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Le blog d'Olif - Page 55

  • La Tour de Montlhéry, prends garde!

    Paris_008 Sous-titré "Chez Denise", voilà un bistrot parisien à l'ancienne, dans leParis_009 quartier des Halles, où il fait bon venir s'encanailler en avalant de larges bouchées de cervelles d'agneaux meunières ou en ferraillant à grands coups de brochettes d'onglet. Déco classique, façon bistrot, avec nappe à carreaux rouges, carte présentée sur ardoise, quasiment immuable, peu de choix sur les vins, mais corrects (Brouilly à la tireuse et Quincy en bouteille, ne variant que selon les millésimes), service jusqu'à très tard dans la nuit,  pas toujours égal, on va le voir.

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    Ce soir-là, Denise, je sens que je vais piquer une crise. Denise, il faut que je te dise, je crois que, je crois que tu vas beaucoup trop loin! Rien à redire sur la cuisine, roborative et goûtue, à défaut d'être inventive, mais sur le service, légèrement grippé, à l'image de ce serveur qui nous a eu dans le nez et pris en grippe toute la soirée, nous faisant poireauter chaque fois qu'il était possible, tardant à apporter les assiettes et encore plus à débarrasser. Il n'aurait plus manqué qu'il nous souhaite "Bonne continuation"!

    Un petit rien qui apporte une note d'amertume à tous les plats, et encore plus à l'addition. Mais c'est quand même une adresse recommandable, quand les serveurs sont à la hauteur, et dont on pourra trouver les coordonnées ici!


    Olif

    P.S.: merci à Jacques Higelin pour sa contribution involontaire.

  • Bistronomiques...et maousse bouquin!

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    Un gros pavé dans l’univers des guides gastronomiques et bistrotiers parisiens! Ce bon et beau livre, valant son poids de papier, aiguise l’appétit de découverte. Plus qu’un guide, c’est un concept!  Bistronomiques, judicieuse contraction de bistrot et gastronomique, où la cuisine façon bistrot parisien est revisitée et dépoussiérée par 60 jeunes chefs talentueux formés à l’école de la grande cuisine, décidés à proposer, à prix abordable, une cuisine fraîcheur, raffinée et inventive, à accompagner de préférence par quelque joli flacon issu d’une viticulture animée du même esprit conquérant et débridé.

    Joliment illustré par la doublette Dupuy et Berbérian, qui ont délaissé leur exquis Monsieur Jean et vraisemblablement payé de leur personne pour croquer à chaud l’ambiance et le décor de chaque restaurant, ces Bistronomiques donnent faim. Répertoriées par arrondissement, chaque adresse mentionnée associe une courte présentation, un portrait du Chef et 3 recettes agrémentées de ses conseils. Une entrée, un plat et un dessert, selon la formule consacrée du Menu-carte généralement proposé dans ce type d’établissement.

    2 sur 60, ce sera mon score lors de cette escapade parisienne. Peut mieux faire, mais c’est déjà pas mal!

    Un bouquin signé Arthur Deevs, publié aux Editions Minerva, au bord du Léman, Genève, Confédération Helvétique. Merci la Suisse pour cette bible Bistronomique!

    35€, disponible dans toutes les bonnes librairies et tous les bons bistrots gastronomiques parisiens, dont L'Epi Dupin, rue Dupin, dans le 6ème.

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    Olif

    P.S.: voilà qui explique en partie ma (relative) discrétion bloguesque ces derniers temps. L'autre raison, c'est que j'ai banané ma connexion internet à la maison!

    P.S.2: Le Seb étant passé livrer à la maison quelques bouteilles achetées de concert, je l'ai collé devant le PC avec pour mission de faire pour le mieux. Merci Le Seb! Trop fort!

  • Vous aurez de ses nouvelles!

    Scribouillard cherche éditeur!
    Pour pouvoir donner de ses nouvelles et publier un recueil fort joliment intitulé "Vous avez de mes nouvelles?".

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    Gérard Mauer, dit Le Scribouillard, belgo-luxembourgeois domicilié dans l'Est de la France, est tombé amoureux de l'île de Noimoutier dont il ne finit jamais de faire le tour. Il a publié un roman aux Editions Amalthée, L'Estacade, et semble bien décidé à porter l'estocade dans le monde littéraire. Par le plus grand des cyber-hasards (je suppose), il a atterri dans la blogosphère oenophile et pipettienne à l'occasion d'échanges sur les REncontres VEndéennes autour du VIn. A la relecture des commentaires de ce message, il apparaît qu'il a été mis quasiment au défi d'écrire une nouvelle se passant dans le vignoble de Brem sur Mer. De fil en aiguille, il flashe sur le nom du Domaine Aloha et s'oriente vers une histoire policière qui se déroule pour partie au domaine, avec la participation exceptionnelle, dans leur propre rôle, de Samuel Mégnan (le vigneron), Philippe Rapiteau (le journaliste amateur de la Pipette) et Olivier Grosjean (l'oenophile de passage). Héros de papier, dans une nouvelle criminelle, voilà qui n'est pas banal! Il me tarde de lire la suite de mes aventures!

    Scribouille bien, Gérard, on compte sur toi!

    Olif

  • Débouchage de Beaujolais, pas forcément nouveaux...mais aux Jardins!

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    "A La Sainte Marguerite, ta soif sera guérite!" nous dit en substance Véro, qui calligraphie comme elle respire. Cette année, ça tombait bien, la Sainte Marge, c'était soir de Beaujol! Une habitude solidement ancrée, désormais, chez les apprentis jardiniers de Saint-Vincent. Donc, pas vraiment nouveau, comme rite. Le Beaujolais non plus, cette année. Que du avec de la bouteille! Sauf un pirate pour commencer et quelques corsaires pour terminer. Dans la joie et la bonne humeur! Et toujours à l'aveugle, évidemment!

    Beaujolais nouveau 2006, G. Duboeuf
    Nez d'abord griotte, puis banane quand même. Bouche plutôt ronde et vineuse, un peu brut de cuve. Pas très long, pas très bon, pas franchement mauvais non plus. J'ai senti un petit flottement dans l'assemblée: est-il bon, est-il pas bon? Qu'est-ce que c'est que cette bouteille qu'il nous a amené, l'Olif? J'en avais acheté deux, une pour piéger les jardiniers, l'autre pour boire à la maison avec Mme Olif. Même elle, elle n'a pas pu l'avaler! Suivante!

    Moulin à Vent 2002, Christophe Pacalet
    Beaujol_015Nez sur le noyau, la cerise à l'eau de vie, un peu cuit, animal. La bouche manque de nerf, un peu fluide et souple, la finale est cacaotée et balsamique. Pas désagréable, pour tout dire mais montre les limites de l'aptitude au vieillissement des crus du Beaujolais. A sa décharge, le millésime 2002 fut catastrophique dans cette région.

    Côte de Brouilly 2005, Christophe Pacalet
    Nez un peu balsamique, fruité, floral. Bouche assez tonique, concentrée, avec de la matière et de la fraîcheur par une finale acidulée et croquante.

    Beaujol_017Morgon 2003, Marcel Lapierre, version non filtrée, légèrement sulfitée
    Nez discret, floral, fruité (framboise?). Bouche ronde et harmonieuse, un peu chaleureuse, mais la matière a un très joli grain fin. Finale longuement persistante.

    Morgon 2003, Marcel Lapierre, version sans soufreBeaujol_016
    Premier nez fougueux et sauvage, animal, sur la fraise écrasée; avec du végétal pour le croquant. Une véritable gourmandise fruitée qui marque quelques points supplémentaires par rapport à son frangin. Ce n'est pas la première fois que Stéphane nous fait le coup du même vin dans deux versions, avec ou sans soufre, et on tombe toujours joyeusement dans le panneau. A (bonne) conservation identique, la palme au sans soufre, même si les deux sont très bons! Deux vins pas du tout jumeaux, en tout cas!

    Beaujol_018 Brouilly 2004, Georges Descombes
    Premier contact pour moi avec les vins du "Noune". Pas déçu! Nez réservé, mais sous-tendu par de la complexité, fruité et minéral, net, précis, sans bavures. Un vin droit en bouche, puissant et long, déjà séducteur mais qui mérite encore un peu de repos (dans une cave fraîche de préférence!). Une révélation!

    Brouilly 2000, Christophe Pacalet
    Nez déjà évolué, ouvert et épanoui, qui conserve encore du fruit, même enBeaujol_019 bouche. La finale est un peu alcooleuse, et les tanins assèchent un poil. Arrivé à maturité, il n'en est pas moins très plaisant, méritant d'être bu à grandes lampées!

