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Le blog d'Olif - Page 44

  • Mise en perce...

     

    C'est parti pour la ruée vers le vin jaune!

  • Loulou dans la cave

    Comme on le dit, ça se passe dans la cave

    La cave se rebiffe...

    Hohoho! Voilà un bon titre même s'il est pas d'nous! Ah! Ah! J'en ris zencore. La cave se rebiffe et le Loulou cuisinier aussi! Marre que des saloupiaus aillent piller mes bouteilles pendant que je m'escrime en cuizine à leur mitonner de bons p'tits plats les zingrats, y zont même pô la reconnaissance du gosier. Alors pour cette fois, fini la pouale, on lâche le manche et on endosse le tablier du sommelier maison. Quatre à quatre qu' on les descend, les zescaliers de la cave, histoire de pas rater une marche mais quatre d'un coup si Imgp3119besoin ... le tout, c'est de ne pas se scratcher sur les bouteilles ... faudrait d'ailleurs penser à les ranger un peu mieux, tous ces cartons de Chablis qui s'entassent... parce que c'est bon, ça, le Chablis... on en boirait des litres! Alors on entasse les cartons. Pas le même effet qu'une tite mousse avec les copains du Kibou, mais sa glisse bien quand même. Sa vous tapisse le gosier comme pas permis. Petit ou Grand, c'est du kif, mais on va être raisonnable cette fois, et pas se laisser trop aller, surtout que les zinvités sont en train de patienter avec une ou deux roteuses de Champagne mises au frais par Madame Capela.

    Et le Pakistanais du troisième, heureusement qu'il sait bien se tenir... après la table de la cuisine ... au bout de quelques verres, il tombe le bougre.

    Bon z-alors, c'est pas le tout des choux, il va bien falloir se décider pasque les zinvités vont commencer à piaffer d'impatience dans le living-roume, p'têt même ben qu'ils vont commencer à boulotter les plantes vertes  et boire l'eau des poissons z-a même l'aquarium si je ne remonte pas fissa avec une tite boutanche ou deux. Montée de tonnerre, ça devrait leur plaire, comme nom, à ces buveurs d'eau pétillante, et comme vin aussi, je l'espère, sinon, ça m'ferait mal! . Un Premier cru de Chablis! Faites péter les bouchons.

    KATONDONMANGE?: ben rien, en fait! Les saloupiaus, pendant que je faisais un peu de tri à la cave, y z-ont rien kiziné du tout! Comment, z'étaient pas au courant qu'ils devaient apporter le mangé? L'a fallu se siffler la Montée de Tonnerre avec des caouètes et un morceau de pain rassis! On m'y reprendra plus, à lâcher comme ça ma cuisine! Et le Pakistanais, voilà qu'il a lâché la table, lui, ... et qu'il se retrouve par terre, l'imbécile!

    Loulif

    P.S.: évidement, le plus souvent, Loulou, quand il n'est pas à la cave, il est à la cuisine. Et ça vaut son pesant de cacahuètes!

  • Domaine Chantal Lescure: Nuits sous son meilleur jour!

    Que voilà un beau domaine de Côtes de Nuits, dont on ne parle pas suffisamment et qui mérite d'être vivement recommandé, car depuis que François Chavériat est aux commandes, le domaine Chantal Lescure ne cesse de progresser en direction des sommets. De la plus simple cuvée de Bourgogne au Clos de Vougeot, seul grand cru du domaine, tous les vins sont parfaitement définis, bien en place, une cohérence remarquable de toute la gamme.

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    A bas les millésimes! Une variable de fort peu d'importance dans la qualité d'un vin, finalement, lorsque l'on a su, grâce à une viticulture exigeante, favoriser l'enracinement profond des vignes et rendre à nouveau vivants des sols que l'on a conduits au bord de l'asphyxie dans les années 80. Car, alors, la plante a de la ressource et sait s'adapter aux conditions extérieures. Le millésime 2007, déjà enterré avant d'être né, en est la preuve, puisqu'au domaine Lescure, on a fait bon, et même très bon, et bien, voire même très bien, alors que les conditions météorologiques optimales étaient loin d'être réunies. Ou comment récolter les fruits d'un labeur journalier dans les vignes. Leçon de terroir, leçon de vie, leçon de vin, 2007 vu par François Chavériat, c'est un peu tout cela à la fois. Une philosophie et une exigence de qualité qui forcent le respect, d'autant que cette vérité-là se retrouve aussi dans le verre.

    Les échantillons ont été prélevés sur fût la veille. Pour la plupart, ils n'ont pas effectué leur fermentation malo-lactique. Après une dégustation apéritive de 6 vins du domaine Chavy-Chouet, en compagnie de Romaric Chavy, dégustation sur laquelle je reviendrai ultérieurement, on attaque par 3 blancs du domaine Lescure avant de goûter les rouges.

    - Côte de Beaune blanc la Grande Châtelaine: bouche stricte, acidulée, encore serrée, un style minéral et tendu qui me plait plutôt bien.

    - Côte de Beaune blanc, Clos des Topes Bizot: des jeunes vignes de 5 ans, mais le vin possède déjà du gras et de la rondeur. Très fruit en attaque (mirabelle, pêche), il termine sur une belle acidité fraiche.

    - Nuits-Saint-Georges blanc Les Creux Fraiches Eaux: nez un peu caramel, avec une petite pointe oxydative qui devrait s'estomper progressivement. La bouche est stricte, dense et serrée.

    - Bourgogne rouge "Les taupes Maison Dieu": un Pinot Noir aux tanins fermes, serrés, mais au grain fin, avec un fruit qui revient bien en finale.

    - Côte de Beaune Clos des Topes Bizot: joli nez sur les petits fruits rouges. Bouche charnue, aux tanins croquants et à la belle fraicheur acidulée.

    - Beaune 1er Cru Les Chouacheux: nez particulièrement complexe et intéressant, sur les épices, la cannelle et la mine de crayon. La bouche n'est pas encore en place, avec des tanins durs, compacts, présentant une amertume finale.

    - Volnay Les Famines: nez kirsché, sur l'amande amère, très Pinot, finalement. Tanins fins et serrés, veloutés, avec une belle acidité.

    - Pommard Les Vignots: ce coteau plein sud produit généralement des vins au caractère plus solaire que les autres, raison pour laquelle seule cette parcelle du domaine n'est pas effeuillée.

    - Pommard Les Vaumuriens: vendange classiquement égrappée, son premier nez est refermé, peu expressif, mais délivre un beau fruit à l'aération.

    - Pommard les Chanlins: en vendange entière, mais c'est un test. Le nez est plus ouvert, fruité, mais la bouche présente un caractère végétal plus marqué, avec des tanins croquants et végétaux.

