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Le blog d'Olif - Page 43

  • Les Cunilingo-tests

    A s'en lécher les babines!

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    Tout le monde a encore en mémoire la fameuse scène de la cuisine, dans la version du "Facteur sonne toujours deux fois" de Bob Rafelson, celle où Jack Nicholson culbute Jessica Lange sur la table. Je viens d'acheter le DVD de ce film-culte et j'ai revu cette scène quinze fois (en deux jours). Je me demande si cela ne pourrait pas constituer la base d'un nouveau test intéressant. Certainement, même. Je vais y travailler. Première constatation: ce test nécessite la coopération active d'un partenaire, trié sur le volet cela va de soi.

    La table de la cuisine, finalement, c'est d'un commun, j'ai plutôt envie d'explorer de nouveaux univers.

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    Le four. Intéressant, le four. Si on maintient la porte ouverte (évidemment!) et que l'on retire la grille.

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    Sinon, ça fait des marques parallèles sur la peau des fesses. La grille. Elle fait des marques. Par contre, en allumant le four à feu très doux, on arrive à créer une sensation de chaleur au creux des reins qui fait un bien fou à mes lombaires. Je note ... et je retiens pour une prochaine fois.

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    La fameuse grille, qu'il faut prendre soin de retirer, sous peine de se zébrer le derrière.

    Un petit coin sympa aussi, parce que "en angle", et qui permet de se cramponner à la hotte pour une séance d'abdominaux plutôt musclée. Il y a même des petits ronds dessinés sur la plaque à l'endroit où s'asseoir. On évitera quand même d'allumer le gaz, surtout si l'on craint d'avoir le feu au c...!

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    Pour le confort, on n'oubliera pas de virer toutes les casseroles. La cafetière aussi. Et, par pudeur, on tournera côté mur le petit cuistot porte-ustensiles.

    Le frigidaire. Bien, ça aussi, le frigidaire. A éviter en plein hiver, par contre, les coups de froid sur le bas des reins, merci! Le principal atout du frigo, c'est d'avoir sous la main divers produits qui permettent de varier les saveurs. Et les plaisirs.

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    La margarine Fruidor, c'est peut-être pas l'idéal pour ce test-là, on la réservera à d'autres usages. Je recommanderais plutôt Vache qui rit pour les enfants (même si ce test est évidemment interdit aux moins de 18 ans) et cancoillotte pour les aficionados. Voire fromage blanc à 0% en cas de régime en cours.

    Et pour finir, l'évier. De préférence le garder pour la fin, cela permettra d'enchainer directement par la petite toilette. Sans prendre l'éponge par le côté qui gratte trop, bien sûr.

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    Ne pas hésiter non plus à retourner le robinet dans l'autre sens pour cumuler les sensations.

    Après ce petit parcours sportif, il ne reste plus qu'à passer à table. Facile, on est déjà sur place!

    Carolif

    P.S.: pardon, Caroline, mille fois pardon pour avoir détourné de façon aussi lamentable tes sublimes Culinotests, mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Rien que pour ça, j'irai rôtir en enfer!


  • Huitres à la cancoillotte

    Je ne sais pas encore si ce billet me vaudra une excommunication immédiate du Blog-Appétit ou sonnera le glas de ma collaboration maminesque, pour cause d'incompatibilité fromagère, mais cette recette, proposée par Marie Dargent dans son petit opuscule publié aux Editions de l'Epure, je ne pouvais pas ne pas la réaliser un jour! En fait, j'ai même réussi à ne pas attendre trop longtemps!

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    Il se trouve que ce soir-là, j'avais à disposition des huitres et de la cancoillotte. Quelle chance! Dans la recette originale, il fallait préparer une cancoillotte plutôt épaisse avec son propre metton (avec poivre et aneth ciselée), l'assembler à l'eau des huitres préalablement décoquillées, tout recouler dans la coquille et laisser prendre au réfrigérateur. J'en ai fait une version "cancoillotte chaude", où les huitres remplacent avantageusement la saucisse de Morteau. Je pense pouvoir encore améliorer la prochaine fois (eh! oui, j'y ai pris goût, un pur bonheur transgressif!), en pochant quelques instants les huitres dans la cancoillotte chaude, évitant ainsi qu'elles ne rendent de l'eau supplémentaire lors du nappage.

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    Si cela donne envie de vomir à certains, les toilettes sont au fond du couloir.

    Pour accompagner ce délice mer et montagne, un Arbois Chardonnay 2005 de Gérard Villet, rond et fruité, très finement oxydatif. Ce petit domaine, en bio depuis toujours (1988), fait très peu parler de lui, mais trace avec conviction son chemin en maintenant parfaitement son cap. Une cuvée  qui servira également à fêter les 10 ans d'abandon du Grand Canal Rhin-Rhône, projet dément qui aurait massacré toute une région et une rivière (le Doubs) pour des retombées économiques loin d'être évidentes. Un autocollant que j'arborais fièrement au revers de mon veston, pendant mes années lycée, lorsque j'étais jeune, beau, chevelu et con à la fois! Et déjà grand amateur de cancoillotte.

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    A signaler également parmi les recettes, une fondue de haddock à la cancoillotte, des îles flottantes à la cancoillotte, un hamburger à la cancoillotte... J'en ai les papilles qui frétillent à l'avance!

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • L'Arlésienne, Mise en condition sudiste...

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    Cap au Sud, comme si on n'y était pas déjà, et découverte d'un domaine qui me tenait à coeur depuis un certain temps, le Clos Fantine, situé à Cabrerolles, près de Faugères. La famille Andrieu, un frère, deux soeurs, à l'écoute de la nature, dans la pratique de la viticulture et de la vinification (proches du bio et du naturel), mais aussi par une approche quasi-artistique et sensitive. Le vin doit exprimer le ressenti du millésime, être en accord avec lui, ce qui explique la variabilité des assemblages dans les deux cuvées de rouge, Tradition et Courtiol, en fonction des cépages qui ont le mieux réussi.

    - Valcabrières 2006: 100% Terret bourret. Nez anisé, fraicheur et minéralité.

    - Tradition 2004, à dominante Carignan: nez légèrement fumé, cassis, fruits rouges; tanins croquants, de la fraicheur.

    - Courtiol 2004, à dominante Grenache: nez net, bien défini, fruité; tanins fins, droits.

    - Courtiol 2002, à dominante Carignan: année "violette", qui a bien réussi au Carignan. Un vin parvenu à maturité, aux tanins soyeux, de la fraicheur par une petite pointe carbonique.

