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Le blog d'Olif - Page 42

  • Les Vendredis du Vin # 13: treize à table!

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    13ème rendez-vous avec les Vendredis du vin et, cette fois, il faudra réussir à conjurer le sort. C'est la mission que nous a confié Lolo Baraou, dit Lolo 1er, car avant d'être le treizième Président des VDV, il en fut aussi le premier. "Treize à table". A première vue, on pourrait penser qu'il ne s'est pas foulé pour le thème du mois, notre Lolo, surtout lorsque l'on sait que le premier s'intitulait "Moins de douze", mais à la treizième vue, il s'avère qu'il s'agit d'un thème a tiroirs offrant plein de possibilités. 13° sur la bouteille, vin produit dans les Bouches-du-Rhône, par une coopérative de 13 vignerons de 13 ans d'âge, millésime 1913, ou plus aisé à dénicher, un vin du millésime 1995, qui n'a aucun rapport avec le chiffre 13 si ce n'est qu'il a 13 ans d'âge en 2008, raisins vendangés un vendredi 13, à l'aide d'un fer à cheval, une patte de lapin ou un trèfle à 13 feuilles..., bref, tout ce qui fait que ce vendredi-là, on aura XIII à table.

    Pour ne pas décevoir Lisa, j'obtempère et ouvre grand ma bouche avant de déboucher le fleuron des Bouches-du-Rhône.

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    Un vin qui aura 13 ans en 2011 et qui ne les fait pas encore. Le fruit est encore intact en bouche, parfaitement enrobé par des tanins parfaitement sphériques et amadoués. Je suis presque étonné que cela soit aussi bon et tout à fait à la hauteur de sa réputation. Sudiste de caractère, mais droit, élancé et racé, il en a encore sous la semelle. On peut l'attendre encore quelques années sans crainte. Une bouteille qui m'en a bouché un coin! Vivent les Bouches-du-Rhône!

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    Avec le Domaine de Trévallon 1998, il y a du monde au balcon! Et Treize à table, évidemment!
     

    Je vais d'emblée entamer ma campagne pour la Présidence des prochains VDV sur le thème suivant:

    Les Vendredis du Vin # 14 : Quatourze à table!

    Ma réélection ne devrait faire aucun pli!

    Olif

  • Dancing with Mamina

    C'est le printemps, les jours s'allongent au fur et à mesure que les tenues raccourcissent. Une soudaine envie de légèreté s'empare de l'âme et du corps, tous deux empâtés par un hiver à rallonge.

    Et si on dansait, et si on dansait?
    Et si on dansait, et si on dansait?
    ...

    nous sussuraient désespérément les Starlight en 1982. Qui s'en souvient, qui?

    Vite, mon tutu à paillettes et mes claquettes!

    Encore faut-il pouvoir les enfiler! Evidemment, je parle des tenues de danse, pas des Starlight! Houlà! Je suis fébrile comme un samedi soir en compagnie d'Olivia Newton-John.

    Heureusement, Mamina, la cuisinière-étoile des cantines berrichonnes, nous a concocté un 32ème menu minceur dont l'objectif sera bel et bien de soulager les parquets des dancefloors de tout l'hexagone cet été.

    En entrée, une CRÈME DE PETITS POIS ET SA GLACE A L'OIGNON, suivie de FILETS DE ROUGETS EN ECUME DE CITRON, et, pour terminer, le GÂTEAU DE LA DANSEUSE AU CHOCOLAT ET AUX NOISETTES, tellement léger que quand tu en manges, tu maigris un petit peu. Alors faut pas se gêner pour en reprendre deux fois!

    Pour rester dans le ton, avec tout ça, il nous faut un vin aérien, mais un vin qui ait du Kharaktêr!

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    Kharaktêr,  Appellation Jasnières, millésime 2005, de Nathalie et Christian Chaussard, vignerons aux Nérons, du Domaine Le Briseau. Un vin de chenin riche, mais droit et gracile, tendu et aérien, avec un chouïa de sucre résiduel. Léger, pas trop marqué, l'équilibre restant dans un registre plutôt sec, juste ce qu'il faut pour s'allier à merveille à la glace à l'oignon puis à l'écume de citron. Et puis s'il en reste pour la danseuse...

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    Olif

  • L'histoire du Loup dans la Bergerie

    Ce n'est pas l'histoire du missionnaire ébloui, mais celle du Loup dans la Bergerie. Le Loup, c'est le bestiau sacré du Pic, la Bergerie, c'est celle de l'Hortus. Une production des Vignobles Orliac, un vin un brin canaille, plus canin qu'ovin, et qui croque sous la dent. Le canon idéal avant d'aller se coucher.

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    Et pour se raconter des histoires...!


    CharlElie COUTURE : Le loup dans la  bergerie - Taratata
    CharlElie COUTURE : Le loup dans la  bergerie - Taratata

    Salut la compagnie, salut la compagnie,

    Olif

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  • Rasteau 2006 d'Elodie: Balme d'or!

    Désolé si j'ai l'air un un peu enrhubé! Cela ne m'a pas embêché de brendre le demps de savourer ce délicieux Rasteau 2006 d'Elodie Balme, rencontrée à la Mise Arlésienne. Et du coup, je suis guéri! Un vin rond, plein, fruité, charnu, savoureux pour tout dire, dans la droite lignée des Cairanne de Marcel Richaud, chez qui Elodie a fait ses premières armes.

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    Sans nul doute possible, un vin qui mérite la Balme. D'or.

    On en trouve à Mi-fugue, mi-raisin, les Caves Delambre, rue Delambre, Paris XIVème. Pourvu qu'il en reste encore un peu!

    Olif

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  • Off de ouf aux Grands Jours (2): balade tourangelle

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    Off de Ouf, la suite! Que du beau monde sur place et j'ai eu le temps de (presque) tout goûter. Après la Champagne et la Bourgogne, cap à l'Ouest pour un petit tour en Touraine, d'abord chez  Olivier LEMASSON (les Vins Contés). Plusieurs cuvées bien sympathiques en blanc: un Menu Pineau très frais, un Sauvignon 2007 ("Sois Mignon") particulièrement fruité et gouleyant et un Cour Cheverny "Les Rosiers" 2006 à la belle matière minérale. Les rouges sont loin d'être inintéressants également, mais goûtés bien trop vite dans l'après-midi, alors que l'attention faiblissait un peu. La présence un petit peu plus loin d'Hervé VILLEMADE, du Domaine du Moulin, avec qui Olivier a travaillé auparavant, a permis de rester dans l'inspiration romorantine. Deux pétillants naturels, un Menu Pineau vif et acidulé, très fruité primaire, et un Pineau d'Aunis vineux et frais, pour débuter, puis un beau Cheverny 2006(70% Sauvignon, 30% Chardonnay) et un superbe Cour-Cheverny 2006 Les Acacias, droit et tendu. Le Romorantin me convient bien, décidément. En rouge, mention pour le Cheverny 2006, constitué à 80% de Pinot Noir, à la belle matière croquante. Deuxième rencontre avec les vins de ce domaine en peu de temps (la première fois au Salon de l'AVN à Troyes) et belle confirmation en ce qui me concerne.