    - Pommard 1er cru Les Bertins: deux déclinaisons, sur deux lots différents. Les Jeunes Vignes présentent un nez de cassis, du gras en bouche, une pointe de gaz aussi (malo en cours), et surtout une sensation de sucrosité. Les Vieilles Vignes possèdent des tanins plus veloutés, avec une acidité fraiche après une petite pointe oxydative fugace, fréquente à ce stade sur les vins du domaine. Meilleur équilibre sur les Vieilles Vignes, qui, d'une manière générale, murissent mieux et plus lentement que les Jeunes.

    - Nuits-Saint-Georges Cuvée ronde: assemblage de plusieurs climats en appellation village, sur un sous-sol argileux. Cette cuvée est très ronde en bouche, comme son nom l'indique, avec des tanins sphériques mais une longueur moyenne. Un vin de plaisir assez immédiat.

    - Nuits-Saint-Georges les Damodes: en deux services, l'un plutôt végétal, avec des tanins asséchants, l'autre bien enrobé et arrondi, avec un joli fruité réglissé au nez. La différence? Même climat, même vendange, même vinification. Ben quoi, alors? Le premier des deux vins provient de la récolte d'une parcelle récupérée dernièrement, qui n'est en bio que depuis une année, et dont les racines n'ont pas encore eu le temps d'aller chercher en profondeur leur substantifique moelle minérale. Moralité: vivent les vignes bien travaillées pendant longtemps! A long terme, d'après François Chavériat, ces Damodes finiront quand même par se rejoindre dans la même expression du climat.

    - Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Vallerots: un superbe terroir méconnu, plutôt froid, qui produit des vins racés et élégants. Droit, minéral, avec de la longueur et de la fraicheur acidulée, le 2007 a tout pour plaire. Une révélation!

    - Chambolle-Musigny Les Mombies: un peu acidulé et pas complètement en place, il ne se goûte pas très bien ce jour-là. A revoir.

    - Vosne-Romanée 1er Cru Les Suchots: un régal, presque! Une pointe de réglisse, des tanins pleins, fins, veloutés et enrobés. Un très beau vin.

    - Clos de Vougeot: imposant, sérieux, avec une matière dense, un Grand Cru, quoi! Mais peut-être pas le plus facile à goûter à ce stade, surtout derrière Les Suchots.

    Des vins extrêmement prometteurs, pourtant pas évidents à goûter (malo non faite), et dans un millésime réputé difficile, voilà qui devrait faire réfléchir bien du monde! Surtout que pour mieux appréhender tout le travail accompli, la dégustation s'est achevée par un petit tour des 2006 (magnifiques!) à la cave et au fût. Des vins à un stade plus avancé, qui laissent encore mieux augurer du potentiel de 2007. Surtout que les vins du domaine Lescure, même s'ils se dégustent bien dans leur jeunesse, sont des vins qui demandent du temps pour révéler tout leur potentiel. Un style somme toute plutôt classique, pour exprimer la quintessence de la Bourgogne. Classique, mais flamboyant! Et sans épate!

    L'ultime leçon fut culinaire: les Bourguignons en connaissent un rayon en matière de cuisine du boeuf en cocotte avec une sauce au vin rouge. Pas étonnant qu'on ait décidé de l'appeler "bourguignon", ce boeuf-là!

    Olif

    P.S.: Le Châ a fait son miaou sur le forum des dégustateurs. On lira avec grand intérêt sa prose au sujet de cette même dégustation.

  • Quand Mamina prend l'oseille et se thaï...

    4608Un intitulé un peu tiré par les cheveux qui va nécessiter une petite explication de texte pour en apprécier tout le suc à sa juste valeur. Evidemment, cela fait référence à l'un des tout premiers films de Woody Allen, narrant sur un mode documentaire les aventures d'un braqueur maladroit qui ne cesse de se faire coffrer. Un excellent film, avec une scène mémorable de hold-up qui foire pour cause de faute d'orthographe, et un excellent menu, sans faute de goût, concocté par Mamina.

    Pour ce 26ème menu hebdomadaire, il va donc falloir boulotter un GATEAU A L'OSEILLE ET A LA RICOTTA ET SA CREME DE PARMESAN, un PORC AUX EPICES THAÏES AU CELERI ET AUX POIRES RÔTIES et un BELLEVUE A LA RICOTTA .

    Idée de menu

    Comme Mamina, la Sailor Woman de la blogomiam, va proposer pour cette fois de remplacer l'oseille par l'épinard, et que les pinards, c'est justement mon rayon, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Enfin presque, puisqu'avec l'épinard, mon titre devient un peu bancal. Heureusement que le porc ne s'est pas taillé avec ses épices, j'aurais presque pu passer pour une poire!

    Cette histoire d'épices et de poires, c'est cela qui va dicter le choix de la bouteille, finalement. Prêt à dégainer un Beaujolais de première bourre, gouleyant, croquant et épicé, du style Porc tout gai, pour arroser dignement le cochon, je le remballe aussi sec car il va nous falloir un blanc puissant, large d'épaules, dans un registre un peu oxydatif, pour accompagner les épices. Et pourquoi pas une Roussane 1998 du domaine Le Serre de Condorcet? Un nez riche, miellé, une bouche arrondie par un peu d'alcool, mais bien tendue en finale. Un vin conçu pour une poitrine de porc aux épices thaï et poires rôties, à n'en pas douter.

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    17€ le 2004 chez le caviste étonnant.

    Avec le Bellevue à la ricotta, on craquera Pour un peu de tendresse, ce joli muscat moelleux 2005 du Clos du Gravillas, dont certaines bouteilles ont légèrement refermenté, ce qui donne un petit perlant tonique et rafraichissant, qui devrait faire un malheur sur le chocolat à la ricotta.

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    10€, toujours chez le caviste étonnant.

    "I'm Mamina, the Sailor Woman of the Blogomiam, tut tut!"

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    Olif

    P.S.: j'ai lu dernièrement sur le blog qui propose du fromage que Mamina aimait "tous les fromages sauf la cancoillotte". Comment peut-on ne pas aimer la cancoillotte, hein? Comment peut-on?

  • Top Slurp avec Cubèbe

    jeromeestebeA tout seigneur tout honneur, c'est l'ami Estèbe qui va inaugurer le Gang des postiches... heeuu ... pastiches.

    Bien le bonjour, amis des épices, et amour aussi (love en anglais).