    Avec le mâchon, on a quand même goûté à deux Beaujolais tout beau tout nouveau, le Château Cambon de Marcel Lapierre et le Villages de Georges Descombes; ça gouleye bien, mieux que le Duboeuf. Puis un Bourgueil 1998 de La Chevalerie, sorti de la cuisse à Savagnin. Très beau vin, arrivé dans une phase épanouie. Le seul à ne pas être apparenté à du Beaujolais, nouveau ou ancien, en fait! Mais ne nous privons pas de le clamer haut et fort: vive le Beaujolais, quand il est bon comme ce soir!

    Olif

     

  • Petit coup de blanc doubien

    Mercredi 22 novembre 2006, premier coup de froid haut doubien avec blanchiment du sol et des sapins pontissaliens. Le tapis est de quelques centimètres sur les sommets, il va falloir penser à farter les skis!

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    Pour fêter ça, il fallait bien un petit coup de blanc. Et justement, pourquoi pas un petit blanc doubien? "Ah! bon? ça existe?", entends-je déjà ricaner dans tout l'hexagone, et même un peu plus fort du côté de la plaine lémanique helvétique. Oui, Môssieur! Y'en a, du vin dans le Doubs! Et même qu'il est plutôt pas mal du tout!

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    Le Moutherot "Sous la  Chapelle" 2000, Jack Euvrard
    Le nez est joliment empyreumatique, très finement grillé à la manière d'un Meursault de noble origine. En bouche, l'attaque est vive, tonique. Le vin est porté par une très belle acidité sans verdeur, apportant longueur et vivacité. Sincèrement et sans parti pris, ce vin est très bon! Simple mais excellent! D'un rapport Q/P imbattable, puisque hors commerce, élaboré pour son propre compte par un vigneron du coin, dont un des amis m'a gracieusement fourni l'échantillon. J'ai le sentiment que comme pirate dans une dégustation de blancs bourguignons, il tiendrait bien son rôle et la dragée haute à des crus plus huppés.

    Bon, je vous laisse, je vais m'occuper de mes lattes!

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    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

    NB: concernant les vins du Moutherot, je ne suis pas le seul à les connaître et je pense que Tophe ne m'en voudra pas de reproduire ici son texte publié il y a quelque temps déjà sur le Forum des Passionnés.

    Le vin du Moutherot

    Le Moutherot est un petit village de 200 habitants aux confins du Doubs, de la Haute Saône et du Jura, à  une vingtaine de km de Besançon, perché sur un coteau qui domine la vallée de l'Ognon. Par beau temps on peut apercevoir le Mont Blanc et le ballon d'Alsace.

    Le vignoble, jadis de 30 hectares, est représenté par quelques petites parcelles familiales
    (dont celle de Jacky Euvrard, je suppose, NDLA) mais depuis 15 ans, une exploitation de plus grande envergure, l'EARL Comte-Colin s'est développée et produit le « vin du Moutherot », 15 hectares plantés patiemment sur cette terre argilo-calcaire qui fit la réputation du coteau au 19e siècle. L'aventure a débuté en 1987, avec 40 ares.

    Côté cépages, en très grande majorité du chardonnay. Il y a aussi un peu de pinot noir.Henri Colin le viticulteur, revendique une production sans engrais ni produits chimiques, uniquement avec du compost, les vendanges sont manuelles. Le vin est ouillé.

    3 produits : le blanc, issu de chardonnay, le Mousterot, mousseux méthode traditionnelle, et le «calice des oiseaux» vin de liqueur type macvin (mais qui bien sûr n'a pas droit à cette appellation). Le tout à  des prix très...Doubs...

    Mon premier contact avec le vin du Moutherot remonte à juin 2003, lors d'une dégustation de blancs de la côte chalonnaise, il tenait le rôle de pirate. Il s'agissait d'un millésime 97. Robe d'une belle couleur jaune, grasse, brillante. Nez très vivifiant, une fraîcheur style chewing-gum chlorophylle, du grillé, une touche de vanille, un peu de champignons (rosé des prés). En bouche belle rondeur, bien équilibrée par l'acidité, fruité, belle persistance. Etonnement de l'assistance : ce chardonnay du Doubs tenait très bien son rang...

    J'ai pu avoir en cave quelques bouteilles de ce 97, excellent rapport qualité-prix... Nez brioché, belle rondeur, bel équilibre, légère trace de CO2 en attaque...Il commence à  être bien évolué, notes de cire, presque de safran. Il ne se gardera plus très longtemps. Je me suis amusé un jour à  le comparer à  un Meursault 99 de chez Bouchard P et F, il n'a pas été ridicule, le Meursault l'a quand même nettement surclassé, mais si l'on tient compte du prix, ça reste plus qu'intéressant.
    Selon des personnes qui ont goûté d'autres millésimes, ce vin est toutefois un peu inégal et plus ou moins bien réussi selon les années.

  • Fontaine de Jouvence

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    Le Prieuré du Font Juvénal, en appellation Cabardès, j'en ai déjà parlé ici. Une réelle découverte dans une appellation languedocienne originale qui est la seule à pouvoir associer l'influence océanique à la méditerranéenne, Cabernet Sauvignon et Merlot à la Syrah et au Grenache, sans perdre son droit à l'AOC.

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    J'ai regoûté la cuvée d'entrée de gamme du domaine dans le millésime 2004 et j'ai rajeuni de 10 ans! Fontaine de Jouvence, qu'elle s'appelle. Un Prieuré du Font Juvénal juvénile, plein de fruits, de garrigue et d'épices, rond et soyeux, à la trame très fine et à l'équilibre parfait. Grenache pour le fruit, Syrah pour la fougue, Cabernet pour la structure, Merlot pour la rondeur. L'ensemble estJuvnal_003 merveilleusement fondu, reste frais et digeste malgré les 14,5° au compteur.

    Un élixir de jouvence pareil, on peut le recommander sans modération!

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Patrick Meyer à forum ouvert!


    (Photo Zappa, Copyright DC, à tout hasard!)

    Un entretien avec Patrick Meyer, du Domaine Julien Meyer à Nothalten, ça ne se refuse pas! Alors, on s'assied 5 minutes, on s'ouvre une bouteille de Sylvaner Zellberg 2002, on s'en sert un verre et on va faire un petit tour sur le Forum des dégustateurs. Et on savoure, à petites lampées, l'interview et son verre de Sylvaner. Et on se dit que ce serait bien de retourner discuter en vrai avec lui, et Bruno Schueller, et quelques autres. L'Alsace, sans compromission!

    Merci Patrick pour ces bonnes paroles! Et merci Zappa de les avoir retranscrites!

    Olif

  • Le Valaisan Robert Taramarcaz et ses Muses à la conquête du Jura Neuchâtelois

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    Il fallait se lever de bonne heure, ce samedi 11 novembre 2006, pour profiter de La vue des Alpes, au col éponyme, entre La Chaux de Fonds et Neuchâtel (CH). Le 11/11 à 11h11, on ferme ! Rideau ! Fini, la vue des Alpes! Pluie et brouillard. Juste le temps de capter un reflet doré sur le lac et la silhouette fantomatique des sommets alpins helvétiques, puis direction le Chalet de l'Hopital, à 500 mètres de là, pour une rencontre vinique délocalisée sur les hauteurs, organisée par Valais_006, amateur passionné déjà instigateur d'une patrouille valaisanne printanière. Cette fois-ci, le Valais est venu à nous, en la personne de Robert Taramarcaz, du Domaine des Muses, efficacement secondé au service par sa charmante épouse. Créé à Sierre en 1993 par les parents Taramarcaz, le domaine a pris un nouvel élan depuis 2001, date à laquelle Robert l'a rejoint après avoir bourlingué entre Bourgogne, Nouvelle-Zélande et Changins, pour parfaire ses connaissances et obtenir ses diplômes d'oenologie. Son objectif: positionner d'emblée ses vins dans le haut de gamme en travaillant de façon optimale à la vigne comme à la cave et valoriser leur image en les associant à ses deux autres passions qui sont l'art et le théâtre. Des Muses bienveillantes, dont certaines ont donné leur nom à des cuvées prestigieuses du domaine.

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    On commence la dégustation par les rouges, selon les habitudes de Robert, qui apporte un éclairage sur ses vins en même temps que nous les découvrons dans le verre.

    La_vue_des_alpes_015 - Cornalin 2005
    Travaillé comme un vin de fruit, la véritable vocation de ce cépage selon Robert. De fait, intensément fruité, sur la griotte, avec une pointe animale. La belle acidité rend la bouche fraîche et nette, droite et charmeuse. Cépage difficile, le Cornalin mérite qu'on le bichonne de cette façon.