    Confirmation avec la dégustation des 2007 du domaine Terre des Chardons, le régional de l'étape, puisque situé aux portes d'Arles. Après une jolie Clairette de Bellegarde 2006, fraiche et droite, découverte des 2007, en commençant par une nouvelle cuvée pas encore baptisée, au nom de code de "Cornichon masqué". 50% Syrah, 50% Mourvèdre, 100% Terre des Chardons. Olive noire, tapenade, menthol, tout cela laisse la bouche très fraiche et se goûte plutôt bien à ce stade, tout comme Bien Luné, dans un registre similaire, porté par une belle acidité. Marginale 2007, 80% Syrah, est plus structurée, Discret 2007 offre un joli fruit bien dessiné et quelques notes animales.

    Petit tour du côté du Mas d'Agalis, en compagnie de Lionel Maurel, avec un épatant vin de table qui ne peut donner plus que ce qu'il a: Yo no puedo mas 2006, 50% Syrah, 40% Carignan, 10% Mourvèdre. Et Navis 2005, soyeux, sur la gelée de petits fruits noirs acidulés.

    Et puis, un coup de coeur pour la jolie viticultrice de Rasteau, qui monte, qui monte ... : Elodie Balme, qui a fait ses classes chez Marcel Richaud avant de reprendre un petit bout du domaine familial. Elle propose à la dégustation un excellent Vin de Pays 2007, gouleyant, soyeux, élégant et frais, un assemblage Merlot-Grenache à parts égales. Le Côtes du Rhône et le Rasteau 2006 sont dans la même veine, des vins que l'on s'arrache, et dont les petits volumes font qu'ils sont déjà difficiles à trouver. A suivre de très très près!

    ...(à suivre)

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    Olif

     

     

  • L'Arlésienne, Mise en bouche jurassienne...

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    Escapade arlésienne et embarquement à bord du Cargo de Nuit, à l'occasion de la première édition de ce sympathique Off organisé en marge de Vinisud par Caribou et Julie, les deux Miss de la Mise. Dégustation de jour dans un Cargo de Nuit (une salle de concert, pas une boite de nuit, t'as vu C-Drik, j'ai retenu la leçon!) et premières retrouvailles avec l'ami Fanfan "Gavenat", sens dessus-dessous, volontairement mis à l'envers par l'organisation.

    Les bouteilles alignées sur la table, en contrejour dans la lumière bleutée des vitraux du Cargo (une salle de concert, pas une église), la dégustation démarre sur les chapeaux de roue. Les  Chardonnays 2005 se déclinent avec bonheur et dans le respect de leur terroir respectif: fraicheur et vivacité pour Florine, minéralité et notes citronnées pour les Chalasses, plus de gras et une minéralité argileuse pour les Grands Teppes Vieilles Vignes. La cuvée Les Vignes de mon Père 1998, un Savagnin "vieux ouillé" (comprendre ouillé pendant longtemps), possède une longueur phénoménale et une acidité tranchante. Une dimension impressionnante, taillée pour affronter les années. "J'en veux!", élaborée en 2004 avec des cépages d'un autre âge, tient  avec bonheur le choc des ans. Le vin reste frais, droit et tendu, délicieusement gourmand. Fraicheur revigorante également pour L'enfant terrible 2006, Poulsard sans soufre et sans reproche, et rondeur épicée pour le Trousseau Plein Sud 2006, également vinifié sans SO2. La superbe cuvée Z 2006, Pinot Noir zéro soufre toujours, est un vin au nez particulièrement net et droit, d'une grande pureté, et aux tanins fins, ne manquant pas de croquant. Retour vers les blancs, avec un très bel assemblage Chardonnay-Savagnin 50/50, la Cuvée de garde 2002, qui vient rappeler avec bonheur que l'élevage oxydatif possède une certaine grandeur lorsqu'il est bien maitrisé. Le Savagnin Prestige 2003, élevé 4 ans sous voile, présente des notes de noix plus marquées et un caractère plus puissant et affirmé. SulQ 2002 porte bien son nom. On en reste sur le cul! Assemblage de 7 cépages, dont des vieux trucs un peu oubliés, des grains nobles sélectionnés et amoureusement récoltés fin décembre. Robe ambrée, comme un vieux Cognac, arômes envoutants de figue, d'abricot séché, de fruits secs. Long, persistant, porté par une grande acidité  (il y a  du savagnin, mais aussi de l'enfariné!), c'est vraiment  trop bon, impossible à recracher. Le Paille 2002, dans une nouvelle mise, en rajoute une couche dans le gras, l'onctuosité et la quantité de sucre résiduel, sans que cela se perçoive véritablement en bouche, l'équilibre étant superbe! Pour se rincer la bouche, "J'ai soif", épatant Pet'nat' tout fruit, et le grand retour de "Oh!", dans une version finement oxydative, qui préfigure de futurs essais à venir sur la bulle et les Crémants. On va se régaler!

    ... (à suivre)

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    Olif

  • A picoler et à bouffer

    Quand deux passions se rejoignent pour n'en faire plus qu'une: la bouffe et la picole!

    1er mars 2008

    Boudin d'autruche à la patate douce, sauce crevette décortiquée et compotée de trognon de pomme au Ras-El-Hasnout et Muscovado, oeuf à cheval

    A force de publier un tas de recettes sur mon blog, je me retrouve régulièrement avec un frigo encombré de petits restes. Et comme je n'aime ni manger, ni cuisiner deux fois la même chose, je suis obligé de me creuser la tête pour trouver de nouvelles façons d'accommoder les restes, quand les chats font les difficiles .

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    Alors, cette fois, je vais devoir composer avec plein de trucs que nous n'avons pas réussi à finir, dont un morceau d'autruche, 2 crevettes décortiquées, une moitié de patate douce, une rondelle de boudin noir, un trognon de pomme, une pincée de Muscovado, du Ras-el-Hasnout... et un oeuf du jour. Pas simple! Bon allez, ça le fait! J'ai une idée!

    C'est parti pour un Boudin d'autruche à la patate douce, sauce crevette décortiquée et compotée de trognon de pomme au Ras-El-Hasnout et Muscovado, oeuf à cheval.