    L'autre jour qu'on allait pépère faire son jogging ses courses du côté du grand lac, on est passé devant chez l'épicier fin. Pas très fin d'ailleurs, l'épicier! De grosses paluches à aplatir une barbue chez la poissonnière et une barbe à décourager cette même poissonnière moustachue d'ouvrir vos coquilles CubebeSaint-Jacques (qui, comme chacun sait, sont barbues et non moustachues). Devant l'épicerie fine et l'épicier pas fin, donc, on tombe en arrêt sur un poivre à queue. Pas dilué pour un sou, le poivre! Le poivre, c'est le sel de la vie, sauf qu'en fait c'est du poivre. Le poivre de la vie, alors, et celui-ci renifle le citron et le camphre, l'eucalyptus et le niaouli. Oui, le niaouli. Top classe, le niaouli. Comme nom, c'est sûr, comme arôme on espère aussi. Parce qu'on a aucune idée de ce que ça peut sentir, le niaouli. Pour en revenir au poivre à queue, sous ses faux airs de piano, il s'agit en fait d'une toute petite boule munie d'une queue. D'où son nom. Poivre à queue. Ou poivre cubèbe, pour les prudes mais pas les nympho-womanes. Ben tiens! Faudrait voir à pas nous prendre pour un rigolo, on sait être branchouille, à nos heures! Malgré une hétérosexualité exacerbée, on a tout de suite flashé sur la queue de ce petit épice, qui pourrait bien devenir notre nouveau copain de cuisine. Sur une barbue, par exemple. Mais surtout pas sur une moustachue. On se réjouit pourtant à l'avance de retourner voir notre amie la poissonnière. En écoutant Babyface. A con la fesse! Euh! à fond la caisse!

    I love you, Babe
    I want you Babe
    J'aime ton Cubèbe...

    A peluche, les aminches,

    Olifèbe

    Crédit photo et infos sur le poivre : Patchaz, à l'insu de son plein gré.

  • Vendredis du Vin # 10: buveur d'étiquettes!

    Vendredisduvin

    10ème rendez-vous avec les Vendredis du vin et cette fois-ci, il faudra être étiqueté!

    C'est Iris, la sympathique et accueillante vigneronne-blogueuse de Lisson qui a croqué dans la fève et qui nous propose de sortir nos plus belles étiquettes pour les mettre sur la table des VDV. Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse? Que nenni, il ne s'agit point là de se piquer la ruche avec n'importe quelle bibine, mais il faut bien avouer que le packaging, pour superflu que cela puisse paraitre, conditionne nos réflexes de consommateurs. Qui voudrait d'une bouteille de Mouton-Rotschild enluminée par un besogneux du pinceau ou un handicapé de la palette? Hein? Qui? Déjà que ce n'est pas facile à boire, si en plus ce n'est pas joli à regarder! Mais je m'égare, on va encore me taxer d'anti-premier-cru-classé-bordelais-iste primaire alors qu'en fait, c'est juste pour rire! Je ne voudrais pas me faire mal voir avant d'aller effectuer un petit voyage d'études en Gironde ce printemps! Donc admettons que je n'ai rien dit, au cas où Mouton figure au programme.

    Justement, revenons-y, à nos moutons, et causons étiquettes. Le design, s'il ne doit pas fausser l'appréciation du vin, doit savoir se hisser à la hauteur de ce qu'on boit, jouer la carte de la complémentarité plutôt que de la superficialité. Inversement, ce n'est pas en drapant d'or et de soie une infâme piquette que l'on sortira la viticulture de mauvaise qualité de l'ornière. Difficile de concevoir qu'un nectar puisse se cacher derrière un hideux paravent, laissant transpirer quelque suspicion sur la qualité du breuvage et trahissant le mauvais goût de son géniteur. Bon prince (et bonne princesse, et bonne reine également), Iris, dans sa grande générosité, ne nous a pas demandé de choisir nos plus vilaines bouteilles étiquetées de la cave. C'est heureux, car celles-là, on les carafe volontiers avant d'en recycler vite fait, ni vu ni connu, le contenant dans la benne à verre du quartier.

    Alors place aux 10èmes  VDV, après une petite pause récréative:

    Il était une fois trois petits cochons qui s'en allaient porter une galette et un petit pot de beurre à leur Mère-Grand alitée. Le Loup blanc, qui avait subodoré leur mission, héla un taxi pour se rendre plus rapidement au chevet de la mémé grabataire. Il tambourina à la porte.

    -"C'est nous, Mère-Grand, les trois petits cochons", dit le loup, contrefaisant les trois voix en même temps. "Nous t'apportons une galette et un petit pot de beurre pour t'aider à reprendre des forces."

    -"Vous n'entrerez pas si vous ne connaissez pas vos tables d'addition, petits garnements!", chevrota la Mère-Grand." Nif-Nif, 5 + 4=?"

    Ayant appris à compter comme un cochon qui grogne, le loup ne se désarçonna pas.

    -"Neuf neuf neuf neuf", grouina-t-il derrière la porte.

    -"C'est bien! A toi Naf-Naf: 6 + 3=?"

    - "Neuf neuf neuf neuf", grogna-t-il en imitant Naf-Naf.

    -"A toi, Nouf-Nouf, plus difficile maintenant! 4 + 4=?"

    Pris au dépourvu, le loup s'en mordit les lèvres violemment!

    -"Uiiiit! Uiiit!", goreta-t-il comme si on l'égorgeait.

    - "C'est bien mes petits gayots. Tirez la chevillette et la bobinette cherra!"

    A ces mots, le Loup blanc ne se sentit pas de joie, ouvrit un large bec et croqua sa proie. Les trois petits cochons, arrivés un peu tard dans la soirée, pour cause de grève de la RATP, en firent également la douloureuse expérience. La Mère-Grand et Les trois petits cochons, c'est le Régal du Loup, Le Loup Blanc du Minervois, qui appose sa grosse papatte sur des étiquettes qui font le régal des yeux.

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    Pour l'occasion, pris d'un accès subit de gérontophilie vinique en même temps que d'une soif de loup, j'ai croqué la Mère-Grand 2004 et recraché les lunettes. 40% grenache, 40% carignan, 20% syrah, un joli fruité velouté, de la tendresse et du croquant craquant, des petits tanins soyeux, voilà une bouteille impeccable, aussi séduisante au dedans qu'au dehors.

    Les Trois p'tits C.. 2003 (40% grenache, 35% carignan, 20% tempranillo, 5% alicante), goûtés il y a peu, affichent une rusticité plus affirmée et méritent peut-être encore un peu de temps pour que leur couenne s'attendrisse.

    Olif

  • Pastiche de blogloumiam

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    Du pastiche au pays de l'abchinthe? Il faut y voir pour y croire! Mais c'est pourtant le titre de cette nouvelle rubrique sur le Blog d'Olif, qui nous promet de l'humour, de la dérision et des moments de franche rigolade cybernétique. Mais pas que! De l'angoisse aussi, de la méchanceté gratuite, de la cruauté, peut-être, parfois? Va savoir! Toute ressemblance avec des bloglouglouteurs ou des blogomiameurs existants n'est que purement pas fortuite. Dont acte.

    Et tant pis si je me fais mal voir!

    - Allez, patron! Encore une abchinthe!

    - La Même?

    - Oui, la même!

    Santé!

