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Le blog d'Olif - Page 48

  • Optimisme opportun chez Stéphane Tissot

    A la veille des vendanges, l'optimisme est de mise chez Stéphane Tissot, malgré les aléas climatiques de ce millésime 2007. La morosité du début de semaine dernière a laissé la place à un grand sourire ensoleillé qui devrait permettre de redresser une situation qui aurait pu être compromise. Bien sûr, un peu de mildiou par ci par là, mais ne touchant que les feuilles du haut, que Stéphane se garde bien de rogner pour que la grappe ne profite pas trop. Rien de bien méchant, d'après lui, et je veux bien le croire tellement les raisins des Bruyères sont beaux. Un tri sera évidemment nécessaire, mais la qualité sera au rendez-vous si le beau temps se maintient comme prévu. Démarrage à la fin de la semaine en cours!

    Le vin n'est pas encore tiré qu'il faut déjà le boire, on se contentera alors des blancs 2005 en bouteilles et de quelques rouges 2006 au fût.

    - Arbois Chardonnay 2005: fin, minéral, légèrement grillé et fumé, avec une fraîcheur revigorante, voilà une entrée de gamme qui frise la perfection, un excellent rapport Q/P.

    - Arbois Les Bruyères 2005: les argiles noires des Bruyères ont donné en 2005 un vin très pur, cristallin, d'une grande droiture.

    - Arbois La Mailloche 2005: plus Mailloche que jamais, son caractère fumé, ample, avec du gras et de l'onctuosité, se développe magnifiquement en bouche pour ce qui devrait être un futur must. L'une des plus grandes Mailloche jamais produite par Stéphane.

    - Arbois Les Graviers 2005: produit sur sol calcaire, c'est la plus bourguignonne des cuvées parcellaires de Stéphane, dans l'esprit tout du moins. La bouche est d'une acidité remarquable, paradoxalement moins élevée que sur les autres cuvées si l'on prend la peine de la mesurer objectivement, à l'origine d'une grande droiture et de beaucoup de longueur. Un vin élégant et fin!

    - Côtes du Jura Chardonnay En Barberon 2005: les argiles du Lias procurent à ce vin un équilibre magique, subtil, précis, frisant la perfection. La longueur est phénoménale. Un En Barberon d'anthologie!

    - Arbois La Tour de Curon-Le Clos 2005: nez sur l'orange confite, légèrement terpénique à la manière des grands rieslings. En bouche, une grande acidité directrice et de la droiture, pour un vin parfaitement sec malgré sa richesse. L'échantillon, tiré du fût, possède encore une toute petite pointe de gaz qui accentue la tension et l'acidité. Superbe vin, probablement supérieur au magnifique 2004 regoûté précédemment sur un homard concocté par Pierre-Ivan Boos, chef de L'Alchimie pontissalienne. Avec un homard jurassien, il fallait bien un Batard du Jura!

    Pas de notes précises sur les rouges 2006 au fût, encore au stade d'ébauches, mais beaucoup de fruit et de gourmandise, notamment sur les poulsards, qui, il faut le rappeler, sont tous vinifiés sans soufre au domaine depuis 2004. Par le fait, ils sont susceptibles de nuire gravement à l'intelligence, mais ils sont sacrément bons quand même! Des trousseaux également prometteurs, un Pinot noir En Barberon une nouvelle fois très réussi, goûté en 3 versions (égrappé, raisin entier non soufré et assemblage des deux), comme à l'accoutumée, et un Arbois Pinot noir collector particulièrement réjouissant.

    Retour en cave pour apprécier le Traminer 2006, particulièrement croquant et gourmand, aux arômes muscatés et pour finir, un Opportun 2006, petit bijou opportuniste enfin en bouteille.  Ce Trousseau botrytisé et passerillé récolté en début de vendanges, j'en ai suivi la gestation à plusieurs reprises. Il est enfin prêt et il est à tomber à la renverse! Une robe légèrement rose-orangée, très claire, et une acidité tranchante en bouche, équilibrée par de jolies notes confites et rôties. Un genre d'OVNI sans équivalent au monde, à encaver pour les générations futures, même s'il sera dur de leur en laisser un peu!

    Olif

  • Carnets de (dé)route: quand l'idéologie remplace la critique!

    Non aux criti-cons ?

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    Histoire drôle. C’est l’histoire d’un mec. Il se rend à un salon de vins naturels. Michel B., il s’appelle. Non, finalement, elle n’est pas très drôle, celle-là !

    Monsieur B. est un critique qui fait autorité dans le microcosme du vin et dont la réputation est internationale. Il est cultivé, il déguste bien, il cause bien, il écrit bien. Il a des idées bien arrêtées sur la meilleure façon de vinifier. Normal, parce que lui, il sait quand un vin est bon. De beaux raisins, pas trop d’alcool, des rendements raisonnables, de la minéralité, une pureté d’expression, celle du terroir, et un vigneron responsable. Il s’est rendu compte qu’un certain nombre de pratiques biologiques, et plus particulièrement biodynamiques, favorisaient cette expression. Il a raison ! Donc il n’est pas contre le biologique, mais en tant que science viticole, ni contre la biodynamie, mais sans rentrer dans des considérations anthroposophiques ou métaphysiques. Il a toujours raison. Pas question de plaisanter avec un sujet aussi sérieux que la « vérité du terroir » ! Le Bio s’arrête à la vigne, point final, c’est marqué sur le label ! Monsieur B. est intelligent alors il n’aime pas les « bio-cons ». Le terme est de lui, cela s’appelle un néologisme et il est plutôt bien senti ! Il s’applique à tous les vignerons irresponsables qui font du bio. Paf dans les dents des mauvais vinificateurs qui prétendent « faire du vin naturel, sans soufre ». Pas de nom, tous dans le même sac, mais il faut croire que les « grandes gueules » sauront se reconnaître. Monsieur B. est un anti ! Un anti - « vin naturel », un anti - «sans soufre », un anti - « vin naturel sans soufre » ! « Sus aux vins puants », boutons ces saletés hors du paysage viticole français ! Apparemment, Monsieur B., il n’aime pas beaucoup ça, « les robes louches, les sucres traînants, les saveurs approximatives et les vins oxydés prématurément ». Pour éviter toute méprise, Monsieur B. cite quand même ses références, des noms qui en imposent parmi ceux qui font du bio, souvent dynamique, mais certainement pas con. Parmi les bons élèves de Maître B.: « Zind-Humbrecht, Lafon, Leflaive, Leroy, Perrin, Pinguet et consorts »! Un nanti de bons vins, Monsieur B. ! Ce qui laisse quand même un peu rêveur ! Et perplexe ! On ne prête qu’aux riches ! N’y a-t-il point de salut oenobiologique à moins de 50€ la bouteille, quand ce n’est pas 4 fois plus? Est-ce que ces six-là, que l’on pourrait qualifier d’aristos du bio, sont véritablement emblématiques de la culture biologique ? Et qui est ce Consorts, dont on ne sait rien ? Le bio-amateur avisé ouvre-t-il toujours un Beaucastel ou un Montrachet avec le sauciflard ? Luxe est-il automatiquement synonyme de bon goût ? Le jusqu’au-boutisme bio, tendance nature, n’a-t-il vraiment aucune légitimité ? Que penser alors des Overnoy, Richaud, Lapierre, Beauger et Consorts ? Oui, encore lui, il boit décidément à tous les râteliers, celui-là ! Les levures du commerce, aromatisées au patchouli, valent-elles vraiment mieux que les levures indigènes qui sentent sous les aisselles ? Autant de questions soulevées par Michel B. dans son billet, questions auxquelles je n’ai trouvé qu’une seule réponse, même après plusieurs lectures: un Richebourg de Lalou-Bize, sinon rien !