    - Pinot Noir Réserve 2004
    Elevage barrique de 10 à 12 mois pour une jolie définition du Pinot noir, au grain très fin et au boisé discret, très septentrional dans l'esprit, droit, possédant beaucoup de fraîcheur. Issu de vignesLa_vue_des_alpes_014 situées sur la rive gauche du Rhône, là où l'ensoleillement est le moins important, une zone qui convient plus particulièrement au Pinot, surtout si l'on veut élaborer des vins construits sur la fraîcheur et éviter les notes complètement cuites de pruneau que l'on retrouve fréquemment en Valais sur des terroirs trop chauds. Une belle réussite!

    - Syrah 2005
    Assez typique, fruitée, poivrée et réglissée au nez, elle possède une bouche charnue, acidulée et fraîche, le credo des Muses en matière de vin.

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    - Fendant 2005
    Nez sur la fleur de vigne, la pêche blanche, minéral et un peu crayeux. La bouche est soyeuse et grasse, sous-tendue par la minéralité et une pointe de gaz pour la tonicité. C'est frais, gras et minéral en même temps. Une interprétation plutôt classieuse du Chasselas, vraisemblablement liée à ses origines, de vieilles vignes situées sur Vétroz et Conthey. Un Fendant qui risque d'être élevé bientôt au rang de spécialité, si l'arrachage intensif se poursuit anarchiquement au profit de cépages jugés plus rentables (la petite arvine), mais pas toujours opportuns en remplacement du Chasselas.

    - Humagne blanche 2005
    Au nez, c'est un panier de fruits exotiques (mangue, ananas), témoignant d'un élevage un peu appuyé, mais c'est volontaire, l'humagne blanche  possédant suffisamment de structure, d'une manière générale, pour supporter le bois, ce qui demande au vin un peu de temps pour se fondre, d'après Robert. La bouche est fraîche, cossue, longuement persistante, légèrement tannique en finale, une des caractéristiques de l'Humagne. Si beaucoup lui reprochent son boisage trop marqué, je trouve ce vin empreint d'une certaine élégance et suis curieux de le regoûter dans quelque temps. C'est pour moi une des plus belles Humagnes blanches que j'aie eu l'occasion de goûter, mon expérience n'étant toutefois pas immense dans ce domaine.

    - Petite Arvine 2005
    Asez typique, avec son nez salin, sur les agrumes et la rhubarbe. L'attaque est ronde, riche, la finale salivante à souhait, mais pas trop, l'amertume habituelle étant atténuée par une légère sucrosité volontaire. Très peu, et ce n'est pas gênant, même si les puristes la préfèreraient parfaitement sèche.

    - Muscat flétri 2005
    Une interprétation particulièrement intéressante du cépage: récolté en plusieurs tries et passerillé sur cagette. Le nez est joliment muscaté et la bouche possède un équilibre aérien, bâti sur la fraîcheur, dans un style plutôt demi-sec, léger et gourmand (25 g de SR environ).

    - Polymnie Séduction Or 2004
    La_vue_des_alpes_016Un petit verre de poésie? Voilà qui est fait avec cette Muse à base de Malvoisie (20%) et Ermitage (80%), élevée en barriques neuves à chauffe forte. Du pur botrytis qui truffe un peu au nez (la marsanne), et qui part sur des notes d'olive verte et de mine crayon. Malgré sa richesse et sa puissance, le vin reste frais. Le bois est encore présent mais n'est là que pour consolider la structure du vin et soutenir le caractère légèrement oxydatif de la marsanne. Une gourmandise de plus!

    Une dégustation "taramarquable", pour reprendre le bon mot de Nathalie, et un domaine avec lequel il faudra compter en Valais. Les Muses semblent disposées à veiller sur lui!

    La_vue_des_alpes_006 Travelling arrière. Il pleut toujours sur la vue des Alpes. Fondue enchaînée. Et dégustation comparative de Chasselas pour le fun. Pas deLa_vue_des_alpes_020 notes, l'instant était à la convivialité, mais le Fendant 2005 des Muses et la Pierre de Soleil 2005 de Jérôme Giroud remportent la palme. Jusqu'à ce qu'un Arbois Fauquette 1999 de Michel Gahier, surgi de nulle part, ne vienne brouiller les cartes. Celles des Jurassiens français, en tout cas. On ne se refait pas! Et puis (par quel miracle? Si, je sais, une bande de joyeux alsaciens se trouvait dans l'assistance!), un Pinot Noir sans soufre 2004 de Bruno Schueller. Totalement surréaliste! Du bonheur!

    Clap de fin!

    Olif

     

  • Jean-Marc Brignot, le vigneron arboisien qui monte en fléchettes

    Jeanmarc_brignot_005 Jeanmarc_brignot_004

    Molamboz, Jura. Village du vignoble, dans la plaine arboisienne. Un des rares endroits au monde où l'on déguste et boit du vin tout en jouant aux fléchettes au son de Brassens. Un genre de Pub à vins naturels, accent normand inclus. Celui de Jean-Marc Brignot, qui a convié le GJP* à un match amical autour d'une bonne bouteille, voire plus si affinités.

    Alliance jurasso-normande pour une dégustation les pieds sous la table, accompagnée d'une véritable poule au blanc, d'un authentique Camembert et d'une non-moins réelle tarte flambée pommes-raisins. Ne manquait qu'une bolée de cidre pour que l'illusion soit parfaite. Heureux normands qui pourront également célébrer le mariage de la pomme et du raisin dans pas bien longtemps. Où? A Caen. Quand? Les 25 et 26 novembre prochains. La crème des vins naturels en Normandie, ce sera une grande première!

    Caen1Caen2

    Petit aperçu de la production du représentant jurassien (spéciale dédicace à l'intention des Normands, mais aussi des Auvergnats, Les Dix Vins Cochons, c'est la semaine suivante à Chateldon):

    - Arbois Soliste 2004
    Savagnin de cuve sous voile pendant un an avec 20% de raisins botrytisés. Le nez est très finement oxydatif, d'une grande netteté et élégamment défini. La bouche s'enrobe progressivement, gagnant en harmonie au fil du temps. La finale est joliment croquante, avec des arômes d'épices et d'écale de noix. Un vin dorénavant bien en place, qui procure beaucoup de plaisir.

    - La Foudre d'Escampette 2005
    Une gourmandise Pet' Nat' en passe de devenir un des grands classiques de la maison. Pur chardonnay rond et tonique, avec une légère sucrosité résiduelle et une "bulle qui nettoie", cette Foudre d'Escampette est idéale pour prendre la poudre d'escampette! "Humour!" se serait écrié Antoine Decaunes et nulle part ailleurs! "Et vous trouvez ça drôle?" lui aurait répondu Pine d'huître! "Pine d'huître, il a pas d'organe! Pine d'huître, il a pas d'organe!" Comprenne qui pourra!

    Après ces deux vins blancs apéritifs, l'assemblée s'est soudain mise à chanter à tue-tête: "Viens Poupoule, viens Poupoule, viens!" Poule au blanc et au rouge, une réponse jurassienne à la normande!

    - Arbois PP 2005
    2/3 Ploussard, 1/3 Pinot noir. A moins que ce ne soit 2/3 Ploussot, 1/3 Pinard. A vérifier sur l'étiquette. Le premier nez est un peu sauvage, légèrement réducteur. Il change vite à l'aération. La bouche est fruitée, charnue, ronde et croquante. La finale présentait antérieurement, d'après Jean-Marc, une petite pointe d'oxydation que l'on ne retrouve pas cette fois-ci. Les tanins sont un peu marqués avec une note balsamique volatile. La mise est récente, le vin est en train de se mettre en place, son humeur est changeante actuellement, mais le potentiel est indéniable. A suivre avec intérêt!

    - Arbois PBG 2005
    Encore un vin indécis, au nom définitif incertain. PBG, pour Parcelle en Bas à Gauche. A moins que ce ne soit Ploussard Bien Gaulé! Une couleur, une matière et une concentration impressionnantes! Le premier nez est sur l'amande amère, l'Amaretto, la griotte. "C'est du bizarre" pour un Ploussard! Surtout que pour l'instant, il ne tient pas en place! Mais quel vin! Lorsqu'il se sera un peu assagi et stabilisé, on devrait tenir là une des toutes grandes expressions de ce cépage si capricieux.

    - Arbois Cuvée Marc 2005
    95% Ploussard, 5% Trousseau, en complantation. Une robe d'une intensité et d'une concentration inhabituelles pour un Ploussard. Inhabituelle n'est plus tout à fait le mot exact, au vu de la robe des deux vins précédents, mais celle-ci est noire comme de l'encre, ou presque. Et c'est du Ploussard! Il va falloir que je reprenne rendez-vous avec mon ophtalmo! Le nez est cacaoté, un peu balsamique, avec une petite pointe de végétal. La matière est superbe, comme "toute la came" rentrée ici en 2005. Superbe!

