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Le blog d'Olif - Page 46

  • Quand Mamina traîne à l'apéro...

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    Retour de vacances, plein de choses à raconter, c'est déjà fait en partie, mais Mamina, elle a envie de prendre son temps à l'apéritif. Un moment sympa, l'apéro! Pour discuter et surtout se mettre en appétit. Traditionnellement, dans la France profonde, y compris celle qui ne fait pas de vélo au stade, c'est cacahouètes-pastaga. A bien y regarder, l'accord n'est d'ailleurs pas faramineux. Le sel de la cacahouète se noie dans l'anis, le réglisse du pastis se mélange au gras de l'arachide, ce qui fait que, d'une manière générale, au bout de 5 ou 6 Ricard, les cahouètes, on ne les digère plus. Si l'on n'a pas le soleil, la mer et l'assent marseillais à proposer en même temps, ça peut devenir carrément gerbatif, comme un 11 novembre arrosé effectué au pas de charge par une bande de notables empressés!

    Laissons donc le p'tit jaune sur la Canebière et privilégions l'apéro berrichon maminesque, beaucoup plus classieux.

    Idée de menu

    Ce 19ème menu hebdomadaire de Mamina, la Fanny italo-berrichonne grâce à qui perdre à la pétanque est un ravissement, sera donc l'occasion de prendre son temps avant le repas proprement dit, en grignotant quelques  AILES DE POULET A L'AIGRE-DOUX et en croquant dans de délicieux CANNELES TRES ITALIENS, très relevés, piquants et au goût fumé. Tandis que l'on papotera gentiment entre gens bien élevés, on sifflera nonchalamment, entre deux ailerons et un cannelé, une gorgée d'Ayse, cuvée Les Alpes 2005 de Dominique Belluard , le vin idéal pour ces petits en-cas relevés, qui saura s'allier à l'aigre-doux comme aux épices et à la scamorza fumée.

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    Vu d'en bas, ce gringet, cépage méconnu s'il en est, cousin assez proche du savagnin jurassien, possède beaucoup de minéralité, une grande droiture et une belle ossature acide qui fait saliver. 2005 est un millésime plutôt riche mais qui sait garder, du fait des caractéristiques du cépage, une belle fraîcheur acidulée. Les ailerons de poulet en frétillent d'aise!

    12€ aux Jardins de Saint-Vincent.

    L'appétit venant en mangeant, il va falloir attaquer le plat de résistance, des TOURNEDOS CROUSTILLANTS DE THON ROUGE A L'ECUME DE CELERI, et, par là même, ouvrir une deuxième bouteille. Si l'on n'a pas de Thunnus thynnus sous la main, pour cause d'épuisement de la ressource, et que l'on envisage une variante avec du saumon bien élevé, on peut rester sur le même vin. Si l'oncle pacifique des Amériques est venu en vacances sur le vieux continent, amenant du Thunnus orientalis dans ses bagages, on pourra alors ouvrir un rouge croquant et friand, aux tanins mûrs et accrocheurs, avec un soupçon d'amertume finale. Vous en voulez, en voilà 2005, Vin de pays des coteaux de Brian, du domaine du Gravillas, est de cette trempe, le type parfait du rouge destiné à accompagner un pavé de thon bien saignant. 5 cépages (syrah, cabernet sauvignon, mourvèdre, carignan et counoise) pour un vin qui maintient les 5 sens en éveil !

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    Moins de 10€ à l'Espace-Vins de Saint-Chinian.

    Et pour le dessert, il va falloir tenir compte de la météo, gourmande ou pas, pour s'autoriser du plaisir (contrairement au dicton) avec un Nuage acidulé sur Gênes, un petit clin d'oeil italien de la Belge Moony. Pourquoi pas avec un petit verre de Douce Providence du même domaine du Gravillas, un muscat mutin non muté, tout en fraîcheur et gourmandise?


    Olif
     

  • 4 à 7 ou le Languedoc en moins de 2

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    Sète, la Venise du Languedoc. Une supplique qui vous trotte dans la tête. L’ombre du grand Georges plane, inspire, inévitablement. Tandis que monte des canaux du port une odeur âcre, mélange d’embruns, de guano et de poisson mort, reconnaissable à l’aveugle entre mille et pas totalement désagréable ni étrangère à l’amateur de vins nature. Comme une odeur de brett au pied du Mont Saint-Clair. Amicalement vôtre ! Et puis la Corniche, complètement remaniée, aménagée, civilisée, livrée aux promoteurs. Esthétique,Buapprouve4 moderne et clean, mais pas sûr que j’aime y passer l’éternité ! Surtout qu’à cette saison, les baigneuses y sont plutôt rares. Petite pluie sur le port le soir de l’arrivée. Refuge possible au Bistrot du Port, mais à peine trop tôt, il faudra récidiver le surlendemain. Une ancienne Reine des Mers reconvertie en bistrot, la meilleure adresse du port, d'après le serveur, ce que confirment les habitués pris à parti. Parti pris peut-être, mais ambiance plutôt conviviale, où l’on peut aisément échanger avec son voisin de table. D'abord quelques mots, puis un fond de bouteille du Mas de l’Ecriture, Emotion occitane 2004 garantie ! Carignan, grenache, cinsault, syrah, quatre cépages pour séduire et émouvoir. Et aussi Les Heures Blanches du Mas des Armes, un vin qui ne donne pas envie de les rendre, les armes, même tout au bout de la nuit. Pas le vin idéal sur les fruits de mer, mais un idéal de vin. Et les fruits de mer sont bons. La sole du voisin également, un breton à qui on ne la fait pas question poisson!

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    Quatre à prendre la route de l’arrière-pays héraultais. Burp ! Arrivés à Béziers, une furieuse envie, à l’instar de celle de Francis Blanche : celle de s’arrêter chez  Catusse, le célèbre caviste. Pas cette fois, car nous avons d’abord rendez-vous avec l’Histoire et les Cathares. Parfaitement ! Minerve, qui a donné son nom à tout un pays. Si ça continue, il faudra que ça Cesse ! A l’heure du déjeuner, les Troubadours affichent complet, Chantovent est trop "gastro" pour les enfants qui ne rêvaient que de frites ! Escale alors dans la deuxième pire adresse de ma vie, intéressante néanmoins par son caractère anthropologique et sociologique. Le temps s’y est arrêté dans les années 50, voire un peu plus, mais tout est d’époque, des murs à la vaisselle en passant par la salière et le pot de moutarde. Peut-être pas le steak, enfin j'espère, mais cela a eu le don de minerver un tant soit peu ! Il arrive que les plus beaux villages de France aient des dessous peu reluisants !

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    Vin à l’Espace-vins de Saint-Chinian, où il y a de l’espace, où il y a du vin et où il y a du Saint-Chinian. Le paradis ! L’excellence du Languedoc en quelques travées : Clos du Gravillas, Canet-Valette, le Loup-Blanc, la Féline de Borie de Maurel, et le carton est déjà plein ! Il ne reste plus qu’à y goûter.