    Hacher le pavé d'autruche en petits morceaux et le mélanger au boudin. Mixer les crevettes et la patate douce. Faire une compotée avec le trognon de pomme en n'oubliant pas de retirer les pépins. Assaisonnez au Ras-el-Hasnout et au Muscovado. Faire un mélange uniforme de tous les ingrédients, le mouler dans un ramequin et casser un oeuf à cheval par là-dessus. Il n'y a plus qu'à manger. Dieu que c'est bon! ;o)

    Avec ça, on a bu un assemblage des différents fonds de bouteilles qui nous restaient de la dernière dégustation organisée à la maison (Anjou rouge, Bergerac, Crémant du jura, Haut-Montravel, Vendange tardive de Gewurtztraminer et Pedro Ximenez 73), passés au shaker et servi sous un lit de glace pilée avec une tranche de citron et un petit parapluie pour la décoration. Accord sublime! ;o)

    Erif B

    P.S.: A Boire et à manger, ça ne ressemble évidemment pas à ce gloubiboulga de nourriture et de boisson! Evidemment! Non, pas à ça! C'est un blog qui parle de gastronomie. Oui Madame. De gas-tro-no-mie.

  • Les Vendredis du Vin # 11: mes vins ibériques!

    Vendredisduvin

    11ème rendez-vous avec les Vendredis du vin et cette fois-ci, il faudra loucher du côté de la péninsule ibérique! François, alias Bacalao,  le grand admirateur de Ferran Adria, le spécialiste de l'embrouillamini culinaire, le roi du Méli-Mélo gastronomique, a décidé de nous faire danser le flamenco dans la cave. Sortez les castagnettes, cambrez les reins, c'est parti! Comme dans Astérix en Hispanie!

    "Ayayayayayayyyyyy quel malheur d'être nééééé! Ayyyyyy, ma mère pourquoi m'as-tu fais çaaaa? Ayayayayayyyyyyyyy!"

    Olé!

    Pour ce nouveau rendez-vous des VDV, je dois reconnaitre que j'ai été un peu olé olé! J'ai raclé les fonds de cave pour dénicher deux bouteilles espagnoles égarées, oubliées, avec lesquelles je ne me suis pas totalement régalé.

    "Ayayayayayayyyyyy quel malheur de ne pas s'être régaléééé! Ayyyyyy, François pourquoi m'as-tu fais çaaaa? Ayayayayayyyyyyyyy!"

    Olé!

    Priorité au Priorato, avec ce Clos Manyetes 1999, à l'élevage encore marqué, vraisemblablement appuyé dès le départ, et qui manque de franchise, de fraicheur, de gourmandise et de buvabilité. Massif et un peu monolithique, il ne correspond plus vraiment à ce que je recherche dans un vin. Honnêtement, ce n'est pas mauvais-mauvais, mais ce n'est pas donné-donné non plus (de mémoire, je dirais plus de 30€).

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    "Ayayayayayayyyyyy quel malheur d'avoir refusé la prioritééééé! Ayyyyyy, pourquoi ne pas avoir aimé le Prioraaaaat? Ayayayayayyyyyyyyy!"

    Olé!

    Au préalable, j'avais jeté mon dévolu sur Tres Picos, un pur Garnacha 2001 de la Bodega Borsao, DO Campo de Borja. Une bouteille que j'ai beaucoup appréciée dans son jeune temps et qui tient encore debout. Le vin possède de la fraicheur malgré la matière et le volume, mais je pense qu'il était destiné à être bu un poil plus tôt. Encore pas mal quand même, ne soyons pas difficile!

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    "Ayayayayayayyyyyy quel malheur d'avoir bu Tres Picos trop âgééééé! Ayyyyyy, pourquoi avoir trop tardé à boire le Campo de Borjaaaaa? Ayayayayayyyyyyyyy!"

    Olé!

    Après ce flamenco endiablé, je danserais bien une petite bourrée, moi!

    Olif

     

  • Quand Mamina a mal Obidos!

    Retour du Portugal difficile, pour Mamina et ses valises en carton, le coeur serré et l'estomac encore noué par les adieux déchirants à ce pays très accueillant, sans parler de l'abus de desserts chocolatés en tous genres, ni même de celui de vins de Porto pour faire glisser tout ce chocolat.

    Retour à la maison ... et à la raison, donc. Alors, pour ce 28ème menu en commun, ce sera salade, fromage, quelques crevettes et une tranche d'ananas. Frugal mais réconfortant. Et bon, évidemment, parce qu'un tout petit peu d'accommodement quand même, sinon ce ne serait plus du made in Mamina. Et puis après, 50 km en vélo dans les rues de Bourges pour éliminer tout ce chocolat! Que cela n'empêche pas de remplir la gourde et le bidon avec un petit remontant.

    Fromage, crevettes, miel, graines de moutarde, sans parler de la montée vers la Cathédrale juste après, il faut du désaltérant, mais un brin relevé, avec de la tenue, pour affronter tout ça. Et si on trouvait notre bonheur en Suisse, une fois, pour voir?

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    Petite Arvine 2002 de l'ami Jean-Claude Favre, à Chamoson. Sélection excelsus, c'est à dire élevée, et vin nickel, résistant parfaitement aux années. Toujours de la fraicheur et des notes d'agrumes, une jolie tension en bouche, un peu de volume et une finale agréablement minérale et saline. On peut raisonnablement passer le grand braquet après une ou deux rasades! Cathédra-a-a-a-le, nous voilà...!

    Olif


  • T'ar tag ... eul... à la récré!

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    Crédit photo (libre de droits)

    Voilà qu'on ne peut plus pasticher le plus sérieusement du monde sans se faire taguer dans le dos, et à deux reprises, s'il vous plait! D'abord par cette grande tige sauvage de Véro, qui a craqué pour mes Nanus balustradus (pardon pour la familiarité, Mme Véro, la Grande Tige, c'est rapport aux petits nains et à vos plantes favorites!). Véro, de Cuisine Sauvage, elle ne cuisine pas sauvagement, comme certains qui ont du mal à domestiquer les casseroles, mais elle aime bien utiliser plein d'ingrédients bizarres qui poussent en pleine jungle ou dans la nature et dont on se demande même si ça se mange ou si ça se fume!

    Le principe de son petit jeu (qu'elle ne fait que transmettre), c'est ça :

    1. mettre le lien de la personne qui nous a tagué (bon, ça, c'est fait!)
    2. mettre le règlement du tag sur le blog (ça, c'est fait aussi)
    3. mentionner six choses, habitudes ou tics sans importance sur nous-même (c'est pas encore fait, mais ça va venir)
    4. taguer six personnes à la fin de notre billet en indiquant les liens de leurs blogs (pas le plus facile, on verra ça!)
    5. avertir directement les personnes taguées sur leurs blogs (cf plus haut)
    6. y mettre un peu de piment (ça, c'est en sus! Mais je suis partant.)