    Et puis dernière rencontre tourangelle, et pas la moindre, avec Elise BRIGNOT. De l'avis quasi-général parmi ceux qui ont goûté ce jour-là, "elle sort des belles quilles, Elise!" Ce doit être de famille, j'avais déjà entendu la même expression au sujet de son frère Jean-Marc dans le Jura. Et on sent effectivement une grande patte dans ces cuvées légèrement border-line, à la marge, mais au caractère bien affirmé. Que du Vin de Table et un véritable don pour le choix du nom de baptême de tous ses vins (tout le monde a encore en mémoire son "Beaumont de Vénus" du temps où elle se trouvait dans le Chinonais).

    - Zébulon: pétillant naturel élaboré à base d'1/3 de Cabernet franc, 1/3 de Gamay et 1/3 de Chardonnay. Pas banal, et on se trouve bien là dans le "bizarre". Robe légèrement orangée, à peine de sucre, un équilibre que je trouve un peu bancal à ce stade, mais néanmoins intéressant. A revoir.

    - ça va pas être possible 2006: moitié Gamay, moitié Chenin! Assemblage improbable, limite "pas possible", et pourtant, ça l'est! La couleur tire sur l'orange, le vin possède de la fraicheur et de la droiture.

    - Mon Loulou 2005: un pur Chenin, évidemment, même s'il m'a fallu un peu de temps pour décoder le nom! De la tension, de la minéralité, de la vivacité, de la droiture. Un beau Loulou qui ne roule pas des mécaniques et que l'on a envie de cajoler.

    - Touchemitaine 2005: pur Sauvignon au nez frais, malgré quelques notes légèrement caramélisées, poire tatin.

    - Oui mais non 2005: du Chenin, en partie botrytisé mais vinifié en sec. Riche et large, puissant, un équilibre tout à fait cohérent.

    - Touchemitaine 2006: la version 2006 100% Sauvignon, malheureusement épuisée. Vinifié en petnat, c'est du fruit frais qui vous explose au nez, la sensation de croquer dans une poire William, et puis la finesse de la bulle qui possède un côté vif et aérien. On en boirait!

    Bravo Mademoiselle Brignot. SI j'étais compositeur, je vous écrirais volontiers une lettre!

    A suivre...

    Olif

  • Comptine gaillacoise...

    "A Gaillac
    Y 'a pas de yak
    Ni de yacht
    Encore moins de bijouillac
    Ni de caillouillac
    Pas l'ombre d'un hibouillac
    A l'ombre d'un chouillac
    Point de pouillac
    Pour faire joujouillac
    A genouillac
    "

    Cette ravissante comptine enfantine, totalement tombée dans l'oubli et que l'on se transmettait de mère en fille dans la campagne gaillacoise et dans des temps extrêmement reculés, risque de bientôt faire un retour en force au hit-parade vinicole du Sud-Ouest. La rime est riche, travaillée et possède de la niac. Enfin, je trouve. Personnellement. Euh!..., un petit peu quand même, non?

    Une introduction un peu tordue (Pas trop? ... Si? ... Un petit peu? ... Quand même?...) pour glisser subrepticement un petit billet sur le Domaine Genouillac, à Gaillac. Une création signée Alban et Marthe de Genouillac, qui a vu le jour en 2005. 6 cuvées et beaucoup de travail à la vigne, de quoi finir le soir sur les rotuillacs. 3 vins d'assemblage, en appellation Gaillac, et 3 vins de cépages, originaux, produits en Vins de Pays.

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    D'abord une cuvée Chasan 2005, assemblage croisement de Chardonnay et de Listan. Vous m'en listerez tant! A boire jeune et frais, c'est stipulé sur l'étiquette. J'ai respecté la prescription, je suis encore jeune et j'ai gardé une fraicheur d'esprit que beaucoup m'envient! Publicité non mensongère, donc, et ce vin franc, léger et gouleyant ravira les amateurs de vins francs, légers et gouleyants. Je ne l'ai pas testé sur des grenouillacs, mais je sais que certains l'ont fait. Gentiment fruité, suffisamment nerveux, il a délicieusement accompagné quelques huitres papillons suivies d'une fondue suisse de la Migros. Pas banal, pour un vin du Sud-Ouest!

    Et puis, un rouge 100% Fer Servadou, à la délicieuse rusticité civilisée, avec son petit caractère, bien trempé, mais des tanins frais.

    Une découverte pareille en VDP du Comté Tolosan, on ne peut pas en compter tous les ans!

    Et enfin Burgale 2005, en appellation Gaillac, majoritairement Duras (pas Marguerite, c'est évident et un peu téléphoné), aux tanins souples et élégants, malgré un boisé fin mais encore présent. Le dire, c'est bien, mais le Fer Servadou, c'est encore mieux! Il apporte toute sa robustesse pour équilibrer le vin.

    On trouve tout ça en échange d'une poignée d'€ au Bon Echanson de Pontarlier, mais aussi ailleurs.

    Olif


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  • Quand Mamina déclenche le plan blanc berrichon...

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    ... il faut se réchauffer de l'intérieur!

    - "Pensez, ma bonne dame, tout juste s'il n'a pas fallu mettre les chaînes pour monter à la cathédrale! Et ce chasse-neige qui ne passe pas! Aurai-je le temps de faire mon marché avant midi?"

    Bon, il est vrai que depuis mon Haut-Doubs quasi-natal, on relativise un peu plus! -8°C et 60 cm de neige le week-end de Pâques, à peine le temps de se prendre un rayon de soleil la semaine d'après et voilà qu'on est reparti pour une neige hivernale avec un petit 0°C comme température journalière maximale. Contraint et quasiment forcé de rechausser les skis pour cause de besoin de grand air! A défaut d'une petite fondue en rentrant, je vais opter pour le 31ème menu maminesque. Un avant-goût de Printemps de Bourges, qui effacera les turpitudes d'un mois d'avril hivernal. Qui, si ma mémoire est bonne, succède à un mois d'avril 2007 estival. Promis! L'année prochaine, avril sera printanier et on essaiera de ne pas se découvrir d'un fil pour de bon.

    On se fait la bouche avec une petite entrée de saison, un FEUILLETE CROQUANT D'ASPERGES AUX LANGOUSTINES ROTIES avant de s'attaquer à un plat principal reconstituant, une bonne petite viande cuite juste à point, un BŒUF PRESQUE CRU PARFUME, en l'hommage duquel, respectueusement, on évitera de s'asperger de parfum, aussi cher soit-il. Et pour clôturer ce repas de fête, un dernier coup de chapeau au temps qu'il fait, un mix d'hiver et de printemps, un BLANC-MANGER AUX FRAISES.