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    Trois à remplir des sacs de fringues place de la Comédie, à Montpellier, et une seule Carte Bleue, celle du quatrième larron. Un bar à vins, Chez Boris, pour se consoler de s'être trop dépensé et d’avoir trop dépensé. Adresse sympathique qui réconcilie avec le repas du midi, en référence à celui de la veille. Ce n’était pas trop difficile. Le tartare de bœuf victime de son succès auprès des habitués, un Parmentier de confit de canard nous tendait les bras et fit grandement l’affaire, en compagnie d’un verre de Pic-Saint-Loup, gouleyant mais pas inoubliable. D'ailleurs j'en ai oublié le nom. Service agréable, ambiance bistrot plutôt plaisante. On peut reprendre la route. Merci Boris!

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    Mon Hérault in, le Languedoc en moins de 2 à Halloween! Le coffre est plein. De sable, d'air marin, de fringues, de vin. Back home. Via le Pont du Gard, va savoir pourquoi!

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    Olif

  • Faire-part: Le Bel Enfant d'Elodie, né en 2005

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    Coup de coeur! Pour le vin, regoûté tout dernièrement, pour le domaine, pour l'appellation, pour laM_bec75b807db6511640284020e63af94b région. Et retour par procuration en Roussillon grâce au Salon des Vins de Besançon le 20 octobre 2007. Un Salon auquel je me suis rendu au son des New pornographers (of the phonographer, aurait dit Brassens), un collectif canadien festif de Vancouver, pas loin de mettre le feu à l'arcade, et carrément jouissif, même que ça part dans tous les coins. Les bouchons n'ont pas tardé à sauter!


    J'ai complètement craqué la semaine dernière sur ce vin et sur le domaine des Vignes d'Elodie, sur les recommandations de Marie-Claude Veillet du domaine Sol-Payré. Saine émulation entre vignerons du Roussillon égarés dans la froidure automnale franc-comtoise!

    Alors impossible de ne pas dire un mot au préalable des merveilleux vins du Domaine Sol-Payré, avec une mention toute particulière pour les 3 cuvées Ater, Imo Pectore et Scelerata, millésime 2004. Il me tarde de regoûter les 2003, achetées l'année dernière, dès que j'aurai fait un peu de ménage dans ma cave et, enfin, remis la main dessus.

    Et puis donc Les Vignes d'Elodie, un rayon de soleil en provenance directe de la haute vallée de l'Agly, visitée il y a fort peu de temps, une nouvelle découverte et un coup de coeur total. Trois cuvées en rouge, Le bel Enfant, Mademoiselle et Madame, d'une parfaite complémentarité impeccablement hiérarchisée. Mention spéciale au Bel Enfant, pour sa fraîcheur et buvabilité (voir plus bas) et à Madame, majoritairement carignan, pour sa profondeur et sa complexité. Les Maury blanc et rouge sont dignes de bien des éloges!

    Le Bel Enfant 2005, Vin de Pays des Côtes Catalanes, Les Vignes d'Elodie (note du 27/10/2007)
    Un bébé mafflu, au corps pourtant élancé et à la fraîcheur intacte, alliant la rondeur et la puissance du grenache à un haut degré de buvabilité. Des notes d'agrumes et de pamplemousse rose émergent parmi les fruits noirs, rendant particulièrement aimables les tanins, qui développent gras et soyeux. Un vin complètement craquant, un bien bel enfant, mes félicitations aux heureux parents!   

    Petit coucou à Alexandre Fouque, de la Tour Penedesses, qui a privilégié un salon parisien, déléguant en province sa sympathique épouse, venue nous faire goûter un excellent Faugères 2006, avant les Raisins de la Colère 2005. Coup de coeur pour une grande Montée des Grès 2004, un grenache noir particulièrement concentré, à la trame fine, serrée et minérale, qui se donne des airs de Petite Sibérie languedocienne. Un vin d'une exceptionnelle densité, bravo!

    Et puis, retrouvailles heureuses avec le Prieuré Font Juvénal, en Cabardès, pour y découvrir un blanc gorgé de fruits et rempli de fraîcheur, le Délice de Garrigue 2005, Vin de Pays des Côtes de Lastours. L'Asphodèle et le Sauvage 2004, appellation Cabardès, délivrent également beaucoup de promesses!

    Encore un Salon placé pour moi sous le signe du Languedoc-Roussillon, mais un tel rayon de soleil, on ne va pas s'en plaindre!

    Olif

  • Vendredis du Vin # 7: votre accord inratable!

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    7ème rendez-vous avec les Vendredis du vin et cette fois-ci, il y aura à boire et à manger!
    Eric B. a pris la présidence et sa première mesure a été que ses sujets se régalent! "Votre accord inratable!", a-t-il suggéré! Eh bien!, régalons-nous!

    Petit préambule: qu'est-ce qu'un accord inratable? Plusieurs possibilités, en fait! Prenons un plat, par exemple. N'importe quel plat, mais pourrave! Dég', imbouffable, juste bon pour le chien qui lui aussi fait la fine bouche. Associons-lui une piquette, mais une vilaine, du genre de celle qui fait se déchausser les dents en moins de temps qu'il ne faut pour avoir un rendez-vous urgent chez le dentiste. Eh bien!, l'association des deux, c'est inratable! Encore pire que si on avait bu de l'eau ou rien mangé! On parle également d'accord irréfragable, parce qu'il est absolu. Absolument raté, dans le cas présent, parce qu'il n'y en a pas d'autre pire que cela. Par ailleurs, il est également dirimant, c'est-à-dire que lorsque cet accord qui se dit inratable est raté, il est automatiquement et pleinement disqualifié. Il s'agit d'une adaptation personnelle et totalement libre de la méthode JBDLS*, développée dans le seul but d'embrouiller encore un peu plus Lisa qui ne va rien comprendre à ce que je raconte, comme d'habitude, mais aujourd'hui, elle ne sera pas la seule! Je n'ai pas d'exemple concret puisé dans mon vécu à exposer, (mal)heureusement! Accord inratable suivant!

    Le deuxième type d'accord inratable, c'est l'accord de saison, également appelé accord de raison, souvent superposable à l'accord de région. Associer une côte de cerf rôtie à un verre de Côte-Rôtie, par exemple, c'est irréfragable! Pour ne pas dire dirimant, même si ça ne dirime à rien. Mais ça aurait pu!

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    Une Brune et Blonde 1998 de chez Guigal, fondue, animale, mais encore très Syrah (comprendre sans arômes d'évolution, ni de faiblesse structurelle), ne s'en laissera pas compter par la bête, qui elle n'a pas non plus envie de se laisser dompter. Les deux s'observent, se jaugent, s'épient, jusqu'à ce que j'empoigne ma fourchette et soulève mon verre. Côte contre Côte, mais sans heurts! Tout bu et tout mangé!