    C'est parti mon Kiki:

    - je ne fais pas mon âge. En fait, j'ai dix ans. Si tu me crois pas, hé, t'ar ta gueule à la récré! (rapport au titre du billet, évidemment, merci Mr Souchon)
    - je ne suis pas blogueur professionnel. En fait, pour vivre, j'ai un vrai métier qui exige beaucoup de doigté.
    -tout le monde croit que je m'appelle Olif, mais ce nest pas vrai. Mon vrai nom, c'est Jekyll. Et mon Mister Hyde à moi, il s'appelle Michel B.. A la limite, ça fait peur.
    -je n'ai jamais joué au jeu de la petite culotte avec Véro.
    -je ne sais pas compter jusqu'à 6.

    Je ne suis pas le roi du tagage et, surtout, je ne veux forcer personne. Mais si certains ont des trucs à dire, intéressants ou pas, ils n'ont qu'à pas se gêner. Franck (déblog-t-il toujours autant depuis qu'il est passé à la radio?)? Gildas de Maigremont? Iris de Lisson? François de Méli-mélo? Je ne sais toujours pas compter jusqu'à 6.

    Sans même avoir le temps d'effacer ce premier tag de mon mur, voilà-t-y-pas que ce fourbe d'Estèbe me bombe la fesse gauche en me demandant à brûle pourpoint de citer 10 6 associations de saveurs qui me passent par la tête. Comme ça. Pour rien.
    Alors allons-y gaiment. Miam miam-Glouglou, évidemment, on ne se refait pas!

    -Comté-Vin jaune
    -Mont d'Or-Arbois
    -Cancoillotte-L'Etoile
    -Morbier-Côtes du Jura
    Comment? C'est tendancieux? Que nenni! La preuve!

    -Choucroute-Saucisses
    ("Doux parfum des beaux jours
    Choucroute-Saucisses,
    Doux parfum de l'amour
    ")
    Ah!, tiens, il manque le Glouglou. Riesling?

    -Crêpe-Chinon...euh...Chignin... Le 2005 de Gilles Berlioz, 100% Jacquère, j'acquiesce! Et j'acquiers. Pour un somme modique (5€, de mémoire), on a là un superbe vin, tendu, droit, net, qui n'attendait que quelques huitres n°3 de Gillardeau pour décocher ses flèches. Si c'est pas de l'association de saveurs, ça!

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    Bon, ben voilà, il ne reste plus qu'à nettoyer tous ces tags sur le blog, maintenant. Un TIG, ça s'appelle. Et en général, ce sont les tagueurs qui s'y collent! Estèbe? Véro?

    Olif

  • Chazolif.com

    Baraque à frite de la D1083, Jura, Franche-Comté, déjeuner du samedi 19 janvier 2012

    Invités par un grand restaurateur de la région, afin de tester sa toute nouvelle carte, ce que nous ne refusons jamais, c'est peu après la sortie de l'échangeur de Poligny, sur la D1083 que le joint de culasse de la voiture a rendu l'âme.

    Il est midi passé, la dépanneuse se fait attendre et je commence à avoir furieusement les crocs. A 200 mètres de là se trouve une baraque à frites-snack. Une aubaine que je ne suis pas en mesure de refuser.

    Je choisis un kebab-frites Harissa-Ketchup accompagné d'un Coca-Light en canette, Ségolifène une 1/2 bouteille d'eau minérale et c'est tout. Elle est un peu barbouillée par le voyage, sans doute.

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    La texture du kebab est un peu sèche mais réhaussée par la présence de l'Harissa qui réalise la performance de ne pas trop emporter la bouche. Grâce au Ketchup, sans doute, qui tapisse à merveille le bun's, rassi mais pas trop. Les frites à l'intérieur du sandwich complètent la sensation de satiété.
    L'accord avec le Coca light se fait en douceur, grâce à un bon équilibre bulle-aspartame, tout en rondeur. PAI= 3,1416.

    Mon humble avis

    L'endroit idéal pour manger quand on tombe en panne à 200 mètres de là, que l'on a très faim en attendant la dépanneuse et pas d'autre possibilité pour se restaurer.



    Maurice Chafouin, chef de cuisine et propriétaire.


    Maurice Chafouin, chef de cuisine et propriétaire de la baraque à frites de la D1083, Jura, Franche-Comté, répond à nos questions rituelles.

    – Qui, ou qu'est-ce qui vous a donné envie d'être cuisinier ?

    Ben, il fallait bien manger, alors on s'est arrêté au bord de la route et on a sorti nos sandwiches. Des gens de passage se sont arrêtés, ils ont voulu nous les acheter, alors on leur a vendu. Du coup, comme le coin avait l'air bon, on n'est plus jamais repartis. Ensuite, on s'est modernisé et on a réussi à faire des frites avec l'huile de vidange le la 404.

    – L'uniformisation du goût menace la cuisine, comment réagissez-vous concrètement ?

    Facile, pour le kebab, un coup je mets sauce blanche, une autre fois Harissa et pis des fois Ketchup. Il m'arrive même de faire des mélanges. Au final, c'est jamais pareil!

    – Comment créez-vous un plat ?

    D'abord, je prends le pain, coupé en deux. Puis, je mets de la salade, des oignons, un morceau de tomate. Et enfin la viande. Bien grillée, bien grasse et coulante. Il ne faut pas avoir peur d'en mettre, les gens, ils aiment bien ça la viande.

    – A votre avis, que doit être la critique gastronomique ?

    La quoi?


    – Quelle a été votre plus grande émotion gastronomique ?

    Un hot-dog à la moutarde. Avec de vrais morceaux de chien dedans. Faut dire qu'il venait de se faire écraser par une voiture, ce c... de clébard!

    – Quel est le plus grand chef en activité ?

    Mon beau-frère Emile. C'est le roi du BBQ et de la saucisse, Emile!

    Patrick Chazolif

    P.S.: Voir Patchaz manger un kebab au bord de la route, c'est de la pure science-fiction, j'espère. Sur le blog original, Chazallet.com, évidemment, les conseils gastronomiques peuvent être suivis les yeux fermés, contrairement à ceux-ci!

     

  • Château Chalon: la Vierge, la Tour et le Clos Bacchus

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    Balade castel-chalonnaise hivernale, sous un grand ciel bleu. Passage devant la Vierge et la Tour Charlemagne, unique vestige du château médiéval des seigneurs de Chalon, mais pour une prière à Bacchus, dont la "chapelle" trône au coeur du vignoble. Mécréant que je suis!