    - Arbois Trousseau 2005
    Une cuvée qu'il va falloir baptiser, maintenant le dépucelage effectué! Exit le Trousseau du Puceau, la version 2004, qui par définition sera unique, vive le Trousseau 2005, dont la robe de soirée n'a rien à envier à celle de Marc. Rond et croquant, concentré, il y a du vin dans cette bouteille! Un cépage à redécouvrir complètement, au vu de cette interprétation brillantissime!

    - Arbois "Chardonnay pas fini " 2005
    Le nom est loin d'être encore trouvé pour ce vin au stade d'ébauche, encore en cuve. Le premier nez est marqué acétate, mais il s'agit de sa première sortie depuis sa naissance, on l'excusera donc bien volontiers. Un Chardonnay récolté à maturité "optimale", c'est à dire avec beaucoup de botrytis, millésime 2005 oblige. Fermentation non terminée, donc encore un peu de sucre, un chouïa de gaz, mais un fruité charmeur. Fraîcheur, droiture, salinité, volupté pour un équilibre quasiment aérien. Un véritable OVNI, à la fraîcheur stupéfiante.

     

    Mauvais joueur, le Seb claque la porte et dégomme les ailettes! Trop fort aux fléchettes, Jean-Marc! Et en rouges 2005 aussi! Y a pas d'lézard! Même s'il manque à cette dégustation une cuvée dénommée "Que d'lézards". On essaiera de remédier à cela bientôt!

    Olif

    Pour mémoire, à Molamboz, on joue aussi aux cartes, ici et !

     

    * GJP: Grand Jury Pontissalien, secte d’adorateurs de Bacchus, basée sur les hauts plateaux du Doubs et qui n'a de jury que le nom!

  • Une souris chasse l'autre à Pontarlier!

    Devanture

    Petit événement marquant dans la vie gourmande pontissalienne, le Trou de Souris ferme ses portes demain soir! Didier Tardiveau, Maître-fromager affineur, met la clé sous la porte et rebouche son trou à Pontarlier, pour élargir celui qu'il a creusé par la suite à Besançon, au Marché Beaux-Arts. Prévisible, à vrai dire. Les jours de l'enseigne pontissalienne semblaient comptés depuis que le fromager avait élu également domicile dans la capitale du Doubs. Est-ce a dire que les pontissaliens seront désormais privés de fromages haut de gamme? Que nenni!

    Le magasin a été repris par la fromagerie Petite qui souhaite en faire la vitrine de ses produits. Et il sera confié à une souris, Martine, bien connue de la population locale et dont la fibre commerçante n'est plus à démontrer, qui a eu la possibilité d'effectuer un bref apprentissage auprès du Maître. Du bon Comté dans la bonne ville de Pontarlier il y aura toujours! Et vraisemblablement des fromages du reste de la France aussi, puisque l'enseigne perpétuera l'éclectisme qui avait élu domicile ici. Sauf en matière de vins puisque cela fait maintenant quelques mois que la Cave du Trou de Souris est soldée à 50%. Ce qui a permis aux amateurs privilégiés de faire quelques jolies affaires!

    Alors souhaitons bonne chance à Didier Tardiveau pour la suite de sa carrière à Besançon, un genre de semi-retraite méritée, à ce que j'ai cru comprendre, puisqu'il ne sera présent à l'étal que VSD, ce qui lui permettra de se consacrer à l'affinage, aux commandes et à du farniente le reste du temps. Il sera toujours loisible d'aller faire quelques courses de fin de semaine à la capitale!

    Et souhaitons bonne chance aux repreneurs pontissaliens, qui ne devraient pas avoir trop de difficultés à creuser un nouveau trou, puisqu'ils ont opté pour une démarche de qualité.

    Le Trou de Souris ancienne version ferme ses portes demain soir, la nouvelle mouture ouvrira jeudi prochain. Vive le Trou de Souris!

    Olif

  • La légende de Saint-Georges terrassant le sanglier

    St_georges

    "Saint-Georges terrassant le sanglier" ou plus exactement "Saint-Michel terrassant le dragon", allégorie peinte par Mme Olif d'après un tableau existant, mais pour les besoins du blog, on dirait que Michel s'appelle Georges et que le dragon est un sanglier! OK?

    Grenouilles_party_051L'autre soir, les amis du Bon Echanson se sont mis en chasse! En tenue de camouflage mais sans bonnet à plumes sur la tête. Avec pour seule arme un couteau de sommelier. Le gibier, ce n'était pas du dragon, mais un excellent civet de sanglier cuisiné par l'ami Walter de l'Auberge des Montagnards . Par contre, on a convié à table Saint-Georges, vêtu pour l'occasion de sa plus belle nuisette. Un blanc en apéritif, puis une poignée de rouges. Blanc sur rouge, rien ne Gouges! Il faut croire que je ne recule devant aucun jeu de mots vaseux pour faire mon intéressant!

    Petite diagonale des vins du domaine Gouges de Nuits-Saint-Georges, donc, agrémentés de deux pirates. Les vins ne sont pas dégustés à l'aveugle, mais à table et servis par paires, même le blanc, qui était le seul de sa race, mais on en a bu deux bouteilles. Quand même.

    Bourgogne Pinot Blanc 2002
    Il s'agit d'une mutation massale spontanée de Pinot Noir, qui s'est historiquement produite au lieu-dit les Perrières. Le domaine Gouges s'est fait une spécialité de ce vin blanc rare et original, allant jusqu'à en planter dans le secteur des Dames Huguette pour produire ce vin en appellation Bourgogne.
    Nez frais alliant la pierre et le fruit. L'attaque est incisive, tendue et minérale, avec du gras qui se développe en finale, comme pour étoffer le vin et prolonger sa finale. Belle longueur pour un fort joli blanc, prêt à boire.

    Nuits-Saint-Georges Les Porrets 1998
    Le nez paraît évolué, avec une note limite liégeuse, fugace, évoluant vers le champignon d'automne à l'aération. Le vin n'est pourtant pas bouchonné, c'est une certitude. La bouche est encore tonique, ne donnant aucune sensation de creux. Le vin n'est pourtant pas hyper étoffé et semble amorcer sa phase de déclin. Passe mieux à table, avec le civet, qu'en dégustation pure.

    Nuits-Saint-Georges Les Porrets 2000
    Le nez pinote encore joyeusement, très fruité, avec une petite note terreuse au nez. La bouche est vive, acidulée, fraîche, bien constituée, nerveuse, avec une belle longueur. Un vin supérieur au précédent, qui s'accomode fort bien du civet également.

    Nuits-Saint-Georges Les Porrets 2001
    Le premier nez est un peu fermé, puis délivre progressivement des notes de cacao et de champignon. Les tannins sont à peine rugueux, moins fins que sur le Saint-Georges qui va suivre. Le vin se laisse déjà bien approcher et on devine sans peine une trame caractéristique du terroir des Porrets sur les 3 millésimes dégustés.

    Nuits-Saint-Georges Les Saint-Georges 2001
    Le nez est peu expressif, laissant sourdre une pointe de grillé. Un boisé discret vient souligner une matière à la trame dense et serrée, mais très fine, et particulièrement élégante. Quand il aura la bonne idée de s'épanouir, ce vin devrait être épatant! La grande classe, en fait!

    Nuits-Saint-Georges Les Pruliers 2001, David Duband
    Nez ouvert, sur la griotte, un zeste de fumée, un petit côté renard sauvage et une bonne dose d'alcool. Rond, gras et flatteur en bouche, ses tanins déjà bien fondus se laissent porter par l'alcool. Mais il sait rester séducteur de bout en bout, s'harmonisant et s'améliorant au fur et à mesure de la dégustation.

    Nuits-Saint-Georges Les Saint-Julien 1996, Dominique Laurent
    Un lieu-dit inédit pour moi, à Nuits en tout cas, parce qu'à Bordeaux j'en connais quelques-uns! Nez acétique et volatile. Bouche tendue et acidulée, tout en droiture et en longueur, avec un effet rétractile sur les gencives. Une acidité redoutable, finalement! Le moins convaincant de toute la soirée, la jour et le Nuits si on le compare aux précédents!

    S'il fallait n'avoir qu'une seule de ces bouteilles en cave, ce serait un Saint-Georges, évidemment, du niveau d'un Grand cru et qui est magnifiquement venu à bout du cochon sauvage. Mais tous les vins du domaine Gouges sont recommandables, si l'on en croit ce petit flash-back au pays des Mille et un Nuits.