     

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    Moi, je ne veux pas être insultant envers Monsieur B., que je respecte infiniment, en tant que journaliste et dégustateur, et à qui je n’arrive pas à la cheville. Mais puisque je ne suis bon qu’à humer l’odeur de ses chaussettes, j’eusse aimé qu’elles soient clean. Quel est le but de sa croisade ? Doper les ventes du Comte Lafon ? Ecouler les surplus de Zind-Humbrecht ? Faire grimper les prix des vins du Domaine Leflaive ? Pourquoi la simple existence de ces vins naturels et de ces vignerons « nature » lui retourne-t-elle l’estomac au point de lui déclencher des convulsions plumitives ? Parce que certains ont du succès et que cela n’est dû qu’à leur « grande gueule » ? J’eusse aimé que la cible de Monsieur B., dans cet article féroce et vengeur, fût un peu mieux définie et que ses arguments soient plus clairement exposés, sans faire d'amalgame entre naturel, sectarisme, anthroposophie et mysticisme. Surtout que ce n’est pas la première fois qu’il dégaine son stylo pour tailler des croupières au vin « nature ». Des noms, que diable ! Et puis, je trouve que, d’un point de vue purement œnologique, la turbidité d’une robe et des arômes de réduction ne sont pas des critères recevables pour disqualifier un vin, surtout venant de la part d’un professionnel, puisque cela n’altère en rien ses qualités gustatives, bien au contraire. Quitte à fermer les yeux et se boucher le nez ! Le remède à une oxydation rapide après ouverture de la bouteille ne me semble pas difficile à trouver : boire rapidement et finir le flacon le soir même, de préférence à plusieurs ! Les sucres traînants sont souvent le reflet de la grande maturité du raisin, ne dénaturant pas obligatoirement l’équilibre du vin. J’en connais, parmi les bons élèves de toutes les régions, selon le cahier des charges de Monsieur B., qui ont le même problème. Pour le reste, des goûts et des couleurs… ! Le Vulgum pecus ne cherche pas le Grand vin à chaque gorgée, mais arrive pourtant souvent à se régaler de ces petits vins à défauts non dénués de qualités : spontanéité, fraîcheur, légèreté, digestibilité, buvabilité, sincérité, et j’en passe. Evidemment, tout ce qui est "nature" ou bio n’est pas synonyme de bon, et vice et versa. Mais n’est-ce pas là le rôle du critique, justement : l’être, critique ? Et essayer de trier le bon grain de l'ivraie, sans balayer d’un revers de manche dédaigneux tout un pan du monde du vin non dénué d'intérêt, vilipendant la roublardise des uns et la coupable naïveté des autres, simplement parce qu’il préfère péter dans la soie.

    Alors, je ne sais pas pourquoi j’ai eu envie de réagir à ce billet de Michel Bettane, publié dernièrement dans son Tast-Pro. Enfin si, je sais ! Parce qu’il m’a certainement un peu énervé et parce qu’il est ovationné par toute une classe un brin élitiste, qui plébiscite sa verve et s’exclame, en son for intérieur: « Ah !, ce Michel, quel talent ! Mais où donc va-t-il chercher tout ça ? » . Parce que le monde du vin n’est pas univoque et parce que je pense qu’un certain nombre de vins et de vignerons que j’affectionne figurent parmi la liste secrète de Michel B.. Parce qu’ils ne méritent probablement pas tant de haine et parce que tous ceux qui les soutiennent ou les cautionnent en prennent également pour leur grade, de façon totalement arbitraire.
    Des vignerons qui n’en ont très vraisemblablement rien à faire, de l’avis de notre gourou national, et qui continueront de produire un vin en accord avec leur philosophie de la vie, de le vendre et d’en vivre également, en toute franchise  et toute simplicité. Et moi itou, qui continuerai très certainement à boire leur vin et à l’apprécier, même si je ne dédaigne pas une gorgée de Beaucastel ou de Leflaive à l’occasion.

    Finalement, développer une vision pluraliste du vin, voilà certainement le contre-pied indispensable à l’approche œnologiquement bien pensante et exclusive de Michel Bettane, quelque chose de salutaire que j’ai eu envie d’écrire!

    Olif

  • Quand Mamina se farcit les poivrons...

    Nouvelle semaine, nouveau menu! Mamina, des fois, il faut se la farcir! A grands coups de poivrons, si besoin! L'été se fait moins haletant, les pêcheurs ne sont pas rentrés au port, le poisson est resté en rade, de Brest ou d'ailleurs. Place aux légumes!

    Idée de menu

    Pour s'ouvrir l'appétit, on croquera volontiers dans un petit CRUMBLE DE TOMATES A L'ŒUF CREMEUX. Une fois l'appétit bien ouvert, on s'attaquera au plat de résistance avec quelque appréhension! Des POIVRONS FARCIS A LA MAMINA, quel goût cela peut-il bien avoir? Le poivron, ça va, j'imagine! Mais la Mamina? Une viande que j'imagine tendre et généreuse, goûtue et...