    Avec les asperges, on ne va pas refaire le coup du Muscat, parce que bon, même si c'est sympa, il n'y en a pas des tonnes à la cave. Il va falloir improviser, avec l'aide de feu Tonton Henri!

    Dans sa cave il cherchait une bouteille
    Pour accompagner l'entrée
    Une typesse nommé Mamina
    Poursuivait le pauvre Olif
    Elle le coinça près d'la buanderie
    Et très méchamment lui dit :
    "Si tu m'trouves pas un vin pour les asperges
    Je vais t'couper la ve..."
    ...euh, non, pas ça?
    - Et alors ?
    Ben, elle le ficela
    - Et alors ?
    Elle le mit sous la scie
    - Et alors ? Et alors ?

    Eh, eh, Oro est arrivé
    Sans s'presser
    Le grand Oro, le beau Oro
    Avec sa robe dorée et son étiquette rose

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    Oro 1996, de Marlène Soria, domaine de Peyre Rose, un vin qui s'est déjà fait attendre, qui pourra encore patienter en cave, mais qui ravit déjà le palais. Sa puissance et son caractère très légèrement oxydatif devraient passer sans problème l'obstacle des asperges ou alors, comme dans la chanson, je me coupe la v..., euh! non, pas ça finalement!

    41€ chez Lolo Baraou. Ce n'est pas donné, mais c'est le tarif pour du Peyre Rose. Et puis, près de 10 ans d'élevage en fût, ce n'est pas rien non plus!

    Avec la petite viande, délicatement parfumée, quasiment rafraîchissante, banco pour un vin au diapason.  Laaaaaaa..., euh! non, Piiiiiiiii...!

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    π Note 2006 du domaine de l'Ocre Rouge, dans le Gard, un Pinot noir taillé dans la fraicheur, sur des notes de menthol et d'eucalyptus. Sans verdeur. Juste cette sensation d'équilibre tendu et de droiture caractérisant plutôt les vins septentrionaux. Le boeuf s'est vite trouvé au parfum, qui l'eût presque cru?

    8 € à la Cave des Papilles, rue Daguerre, dans le XIVème. C'est cadeau!

    Et puis, pas de blanc-boire pour le blanc-manger. Point final.

    Olif

  • Off de ouf aux Grands Jours (1)

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    Un Off aux Grands Jours, ceux de Bourgogne, à ma connaissance la seule manifestation de ce type à l'occasion de la grand messe dédiée aux Chardonnays et Pinots noirs de "grands terroirs". Une véritable bouffée d'air frais dans ce microcosme bourguignon un peu guindé, il faut bien le reconnaitre. De tous ces grands jours, je n'ai participé qu'à une seule session officielle, la Trinquée de Meursault. De cette après-midi de dégustation, effectuée au pas de course et sans prise de notes, je retiendrai la confirmation de la qualité des vins de Rémi Jobard (c'est un copain, mais cela est dit en toute objectivité). Confirmation également auprès de Romaric Chavy, du domaine Chavy-Chouet, dont les vins se goûtaient plutôt bien. Découverte du domaine Darnat, conduit en bio depuis 1993, mais qui n'a pas encore osé franchir le pas de la certification. De biens beaux vins, dans un style très pur et droit, qui mériteront probablement d'être redégustés plus longuement, en prenant le temps. Accueil toujours très sympathique chez François Mikulski, même si je n'ai pas très bien goûté ses vins ce jour-là, à l'exception d'une très belle Goutte d'Or. Fin de la parenthèse murisaltienne.

    Retour sur ce Off de ouf, donc, qui se déroulait au domaine Prieuré-Roch, avec une brochette de vigneron(ne)s hauts en couleurs. Ce jour-là, j'ai pris le temps. Arrivé dès l'ouverture, pour ne pas manquer l'ami Francis Boulard, qui m'avait fixé rendez-vous aux aurores ou presque, j'en suis reparti quasiment à la fermeture.

    Une petite coupe de Champagne pour débuter une dégustation, je ne connais rien de meilleur! Surtout s'il s'agit des vins de Francis.

    - Brut réserve: 75% Pinot Meunier, 25% Pinot Noir. Un Champagne fruité et vineux, avec de la matière. Belle entrée en matière.

    - Chardonnay non dosé: dans un style différent, vif, minéral, frais et tendu. Pour l'apéritif.

    - Mailly Grand Cru brut: très peu dosé, 90% Pinot Noir, 10% Chardonnnay. La bulle est fine, la bouche développe un peu de gras. Un Champagne élégant.

    - Les Rachais 2002: nez élégant, superbe et raffiné, alliance du fruit et de la minéralité. En bouche, il s'agit d'un vin droit et long, porté par une magnifique acidité sous-jacente. "Il faut prendre le temps de le déguster", m'a dit Francis en me glissant un échantillon dans mon petit cabas. Ce que j'ai fait en compagnie d'un membre du GJP* féru de Champagne et l'ami Rémi Jobard, à Meursault. Un vin qui en impose par sa stature et sa droiture.

    Paetrea 1997-2004: 60% PN, 20% PM, 20% C, en solera. Nez sur les fruits jaunes, la mirabelle. Bulle fine, bouche large et complexe, un vrai beau Champagne d'un excellent rapport Q/P.

    - MMI 2001: un essai portant sur 500 bouteilles de Rachais 2001 élevées en fût neuf.  Le nez est puissant, grillé, fumé, un peu boisé mais présentant également une légère réduction. La bulle reste légèrement en retrait, peu marquée. Un vin immensément large, avec une très grande longueur. A attendre et/ou à carafer longuement.

    Après ce festival de bulles, la bouche est prête à affronter les blancs du domaine Derain, sans crainte de la chute. De reins. La chute de reins. Désolé! Allez, goûtons! Et nous commençons par un vin mystérieux, sans appellation, qui développe un fruité frais sur une belle tension minérale et acidulée, avec une pointe de gras  témoignant de sa belle richesse de constitution. Allez Goûtons est son nom. Un aligoté bien fagoté  qui fait plaisir à boire, tout comme le Saint-Aubin En Vesveau 2006, un vin bien mûr qui possède également une certaine tension derrière sa grande maturité de fruits.

    Et puis ce fut le choc! La rencontre avec Philippe Valette et ses vins. Le Mâconnais élevé au rang des Beaux-Arts viticoles. Des vins fulgurants, largement au-delà des standards habituels, qui mettent une grande claque dans le bec. Un véritable coup de coeur!

    - Mâcon-Villages 2005: une belle matière riche et mûre pour un vin de cuve à la finale acidulée et salivante.

    Mâcon-Chaintré VV 2005: des vignes âgées de 50 à 70 ans, qui donnent un sentiment de profondeur à ce vin possédant déjà du gras et une belle longueur.