    L'accord inratable du troisième type, c'est l'accord extra-terrestre! Celui venu d'ailleurs, d'autre part que la terre. De la mer, pourquoi pas?

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    Une douzaine d'huîtres n°3 de Gillardeau, associées à un Chablis Grand Cru 2003 Les Clos du domaine William Fèvre, par exemple. Avec une tartine au beurre demi-sel fumé de Mr Bordier, tout de même! La terre, la mer, le sel fumé, la vache, la coquille d'huître, le calcaire du Kimmeridgien, de la finesse iodée, des notes beurrées, du gras et de la vivacité, une tension acide suffisante malgré le millésime, tout se fond dans la bouche à tel point qu'on se surprend à tremper sa fourchette à huître dans son verre et boire le vin à même la coquille! Inratable, je vous dis!

    Olif

    *Méthode exégétique empirique un peu obscure, sans laquelle aucune découverte irréfragable n'est permise, et appliquée par certains pour découvrir la localisation de la bataille d'Alésia. Ce qui fait que l'on est encore dans le brouillard complet, rien d'étonnant à cela!

     

  • Quand Mamina m'invite à l'exotisme...

    ... je reste à la maison! Bien malgré moi, d'ailleurs, je ne voudrais pas que l'on puisse croire à un délit d'initiés, mais quand on me dit plat exotique épicé, je pense vin du Jura, préférentiellement savagnin. Les vins du Jura, ils s'accordent avec tout en fait, surtout quand on ne sait pas quoi boire d'autre! C'est un point de vue que je partage volontiers. Inratable, comme accord, mais on y reviendra plus en détail demain avec les Vendredis du vin.

    Idée de menu

     

    Pour son 18ème menu hebdomadaire, Mamina a eu envie d'un petit coup de fouet et, plutôt que d'avaler des gélules dont on ne connait pas la composition et encore moins le goût, elle a préféré se rendre discrètement dans son jardinet secret, à l'ombre de la cathédrale de Bourges, cueillir en douce quelques racines qu'elle cultive en plus d'autres herbes aromatiques destinées à des usages moins gastronomiques mais néanmoins respectables.

    Cette fois-ci, Mamina, la Gingember Rogers d'HollyBourges, nous propose donc une CREME DE LENTILLES CORAIL A L'ESPUMA DE GINGEMBRE, histoire de se mettre en forme et faire honneur au PAVE DE CABILLAUD, OIGNONS AU BALSAMIQUE ET SA DENTELLE DE POMMES DE TERRE, qu'on ne saurait bouder. Pour le dessert, allons faire un tour chez Lolotte, pour croquer dans son Crumble croustillant pommes, framboises aux amandes et aux flocons de riz.

    Comme je le disais en introduction, les plats épicés et/ou exotiques s'accordent idéalement avec un vin blanc de caractère, éventuellement oxydatif, chardonnay ou savagnin si l'on reste dans le Jura, mais également Gewurtztraminer ou Pinot Gris du côté de l'Alsace. La puissance et l'acidité apportées par ces cépages permettent d'affronter gaillardement les épices, y compris le gingembre, mais on n'abusera néanmoins pas de la bouteille si l'on envisage de concrétiser les effets bénéfiques de sa vitaminothérapie lors d'une troisième mi-temps plus sportive.

    Un bon compromis pourrait être ce Côtes du Jura blanc 2005 Saugeot de La Maison de Rose, à Saint-Lothain. Un chardonnay ouillé, élevé à la bourguignonne, sans notes oxydatives donc, mais riche, rond, avec un caractère Jura légèrement présent, cette minéralité argileuse fumée qui appelle des mets bien relevés. 

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    Je doute néanmoins qu'il fonctionne sur le crumble à Lolotte, alors faisons-nous un petit plaisir supplémentaire, qui pourra servir ultérieurement sur le wagon de recettes au chocolat que nous propose Mamina. A première vue, l'accord fonctionnera avec tous, c'est un vin qui appelle le chocolat, ou à défaut les fruits rouges! Gourmand, soyeux et adorable, ce Maury 2005 muté sur grains de la Préceptorie de Centernach, cuvée Aurélie Pereira de Abreu, concurrence largement un beau Porto!

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    Il fallait bien un tel vin, pour arroser un Thinking blogger award!

     

    Olif

  • REVEVIN 2007 : Patrick Baudouin ou l'essence du chenin

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    Retour sur les REVEVIN de l'Ascension 2007 pour un compte-rendu (très) en retard qu'il aurait été dommage de passer sous silence. N'étant pas un adepte du classement horizontal à la Gaston Lagaffe, celui qui se termine au panier, les notes concernant cette dégustation n'ont pas non plus été ensevelies sous des monceaux de paperasse, je les avais juste enfermées dans le coffre de ma banque en Suisse de peur de les égarer et/ou de me les faire piquer par un amateur mal-intentionné. Que Patrick Baudouin veuille bien me pardonner mon incommensurable retard, le compte-rendu n'en sera que meilleur, du moins j'espère qu'il saura retranscrire le moment de pur bonheur qu'a constitué cette dégustation!

    Mais ne délayons plus avant, et en route pour le Layon, en compagnie d'un des vignerons-phares de l'appellation, pour un moment d'anthologie, comme sait nous en réserver habituellement les Rencontres Vendéennes. Le dimanche matin, de façon rituelle, c'est une douceur pour la route. Après Francis Poirel et son Quart de Chaumes, Philippe Delesvaux et Richard Leroy, on ne quitte pas cette fantastique vallée du Layon, propice à l'élaboration des plus grands liquoreux de la planète, voire au-delà, par dessus la voie lactée, pour une découverte en profondeur des vins de Patrick Baudouin.

    - Anjou blanc sec, Le Cornillard 2004 :
    Robe jaune clair, nez minéral, légèrement fumé. Bouche possédant de la richesse en attaque, bien mûre, mais d'une grande minéralité, droite et longue.

    - Anjou blanc sec, En Glanées 2004 :
    Encore un vin minéral, laissant pourtant bien s'exprimer le fruit. Bouche ronde et riche, avec sensation de sucre résiduel, plutôt due à la richesse, mais sans lourdeur, donnant la sensation d'un équilibre plutôt aérien.

    - Coteaux-du-Layon Les Bruandières 2003 :
    Encore un vin riche, millésime oblige. Notes miellées, à peine minérales, plutôt élégantes. Bouche assez massive, mais la fraîcheur est néanmoins préservée.

    - Coteaux-du-Layon Maria Juby 2003 :
    11° et 190 g de SR. Nez caramélisé, un peu abricot. Un vin riche et concentré qui parvient à garder une certaine tension en bouche, avec de la fraîcheur.

    - Coteaux-du-Layon Grains Nobles 1999 :
    11° et 140 g de SR. Robe dorée, nez riche et confit, légèrement salin, avec une petite note de fruits secs. L'acidité domine, équilibre parfaitement le vin, malgré sa texture très onctueuse. Superbe!

