grand dam de ma coiffeuse, le cheveu balayé par une bise frisquette le long de la crête du Larmont, puis shampouiné dans les bois par les déjections sylvestres des sapins n'ayant pas encore complètement déchargé.

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    Le soir, fondue enchaînée, obligé! Comme aux sports d'hiver! Avec une petite rasade de blanc, un Arbois 2000 cuvée des docteurs de ce bon Bacchus, un Chardonnay parfaitement à point qui s'en laisse facilement Comté.

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    Olif

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  • Vins de blogueurs (1)

    Une petite thématique qui me trottait dans la tête depuis quelque temps, histoire de rendre plus palpable la connivence virtuelle liant le vigneron-blogueur à ses clients internautiques potentiels, ceux qui ont découvert le domaine via internet. Bien sûr, il ne suffit pas de bloguer pour faire de bons vins, au contraire, j'entends même déjà les mauvais esprits s'exclamer : "Ferait mieux de passer plus de temps à la vigne ou en cave que devant son PC, celui-là!", mais je trouve que cela s'inscrit quand même plutôt dans une démarche qualitative. Celle de raconter, d'expliquer, de faire découvrir. J'imagine mal les vignerons passant leur vigne au napalm venir s'en vanter sur un blog, mais je peux me tromper! Questions: est-ce que le vin ressemble au vigneron, le vigneron au blog, et par conséquent le vin au blog? Une grande enquête en plusieurs volets, au gré des bouteilles dégustées!

    Blogsauvat A tout seigneur, tout honneur, commençons par une note sur un vin d'Annie Sauvat et Michel Blot, les grands vainqueurs du Wine Blog Trophy.Alaise_036

    Gamay 2004, Les demoiselles oubliées du Donazat, une cuvée de style classique, un vin de copains et de copines ... très sympa, parfait pour accompagner le saucisson de cheval n°2 cher à Bobby. Huuu... c'est le refrain!
    Une petite boule de fruits rouges avec une pointe de réglisse qui glisse et reglisse dans le gosier, un vin simple, franc et droit, tout à fait à l'image d'Annie et de son blog, voilà qui commence bien!

    S_vigne_copie_1 On enchaîne avec le domaine Saurigny, situé à Saint-Aubin de Luigné, au coeur de l'Anjou, et par sa cuvée Gamma GT version 2005, un Gamay àAlaise_003 ne surtout pas jeter! Un sérieux client, dense, concentré, à la robe opaque, au nez très poivré et à la bouche charnue, pulpeuse et épicée. Un vin dans la mouvance nature et sans soufre (ajouté), à embrasser à pleine bouche, puissant et fougueux mais qui laisse l'haleine fraîche.

    Un tout nouveau domaine, pour qui 2005 est le premier millésime. On regrettera simplement le peu d'activité du blog malgré la bonne volonté de Sophie Saurigny et on attendra patiemment les futurs billets en savourant leurs vins.

    Blogdescroix On reste en Loire, mais on migre en Touraine, direction Azay le Rideau, chez Guillaume Descroix, le trublion de la vino-blogosphère, pour goûter à son Touraine Azay le Rideau 2002Div_008 sec, un magnifique chenin minéral tendu comme un arc, prêt à décocher ses flêches comme le blogueur-vigneron. Un nez très mûr, sur les fruits jaunes, avec une petite touche anisée et une bouche droite, minérale, acidulée, d'une grande pureté d'expression. Pour accompagner ce très beau vin-là, il fallait bien un plat imaginé par un autre trublion, de la blogosphère culinaire cette fois, un vrai dessert de poissonnier, sauf si on ajoute beaucoup d'épices et du sel. Mais pas de sésame, de peur de troubler les quarante voleurs dans leur repaire, et surtout parce qu'il n'y en avait pas dans les boîtes à épices de Mme Olif.


    Pour une première fournée de vins de blogueurs, il y a vraiment de quoi pavoiser! A suivre, donc...

    Olif

    P.S.: après cette très sérieuse étude sur les vins de blogueurs, nous nous livrerons à une non moins sérieuse évaluation des blogs d'amateurs oenophiles. Goûtent-ils vraiment bien les vins, savent-ils les décrire, qu'y connaissent-ils, ne feraient-ils pas mieux de lire et relire encore la RVF? De joyeux moments en perspective!

  • Planquette 2003, vin de table de France ... et bordelais!

    Voilà qui démontre bien qu'il est définitivement possible de boire du Bordeaux à table et que ce n'est pas forcément péché, quoiqu'en dise l'ami Laurent de TrueGreatWines.com. Celui-ci n'est peut-être pas le reflet de l'ensemble de la production, mais ne faisons point la fine bouche! Bien au contraire!

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    Exit l'appellation Médoc, déclassement en Vin de Table pour atypicité! Qu'est-ce à dire? Serait-il trop bon pour un Bordeaux? La robe est noire, opaque. Le premier nez évoque la liqueur de fruits noirs (myrtilles). La bouche, dense et serrée, ne présente aucune agressivité malgré le sérieux des tanins, qui ne déclarent pas ostensiblement la guerre aux papilles. Empreint d'une certaine gourmandise, ce vin plutôt balèze, à la longue finale où se ressent tout de même la chaleur de l'alcool, a vraiment des atouts pour séduire. Une relative fraîcheur et de l'acidité. Reconnaissons-lui tout de même un style plutôt languedocien, ce qui achève de plaire à Mme Olif, et surtout un boisé qui sait se faire discret, ne marquant pas le vin de ses arômes.

    Du Médoc déclassé comme ça, j'en veux bien tous les jours à ma table!

    Vin étonnant, non?

    Olif

    P.S.: je vais continuer à faire des efforts avec une petite série bordelaise en vue, pour un Apéro Bordeaux "Jeunes talents", ainsi que la découverte du Château Noguès, encensé ça et ! On devrait donc à nouveau causer Bordeaux sous peu!
     

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