    - Pouilly-Fuissé 2004: un vin puissant et complexe, à la grande dimension.

    - Pouilly-Fuissé 2001, Clos Reyssié: une cuvée parcellaire de prestige pour un élevage très long, de 48 mois en barrique. La robe est dorée. Le vin possède un caractère légèrement oxydatif du fait de son élevage, mais une puissance et une longueur inégalables. Un air de famille avec les vieux vins ouillés jurassiens, qui lui va à ravir!

    - Pouilly-Fuissé 2002, Clos Reyssié: nez presque confit, sur l'écorce d'orange. Une grande maturité pour un vin plutôt massif, mais exquis. Grande garde prévisible.

    - Pouilly-Fuissé 1999, Clos de Mr Noly: 60 mois d'élevage pour ce vin au nez riche d'encaustique, large et puissant, destiné à la gastronomie (une volaille de bresse à la crème, par exemple?). Exceptionnel!

     

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    A suivre...

    Olif

    *GJP: Grand Jury Pontissalien, secte d’adorateurs de Bacchus, basée sur les hauts plateaux du Doubs et qui n'a de jury que le nom!

  • Printemps 2008: on va déguster!

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    "En avril, ne perd pas le fil
    En mai, déguste ce qu'il te plait
    "

    Rarement dicton n'aura été aussi juste, même s'il sonne complètement faux, comme celui-ci.

    C'est le Printemps, la neige finit de fondre, les petites fleurs fleurissent, les abeilles pollinisent à tout va, les petits oiseaux piaffent et paradent, les animaux en rut forniquent. Pendant ce temps, les vignerons font salon, ce qui ne les empêche pas de forniquer aussi, mais dans leur chambre, s'ils en ont le temps et l'envie. Et les dégustateurs trinquent. Ils dégustent aussi et ne renâclent pas non plus à forniquer, en fin de salon, s'ils ont encore des forces.

    La Nature reprend ses droits et le vin "nature" s'y emploie également. Plein de beaux endroits où découvrir la crème du vin naturel, mais aussi quelques autres vins très bien aussi, faits dans un très bon esprit.

    De l'Ouest au Nord par le Sud et re-l'Ouest:

    - du 11 au 14 avril, c'est la grande parade de Vinicircus, à DIngé. Un salon qu'il est beau, même en Ille-et-Vilaine. Ce sont les Bretons qui sont gâtés!

    Accueil

    - du 18 au 20 avril, c'est au tour des Belges de se rincer. Olne, sweet Olne! Un Salon réunissant tant de beau monde inciterait presque à demander l'asile politique outre-Quiévrain.

    Logo_salon

    - le 21 avril, la Beaujoloise, le Off de Château Cambon à l'occasion des Rendez-vous Beaujolais.  Il se pourrait bien que je demande l'asile politique temporaire en Beaujolais pour la circonstance.

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    - les 3 et 4 mai, au Domaine de la Cadette, à Saint-Père sous Vézelay, se déroulera une sympathique réunion de vignerons authentiques, avec Emile Hérédia, Sébastien Riffault, Catherine et Pierre Breton, et encore bien d'autres. Je regrette déjà de ne pas pouvoir y aller!

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    - du 17 au 19 mai, cap sur la Canebière, pour une bouillabaisse de vins animés qui promet de beaux moments oeno-gastro-musicaux. Un asile politique provençal serait diablement tentant, mais rien n'est moins certain en ce qui me concerne.

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    le 24 mai, des vins complètement à l'Ouest, à Rennes, au Tire-bouchon. On prend une grande partie des mêmes et on tire-bouchonne à nouveau. Que du bonheur en perspective, les Bretons sont toujours gâtés!

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    On ze rode, on se passera en boucle le dernier Pigalle, Neuf et occasion, pour le plaisir d'aller en dégustation en compagnie du père François Hadji-Lazaro, grand amateur de vins "natures" devant l'éternel.

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    Tchin,

    Olif

    P.S.: la plupart de ces infos proviennent de Vinumentis.com, l'excellent site de Yann et Sylvain Rohel, par ailleurs producteurs d'un Pif bien Red.

     

  • Bernard Van Berg, le vigneron qui sort du Grand Ordinaire


    Photos  Copyright B. Van Berg

    "Le vin le plus simplement", telle est la devise de Bernard Van Berg, vigneron à Meursault. Plus qu'un domaine, plus qu'un vigneron, il s'agit d'un concept: celui de la production d'un vin de "haute couture", selon les précepts d'une viticulture de jadis, faisant fi des rendements, remettant au goût du jour certains modes de conduite de la vigne (échalas) et naturellement tournée  vers le bio. Oui Madame, tout ici est fait à la main! A la main et à dos d'homme, le plus souvent celui du fils de la maison, qui en profite pour travailler ainsi sa musculature dans les coteaux bourguignons.

    Mais qu'est-ce qui a donc bien pu pousser Bernard Van Berg, photographe belge réputé, à venir s'installer à Meursault pour élaborer du Bourgogne Grand Ordinaire de luxe? L'amour du vin et du travail bien fait, très certainement. Authenticité, exigence et qualité sont les mamelles du domaine Van Berg. Chaque grain de raisin est bichonné comme s'il s'agissait d'une pépite. Aucun n'est issu d'appellation prestigieuse. Gamay, Pinot noir et Chardonnay viennent tous de terroirs de deuxième ordre et/ou de villages limitrophes de la prestigieuse Côte. Et pourtant! Le soin apporté au raisin à la vigne se retrouve à la cave où, après foulage aux pieds, la vendange, non égrappée, est élevée exclusivement en fût neuf. De quoi attiser quelque suspicion de la part d'un réfractaire au bois comme moi, mais cette option s'avère finalement cohérente, comme va le démontrer la dégustation qui va suivre, préparée au domaine à l'occasion des Grands Jours de Bourgogne.

    Tous les vins sont en appellation Bourgogne Grand Ordinaire, repli stratégique qui permet de mettre en avant à la fois leur origine géographique et le millésime, tout en s'éloignant du standard de la production locale. Evidemment, tout cela a un prix, apte à faire tousser pas mal de monde. Le BGO le plus cher de tout l'Univers, voilà qui fait jaser dans le microcosme! Etant donné sa qualité, cette micro production ne peine pourtant pas trop à trouver sa niche à l'export, notamment du côté de la Belgique, attentive aux efforts fournis par le domaine.

    Rouges:

    - 2002, Au Tennis: élevé pendant 5 années avec renouvellement des fûts au bout de 2 ans, ce qui nous donne au bout du compte un vin 200% fût neuf. La bouche parait énorme, avec des tanins plutôt marqués mais relativement soyeux. Une certaine élégance malgré une sensation globale de dureté (mise relativement récente) et un caractère végétal présent.