    On me susurre en coulisses que j'ai mal interprété la recette du jour. La viande à utiliser serait du veau ou de l'agneau hâché! Et pas de la Mamina!... Au temps pour moi!...Cela m'apprendra à ne lire que l'intitulé! Le vin ne s'en imposera qu'avec plus d'évidence! Du rouge, c'est une certitude! Et qui dit poivron, dit...cabernet! Mais un beau cabernet mûr et fruité, sans arômes de poivron, justement, pour ne pas risquer le ton sur ton! Et où trouve-t-on de beaux vins de cabernet de cet acabit, si ce n'est en Loire?

    Cette semaine, en accompagnement du menu sélectionné par Mamina, on va donc se siffler gentiment un Anjou rouge 2005 du Domaine Saurigny. Un vin dont la robe est plutôt soutenue et dont le nez, à la fois mûr et frais, ne possède aucune note de poivron, mais beaucoup de fruité. La bouche, pulpeuse et charnue, au grain de tanins encore compact, donne envie d'y croquer à pleine dents, de façon résolument jouissive. Un vin d’une jolie densité qui devrait se livrer avec le temps mais déjà sacrément gourmand dans un millésime riche et ensoleillé, qui ne craint donc pas d'affronter une cuisine d'inspiration sudiste.

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    6,20€ chez Saint-Antoine, pas vraiment de quoi se priver!

    En dessert, un Flan-tatin aux prunes rôties à la cardamome de Cuisine et Couleurs. Une recette qui ne compte pas pour des prunes, évidemment! Mais la bouteille d'Anjou est finie depuis longtemps...

    Olif

  • Cartes postales de Travers

    Travers, petite bourgade helvétique, dans le canton de Neuchâtel, à l'entrée du Val du même nom, est célèbre pour être le berceau de la production d'Absinthe, en concurrence avec Pontarlier, sur le versant français de la montagne jurassienne. Travers, en passe de devenir un haut lieu viticole (750 mètres d'altitude, quand même, c'est un début!) grâce au rêve d'un oenologue autochtone passionné. Un pari fou? Pas tant que cela! Une affaire à suivre, plutôt, et ce sera l'objet d'un prochain billet. En attendant, quelques cartes postales de Travers (un brin facile, mais je ne peux pas m'en empêcher!):

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    L'église (et les vignes) de Travers

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    Une rue de Travers

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    La gare de Travers

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    La Poste de Travers

    Toutes les photos de travers sont à mettre sur le compte d'Olif, envoyé spécial tout droit dans le Val de Travers

  • Lassolle au monde...

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    Crédit image: Wikipedia

     

    Petit plaisir du Sémillon, pour une brune ou pour une blonde, enfuie dans la grande surface de la vie, du côté du Marmandais. Non Stéphanie, tu n'es plus Lassolle au monde, malgré ce que chante Julien Clerc!

    Désolé...

    Ce très joli vin de table possède un nez craquant finement grillé, frais et minéral. Tension et minéralité qui se retrouvent en bouche, sans éclipser le caractère très féminin de ce vin particulièrement fin et élégant. Un vrai coup de coeur à tout petit prix, merci Saint-Antoine!

     

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    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Quand Mamina s'occupe de Tonka...

    ... elle aggrave le mien!

    Nouveau menu hebdomadaire proposé par Mamina et comme nous sommes toujours en été, on va encore se régaler de poissons, préparés avec plein d'ingrédients pas possibles!

    Idée de menu

    A commencer par une Gelée de tomates aux sardines et aux olives, dont on pourra réaliser une version audacieuse sans sardines. Mamina expliquera cela bien mieux que moi, mais schématiquement, à la place des sardines, on ne met RIEN! On obtient donc une Gelée de tomates aux sardines et olives sans sardines (et non pas une gelée de tomates aux sardines et olives avec rien). Si on procède de la même façon avec la gelée de tomates et les olives, on se retrouve avec, si j'ai toujours bien compris, une Gelée de tomates aux sardines et aux olives sans gelée de tomates, sans sardines et sans olives! Pour ainsi dire le néant total! Et si c'était quand même bon?

    Trop compliqué pour moi, la cuisine, je vais retourner à la cave!

    S'il est recommandé de s'en servir un petit verre avec l'entrée, le choix du vin pour ce menu est guidé en fait par le deuxième plat: une Lotte à la fève Tonka. Ce qui éclaire tout de suite mieux l'intitulé de ce billet. Je me représente bien mentalement le goût de la lotte, mais je dois avouer que ça se gâte un peu avec la fève Tonka! Y ai-je déjà goûté, d'ailleurs, à cette fève, moi qui ne suis pas fabophile? J'ai bien lu quelques recettes publiées par ci, par , sur la Blogomiam, mais il me fallait en savoir un peu plus! J'ai trouvé un début de réponse à mes angoisses existentielles chez Papilles et Pupilles. Et confirmation de ce que je pressentais après consultation de Pierre-Ivan Boos, l'alchimiste pontissalien. L'image mentale du vin destiné à accompagner ce plat s'est du coup précisé dans ma tête: caramel, épices, vanille, miel, réglisse, tout cela m'attire irrésistiblement vers un vin large et puissant, à caractère potentiellement oxydatif. Je n'allais évidemment pas refaire le coup de la semaine précédente en extirpant de ma manche un vin du Jura, j'entendais déjà crier fort justement au délit d'initiés. Où donc dénicher un vin large, puissant, accessible en terme de diffusion et de prix? Et, qui plus est, également présent dans ma cave que je puisse y tremper mes lèvres afin de ne pas recommander une piquette! J'ai trouvé mon bonheur dans le deuxième rayonnage à gauche en entrant dans la cave du fond et sur la rive droite du Rhône septentrional. Saint-JosephImgp3829 blanc 2001 Le Paradis Saint-Pierre, Domaine Coursodon, une cuvée 100% marsanne, tout à fait apte à s'allier aux saveurs de la fève Tonka. Sorti de cave à environ 14°, le vin se montre tout de suite comme dans mes rêves. Son nez puissant, évoquant d'abord l'eau de vie de framboise et la truffe blanche, évolue sur des notes caramélisées et miellées, tout en gardant une fraîcheur savoureuse en bouche. Très onctueux, lisse et large, il sait aussi être persistant, développant une fort jolie longueur. Un avant-goût de paradis, merci Saint-Pierre et merci Monsieur Coursodon! Une très jolie bouteille à maturité mais pas vraiment donnée, puisqu'il faut compter actuellement pas loin de 30€ pour acquérir un millésime récent de cette cuvée (tarifs relevés sur le Web).