    - Coteaux-du- Layon Maria Juby 1996 :
    Superbe nez d'orange confite et d'abricot. Bouche sublime, d'une perfection rare, tout en subtilité. Un ange passe...

    - Coteaux-du-Layon Après Minuit 1995 :
    Robe ambrée, nez sur la pâte de coing et l'orange confite. Soutenue par une acidité droite et rectiligne, une matière majestueuse se développe en bouche, d'une persistance aromatique exceptionnelle. Finale sur la mine de crayon pour un vin hors normes, avec 350 g de SR et 8° d'alcool.

    Dur de monter plus haut, et pourtant! Une horizontale du grandissime millésime 1997 nous attend!

    - Coteaux-du-Layon Les Bruandières Novembre 1997 :
    Robe dorée, nez minéral et un peu confit, trame assez fine, élégante, avec de la minéralité et de la fraîcheur.

    - Coteaux-du-Layon Maria Juby Grains Nobles 1997 :
    Robe dorée, nez confit, un peu sur la réserve. Bouche d'une grande douceur, onctueuse, acidulée, persistante, avec une petite salinité finale. La sagesse commande de l'attendre patiemment tant le potentiel est grand!

    - Coteaux-du-Layon Après Minuit 1997 :
    8° et 350 g de SR. Robe ambrée, bouche large et riche opulente, minérale et saline, sans l'once d'une lourdeur. Une expérience gustative rare et unique!

    - Les Sens du Chenin 1997 :
    La robe est presque brune. Nez d'agrumes, de figues, de fruits secs. Est-ce encore du vin, Pas sûr! 690g de SR, 0,9° d'alcool! Du sucre à l'état pur, au bon goût de chenin, porté par une acidité magistrale qui laisse la bouche propre et nette. De l'extrait de raisin, l'essence même du chenin, d'où son nom, forcément!

    Après ce tour de force, il ne nous restait plus qu'à humer le marc issu de ce fabuleux moût de 1997 (sans le goûter, malheureusement, pour ne pas risquer de provoquer le gendarme) et finir par sucer des cailloux, de la pierre de vin pour mieux se rendre compte que la minéralité du chenin, ce n'est pas qu'une vue de l'esprit!

    Mesdames et Messieurs, l'essence du chenin, sous vos applaudissements!

    Olif

    P.S.: la même dégustation vue par La Pipette, c'est ici!

  • Nelson, diablotin hors de prix!

    Nelson, c'est un petit diable orange qui a débarqué un beau jour pour empoisonner la vie de Julie, qui se demande bien ce qu'elle a pu faire pour mériter ça! Moi aussi, je me le demandais, jusqu'à ce que je rencontre Christophe Bertschy, son créateur, au Salon du livre de Pontarlier, et qu'il m'encourage à relire l'intégrale des aventures de Nelson, parues aux éditions Dupuis.

    Un soir, Julie, elle a volé un rouleau de papier toilette sur son lieu de travail! C'est mal! Alors, forcément...! Méfiez-vous, les gens! Ne commettez jamais l'irréparable sans réfléchir préalablement aux conséquences! La malédiction orange peut alors s'abattre sur vous!

    Nelson, c'est une star de l'autre côté de la frontière, au bord du Grand lac, qui ne s'appelle pas encore "de Genève" à cet endroit-là, depuis que ses aventures, sous forme de strips, paraissent régulièrement dans le journal Le Matin!

    Nelson, il ne boit pas, mais tout objet passant entre ses mains est susceptible de devenir une arme potentielle. Une bouteille, par exemple, et ce, d'autant plus qu'il ne respecte rien, même pas les vins hors de prix!

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    Sacré Nelson, va!

    Merci à Christophe Bertschy pour la tacite autorisation de reproduction de ce strip, et santé!

    Olif

  • Sacré Cornulus humagne!

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    Humagne rouge Antica 2001 du Domaine Cornulus à Savièse

    Qui a eu cette idée folle
    Un jour de ne pas boire de la dole ?
    Oh! Oh! Sacré Cornulus humagne!
    Sacré Cor-nu-lus humagne!

    Sur un air badin et primesautier, avec ou sans couettes, louons les qualités de l'humagne rouge en compagnie de France Gall, non sans avoir adapté légèrement les paroles de sa ritournelle à des fins complètement puériles. D'origine lointaine valdotaine, l'humagne rouge, ce cépage indigène valaisan, a franchi le col du Grand Saint-Bernard pour coloniser, entre autres, les coteaux de Savièse, Valais, Suisse romande, pour paraphraser l'ami Estèbe qui n'a pas l'habitude d'en manquer une quand il s'agit de raconter des bêtises!

    Et qui a dit que l'humagne rouge ne vieillissait pas bien? Hein? Qui l'a dit? Je dois reconnaître qu'un frisson d'angoisse m'a parcouru l'échine, avant que je n'ouvre ce flacon de 2001 oublié dans ma cave. 6 ans, ce n'est pas rien pour une humagne, peut-être eût-il fallu bien plus que je me magne! Angoisse purement existentielle qui s'est vite transformée en petits râles de plaisir (Uuuh! Uuuh!, en français onomatopesque dans le texte) lorsque le vin fut versé dans le verre. Un vin d'automne, photographié en pleine saison, qui possède encore un joli fruité frais, type sirop de grenadine, un poil animal, complété par des notes de sous-bois particulièrement typiques, mais qui ne trahissent en rien une évolution trop prononcée, ainsi qu'une belle et aimable structure, tout en souplesse et en finesse, mais sans faiblesse. Ce sont les caractéristiques du cépage, que plusieurs automnes passés en cave n'ont en rien altéré, contrairement à la croyance populaire. La fraîcheur acidulée de cette fort jolie humagne résiste bien au temps et je me demande même si je n'aurais pas dû patienter encore un peu avant de lui faire sa fête!

    Oh! Oh! Sacré Cornulus humagne!
    Sacré Cor-nu-lus humagne!

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    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Quand Mamina m'en fait voir de toutes les couleurs...

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    Déjà le 17ème menu hebdomadaire et aujourd'hui nous sommes le 18! Tu parles d'une coïncidence! Ce doit être un signe! Pour fêter ça, Mamina a décidé de mettre de la couleur dans ses assiettes. Un brin flashy, certes, mais sus à la cuisine terne en noir et blanc. Haro sur le boudin noir et son risotto à l'encre de seiche, exit le boudin blanc servi sur son riz au lait à la noix de coco râpée. La mode est au vert pomme, au rose fuchia et au bleu céruléen dans les assiettes! Des couleurs qui se mangent d'abord avec les yeux, voilà la tendance. Même si ça peut paraître un peu girly par certains côtés, en fait, c'est plutôt du Cooking Pop art!

    Idée de menu

     

    Mamina, l'Andy Warhol des casseroles, nous propose donc en entrée des PETITS POIS EN CAPPUCCINO DE POIVRE ROSE, suivis de COQUILLES SAINT JACQUES AU RISOTTO VERT et pour conclure, un triple dessert, LES CREMES AUX TROIS CHOCOLATS ET AUX TROIS EPICES.