    - BGO 2003: rendements minuscules du fait de la canicule, assemblage des différentes parcelles de Pinot noir du domaine, élevées 18 mois en fût neuf. Le nez reste frais et fruité, avec un caractère végétal certain. Bouche concentrée et fraiche, avec beaucoup de tanins légèrement asséchants en finale. Un gros volume en bouche pour un vin qui doit encore digérer son élevage.

    - 2004, Au Tennis: Pinot noir vendangé le 15 octobre, après un tri drastique, non pressé et élevé 20 mois en fût neuf. Un jus de goutte exclusif qui possède une attaque très soyeuse. Les tanins ressortent beaucoup plus en finale, sur une note plutôt végétale.

    - 2005, La Combe: un joli Gamay très concentré, épicé et fruité, qui garde fort à propos une grande fraicheur.

    - La Rose 2005: derrière des notes légèrement fumées, un Pinot noir qui fait preuve de fraicheur et de friandise.

    - En Busigny 2005:  un pinot Noir sérieux, concentré et fruité, tonique, avec une belle finesse. Le fruit revient bien en finale, dans une belle harmonie.

    Les Gamets 2005:  comme son nom l'indique, du gamay, en provenance du lieu-dit En Busigny.  Fraicheur et belle acidité, procurant une sensation de grande buvabilité, même si la finale est à peine tannique.

    - Les Bergers 2005: un vin droit, net, concentré et charnu.

    - En Busigny 2006: échantillon tiré du fût, soyeux et fin, gourmand et élégant.

    - En Busigny 2007: malo non faite. Joli fruit, tonique et frais.

    - Les Gamets 2007: après une pointe de réduction, se développe une chair fine, soyeuse et gourmande.

    - Solaire 2007: une vendange tardive de Pinot noir, le 6 novembre 2007, pour un caractère surmaturé sec étonnant. Le nez évoque un Porto, la bouche est pleine, riche, possédant acidité et fraicheur. Un vin exceptionnel!

    Rosé:

    - La Rose 2007: une production infime de Pinot noir vinifié en blanc et élevé en fût neuf. Le nez est très "jus de raisin", on se croirait à la cave le jour des vendanges. Bouche légèrement tannique, fraiche, fine et gouleyante.

    Blancs:

    - Le Fourneau 2005: grande maturité, du gras, puis de la droiture et une grande longueur.

    - Le Fourneau 2006: fruits blancs, d'une grande netteté aromatique, fraicheur et gourmandise.

    - Le Fourneau 2007:  au stade fruité très primaire, mais d'une grande pureté d'expression, avec une sensation de sucrosité résiduelle.

    Au final, des vins d'une grande évidence et d'une réelle qualité. Plutôt inhabituel pour ces trois lettres plus souvent frappées du signe de l'infamie: quand BGO rime avec vin, tout simplement. Une rime poétiquement non riche mais des vins destinés à une élite qui l'est plutôt. Au vu du travail effectué à la vigne et à la cave, le positionnement du domaine Van Berg  peut tout à fait se justifier.

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    Olif

  • La peste soit des pesticides!

    Message in a bottle: il y a des pesticides dans tous les vins conventionnels! Mais que fait donc The Police?

    D'après une très sérieuse étude de la PAN-EUROPE, relayée par le non moins sérieux MDRGF, boire des vins conventionnels, même avec modération, serait donc susceptible de nuire sérieusement à la santé. Pas à cause de l'alcool, évidemment (tout le monde sait qu'un petit verre de vin, ça ne peut pas faire de mal), mais à cause des pesticides qu'il y a dedans. Et pourquoi a-t-on mis des pesticides dedans? Je vous le demande!

    C'est une excellente question, qui incite de plus en plus à trouver la réponse du côté des vins issus de raisins cultivés de la façon la plus biologique qui soit, mais également à empêcher l'utilisation de ces poisons susceptibles de contaminer la terre entière, et pas rien que son verre.

    Entre un vin conventionnel constitué de: Alcool 13%, Plein de pesticides et autres cochonneries 99%, et un deuxième vin, biologique celui-là, constitué de: Alcool 13%, Rien que du bon 99%, lequel est le moins néfaste à la santé? Hein, lequel? Pas besoin de chercher longtemps la réponse, c'est écrit dessus!

    L'étude complète peut être téléchargée ici.

    C'est Frédéric Rivaton, Haut-Saônois d'origine et néo-vigneron dans les Fenouillèdes, qui m'a fait passer l'info. Ses vins sont impeccables et irréprochables, question pesticides, on en reparlera bientôt (dès que j'aurai éclusé ma tonne de comptes-rendus en retard, en fait). En attendant, on pourra toujours se plonger dans l'excellent dossier consacré aux vignerons de la vallée de l'Agly par la toujours épatante revue du Rouge & le Blanc.

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    Et, par la même occasion, replonger au coeur du Dézaley, en compagnie de Jean-Marc Gatteron.

    Olif

  • Les Vendredis du Vin # 12: Gare au Grenache!

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    12ème rendez-vous avec les Vendredis du vin et cette fois-ci, il faudra faire sienne la devise du TGJP, une secte d'adorateurs de Châteauneuf du Pape: "Il n'est de grand vin que de grenache." Oui, entre autres. Mais pas uniquement. Surtout, il y a aussi d'excellents petits vins de grenache. Sans doute ceux que je préfère. Du qui gouleye, du qui réveille les papilles, du qui chatouille le gosier, du qui tapisse la panse, du qui se boit avec gourmandise, sans qu'il ne soit nécessaire de le décortiquer ou de le psychanalyser. Du vin, quoi! Frais mais viril, franc et sincère, généreux et sans chichi, grenachtement bon, pour résumer.

    C'est Geneviève, de Gare aux goûts, qui a choisi ce thème fédérateur qui devrait faire tomber le record de participation aux VDV, catégorie grenache fan-club.

    - Domaine de Fondrèche, Les Déments 2001: un beau domaine du Ventoux et une cuvée 100% grenache élaborée uniquement dans certains millésimes. Donc pas tout à fait dans le registre "petit grenache de comptoir". De mémoire, une trentaine d'€ la bouteille, mais soyons fous. Un grenache de ouf, justement, qui possède une rondeur gourmande, avec ses arômes délicieusement cacaotés, légèrement kirschés. Une matière soyeuse, comme une petite culotte en soie. Tout est bien fondu, à point. C'est bon! C'est à qui, la petite culotte?

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    - La Gramière 2006: un domaine recommandé par Lolo Baraou, toujours à l'affût des bons coups. Grenache majoritaire, complété par syrah et mourvèdre. Le soyeux, la pulpe et la chair de ce vin, c'est le grenache. Frais et juteux, soyeux, avec une jolie finale relevée, un chouïa épicée, voila une bouteille qui se laisse vider avec bonheur. Ce 2006 n'a pas eu l'agrément en Côtes du Rhône pour une raison obscure mais il surclasse haut la main bon nombre de vins de l'appellation. On en redemande!