    PROPRIÉTAIRE :
    COURSODON Pierre

    ADRESSE :
    Saint-Joseph
    Place du Marché
    07300 MAUVES

    TÉL : 04.75.08.18.29
    FAX : 04.75.08.75.72

     

    En dessert, Mamina propose un petit rafraîchissement estival, un Fromage blanc et framboises avec limoncello, mais je ne risquerais pas un verre de Saint-Joseph dessus!


    Olif

     

  • Brèves estivales

    C'est l'été et, malgré les inondations et les torrents d'eau qui se déversent sur les têtes de nombre de vacanciers, sans parler des températures plus que frisquettes qui règnent à une certaine altitude (supérieure à 800 mètres), dans nos contrées orientales et montagnardes, l'heure est aux petites infos frivoles (mais pas toujours), de celles qu'on lit de manière désinvolte sur la plage comme on suçote une glace, j'ai bien dit une glace.

    Un genre de brèves de comptoir, mais comme on n'est pas au comptoir, on parlera de brèves tout court, même si une brève courte, cela ne doit pas être bien long. J'arrête là les petits délires verbaux et revenons à nos moutons, aussi brefs soient-ils!

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    - Eté rime avec Bédé. Comment ne pas bronzer idiot, pendant la petite sieste estivale consécutive à l'abus de rosé, c'est le challenge que nous propose Philippe Rapiteau, the Pipette man: compiler toutes les BD qui font référence au jus de la treille, celles qui désaltèrent ou qui donnent soif, c'est selon. Le vin, sous la plume de dessinateurs inspirés, une source inépuisable d'idées humoristiques, parodiques ou sérieuses!

    - Eté rime avec SNCF, si l'on prend soin de retirer le F au préalable. Docadn, toujours en Escapades, aimerait compiler un port-folio des  gares  fréquentées (ou non) par les blogonautes. Celui dont la gare TGV s'avèrera plus petite, sous contrôle d'huissier, que l'abribus de la Ria d'Etel, gagnera, outre son estime pendant 5 ans, un voyage Tamanrasset-Katmandou à faire à pied par ses propres moyens, à la période qui lui convient. Heureux veinard!

    - Eté rime avec Griottes, même si la fin approche pour certaines d'entre elles. Pas pour le GAEC du même nom, situé à Saint-Lambert-du Lattay, qui produit des vins de table ou d'Anjou particulièrement gouleyants, dans un esprit très "nature". Pat et Babass viennent de faire leur premières armes dans la Bloglouglou vigneronne et il faut les encourager! Pour tout savoir sur les "vins du raisin", allez leur rendre une petite visite virtuelle!

    - Eté rime avec CAVE.SA, enfin presque, à une voyelle près! Je ne suis pas peu fier, sur ce coup, de griller la politesse à la presse locale et d'annoncer une "genevoiserie"! Mille plateaux, c'est le nom du blog de Jacques Perrin, l'estimé caviste, dégustateur et amateur de vins exquis. On y parle de montagne, de pierres qui roulent, d'art grec, de cyclisme et aussi, évidemment, de vin. Un blog à recommander sans modération!

    - Eté rime avec Volnay, et je confirme que les rouges 2005 de l'ami Rémi Jobard se goûtent à merveille en ce moment, tant le Monthelie Champs Fulliots, d'une gourmandise réjouissante, que le Volnay Santenots, plus minéral et consistant, mais déjà un vrai régal!

    Voilà, ce sera tout pour l'instant!


    Olif

  • BD, vins et charbon

    A l'appel de Philippe Rapiteau, the Pipette man, ces vacances  estivales 2007 sont à placer sous le signe du vin et de la BD. Deux activités pas trop difficiles à pratiquer en ce qui me concerne, mais pas souventCanardo_14 de manière complémentaire. Dur dur d'avoir simultanément le nez dans la cave et les yeux dans les cases. Ma BDthèque étant plutôt pas mal fournie, j'ai cherché dans un premier temps à rassembler mes souvenirs et retrouver un certain nombre d'histoires se passant dans le milieu du vin. Chou blanc, si l'on excepte la réjouissante enquête de l'inspecteur Canardo sur "Le buveur en col blanc"(© Casterman), ou comment maquiller en meurtre le décès par cirrhose d'un célèbre critique oenophile qui crachait trop à l'intérieur de lui-même! Immersion dans le vignoble un peu glauque du Crapaunais, avec commentaires de dégustation plus vrais que nature à l'appui! Pour preuve, cette note sur le Château Haut-Monticule 1945 dégageant "essentiellement des odeurs animales, de la venaison faisandée sur un lit de champignons et de feuilles mortes...sublime...tout simplement...Cette symphonie humifère se complète petit à petit de notes rares et précieuses de cèdre vermoulu...de myrrhe, d'épices anciennes et de foutre cygénétique...". Un compte-rendu que j'aurais aimé écrire de mes propres mains et un album excellentissime!

    Et puis, une autre histoire plutôt connue m'est revenue en mémoire, celle d'un petit guerrier gaulois à la recherche d'un célèbre bouclier égaré dans les suites d'une défaite glorieuse dont il est préférable de taire le nom sous peine de réveiller de pénibles souvenirs encore bien vivaces à l'heure actuelle. Une histoire qui se déroule au milieu des volcans, dans un pays où l'on ne boit pas que de l'eau et où l'on produisait même pas mal de vin à une certaine époque. Du vin... et du charbon, également, regroupés sous la même enseigne. Il est donc à toi, ce billet, toi l'Auvergnat qui sans façon m'as donné une bouteille de vin quand dans ma vie il faisait soif. Direction Gergovie, donc, pour y retrouver Astérix, Abraracourcix, Alambix, Joligibus et ... Patrickboujus.

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    Le Pays Arverne, là où le Gamay s'épanouit de manière ancestrale, confidentielle et oubliée, mérite absolument que l'on s'intéresse à lui, les vignerons passionnants étant légion, au moins aussi nombreux que les Romains devant Gergovie.

    Imgp3372 Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre, mais La Bohème..., La Bohème, celle de Patrick Bouju, est un vin de table élaboré par assemblage de 3 parcelles distinctes de Gamay d'Auvergne, qui donne, en millésime 2005, un vin charnu, épicé, minéral et gourmand, réhaussé par une petite pointe de gaz qui s'atténuera à l'aération. Beaucoup de séduction immédiate, mais du potentiel car le vin est concentré, à la fois sérieux et débridé! Nul doute qu'on le servirait à profusion chez Alambix, Porquépix, Bainpublix et Pronostix. Et que le légionnaire Joligibus en tirerait les mêmes conclusions au sujet de son enquête: "Y cha...Y savent pas où c'est, Alégia...mais le vin...hipche!...oh pardon...hips!...ils savent le faire par Zupiter!"*

    Vin étonnant, non?