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    Le domaine Macle, c'est un peu la référence en matière de Château Chalon, ce qui n'est un secret pour personne. Un domaine hissé au sommet par Jean Macle, vigneron éminemment respecté et respectable. Cet héritage est soigneusement entretenu par son fils Laurent, qui perpétue avec bonheur la tradition, même si l'envie d'explorer d'autres voies le titille un peu. On devrait en principe avoir le bonheur d'assister à un élargissement de la gamme dans les années à venir.

    Après avoir goûté quelques 2007 au fût en cave fraiche, plutôt fraiche, normal pour la saison, retour au caveau pour s'installer autour de quelques bouteilles:

    - Côtes du Jura 2005, Chardonnay: un pur chardonnay au domaine Macle, c'est une grande première. Sous voile, certes, en attendant peut-être de bientôt les mettre (les voiles!) -qui sait?-. Des raisins sélectionnés qui ont permis l'élaboration d'une nouvelle cuvée, distribuée parcimonieusement au amateurs éclairés et intéressés. On est dans le registre oxydatif fin, pur et élégant. Net, long, avec une finale sur les épices, ce beau chardo évoque irrésistiblement les belles cuvées de Camille Loye ou l'élégante Fauquette de Michel Gahier.

    - Côtes du Jura 2005: la cuvée traditionnelle du domaine, comportant 20% de Savagnin, comme à l'accoutumée. La différence d'expression saute aux papilles, même si un premier échantillon est dégusté à une température un peu trop élevée. Le nez est plus puissant, réglissé, presque un peu madérisé sur la première bouteille. La bouche est plus large, un peu lâche, bien caractéristique d'un oxydatif jurassien d'école, du genre qui plait bien aux autochtones. Les mises ultérieures devraient plus privilégier la finesse.

    - Côtes du Jura 2004: fin et élégant, bien défini, ce 2004 goûte particulièrement bien en ce moment.

    - Château Chalon 2000 Lot n°1: très fin, sur les morilles, l'écale de noix, il persiste et signe. L'élégance même à 330 mg d'éthanal.

    - Château Chalon 2000 Lot n°2: nez marqué sur la noix, très oxydatif. Pêchu en attaque, il devient net et droit au fur et à mesure de la dégustation. Un style plus claquant que le précédent, mais qui ne manque néanmoins pas de finesse. 528 mg d'éthanal, ça se sent!

    - Château Chalon 1999: une bouteille en passe de devenir un des monuments de l'appellation et du millésime. Un Château d'anthologie, dans une année de rêve, qui a en outre la particularité de bien se goûter à tous les stades de son développement. A chaque fois que j'ai mis les lèvres dedans, c'était bon! Rondeur en attaque, légèrement miellée, d'une grande douceur et d'une infinie longueur, avec en finale retour d'une acidité immense. Superbe et magistral, je ne m'en lasse pas!

    - Château Chalon 1990: la robe commence à dorer légèrement, le nez se confit, sur l'écorce d'orange, le moka, avec une petite touche de pétrole. Long et droit, il commence à se livrer par petites touches et acquérir toute sa dimension et sa complexité.

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    Olif

     

  • Le Blog mobile de Baraflou

    Clairette beudelle Mas Jullien



    Clairette du Languedoc. Floue, sans étiquette, mais énorme !

    Baraolif

    Eh! oui, c'est tout, mais:

    P.S.: comme le pastiche est légèrement éventé suite au billet précédent, allons-y, d'autant que le caviste est en voyage!

    P.S.1: le Blog mobile de Baraou, c'est un peu flou mais c'est super sympa pour suivre les pérégrinations en direct live du caviste-voyageur. On est fou, on est fou d'Baraflou, à vrai dire!

    P.S.2; la Clairette Beudelle, du Languedoc et de "contrebande", c'est celle du Mas Jullien, offerte par le domaine avec ma commande de l'année dernière. Couleur ambrée, vieux Cognac, caractère oxydatif sur les fruits secs, mais équilibre superbe entre sucre et acidité, avec de la fraicheur. Enorme, pour résumer! Merci de m'avoir soufflé les mots, Baraflou!

  • La Mise au grand jour ...

    La Mise 2008, Cargo de Nuit, Arles, en léger différé. C'est du Mo-blogging, on se croirait chez Laurent Baraou mobile, mais, pour l'instant, ce n'est même pas un pastiche!

    Fanfan Ganevat, avec qui je ne me suis pas senti dépaysé!

    Et, en plus, il avait sorti l'artillerie lourde! J'en suis resté SulQ!

    Les charcuteries ibériques de Raimond Le Coq, c'est pas du poulet!

    Ambiance Cargo de Nuit, pour une Mise au grand jour.

    Quelques notes de dégustation un peu plus tard ... dans la semaine!

     


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    Olif

     

     

  • Le Gras, c'est pas Confit!

    L'art de se la péter à un repas d'anniversaire

    Vendredi soir, c'était mon anniversaire. Ce n'est pas que l'idée de mettre une année de plus au compteur m'enchante particulièrement, mais la perspective d'une petite soirée en tête à tête avec Brad m'a permis d'un peu mieux avaler la pilule en même temps qu'elle stimulait ma libido. Le temps de faire quelques emplettes (trois fois rien, un peu à manger, bien sûr, du confit, ça va de soi*, et puis un porte-jarretelles noir et des bas résilles, juste pour le côté femme soumise et offerte qui fait plaisir à Brad, le pauvre chéri!) et d'allumer les chandelles. Prête pour le retour du héros, mon Brad, dans l'espoir qu'il me saute au cou, voire même plus mais un peu plus tard dans la soirée, alors. Après avoir mangé un petit en-cas amoureusement préparé et déballé le cadeau qu'il devrait m'offrir, s'il n'a pas oublié notre petite fête. Il ne manquerait plus que cela, tiens!

    Imgp4585_2Evidemment, il y a pensé, comment puis-je être aussi bête! Je dois reconnaitre que c'est plutôt fébrilement que j'ai arraché le papier-cadeau de ce qui ressemblait fortement à un livre. Pourvu que ce ne soit pas "La domination masculine" de Pierre Bourdieu, ai-je pensé en mon for intérieur. Je l'ai déjà  en trois exemplaires (je ne lui ai pas dit que je l'ai acheté) et je ne parviens toujours pas à dépasser le stade de la couverture. Mais il ne me ferait pas ça, Brad, ce n'est pas son style. Non, pas son style!

    Ah!, le mufle! Il a osé encore pire et il a l'air content de lui! Et dire qu'en plus, je l'ai déjà lu!

    "L'art de péter", de Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut. Comment dois-je prendre la chose? Excepté le fait que cette thématique ne fait qu'augmenter mes entrées anales via Google et mon ranking Wikio section pétomanes, je ne vois pas en quoi je devrais me sentir concernée. J'ai saisi Brad par son zizi de gorge et j'ai serré jusqu'à ce qu'il devienne tout rouge (Brad, pas son zizi).