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    - Petit Jo 2006 de la Roche Buissière: le vin de copain par excellence! 100% grenache à croquer et à siffler. Croquons et sifflons! 6,5€ à Terra Vinéa, LE caviste nature du Haut-Doubs, au pays de la saucisse. Une excellente adresse mortuacienne dont j'aurai l'occasion de reparler, je pense.

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    Un VDV grenachtement bon!

    Olif




  • Quand Mamina fait ses Pâques...

    ... planquez-vous les petits lapins!

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    "Ce matin un lapin
    A rencontré Mamina
    C'était un lapin que
    C'est un lapin de Pâques
    Ce matin un lapin
    A rencontré Mamina
    C'était un lapin qui
    Aimait la moutarde."

    Au secours, les petits enfants! Mamina, la cousine berrichonne de Bécassine, a passé à la casserole le petit Lapin de Pâques qui venait tout juste de vous apporter vos petits oeufs! Hou! la vilaine!

    Mais on s'est quand même bien régalés!

    Pour ce 30ème menu collaboratif, la cheftaine nous propose donc des ASPERGES VERTES, CREME A L'HUILE DE TRUFFE, ACIDITE DE TOMATES ET CROQUANT DE PARMESAN, suivies par des FILETS DE LAPIN A LA MOUTARDE PANES AUX ARACHIDES  et des PETITES COCOTTES DE CHOCOLAT AU LAIT AU THE EARL GREY pour terminer.

    Pâques oblige, ce ne sera pas un, ce ne sera pas deux, ce ne sera pas deux et demi mais bel et bien trois vins qui vous seront proposés pour accompagner ce menu. Avec les asperges, forcément un Muscat sec, un vin que l'on dirait inventé pour accompagner ces grandes tiges avec lesquelles on ne saurait pas quoi boire sinon. Les asperges, un légume que l'on dirait par ailleurs inventé pour accompagner le Muscat sec avec lequel on ne saurait pas quoi manger sinon. Une association complémentaire, irréfragable et dirimante.

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    Le 2006 du domaine Sol-Payré en Roussillon conviendra parfaitement. Fruité, sec, gourmand, muscaté (c'est la moindre), il appelle l'asperge, la truffe, la tomate acide et le parmesan qui croque. Une véritable aubaine d'en avoir dans ma cave!

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    Le sacrifice du Petit Lapin de Pâques dans un champ de moutarde ne sera pas vain. On le vengera à grands coups de Gramière, un Côtes du Rhône de rêve, honteusement déclassé en 2006. Majoritairement grenache, il croque et fond en bouche de manière scandaleusement exquise. Puisque c'est ça, on en reparlera demain dans le cadre des 12èmes VDV. 8,5€ chez le caviste-voyageur, s'il n'a pas déjà tout Bû!

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    Avec le dessert aux saveurs d'Earl Grey, A propos d'îles 2000, de Christophe Abbet. C'est comme du thé, mais sans théine. Petite arvine et marsanne flétries, embouteillées sur la fraîcheur et des notes de cake au raisin et de thé Earl Grey. Juste ce qu'il nous fallait. Une véritable île flottante, un petit morceau du Valais photographié sur la neige du Jura un jour de Pâques. Sans trucage aucun, évidemment, comme toutes les autres photos de ce billet.

    Mamina, les petits Lapins de Pâques ne lui disent pas merci! Mais je propose quand même une standing ovation! Tout le monde se lève pour Mamina! Oui, même toi, Jean-Jacques! Allez, debout, Jean-Jacques, debout!

    Une dernière petite chanson pour terminer, avec la toujours ineffable Chantal Goyave qui fait swinguer le délicieux vin choisi pour enterrer la vie de garçon du petit Lapin de Pâques:

    "Voulez-vous danser, Gramière
    Voulez-vous chanter, Gramière
    ..."

    Olif

  • Dégustation côté Jardins, le grand retour!

    Retrouvailles avec les séances de dégustation côté Jardins, ça faisait un bail! Quelques nouveautés, juste après Vinisud qui devait orienter la sélection de la soirée, mais finalement peu de vins disponibles à remonter dans le Jura. Pas en bouteilles, pas prêts, pas étiquetés. Alors le thème de la soirée s'est trouvé légèrement modifié, avec des nouveautés de divers horizons, mais à l'aveugle comme à l'accoutumée.

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    - Sylvaner Zellberg 2005, Patrick Meyer: celui-là, je l'avais goûté peu de temps auparavant mais, honte à moi, je ne l'ai pas reconnu! Nez fin, droit et net. En bouche, une pointe de gaz allège une matière enveloppée, minérale, qui possède une certaine droiture. La finale est légèrement arrondie par l'alcool, mais c'est un beau vin bien construit qui séduit l'assemblée.

    - Savennières Les Genêts 2005, Damien Laureau: nez anisé et mentholé, apportant beaucoup de fraicheur à ce vin droit et tendu, à la finale ouverte. Encore une belle bouteille!

    - Clairette du Domaine des dimanches 2007, Emile Hérédia: un vin proche du fruit, sur la pomme et la poire, croquant, frais et digeste. Une pure clairette du Sud et une belle réussite pour un premier millésime.

    - Cinsault du Domaine des Dimanches 2007, Emile Hérédia: premier rouge de la soirée et une belle robe rubis, pas très soutenue. Au nez, c'est un régal de petits fruits, d'épices et de cerise. La bouche possède une pointe de végétal, qui apporte fraicheur et croquant. L'esprit "nature" est bien là, la buvabilité aussi.

    - "La liberté n'est pas de faire ce que l'on veut mais de vouloir ce que l'on fait", Pierre Cros, Vin de Table: du nebbiollo en Minervois, pas banal! Ce vin ne l'est assurément pas. Très lactique mais fruité, il évoque irrésistiblement le yaourt aux fruits des bois, souligné par une petite note d'élevage. La bouche est tannique, emprunte d'une certaine rusticité, mais c'est un original loin d'être déplaisant.

    - Clos Rougeard Les Poyeux 2004, Saumur-Champigny: nez déjà complexe sur les épices, le clou de girofle, la banane séchée. Puissant mais frais, avec des tanins croquants et une pointe d'amertume finale. Belle longueur. Superbe!

    - Faugères Jadis 2004, Didier Barral: nez fumé, possédant beaucoup de fruit. Bouche large, ample, avec de la fraicheur, du croquant et du volume. Se goûte très très bien en ce moment, un vrai délice!

    Voilà, c'est tout mais pour une reprise, c'est déjà pas mal. Beaucoup d'espoirs placés sur le tout nouveau domaine des dimanches d'Emile Hérédia, qui promet beaucoup. Et puis les stars confirment!