    Olif

    *Citation et dessins extraits d'Astérix, Le Bouclier Arverne,© Editions Albert René



  • Alchimie new look à Pontarlier

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    Quand Anne et Pierre-Ivan Boos, les clients se précipitent! Je suis d'accord, elle est facile, mais il est bon de se laisser aller à la facilité parfois! Ce que notre tandem alchimique de Pontarlier a refusé de faire, décidant, pendant ses vacances, de s'offrir un outil de travail en accord avec le contenu de l'assiette. Matières épurées, lignes sobres, choix judicieux des couleurs et des textures, conception artistique avec deux fresques murales monumentales de Charles Belle, le décor répond désormais comme un écho à la cuisine artistique, colorée et épurée de Pierre-Ivan.

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    Pour cette soirée d'inauguration, le 6 août 2007, on sentait une grosse pression sur les épaules frêles de la maîtresse d'hôtel. Le chef avait-il déjà trouvé ses marques, la porte coulissante allait-elle s'ouvrir à temps, la lumière de l'alarme incendie n'allait-elle pas se déclencher inutilement et éblouir les convives, les téléphones portables des clients n'allaient-ils pas sonner inopportunément, bref, est-ce que tout le monde allait être à la hauteur?

    Mission accomplie, 3 bonnes heures plus tard! Un repas marquant à tous points de vue. Côté cuisine, mention spéciale aux Goujonnettes de carpe de l'amuse-bouche, à tremper dans une petite sauce à se damner, puis aux Jus de légumes solidifiés, glace au Parmesan, tellement jus, tellement légumes, tellement solidifiés, tellement glace au Parmesan, tellement naturellement bons, qu'on se rend tout juste compte de la performance culinaire. Ensuite, accessit très mérité à l'Espuma de pommes de terre sarladaises accompagnant le magret de canard, tellement espuma, tellement pommes de terre, tellement sarladaises, qu'on l'avale comme par inadvertance, et à la tomme de Savoie aux poires séchées présentée en ciabatta, d'une exquise originalité à croquer avec les doigts. Enfin, coup de coeur final pour le Chocolat-Menthe, tellement chocolat, tellement menthe, tellement chocolat-menthe que c'en est un véritable bonheur!

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    Côté liquidités, un triple hourrah pour le Pinot Noir Z 2005 de Fanfan Ganevat, une version Julien zans zoufre, un Côtes du Jura tellement qu'il est bon, tellement qu'il est bon! Préalablement, la cuvée En Billat 2000 d'Alain Labet avait développé une jolie minéralité argileuse et du gras en bouche, la rendant d'une séduction extrême. Si l'on remonte dans le temps, de façon encore plus apéritive, le Saint-Aubin 2004 "Murger des dents de chien" du domaine Larue avait montré les crocs et joué son rôle incisif sur les papilles. Pour conclure, le Vin de Paille 2000 du domaine de Montbourgeau déroula ses jolies notes de raisins de Corinthe macérés sur une belle acidité et une tension remarquable. De quoi finir en apothéose et en douceur!

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    Pour sûr, on reviendra!

    L'Alchimie

    1, Avenue de l'Armée de l'Est
    25300 Pontarlier
    03 81 46 65 89

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    Olif

    P.S.: Message personnel pour Pierre-Ivan: il ne reste plus qu'à relooker le site web! (maintenant, c'est fait!)

  • Job d'été...

    ... voire plus après la période d'essai!

    C'est l'été, le temps du farniente, mais celui aussi, pour certains, de bosser. Ben oui, il faut bien gagner sa vie pendant les vacances! Livreur de pizzas, agent d'entretien, hôtesse d'accueil, de caisse, pas de l'air, ouvrier, serveur, barman, vendeur de chichis sur la plage, testeur ou testeuse de préservatifs, autant de petits boulots qui peuvent arrondir le ventre ou les fins de mois.

    Pas facile à décrocher, celui-là: sommelier dans un 3 macarons de la Blogomiam! Références exigées, et tout et tout! Je dois dire que je ne suis pas peu fier, sur ce coup-là! Madame Mamina, véritable monument de la Blogosphère culinaire, surnommée la Cathédrale de Bourges par quelques-uns de ses admirateurs, s'inquiète toujours de savoir si c'est bon. Alors elle propose à tout le monde de vérifier par soi-même en faisant sa petite tambouille dans son coin, mais en s'inspirant des mets qu'elle a sélectionnés. Et qu'allons-nous mettre dans le verre, avec ce menu hebdomadaire que nous propose la Chef? Monsieur Mamina, homme forcément bon et dont la cave regorge de trésors, ne sait parfois plus où donner du tire-bouchon. Surtout que Madame Mamina aime le poisson, pas facile à marier avec le vin rouge. Ce qui fait râler Monsieur Mamina. D'où la place de sommelier qui s'est libérée. Un seul service par semaine, le jeudi.

    Idée de menu

    Cette semaine, il va falloir composer avec un cheese cake à la tomate confite et avec des crudités en entrée, suivi de filets de rougets avec un paillasson de pommes de terre et pour terminer, si l'on a encore faim, des figues fourrées au caramel. Pas facile pour un début! Pour faire plaisir à Monsieur Mamina, on va la jouer audacieuse et mettre de la couleur sur tout ça, comme l'y incite la présence de tomates confites dans les deux recettes. Un rosé pourrait faire l'affaire mais soyons fous!

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    Risquons un vrai rouge, de couleur pourtant claire, un Côtes du Jura Poulsard En Choné 2006 du domaine Pignier, à Montaigu. A milles lieues de la digue de la chanson, ce beau vin bio et sansImgp3804 soufre affiche une robe resplendissante, rubis-groseille. Son nez épicé, ses notes de pastèque et de petits fruits rouges, sa bouche vive et tonique, comportant une pointe de gaz, allient rondeur et gourmandise, qui devraient faire merveille sur le cake et surtout sur le rouget. S'il en reste un fond dans la bouteille, il a encore sa place sur le dessert. Je le sais, j'ai testé!