    Olif

    P.S.: semaine bourguignonne faste, puisque ce week-end se sont enchaînés un sublime Clos de Tart 1998, à point et à boire à genoux, un non moins superbe Chambolle-Musigny 1996 du Comte de Vogüe et un très beau, même si un cran en-dessous, Chambolle-Musigny 1998 La Combe d'orveau d'Anne Gros. Il y a des moments comme ça où toute la Bourgogne semble magique!


  • Plan B à la Saint Dimitri et aux Jardins!

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    Tellement vivant, le millésime 2006 dans le Jura, qu'il ne s'est pas laissé attraper! Dimitri n'a pas eu droit à son Tutti Frutti mais l'ardoise signée Véro était tellement jolie que le jardinier de Saint-Vincent n'a pas eu le courage de l'effacer! On a donc troqué in extremis la bulle brut de cuve pour une autre bulle, plus travaillée et présentée en bouteille. Une bulle biodynamique, fraîchement capturée par un Saint-Vernier pétillant, tout juste de retour de Champagne. Une Champagne de vignerons, une Champagne de terroirs, une Champagne un peu alternative, avec des producteurs majoritairement situés dans l'Aube ou dans l'Aisne, de vrais vins de Champagne qui savent allumer l'oeil des apprentis jardiniers, venus en nombre faire sauter les bouchons.

    Divers_037 Champagne Jacques Lassaigne, Les Vignes de Montgueux, Blanc de blancs
    Joli nez, acidulé et frais. La bulle est fine, élégante et tonique, qui pétille en attaque, incisive et joyeuse. Belle mise en bouche que cette solera sur deux millésimes (2001 et 2002), à base de pur chardonnay planté sur sol crayeux, qui apporte fraîcheur et minéralité. Une réussite, signée Emmanuel Lassaigne.

    Champagne Jacques Lassaigne, Les Vignes de Montgueux, Millésime 2000
    La robe est légèrement dorée. La bulle, un peu plus grosse, peine à monter à la surface. Le nez est plus vineux, levurien, brioché, à peine boisé. L'attaque est vive et claquante, le milieu de bouche est dense et profond, la finale possède une petite pointe d'amertume. Visiblement destiné à la table, ce Champagne mérite un petit peu de temps pour s'harmoniser.

    L'assemblée est partagée concernant ces deux Champagnes Lassaigne, certains préférant la fraîcheur de la cuvée non millésimée, d'autres appréciant la densité et la vinosité du millésime 2000. Un domaine à suivre de près, en tout cas, qui fait honneur aux producteurs de l'Aube. Le Champagne de l'Aube, on peut boire jusqu'au bout de la nuit!

    Divers_038 Françoise Bedel Brut, Blanc de noirs
    Bulle rare et précieuse, bien ronde, un peu grosse. Nez vineux, riche, bouche large mais tonique, puissante et ample, longue. Un beau Champagne de table, masculin, mais élaboré par une femme de conviction, en biodynamie depuis 1998. Un domaine situé à Crouttes sur Marne, charmant village de l'Aisne. Le Champagne de l'Aisne, on peut en boire tout l'hiver!

    Vouette et Sorbée 2002, Fidèle, Extra-brut
    Mousse crémeuse au service. Robe dorée aux reflets lilacés. Nez riche et puissant, empyreumatique,Divers_039 légèrement miellé, avec une petite note oxydative de pomme blette. Bouche relativement droite, en léger décalage avec le nez parce qu'on l'attendrait plus large. 100% barrique, dont un peu de neuf 100% Pinot noir, non dosé. Elevage de 8 mois. L'école d'Anselme Selosse et une cuvée déjà collector, introuvable et spéculative! Le néo-vigneron, qui a repris le domaine familial, s'appelle Bertrand Gautherot. Il est domicilé à Buxières sur Arces, dans l'Aube ,et cultive du Pinot Noir sur une bande de calcaire du kimmeridgien, comme à Chablis. Du rouge sur une terre à blancs, une bonne école, et un Champagne plutôt marquant! Le Champagne de l'Aube...

    Divers_042 Larmandier-Bernier rosé
    Un rosé de saignée en Champagne, c'est plutôt rare! Tout en raisins 1er cru et non dosé! Extra-brut! La robe est couleur groseille. le nez est d'abord fermé, s'ouvrant à l'aération et affirmant son caractère vineux dans la finale. La bulle soutient discrètement l'ensemble, permettant à l'aromatique de rester bien fraîche.



    ça mousse aux Jardins!
    Vidéo envoyée par olif

    Exquise, Jacques Selosse
    Nez sur la pomme verte ,très fruit, bulle foisonnante, un peu de sucre. Voilà un équilibre sec-demi sec qui privilégie la fraîcheur par son côté aérien. De la dentelle, un vrai petit bonheur!

    Le Champagne de la Marne, on peut en boire jusqu'à l'aube avec un petit tricot en laine, finalement!

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    Olif

  • Frissons tropéziens à Halloween

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    Tropez Mablavous était un homme bon. D'une gentillesse hors du commun. Toujours prêt à se plier en 4 pour poster votre courrier ou se couper en 2 pour laisser son tour chez le boucher. D'une politesse rare, il faisait mille courbettes lorsqu'on lui accordait quelque faveur. Il portait bien son nom, il fallait l'avouer. Est-ce cela qui lui a valu les honneurs de la canonisation? Ou alors l'abus de rosé de Provence des vignerons de la Presqu'île? Nul ne saurait le dire, ma tête à couper, comme nul ne sait pour quelle raison cette adorable cité varoise, connue pour sa débauche de stupre et de lucre depuis les années 50-60, a hérité de son saint patronage. La maréchaussée a veillé un temps, grâce au vénérable adjudant-chef Cruchot, de funes(te) mémoire pour les cinéphiles, mais l'heure de la retraite a pour lui depuis longtemps déjà sonné.

    Fin octobre, à Saint Tropez, c'est la fin de saison! Saint Trop', c'est trop? Grande braderie de la collection hiver, qui attire le chaland pour un dernier sursaut presqu'insulaire. Plus de 120 000 personnes attendues pendant le week-end au bord du golfe, l'horreur fourmillante avant Halloween! 120 000 badauds, + 4, débarqués par hasard, en quête de quiétude azuréenne de Toussaint. A peineSainttrop_017 le temps de faire trempette des pieds au cimetière marin que la fièvre acheteuse contamine la gent féminine olifienne et que les étals succombent sous leurs coups de boutoirs répétés! Deux ou trois choses, même pas en solde (on ne se refait pas), même pas buvables, sont venues finir de remplir le coffre du Break VW familial.

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    Place des Lices, une veille de Toussaint. Les boules! Pas un seul joueur de pétanque! Eddy, reviens!

    Sainttrop_051Direction les plages, alors, Tahiti par exemple, essuyer un coup de gros temps pour un bain frissonnant d'Halloween, aux allures océanes. Quelques vaguelettes bien senties bourrées d'iode pour montagnard égaré. La veille, c'était grand bleu et mer d'huile à Pampelonne, une eau pas suffisamment fraîche pour décourager le plagiste de fin de saison. Heureusement, j'avais oublié mon maillot! Même si je dois avouer que l'on m'a un peu aidé! Il m'a néanmoins fallu du courage pour résister à me baigner dans le plus simple appareil. L'esprit de Cruchot m'habitait. Dommage que la phrase soit à l'imparfait!

    Question glou, le budget ayant fondu dans des doudounes et des chaussures, pas d'extravagances! Juste quelque bouteille basique en accompagnement de quelque miam, dans quelques lieux qui méritent mention. Pas de sorties nocturnes du côté de Port-Grimaud, Sainte-Maxime ou Fréjus, les places de parking étant tellement chères, quoique gratuites pour certaines, qu'une fois la VW déposée, sur les coups de 17 heures, plus question d'y toucher avant le lendemain midi! L'occasion de tester les adresses dans un périmètre restreint autour de l'hôtel. Tout en se pliant aux exigences pré-adolescentes des juniors.