    - "Arrête de te la péter et ne me refais jamais ce coup-là", lui ai-je dit en substance. Je crois bien qu'il se tiendra à carreau, dorénavant. Mais pourquoi est-ce que Pierre Bourdieu n'a pas écrit "La domination féminine", plutôt?

    P.S.: la philosophie selon Hurtaut, ça vole plutôt haut, finalement. On croirait du Pierre Bourdieu écrit aux Water-Closet: "Pisser sans péter, c'est comme aller à Dieppe sans voir la mer", écrit-il le plus sérieusement du monde. Et visiter Aix sans voir la Sainte-Victoire, ce n'est pas encore plus grave, peut-être?


    Posté par olifaik, catégorie (sans) | Commentaires (ouh là au moins deux)| Tous droits réservés "Le gras c'est pas confit". Tout contrevenant s'expose à des peines allant de trois boîtes de conserves en asperges à huit fiches de lecture sur l'œuvre de Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut.

    * et bien sûr, pour Anaik, Le Confit, c'est pas gras. Et le Tarbais, c'est son domaine. Probablement la raison pour laquelle j'ai inconsciemment pensé à elle lorsque j'ai acheté ce bouquin! Mais que l'on aille pas y voir une association d'idées systématique!

  • Une Amigne au pays du jaune

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    Pas une Amigne jaune (mais cela aurait pu, sacré Fabienne!), pourtant, elle a superbement clôturé une dégustation jurassienne in situ et a tenu le choc derrière un Château Chalon 1990. Séduisante par son équilibre presque demi-sec, sa matière est bien soutenue par l'élevage en fût. Joli nez floral et miellé, bouche droite et nette, de beaux amers en finale. On se demande comment elle a pu atterrir là! Peut-être un cadeau du ciel? Ou plus sûrement d'un amateur chaux-de-fonnier qui se reconnaitra? Toujours est-il qu'elle a été énormément appréciée du côté de Château Chalon, sur les coups de midi, à l'heure de l'apéritif.

    Amigne 2003 fût de chêne, Fabienne Cottagnoud

    Olif

  • When Mamina is cooking for Valentine's Day...

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    Credit photo: Bettyboop passion

    Saint-Valentin oblige, Mamina, la Betty Boop des fourneaux, roule des yeux enamourés pour son 27ème menu hebdomadaire, devenu bi depuis le début de l'année. Sans la moindre rancune suite à l'affectueux pastiche que je lui ai consacré la semaine dernière, elle va même jusqu'à me faire une véritable déclaration d'amour. Mais ne jetez pas la pierre à la femme cuisinière, comme aurait pu chanter l'ami Georges naguère, je suis derrière, et ne veux surtout pas risquer de marrir Monsieur Mamina. Il ne s'agit ni plus ni moins que de jouer la sérénade "made in Jura", ce qui forcément me comble, car que peut-on servir d'autre avec une NAGE DE CREVETTES AU CARAMEL, CITRONELLE ET GINGEMBRE suivie d'un POULET AU VIN JAUNE ET AUX MORILLES et d'un CLAFOUTIS AUX CERISES ET AUX PRALINES ROSES? Hein, que peut-on?

    Alors, comme il va falloir séduire et prendre du plaisir, avant, en principe, de jouer une troisième mi-temps sous la couette, sortons le grand jeu et convoquons à la table le cépage le plus emblématique de la région, j'ai nommé le Savagnin. Et servons le dans tous ses états, avant de nous trouver dans tous les nôtres.

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    Le savagnin, seul cépage au monde qui parle tout seul! Ecoutez-le monologuer, ce savagnin: "Ouillez-moi! Ouillez-moi! Il faut m'ouiller pendant longtemps pour toucher au sublime!" Ce 2001 du domaine Labet est resté en fût pendant 6 ans avant de voir le jour. 6 ans dans un tonneau régulièrement et consciencieusement rempli d'un précieux liquide pour éviter le contact du vin avec l'air. Un travail long et méticuleux, à l'opposé de celui réalisé pour élaborer du vin jaune, mais le résultat est également un vin riche et mûr, long, forcément, qui saura faire frétiller les crevettes au gingembre -mais peut-être pas qu'elles?- et les faire nager dans le bonheur -mais peut-être pas qu'elles non plus?-. On s'en servira fort judicieusement un doigt à l'occasion des préliminaires au gingembre.

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    Avec la géline tourangelle en habit jurassien, puisons dans les archives de la cave et du blog pour déboucher, goulument et la bave aux lèvres, un antique millésime de Vin Jaune, expérimenté et à maturité, un Arbois 1969 du domaine de la Pinte par exemple, qui viendra nous titiller le bout de la langue pour nous conduire à l'extase.

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    Et enfin, pour donner la réplique au petit coeur rempli de clafoutis, nul autre choix n'est envisageable que cette sublimissime Cuvée des Amoureuses 2003 de Michel Gahier, 100% Chardonnay sur la paille, une élégante manière de clôturer tout en douceur cet éblouissant repas avant de souffler les chandelles, baisser le son de la chaine Hi-Fi, qui distille un langoureux refrain de circonstance (voir ci-dessous) et s'éclipser à pas feutrés vers la chambre à coucher si l'on tient vraiment à son petit confort douillet. A noter qu'il sera très mal vu de débarrasser la table et charger le lave-vaisselle dès la fin du repas, il y a quand même des choses plus urgentes à régler au préalable.

    Saint Valentin (La Chanson du Dimanche Bonus Intersaison)

    Olif

    P.S.: La Chanson du Dimanche (la pêche!), c'est le Dimanche sur MySpaceTV et c'est la pêche!

  • Et si c'était pas bon?

    Tartine aux rillettes de thon (ou à la ricotta) ... et petit bavardage

    Sixième billet de la journée, mais cette fois, comme vous pouvez vous en douter, ce ne sera que du bavardage. A cause d'un emploi du temps surchargé, entre quelques petits soucis personnels, les valises à préparer pour Lisbonne, les 56 recettes à cuisiner pour les jeux culinaires des copines, qu'il faudra également que je trouve le temps de bloguer, le nouveau magazine qui sort en kiosque ce mois-ci, sans parler des menus spéciaux que je dois préparer pour Monsieur Maminif, le râleur de service qui aimerait bien manger une petite viande de temps en temps, je n'ai guère la possibilité de me rendre sur vos blogs respectifs pour y laisser autant de commentaires que je voudrais. Encore merci pour toutes vos attentions, vos gentillesses, vos bons mots, vos réflexions et vos mails mais je n'aurai pas le temps d'y répondre un par un en trois exemplaires avant la fin de la soirée. Alors, pour vous remercier, je vous offre cette recette fraîcheur, aussi vite préparée que mangée et qui devait ravir votre entourage. Avec un peu d'organisation, vous pouvez tout prévoir à l'avance et ne fignoler la présentation qu'au dernier moment, ce qui vous laissera plus de temps avec vos invités.