    Alors qui?, oui qui?, sera la première victime de ces redoutables pastiches de blogloumiam? Les paris sont ouverts! La suite, très prochainement, sur vos écrans  ...  de Mac ou de PC!

    Olif

  • I went to the Market (of wines of Ampuis) ...

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    I went to the market (of wines of Ampuis)
    Mon p'tit panier sous mon bras
    I went to the market (of wines of Ampuis)
    Mon p'tit panier sous mon bras
    The first winemaker I met
    C'est le fils d'un ardéchois

    {Refrain:}
    I love you vous n'm'entendez guère
    I love you vous ne m'entendez pas


    The first winemaker I met
    C'est le fils d'un ardéchois
    He said what have you got
    Dans ce beau p'tit panier-là

    He said what have you got
    Dans ce beau p'tit panier-là
    I have got some Saint-Joseph
    N'en achèteriez-vous pas

    I have got some Saint-Joseph
    N'en achèteriez-vous pas
    I'll taken one dozen
    P'is l'bonhomme te paiera ça...

    Aux vignes avec Gilles Vigneault, humeur primesautière pour température printanière. Se faire rôtir sur la Côte, c'était possible, ce 20 janvier 2008. 16°C sous un ciel d'azur, en tee-shirt dans les vignes, au milieu des Grands Taillis.

    Pour ma première apparition au Marché aux vins d'Ampuis, j'ai donc cédé en premier lieu aux sirènes de Saint-Joseph et du domaine Coursodon, dont j'apprécie les vins depuis quelques années déjà. Dégusté les 4 cuvées de rouge crescendo, de Silice à La Sensonne, en passant par L'Olivaie et le Paradis-Saint-Pierre, millésime 2006. Mention spéciale à la cuvée de base Silice, pour sa fraicheur et sa buvabilité, et à L'Olivaie pour son équilibre et son harmonie. La Sensonne et le Paradis-Saint-Pierre possèdent toutes deux une matière impressionnante, encore serrée, se goûtant sur des notes légèrement boisées actuellement. Longue garde prévisible et souhaitable, pour que l'élevage se fonde.

    Poursuite en compagnie de Benjamin Duclaux, qui avait eu la bonne idée de m'adresser un faire-part de naissance du tout nouveau site internet de l'appellation Côte-Rôtie. Une information que je me suis fait un plaisir de relayer et qui m'a incidemment incitée à me rendre à ce 80ème Marché aux Vins d'Ampuis. Le Domaine Duclaux ne proposait qu'une seule cuvée à la dégustation, La Germine 2005, nom de baptême de la cuvée de Côte-Rôtie générique, le terroir Maison Rouge étant désormais vinifié à part pour exprimer toute sa plénitude. Un vin de fort belle constitution, aux tanins veloutés et frais, avec une belle acidité.

    Passage au stand du Domaine Clusel Roch, dont je gardais un excellent souvenir d'une cuvée baptisée L3F00 et qui correspondait à un one-shot de la troisième feuille d'une nouvelle plantation en Côte-Rôtie. La Cuvée classique 2004 possède beaucoup de fraîcheur et une certaine tension minérale, la 2005, beaucoup plus riche, possède un velouté charmeur. Les Grandes Places 2006, encore en cours d'élevage, séduisent par leur grande concentration et leur suprême élégance. Un coup de coeur!

    Christophe Pichon, de Chavanay, se trouvait juste en face. Des retrouvailles, puisque l'on s'était déjà rencontré lors d'une dégustation lyonnaise entre vignerons jurassiens et rhodaniens (j'étais au milieu!). Trois vins proposés, dont un Saint-Joseph 2006 charmeur et une Comtesse en Côte Blonde 2005 qui en impose par sa richesse de constitution. A attendre, forcément!

    Grosse commande à récupérer chez Jamet, pour le compte de potes au bon goût. On ne goûte que la Cuvée Elégance 2006, en bouteille de 50cl, qui fait un véritable malheur en restauration. Je connaissais le millésime 2004, ce 2006 se boit comme du petit lait, même si on n'aime pas le petit lait. La Côte-Rôtie 2005, désormais épuisée, n'était proposée en principe à la dégustation qu'aux titulaires d'un bon de réservation, dont je faisais partie, du coup. Un vin superbe, puissant, racé et élégant, qu'il fait bon avoir en cave.

    Dernier coup de coeur total de la journée chez Jean-Michel Stéphan, dont j'étais extrêmement curieux de découvrir les vins. Un cas à part dans la Côte Rôtie, avec une approche presque "nature" du vin et un usage plus que parcimonieux du soufre. La Cuvée de base 2005 est déjà un régal, la cuvée Vieilles Vignes 2005, et encore plus Tupin 2005, procurent un sentiment de plénitude et d'accomplissement. L'élevage 100% bois neuf de Tupin passe complètement inaperçu derrière la qualité de la texture. Impossible à cracher! Surtout après une petite omelette aux truffes du Tricastin proposée au stand "restauration" de l'entrée.

    Un Salon effectué à petites foulées, qu'il faudrait pouvoir prendre le temps de faire plus en détail. Une prochaine fois, très certainement, parce que cela donne envie d'y revenir. Il n'empêche, je ne regrette absolument pas mon petit parcours sélectif. Le seul à avoir -un peu- souffert, c'est le petit commis au diable, qui a peiné à porter tous les cartons jusqu'au coffre de la voiture!

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    Olif

  • Helvète underground

    "Fondue enchaînée sur la baie de Lausanne dans le Val de Travers
    Pour un pélican combien de frangipane ... morceaux de pain de travers
    Cher le guili guili
    Coucous de contrebande
    Ça sonne comme l'Helvète Underground
    "

     

    Juste pour le bonheur de fredonner un vieux Bashung, sur la route du vignoble neuchâtelois, en passant par la route des écoliers, des raquetteurs et des skieurs de fond.

     

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    Ce jour-là, il y avait du monde au balcon, celui du Jura vaudois. Un panorama 95C, la chaleur du bonnet en moins, pour le régal des yeux, avec un Mont-Blanc toujours aussi massif, vu depuis les Cluds. Juste avant de plonger en direction des vignes de Bonvillars et d'Onnens. Plaisir solitaire.

     

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    Remontée par l'autre versant du pli jurassien neuchâtelois vers les paysages enneigés, petit coup d'oeil sur le Creux du Van, que j'avais au départ dans l'idée de fouler, raquettes aux pieds, avant de déguster avec ma bouche. Plus grands yeux que grandes enjambées. L'accès hivernal nécessite temps et préparation, j'aurais dégusté avec mes pieds.

    Direction la Clavenière, chez le garagiste de Fleurier, par ailleurs vigneron de Travers. Histoire de goûter au fût la production de ce petit domaine artisanal, fruit de l'association entre Pascal Stirnemann aux commandes et Christophe Landry à la cave ou plus exactement au garage.