    Chez Al Gusto, cuisine italienne, pâtes fraîches fraîches, dos de loup cuit à la peau et Château Minuty Cuvée de l'Oratoire 2005, un blanc simple et fruité, frais et droit. Chez Régis, sushis et cuisine thaï, sauf que le mardi d'Halloween, gros souci, y'a plus de sushis, pour cause de fermeture annuelle le soir même. Il reste tout juste une bouteille de Bandol rosé 2005 du Domaine des Salettes pour accompagner l'émincé de boeuf thaï. une cuisine pourtant assez juste et goûteuse, qui mérite qu'on lui accorde une deuxième chance, en dehors des veilles de fermeture. Sinon, le Bandol, correct, finement épicé et acidulé, pas de quoi se mettre à genoux, mais j'étais bien assis, de toute façon.
    Et puis un troisième repas, sur le port, face aux yachts, pour faire plaisir aux enfants, dans un endroit dont je tairai l'adresse, par pudeur et magnanimité. On ne relèvera de ce naufrage qu'un Côtes de Provence 2005 du Château de Selle, Domaines Ott, un rosé coeur de grain au prix largement surfait, mais dont la finesse de grain est tout de même bien séduisante. Mme Olif, qui ne regarde pas les prix sur la carte (de toute façon, c'est moi qui choisis!), ne s'est pas laissée duper et a plébiscité cette bouteille.Sainttrop_054

    Un petit tour par Ramatuelle, un bref hommage à Fanfan la Tulipe, et c'est le retour. Furtif coup d'oeil autoroutier à la montagne Sainte-Victoire, si bien peinte par Cézanne et dépeinte par Anaïk, du Confit c'est pas gras. Voilà déjà les Alpes, puis le Jura, et enfin le Haut-Doubs. 834 mètres de dénivelé positif à l'altimètre entre Saint-Trop' et Pontarlier, 24° C de dénivelé négatif au thermomètre. On a bien fait de rapporter des doudounes de la grande braderie tropézienne!


    Olif


  • Prieuré de Font Juvénal, Cabardès

    Fontjuvenallogo

    Il s'agit en fait de la découverte (pour moi) de ce Salon des vins de Besançon, qui s'est tenu le week-end dernier, et ce sera le dernier compte-rendu de cette série. Cabardès, fief des seigneurs de Cabaret, un des 4 Châteaux de Lastours, haut-lieu de la résistance cathare, bien avant que Liza Minelli ne chante:

    Start by admitting from craddle to tomb
    It is not that long a stay
    Life is a cabaret old chum
    Come to the cabaret
    Life is a cabaret old chum
    Come to the cabaret

    La particularité de l'appellation Cabardès est de se trouver à la croisée des chemins, subissant une double influence, méditerranéenne et océanique, ce qui lui permet d'assembler à parts égales les cépages des deux régions.

    Le Prieuré de Font Juvénal est situé à Conques sur Orbiel. Il est dirigé par Georges et Colette Casadesus.

    Fontaine de Jouvence 2004
    Merlot, Cabernet, Grenache et Syrah, élevage 12 mois en cuve béton. Rond et soyeux, frais et fruité, c'est une fort gouleyante entrée de gamme.

    Asphodèle 2002
    45% Merlot, 30% Cabernet sauvignon ,complété par Grenache et Syrah, 24 mois en cuve. Le premier nez est légèrement animal, un peu évolué. Les tanins sont souples, bien fondus. La finale voit apparaître des notes de cerise et de cacao, à moins que ce ne soit l'étal d'épices qui est situé juste à côté.

    Sauvage 2002
    60% Cabernet Sauvignon, 20% Merlot, complété par Grenache et Syrah, 19 à 24 mois de fût, dont une petite  proportion de neuf. Le premier nez est d'ailleurs légèrement boisé, très puissant, gras et costaud, sans être agressif. Du soyeux dans les tanins, un peu d'alcool encore perçu en finale, ce Sauvage est en train de s'apprivoiser mais il vaut mieux l'attendre encore un peu.

    ? 2003
    Une cuvée élaborée pour la première fois dans ce si particulier millésime 2003. Il s'agit de Muscat et Viognier récoltés en surmaturité et laissés sur lattes pour un passerillage. Elevage 6 mois en fût neuf. C'est plutôt une réussite, un vin agréablement aérien, qui m'évoque la Douce Providence du Clos du Gravillas. Une légèreté muscatée et gourmande. Le nom, c'est "?", parce que ses géniteurs se demandaient bien ce qui allait ressortir de cette mystérieuse alchimie. On pourrait l'appeler "!", maintenant!


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    Olif

  • Sol-Payré, Roussillon

    Sol_payre


    Situé à Elne, dans les PO (66, le diminutif n'est pas de moi!), le domaine Sol-Payré n'a pas l'âme aussi noire que ne le laisse penser le nom de ses cuvées. Au contraire, Pascale et Jean-Claude Sol y produisent des vins colorés et chatoyants, agréablement mis en valeur par la tchatche de Mme Veillet, responsable commerciale du domaine. Des vins tchatchoyants? On se trouve donc toujours au Salon des Vins de Besançon, et, après le compte-rendu sur le domaine de La Tour Penedesses, même si l'ordre chronologique de la dégustation n'a pas été respecté, on reste dans le Sud. Roussillon et Languedoc, deux entités qui devraient se retrouver sous la même bannière, ce qui n'a pas fini de faire jaser dans le Landerneau local, aux antipodes de celui de Bretagne.

    Mais en attendant, place aux vins!

    Muscat sec La Pierre Blanche 2005
    Sec, vif et fruité, gouleyant, voilà un fort joli vin de muscat à apprécier sous la tonnelle aux beaux jours. Il passe aussi très bien en hiver!

    Côtes du Roussillon tradition 2004
    Carignan, grenache et mourvèdre dans des proportions identiques. Un vin brut de cuve, franc et fruité, avec une mâche finale croquante.

    Côtes du Roussillon 2004, élevé en fût de chêne
    Malgré l'élevage, ce vin offre un beau nez bien fruité. Rond et gras, bien structuré, il possède de jolis tanins et un bel équilibre gourmand.

    Imo Pectore 2003
    "Du fond du coeur", ce carignan majoritaire (80%) n'a pas vu de bois. Ses arômes de fruits à noyau (cerise, griotte), relevés par un côté animal soyeux, savent se faire caressants au palais. Beaucoup d'élégance et de pureté de fruit dans cette bouteille déjà bien abordable.

    Ater 2003
    80% syrah. Traduction: un vin "noir"!. Au nez lardé, bien typé par le cépage et à la bouche corpulente. Une jolie matière qui demande un peu de temps pour se fondre.

    Scelerata 2003
    40% carignan, 40% syrah, 10% mourvèdre, 10% grenache, élevage en fût. Le vin de la raison, noir également, mais qui vient aussi du fond du coeur! "L'âme noire". Celle qui m'avait totalement séduite en millésime 2001 et qui avait tenu la dragée haute à ses semblables, même les plus huppés! 2003 est dans la lignée. Beaucoup de fraîcheur et de finesse dans les tanins, encore un peu de boisé perceptible, mais sans agressivité, bien enrobé par la rondeur de l'alcool.


    Voilà une gamme ma foi fort cohérente, homogène, dont la dégustation m'a procuré beaucoup de plaisir.


    A Elne, on fait aussi du Rivesaltes, et comme toute dégustation digne de ce nom se termine par un petit sucre:

    Rivesaltes grenat 2003
    Nez sur les petits fruits rouges à loyaux, bouche sur la rondeur de l'alcool, qu imanque d'un peu de longueur à mon goût. Son prix plus que raisonnable en fait un vin néanmoins très recommandable.

    Muscat de Rivesaltes 2005
    Assemblage de 50% de Muscat à petits grains et de 50% de Muscat d'Alexandrie, ce vin a le peps et la fraîcheur tonique idéale, du raisin à croquer pour le plaisir.

    Rivesaltes Hors d'âge, Terre de Pierres
    Une grande bouteille pour terminer, plébiscitée par nombre de dégustateurs. Un superbe rancio qui appelle le cigare ou le chocolat, pourvu d'une grande longueur et d'une persistance à toute épreuve.


    Olif

  • Le gendarme et les blogueurs

    Halloween approche et la famille Olif a envie de sensations fortes. Et qu'est-ce qui fait le plus peur, à l'heure actuelle, hormis les citrouilles et les vampires? Je vous le demande! Eh! bien, la plus grande peur de nos contemporains, surtout lorsqu'ils prennent le volant, c'est la peur...

    Gdstaffptt

    ...du gendarme!

    Ce n'est peut-être plus de saison, mais si l'envie me prend de courir tout nu sur la plage de Pampelonne, vais-je me faire courser par Cruchot et ses sbires?

    Chassnudist

    Bon, finalement, je ne suis pas trop inquiet! Mais si, par le plus grand des hasards, quelques blogueuses, blogueurs ou lecteurs du Blog d'Olif avaient deux ou trois adresses recommandables de bons restaurants sur le secteur Saint-Tropez, Sainte-Maxime, Fréjus, je suis preneur. Pas forcément les plus chers, mais les plus sympas et les plus authentiques. Et pis, si y'a pas d'adresses, c'est pas grave, j'arriverai bien à me débrouiller, je demanderai à Johnny!