    Poulsard En Chôné 2006, 8€ à la Biocoop de Pontarlier, mais on ne se précipite pas, j'ai raflé les 3 dernières bouteilles! A défaut, en privilégiant le tout fruit épicé, on pourrait s'orienter sur un jeune gamay du Beaujolais ou d'Auvergne.

    Domaine Pignier
    Cellier des Chartreux
    39570 MONTAIGU
    Téléphone : 03 84 24 24 30

    Email : pignier-vignerons@wanadoo.fr
    Site : www.domaine-pignier.com

    Olif

  • Hôtel de Carantec: le Show Jeffroy!

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    Troisième séjour à Carantec, sur la Côte du Léon et du Francis, et première opportunité pour aller découvrir la cuisine de Patrick Jeffroy. Auparavant trop petits pour nous accompagner, les enfants sont désormais suffisamment grands pour rester seuls à la maison, trop contents de se faire une petite soirée crêpes-télé peinards! Alors, let's go to the Show!

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    Vue panoramique sur la plage du Kélenn et Champagne rosé Bruno Paillard à l'apéritif, la soirée s'annonce belle. L'air, la mer, la terre, la cuisine aérienne de Patrick Jeffroy fait la part belle aux produits marins mais sait rester terrienne quand il le faut. Après un régime marin exclusif d'une dizaine de jours, une petite viande fut la bienvenue, surtout qu'elle fut accompagnée d'un vin rouge de qualité, à point, dont il faut songer à s'occuper si l'on en possède quelques exemplaires en cave. A la carte, un plat me tentait tout particulièrement, associant homard et tête de veau, mais nous opterons finalement pour deux menus différents, d'où la multiplication des petits plats. Précision des cuissons, subtilité des saveurs, justesse des textures, un magnifique repas qui nous a laissés repus pour un repos bien mérité.

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    Amuse bouche

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    Pressé de crabe « tourteau » aux herbes, artichaut et petits pois frais, wakamé en vinaigrette d’échalotes, crème de coco et curry thaï.

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    Grosse langoustine et foie gras de canard rôtis, asperges vertes du sud et crème de céleri rave, nage de citronnelle.
    *********

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    Carré de porcelet au caramel au miel d'épices, figue rôtie et marmite de légumes.

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    Pigeon fermier au sang en salmis, cocotte de légumes de printemps.

    *********

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    Fromage blanc « faisselle » à la crème, sucré ou salé aux herbes.

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    Terrine de Roquefort aux fruits secs et pain de mie au cacao.
    *********

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    Soupe de cerises pochées, sorbet fromage blanc, gelée de Guignolet.

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    Marquise au chocolat noir « Maralumi 1er cru »,
    kir en aspic de fruits rouges, sorbet cassis.
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    Mignardises
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    Au rayon liquidités, un soupçon de Mas de l'Espanet blanc (vin de Pays d'Oc) avec l'entrée, un bon gros verre, voire plusieurs, de Grange des Pères 2001 avec la iande et le fromage. Et une bouteille de Sanpé pour la soif.

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    Une excellente alternative aux crêperies bretonnes, pour un budget légèrement supérieur toutefois!


    Olif

  • Cherchez l'intrus!

    Après l'intense activité de la deuxième moitié de juillet où j'ai réussi à publier un billet par jour du fait d'une accumulation de messages en retard, rattrapés durant mes vacances déjà lointaines, août démarre sous le signe du farniente, malgré, ou à cause de, la reprise du travail.

    Petit jeu spécial vacances où il n'y a absolument rien à gagner, si ce n'est ma considération distinguée, il va falloir se creuser les méninges à la recherche de la bouteille intruse sur la photo ci-dessous.

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    Réunis fin juillet pour aider Valérie à souffler ses bougies, dont je tairai le nombre exact, par pudeur et respect, il s'agit d'une dame, sachez juste que le GJP* a trempé ses lèvres dans un Cheval-Blanc 1964 particulièrement daubé, puisqu'il était sévèrement bouchonné. Contrairement à Valérie, qui dégage toujours des effluves de jeune fille en fleur. Fort heureusement, quelques bouteilles supplétives avaient été prévues pour marquer dignement le coup, et essayer quand même d'en boire un bon pour l'occasion.

    Alors, laquelle? Hein? Laquelle de ces bouteilles n'était pas à sa place?

    Olif

    * GJP: Grand Jury Pontissalien, secte d’adorateurs de Bacchus, basée sur les hauts plateaux du Doubs et qui n'a de jury que le nom!

  • "On n'est pas là pour se faire Anglorer..."

    "... On est là pour voir le défilé!"

    Un grand classique de Boris (Dé)Vian, mis à l'épreuve de la plancha du soir.

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    Au menu, salade de mâche périgourdine avec girolles de Sologne, oignons roses de Roscoff, gésiers de Canard (c'est où, Canard?) et magrets séchés du Périgord. Un melting-pot du grand Centre-Ouest, remontant assez haut sous les aisselles (les oignons roses de Roscoff sont un peu là par hasard, c'est un reliquat de vacances bretonnes!), qui nécessitait forcément un vin du Sud-Ouest Est. Ben, pour sûr, on n'est pas là pour se faire Anglorer!

    Première constatation: les gésiers confits, ce n'est pas l'idéal pour la cuisson à la plancha, ça gicle partout! Mais ils sont néanmoins parfaitement saisis. Les girolles, c'est top, par contre! A refaire.

    Deuxième constatation: la cuvée Terre d'ombre 2005 du Domaine de l'Anglore a beau être un vin de table, ce n'est pas un rouge qui tache, même si l'on renverse son verre sur la dite table!

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    L'Anglore! Un nom qui ne manque pas d'émoustiller les amateurs de vin nature! Eric Pfifferling fait partie de la crème naturelle qui ne "soufre" aucune contrainte. S'il a produit encore du Tavel en 2005, je ne sais si c'est de sa faute! Parce qu'il est plutôt coutumier du désagrément! Ce qui l'incite à ne plus proposer ses vins aux dégustations d'agrément. Ses vins possèdent pourtant un soyeux incomparable, un toucher de bouche certes évocateur de la vinification sans soufre, mais quasiment inimitable. Il n'y a guère que chez Jean-Marc Brignot que l'on retrouve une telle pureté tactile dans les tanins, malgré la différence de cépage. Cette Terre d'Ombre 2005 ne déroge pas à la règle. Sa robe n'est pas très soutenue, à peine trouble, mais homogène. Au nez, on évoque la cerise bigarreau, celle que l'on cueille à même l'arbre et que l'on croque à pleines dents. Bouche soyeuse, donc, si ce n'est plus. Un vin riche, à l'alcool bien présent, mais qui glisse tout seul. L'Anglore, ça vaut de l'or!