     

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    Elevés à la bourguignonne, en fûts bourguignons, provenant de chez Sauzet ou Méo-Camuzet, les vins de la Clavenière, AOC Neuchâtel, sont une quête d'excellence, un exercice de style. Production microscopique au sein du vignoble, y goûter, au fût, peut être considéré comme un privilège. Je suis donc un privilégié.

    - Pinot gris "La Clavenière" 2007, AOC Neuchâtel: un superbe vin sec, au fruit net au nez (arômes de poire William) et à la bouche fraîche. Une belle matière étirée par une grande acidité. J'aime beaucoup.

    - Chardonnay Les Charmes 2007, Vin de pays Suisse: du gras, mais le boisé marque encore un peu. Là encore, une belle structure acide prometteuse.

    - Rosé de saignée 2007: assemblage des différents cépages rouges du domaine et élevage en barrique. La mise ne devrait plus tarder. Joli nez très caramel au lait, bouche soyeuse, vineuse, nourrie par le bois, mais sachant faire preuve de légèreté. Un beau rosé de gastronomie en perspective.

    - Pinot Noir "Plénitude" 2007, Vin de pays Suisse: un très joli fruit, sur une matière dense et resserrée.

    - "Le Clavin", Assemblage Rouge 2007, Vin de Pays Suisse: 50% garanoir, 40% Gamaret, 10% Diolinoir pour une belle matière soyeuse, bien concentrée, avec de la rondeur.

    - Travers Saints 2007: les tanins sont un peu rustiques, mais sans sensation de verdeur. Longueur suffisante et correcte pour un vin sans prétention.

    - Pinot gris passerillé "La Clavenière" 2007, AOC Neuchâtel: une technique de passerillage sur fil dans un local bien ventilé permet une belle concentration des sucres et des arômes. L'acidité est encore dominante, prometteuse, et les notes boisées apportées par la feuillette finissent par s'estomper au fil des millésimes. Le résultat dans quelque temps, lorsque le vin se sera étoffé et aura pris du gras, devrait être à la hauteur des espérances.

    - Pinot gris passerillé "La Clavenière "2006, AOC Neuchâtel: en bouteille. Il développe de jolis arômes de fruits jaunes, de mirabelle et de poire. La texture est onctueuse, le boisé encore nettement perceptible, asséchant légèrement la finale. Il faut l'attendre.

    - Pinot noir de Concise 2006: des retrouvailles avec ce fort joli pinot à la robe rubis brillante, au joli fruité, fin et délicat. Très beau.

    La boucle est bouclée, retour à Travers pour une fondue enchainée, une véritable fondue de la Brévine, avec un Petit Clos 2006 de la Colombe, une cuvée de Chasselas de Maître Raymond Paccot.

     

    "Guili guili
    Passé le Rio Grande
    Ça sonne comme l'Helvète Underground
    "

     

    Olif

  • Quand Mamina rencontre la Madeleine

    Créé par Lola Semonin, le personnage de la Madeleine Proust parcourt les routes de France depuis plus de 20 ans, emportant dans ses bagages un petit bout de Derrière les Gras qu'elle prend soin de remettre à sa place entre deux tournées. Emblématique du Haut-Doubs, elle en est la mémoire collective, faisant passer à la postérité bon nombre d'expressions du crû. Tout le monde ici connait la Madeleine. Elle habite le quartier, au coin de la rue, à deux pas de chez n'importe qui. Elle est à la culture mortuacienne ce que la saucisse est à sa gastronomie: sa pierre angulaire et son fondement. Et sans fondement, il n'y a pas d'amour possible, comme disait de manière angélique Pierre Desproges, toujours prêt quand il s'agissait de participer à une saucisse-partouze, de Francfort, de Strasbourg ou, évidemment, de Toulouse.

    La "saucisse de Teaumor, si tu la piques, t'es mort!". Heureusement pour elle, Mamina, la Madeleine Proust berrichonne, a choisi, pour son 25ème menu hebdomadaire, de la couper et de la disposer en étoile au dessus d'un VELOUTE DE CERFEUIL TUBEREUX AU SAUCISSON DE MORTEAU. Il est à noter que contrairement au saucisson lyonnais à cuire, qui est en fait un cervelas, pistaché ou non, le saucisson de Morteau est une saucisse, quand ce n'est pas un Jésus, plus ventru. Dont acte. Après cette incursion dans la France profonde et tubéreuse, retour vers une légèreté transalpine et végétarienne, avec le meilleur des crumbles, à ce qu'il parait: un CRUMBLE DE COURGETTES ET DE CHAMPIGNONS AUX NOISETTES, où la ricotta remplace le beurre et les noisettes la viande. Un truc pour écureuil italien, quoi. Et pour ceux et celles qui ont encore envie de jouer à Screwy Squirrel, un GATEAU MOELLEUX PRALINE-NOISETTE AUX POIRES si facile à faire, si bon, si maminesque en fait.

    Avec ce menu "détox", il faut nécessairement ouvrir un vin sans toxines ni additifs, histoire de ne pas en rajouter. Un truc qui gouleye et qui croque, qui fait plaisir à boire et qui purifie l'organisme. Buvez, éliminez! Tout à fait le portrait de El Nino, un assemblage de Grenache gris et de Carignan du Casot des Mailloles. Pourrait également tout à fait convenir pour un ragoût d'écureuil.

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    Olif
     

  • La Mise...

    ...en jambes

    ...en bouche

    ...en plis

    ...en forme(s)

    ...en bouteilles

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    Le Salon de vignerons
    Dont on parle en Arles.
    Un Cargo de Nuit le jour,
    Mais cette machine dans ma tête
    Machine sourde et tempête
    Euh, je m'égare...
    Du beau monde en Camargue,
    La Terre vigneronne promise,
    Par Julie et Caribou, les Miss de la Mise.

    La Mise, c'est le dimanche 17 février 2008, en Arles, et pour ceux qui en veulent plus, le lendemain, ils peuvent en remettre une couche, à La Re-mise, au Mas des Capelans à Nîmes.

    Olif

  • C'est pas la mer à boire!

    "- Allez, va z'y! Goûte!

    - Z'y va, z'y va! Me bouscule pas, ça sent bizarre, ton truc!

    -Mais non, ça sent pas bizarre, c'est que du fruit, derrière les notes giboyeuses. Même pas sauvage, en plus, le gibier. Juste là pour maintenir les sens en éveil, rappeler la bête et stimuler la soif et l'appétit! Agite un tout petit coup ton verre, ça va partir.

    - Oui, mais non, mais t'es sûr?

    - Tu vas quand même pas te faire prier! Grenache majoritaire, ça ne t'effraie pas quand même? Le fruit croque, les tanins sont gourmands,fondus, ça glisse tout seul et c'est super bon. Un peu de syrah et de carignan, pour la structure et la complexité. Mais pas beaucoup, juste ce qu'il faut pour un bon équilibre.