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    Olif

  • Popote et popotin

    La Suisse, l'autre pays de l'abchinte et du pastiche. Cette semaine, sur le Blog d'Olif, catégorie Pastiche de Blogloumiam, carte blanche à Jérome Estèbe, le Docteur Slurpenstein de la blogomiam, le créateur de toute pièce d'une blogueuse virtuelle parfaite, S1MONE, qu'il m'a fort aimablement présentée, moyennant un  petit verre de Jura et un pot de cancoillotte. Et en plus, elle fait la cuisine! Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé n'est très certainement que purement fortuite, la perfection n'étant pas de ce monde. A vous l'antenne, très cher Dr Slurp!


    Simone

    Simone, du blog Popote-et-Popotin, connaît quelques problèmes avec son hébergeur: il l’a virée. Elle nous présente néanmoins, pour ses adieux, l’une de ses fabuleuses recettes qui font saliver toute la blogosphère. En voiture, très chère!

    « Hou là là, quelle semaine! Je suis trop éreintée. Chouchou a beaucoup de travail et rentre tard le soir… pas toujours de bonne humeur. Bonjour l’ambiance à la maison ! Quant à ma petite princesse, elle a attrapé une grosse diarrhée après s’être goinfrée de mes macarons marrons (voir recette). Bref, l’autre jour, pour remettre tout le monde d’aplomb, j’ai improvisé ces nouilles au thon et petits pois, comme ça, sur un coup de tête, après m’être inspiré de recettes vues chez Ginette de Blédineandco, Eliane de MamiPyrex et Lucie de Crakou-sur-la-table-de-la-Cuisine. Merci les filles ! Vos blogs sont trop super!

    C'est une recette très simple qui a bien plu à tout le monde !
    J’ai fait chauffer de l’eau dans une grande casserole. Quand l’eau s’est mis à bouillir, j’ai mis les nouilles dedans, que j’ai fait cuire al dente, environ une heure.
    Pendant ce temps, j’ai ramassé les canettes devant la télé : Chouchou regardait le match.
    Et j'ai nettoyé la chambre de ma petite princesse, qui avait vomi.

    J’ai essoré les nouilles, et j’y ai mis une tablette de margarine. Je voulais mettre du beurre demi-sel, mais j’en avais plus… J’adore le beurre demi-sel, ça me rappelle trop nos vacances en Bretagne avec Chouchou ! Après, j’ai ajouté le contenu d’une boîte de thon à l’huile et des petits pois surgelés. Enfin, plus vraiment surgelés, le congélo est tombé en panne il y a quinze jours. Hu, la galère !
    Et bien, on s’est régalé ! Des fois on cherche midi à quatorze heures...

    D’autre recettes de petit pois congelés sur mon blog: les muffins aux petits pois, les verrines aux petits pois et les macarons aux petits pois

    S1MONE (pcc Jest, avec l'aimable participation d'Olif)

    NB: initialement, sous la plume de Jest, le blog de S1MONE s'appelait Popote et papote, mais il s'avère que ce blog existe réellement désormais. Je me suis donc permis d'en modifier l'intitulé. J'espère que vous ne m'en voudrez pas, cher Dr Slurp?

  • L'Arlésienne, Mise en plis alsacienne...

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    Dernière rencontre lors de cette Mise arlésienne, Patrick Meyer, de Nothalten, guest de dernière minute, dont la chevelure, exposée au mistral camarguais, peinait à retrouver sa mise en plis initiale. Quel plaisir que de revoir Patrick, alors que je ne m'attendais pas à sa présence ici. Rapide petit tour de ses vins, en même temps qu'un petit cours de pédologie sur la minéralité:

    - Nature 2006: fruité, simple, net, désaltérant.

    -Riesling 2006: nez fruité, sur la poire, bouche minérale, finale ferme et droite. De la minéralité dans un vin de fruit, sans terroir. Etonnant, non? Et pourtant, c'est logique, d'après Patrick. Puisque la minéralité, ce sont les sels minéraux. Et les sels minéraux, ils se trouvent dans les 15 premiers centimètres du sol, lorsque celui-ci est travaillé et préservé. FIltrés par les eaux de ruissellement, c'est ainsi qu'ils apportent leurs caractéristiques aux racines, puis aux raisins. Ben oui, c'est logique, finalement.

    - Riesling Grittermatte 2006: celui-ci, il possède un vrai terroir et sa minéralité n'est pas feinte. Finale salivante et acidulée, droite et nette.

    - Riesling Muenchberg 2005: gras mais tendu, avec une aromatique marquée "hydrocarbures", il s'exprime à la fois en largeur et en longueur.

    - Fanny et Elisabeth 2006: un Pinot gris de concours, au superbe nez de poire William, rond en bouche, massif, puis très long. 14,5% d'alcool et 25 g de résiduel, à peine perceptibles tant l'équilibre est cohérent. Mais ce sera un vin de gastronomie.

    - Sylvaner Zellberg 2005: superbe tension minérale, aromatique très mûre, grande longueur.

    - Sylvaner Zellberg 1998 sous voile: finement oxydatif, sur les épices douces, puissant et long.

    - Crémant brut dégorgé début février 2008:  frais, désaltérant, à la bulle fine, pour se refaire  la bouche et se remettre les cheveux dans le bon sens.

     

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    Olif

    P.S.: un autre compte-rendu récent et une ode aux vins de Patrick Meyer sur Odovin.

  • Cuisine de la terre

    Chou farci à l'araignée de mer terre

    Retour sur terre pour ce billet longuement cogité au café de "La bière vrac", l'un des derniers lieux (pas jaune, ni noir!) où j'aime me ressourcer lorsque je rentre au pays. Un oeil sur l'océan, l'autre sur l'intérieur des terres, ce qui me contraint à loucher quelque peu, mais la casquette rabattue sur le front, cela ne se voit pas trop.

    Préserver la ressource

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    Crédit photo

    Impossible de ne pas prêter au préalable une oreille au mouvement de grogne des martins-pêcheurs, dont les conditions de vie et de travail deviennent de plus en plus difficiles, face à la surexploitation des richesses naturelles (j'ai essayé de tenir le même discours à mon directeur des ressources humaines, j'en suis ressorti épuisé moi aussi, il va falloir que je m'économise!). Comme tous les pêcheurs ne s'appellent pas Martin et pour ne pas contribuer à déséquilibrer une situation déjà fort fragile, la recette qui suit privilégiera les produits de la terre et ne nécessitera qu'un minimum de travail, si ce n'est de la patience. Et une bonne dose de chance.

    Chou farci à l'araignée de mer

    Parmi les bestioles à qui j'aime bien faire subir des sévices alimentaires, l'araignée tient une bonne place. Contrairement au pape lors du concile, elle ne doit pas faire de bulles lorsqu'on la retourne. On privilégiera les femelles, plus en chair, une chair à la fois plus fine et goûteuse. Pour reconnaitre un mâle d'une femelle, rien de plus simple, il suffit de lui baisser sa culotte si elle en a une. Dans le cas contraire (si elle n'en a pas), prendre rendez-vous avec son ophtalmo.