    Olif

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  • Vin de blogueur (5) : Le Plo 2003, Lisson

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    Le 2002 avait fait l’objet d’une note dans le cadre des VDV consacrés aux femmes, le 2003, fraîchement rapporté de la colline de Lisson, mérite qu’on s’y attarde également. Olargues, l’un des plus beaux villages de France, et Lisson, l’une des plus belles collines d’Olargues, de France et d’ailleurs, il n’y a qu’à aller visiter le Blog d’Iris pour s’en convaincre. Mieux encore, un passage in situ, avec Iris pour guide, permet d’appréhender pleinement la grandeur de l’endroit, ainsi que son côté sauvage et naturel.  L’homme et la femme tentent de le reconquérir, une entreprise titanesque, physique et philosophique, qui force le respect.

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    Pour en revenir à ce Plo 2003, il s’agit d’un vin de grenache bien mûr possédant beaucoup de fraîcheur, sans le côté végétal du 2002, néanmoins apprécié précédemment: un nez de cerise, de cacao, de fumée, pour une texture se relâchant progressivement en bouche, mais qui garde de la tension et de la minéralité. Très fin dans sa structure, avec une belle longueur, voilà une bien jolie bouteille, un "vin de (très bonne) table", qui se goûte déjà fort bien actuellement!

    Les 2005 sont tout simplement magnifiques en ce moment, malgré leur très jeune âge, que ce soit le Clos des Cèdres, fougueux et sauvage, le Clos du Curé, au grain fin mais débridé, ou Les Echelles de Lisson, croquantes à souhait. Trois bouteilles notées "Bravo Iris", ce qui équivaut à une excellente note sur l'échelle de Parker remaniée Olif, c'est à dire entre 95,75 et 102,893 et des brouettes. -3,1416, évidemment, tout le monde aura rectifié de lui-même!

    Olif

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  • La plancha du salut pour Daumas-Gassac?

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    Elles étaient deux à traîner encore dans ma cave, suite à un achat compulsif il y a pas loin d'une dizaine d'années. Elle n'est désormais plus qu'une, mais peut-être pour longtemps! Porté par le charisme d'Aimé Guibert et le soutien d'Emile Peynaud, Daumas-Gassac fut l'un des premiers à clamer que l'on pouvait faire de grands vins en Languedoc, il faut lui rendre cet honneur. Vouloir jouer dans la même cour que les Grands Crus Bordelais lorsque l'on ne revendique que la mention Vin de Pays de l'Hérault, c'est courageux. Utiliser les mêmes armes parce que le terroir y présente des similitudes, est-ce pourtant valable? J'ai toujours eu quelques difficultés à succomber aux charmes de ce domaine dont j'ai goûté les vins à maintes reprises. Un grand vin potentiel mais qui manque singulièrement de grâce et de distinction. On m'a sussuré qu'il fallait les laisser vieillir longtemps. Soit! Je sais être patient. Mais je ne suis toujours pas convaincu! Mon sentiment, après l'ouverture de cette bouteille du millésime 1995, est que ce vin possède les défauts des grands Bordeaux sans en avoir les qualités. Evolution stéréotypée sur des notes de poivron, de boîte à cigares et de sous-bois; austérité en bouche, sévérité même, bref ça ne rigole pas beaucoup! Une longueur correcte et une structure sans grand défaut mais on reste dans le médium! Deuxième chance le soir, mais ce n'est guère mieux! On trouve même des notes de mousse et de champignon. Je n'y crois plus, y ai-je vraiment cru d'ailleurs? Le millésime est pourtant réputé au domaine.

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    Pour mieux digérer la pilule, rien de tel qu'une petite plancha du salut, avec brochettes traditionnelles, tranches de saucisses de veau et courgettes émincées. Le truc intéressant, pour les courgettes, c'est la marinade: citron, huile d'argan, marjolaine, estragon et thym. D'après une idée de grand chef, figurant sur le livre de recettes fournis avec la planche. A mieux doser la prochaine fois, car là, à peine trop de citron peut-être. Et l'huile d'argan, cela relève drôlement la sauce! Waow! De quoi atténuer suffisamment le Daumas et gommer ses imperfections. Mais bon, la bouteille n'est toujours pas finie après deux repas et le bât, du coup, blesse un peu plus! La semaine prochaine, retour vers des vins plus spontanés et "nature"!

    Olif

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  • Le questionnaire de Prout à la sauce jurassienne

    C'est l'été, le temps des vacances (même lorsqu'elle sont finies), celui de la plage (où j'aime regarder les filles marcher, la poitrine gonflée de leur désir de vivre) et celui des devoirs de vacances. Cette année, celui qui y a pourvu, c'est Gildas, avec un genre de questionnaire où il faut répondre à des questions. Et accessoirement apporter des réponses. Dans la joie et la bonne humeur jusqu'au cou. La barbe en sus!

    j'aime bien, en principe...

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    ... mais là, j'aime pas vraiment. Pas du tout, même!

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    Prénom : Olif
    Age : 44 ans le 44/44/4444
    Tes débuts d’alcoolisme avec le vin ? : pas avant une bonne vingtaine d'années, j'espère!

    Termine les phrases suivantes :

    Si tu étais une bonne bouteille, tu serais : un clavelin, évidemment.

    Si tu étais une région : la Bretagne, parce qu'il n'y a pas que le Montrachet, dans la vie! Il faut bien de temps en temps le homard pour l'accompagner!

    Si tu étais une couleur : le jaune, mais pas celui de l'insuffisant hépatique.

    Si tu étais une odeur : celle du pain grillé le matin, avec beurre demi-sel et confiture, ou alors celle d'un Meursault de Jean-François Coche-Dury le soir, avec beurre demi-sel et huîtres Gillardeau.

    Si tu étais une saison (pourquoi ?) : l'hiver, parce que ça sent la neige, le ski de fond, la fondue, la raclette, le vin du Jura, le gibier, les vins rouges charpentés, la cancoillotte chaude, encore le vin du Jura, le fumé du Haut-Doubs et toujours le vin du Jura.