    TARTINE AUX RILLETTES DE THON AU POIVRE VERT, PARMESAN ET OLIVES DE NICE

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    Facile
    Préparation: 1 mn
    Sans cuisson

    Pour 8 tartines de pain de campagne:
    1 pot de rillettes de thon au poivre vert
    Quelques copeaux de parmesan faits à l'épluche-légumes
    2 ou 3 olives de Nice
    Sel et poivre

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    Ouvrir le couvercle du pot de rillettes de thon au poivre vert, en prélever une bonne portion avec la lame d'un couteau. L'étaler sur la tartine. Décorer de 2 ou 3 olives de Nice. C'est prêt!
    Si vous n'avez pas de rillettes de thon au poivre vert, vous pouvez avantageusement les remplacer par de la ricotta pour une tartine encore plus légère, surtout si vous utilisez une biscotte Heudebert sans sel à la place du pain de campagne. C'est encore meilleur pour le régime.

    Les rillettes au thon de la petite Sirène, je les achète par 12 chez G. Derien, à chaque fois que je me déplace sur Paris. C'est plus pratique, même si mon sac est plus lourd à porter jusqu'à Bourges, et c'est délicieux.

    Je m'aperçois que j'ai omis de préciser l'utilisation des copeaux de parmesan. A vrai dire, ils ne servent à rien du tout dans cette recette. Je les ai mis dans la liste par habitude. Mieux vaut les grignoter comme ça, pendant que l'on tartine ses rillettes ou sa ricotta, en veillant bien à ne pas faire trop de miettes sur le clavier du portable.

    Voilà, je vais être obligée de vous laisser, mais je ne vous oublie pas pour autant. Si j'ai une minute en soirée, je reviendrai peut-être bavarder une dernière fois de la journée. Mais rapidement alors, parce que je suis complètement débordée.

    technorati tags: rillettes ricotta tartine bavardage maminif

    Posté par maminif à 08:00

    P.S. : c'est juste pour rire, ne croyez pas une miette de ce que je raconte, c'est toujours bon chez Mamina! Et tout y est fait à la main, oui Madame.

  • Romaric, du sang neuf chez Chavy, chouette!

    Bon, le titre, je reconnais, c'est moyen-moyen. Mais je n'ai pas mieux!

     

    En préambule à la dégustation des 2007 du domaine Lescure, nous avons eu l'opportunité, grâce à la présence de Romaric Chavy parmi nous, de goûter en avant-première aux 2007 du domaine Chavy-Chouet. En association avec son père Hubert, bien connu dans le landerneau murisaltien, notamment en raison de quelques frasques de jeunesse, Romaric travaille d'arrache-pied à une meilleure reconnaissance du domaine familial, avec une approche qui tend de plus en plus vers le bio. La proportion de vins embouteillés ayant quasiment doublé en 2007, au détriment de la vente d'une partie de la récolte au négoce, chose dont on ne peut que se réjouir, les amateurs devraient pouvoir plus facilement y trouver leur compte, d'autant que les vins dégustés en cours d'élevage sont déjà très prometteurs.

    - Bourgogne blanc Les Femelottes: robe légèrement dorée, nez très mûr, belle vivacité, vin droit et plaisant.

    - Puligny-Montrachet Les Enseignères: nez citronné, encore un peu fermentaire, avec des notes d'agrumes. Du gras en bouche, avec une belle tension minérale. Finale acidulée et salivante.

    - Puligny-Montrachet 1er Cru Hameau de Blagny: nez sur la réserve, un peu beurré, avec des notes de noisette. La bouche est tendue, minérale jusque dans la finale, avec apparition d'une pointe de gras.

    - Meursault Charmes du Milieu: bouche nette, tonique en attaque (carbonique résiduel), avec de la rondeur et du gras.

    - Meursault Clos des Corvées de Citeau: un véritable clos, monopole du domaine, qui donne un vin généreux au nez citronné et à la matière opulente, enrobée, riche, avec du gras.

    - Bourgogne rouge "La Taupe": nez kirsché, pinotant joyeusement. Tanins soyeux, au velouté frais et à la belle gourmandise.

     

    DOMAINE CHAVY-CHOUET

    Romaric & Hubert Chavy

    31 rue de Mazeray 21190 MEURSAULT

    Tél. : 03 80 21 61 74

     

     

    Un domaine à suivre de près et des vins à revoir bientôt, pour confirmer leur beau potentiel.

     

    Olif

  • Percée 2008: tapis blanc, ciel bleu et vin jaune

    Blanc bleu jaune! Cocktail coloré et gagnant pour cette 12ème édition de la percée du Vin jaune qui se déroulait cette année dans le Sud-Revermont. Vincelles et Sainte-Agnès ont mis les petits plats dans les grands pour accueillir une foule de 45000 visiteurs sur deux jours. La neige tombée dans la nuit a vite fondu, non sans avoir suscité quelque inquiétude du côté de l'organisation. Exit le tapis blanc, place au ciel bleu et au vin jaune.

    12000 personnes dans les rues de Sainte-Agnès et Vincelles le samedi après-midi, voilà qui n'a pas dû arriver depuis belle lurette. Ambiance bon enfant, festive et conviviale. Certains n'hésitent pas à pousser la chansonnette à boire et taper l'incruste dans les caveaux, les rendant parfois difficiles d'accès, mais c'est la règle du jeu. Car la Percée est avant tout une grande fête populaire, un véritable hymne aux vins du Jura, à travers son plus noble représentant.

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    Histoire de bien commencer l'après-midi et se faire la bouche, avant de rendre visite à quelques vignerons, grande dégustation du clavelinage ... 2007, avec quelques jolies bouteilles issues des millésimes 99 et 2000, principalement:

    - Château Chalon 1999, Denis Chevassu: très fin, ample, long, élégant, un très beau vin.

    - Arbois Jacques Tissot 1999:  nez étheré marqué, qui claque. Un Arbois, c'est sûr! En bouche de la puissance et une acidité marquée, longue et persistante.  Un vin marquant, qui manque  un peu de finesse à mon goût, mais c'est un style revendiqué.