    Olif

  • La Tour Penedesses, Languedoc

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    Repris en 2000, ce domaine de Gabian, dans l'Hérault, entre Pézenas et Faugères est dirigé de main de maître par Alexandre Fouque, jeune vigneron au sang chaud. Moitié corse, moitié varois, c'est un tempérament aussi volcanique que ses terroirs, comme a dit de lui Antoine Gerbelle, journaliste à la Revue du Vin de France, avec qui il a eu quelque divergence de vue à une époque.

    C'est vrai qu'il n'a pas sa langue dans sa poche, Alexandre, balançant aussi bien quelques vérités bien senties à l'encontre de la profession et des instances, qu'haranguant le passant pour l'inciter à découvrir ses vins. Une foule hétéroclite à ce Salon des Vins de Besançon, allant du consommateur de base au dégustateur de tarif en passant par l'érudit de service et l'hédoniste terroiriste jurassique, mais une assemblée dans l'ensemble plutôt chaleureuse, qui incite visiblement les exposants à revenir.

    Sérieux et appliqué, calepin dans la poche et stylo sur l'oreille, comme aux plus Grands Jours, compte-rendu exhaustif de tout ce qu'Alexandre proposait à la dégustation ce jour-là:

    Tempranillo 2003, Vin de Pays de Cassan
    Un Espagnol en Languedoc, présent de longue date, mais systématiquement arraché. Il en persiste ça et là et l'ibère aime le chaud. 2003 lui a particulièrement convenu, le laissant s'exprimer à sa convenance. Une belle maturité, sur des notes de fruits noirs, mais beaucoup de fraîcheur. De la rondeur, également, car le vin est corpulent, et des tanins croquants en finale. C'est très bon!

    Cuvée Antique 2003, Coteaux du Languedoc
    L'entrée de gamme du domaine en AOC Coteaux du Languedoc, mais un vin qu'Alexandre bichonne autant que les autres, voire plus, car ce vin constitue la carte d'identité du domaine. Dominante grenache (60%) pour un beau nez fruité, avec une toute petite touche de réglisse. La bouche est savoureuse, fine et élégante, privilégiant la fraîcheur et la buvabilité, comme sur la cuvée qui va suivre.

    Faugères 2004
    Constitué à 60% par de la syrah, le vin reste néanmoins frais en bouche, francdu collier, avec des tanins fins.

    Les Volcans 2004, Coteaux du Languedoc
    Un peu fermé à l'ouverture (j'adore cette expression, souvent prononcée de la manière la plus sérieuse du monde!), il s'ouvre progressivement et développe beaucoup d'ampleur en bouche, malgré des tanins serrés. La finale est à peine tannique, mais la mise est récente, et le vin, bâti sur la fraîcheur du fruit, possède beaucoup d'élégance.

    Les Raisins de la colère 2004, Faugères
    70% syrah, 30% mourvèdre. Une cuvée qui aurait pu également s'appeler les Bâtons dans les roues tellement on a créé des difficultés au vigneron lorsqu'il a racheté des vignes sur l'AOC Faugères. Mais ces Raisins de la colère sont apaisants, apaisés, soyeux, épanouis et caressants, laissant pour l'instant s'exprimer pleinement le fruit. La mise est également très récente.

    Clos de Magrignan, Montée des Schistes 2004, Coteaux du Languedoc
    Pur syrah sur schistes, c'est un vin puissant, au nez de réglisse, de cachou, de zan, mais avec des tanins doux et caressants, non dénués de fraîcheur. Un vin taillé pour la garde.

    Vendanges tardives de grenache noir, Vin de Table
    De très petits rendements (9 hl/ha), une vendange en surmaturité, et des fermentations très poussées font que ce vin se goûte quasiment sec (à peine 15 g de sucres résiduels). Droit et minéral, il possède une longueur exceptionnel qui le destine à affronter des viandes en sauce. Une vague ressemblance avec la Petite Sibérie, sa lointaine cousine, mais pas tout à fait le même prix!

    Carthagène rouge
    Une superbe mistelle élaborée avec du grenache noir et mutée à la Fine, gourmande et fraîche, avec juste ce qu'il faut de rondeur apportée par l'alcool. De la dentelle!

    Un domaine dont je possédais quelques bribes et que je suis heureux d'avoir pu découvrir plus en profondeur, en compagnie de l'artisan-vigneron, comme il se définit lui-même. Des rouges colorés et charpentés, ce qui n'empêche pas la finesse, ni la buvabilité, et des cuvées étonnantes d'une grande originalité.

    Olif

  • Le preux Prince de (farfe)Lu passé à la question

    Un jour mon prince viendra,
    Un jour il me dira
    Ces mots d'amour, si troublants et tendres
    Que j'aurais tant plaisir à entendre !

     

    Un air de déjà vu mais cette fois-ci, ce Prince avait pour nom Estèbe et, en feuilletant son blog, j'ai eu comme des voix. "Preux Olif, va et boute-moi ces anglois hors de France! Et puis, lorsque tu auras fini, réponds-moi à ce questionnaire!"

    "Oui, Ô Grand Inquisiteur!", acquiescai-je, avant d'obtempérer. Les Anglais déjà reflués par le Shuttle, j'empoignai le questionnaire à bras le corps. "Pas facile, pas facile", me pensai-je en moi-même, "Vais-je être à la hauteur des espérances du Grand Mufti? Ou bien va-t'il me brûler à feu vif dans son wok en place de G'nève, à deux pas du jet d'eau?"

    Il ne sera pas dit que je me sois rendu à l'Helvète Inquisition sans combattre, même s'il n'est pas facile de répondre avec un entonnoir dans la bouche et une chèvre qui vous lèche les pieds que l'on a enduits de gros sel au préalable!


    - Attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4e ligne

    "Un foetus de martien gluant, vert et mou, maculant un vieux Kleenex, c'est tout le souvenir que laisse une jeune lesbienne à sa compagne, après un 69 à la fin duquel elle a éternué sans préservatif."

    Les Nuls, Le Livre, Editions Albin Michel, 1990. C'était juste après qu'il y ait Bruno qu'arrête. Les pages ne sont pas numérotées, mais j'en suis au moins à ma quatrième ligne!
     

    - Quelle est la dernière chose que vous ayez regardée à la télé?

    Le branchement de la prise antenne, qui avait lâché, empêchant ma femme et mes enfants de se rendre à Wisteria Lane suivre les péripéties de Bree, Susan, Gabrielle et Lynette. Bon, j'avoue, après, j'ai aussi regardé Desperate!

    - Sans vérifier, quelle heure est-il?

    22 heures 10.

    Vérifiez, il est:

    Comment, je ne suis pas encore couché?

    - Quel bruit entendez-vous à part celui de l’ordinateur?

    J'entends Thierry Jullien égrener ses chansons aigres, douces, pimentées et salaces, quand elles ne sont pas humanitaires, même si la décence m'interdit, ou presque, d'en rapporter des bribes ici. "Le Tampax et les règles changent", âmes sensibles s'abstenir!

    - Quand êtes-vous sorti la dernière fois, qu’avez-vous fait?

    La dernière fois que je suis sorti, c'était pour rentrer ... à la maison. J'étais au cabinet...au fond du jardin! Un peu plus loin, en fait.

    - Que portez-vous?

    Je porte ma croix, toute la sainte journée. Vivement le soir, que je puisse répondre à des questionnaires farfelus grâce à Estèbe!

    - Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous?

    Avant de répondre à ce questionnaire, je regardais l'Encyclopédie Universalis, afin de préparer au mieux les réponses aux questions de ce fichu questionnaire.

    - Avez-vous rêvé cette nuit?

    Malheureusement, j'ai rêvé que je remplissais ce questionnaire ce soir. Funeste prémonition!

    - Quand avez-vous ri la dernière fois?

    En feuilletant le bouquin des Nuls pour trouver une quatrième ligne rigolote à la page 18.

    - Qu’y a-t-il sur les murs de la pièce où vous êtes?

    Du papier peint, qu'il faudrait bien changer un de ces jours.

    - Avez-vous vu quelque chose d’étrange aujourd’hui?

    Aujourd'hui, j'ai vu le questionnaire farfelu d'Estèbe. Etrange, non?

    - Que pensez-vous de ce questionnaire?

    Quel questionnaire?

    - Quel est le dernier film que vous avez vu?

    "Otages", sur Canal +, un pur navet avec Bruce Willis. A la place, il n'y avait même pas un questionnaire auquel répondre sur le Web, ce soir-là. Même pas déçu, en fait, j'étais sûr que ça allait être nul. Le problème, c'est que ce soir, il y a peut-être un bon film à la télé!

    - Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez?

    Des croissants, pour déjeuner avant de passer à la banque.

    - Dites-nous quelque chose de vous que ne nous savons pas encore.

    Je suis devenu multimillionnaire dans la nuit. Quelqu'un veut un croissant?

    - Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde, à part la politique et la culpabilité, que changeriez-vous?

    Je prônerais l'alternance. Qu'une année sur deux, l'hémisphère Nord passe au Sud, et vice et versa. Avoir la tête en bas une année sur deux, ça doit faire drôle! Et que les pays riches soient pauvres une année sur deux. Et vice et versa! Peut-être pas une bonne idée, ça! Je ne sais pas si je reverrais mes multimillions l'année d'après!

    - Aimez-vous danser?

    Non plus, je garde le sac à Estèbe!

    - George Bush?

    Qu'il vienne à faire un malaise dans la rue, je ne suis pas certain d'avoir le courage de lui faire du bouche à Bush.

    - Quel serait le prénom de votre enfant si c’était une fille?

    Eve.

    - Et si c’était un garçon?

    Adam.

    - Que voudriez-vous que Dieu vous dise quand vous franchirez les portes du paradis?

    Toi ici, mon fils? Retourne vite en bas, tu as encore du boulot!

    - Avez-vous déjà pensé vivre à l’étranger?

    Non, parce que comme l'a écrit Pierre Desproges, Les étrangers sont nuls! Tous! Il ne me reste plus qu'à partir vivre sur Bételgeuse. Ils font du vin, là-bas?

    - Quelles sont les 4 personnes qui doivent prendre le relais sur leur blog?

    Dans la catégorie Blogueurs appelés à répondre au questionnaire farfelu, les nominés sont: Laurent B., PhR, Eric B. et Emilie25. S'ils ont envie de se laisser aller à un brin de fantaisie...

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    Olif

  • Un jour mon Prince viendra!

    Olif et les sept Vins! C'est une variante inconnue de Disney! Je plante le décor! Une maison coquette, perdue dans les montagnes du Jura, mais un peu à la ville quand même. Ma femme partie faire deux ou trois courses, mes gnomes pas encore rentrés de l'école, et moi-même occupé à faire un peu de ménage à la cave. En tablier, le balai à la main, désolé je n'ai pas de photo! Siffler une ritournelle, voire la chanter, en faisant voler la poussière, demi-dalle par demi-dalle. Et surtout déplacer précautionneusement des bouteilles, empilées depuis la nuit des temps, ou presque. Faire des découvertes ou plus exactement remettre la main sur des flacons oubliés, volontairement au départ, mais dont il serait quand même un peu temps de suivre leur évolution.

    Un jour mon prince viendra,
    Un jour il me dira
    Ces mots d'amour, si troublants et tendres
    Que j'aurais tant plaisir à entendre !


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    Non, pas celui-là! Faut pas exagérer! Je recommence!

    Un jour mon prince viendra,
    Un jour il me dira
    Ces mots d'amour, si troublants et tendres
    Que j'aurais tant plaisir à entendre !

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    Prince Probus 1998, Cahors, Clos Triguédina

    Ce Prince-là a encore des allures de Zorro, tellement sa cape est noire! Je ne sais pas vous mais moi, les vrais vins de Cahors, je les aime avec de la bouteille! Et celui-là commence tout juste à s'amadouer, d'une jeunesse encore fougueuse, avec une perception tannique légèrement boisée persistante. Pas vraiment gênant, en fait, tant le vin a du corps et du galbe. Expressif, tant au nez qu'en bouche, il fait bon le goûter et se dire qu'on peut le réenfouir sous une pile, pour le retrouver dans quelques années, à l'occasion d'un futur grand ménage.


    Comme un bonheur n'arrive jamais seul, j'ai également épousseté une bouteille de Château la Caminade 1998, La Commandery. Eh! bien, à ce stade, le vin est parfait! Rond, fondu, sans tanins  marqués mais avec beaucoup de corps et de concentration. Il ira peut-être à peine moins loin que le Preux Chevalier d'avant mais procure actuellement des sensations fortes!

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    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Les enjeux de la Santé publique: un véritable problème de santé mentale!

    C'est Guillaume, de Vins de Loire, qui le premier a fait passer le message: amateurs de vins de tous les pays, unissons-nous contre l'iniquité de la Direction Générale de la Santé!

    Morceau choisi:

    "Réduire la consommation globale d’alcool reste le seul moyen de répondre avec efficacité aux enjeux de santé publique posés par la consommation d’alcool. C’est aussi l’objectif de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique. L’atteindre passe par l’augmentation du nombre d’abstinents et la réduction de la consommation des petits et moyens buveurs, les plus nombreux."

    C'est ce qui s'appelle empoigner le taureau par les cornes, mais j'aimerais bien quand même bien qu'on m'explique en quoi réduire la consommation des petits et moyens buveurs, qui n'est pas censée constituer une "consommation problématique", c'est-à-dire potentiellement nocive, pourrait être efficace sur la réduction des problèmes liés à l'alcool. C'est ce qu'on appelle se tromper de cible, même s'il est vrai que réduire la consommation globale d'alcool est le meilleur moyen de réduire la consommation globale d'alcool. Monsieur Lapalisse n'aurait guère fait mieux! Quoique... Lui n'a pas fait Polytechnique!

    Pour paraphraser ce Monsieur Arwidson, qui a pondu un tel bijou, je ne saurais mieux dire que "Réduire les enjeux de santé publique reste le seul moyen de répondre avec efficacité aux problèmes posés par la Santé publique!" Afin de ne pas y laisser sa santé mentale! Parce que si l'alcool, sous forme majoritaire de vin, est "la substance psychoactive la plus consommée en France", c'est possiblement un bienfait.  Au risque de sombrer dans le psychopassif! A titre indicatif, selon la Caisse Primaire d'Assurance Maladie, dans une lettre adressée aux médecins en mars 2006:

    "Une consommation exceptionnellement élevée
    Une étude menée par l'Assurance Maladie et publiée en 2003 présente les caractéristiques des personnes concernées par ce type de prescription. Quantitativement, 24,5 % de la population a bénéficié au moins une fois d'un remboursement de médicaments psychotropes, prescrits par un médecin généraliste dans 96 % des cas. Cette proportion augmente avec l'âge : elle est beaucoup plus importante chez les femmes de plus de 70 ans (54,8 %) que chez les hommes du même âge (32,9 %). Par ailleurs, les taux les plus élevés de consommation d'anxiolytiques se retrouvent surtout sur un axe transversal situé au centre de la France. Tandis que pour les hypnotiques, les plus forts taux s'observent essentiellement au nord. Autre fait marquant : parmi les 11,2 % de la population régulièrement consommatrice de psychotropes (i.e. plus de quatre remboursements par an), plus de 40 % consomment régulièrement à la fois des anxiolytiques et des hypnotiques."


    Le lobby pharmaceutique a visiblement plus de poids que celui des vignerons, mais il a surtout la caution des médecins! Prescrire un petit verre de blanc matin midi et soir n'est pas politiquement correct, il est vrai. Surtout celui du matin! Je précise que la CPAM voudrait bien également réduire la consommation d'anxyolytiques, mais dans un pur objectif d'économie sur un poste de dépenses très élevé.

    Si Boire tue, l'ennui aussi, qui, lui, naquit un jour de l'uniformité. Back to the Past et en route vers la nouvelle Prohibition, qui peut-être redonnera un peu de piment à la vie si terne de nos technocrates. Nous autres, les bons vivants, on s'adaptera, avant que le cancer des Voies aérodigestives supérieures ou du foie ne nous rattrappe!

    Seule solution pour les petits et moyens buveurs, afin d'échapper à la politique mesquine du Directeur Général de la Santé: devenir excessif!

    Carpe diem!


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    J'ai connu l'abstinence,

    J'ai connu la patience,

    Et encore,

    Je suis gentil!

    J'ai voulu te le dire,

    J'ai voulu te l'écrire,

    Et encore,

    Je suis gentil!

    J'ai envie de la vie éternelle,

    J'ai envie d'un sourire fraternel,

    Et encore,

    Je suis gentil!

    J'aime les filles si sensuelles,

    J'aime les filles si réelles,

    Et encore,

    Je suis gentil!

    La vie ne fait que commencer

    J'ai peur de ce qui peut m'arriver

    (...)

    Notre Père qui êtes aux Cieux

    Notre Père qu'on appelle Dieu

    Es-tu sûr d'exister?

    (...)
    L'abstinence
    Envoyé par Maat sur wat.tv

    L'abstinence, par Mâat, futur grand groupe de rock hexagonal.


    Olif