    - Oui, mais il paraît que boire de l'alcool tue?

    - Arrête tes bioconneries, c'est la bonne conscience des alcooliques repentis. Mais ne pas en boire aussi et la mort est moins douce! Dans celui-là, de vin, il n'y a que des bonnes choses pour la santé! Enfin, le moins de mauvaises choses possibles!

    - T'es sûr?

    - Tu ne vas quand même pas faire ta mijaurée! Je sens que tu vas y arriver. Tu peux le faire! Oui, va z'y, Michoubidou, tu peux le faire. Sois courageux. Lààààà....! Tu vois, c'est pas la mer à boire!"

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    C'est pas la mer à boire 2006, du Domaine du Possible. Oui, c'est possible. Et c'est pas la mer à boire!

    Olif

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    Loïc Roure et son comparse Jean-Louis Tribouley, au Salon de l'AVN à Troyes. C'était pas la mer à boire non plus, mais le Roussillon était à la fête!

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Aloha, version rouge sang

    Un meurtre au domaine Aloha, de Samuel Mégnan, le surfeur des Fiefs Vendéens? J'y crois pas! Et pourtant..!

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    On connaissait trois versions d'Aloha, sans parler des deux cuvées L'âme de fond et Belharra: la version Blanc, la version Rosé et la version Rouge. Il faudra désormais compter avec cette version Rouge sang, une affaire sanguinolente plutôt rapide, qui n'est pas la règle, et qui se déroule pendant les désormais célèbres Rencontres vendéennes autour du vin.

    Derrière le porte-plume, Gérard Mauer, alias Scrib, grand fan de David Essex mais pas des Têtes à Claques, mis au défi d'écrire une nouvelle se déroulant en Vendée au domaine Aloha.

    Sur le papier, des protagonistes pour de vrai, dans leur propre rôle. Même pas doublés lors des scènes de cascades. A signaler qu'aucun d'entre eux n'a été molesté ou tué pendant l'écriture de la nouvelle.

    Samuel Mégnan a aimablement fourni les locaux servant de cadre à l'histoire, ainsi qu'une grande partie des bouteilles dégustées à cette occasion. Il joue le rôle du vigneron du domaine Aloha, ce qui ne lui a guère demandé d'efforts. Philippe Rapiteau, rédacteur en chef de la Pipette aux quatre vins, est le grand organisateur de ces rencontres internationales, qui voient débarquer en Vendée des amateurs de vin du monde entier. Philippe Gallard, grand intendant du Chai Carlina, sur la croisette de Saint-Jean, s'est chargé de la partie repas et les participants n'ont pas vraiment eu l'occasion de s'en plaindre. Petite déception toutefois en ce qui le concerne, son rire tonitruant passe très mal l'épreuve du papier. Olivier Grosjean, alias Olif, votre serviteur, joue le rôle d'un médecin du Jura qui co-anime ces Rencontres. Un rôle de composition absolument époustouflant qui pourrait bien lui valoir un Oscar si jamais on en distribuait dans les nouvelles. Je dis ça en toute modestie, évidemment!

    Pour la suite, ben, vous n'aurez qu'à aller la lire ... !

    Olif

  • Rôtir sur la Côte...

    La pluie invitée de dernière minute en ce début janvier, l'envie de skier s'émousse malgré la neige toujours présente. Petite pause hivernale qui donne des envies de se faire rôtir au soleil de la Côte.

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    Crédit photo: Benjamin Duclaux, pour www.cote-rotie.com

    La Côte Rotie, évidemment, qui inaugure tout juste son nouveau site web: www.cote-rotie.com. Le 80ème Marché aux vins d'Ampuis, qui se déroulera du 18 au 21 janvier 2008 à Ampuis, sera très certainement l'occasion de prendre la température de cette Côte actuellement en ébullition suite à un projet de contournement de l'agglomération lyonnaise, qui devrait tailler une méchante raie au milieu, à la Brune et à la Blonde.

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    Champin le Seigneur 2000 n'a pour l'instant pas connu les affres du tunnel autoroutier. Il se porte comme un charme, roule encore un peu des épaules, mais commence à se débarrasser de sa redingote boisée. Les tanins sont rafraichissants, la syrah se débride et se laisse aller. De l'avis général du tournedos aux morilles, en tout cas.

    Olif

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  • Michel B., le critique qu'on aime détaster!

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    Voilà qu'il remet ça, le bougre! Des fois que l'on n'ait pas bien compris initialement! Il faut reconnaître que sa première bioconnerie n'était pas la meilleure, loin s'en faut. Imprécise et mal ciblée, dont l'humour, feint et pas fin, rendait plutôt neurasthénique. "Un peu de polémique vigoureusement articulée ayant du bon", on ne va surtout pas le laisser polémiquer tout seul, l'ami Mimi. Il serait déçu. Cette fois-ci, dans le dernier édito de son confidentiel magazine web Tast (que l'on me fait lire avec un malin plaisir, je suppose?), exit l'humour à deux balles et l'amalgame malsain. Le coeur de cible a été formellement identifié, sortons le mortier et le bazooka. Au moins, c'est plus clair!

    Bien sûr, tout le monde l'aura compris, l'ennemi, le seul, le vrai, c'est le vin "nature". Et les vignerons "naturels", les j'm-en-foutistes de la profession, ceux qui vinifient avec leurs pieds, même que ça se sent dans leurs vins. Le vin "nature", pollueur des sens, ne serait finalement pas aussi minoritaire qu'on le pense, c'est même un véritable envahisseur. Et Michel B., il s'appelle en fait David Vincent.

    Dans cet éditorial* qui fleure bon la psychanalyse de bazar, on comprend enfin les raisons de la vindicte de Michel B. et les motivations de son combat. Pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, le long d'une route solitaire de campagne de dégustation, alors qu'il cherchait un bon vin bio que jamais il ne trouva. Maintenant, Michel B. sait que les envahisseurs sont là, qu'ils ont pris forme vinique et qu'il lui faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé...

    Totalement cerné par ce type de vin, le Michel B.! Même ses meilleurs potes (faut-il qu'ils aient été mal conseillés, ses copains!) s'en sont laissé refourguer à leur insu par des cavistes vénaux, pourtant renommés. Impossible de boire un Lalou-Bize avec son petit casse-croûte du midi, même dans un 3*, les envahisseurs sont partout sur la carte des vins, narguant Michel B. de leur petit doigt dressé! Alors, coiffé de son heaume en chêne de la forêt de Tronçais, armé de sa plume d'oie biodynamique certifiée et vengeresse, Michel B. a décidé d'entrer en croisade. Afin de faire savoir au monde combien il court à sa perte s'il continue à se régaler de ces vins approximatifs et déviants. A coup de grandes phrases pompeuses, sentencieuses et définitives que je vais me dépêcher de graver sur le bois de mon lit pour m'endormir plus béatement le soir:

    "Tout ce qui affaiblit ou attente à la qualité d'élaboration d'un produit, tout recul de culture ou de civilisation par retour à l'ignorance sanctifiée du passé n'est non seulement pas acceptable, mais oblige à intervenir de façon vigoureuse pour maintenir le sens du progrès."