    Du vin girly, dans ma cave, je n'en ai pas véritablement! Heureusement, me direz-vous! Du vin Pop Art non plus, juste du Pin Art! Alors, l'accord, je l'ai d'abord cherché avec l'étiquette! Pas uniquement, bien sûr, cela ne serait pas sérieux, même pour un sommelier non diplômé! Je voulais un vin avec une relative puissance et du gras, pour ne pas s'en laisser compter par les baies roses des petits pois (qui sont verts, en théorie, comme chacun sait), ni les vertes herbes aromatiques accompagnant les Saint-Jacques (qui ne sont ni grises, ni roses, comme tout le monde s'en doute, ceci afin de ne pas les confondre avec les fraises des bois ou avec les éléphants). J'ai tout de suite pensé chardonnay et puis Bourgogne, évidemment! Une bouteille bourguignonne avec un design et des couleurs accordés aux plats de Mamina, ça ne court ni les rues ni ma cave, alors je suis descendu plus au sud, aux confins du Mâconnais. Mais c'est un choix excitant, qui, à mon avis, devrait convenir parfaitement.

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    Encore une fois un vin étonnant, mais ce n'était pas prémédité, on en avait déjà eu un la semaine dernière: Mâcon-Chaîntré 2003 Vinum Dei du domaine de l'Ancestra! Le domaine de l'Ancestra, c'est un peu mon domaine fétiche en Beaujolais, du négoce artisanal haute couture, qui s'est vu récompenser du titre honorifique de vigneron de l'année, catégorie Bourgogne-Beaujolais, dans l'édition 2008 du guide Gault et Millau. Ce n'est pas rien et Cyril Alonso le mérite bien, lui qui est en train de révolutionner gentiment mais sûrement l'approche du vin en général et du Beaujolais en particulier. Ses vins sont évidemment proches du vivant, entendez par là qu'ils sont vinifiés dans le plus grand respect de l'environnement, à la vigne comme à la cave. Ce n'est pas pour autant du sans soufre pur et dur! Vinum Dei, le Vin des Dieux, il fallait bien ça pour se frotter à la cuisine de Mamina! Il faudra néanmoins le carafer longuement, éventuellement du troisième étage pour ceux qui habitent en immeuble. Voire du septième ciel si l'on veut atteindre l'extase, parce que cet exemplaire-là, il s'est comme qui dirait remis à buller en bouteille! Puissant, riche, mais tonique, même après dissipation de la bulle matinale, avec un petit côté pomme verte et puis des notes de miel. Un client sérieux et costaud, limite sur le versant oxydatif, mais il ne manque pas de fraîcheur. Pour tout dire, il est même relativement jouissif, une fois dégorgé!

    13,90€ sur www.vins-etonnants.com, mais j'ai bien l'impression qu'il n'y en a plus.

    Si l'on a encore de la place pour un petit verre avec le dessert, un Rivesaltes Mas Passe Temps du domaine Singla pourrait être le compagnon rêvé du chocolat et des épices.

    Olif

  • Olif, amateur militant!

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    Le titre, il m'a été soufflé par Bacalao, du Méli-Mélo gastronomique, suite à son dernier billet. Le dessin, je l'ai griffonné vite fait, à l'arrache, ce soir, avec les feutres de ma fille, en attendant de passer à la palette graphique. J'attends maintenant de pied ferme d'être accusé de contrefaçon par les avocats de la MAIF, qui, je l'espère, seront indulgents vis à vis de ce petit clin d'oeil!

    Alors, c'est quoi, être amateur de vins militant, de nos jours?

    Être amateur militant, c'est lutter en faveur de la viticulture durable, ancrée dans le respect des terroirs, des pratiques culturales, de l'environnement.

    Être amateur militant, c'est promouvoir et favoriser l'émergence d'un noyau de vignerons artisanaux de qualité, avec de la personnalité, fiers de leur produit et de leur métier.

    Être amateur militant, c'est se procurer son vin chez des cavistes respectueux du produit, du vigneron, de l'acheteur.

    Être amateur militant, c'est refuser de céder à la facilité gustative et s'opposer à la standardisation des vins  pour de simples raisons économiques.

    Être amateur militant, c'est s'investir dans le vin, à son petit niveau, même si on n'a pas les moyens financiers d'investir.

    Être amateur militant, c'est tout simplement boire sain et bon, même si des fois, ça fouette un peu!

    Olif

    P.S.1: en parlant de caviste militant, saviez-vous que qui ira à Bû le 17 novembre boira? Et/ou dégustera plein de vins en compagnie de vignerons triés sur le volet? Plus d'infos sur laurentbaraou.com, le canal des branchés qui parlent bien le vin.

    P.S.2: en parlant d'amateurs militants, saviez-vous que de passionnantes dégustations à thème sont organisées par deux d'entre eux, de façon totalement désintéressée, dans le Lavaux ou en Arbois cet automne? Il n'est peut-être pas trop tard pour s'engager!



  • Let it Alby

    When I find myself in land of Roussillon
    Laurent de Besombes-Singla comes to me
    Offering wine of Catalogne, let it Alby.
    And in my hour of darkness
    It is standing right in front of me
    Drinking wine of Catalogne, let it Alby.
    Let it Alby, let it Alby.
    Drinking wine of Catalogne, let it Alby.


    En pleine rechute de beatlesmania, comme une petite musique qui me trotte dans la tête, voici un vin au nez délicieusement cacaoté, souligné par une fine trame minérale. Droit et direct, fruité et plaisant, ce petit joyau des Côtes catalanes provient des terres blanches de Camélas. De la biodynamie à petit prix ! Let it Alby !

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    Alby 2004, Vin de pays des Côtes catalanes, Domaine Singla, syrah et grenache.

    La même cuvée en 2005, goûtée sur place, était beaucoup moins convaincante. Comme quoi...

    Olif

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  • Le Wine Blog Trophy, on remet ça en 2008!

    Wineblog

    Et voilà! C'est reparti pour un tour! Le Wine Blog Trophy rempile! Si toi aussi, ami bloglouglouteur, tu veux être pipolisé un jour de février à Angers, va donc faire un tour sur le blog du WBT, pour y guetter les modalités de participation, différentes de celles de l'année précédente. Forcément, on ne peut pas gagner tous les ans de la même façon!

    Vive la Loire, vive l'Anjou, vive le WBT!

    Olif 1er, dit le Déchu

  • Anges vins au naturel!

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    On ne change pas une recette qui gagne!

    Ingrédients: deux petites douzaines de vignerons (veiller à bien laisser les barbes, nettoyer les pieds et brosser les chapeaux), un fromager et un charcutier.

    Préparation: un certain temps, on peut laisser mijoter d'une année sur l'autre.