    Ingrédients

    Pour un chou farci, compter un certain nombre d'araignées, des mygales de préférence, elles sont plus charnues, mais on ne choisit pas toujours sous nos latitudes.

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    Crédit photo

    Repérer un champ de choux, idéalement non génétiquement modifié, mais ce n'est pas fondamental vu l'indigence de la recette ("Du moment qu'on a la Santo", aiment à plaisanter les survivants d'Anniston empoisonnés à petits feux par la célèbre multinationale).

    Et c'est là qu'il faudra savoir s'armer de patience. Il va s'agir d'écarter délicatement les feuilles de chou et d'attendre que les araignées viennent les farcir spontanément une à une. En saison, cela peut être rapide, sinon, on peut user de subterfuges. Du genre, écrire "cabine téléphonique" sur une feuille du chou, pour attirer les arachnides désireuse de passer un coup de fil, ou encore "cinéma" à l'intention de celles qui auraient envie de se payer une toile, justement il y a Spiderman 3 qui passe en ce moment.

    Une fois un nombre suffisant d'araignées prises au piège, refermer rapidement les feuilles et les ficeler. Celles qui se croient au cinéma vont penser que la séance va bientôt débuter, les autres tenteront d'appeler en vain l'opératice. Et voilà le résultat!

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    Crédit photo

    Elles sont pas belles, mes feuilles de chou? Il n'y a plus qu'à les passer à la casserole et mouiller avec un fumet de perce-oreilles (rapport aux feuilles de chou, évidemment!) que l'on aura ramassés au préalable. Il ne reste plus qu'à se régaler.

    Posté par Patrick Cadolif à 07:07

    P.S.: évidemment, Cuisine de la mer n'en est pas encore arrivé à cette extrémité, même si la ressource maritime tend à s'épuiser dans certains domaines. Mieux vaut cependant aller s'inspirer pour de vrai de ce blog remarquable allant d'aller écumer chez le poissonnier, fût-il de Morteau!

  • Quand Mamina se dévergonde...

    La chair a beau être faible, il était temps que Mamina nous propose enfin une petite viande pour ce 29ème menu selon les organisateurs, 27ème menu selon la Police.

    Pour cela, il a fallu qu'elle aille loucher sur l'entrejambe de Messire Estèbe. Loin de moi l'idée de crier sur les toits que ce dernier a (avait?) des attributs bovins, mais sa queue de bœuf mijotée quatre plombes au Banyuls a littéralement conquis toute la blogomiam féminine qui ne rêve que de s'abandonner dans la casserole du Maître-queue.

    Auparavant, en entrée, il aura fallu effeuiller une BETTERAVE AUX ECHALOTES CONFITES, POMMES CROQUANTES, RICOTTA ET CURRY LEGER sur laquelle je vais faire l'impasse, ou alors juste garder les échalotes et faire don de ma bête rave à la science. Pour me consoler, je prendrai le dessert, une petite SOUPE D'AGRUMES A LA GELEE DE ROMARIN. Appétissant, mais j'ai beau chercher la contrepèterie, je ne la trouve pas.

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    Pour donner la réplique au plat roboratif et caudal mitonné par l'ami Estèbe, il s'agissait de trouver un bestiau à la hauteur, son opposé textuel, un vin tout en c...lles. 100% grenache (un VDV 12 avant l'heure!), issu d'une Terre Inconnue, pourtant bien connue des amateurs de sensation forte: Los Abuelos 2000, en hommage aux Grands-Parents de Robert Creus, venus d'Espagne. Un vin à boire, encore plein de fougue, mais dont les tanins sont désormais bien fondus. Un profil de dompteur, à réserver aux bêtes sauvages et aux mets costauds en goût.

    Après la petite soupe, une dernière petite gâterie puis au lit. Et s'il n'y a pas de soupe, tant pis!

    Olif

  • Le tube de l'année?

    ...et La Chanson du DImanche! La pêche! Garantie sans Sopalin dans le noyau!

    OGMan (La Chanson du Dimanche / saison 1-15)

    Et merci à Arte-tv!

    Olif

  • Kirikino Ilargian: un hérisson dans la lune et sous la neige

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    Un avant-goût de Pays Basque malgré le retour de la neige et du froid. Kirikino Ilargian, le hérisson dans la lune, est un "vin de miel", c'est à dire un hydromel mis à fermenté et élevé un peu comme un vin.

    Toutes les pleines lunes, le hérisson entame une migration qui le conduit, via Colissimo (merci La Poste), dans la cave puis dans le gosier de l'heureux participant tiré au sort. J'ai été tiré au sort. Merci Kirikino. Pleine lune et retour de la neige sur les hauts plateaux, le hérisson aurait eu de quoi se mettre en boule!

    C'est pourtant avec une certaine appréhension que je me suis prêté au jeu de la dégustation, mes dernières expériences en matière de boissons à base de miel n'ayant pas été convaincantes. Du vin de miel, et puis quoi encore? Pourquoi pas de l'hydromel de raisin?

    A première vue, dans son approche, cela s'apparente déjà un peu au vin. "Plop!", fait le bouchon lorsqu'il saute. "Glouglou" fait le liquide lorsqu'il s'écoule dans le verre. "Chhlllrppp, chhllllrppp" fait l'Olif en sirotant le breuvage. "Glagla" sussurre le hérisson, le temps de la photo sur la terrasse.

    Allez, ne faisons pas languir davantage Jean Irubetagoyena, l'avisé producteur de la gamme Kirikino:

    Kirikino sec: robe claire, fine bulle "frizzante", nez légèrement miellé. Bouche tonique et sympa, un peu courte, mais rafraichissante.

    Kirikino demi-sec: nez très doux, sur le gâteau de miel. Bel équilibre en bouche, structure élégante et raffinée, qui rappelle celle d'un vin, avec de la droiture et une longueur correcte.

    Kirikino Doux: nez très miel, un soupçon pharmaceutique, façon bonbon des Vosges. Bouche douce, arrondie, sucrosité bien dosée. Là encore, on est dans une approche vinique de l'hydromel.

    Trois beaux produits, chacun bien défini dans son registre. On en redemande!

    Une dégustation intéressante et instructive, fort plaisante, offrant plein de possibilités d'accord mets-vins. Apéritif, desserts, mais aussi, pourquoi pas, certains plats.

    Invoquons donc gaiment, pour terminer, le hérissant lunaire et bien luné, en chantant le Haka du Pygmée Aka, très friand de miel:

    Kirikino n'est pas grand
    Mais il est vaillant
    Kirikino est petit
    Mais c'est mon ami.

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    Euh..., je me suis un peu emmêlé les histoires et les refrains, là!

     

    Olif


    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.