     

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    Heureusement, Michel B., en bon Petit Père des peuples vinicoles, va "indiquer au public les vins intentionnellement bien faits", afin d'éviter de s'égarer du côté des "imposteurs", pour lesquels "le mot "con" semble rétroactivement bien faible pour les désigner". Je me réjouis à l'avance de ne pas suivre ses conseils!

    Et j'ai enfin compris pourquoi j'aimais tant ces vins blancs oxydés, morts avant d'être nés (formule choc dont je ne revendique surtout pas la paternité). Ils proviennent tous d'un "mauvais fût du Jura"! Une petite allusion assassine envers un vignoble éminemment respectable, un cliché de plus que je ne suis pas prêt de pardonner!

    La Natural wine war est officiellement déclarée!

    Olif

    * que je suis au regret de ne pouvoir mettre en ligne, n'ayant ni le droit, ni les droits, heureusement d'ailleurs!

    *que vous pouvez lire ci-dessous, avec l'aimable autorisation de Michel Bettane

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  • Hey, mon ami, tu aimes ça, le vin de Haute-Peutate?

    "Hey, mon ami, tu aimes ça, manger des peutates? Des peutates pilées, des peutates frites, des peutates au  cheez whiz..." C'est sur Têtes à Claques TV que ça se passe, et il parait que cela a fait exploser les ventes d'épluche-patates au Québec. On le comprend volontiers en regardant la démo. Pauvres Québecois ne possédant pas encore de Willi Waller two thousand six, condamnés à nettoyer la peluche de robe des champs sous leurs ongles perpétuellement en deuil! Les Têtes à claques débarquent sur la télévision française et on s'en réjouit, même si on ne la regarde pas plus que cela, la télévision.

    Eh bien, nous, en Franche-Comté, on a la Haute-Peutate, où on produit évidemment des "peutates" mais qui s'avère aussi être une pépinière de talents viticoles!

    "Hey, mon ami, tu aimes ça, le vin de Haute-Peutate?" Oui, évidemment, surtout celui du Vignoble Guillaume, par ailleurs pépiniériste à Charcenne. Et quand Xavier Guillaume se déplace dans le Haut-Doubs, à l'invitation des Caves Robbe de Saint-Point, on s'y précipite, même en tenue de ski, sans prendre le temps de se changer.

    Toute la gamme à goûter, en commençant par un simple et fruité Sauvignon 2006 et en poursuivant par la gamme crescendo des Chardonnays. 2005 pour l'entrée de gamme et les Vieilles Vignes, 2003 pour la Cuvée réservée. De beaux Chardos, bien faits, avec un petit côté "technologique" qui compense le déficit de minéralité. La cuvée VV, intermédiaire, sera pour moi le meilleur compromis ce jour-là, avec une belle fraîcheur acidulée.

    On se refait la bouche avec un petit rosé sympa, avant de passer aux rouges. Un épatant Gamay de soif 2005 donne le ton. Le Pinot noir, décliné également en trois cuvées crescendo, possède un supplément de classe par rapport aux blancs, culminant dans la cuvée réservée "A mon Père" 2002, que l'on peut attendre sans problème une dizaine d'années. Les Vieilles Vignes 2006 sont impeccables également. Et tout cela en Vin de pays de Franche-Comté, s'il vous plaît!

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    On termine par une résurrection, celle du vin des Archevêques de Besançon, qui avaient pour habitude moyen-âgeuse de prendre leurs quartiers d'été au Château de Gy, en Haute-Peutate. Et bien sûr de siroter un petit verre sur la terrasse, le soir à la fraîche. Ils avaient bon goût, nos prélats! Mais plus de vignoble au XXème siècle, il a fallu replanter! Cette Cuvée des Archevêques 2000 ferait un excellent vin de messe. Et de terrasse, aussi. Du Savagnin élevé 6 ans sous voile dont on ne dédaigne pas la robe, un Vin de Table, millésime 2000, qu'il serait intéressant de tester en comparative dans une dégustation de Jaune, tant il a du fond, et pourrait en imposer, dans un registre oxydatif classique.

    A découvrir sur place, bien sûr, en Haute-Peutate, mais aussi sur la route des pistes et/ou de la plage, suivant la saison, loin des champs de peutates, dans un petit port de pêche du nom de Saint-Point-Lac. Au bord du lac Saint-Point. D'où son nom. Point. Final.

    ROBBE FRERES
    16, Rue Damvauthier
    25160 SAINT POINT LAC
    Tél : 03 81 69 62 13
    Fax :03 81 69 66 47

    Olif

  • On se la souhaite?

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    Et comme chaque 1er janvier, l'éternelle question: qu'est-ce qu'on va bien pouvoir boire déguster cette année?

    Réponses avant le 31 décembre 2008, à lire sur le blog.

    Olif

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  • T'es OK, t'es bath, terrine (d'huîtres)

    Running gag piqué à Estèbe, pendant qu'il peaufine son repas de réveillon et qu'il joue au synthétiseur de VDV, mais je n'ai pas mieux. Nul doute qu'il n'y verra que du feu! Tout comme Loulou, qui n'en fiche pas une rame dans sa cuisine, mais ça remonte à quelque temps déjà. Celle-là, de terrine, c'est moi qui l'ai faite, et il y a aussi des épinards, comme chez Mamina. Je dois dire que je ne suis pas peu fier! Cette délicieuse recette a été largement simplifiée en s'inspirant de celle-ci, parce qu'il y a des trucs techniques et compliqués que je ne maîtrise pas complètement, mais elle était drôlement bath, ma terrine. Juste quelques progrès à faire pour la découpe, le dressage et la présentation! La suite, c'est en images:

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    Avec ça, on va virer Clessé. Viré-Clessé 2004 d'Alexandre Jouveaux, Mâcon sous un jour nouveau: nez finement et délicieusement oxydatif, très mûr, un peu miellé, bouche fraîche, droite et tendue. Un accord aux petits oignons! Et aux échalotes confites! Et aux épinards, aussi (le truc vert sur la terrine).

    Olif

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  • Le Vin Jaune tente une Percée à Genève


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    Que l'on se rassure! La vraie Percée du Vin Jaune, la seule, aura bien lieu en 2008 à Vincelles et Sainte Agnès, petits villages contigüs du Sud Revermont, situés à une encablure de Lons le Saunier. Lons, la "capitale" des vins du Jura, fière également d'être la patrie de Rouget de Lisle, le célèbre compositeur de la Juraseillaise, hymne régional malheureusement tombé dans l'oubli et récupéré du côté de la Canebière chez les buveurs de bière Pastis. Il serait grand temps d'exhumer ce monument à la gloire du plus beau produit local!