    Dans un grand récipient, la salle Jean de Pontoise de Saint-Aubin de Luigné, par exemple, verser tous les ingrédients en veillant à ce qu'ils ne se chevauchent pas trop. Prévoir un peu plus de place pour les vignerons en couple inséparables. Laisser prendre toute seule la mayonnaise, pendant que l'on se sert un petit verre, de chenin par exemple. Surtout, ne rajouter aucun additif quelconque, ni aucune cochonnerie chimique. Pas de sel ni de poivre non plus, le plateau est déjà suffisamment relevé comme ça! 100% naturel, 100% angevin, 100% Anges Vins!  Servir frais et se régaler! On a le droit de prendre ses doigts! Et de se resservir un verre! De cabernet franc, pour changer.

    C'est à Saint-Aubin de Luigné que ça se passe, donc, les 8, 9 et 10 décembre (matin uniquement le 10). Un salon de vins de Loire au naturel qui va réunir le gratin et la fine fleur bio de la région, d'Angéli Marc à Saurigny Jérôme, en passant par Baudouin Patrick, Leroy Richard, Mosse René, Bernaudeau Stéphane, Oosterlinck Eddy, Ménard Joël, Pithon Jo, Desplats Pat, sans oublier les "petits nouveaux" Pz Stéphane et Pichard Claude. J'en passe et des meilleurs, la liste complète peut-être consultée ! Oui, ! Ou encore ici!

    Voilà un salon où il doit faire bon aller! Malheureusement, je ne pourrai! C'est con!

    Olif

  • Quand Mamina nous fait retomber en enfance...

    Lorsqu'elle m'a communiqué les recettes pour son 16ème menu hebdomadaire, Mamina m'a bien stipulé: "C'est une semaine pour les copains, voire les enfants! Tout simple, sans chichi, mais ne me sors quand même pas un vin en cubi!"

    Evidemment, Mamina! Un cubi, je ne sais même pas ce que c'est! Par contre, comme c'est la semaine des enfants, j'ai demandé à mes petits copains Potiron, Topinambour et Rutabaga de me filer un coup de nain main. Il faut bien qu'ils me servent un peu à quelque chose, les Nanus Balustradus, que j'ai gentiment pris sous mon aile depuis que Oui-Oui s'est marié à une horrible mégère qui les a bouclés à double tour dans un placard. Que les nostalgiques et les âmes sensibles n'hésitent pas à cliquer sur le lien Oui-Oui, cela devrait leur tirer une larme au bon goût d'enfance!

    Idée de menu

    Comme l'entrée, c'est un VELOUTE DE POTIRON AU BLEU D'AUVERGNE, je passe tout de suite la parole à mes trois petits nains:

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    Le jeudi, chez Mamina, c'est GROS CANNELLONIS FARCIS! Une chance qu'on ne soit pas lundi!

    Et pour le dessert, on reste en Italie, avec un GATEAU AUX POMMES ET AU ROMARIN. Une recette qui a l'air simple à réaliser et bonne à manger! Enfantine même, c'est comme un lapin au romarin, sauf qu'il faut remplacer le lapin par un gâteau aux pommes. "Ils sont fous ces Romarins", comme dirait Obélix en se frappant la tempe de l'index!

    Pour ne pas risquer de désobéir à Mamina, la Blanche-Neige de mes petits copains les nains, j'ai longuement hésité. Jusqu'à ce que je goûte un vin tout simple, tout frais, presque enfantin, qu'on dirait même du sirop de grenadine, avec des arômes de fraise et de cassis, façon Teisseire, agrémentés de notes végétales mentholées qui contribuent pour beaucoup à sa fraîcheur. Un fruité naturel et explosif qui n'incite guère à la réflexion mais plutôt à la déglutition. La Haie 2005, c'est un Bordeaux déclassé. Pour cause d'atypicité, je veux bien le croire, mais c'est loin d'être une raison suffisante pour qu'il ne soit pas bon! Au contraire! Les tanins ont beau être souples et friands, il titre 14° d'alcool et il n'est pas conseillé de le couper avec de l'eau. Une boisson à ne pas recommander aux enfants, donc, mais à réserver aux plats simples et goûteux, sans prise de tête!

    Et tout ça pour 8,50€, Madame, s'il vous plaît!

    Vin étonnant, non?

    Olif

  • Evangélisation jurassienne in situ

    Nouvelle confrontation carabins-épiciers à l'Auberge des Montagnards, chez l'ami Walter, à Chaon, au bord du lac Saint-Point. Pas de chichis, à la bonne franquette, même qu'il a ouvert son auberge juste pour nous, Walter, après être allé pêché une ou deux truites et tirer un ou deux chevreuils.
    Le vin local ne faisant que très peu partie de la pharmacopée de nos amis épiciers, j'ai obtenu carte blanche pour un petit tour d'horizon du Jura alternatif, alliant qualité et diversité, et en passe lui-même de devenir un grand classique. Point d'arômes oxydatifs ce soir-là, ces notes d'épices et de noix verte susceptibles d'enivrer le "vulgum pecus" du coin, fût-il pharmacien, mais de laisser également de marbre par incompréhension totale le premier imbécile venu, fût-il dégustateur. Que de l'ouillé! Savagnin, puis chardonnay, et, après une poignée de rouges, quelques petits vins doux pour le plaisir!

    Les vins sont goûtés à l'aveugle, sauf en ce qui concerne le maître du jeu, votre serviteur, par séries de 2 ou 3. Ils sont servis en même temps que les plats, mais généralement goûtés avant les mets pour mieux les apprécier.

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    Arbois Savagnin Curoulet 2005, Rémi Treuvey: fruité, riche, rond et gourmand, ses arômes primaires de pomme sont plutôt séducteurs. D'une grande netteté, avec une superbe acidité, il se déguste tout en longueur pour clore sur une finale très croquante.****

    Arbois-Pupillin 2002 Les Terrasses, Jean-Michel Petit: nez riche et puissant, fruité, fumé, argileux. Tendu et minéral en bouche, avec une longueur phénoménale et une acidité rectiligne et tranchante. Si ça, ce n'est pas un savagnin de terroir...! Tout simplement superbe!*****

    Côtes du Jura 2001 Fleur de savagnin, Alain Labet: la robe est dorée, le nez mûr et riche, vieille cire, miel, partant sur le versant oxydatif sans sombrer pour autant dans la noix. Oxydation versus richesse et puissance, le débat est ouvert! Malgré sa grande acidité, il ne convainc pas totalement du fait d'une bouche un peu dissociée et une finale terminant sur l'amertume. Très honorable pour le millésime, il pâtit surtout d'avoir été servi après Les Terrasses 2002.***

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    Arbois 2005 La Mailloche, Stéphane Tissot: décidément, elle est vraiment superbe, cette Mailloche 2005, avec son nez minéral fumé, intense, développant par derrière des notes de pralin. La trame en bouche est précise, ciselée, définie à la perfection. Elle mérite un peu de repos en cave, mais elle goûte déjà merveilleusement! *****

    Arbois 2002, Les Corvées sous Curon, Domaine de la Tournelle: nez de fruits jaunes, avec une pointe de réglisse. Du gras et de la matière, pour un vin droit et enveloppé au bel équilibre. La finale acidulée s'allie à merveille avec le filet de truite déglacé au vin jaune.****

    Côtes du Jura 2000 Les Grands Teppes, Jean-François Ganevat: le nez est anisé, fenouil et menthol. La bouche est large, presque trop lisse, un peu caramélisée, avant de développer une jolie tension finale. Un vin qui fait moins l'unanimité que les deux précédents, mais qui en impose pourtant!****

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    Avec un ragoût de chevreuil, on passe aux rouges, qui sont tous carafés au préalable, hormis les deux ancêtres qui suivent.