    -Côtes du Jura 1999, Domaine Pêcheur: nez plutôt discret et réservé, bouche un peu rustique, acidité marquée persistante.

    - Côtes du Jura 1999, G. Quillot: premier nez sur la poire plutôt engageant. En bouche l'attaque est fruitée mais rapidement, le vin devient un peu raide et plutôt strict. Longueur moyenne.

    - L'Etoile 1999, Château L'Etoile: bouche ronde, un peu simple et monolithique, jolie rétro sur les épices et la morille.

    - Château Chalon 1998, Fruitière de Voiteur: nez sur la noix, bouche simple et courte, manquant de complexité.

    - L'Etoile 1999, Château de Quintigny: progressif, puissant et long.

    - Château Chalon 1999, Philippe Butin: intense, long, élancé, puissant, très beau.

    - Arbois 1997, Raphael Fumey et Adeline Chatelain: nez sur les épices, du fruit et de la longueur, finale acidulée.

    - Château Chalon 2000, Philippe Butin: sur la noix, les épices et le curry, ce qu'on attend d'un jaune, finalement. Puissance et longueur, bel équilibre malgré une finale un peu chaude.

    - Côtes du Jura 2000, Domaine Pignier: fin, long et élégant, un style racé et un très beau Jaune.

    - Arbois 2000, Fruitière Viticole d'Arbois: fruité, rond, aimable, d'un plaisir immédiat, avec une longueur confortable.

    - Arbois-Pupillin 1999, Fruitière viticole de Pupillin: simple et un peu court.

    - L'Etoile 1999, Philippe Vandelle: fruité, puissant et long.

    - Côtes du Jura 2000, Cie des Grands Vins de Crançot: nez étheré, un peu bizarre, végétal, sur le chou. Bouche déséquilibrée mais flagorneuse, avec de la sucrosité.

    - Côtes du Jura 2000, Domaine Grand: nez fin, sur la morille. bouche droite et nette, finale un peu fuyante.

    - Côtes du Jura 2000, Caveau des Byards: joli fruit, affable, presque doucereux en attaque. Longueur et finesse avec une belle rétro sur les épices en finale.

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    Poursuite de la dégustation en plein air, dans les caveaux, avec un recentrage exclusif sur les Jaunes, non clavelinés mais loin d'être déméritants, au contraire, tel le Château Chalon 2000 du domaine Macle, d'une précision et d'une finesse sans égal. Les stands de Montbourgeau et Labet étant inaccessibles, repli tout en haut du village de Vincelles pour tailler une bavette avec Dominique Grand, de la Maison de Rose, et goûter à son confidentiel Côtes du Jura Vin jaune 2000, caché sous le comptoir, bien bâti mais encore jeune!

    Et c'est là que soudainement, pour la deuxième fois de ma vie, un inconnu s'est précipité vers moi et m'a offert des fleurs...non... m'a demandé en mariage... non plus ... m'a demandé si ce n'était pas moi l'Olif qui écrivait "un blog super bien" (sic) sur les vins, du Jura en particulier. J'ai rougi, regardé par terre, tracé un rond sur le macadam avec la pointe de mon soulier et marmonné d'une voix basse un petit : "oui". Eh bien, sache, ami normand amateur de Jura et lecteur régulier de ce blog, que cela m'a fait chaud au coeur et que je te dédie ce billet.

    L'heure tourne, on poursuit la dégustation au petit trot, avec un Arbois jaune 2000, du côté de chez Martin-Faudot, après une toute nouvelle cuvée de Savagnin ouillé 2004 dont l'élevage mérite de se fondre un peu.

    Et puis une superbe découverte avec les vins du domaine Opus Vinum. Alice Bouvot et Charles Dagant, les nouveaux Mozarts arboisiens, ont créé leur domaine en 2005 avec la volonté de faire bon et bio. Déjà 1 ha en bio sur le beau et célèbre terroir de la Mailloche et 4 autres en conversion, sur les magnifiques terroirs de Curon et des Corvées sous Curon, entre autres. 66% de cépages rouges contre 34% de blanc, ce qui n'est pas banal dans la région. Des beaux rouges fruités, croquants, charnus et de jolis chardonnays qui se goûtent déjà fort bien (dont deux cuvées de Mailloche, l'une ouillée et l'autre sous "léger" voile). Dégustation allegro, puis accelerando, juste avant la fermeture des caveaux. Il faudra prendre le temps de passer au domaine et goûter plus tranquillement toutes ces cuvées qui tirent leurs noms de différents opéras de Mozart. Leurs états d'âme sont à suivre sur leur blog ABCD.

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    Dernière visite, consacrée à Peggy Buronfosse, une des "régionales" de l'étape, la Combe de Rotalier ne se trouvant qu'à une caudalie de Vincelles. Rien eu le temps de goûter, ce sera pour une prochaine fois, mais l'ambiance autour de son caveau était des plus enjouées et sympathiques.

    18 heures, on ferme. Rideau! Ce n'est que le lendemain matin que le fût de 2001 sera mis en perce.

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    Olif

    P.S.: sous la plume d'un certain Jest (mais qui est-ce donc?), la vénérable Tribune de Genève s'est fendue vendredi dernier d'un vibrant hommage au Vin Jaune. D'ailleurs, j'en vibre encore.


  • Vin de blogueur (6) : Peca-Peca 2006, La Pie Rouge

    Stéphane Loisel, c'est le néo-vigneron, La Pie Rouge, le nom du domaine, Peca-Peca celui de la cuvée. Issu de la pépinière Walden dans le Roussillon, un concept innovant lancé par Hervé Bizeul, entre le négoce, la coopération et la cave particulière, afin de trouver une solution équitable qui permette à tous les participants de vivre de leur labeur, d'être concurrentiels sur le marché et de sortir de la crise viticole. Cela semble plutôt bien fonctionner, pour ceux qui ont intégré Walden, mais aussi pour ceux qui ont choisi de tenter leur chance seuls, tout en bénéficiant des conseils et de l'infra-structure de Walden. Premier millésime de La Pie Rouge: 2006, dont on a pu suivre la gestation et l'accouchement en quasi direct-live sur son blog. Depuis, le blogueur fonctionne un peu au ralenti, mais je suppose que le vigneron s'active de plus en plus.

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    Fruité, fraîcheur, simplicité, franchise, voilà un vin coloré, gourmand et charnu, qui fait plaisir à boire. En un mot: impeca-peccable!

    7,90 € chez le caviste étonnant.

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Clavelinage 2008

    Pas de chance, je n'ai goûté que les clavelinés de 2007!