    Si tu étais un souvenir (lié au vin, évidemment) : un Arbois blanc 1988 d'André et Mireille Tissot, savouré avec un morceau de Comté lors d'un pique-nique improvisé au milieu des vignes de Saint-Emilion, en compagnie d'aspirants médecins faisant leur classes (comme moi) à la caserne de Libourne! Il est plus fréquent de boire du Bordeaux dans le Jura que l'inverse! L'Armée a parfois du bon! 

    Si tu étais un mets, un plat : une andouille de Guéméné, juste pour voir l'effet que ça fait.

    Si tu voulais recracher par terre, tu serais : mal élevé, sauf si je garde le petit doigt en l'air.

    Si tu étais une musique pour savourer ton verre :  un air de guitare, bien rock, pas trop métal, soutenu par une voix chaleureuse qui colle le frisson. La voix et la guitare de Romain Humeau, du groupe Eiffel, par exemple. "Inferno telegraph to the hype..."

    Si tu comparais ton vin préféré avec une femme, qui serait-elle ? Marilyn Monroe: charnel, sensuel, pulpeux, poupoupidou!

    Et une vilaine piquette ? : Mireille Mathieu: maquillé, pommadé, dépassé.

    Si tu comparais ton vin préféré avec un homme, qui serait-il ? Pierre Desproges: gouleyant, débridé, jouissif.

    Et un mauvais gorgeon ? Michael Jackson: trafiqué, perverti, insipide.

    Si tu étais riche (ou encore plus riche), quelle folie t’offrirais-tu ? : une petite parcelle et une maison vigneronne à Château Chalon. 

    Avec qui aurais-tu le plus envie de partager ton vin préféré ? : avec tous ceux qui seraient susceptibles de l'aimer. Surtout ne pas donner de la confiture aux cochons!

    Et l’eau, tu aimes ? !!! : oui, pour la bulle et pour la (vraie) soif! Perrier après l'effort, La Salvetat pour tous les jours, San Pellegrino pour la bonne table, Chateldon pour les moments d'exception, Quézac pour changer, Badoit quand il n'y a rien d'autre.

    Olif

  • Les Vendredis du Vin # 5: votre rosé unique au monde

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    C'est notre bébé du vin, la ravissante Marsha, qui a accédé à la présidence de ces 5èmes Vendredis du vin. Elle nous a proposé un thème estival fédérateur qui devrait gouleyer tout seul, à plein gosier! Tout seul est bien le terme exact, puisqu'il s'agit de faire dans l'unicité, cet été. "Votre rosé unique au monde", voilà qui va rendre la tâche ardue, lorsque l'on a pour habitude de boire rarement le même vin à table. Ce qui, finalement, n'est pas tout à fait exact en matière de Rosé, puisque, si j'avoue un faible pour ce type de vin en accompagnement de certains mets estivaux, j'ai tendance à être plutôt extrêmement sélectif, ne supportant guère la médiocrité dans cette couleur intermédiaire. Aussi ai-je tendance à me cantonner à très peu de références, des vins que je peux me procurer aisément et qui ont su séduire mon palais. Je devrai donc me limiter à seulement 3 ou 4 bouteilles cet été pour faire mon choix. Et n'en choisir définitivement qu'une seule, faute de quoi je serai à l'amende. "Peu importe l'amende, pourvu qu'on ait l'ivresse", disait approximativement le poète, surtout si c'est Marsha qui verbalise!

    Mais je serai fair-play et respecterai la règle du jeu. Pas question, donc, que je vous parle du rosé du Mas Imgp3376 Jullien 2006, en Coteaux du Languedoc, dont la robe groseille témoigne de la vinosité et de la richesse, même si cela reste un vrai vin rafraîchissant d'été. Aucune chanceBouteilles_011 non plus pour que j'évoque la cuvée Solstice VI du domaine Viret, un vin de table cosmoculturisé, plus culte que risée, à la fois frais, riche et épicé, un vrai vin rosé, un vrai vin tout court. Pas l'once d'une probabilité que je goûte au Château Romanin rosé 2005, un vin des Baux vraiment beau, à la robeBouteilles_008 saumonée et à la vivacité toute élégante, qui s'enrobe en milieu de bouche pour donner une sensation de plénitude. Il m'aurait fait énormément plaisir de pouvoir jeter un Bouteilles_001 P'tit Saur à tout le monde, ce vin rosé pétillant naturel à base de grolleau élaboré au domaine Saurigny, du jus de raisin frais et gourmand qui lâche les gaz sous la langue et désaltère jusqu'à plus soif. Mais voilà! La règle du jeu édictée par Marsha est très stricte: votre vin rosé unique au monde! S'il n'en reste qu'un, ce sera donc celui-là.

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    Il s'appelle Rosé 2006. C'est tout, et c'est déjà bien. Un vin unique, une bouteille unique, de la production personnelle de Mr Monné père, du Clot de l'Oum, vinifiée artisanalement et à l'ancienne, hors commerce, à usage strictement privé et absolument introuvable en dehors de Bélesta (66). C'est un vin tout simple, franc et généreux, à l'image de son donateur. Une bouteille qui valait bien un Vendredi du Vin!

    Olif

     

  • Incendie musical au Paleofestival

    Pendant que certains se débattent dans les vraies flammes et que l'on croise les doigts pour eux, d'autres mettaient, au sens figuré, le feu à l'arcade du Paléo festival de Nyon.

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    Petite pause musicale sur le Blog d'Olif, une bière Cardinal bien fraîche à la main, de quoi éteindre facilement ce type d'incendie:

  • Qu'est-ce que la sagesse en 2006?

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    La sagesse, c’est de boire du vin
    La sagesse, c’est de boire bon
    La sagesse, c’est de boire peu
    La sagesse, c’est de boire des Côtes du Rhône
    La sagesse, c’est de refuser les artifices
    La sagesse, c’est de produire des vins bio
    La sagesse, c'est de récolter des beaux raisins
    La sagesse c'est d'être un vin mûr
    La sagesse c'est d'être un vin droit
    La sagesse c'est d'être un vin frais
    La sagesse c'est d'être un vin gourmand
    La Sagesse, c’est une cuvée du domaine Gramenon
    La Sagesse, c’est drôlement bon
    La sagesse, c’est de ne pas verser le reste du vin dans une daube
    La sagesse, cela aurait été de finir la bouteille la veille au soir.

    Olif

    P.S. : elle était particulièrement goûtue, cette daube de bœuf à la Sagesse, mais elle m’est quand même restée un peu en travers de la gorge !