    Arbois 1990 Cuvée des Docteurs, Lucien Aviet: un ploussard de 17 ans, à la robe légèrement orangée, délivrant de petits arômes de framboise et d'écorce d'orange, et à la bouche gracile, diaphane, tout en finesse. Un moment de grâce infini, l'éloge de la finesse!****

    Arbois 1990 Pinot noir Fût neuf, Jacques Puffeney: une bouteille bonus, apportée par Georges, qui trouve tout à fait sa place ici, comme par magie! La robe est encore très colorée, d'une jeunesse insolente. Enrobé par du gras, les tanins se fondent harmonieusement. Un vin encore tout à fait droit dans ses bottes, qui a parfaitement digéré son élevage qui se voulait ambitieux.****

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    Arbois 2005, Cuvée Marc, Jean-Marc Brignot: la robe est sombre, le nez est fougueux, balsamique et cacaoté, ne faisant pas l'unanimité. Explosif, pour le moins, volatile, un peu, sur le versant acétate. Riche, gras et concentré, un vin à la fois déroutant et surprenant. Surtout lorsque l'on sait qu'il est constitué à 95% par du ploussard! Il aurait certainement mérité un carafage plus long, à défaut d'un vieillissement en cave plus important.***(*)

    Arbois 2003 Les Grands Vergers, Michel Gahier: un trousseau à la texture dense et serrée, présentant une petite touche végétale. Complètement refermé et pas très expressif à ce stade. Il va falloir impérativement attendre les bouteilles qui restent!***(*)

    Côtes du Jura En Barberon 2003, Stéphane Tissot: robe sombre et opaque, nez métallique, un peu dur, avec une déclinaison arôme Maggi. La bouche est relativement sphérique, un peu végétale, mais enrobée, avec du gras, malgré des tanins encore un peu durs. Finale accrocheuse, sans mâche ni astringence. A attendre encore un long moment, évidemment!***(*)

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    Pour fêter dignement un cinquantenaire, on ne dira pas de qui, ni l'âge exact (euh...! comment c'est déjà fait?), il fallait bien un gâteau d'anniversaire et quelques bouteilles pour l'accompagner!

    L'école buissonnière (2004), Vin de table, La maison de Rose: un vin tout en délicatesse, sur les agrumes et les fruits exotiques, avec un équilibre demi-sec, tendu et acidulé, quasiment aérien. Sacré savagnin, va!****

    Arbois La Cuvée des Amoureuses 2003, Michel Gahier: après le pur savagnin VT, un "paille" pur chardonnay, qui embaume des arômes de fruits secs, de figues, de raisins de Corinthe et de vieux Marc. J'aime beaucoup son équilibre sucre-acidité-richesse, qui laisse passer une petite pointe d'alcool type Marc d'Arbois en finale.****

    Audace 2004, Stéphane Tissot: un moût 100% ploussard élevé sur la paille mais qui ne devrait y laisser personne. Nez original de pamplemousse rose, très frais. Belle bouche avec du gras et de l'acidité, sans sucrosité trop marquée, évoluant sur de petites notes de fruits à noyaux. Un vin qui appelle le chocolat!****

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    Relativement peu de difficultés pour convertir la coalition pharmacologique Doubs-Haut Doubs, si ce n'est ce petit leitmotiv, à la fois encourageant et décourageant: " Ah! bon, tu es sûr que c'est du Jura?"

    Oui, oui, pas de pirate, c'était convenu dès le départ! Et puis, après hésitation, quelques étoiles, juste pour hiérarchiser le plaisir. Au dessus de ***, c'est tout bon, avec du potentiel entre parenthèses, ***** c'est top! Pour moi, en tout cas! Et pour nos amis épiciers aussi, il me semble, de véritables petits Saint-Thomas!

    Olif

  • Vin de Breizh!

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    Un billet moralement dû, un hommage au Gwenn ha du, tout ça parce que j'ai osé écrire, il y a déjà bien longtemps de cela, que la Bretagne ne produisait pas de vin! Par candeur et par ignorance. Parce que la Bretagne que j'avais fréquentée jusqu'alors se gavait uniquement de cidre et de chouchenn. Parce que la lande ne me semblait pas particulièrement propice à la culture de la vigne. Parce que je n'imaginais pas dégringoler un jour quatre à quatre les Marches de Bretagne, une bouteille à la main.

    Vite rappelé à l'ordre par les vignerons bretons réunis, j'ai donc décidé de m'auto-flageller sur la place publique, dans l'espoir de, peut-être un jour, être intronisé dans l'ordre des Chevaliers Bretvins.

    Breizh Gwin Gwen, c'est le nom du vin breton, produit en Loire Atlantique. Fraîchement médaillé!

    C'est fruité, c'est vif, c'est frais, c'est sympa, c'est breton. L'étiquette à elle seule est un hymne et le vin est loin d'être déshonorant.

    Si avec ça, je ne remporte pas le prix Pulitzer du meilleur commentaire vinique non jargonnant, c'est à désespérer!

    Olif

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  • Bouchons-nous en un coin ... avec le Riesling Zellberg

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    Dans la série "Bouchons-nous en un coin...", inaugurée avec la cuvée Cep d'antan du domaine Bouillerot et son fameux Guala Seal, poursuivons avec le Riesling Zellberg 2005 de Patrick Meyer. La recherche d'une alternative au liège ne date pas d'hier et ne concerne pas que le vin, d'ailleurs. Ainsi, nos amis Belges, que je salue une fois, envisagent très sérieusement, afin d'éviter les faux-goûts dus aux bouchons sur le périphérique de Liège, de faire sponsoriser par Patrick Meyer la célèbre classique cycliste Liège-Bastogne-Liège et de ce fait, la rebaptiser Verre-Bastogne-Verre. Comme les nouveaux bouchons qui obturent le goulot de tous ses vins les plus prestigieux, dont ce Riesling Zellberg 2005, absolument superbe, d'une grande rectitude minérale, légèrement citronné et acidulé, parti pour une longue et belle garde. Avec son joli bouchon en verre!

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    Ou comment transformer n'importe quelle bouteille en une jolie carafe à perpétuité!

    Olif

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  • Quand Mamina sort à nouveau (de) sa coquille...