    "Allons enfants de la parti-i-e,
    Le jour de boire est arrivé.
    Contre nous de la monoton-i-e
    Le Vin Blanc Rouge Jaune est tiré.
    Entendez-vous dans nos campagnes
    Mugir ces vignerons du Jura
    Ils viennent jusque dans nos bras
    Ecouler le vin de leurs montagnes

    Au Clavelin, Citoyens
    Allez, Château Chalon!
    Buvons, buvons,
    Qu'un Savagnin pur
    Abreuve nos amygdales... "

    Euh!..., merdoum, j'ai perdu la rime...!

    Vincelles et Sainte Agnès accueilleront donc la Percée du Vin Jaune 2008, les 2 et 3 février prochains. La nouvelle a fait l'effet d'un geyser sur le beau rivage du Grand lac, où elle a été annoncée en grandes pompes à la presse locale helvétique, sous le regard neutre d'un blogueur jurassique.

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    "La réaction du Grand lac à l'annonce officielle de la Percée du Vin Jaune (allégorie)". (crédit photo Olif)

    Genève, 11 décembre 2007, Hôtel Beaurivage, Restaurant le Chat Botté. La cantine de Mr Slurp. Celle où il lui arrive parfois d'aller éplucher des patates par pénitence, pour expier son autodidactisme, et dans le but de véritablement apprendre les rudiments de la cuisine gastronomique afin de passer officiellement son CAP de marmiton. Un aréopage de vignerons jurassiens a bravé la tempête de neige pour plonger dans la plaine suisse, un petit clavelin sous le bras. Béatrice Macle, Philippe Tissot, Monique Dugois et Claude Buchot, le Président de la Percée 2008, sont venus tenter de convertir au Jaune les Confédérés Helvétiques. L'occasion accessoire de vérifier que la gastronomie genevoise s'accorde bien avec la couleur jaune et que les épluchures de Mr Slurp sont bien calibrées d'une manière générale.

    Se succèderont dans l'assiette, après une épatante déclinaison de courge en amuse-bouche, un dos de bar de ligne de l'île d'yeu mi-cuit, un quasi de veau de Simmental guère plus cuit mais tip top, un vieux Gruyère suisse aux faux-airs de Comté et un croustillant de coing façon Strudel. Tandis que dans le verre, les crus du Jura se déclineront de la bulle au Paille, en passant par le blanc, le rouge et le jaune. Accords plutôt réussis, une manière de rappeler que les bords du Léman ne sont pas si éloignés que cela des contreforts du Jura.

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    Une Percée qui sera placée sous le signe du Bio, avec un parrain écolo, Jean-Marie Pelt, Président de l'Institut Européen d'Ecologie, et un Président, Claude Buchot, qui ne ménage pas ses efforts dans ce domaine. Espérons également qu'il fera bieau ce premier week-end de février. Toutes les infos pratiques sont disponibles sur le site officiel de la Percée du Vin Jaune.

    Voilà, les Helvètes sont conquis et affrètent déjà des dizaines de bus, prêts à partir à la conquête des sommets du Jura voisin. Les Jurassiens français les y attendent de pied ferme!

    Olif

  • Vendredis du Vin # 9: le vin à l'affectif

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    9ème rendez-vous avec les Vendredis du vin et cette fois-ci, il faudra être affecté!

    C'est Estèbe, l'inénarrable Mr Slurp de la blogloumiam, par ailleurs réfugié politique et journalistique au bord du Grand Lac, pourfendeur du vino-gastro correct et grand dévoreur de cassoulets devant l'éternel, qui s'y frotte et ne devrait pas s'y piquer. Au fond, l'Estèbe, il est très fleur bleue, derrière la causticité de sa plume. "Votre vin à l'affectif", qu'il nous dit. Une bouteille qu'on aime pour toute autre raison que parce qu'il est bon. Même l'infâme piquette du Tonton Henri, dont on a eu la malchance d'hériter de la cave. Tout un stock de bouteilles dans des millésimes difficiles, pour être poli, ayant depuis longtemps dépassé leur apogée et entamé une lente et inexorable descente aux enfers de la cave, de l'anti-vin tout juste bon à finir dans une sauce quand ce n'est pas à l'évier, mais des bouteilles que l'on aime et que l'on garde précieusement, en souvenir des bons moments passés à sauter sur les genoux du tonton lorsque l'on était enfant. Oui, ses genoux. Et que, surtout, on idéalise, se gardant bien de les ouvrir. Les bouteilles. Des Arbois 1984, 1980, 1977... qui remplissent les casiers, pour les siècles des siècles! Les 82, 83, 85, 88, on les a sifflés il y a déjà longtemps, pas fou, non!*

    Et puis, il y en a d'autres, bues il y a un bail aussi, et que l'on conserve pieusement sur sa cheminée, comme un trophée, à côté des cendres du grand-père. Un cadavre de bouteille embaumé, empaillé, destiné à passer à la postérité et à récolter une larme chaque fois que l'on époussette les meubles du salon. Cette bouteille-là, je ne l'ai donc pas débouchée pour l'occasion, mais c'était , dans un billet qui sent un peu la naphtaline et que l'on pourrait sous-titrer désormais "L'enterrement d'un grand mythe" ou "Regrets éternels bordelais".

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    Pétrus 1987, le seul Pétrus non bouchonné que j'ai eu l'occasion de boire de toute ma vie! J'en ai encore le palpitant qui ne palpite plus. Boire Pétrus et mourir. Puis le momifier sur le buffet et se génuflexer deux fois par jour en passant devant. Enfin, dans un troisième temps, ressusciter, se détourner des grands crus classés de Bordeaux, région des premières amours bacchiques, pour revenir à des vins plus vivants, sincères et moins chers. J'en suis encore tout affecté! Heureusement qu'il y a de quoi boire ailleurs!

    Comme il fallait bien en déboucher une pour de vrai, entre Bordeaux et Bojo, il n'y a qu'une sonorité de différence. Cocorico pour ce Vin de Pays, des Gaules et de Marcel Lapierre, une pressée de raisin sur la langue. Rarement étiquette n'aura été aussi juste et suggestive! Je l'ai encadrée pour la suspendre au dessus de mon lit.

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    Affectueusement, Monsieur le Président!

    Olif

    *Toute ressemblance avec un vague cousin Henri ayant existé n'est que purement fortuite, je dis ça à l'intention des gentils lecteurs qui connaitraient un peu ma famille, afin qu'ils ne rapportent pas toutes les horreurs que j'écris aux oreilles de ma môman, heureusement devenue légèrement sourde avec l'âge.