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    ...Saint-Jacques priez pour elle! La saison démarre à peine que voilà déjà le retour de la sérial-coquille-killeuse! J'ai nommé Mamina, grande bâtonnière dans l'ordre de Saint-Jacques, et qui a fait plusieurs fois l'aller-retour Bourges-Compostelle sur les genoux pour expier toutes les Pecten maximus qu'elle a sacrifiées sur l'autel de la gastronomie, et toutes les noix qu'elle a cuisinées, et surtout mangées! A tel point qu'elle ne sait plus quoi faire de tous ces jolis cendriers qu'elle entasse inutilement dans un coin. Ben c'est vrai, de nos jours, plus personne ne fume, surtout à table! Et les pélerins de Compostelle arborent de plus en plus rarement la coquille autour du cou, mais ce n'est pas la peine de chercher, il n'y a pas de contrepéterie.

    "Ultreïa! Ultreïa! E sus eia Deus adjuva nos!"


    Idée de menu

     

    Cette semaine, pour le 15 ème menu hebdomadaire de Mamina, j'ai droit officiellement (mais exceptionnellement?), à deux vins, car il sera dur de boire le même sur l'entrée, même balsamiquée, et le plat. Au menu, donc, des COQUILLES SAINT-JACQUES, VINAIGRETTE DE BALSAMIQUE AUX NOIX suivies d'un PAVE DE BŒUF DE SALERS ET SA COMPOTE DE QUEUE DE BŒUF A LA POLENTA CREMEUSE et d'une FOUGASSE AU RAISIN.

    Un vin du coin, celui de Mamina, avec les coquilles, un beau Sancerre, voilà qui ne pourra que faire plaisir à Monsieur Mamina, j'espère, et pour la viande, un beau rouge charpenté, un vin du Sud encore un peu jeune, mais je viens de le rentrer en cave alors il fallait absolument que j'y goûte!

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    Cette cuvée de Sancerre 2006 de Sébastien Riffaut s'appelle Akméniné, ce qui signifie  "A ta santé Mamina" en patois berrichon du XIVème siècle. Le nez est très mûr, sur les agrumes et l'ananas, l'attaque  est tonique, avec une petite pointe de perlant, particulièrement discrète  pour moi (Mme Olif y est plus sensible!). Personnellement, je trouve que cela renforce la tension et la minéralité de ce vin, à l'équilibre plutôt riche et puissant. Tout à fait ce qu'il faut pour accompagner les CSJ de Mamina, qui sont très réhaussées en goût. A ta santé, Mamina!

    "Ultreïa! Ultreïa! E sus eia Deus adjuva nos!"

    15€ aux Jardins de Saint-Vincent, mais on en trouve également chez Saint-Antoine.

    "Ultreïa! Ultreïa! E sus eia Deus adjuva nos!"

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    Place ensuite à un Faugères cuvée Jadis 2004 de Didier Barral. C'est encore jeune, bien jeune, avec des arômes presque primaires de syrah, sur le versant végétal et floral (artichaut, olive noire). La matière est  serrée, avec une acidité bien présente, et une petite note balsamique croquante finale, plutôt habituelle sur cette cuvée. Je ne le goûte pas aussi bien que le 2001 et le 2003 à ce stade, mais je reste néanmoins confiant pour l'évolution ultérieure. Sur un beau pavé de boeuf bien saignant, il a tout à fait sa carte à jouer, même dans sa jeunesse!

    19€ aux Jardins de Saint-Vincent, toujours!

    Quant à la fougasse aux raisins, on en mangerait, même le verre vide!

    Olif

  • Besançon: le Marché élevé au rang des Beaux-Arts!

    Formulation à peine exagérée pour qualifier le marché couvert de cette bonne ville de Besançon, situé  juste derrière le musée des Beaux-Arts. Besançon, que je ne fréquente plus guère depuis que j'ai terminé mes études, cela fait plusieurs bonnes paires d'années maintenant, voire à peine plus. Plus trop le temps de descendre faire mes courses à la capitale (de la Franche-Comté) et puis, on a quand même tout ce qu'il nous faut dans le Haut! Plus trop le temps, sauf ... le dimanche matin, quand je dois faire le taxi pour emmener mon fils et sa copine à la gare!

    Officiellement, ils profitent de mon véhicule puisque je descends à Besançon. En réalité, comme je n'ai guère le choix, je profite du trajet pour faire une ou deux courses! L'occasion de revoir Didier Tardiveau, le crémier du Trou de Souris, parti faire le sien là-bas, et de redécouvrir ses talents d'affineur.

    Et puis d'acheter quelques spécialités italiennes à la Casa Alimentare. Ambiance joviale garantie et produits réjouissants! Sublimes charcuteries de Toscane, les meilleures, "si Dottore" !

    Et puis, de se rendre sur les coups de 11 heures 30 au Vin et l'Assiette, pour déguster un verre ou deux, souvent accompagné d'un petit toast, et mettre deux ou trois bouteilles dans le panier (Richaud, Domaine Cazeneuve, domaine du Tabatau, domaine Montgilet, Michel Gahier, le plus discret des grands vignerons d'Arbois, fils spirituel et digne héritier de Puffeney, et tant d'autres choses...). Plein de beaux flacons que le chaland vient chercher, en général pour son repas du midi, et que "Jimmy" se fait un plaisir de conseiller. Ce dimanche, dans le verre de l'habitué ou du simple passant, un superbe Arbois Chardonnay Les Crêts 2002 de Michel Gahier, tendu comme un arc, un opulent Côtes du Jura La Bardette 2003 d'Alain Labet, un tonique Arbois Poulsard 2004 du Puf, et un vigoureux Madiran 2004 de Bouscassé, aux tanins marqués, se civilisant à peine, mais très prometteur. Avec un petit toast "thon-curry" impeccable, s'accordant superbement avec les Jura blancs, notamment.

          

    Le Vin et l'Assiette, c'est également une cave et un restaurant, situé en haut de la rue Battant. Une vilaine rumeur préjudiciable se répand actuellement, telle un blob visqueux, laissant croire que l'assiette est vide et qu'il n'y a plus rien à la cave. Que nenni! On y trouve encore à manger et à boire, à profusion, et ce serait misère de s'en priver! Donc, je répète, à l'intention toute particulière des mal-comprenants:

    LE VIN ET L'ASSIETTE, C'EST TOUJOURS OUVERT!

    Et  enfin, l'occasion d'opérer une petite translation "purement chocolat", à la rencontre de Jacques Belin, célèbre Maître-chocolatier bisontin. Pour un petit dessert et goûter en prime à un "vin de cacao". En résumé, VinoCacao, c'est un vin de Bordeaux élevé dans des fûts où macèrent des cabosses de cacao torréfié. C'est mieux que des copeaux de chêne, et, surtout, cela donne un "vin" qui s'allie divinement avec certains types de chocolats, en blanc comme en rouge. Des vins parfaitement secs, à l'opposé des Banyuls ou Maury, ce qui peut constituer une alternative intéressante.

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    Finalement, le métier de taxi a du bon!

    Olif